Laurence Vapaille

Maître de conférences HDR
Droit public.
Faculté de Droit

Laboratoire d'Études Juridiques et Politiques
  • THESE

    Recherche sur la doctrine administrative en droit fiscal : exemple de l'imposition sur la fortune : (Impôt sur les grandes fortuneS - Impôt de solidarité sur la fortune), soutenue en 1998 à Paris 13 sous la direction de Thierry Lambert 

  • Laurence Vapaille, Jean-Jacques Bienvenu, Thierry Lambert, Droit fiscal, 6e éd., puf, 2024, Droit fondamental ( Classiques ), 507 p. 

    Laurence Vapaille, Jean-Jacques Bienvenu, Thierry Lambert, Droit fiscal, 5e éd., puf, 2021, Droit fondamental ( Classiques ), 490 p. 

    Laurence Vapaille (dir.), Refonder l'impôt sur le revenu ?: [colloque, Paris, 20 janvier 2012, l'Harmattan, 2013, Finances publiques, 262 p. 

    Laurence Vapaille, La doctrine administrative fiscale, L'Harmattan, 1999, Finances publiques, 487 p.   

  • Laurence Vapaille, Sophie Lambert-Wiber, « Les droits du contribuable face à une administration dématérialisée, 2ème édition des Journées d’études  Le droit fiscal à l’ère digitale , », G&FP - Gestion & finances publiques : la revue, Les Éditions Gestion et Finances Publiques / Lavoisier , 2017, n°3 

  • Laurence Vapaille, « Les sanctions administratives », le 15 décembre 2023  

    Journée d'étude organisée par le LEJEP, CY Cergy Université

    Laurence Vapaille, « Les nouvelles normativités fiscales extra-étatiques », le 08 décembre 2022  

    Organisé par le Centre Jean Bodin, Université d'Angers sous la direction scientifique de Sophie Lambert Wiber, Maître de conférence en Droit Privé, Université d’Angers, en partenariat avec le LEJEP, CY Cergy Paris Université.

    Laurence Vapaille, « La concurrence fiscale internationale : l’optimisation fiscale au-delà des frontières est-elle encore possible ? », le 09 avril 2021  

    Colloque online de la Revue européenne et internationale de droit fiscal

    Laurence Vapaille, « La TVA intracommunautaire à l’ère numérique », le 11 janvier 2021  

    Organisé sous l’égide du LEJEP et de 2ISF, sous la direction scientifique de Laurence Vapaille, MCF HDR, Membre du LEJEP, Secrétaire de rédaction REIDF, Secrétaire générale 2ISF et de Sophie Lambert-Wiber, MCF HDR Université d’Angers

    Laurence Vapaille, « « La gouvernance d’entreprise : mise en œuvre et nouveaux enjeux » », le 16 novembre 2018  

    La Mission de recherche Droit et Justice organise, le 16 novembre 2018, de 9h à 18h30, en partenariat avec France Stratégie et la Plateforme RSE, une journée d’étude consacrée à la gouvernance d’entreprise, à partir des travaux de 4 équipes de recherche.

    Laurence Vapaille, « Les droits du contribuable face à une administration dématérialisée », le 12 mai 2017  

    Séminaire sous la direction scientifique de Sophie Lambert-Wiber, Maître de conférences de droit privé, HDR, et Laurence Vapaille, Maître de conférences de droit public, HDR.

    Laurence Vapaille, Sophie Lambert-Wiber, « La fiscalité de l'économie collaborative », 1ère Édition du cycle de conférences sur le Droit fiscal à l'ère digital : La fiscalité de l'économie collaborative, PARIS, le 03 juin 2016 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Pauline Delmarre, Les Biens Mal Acquis en droit comparé , thèse en cours depuis 2023  

    Le dicton les "Biens Mal Acquis ne profitent jamais" sera mis à mal dans cet exposé. Les Biens, des voitures de luxe ou des immeubles parisiens, acquis par des agents publics, mais comment ? Le mot "mal" n'est pas défini juridiquement mais, selon le sens commun, il pourrait s'entendre comme allant à l'encontre de la morale et du droit. Transparency International définit les Biens Mal Acquis comme étant "l'ensemble des avoirs et biens publics détournés du budget d'un Etat et placés à l'étranger à des fins personnelles. Il s'agit ainsi d'un enrichissement illicite, c'est à dire de l'augmentation substantielle des biens d'un agent public, ou de toute autre personne, que celui-ci ne peut justifier au regard de ses revenus". Cet enrichissement illicite sera étudié pour comprendre quels mécanismes ont été mis en place pour le dissimuler mais aussi comment ledit enrichissement a pu conduire à des achats de maisons ou autres biens, notamment sur le territoire français, malgré les contrôles existants. Une première condamnation a été prononcée en 2021 à l'encontre de Teodorin Obiang, Vice-Président de la Guinée Equatoriale. Cet arrêt historique fait émerger une des autres questions fondamentales qui sera abordée: comment restituer des fonds et avoirs détournés de la population ? Comment organiser une restitution des Biens Mal Acquis si les fonds risquent de repartir dans les mêmes circuits de détournement ? Une loi de 2021 prévoit leur restitution mais sans préciser ses principes d'application. Les Biens Mal Acquis vont demander une étude et un approfondissement pour n'en citer que quelques uns : détournement de fonds, blanchiment d'argent, coopération internationale pour rassembler et évaluer les montants détournés, droit bancaire mais aussi actualité et histoire. Les matières du droit financier, pénal, international et public se mêlent dans un sujet qui en rassemble beaucoup d'autres. Ces Biens Mal Acquis seront examinés via le spectre du droit français et en comparaison avec un autre système de droit. Un des défis des Biens Mal Acquis dans le droit français et européen est d'organiser leur restitution de manière encadrée tout en renforçant les mécanismes de contrôle pour les éviter. Par cette thèse, nous espérons que le dicton "Biens Mal Acquis ne profitent jamais" soit déjoué.

    Delphine Siquier Delot, La lucrativité en droit fiscal, thèse soutenue en 2021 à université ParisSaclay, membres du jury : Christophe de La Mardière (Rapp.), Didier Lecomte (Rapp.), Thierry Lambert (Rapp.), Hugues Rabault    

    Pourquoi s’intéresser à la lucrativité ? Le législateur fiscal n’apporte pas de réponse précise à cette question. Pourtant, la notion de lucrativité participerait à définir ce qui relève ou non du champ de l’imposition. Une analyse approfondie des fondements sur lesquels cette notion s’est construite permet d’en définir avec objectivité les contours. Le juge de l’impôt, en dialogue avec l’administration, joue un rôle déterminant en ce qu’il l’a façonné par strates successives depuis la fin du XIXe siècle. La notion de lucrativité reflète les évolutions de la société, laissant à chaque époque son empreinte. A l’heure où les modèles hybrides offrent de nouveaux paradigmes, la ligne de démarcation que dessine la lucrativité devient plus poreuse. Le cadre européen met également à l’épreuve les critères nationaux actuellement en vigueur. Les mutations économiques et sociales invitent ainsi à renouveler la réflexion sur la notion de lucrativité dans une approche plus prospective.Pourquoi s’intéresser à la lucrativité ? Le législateur fiscal n’apporte pas de réponse précise à cette question. Pourtant, la notion de lucrativité participerait à définir ce qui relève ou non du champ de l’imposition. Une analyse approfondie des fondements sur lesquels cette notion s’est construite permet d’en définir avec objectivité les contours. Le juge de l’impôt, en dialogue avec l’administration, joue un rôle déterminant en ce qu’il l’a façonné par strates successives depuis la fin du XIXe siècle. La notion de lucrativité reflète les évolutions de la société, laissant à chaque époque son empreinte. A l’heure où les modèles hybrides offrent de nouveaux paradigmes, la ligne de démarcation que dessine la lucrativité devient plus poreuse. Le cadre européen met également à l’épreuve les critères nationaux actuellement en vigueur. Les mutations économiques et sociales invitent ainsi à renouveler la réflexion sur la notion de lucrativité dans une approche plus prospective.

    Essotcholo Touh, ZONE DE LIBRE ECHANGE ET TVA , thèse en cours depuis 2021 en co-direction avec Akodah Ayewouadan  

    Les gouvernements disposent de différents mécanismes pour impulser le développement social, économique, industriel. Parmi celles-ci, les politiques tarifaires occupent une place de choix. Elles peuvent jouer un rôle important dans la stratégie politique des États, en particulier ceux dont les ressources sont limitées et qui ont difficilement accès à d'autres instruments. Depuis la création de la Communauté économique européenne (CEE) instaurée en 1957 par le traité de Rome, l'intégration régionale et économique n'a cessée de faire de nouveaux adeptes sur d'autres continents ( ALENA, MERCOSUR, ASEAN...). Le développement de ce modèle d'intégration s'explique notamment par le fait que l'existence d'une corrélation entre ouverture commerciale et croissance économique est attestée par de nombreuses études, ainsi que par la conjonction d'éléments de théorie économique et d'indications factuelles remontant aux théories libérales de l'échange international. Le modèle de l'UEMOA est un modèle d'intégration avec une politique commerciale commune résolument axée sur une ouverture commerciale vers l'extérieur. La ZLECA un projet d'ouverture commerciale en œuvre depuis janvier 2021.A l'instar des autres pays en développement, les 8 Etats de l'UEMOA devront faire face à une forte chute de leurs recettes douanière, consécutive à la politique d'ouverture commerciale ; politique d'ouverture qui implique une suppression des barrières douanières aux échanges. LE FMI à 30% la baisse budgétaire consécutive à l'élimination des barrières douanières. Afin de compenser la baisse des recettes douanières, ces Etats doivent opérer une transition fiscale. L'objectif de cette thèse est de démontrer qu'en raison des contraintes pesant actuellement sur la fiscalité directe dans les pays de l'UEMOA, la fiscalité indirecte et tout particulièrement la TVA (impôt général sur la consommation) apparaît comme l'instrument central pour réussir leur transition fiscale dans un contexte d'ouverture commerciale. Concrètement ces Etats doivent rediriger la fiscalité de porte vers celle intérieure. La fiscalité des biens et services est la principale source des recettes publiques dans les pays de l'UEMOA. Elle représente 54,6% dont 29,3% provenant uniquement de la TVA. L'étroitesse de l'assiette légale de la TVA due à un fort secteur informel, obstacle majeur à une transition fiscale réussie est sous-estimée ou admise comme une contrepartie inévitable de l'objectif social. Toutefois, on ne dispose pas d'analyse approfondie mettant en évidence le bien-fondé de cette réfaction légale d'assiette. L'intérêt de la recherche est fort du point de vue de la réflexion sur la TVA et plus largement sur le système fiscal utile et nécessaire à des États qui ont fait le choix d'une union douanière.L'étude permettra de montrer qu'en matière de libéralisation des échanges, des prérequis sont nécessaires afin d'assurer une efficacité dans sa mise en œuvre. Nous approfondissons la compréhension de la dynamique relationnelle entre zone de libre-échange continentale et stimulation de l'investissement nécessaires à l'action étatique.

    Ikram Chebbi, La localisation et la taxation des profits financiers dans les transactions internationales, thèse soutenue en 2021 à CY Cergy Paris Université sous la direction de Christian Lopez, membres du jury : Thierry Lambert (Rapp.), Sophie Lambert-Wiber (Rapp.)  

    À mesure de l’accélération du rythme de la mondialisation, les entreprises ont pris une dimension planétaire alors que les normes fiscales sont restées cantonnées à l’intérieur des frontières. Par la présente étude, il s’agit d’adapter la fiscalité à la mondialisation économique et financière et de travailler sur les critères de localisation et de taxation de l’assiette des profits financiers dans le cadre des opérations transfrontalières. Les tensions entre la souveraineté fiscale des États et la portée sans frontières des activités commerciales ne peuvent être résolues qu’au moyen d’une coopération internationale renforcée. L’absence de règles uniformisées et l’effacement des frontières résultant de politiques libérales ont favorisé non seulement la mobilité de quelques facteurs de production tels que les capitaux mais également le transfert de bénéfices à l’étranger et l’érosion de l’assiette. L’accent est donc mis sur la mobilité des capitaux financiers qui sont susceptibles d’être transférés aisément hors du territoire puisque le caractère volatile des profits financiers empêche la localisation de l’assiette fiscale. Un système équitable d’imposition du capital financier dans un univers dominé par des marchés libéralisés doit ainsi être recherché afin de neutraliser les effets néfastes de la concurrence fiscale engendrés par la mondialisation...................................................................................................................................................................................................................................................Mots-clés Acte anormal de gestion, Assiette fiscale, BEPS, ETNC, Convention fiscale, Échanges automatiques, Érosion de l’assiette, Évasion fiscale, Impôt sur le capital, Prix de transfert, Paradis fiscaux, Profit financier, Territorialité, Transparence, Transfert de bénéfices, Mondialité, Montage fiscal, Optimisation, Sous-capitalisation.

    Assia Aouimeur, Les difficultés de mise en oeuvre de la fiscalité environnementale, thèse soutenue en 2019 à Sorbonne Paris Cité, membres du jury : Thierry Lambert (Rapp.), Didier Lecomte (Rapp.), Corinne Baylac et Franck Laffaille    

    Face à la crise écologique, les Etats ne mettent pas tout oeuvre pour agir efficacement contre la pollution et ainsi envisager le déploiement d’un ordre public écologique. Les outils appliqués et préférés sont les plus adaptés aux besoins, à la compétitivité des industries et sont les moins efficaces. Les pouvoirs publics préférant recourir aux normes réglementaires et aux permis d’émissions de gaz à effet de serre pour protéger l’environnement excluant la fiscalité jugée impopulaire, trop contraignante pourtant très efficace pour inciter les agents économique à modifier durablement leur comportement. Cette fiscalité liée à l’environnement appelée «fiscalité environnementale» par essence incitative, est confrontée à une panoplie d’obstacles institutionnels, juridiques, politiques, économiques et sociaux difficilement surmontables. Malgré une réelle potentialité, la fiscalité liée à l’environnement ne parvient pas à s’inscrire dans le système fiscal français, en droit de l’UE et en droit international. Les pays nordiques semblent être l’exception. La fiscalité environnementale doit être au service de l’environnement et ainsi répondre à cette finalité. Or, celle-ci n’a pour seule et unique fonction le rendement budgétaire, les dispositifs fiscaux adoptés favorisant la protection de l’environnement sont peu nombreux. La thèse propose d’apporter des réponses face aux obstacles à l’émergence d’une fiscalité environnementale en France, en droit de l’UE et en droit international.

    Ousmane Cisse, L’assistance administrative, en matière fiscale, dans l’union européenne, thèse soutenue en 2014 à Paris 13    

    La libération complète des mouvements de capitaux, devenue tangible depuis le 1er juillet 1990, autorise les ressortissants d'un EM à placer leur épargne dans un autre EM sans aucun obstacle. En l'absence de réglementation européenne, les EM ont toute latitude pour adopter toutes les règles qu'ils jugent nécessaires et souhaitables pour « appâter » les contribuables. Dès lors, les finalités recherchées par la libre circulation des capitaux ne sont pas nécessairement celles produites : certains contribuables sont tentés de placer leurs actifs non pas selon des particularités des différentes offres de placement, mais seulement pour éluder l'impôt. Dans ces conditions, l’assistance administrative « peut » permettre de lutter contre la fraude et l’évasion fiscales en accordant à une administration fiscale la possibilité de réaliser certains actes à l’extérieur de ses frontières nationales sans être entravée par les limites qu’impose la souveraineté d'autres Etats. Toutefois, une question subsiste : l’assistance ainsi accordée repose-t-elle sur une obligation consentie ou sur une obligation imposée ? De cette réponse procède l’efficacité de la procédure d’entraide administrative. En effet, l’intensité de l’assistance administrative dépend des moyens mis en oeuvre pour sa réalisation. Ainsi, le mécanisme d’assistance administrative de l’UE se caractérise, dans sa forme, par une adjonction d’exceptions, de restrictions et de toutes sortes de limitations à l’application des différentes mesures. Ainsi, tantôt dans leur totalité, tantôt sur des dispositions particulières, ces mesures ont été amputées de leur substance. Dès lors, les causes de refus sont multiples et parfois discrétionnaires. Aujourd’hui, on se retrouve avec des textes qui éclairent davantage sur ce qu’ils ne font pas que sur ce qu’ils font. En définitive, les dispositions de l’assistance administrative de l’UE laissent beaucoup à désirer : les mesures qu’elles ne proposent pas sont bien plus nombreuses et bien plus importantes que celles qu’elles préconisent. En réalité, ces dispositions servent surtout d’instrument de coordination et non un outil de coopération ou de rapprochement des législations. En sommes, si l’assistance administrative en droit européen « fait souvent double emploi avec les conventions fiscales internationales », elle n’impose pas aux EM un dispositif plus contraignant. Dans ces conditions, on est en droit de se demander si en l’état de la construction européenne, il est judicieux de garder un dispositif qui ne se démarque pas du droit conventionnel ? C’est ainsi qu’à défaut d’une intégration positive juridique qui renforcerait l’efficacité du mécanisme d’assistance administrative de l’UE, il pourrait être envisagé d’autres voies pour en optimiser le fonctionnement : une européanisation du modèle d’assistance OCDE.

  • Isabelle Armelle Oum Likound, La fiscalité des activités maritimes dans l’union européenne : la complexité de la lutte contre les distorsions de concurrence dans un secteur mondialisé, thèse soutenue en 2023 à Nantes Université sous la direction de Patrick Chaumette, membres du jury : Gaël Piette (Rapp.), Georges A. Cavalier  

    La lutte contre les distorsions de concurrence au sein de l’Union européenne est complexe, car les activités maritimes sont de divers ordres et sont appelés à s’exercer sur le plan international. La Commission régule la concurrence fiscale en encadrant les aides d’État de nature fiscale. Elle collabore avec l’OCDE afin d’harmoniser les fiscalités des membres. D’autres part, les États doivent faire face à la concurrence internationale ; ils ont généralisé la taxe au tonnage, ce qui a conduit au rajeunissement des flottes. De plus, la participation des États du port à la lutte contre les navires- poubelles a aussi permis d’atténuer les effets néfastes de la libre immatriculation. Par ailleurs, le navire, élément central des activités maritimes bénéficie de beaucoup d’attention sur le plan législatif. Il bénéficie de la liberté d’immatriculation. Dans ce cadre, la fiscalité est utilisée par les États afin de contrer l’attrait des États à faible fiscalité. En interne, les entreprises multinationales maritime doivent respecter les principes directeurs de concurrence dans leurs transactions intragroupe. La difficulté dans ce cadre-ci étant de comparer des transactions dont les enjeux fluctuent selon le contexte socio-économique et selon les régions. Comme il est possible de se perdre face à cette environnement législatif et fiscal hétérogène et diverses, cette thèse vise à faire ressortir les législations fiscales mise en place en Europe, et présenter les travaux qui tendent à atteindre l’objectif d’une concurrence fiscale loyale dans les activités maritimes. De plus il s’agit de montrer les difficultés que rencontrent ces travaux, aussi bien sur le plan législatif, judiciaire, que sur le plan pratique.

    Sokhna Fatou Kiné Ndiaye, Contribution à l’étude de l’élargissement de la notion de menace contre la paix : le cas de la qualification d'une crise sanitaire par le conseil de sécurité des Nations Unies, thèse soutenue en 2022 à Paris 13 sous la direction de Jean-René Garcia, membres du jury : Pierre-Yves Monjal (Rapp.), Antoine Pécoud, Mélanie Dubuy et Catherine Colard-Fabregoule  

    Si les conférences sanitaires internationales organisées au milieu du XIXème et au début du XXème siècle eurent comme objectif de limiter la propagation des maladies infectieuses sans pour autant entraver le développement du commerce interétatique, il reste que les pandémies et épidémies présentent des enjeux mondiaux de plus en plus importants de nos jours pour la communauté internationale. Depuis décembre 2019, un virus a vu le jour dans la ville chinoise de Wuhan. La maladie à coronavirus (COVID-19) a ainsi fait, en l'espace de quelques semaines (fin janvier 2020), une centaine de morts et près de 7.000 cas confirmés. Le virus s'est propagé ? outre dans d'autres villes chinoises comme Pékin - en Europe (France et Allemagne), aux États-Unis mais aussi au Moyen-Orient (Arabie Saoudite) avant de gagner presque l'ensemble des États du globe. L'Organisation Mondiale de la Santé a d'ailleurs qualifié l'épidémie d'urgence de santé publique de portée internationale. En 2022, la pandémie est toujours d'actualité même si ses effets restent maîtrisés de façon générale. Cela démontre encore une fois à quel point les risques sanitaires internationales pèsent sur l'humanité. L'avancée spectaculaire de la médecine moderne n'empêche pas que des milliers de victimes des maladies infectieuses soient dénombrées depuis le début du XXIème siècle. Entre l'épidémie du VIH/SIDA, de la tuberculose, de la rougeole, de la maladie à virus Ebola, ou encore du choléra, les maladies infectieuses demeurent un ennemi de longue date du droit international. Le Conseil de sécurité des Nations Unies a d'ailleurs rappelé son inquiétude à l'égard des épidémies et pandémies qui touchent le monde notamment le VIH/SIDA et la maladie à Virus Ebola. Rappelons que dans la pratique onusienne, les débats sur les questions sanitaires ont généralement lieu à l'Assemblée Générale ou au Conseil Économique et Social des Nations Unies. Pourtant, dans ses résolutions 1308 (2000) du17 juillet 2000 et 1983 (2011) du 7 juin 2011, le Conseil de sécurité n'a pas hésité à exprimer ses inquiétudes à l'égard de la pandémie du VIH/SIDA et ira jusqu'à qualifier, en 2014, l'épidémie à virus Ebola, qui sévit en Afrique de l'Ouest, de menace à la paix et à la sécurité internationale (résolution 2177 (2014) du 18 septembre 2014). Assiste-t-on à une volonté du Conseil de s'approprier certaines questions comme la santé au détriment de l'Assemblée générale ? Quel impact peut avoir la qualification d'une crise sanitaire de menace à la paix et à la sécurité internationales par le Conseil de sécurité dans sa gestion ? Dans ce sillage, nous cherchons, à travers cette thèse, à étudier les conséquences de l'élargissement de la notion de menace contre la paix aux crises sanitaires.

    Florent Oliver, Le juge et l'impôt : d'un dualisme complexe à un monisme vertueux, thèse soutenue en 2021 à AixMarseille sous la direction de Thierry Lambert, membres du jury : Christophe de La Mardière (Rapp.), Olivier Négrin et Olivier Debat    

    Le « juge de l’impôt » n’existe pas. Au-delà de l’affirmation, il faut reconnaître que le juge de l’impôt n’est qu’un juge de droit commun – judiciaire ou administratif – travesti le temps du litige fiscal en juge de l’impôt, appliquant des normes venues d’horizons variés. Le contentieux fiscal, unanimement reconnu comme étant un droit complexe et obscur, incarne pour le contribuable un véritable Rocher de Sisyphe. À la genèse de cette complexité, une fracture est responsable de multiples conséquences : le dualisme juridictionnel. Ce rapport entre le juge et l’impôt, troublé par une répartition ancienne, inégale, érodée par le temps produit des effets néfastes pour le contribuable et plus largement pour l’ensemble des acteurs du contentieux fiscal. Face à un tel constat, il convient de proposer une réforme de la structure du contentieux fiscal et par-là promouvoir une simplification. Une vision moniste emporte indubitablement des effets vertueux renforçant des relations entravées. Unifier un contentieux épars autour d’un juge spécialisé fondant son office sur un corps normatif renforcé incarne une exigence démocratique qu’il convient de considérer. Faciliter l’accès au juge, par la création d’une juridiction unique, rendre les normes applicables plus claires, promouvoir une harmonie quel que soit l’impôt litigieux sont autant d’objectifs guidant cette thèse

    Miled Amokrane Boukrami, Les transferts indirects de bénéfices hors d'Algérie, thèse soutenue en 2021 à AixMarseille sous la direction de Thierry Lambert, membres du jury : Didier Lecomte (Rapp.), Gilbert Orsoni et Bachir Yelles Chaouche    

    La problématique des transferts indirects hors d’Algérie nécessite ainsi d’être traitée. En effet, l’appartenance à un groupe de sociétés accorde des privilèges qui facilitent l’optimisation fiscale et les transferts indirects de bénéfices. L’administration fiscale algérienne devrait être munie d’un dispositif de contrôle efficace face aux flux intragroupes, car ceux-ci obéissent généralement à une logique d’optimisation fiscale légale des résultats de l’ensemble du groupe, même si, souvent, il y a une manipulation frauduleuse des prix de transfert et des transferts indirects de bénéfices à travers plusieurs voies. C’est en considération de la délicate distinction entre l’optimisation fiscale licite, mais agressive, et les transferts indirects de bénéfices que l’Algérie a établi un dispositif juridique de contrôle des transferts indirects de bénéfices, dont le but est de protéger les intérêts financiers publics. Ce dispositif, largement inspiré de l’article 57 du CGI français, nécessite d’être revu et enrichi surtout dans un contexte d’absence de jurisprudence. Le but de cette recherche est de mettre en évidence les menaces, les forces et les faiblesses du dispositif algérien de contrôle fiscal des transferts indirects de bénéfices, de sorte que le rapport de force administration fiscale/multinationale soit mis en question. Les normes de l’OCDE ne sont pas toujours adaptables aux pays en développement, dont l’Algérie, ce qui devrait déboucher sur la création d’un droit algérien de contrôle des transferts indirects de bénéfices et sur la modernisation de l’administration fiscale

    Marine Baron, Contribution à l’étude de la notion de droit objectif chez Léon Duguit, thèse soutenue en 2020 à Paris 13 sous la direction de Jean-René Garcia, membres du jury : Pierre Caye (Rapp.)    

    Le droit objectif chez Léon Duguit peut se définir comme une notion caractérisée par une appréciation d’ensemble, concrète, d’un droit positif fondé sur la solidarité ou l’interdépendance sociale ; il peut aussi se définir comme le résultat de l’action réciproque des gouvernants sur les gouvernés et des gouvernés sur les gouvernants, en termes d’effets de droit. Cette notion, élaborée durant la période reine du Service Public, permet l'utilisation d'une conception historique du droit pour analyser le droit positif contemporain. Il s'agit en effet de s’attacher à considérer les effets actuels, aussi bien en doctrine qu’en droit positif, de la pensée de Léon Duguit relative à la notion de droit objectif. En ce sens, l’analyse de la notion de droit objectif est inséparable d’un travail en lien avec l’actualité du droit, ayant pour ambition d’éclairer les orientations du droit positif et d’en proposer une lecture originale, notamment sous l’angle du principe de solidarité attaché à la notion de droit objectif, pouvant par exemple s’illustrer en droit du service public.

    Mathurin Mbounou-Ngopo, La fiscalité face à l'impératif du développement de la République centrafricaine, thèse soutenue en 2019 à AixMarseille sous la direction de Thierry Lambert, membres du jury : Jean-Luc Pierre (Rapp.), Bernard Castagnède et Jean-Luc Albert  

    La préoccupation majeure de tout État moderne est d’assurer son développement économique et social. Chaque État définit ses stratégies de développement en fonction de ses réalités. C’est le cas de la République centrafricaine (RCA). L’économie du pays est fragile et demeure marquée par une faible capacité à générer des revenus. En dépit d’un potentiel naturel très important, la RCA pâtit de son enclavement qui pèse sur le développement économique du pays. Or, l’un des problèmes-clés du développement économique est celui de son financement endogène. Si les capacités contributives font défaut, il est impossible d’assurer un développement harmonieux. En effet, le financement du développement d’un État reste tributaire de la performance des ressources fiscales et douanières. La politique fiscale a un rôle important à jouer dans le développement économique d’un pays. En Centrafrique, comme dans les pays en développement, la politique fiscale est la locomotive du développement. Car, l’outil essentiel de toute politique de mobilisation de ressources et de financement adéquat du développement est la fiscalité, véritable instrument de politique économique et sociale. La fiscalité est à ce titre la carte maîtresse des programmes économiques de ce pays qui, non seulement, est enclavé mais doit relever le défi de la reconstruction à la suite des troubles politiques qui l’ont secoué durant des décades. Ainsi, la question du financement endogène du développement en Centrafrique se situe dans un contexte nouveau et doit prendre en compte plusieurs paramètres, en vue d’améliorer la mobilisation des ressources financières nationales permettant d’assurer le financement du développement

    Chen Jiang, L'amélioration du régime fiscal spécial des fusions d'entreprises et opérations assimilées en Chine au regard du droit français, thèse soutenue en 2018 à AixMarseille sous la direction de Banggui Jin, membres du jury : Jean-Luc Pierre (Rapp.), Thierry Lambert    

    Le régime fiscal spécial des fusions d’entreprises et opérations assimilées est instauré en Chine en 2009 par une circulaire intitulée la « Circulaire sur le traitement fiscal des restructurations d'entreprises en matière d'impôt sur le revenu des entreprises ». Cette circulaire a introduit en Chine un régime fiscal spécial sur le modèle du droit américain. Les États-Unis sont un pays de Common Law, alors que la Chine est un pays de droit écrit. Le régime fiscal spécial en Chine est une simple transposition des dispositions américaines, et souffre d’un manque de précisions normatives. La mise en application d’un tel régime fiscal spécial en Chine provoque d’une part un problème de fraude et d’évasion fiscales, et d’autre part, un problème d’insécurité juridique pour les contribuables. Le droit français appartient à la même famille juridique que le droit chinois. Ses expériences sont plus faciles à être intégrées dans le droit chinois. Nous nous appuyons sur le régime fiscal spécial mis en place en droit français pour essayer de trouver des pistes de réflexions permettant d’apporter une amélioration de la situation telle qu’elle existe à l’heure actuelle en droit chinois

    Ghislain Serge Odon Adetonah, L’évasion fiscale des multinationales dans les pays de l’UEMOA, thèse soutenue en 2018 à AixMarseille sous la direction de Céline Viessant, membres du jury : Vincent Dussart (Rapp.), Thierry Lambert  

    Les pays de l’UEMOA, longtemps hostiles aux investissements directs étrangers, sous l’effet conjugué de la globalisation de l’économie et de la pression des institutions de Brettons Woods, ont d’une part, favorisé un accès intérieur aux flux financiers internationaux et d’autre part, offert des incitants fiscaux aux multinationales. Grâce à la libéralisation financière et l’idéologie économique dominante, les multinationales, par différents subterfuges et profitant aussi des handicaps institutionnels et organisationnels des administrations fiscales respectives des pays membres de l’espace UEMOA, échappent à leurs responsabilités fiscales envers ces États. Pour résorber les effets néfastes de l’évasion fiscale des multinationales, les pays de l’espace communautaire UEMOA, doivent mettre un accent particulier sur la modernisation de leurs administrations fiscales d’une part, et d’autre part, insérer dans toutes leurs conventions fiscales, des clauses anti-abus. Enfin, ces États doivent renforcer la lutte contre l’évasion fiscale par une action concertée basée sur une coopération fiscale dans le cadre d’une assistance administrative

    Elhadji Cheikh Gueye Ba, L'imposition des bénéfices des entreprises en France et au Sénégal, thèse soutenue en 2017 à Lyon sous la direction de Jean-Luc Albert, membres du jury : Thierry Lambert (Rapp.), Jean-Luc Pierre et Jean-Marie Perret    

    Résumé : L’imposition des bénéfices des entreprises en France et au SénégalL’objectif de toute politique fiscale est de répondre à des préoccupations économiques et sociales. Le phénomène de la mondialisation des échanges a très rapidement modifié les relations entre les systèmes fiscaux nationaux. Aujourd’hui avec l’interpénétration des économies, les États ne peuvent plus ignorer la nécessité d’agir de concert vers une convergence des systèmes fiscaux. Mais la France et le Sénégal n’ont pas attendu l’apparition du phénomène de la mondialisation pour se rapprocher juridiquement et fiscalement. En effet, l’histoire de la colonisation ne s’est pas construite en dehors de la trajectoire fiscale. Ressource d’enrôlement, de contrôle des indigènes, la fiscalité a été le canal historique de l’imposition et de légitimation des ordres coloniaux. S’il existe des similitudes et des différences dans l’imposition des bénéfices des entreprises entre les deux États, c’est tantôt dû à l’héritage colonial, dans ce cas, le mimétisme fiscal a un sens, tantôt dû à la protection jalouse de leur souveraineté, dans ce cas chaque État cherche à spécifier sa législation fiscale et une dissociation nouvelle s’impose. Contrairement au système dit de la mondialité pratiquée par la majorité des pays, la France et le Sénégal font figure d’exception en choisissant d’imposer leurs entreprises selon le principe de territorialité. Ils appliquent au traitement fiscal des résultats de leurs entreprises un principe identique d’imposition des bénéfices aux plans des règles d’assiette, de liquidation et de recouvrement. Toutefois, il reste possible de mettre en valeur d’une part, les différences au niveau des assiettes et des recettes fiscales, d’autre part la concurrence des mesures fiscales incitatives en droit national et des mesures préventives prise en droit conventionnel afin d’éliminer les doubles impositions.Mots clés : Impôt, Entreprise, Territorialité, Convention fiscale.

    Claire Toulza, Alternatives contractuelles et optimisation fiscale d'entreprises, thèse soutenue en 2017 à Université Grenoble Alpes ComUE sous la direction de Martine Exposito, membres du jury : Thierry Lambert (Rapp.), Charles Robbez Masson et Stéphane Gerry-Vernieres    

    L’objet de la démonstration qui va suivre s’attache à l’optimisation fiscale des entreprises à travers la réalisation de choix fiscaux contractuels stratégiques. Il va être démontré comment, à travers certaines alternatives contractuelles, l’optimisation fiscale d’entreprises est possible. D’un point de vue conceptuel, l’article 1101 du Code civil définit le contrat comme « un accord de volontés entre deux ou plusieurs personnes destiné à créer, modifier, transmettre ou éteindre des obligations ». D’un point de vue théorique, le droit définit un « bon » contrat comme celui qui est, sur le plan juridique, correctement formé et donc comme celui qui répond aux conditions d’exigences de validité des contrats qui figurent à l’article 1128 du Code civil, lesquelles se résument par la présence d’un consentement des parties, de leur capacité de contracter et d’un contenu licite et certain.La pratique entrepreneuriale ne réalise pas une étude aussi rigoureuse, quant à la définition de la notion de contrat, que sur le plan juridique. Pour elle, cette notion porte sur la relation commerciale dans son ensemble, par une appréciation générale, qui doit être faite sous l’éclairage de l’avantage économique et fiscale qui est attendu. Il existe donc une distinction certaine entre les critères de qualification du « bon » contrat théorique et les critères de qualification du « bon » contrat pratique.Dans le monde de l’entreprenariat, les praticiens devront procéder à une série de choix, et cela à différents stades de vie de leur entreprise. Chronologiquement, en début de vie sociale, l’un des premiers choix auxquels les praticiens en charge de conseiller ces entreprises devront procéder réside dans le choix de la structure sociétaire que l’entreprise concernée adoptera. En effet, toute entreprise nouvellement créée, viendra systématiquement à se poser la question de savoir sous quelle forme juridique il est le plus intéressant pour elle d’évoluer. Une multitude de facteurs entreront en jeu lors de la prise de décision, et le facteur fiscal est un facteur ayant un impact considérable en la matière. Une fois le choix de la structure sociétaire opéré, c’est en cours de vie sociale que d’autres choix devront être fait. Le choix des outils permettant l’optimisation fiscale de l’entreprise se posera et jouera un rôle conséquent dans le succès des opérations mises en œuvres par l’entreprise concernée.

    Mamadou Dian Diallo, La TVA en République de Guinée : un dessin inachevé, thèse soutenue en 2017 à AixMarseille sous la direction de Thierry Lambert, membres du jury : Bernard Castagnède (Rapp.), Jean-Claude Bouchard et Jean-Luc Albert    

    Impôt général de consommation qui frappe la dépense ou la consommation, ainsi que l’introduction en Guinée de biens ou de services, la TVA est un impôt propice à une maximisation des recettes fiscales dont l’État a besoin pour financer son développement. Ses nombreux avantages et qualités, notamment sa productivité financière, sa neutralité économique, ses possibilités à moderniser un système fiscal, etc., qui ont motivé la Guinée à opter pour ce mode de taxation, en 1996, sont remis en cause. Le système de la TVA en Guinée gagnerait à être réexaminé. Des mécanismes plus rigoureux permettraient de mieux intégrer la TVA au système fiscal et de promouvoir un environnement économique et budgétaire favorable en République de Guinée : l’instauration du taux de la TVA réduit jusqu’à zéro à la place des exonérations, l’élimination de la limitation de droit à déduction, ou encore la définition de normes de reversement de la taxe pour certaines catégories de contribuables et la gestion efficace de la retenue à la source sont des démarches, parmi tant d’autres, à mettre en œuvre pour soulager les entreprises et améliorer le système de la TVA en Guinée

    Riadh Bouriche, Les réformes fiscales et douanières en Algérie dans le cadre des accords euro-méditerranéens : une approche relationnelle et institutionnelle de l'association interrégionale, thèse soutenue en 2016 à CergyPontoise sous la direction de Christian Lopez, membres du jury : Thierry Lambert (Rapp.), Karim Sid Ahmed  

    Avec les accords euro-méditerranéens d’association, les pouvoirs publics algériens sont appelés à respecter les engagements internationaux et régionaux qui en résultent. Il s’agit en particulier de mettre en conformité les administrations fiscales et douanières. En effet, les transformations économiques et juridiques que produit la mise en place de ce genre d’accord d’association interpellent notamment les législateurs algériens pour entreprendre des réformes fiscales et douanières qui s’imposent par la libéralisation des échanges. L’objectif est donc de rapprocher le droit fiscal et douanier de l’Algérie avec les législations en vigueur dans les Etats de l’Union européenne et plus généralement euro-méditerranéens. C’est dans ce cadre que notre sujet se propose d’approcher et de débattre la réforme fiscale et douanière en Algérie. Pour cela, ce travail débute par une réflexion sur cet accord d’association, qui passe par l’évolution des relations entre l’Algérie et l’Union européenne. Puis nous abordons plus précisément la question des réformes fiscales et douanières en Algérie dans le cadre de cet accord d’association. Pour terminer nous traitons de l’importance de la bonne gouvernance financière dans le cadre de l’intégration régionale.

    Fatima Mial, Fixation des prix de transfert à l'épreuve de la double imposition économique, thèse soutenue en 2014 à AixMarseille sous la direction de Céline Viessant, membres du jury : Vincent Dussart (Rapp.), Thierry Lambert  

    Avec la mondialisation, les groupes de sociétés ont multiplié les transactions internationales et, de fait, les phénomènes d'optimisation fiscale internationale. La nécessité de fixer des prix de transfert « objectifs » afin de permettre une juste répartition de la manne fiscale entre les États s'est très vite imposée. La remise en cause des prix de transfert conduit à une double imposition économique.Aujourd'hui, le principe de pleine concurrence est la norme internationale utilisée comme norme de référence pour la fixation de prix de transfert « objectifs ». Toutefois, cette norme est perfectible. Aussi, la communauté internationale cherche et expérimente des alternatives à la norme du prix du marché. Dès lors, les réglementations étatiques et internationales sont amenées à repenser la problématique des prix de transfert dans sa dimension économique et non plus dans un but exclusivement fiscal.L'évolution majeure de ces dernières années est la nouvelle approche de la relation administration fiscale/entreprise. L'entreprise doit fixer ses prix de transfert en accord avec l'administration pour réduire le risque de double imposition économique. Le souci d'assurer une juste répartition des recettes fiscales entre les États et de garantir la sécurité juridique au développement du commerce mondial, constituent les défis de demain.

    Richard Evina Obam, La politique fiscale au Cameroun : étude sur l'exercice de la compétence fiscale des Etats depuis la décennie 1980, thèse soutenue en 2014 à AixMarseille sous la direction de Thierry Lambert, membres du jury : Vincent Dussart (Rapp.), Michel Bouvier et Gilbert Orsoni  

    La fragmentation de la politique fiscale de l'Etat s'opère par la démocratisation de la vie publique et de la crise économique marquée par une érosion du monopole étatique et une atomisation du processus décisionnel due à l'internationalité des questions fiscales. Une première partie démontre l'apparente cohésion de la politique fiscale malgré la dispersion institutionnelle issue du jeu entre l'exécutif et le législatif supplantés par l'activisme des forces sociales diffuses. Le « désordre normatif » est issu de l'éclatement des instruments de l'ordre juridique qu'une codification lacunaire n'a pas su restaurer. Le contexte économique inspire aussi les choix fiscaux de sortie de crise et la réflexion s'ouvre pour une politique fiscale de développement. La deuxième partie développe la compétence limitée de l'Etat en raison de la décision fiscale influencée par l'intégration en zone CEMAC et l'entrée en commerce juridique avec d'autres nations et organisations internationales. A la mondialisation, la politique fiscale se définit par la posture offensive ou défensive de l'Etat même si ce dernier continue de tenir le gouvernail de la décision fiscale. C'est un Etat imaginatif recherchant des solutions adéquates, conciliant exigences de la ponction fiscale avec celles de l'atteinte des objectifs macroéconomiques. Le décryptage de la politique fiscale devient une problématique centrée sur le rôle de l'Etat dans l'environnement post-moderne et capable d'assurer l'unité conceptuelle du processus décisionnel fiscal malgré les turbulences interne et internationale. C'est un Etat intelligent fédérant, les acteurs impliqués dans la construction d'un nouvel ordre fiscal.

    Vianney Onanga Opissina, Problématiques de l'application de la TVA dans la zone O.H.A.D.A, thèse soutenue en 2013 à AixMarseille sous la direction de Thierry Lambert, membres du jury : Jean-Luc Albert (Rapp.), Bernard Castagnède et Marie Masclet de Barbarin  

    La TVA est, par nature une taxe dont l’assiette est large, prélevée sur les ventes jusqu’au stade de la fabrication inclus, avec un droit systématique à déduction de la taxe payée sur tous les achats. La TVA est perçue à chaque stade de la production, pour s’assurer qu’elle ne pèse que sur la consommation, de ce fait elle garantit la neutralité fiscale. Cette vision de la TVA est pourtant remise en cause dans le contexte des États de l’O.H.A.D.A, car le système de TVA actuellement applicable dans ces pays pose de nombreux problèmes et comporte des obstacles couteux pour les opérateurs économiques, notamment parce qu’il comporte trop de différences de traitement, qui se traduisent par plusieurs distorsions économiques et fiscales qui sont en totale contradiction avec l’idée du marché commun. Aussi, l’harmonisation de cet impôt est apparue être l’une des stratégies fiscales incontournables permettant d’améliorer le système actuel et éliminer les obstacles et les risques accrus de fraude qu’il induit. Mais devant la résistance des États membres à céder une partie de leur compétence fiscale aux institutions communautaires, acteurs compétents en matière de TVA, cet instrument d’intégration régionale reste au sein des États de l’O.H.A.D.A, dans un état de stagnation, qui met en péril l’impératif d’instituer un système commun de TVA ; lequel se présente comme le stade d’achèvement du processus d’harmonisation. Aussi, il faudra une volonté déterminée des États membres pour dynamiser le processus d’harmonisation de cet impôt.

  • Chaâbane Loumi, Contribution à l'étude de l'autonomie financière des collectivités locales algériennes, thèse soutenue en 2023 à AixMarseille sous la direction de Thierry Lambert, membres du jury : Vincent Dussart (Rapp.), Bachir Yelles Chaouche et Gilbert Orsoni  

    La question de l'autonomie financière des collectivités locales algériennes devrait être au centre des préoccupations des élus locaux. Son existence permettra à ces derniers de faire des choix au plan de la gestion et ce, en fonction des priorités de chaque niveau de collectivité locale. L'examen de la situation financière des communes et des wilayas, conjugué au cadre législatif et réglementaire actuellement en vigueur, nous a permis de constater le faible niveau d'autonomie dont jouissent les collectivités locales algériennes et ce, aussi bien en matière des sources de leurs revenus qu'en matière des domaines de leurs dépenses. Cet inquiétant constat nous a poussé à chercher davantage les causes de la faiblesse de l'autonomie financière desdites collectivités et à dégager des pistes de réflexion permettant une réinstauration de l'autonomie perdue. Notre démarche a consisté à rechercher les moyens permettant le rehaussement des recettes des budgets locaux avec analyse des contraintes pesant sur les exécutifs locaux au plan de la liberté de dépense des recettes ainsi reçues. D'autre part, il était question de se pencher sur la nécessité des recettes de péréquation pour les collectivités locales, avec analyse de leur impact sur leur autonomie financière

    Nassima Yelles Chaouche, Le régime fiscal des implantations internationales d'entreprises, le cas de l'Algérie, thèse soutenue en 2019 à CergyPontoise sous la direction de Didier Lecomte et Mostefa Trari-Tani, membres du jury : Thierry Lambert (Rapp.), Jean-Luc Albert (Rapp.)  

    Depuis longtemps, le critère de rattachement retenu en droit interne et en droit conventionnel pour imposer les entreprises étrangères se fondait sur un principe simple d’application, celui de la territorialité et son corollaire l’établissement stable. Mais avec le phénomène de la globalisation et la numérisation de l’économie, ces règles classiques se révèlent de plus en plus désuètes.Aujourd’hui, les entreprises recourent soit à l’économie numérique, une économie, qui jusque-là reste affranchie de toute taxation ; soit aux transferts indirects de bénéfices pour réduire artificiellement leur bénéfice imposable ou pour transférer des bénéfices vers des pays à faible fiscalité. Cette situation ne fait que stimuler le marché de l’évasion fiscale, d’autant plus que les solutions proposées afin de remédier à ces insuffisances restent pour l’instant embryonnaires vu la résistance de certains Etats et surtout des entreprises.