Ivan Boev

Maître de conférences
Droit public.
Faculté de Droit, de Sciences Politiques et de Gestion

Centre d'Études Internationales et Européennes
Responsable de la formation :
  • THESE

    Le règlement européen des problèmes minoritaires en Europe de l'Est : formation d'un "corpus juris" relatif aux minorités et institutionnalisation de ses mécanismes d'application, soutenue en 2003 à Nancy 2 sous la direction de Jean-Denis Mouton 

  • Ivan Boev (dir.), La Convention européenne des droits de l'homme et la protection des minorités nationales, l'Harmattan, 2022, Logiques juridiques, 271 p.   

    Ivan Boev, Droit européen, 2e éd., Bréal et Numérique Premium, 2019, Lexifac ( Droit ) 

    Ivan Boev, Droit européen, 3e éd., Bréal, 2014, Lexifac droit, 335 p. 

    Ivan Boev, Droit européen, 2e éd., Bréal, 2012, Lexifac ( Droit ), 330 p.  

    La 4e de couverture indique : "Ayant déjà pleinement gagné ses lettres de noblesse, l’enseignement du droit européen est désormais incontournable dans les facultés de droit en France. Bien qu’il soit un objet d’intérêt pour toute une série de matières différentes, il recouvre surtout deux axes majeurs, d’abord le droit, plus particulièrement institutionnel, de l’Union européenne, ensuite le droit de la Convention européenne des Droits de l’homme. Le premier, à la suite du traité de Lisbonne, et le second, avec l’entrée en vigueur du protocole 14, subissent des transformations essentielles. Cet ouvrage aborde le droit européen à travers ces deux principales composantes. Il intègre les évolutions les plus récentes et interroge sur l’avenir du processus de la construction européenne qui continue à connaître une dynamique certaine."

    Ivan Boev, Droit européen, Bréal, 2011, Lexifac ( Droit ), 330 p.  

    La 4e de couverture indique : "Ayant déjà pleinement gagné ses lettres de noblesse, l'enseignement du droit européen est désormais incontournable dans les facultés de droit en France. Bien qu'il soit un objet d'intérêt pour toute une série de matières différentes, il recouvre surtout deux axes majeurs, d'abord le droit, plus particulièrement institutionnel, de l'Union européenne, ensuite le droit de la Convention européenne des Droits de l'homme. Le premier, à la suite du traité de Lisbonne, et le second, avec l'entrée en vigueur du protocole 14, subissent des transformations essentielles. Cet ouvrage aborde le droit européen à travers ces deux principales composantes. Il intègre les évolutions les plus récentes et interroge sur l'avenir du processus de la construction européenne qui continue à connaître une dynamique certaine."

    Ivan Boev, Introduction au droit européen des minorités, l'Harmattan, 2008, Bibliothèques de droit, 430 p. 

    Ivan Boev, Атанас Семов, Atanas Semov, Иван Боев (dir.), Конституцията за Европа и националните конституции Konstituciâta za Evropa i nacionalnite konstitucii , Университетско издателство Св. Климент Охридски et Universitetsko izdatelstvo Sv. Kliment Okhridski, 2007, Biblioteka Evropejsko pravo, 693 p. 

    Ivan Boev, Doktrina Niksǎn: proizhod i sǎscnost, 11e éd., Izd. na Bǎlgarskata kom. partija, 1970, Meždunarodna politikaN° 11, 102 p. 

  • Ivan Boev, Vladimir Bermanec, Tina Paradžik, Snježana Kazazić, Chantelle Venter [et alii], « Novel arsenic hyper-resistant bacteria from an extreme environment, Crven Dol mine, Allchar, North Macedonia », Journal of Hazardous Materials, Elsevier, 2021, p. 123437   

    Ivan Boev, « Le nouveau règlement : un 5e principe de libre circulation ? », Dalloz IP/IT : droit de la propriété intellectuelle et du numérique, Éditions Dalloz , 2020, n°04, p. 223   

    Ivan Boev, « Une adhésion en suspens ? l'État de préparation et les enjeux du prochain élargissement », Revue de l'Union européenne, Éditions techniques et économiques - Dalloz , 2006, n°499, p. 406   

    Ivan Boev, « La nouvelle taxe d'habitation sur les résidences mobiles terrestres : une taxe d'habitation sui generis ? », Actualité juridique Droit administratif, Dalloz , 2006, n°16, p. 851   

    Ivan Boev, « Le droit européen des minorités et après ? », Nancy : IRENEE/Université de Lorraine et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2005, pp. 179-198    

    Boev Ivan. Le droit européen des minorités et après ?. In: Civitas Europa, n°14, juin 2005. Le traité établissant une constitution pour l'Europe. pp. 179-198.

    Ivan Boev, « Le droit de regard au vu du droit international », Nancy : IRENEE/Université de Lorraine et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2004, pp. 77-89    

    Boev Ivan. Le droit de regard au vu du droit international. In: Civitas Europa, n°13, décembre 2004. Le droit de regard sur les minorités nationales à l'étranger. Problème ou solution à l'heure de l'intégration européenne ? pp. 77-89.

    Ivan Boev, « Les juridictions pénales internationales ad hoc et le droit des nations unies », Nancy : IRENEE/Université de Lorraine et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2004, pp. 219-250    

    Boev Ivan. Les juridictions pénales internationales ad hoc et le droit des nations unies. In: Civitas Europa, n°13, décembre 2004. Le droit de regard sur les minorités nationales à l'étranger. Problème ou solution à l'heure de l'intégration européenne ? pp. 219-250.

    Ivan Boev, Stéphane Pierré-Caps, José Woehrling, Gérard Cahin, Roland Breton [et alii], « Où va l'État-nation ? Débat organisé par le Collège d'Etudes Fédéralistes, Aoste, 31 Juillet 2001 », Nancy : IRENEE/Université de Lorraine et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2001, pp. 95-120    

    Pierré-Caps Stéphane, Woehrling José, Boev Ivan, Cahin Gérard, Breton Roland, Andrione Etienne. Où va l'État-nation ? Débat organisé par le Collège d'Etudes Fédéralistes, Aoste, 31 Juillet 2001. In: Civitas Europa, n°7, septembre 2001. pp. 95-120.

    Ivan Boev, « La légitimité européenne en matière des droits de l'homme dans la jurisprudence de la Cour constitutionnelle bulgare », Nancy : IRENEE/Université de Lorraine et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2000, pp. 159-178    

    Boev Ivan. La légitimité européenne en matière des droits de l'homme dans la jurisprudence de la Cour constitutionnelle bulgare. In: Civitas Europa, n°5, septembre 2000. pp. 159-178.

  • Ivan Boev, « Les minorités dans l'espace ex-soviétique : problèmes et solutions », le 09 janvier 2024  

    Journée d’études du parcours droit des minorités - Master 2 Droit des Libertés organisée par le CEIE, Université de Strasbourg

    Ivan Boev, « Quel(s) projet(s) de défense pour l’Union européenne ? », le 27 septembre 2023  

    Journée d'études organisée par l'IRENEE, Université de Lorraine sous la direction scientifique de Reine Wakote, Maître de conférences en droit public et Léonard Matala-Tala, Maître de conférences en droit public HDR - IRENEE/UL

    Ivan Boev, « Le patrimoine constitutionnel européen entre progression et régression », le 04 mai 2023  

    Colloque organisé par l'Université de Strasbourg - Institut Carré de Malberg et Centre des Etudes Européennes et Internationales et la Fondation Marangopoulos pour les droits de l'homme avec la participation de la Commission de Venise

    Ivan Boev, « La famille des personnes appartenant à des minorités : quelle protection ? », le 17 janvier 2023  

    Journée d'études du parcours droit européen des minorités, m2 droit des libertés organisée par le Centre des études internationales et européennes sous la responsabilité scientifique de Ivan Boev

    Ivan Boev, « L'identité linguistique et sa protection », le 26 janvier 2022  

    Organisée par le centre d'études internationales et européennes - CEIE, Unistra, sous la responsabilité scientifique de Ivan Boev dans le cadre du Parcours Droit des Minorités, M2 Droit des Libertés

    Ivan Boev, « Les minorités et l'autodétermination : regards croisés », le 26 janvier 2021  

    Organisée par le Master 2 Droit des libertés, parcours Droit des minorités, le CEIE, Unistra

    Ivan Boev, « La convention européenne des droits de l'homme et la protection des minorités », le 09 janvier 2020  

    Journée d'étude du parcours Droit des minorités, M2 Droit des libertés, Faculté de droit de Strasbourg, avec le soutien du Organisée par le Centre des études internationales et européennes (CEIE).

    Ivan Boev, « Le 30e anniversaire de la Convention internationale des droits de l'enfant », le 29 novembre 2019  

    Colloque organisé sous la responsabilité scientifique de Patrice Hilt, MCF HDR en droit privé à l’Université de Strasbourg, avec le soutien de la Faculté de Droit, de Sciences politiques et de Gestion.

    Ivan Boev, « La libre circulation des données non personnelles », le 24 mai 2019  

    Organisé par le Centre d’Études Internationales de la Propriété Intellectuelle (CEIPI) et sous la direction scientifique de Franck Macrez

    Ivan Boev, « La protection des minorités dans les Balkans. 10 ans après la proclamation de l’indépendance du Kosovo », le 21 janvier 2019  

    Organisée par le centre des études internationales et européennes (CEIE) sous la responsabilité scientifique de Ivan Boev

    Ivan Boev, « Le principe d’autodétermination un siècle après le traité de Versailles : d’hier à aujourd’hui - et demain ? », le 26 septembre 2018  

    organisé sous la Responsabilité scientifique d’Emanuel Castellarin et Andrea Hamann, Professeurs à l'Université de Strasbourg

    Ivan Boev, « Les minorités et l'autodétermination : regards croisés », le 22 janvier 2018  

    Journée d’études du Master 2 Droits de l’homme, Spécialité Minorités nationales organisée par le centre d'études internationales et européennes sous la responsabilité scientifique de Ivan Boev.

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Oscar Alarcón-Jiménez, L'observation électorale des processus démocratiques internes par les organisations internationales : théorie et pratique, thèse soutenue en 2022 à Strasbourg en co-direction avec Ana Maria Salinas de Frías, membres du jury : Jorge Cardona Llorens (Rapp.), Enrique Jesús Martínez Pérez (Rapp.), Carmela Pérez Bernárdez et Emanuel Castellarin    

    La pratique de l'observation électorale par les organisations internationales (OIG) est l'une des principales innovations institutionnelles apparues au milieu du XXe siècle. Les avis, parfois contradictoires, des OIG après avoir observé le même processus électoral dans un État précis remettent en cause ses résultats matériels et sa louable utilité finale. Bien que les observateurs électoraux utilisent des approches similaires, basées sur les principes du droit international, il n'existe pas de norme internationale universellement acceptée pour évaluer les processus électoraux. La professionnalisation croissante de l'observation a permis la codification de normes minimales. Cependant, la pratique est encore loin d'être uniforme. L’observation électorale vérifie le respect des obligations découlant de l'État de droit, en particulier le respect des droits de l'homme et la démocratie pluraliste, et évalue le processus électoral conformément aux principes internationaux relatifs aux élections démocratiques et à la législation nationale. Le suivi des recommandations électorales issues de l’observation, qu’il soit technique, politique ou judiciaire, permet de prouver leur effectivité et leur introduction en droit interne. La mise en œuvre desdites recommandations et les moyens dont disposent les Etats pour les appliquer améliorent ainsi la qualité des processus électoraux. A la lumière de cette étude, il s’avère que les recommandations électorales sont peu respectées malgré une progression significative de certains pays dans la promotion de la démocratie et le respect des droits de l'homme. La complémentarité entre l’observation et l'assistance technique doit être mise en exergue pour améliorer les déficiences du processus électoral et son adaptation aux normes.

    Göksu Is̜ik, La construction d’un ordre juridique du terrorisme : exemple des infractions terroristes en Turquie et les droits procéduraux, thèse soutenue en 2021 à Strasbourg en co-direction avec E. Eylem Aksoy Retornaz, membres du jury : Olivier Cahn (Rapp.), Mouloud Boumghar (Rapp.), Florence Benoît-Rohmer et Marko Bos̆njak    

    La lutte actuelle contre le terrorisme forme l’ordre politique et juridique des États et des organisations supranationales. Elle a également son propre régime juridique créé de manière distincte des infractions de droit commun. Les fondements théoriques de cette différenciation nous mènent vers un questionnement de la signification de l’État actuel où les principes libéraux doivent primer dans le contexte actuel. Néanmoins, le niveau différent du respect des droits de l’Homme pour les personnes poursuivies pour des infractions terroristes nous oblige à interroger la doctrine des droits de l’Homme elle-même. À partir des fondements théoriques et historiques de la doctrine des droits de l’Homme et du changement de la signification de l’État, cette étude se concentre sur l’exemple de la Turquie, afin de voir s’il existe un régime spécifique au droit pénal et du respect des droits procéduraux pour les personnes jugées pour des infractions terroristes. Chaque élément lié au droit à un procès équitable et au droit à la liberté et à la sûreté dans la jurisprudence de la CourEDH est évalué pour trouver les éléments de réponse aux questions précitées.

    Christos Tsevas, La liberté de religion entre droit européen des droits de l'Homme et droit national , thèse soutenue en 2020 à Strasbourg en co-direction avec Giánnīs Ktistákis  

    Cette recherche a été organisée autour de trois axes : a) la liberté de religion, en tant que norme soit du droit dur soit de la « soft law », mais aussi en tant que concept interprétatif dans la jurisprudence européenne et nationale, b) l’interaction entre le droit européen des droits de l’homme et le droit national et plus précisément le droit constitutionnel ou, autrement dit, entre les principes qui dérivent de l’universalité et ceux qui dérivent de la diversité nationale et c) la comparaison, d’un côté, entre la Turquie et la France en tant que deux systèmes juridiques et constitutionnels dont le noyau dur est la laïcité et la neutralité religieuse de l’État et, de l’autre côté, entre ces systèmes et le niveau européen, soit principalement le Conseil de l’Europe et l’Union européenne. Dans le cadre de la théorie de la liberté de religion et entre la progression de la norme du niveau national vers le niveau européen et la marche descendante de la norme européenne vers la norme nationale, la recherche analyse les méta-principes de la sécurité juridique, de l’universalité de la liberté de religion, de la diversité nationale et de la neutralité dynamique.

    Christos Tsevas, La liberté de religion entre droit européen des droits de l'Homme et droit national, thèse soutenue en 2020 en co-direction avec Giánnīs Ktistákis, membres du jury : Gaëlle Marti (Rapp.), Michel Hermans (Rapp.), Marko Bos̆njak      

    Cette recherche a été organisée autour de trois axes : a) la liberté de religion, en tant que norme soit du droit dur soit de la « soft law », mais aussi en tant que concept interprétatif dans la jurisprudence européenne et nationale, b) l’interaction entre le droit européen des droits de l’homme et le droit national et plus précisément le droit constitutionnel ou, autrement dit, entre les principes qui dérivent de l’universalité et ceux qui dérivent de la diversité nationale et c) la comparaison, d’un côté, entre la Turquie et la France en tant que deux systèmes juridiques et constitutionnels dont le noyau dur est la laïcité et la neutralité religieuse de l’État et, de l’autre côté, entre ces systèmes et le niveau européen, soit principalement le Conseil de l’Europe et l’Union européenne. Dans le cadre de la théorie de la liberté de religion et entre la progression de la norme du niveau national vers le niveau européen et la marche descendante de la norme européenne vers la norme nationale, la recherche analyse les méta-principes de la sécurité juridique, de l’universalité de la liberté de religion, de la diversité nationale et de la neutralité dynamique.

    Carole Viennet, Des droits sociaux pour l'intégration des réfugiés en Europe : les droits à la santé, au logement, à l'éducation et au travail des personnes ayant besoin d'une protection internationale, dans les Droits de l'homme et le Droit des réfugiés, thèse soutenue en 2018 à Strasbourg, membres du jury : Marie-Laure Basilien-Gainche (Rapp.), Niki Aloupi (Rapp.)    

    L’intégration des réfugiés requiert l’accès aux soins et au logement, la scolarisation, la formation professionnelle et l’entrée sur le marché du travail. La question est, en somme, celle de la garantie de leurs droits sociaux. Pour y répondre, cette thèse pose les jalons de la protection des droits à la santé, au logement, à l’éducation et au travail de chacune des catégories de personnes ayant besoin d’une protection internationale. Les principales normes des Droits de l’homme et du Droit des réfugiés adoptées dans le cadre des Nations unies, du Conseil de l’Europe et de l’Union européenne sont ainsi, pour la première fois sur ce sujet, confrontées, lues en combinaison et mises en perspective avec les réformes à venir. Il en ressort, en particulier, une cartographie des garanties offertes en fonction des statuts migratoires et situations personnelles, la définition des critères généraux déterminants émergés de la comparaison des systèmes, ou encore des arguments juridiques innovants.

  • Yona Cherki, Intégration des étrangers et protection des minorités : étude comparée du droit international et du droit européen, thèse soutenue en 2017 à Paris 1 sous la direction de Sophie Robin-Olivier, membres du jury : Serge Slama (Rapp.), Étienne Pataut  

    Les flux migratoires dans le monde concernent aujourd'hui une population de près de deux cent trente-deux millions d'individus si on en croit les statistiques les plus récentes. L'impact de ce phénomène sur les pays d'Europe est considérable et porte sur de très nombreux domaines. Il s'agit d'analyser si les outils juridiques dont disposent les États d'Europe sont adaptés aux enjeux polymorphes de la gestion des flux migratoires. Notre étude porte sur certains des aspects juridiques relatifs aux statuts des populations migrantes dans les pays où elles se trouvent. Nous nous intéressons plus particulièrement au cas des populations immigrées, de même origine géographique, ethnique, linguistique, culturelle, et qui faisant souche dans un pays donné, s'y constituent en minorité par suite d'une incapacité à s'y intégrer pour des raisons multiples (difficultés linguistiques, culturelles, religieuses, discriminations diverses, repli communautaire, hostilité du pays d'accueil, etc.) La question à laquelle nous tentons d'apporter une réponse sur le plan juridique est celle de la mutation du statut« d'immigré» à celui de « minorité». Les définitions précises de ces notions, leurs champs d'application, la façon dont le droit international et les juridictions nationales et européennes les comprennent constitue la première étape de notre travail. Cette mutation statutaire, aux implications très nombreuses quant aux droits qui en découlent, est examinée dans ses implications juridiques.

    Hristo Hristev, Le développement de la construction européenne et l'affirmation d'une compétence communautaire en matière pénale, thèse soutenue en 2012 à Université de Lorraine sous la direction de Jean-Denis Mouton, membres du jury : Jean-Claude Gautron (Rapp.)    

    La présente thèse porte sur l'affirmation d'une compétence pénale de la construction européenne. Elle vise à répondre à la question principale, comment au cours du développement du processus de l'intégration on arrive à la reconnaissance d'un pouvoir de l'ensemble communautaire dans le domaine pénal et quelles sont les dimensions concrètes dudit pouvoir.Dans la Première partie, on révèle que les deux facteurs essentiels de la reconnaissance d'une compétence de type communautaire, relative à la problématique pénale, ont d'abord conduit à un effet d'encadrement de la souveraineté pénale des Etats membres. Ce phénomène se manifeste sur deux plans: d'un côté, les principes d'application du droit communautaire et le fonctionnement propre du système de l'intégration, jouent le rôle d'un facteur puissant de l'encadrement de la souveraineté pénale des Etats. D'autre part, au cours du développement de la construction européenne, se pose la question de mettre le dispositif de l'intégration en service de la lutte contre la criminalité transfrontalière, qui résulte dans la création du Troisième pilier en tant que cadre européen spécifique en matière pénale, vu le manque de volonté à consacrer explicitement une compétence communautaire dans le domaine étudié.La Deuxième partie est ciblée sur la reconnaissance même d'un pouvoir de l'ensemble européen pour intervenir en matière pénale, en fonction des deux facteurs essentiels - l'application effective du droit de l'intégration et la nécessité de mettre le dispositif communautaire en service de la lutte contre la criminalité transfrontalière. Elle cherche également à clarifier la nature et les conditions d'exercice de cette compétence. Sur ce plan sont d'abord étudiées les deux sources d'affirmation d'une compétence pénale de l'ensemble européen et les expressions concrètes de la communautarisation du domaine pénal. Ainsi est démontré le lien dialectique entre le développement de la construction communautaire en tant qu'une nouvelle forme de régulation publique et la reconnaissance d'un pouvoir du niveau européen d'agir en matière pénale. En deuxième lieu, le cadre juridique de la compétence pénale de l'Union européenne sous l'emprise du Traité de Lisbonne est profondément analysé. Cela permet de révéler la nature de la compétence pénale du système de l'intégration et de tirer des conclusions sur l'originalité de la construction européenne en tant qu'une forme de fédération de type nouveau.De cette manière on arrive à établir, que l'affirmation d'une compétence de type communautaire en matière pénale est une émanation de la nature particulière de la construction européenne, une fonction de l'approfondissement du projet communautaire et de la consolidation du système de l'intégration en tant qu'une nouvelle organisation du pouvoir public.

    Sale Tiereaud, Le droit international et la pratique de l'ingérence armée démocratique depuis 1945, thèse soutenue en 2009 à Nancy 2 sous la direction de Jean-Denis Mouton, membres du jury : Marcel Sinkondo (Rapp.)    

    Le droit international autorise-t-il le recours à la force dans un but démocratique ? La pratique des Etats et des organisations internationales depuis 1945 a-t-elle faire émerger une règle consacrant un droit d’intervention armée démocratique ? La problématique de l’ingérence armée démocratique associe dans les relations internationales droit –puissance – idéologie. Si les Etats, en dépit de l’interdiction du recours à la force posée par la Charte des Nations Unies, ont très souvent montré une certaine réticence à se soumettre au droit international, il faut reconnaître que la pratique de ceux-ci, très incohérente, sélective et arbitraire, en ce qui concerne l’ingérence démocratique armée, s’est majoritairement située en dehors de la règle de droit. Aussi bien durant la période bipolaire que post bipolaire, l’interprétation particulière de la règle de droit international ne traduit que l’expression d’une instrumentalisation de ladite règle au profit de l’idéologie et de la puissance. Même les pratiques des Nations Unies et des autres organisations internationales ne peuvent permettre d’établir un constat de l’existence d’une règle de droit international favorable au renversement militaire d’un régime non démocratique, ou encore favorable à l’usage de la force pour promouvoir, instaurer, maintenir, et rétablir un régime démocratique. La pratique en cette matière n’est que circonstancielle, rarissime, inconstante et incohérente. Le droit international depuis 1945 ne reconnaît pas un droit d’ingérence armée démocratique malgré l’émergence de plus en plus prégnante d’un principe de légitimité démocratique internationale. Cette tendance actuelle, dictant une sorte d’impérialisme démocratique, n’a fait que favoriser l’apparition, dans la pratique du droit international, de tentatives de nouvelles approches de la légalité, lesquelles expriment un phénomène de déconstruction dont l’intérêt, du point de vue d’une critique épistémologique des règles actuelles, n’est pas à négliger.

    Walid Hassan, Réforme institutionnelle des Nations Unies et exigences du maintien de la paix, thèse soutenue en 2008 à Nancy 2 sous la direction de Batyah Sierpinski, membres du jury : Rahim Kherad (Rapp.)    

    La réponse efficace à la plupart des menaces contre la paix, qui concernent désormais l’ensemble de la communauté internationale, exige une action collective. C’est dans cet esprit, l’ONU est considérée comme un instrument indispensable pour délibérer et agir sur ces menaces. Dans cet esprit, la réforme des Nations Unies est nécessaire pour permettre à l’Organisation de s’adapter aux évolutions du monde, de tirer les leçons des expériences passées (Rwanda, Srebrenica) et de moderniser l’action internationale. Ces réformes devraient renforcer l’autorité et la légitimité de l’Organisation, et la rendre plus efficace.

  • Jean jacques Madianga Nkwekial, L'influence de la Cour de Strasbourg sur la Cour d'Arusha : un progrès vers l'universalité des droits de l'homme ?, thèse soutenue en 2023 à Strasbourg sous la direction de Florence Benoît-Rohmer, membres du jury : Mihaela Ailincai (Rapp.), Garry Sakata Moke Tawab (Rapp.), Edoardo Stoppioni (Rapp.)    

    La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, siégeant à Arusha en Tanzanie, connaît une croissance exponentielle de son activité contentieuse. La jurisprudence de ses premières années s’est caractérisée par de nombreuses références aux décisions des autres juridictions et quasi-juridictions de protection des droits de l’homme. Elle s’est en particulier appuyée sur la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme siégeant à Strasbourg. De ce fait, elle a ouvert son prétoire à l’influence de cette Cour. Cette thèse présente l’influence expresse et tacite de la Cour de Strasbourg sur la Cour d’Arusha et en souligne l’effet positif du point de vue de la manifestation de l’universalité des droits de l’homme. Elle montre également que cette influence se limite à l’interprétation de certains droits garantis aux individus. Elle suggère un renforcement du partage des solutions prétoriennes entre ces deux cours régionales pour unifier la jurisprudence relative à la protection des droits de l’homme, notamment dans le domaine des droits intangibles.

    Melina Grizo, L'Union européenne et la Macédoine, thèse soutenue en 2018 à Strasbourg sous la direction de Syméon Karagiannis, membres du jury : Yves Petit (Rapp.), Patrick Meunier (Rapp.)    

    La recherche est consacrée à l’analyse du régime juridique d’adhésion appliqué par l’UE dans le cas de la Macédoine. L’étude est divisée en deux volets – la stabilisation et l’association –, conformément aux objectifs de la politique du PSA de l’UE envers les États des Balkans occidentaux. En ce qui concerne la politique de stabilisation, sont abordées les modifications constitutionnelles et législatives provenant de l'accord-cadre d'Ohrid – l’élément central du cadre de la conditionnalité d’adhésion à l’UE posé à la Macédoine – ensuite, est recherchée l’application du principe de bon voisinage dans le cas de la Macédoine, notamment en ce qui concerne les divergences avec deux États voisins – le Grèce et la Bulgarie. Le volet association de la thèse est consacré à l’analyse du rapprochement du droit de la Macédoine de l’acquis communautaire en ce qui concerne le droit économique, ainsi que le droit non économique. La thèse vise à combler une lacune dans la littérature existante concernant les relations entre la Macédoine et l'Union européenne.

    Nihal Eminoğlu, Évolution de la prise en compte et du traitement des anciennes et nouvelles minorités dans le cadre des systèmes de l'OSCE et du Conseil de l'Europe , thèse soutenue en 2015 à Strasbourg sous la direction de Samim Akgönül  

    Ce travail s’intéresse à la notion de « nouvelle minorité » surgie dans les années 2000 et traitée initialement par l’OSCE. Ce nouveau concept repose sur deux notions : celle de minorité et celle d’immigré. Ces deux concepts sont à l’origine de la naissance d’une nouvelle catégorie : la « nouvelle minorité issue de l’immigration », incluant les immigrés, leurs descendants et les réfugiés en Europe. Cependant notre travail se concentre sur les deux premiers groupes, c’est-à-dire les immigrés et leurs descendants et sur la relation de ces groupes avec la société d’accueil ainsi que avec l’Etat dans lequel ils vivent. Pour ce faire, après clarification du concept de minorité et comparaison entre nouvelles minorités et minorités nationales, en passant par un aperçu historique pour montrer l’évolution de la notion de minorité, nous arriverons à la question de la protection des « nouvelles minorités » et à celle de son intégration.

    Nihal Eminoğlu, Évolution de la prise en compte et du traitement des anciennes et nouvelles minorités dans le cadre des systèmes de l'OSCE et du Conseil de l'Europe, thèse soutenue en 2015 sous la direction de Samim Akgönül, membres du jury : Riva Kastoryano (Rapp.), Füsun Türkmen (Rapp.), Florence Benoît-Rohmer et Stephanos Stavros      

    Ce travail s’intéresse à la notion de « nouvelle minorité » surgie dans les années 2000 et traitée initialement par l’OSCE. Ce nouveau concept repose sur deux notions : celle de minorité et celle d’immigré. Ces deux concepts sont à l’origine de la naissance d’une nouvelle catégorie : la « nouvelle minorité issue de l’immigration », incluant les immigrés, leurs descendants et les réfugiés en Europe. Cependant notre travail se concentre sur les deux premiers groupes, c’est-à-dire les immigrés et leurs descendants et sur la relation de ces groupes avec la société d’accueil ainsi que avec l’Etat dans lequel ils vivent. Pour ce faire, après clarification du concept de minorité et comparaison entre nouvelles minorités et minorités nationales, en passant par un aperçu historique pour montrer l’évolution de la notion de minorité, nous arriverons à la question de la protection des « nouvelles minorités » et à celle de son intégration.

    Rabih Barakat, La participation politique des minorités nationales musulmanes en Europe, thèse soutenue en 2012 à Strasbourg sous la direction de Florence Benoît-Rohmer, membres du jury : Rahim Kherad (Rapp.)    

    La participation politique d’une minorité protège son identité culturelle et renforce la paix et l’intégration dans l’Etat. La jouissance des nouveaux groupes minoritaires musulmans européens de leurs droits à la participation politique suppose qu’ils soient reconnus juridiquement comme des minorités ce qui nécessite l’écartement des éléments de reconnaissance de citoyenneté et d’ancienneté. Les institutions internationales tendent de plus en plus à considérer que les minorités n’ont plus besoin de ces deux critères pour bénéficier des droits des minorités. Par contre, cette tendance est peu suivie par les Etats. La participation politique est une notion vaste qui comprend toute activité politique institutionnalisée ou informelle.La participation effective de minorités nécessite la jouissance des droits fondamentaux à la liberté d'expression, de réunion et d'association, ainsi que du droit de voter, d’être élu et d’accéder à la fonction publique pour les ayants droit (citoyens). Une égalité réelle et une participation effective des minorités nécessitent l’adoption des mesures d’action positive. Elles peuvent concerner le droit de vote (représentation) ou le droit de prendre part au processus décisionnel (participation) par le biais des mécanismes comme l’autonomie territoriale, culturelle ou fonctionnelle. Une variété des dispositions juridiques internationales (déclaratoires ou de soft law), ainsi que des législations étatiques favorisant la participation offrent une sorte de catalogue très utile pour traiter la question. Les Etats peuvent y puiser pour générer un système de participation des minorités le plus approprié à chaque contexte étatique et minoritaire.

    Jeiran Kalhor, La notion d'exécution extrajudiciaire au regard du droit international public, thèse soutenue en 2011 à Nancy 2 sous la direction de Yves Petit, membres du jury : Batyah Sierpinski    

    L'exécution extrajudiciaire est un crime qui viole un des droits le plus fondamentaux de l'homme qui est le droit à la vie. En général, ce crime est exécuté directement par l'ordre de l'État ou bien avec son consentement implicite et quoiqu'il soit toujours condamné par la Communauté internationale. Cependant, le monde entier voit encore le déroulement de ce genre de crime devant ses yeux. Généralement les auteurs de ce crime sont les agents gouvernementaux ou des membres des groupes qui sont sous le contrôle direct ou indirect de l'État. Dans ce cas, les victimes sont parfois disparues avant d'être tuées, et dans certains cas, ce crime se produit lors d'une détention arbitraire. Ces personnes peuvent être également assassinées dans les rues ou même dans leurs propres maisons. Dans les dix dernières années du 21e siècle, le monde a été témoin d'une nouvelle génération de guerre qui est, d'une certaine manière, plus destructrice : la guerre contre le terrorisme. L'exécution extrajudiciaire réapparaît récemment dans les sujets du maintien de la sécurité internationale comme la violation des droits de l'homme pendant la lutte contre le terrorisme, et d'ailleurs, elle expose les multiples modalités d'atteinte à la vie d'un individu ou d'un groupe d'individus dans différents contextes de guerre ou de paix. Or, la protection des victimes contre l'exécution extrajudiciaire et le rôle de la justice pénale internationale sont devenus des sujets très sensibles et il faut apporter une solution à cette violation des droits de l'homme en suggérant quelques mesures juridiques pour éviter les atteintes et protéger les victimes.