Lucie Mayer

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
Université Paris Panthéon-Assas

Laboratoire de Droit Civil
  • THESE

    Actes du procès et théorie de l'acte juridique, soutenue en 2007 à Paris 1 sous la direction de Loïc Cadiet 

  • Lucie Mayer, Serge Guinchard, Frédérique Ferrand, Cécile Chainais, Procédure civile, 8e éd., Dalloz et Lefebvre-Dalloz, 2023, Hypercours Dalloz ( Cours & TD ), 1060 p. 

    Lucie Mayer, Jean-François Roberge (dir.), La conciliation par le juge, Lexis Nexis, 2023, 54 p. 

    Lucie Mayer, Frédérique Ferrand, Cécile Chainais, Serge Guinchard, Procédure civile. Droit commun et spécial du procès civil, MARD et arbitrage. 36e édition: droit commun et spécial du procès civil, MARD et arbitrage, 36e éd., Dalloz, 2022, Précis, 1997 p. 

    Lucie Mayer, Cécile Chainais, Frédérique Ferrand, Serge Guinchard, Procédure civile: droit commun et spécial du procès civil, MARD et arbitrage, 36e éd., Dalloz, 2022, Précis  

    Présentation de l'éditeur : "Fidèle à la tradition des précis Dalloz, la 36e édition du précis de procédure civile prend en compte l’ensemble des évolutions récentes qu’a connues le droit du procès civil, tout en livrant une vision panoramique du procès civil alliant exposition des grands principes directeurs et déclinaisons techniques de ces principes. Cette 36e édition est notamment à jour de la loi n° 2021-1729 du 22 décembre 2021 pour la confiance dans l’institution judiciaire et de ses décrets d’application, celui du 11 octobre 2021 (n° 2021-1322) et celui du 25 février 2022 (n° 2022-245) favorisant le recours à la médiation. Soucieuse de maintenir une présentation pédagogique du procès civil, cette nouvelle édition s’enrichit d’un chapitre nouveau consacré aux procédures accélérées définitives (à la suite de la systématisation des procédures dites « accélérées au fond » dans le code de procédure civile et des modifications récemment apportées à la procédure en injonction de payer). Ce chapitre vient compléter celui qui existait déjà pour les procédures provisoires en référé et sur requête. Le chapitre relatif aux MARD (modes amiables de règlement des différends) est enrichi par les nouvelles dispositions portant sur des incitations de recours aux MARD, ou encore sur les facilitations d’exécution de l’accord amiable. Il fait également état des propositions issues du rapport sur « La médiation devant la Cour de cassation » remis en juillet 2021. De manière générale, l’ouvrage rend compte, au plus près, des grands mouvements qui continuent d’affecter la physionomie du procès civil contemporain : managérialisation de la justice, dématérialisation de la procédure, développement de l’open data des décisions de justice, fondamentalisation renforcée du droit du procès civil, sous l’influence conjointe des droits constitutionnel (via la QPC) et européen (avec les mises en œuvre récentes des protocoles additionnels n° 15 et n° 16 à la Convention EDH), entreprises d’harmonisation du procès civil européen (avec les Règles modèles européennes de procédure civile ELI/Unidroit), réflexions de la Commission « Cour de cassation 2030 », etc. Elle intègre également les réflexions sur les moyens financiers et humains de la justice civile ainsi que sur les perspectives de réformes futures – à long et moyen terme –, actuellement mis au cœur des travaux et réactions autour des Etats généraux de la justice"

    Lucie Mayer, Serge Guinchard, Frédérique Ferrand, Cécile Chainais, Procédure civile, 7e édition, 7e éd., Dalloz, 2021, Hypercours Dalloz ( Cours & TD ), 1030 p. 

    Lucie Mayer, Serge Guinchard, Frédérique Ferrand, Cécile Chainais, Procédure civile, 7e éd., Dalloz, 2021, HyperCours  

    Présentation de l'éditeur : "L'ouvrage se veut la traduction concrète de cette préoccupation essentielle : comment mener à son terme un processus judiciaire, tant en demande qu'en défense ? Comment vaincre successivement les embûches d'un procès, depuis l'introduction de l'action et le choix de la juridiction adéquate, jusqu'à l'exécution du jugement, à titre provisoire ou définitif ? L'Europe est également très présente par la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme sur le procès équitable et par les règles communautaires. Le lecteur prendra rapidement conscience que, loin d'être une pure technique, la procédure est au service de la réalisation concrète des droits. Sans elle, les droits ne sont que des leurres, au mieux, des espoirs. Complet sur le fond et synthétique en la forme, assorti d'exercices pratiques, l'ouvrage épouse une présentation claire et pédagogique adaptée aux étudiants en licence ou en master de droit, mais également aux candidats au concours d'entrée à l'Ecole nationale de la magistrature ou à l'examen d'entrée à l'école du barreau. Par ailleurs, par son souci de revenir sans cesse aux grands principes du droit du procès contemporain, il donne satisfaction à tous ceux qui, juges, avocats, greffiers huissiers de justice ou simples amateurs de droit, sont en quête d'une présentation éclairée et éclairante de la matière. L'ouvrage est à jour des dernières évolutions jurisprudentielles et règlementaires, notamment de la loi de programmation et de réforme de la Justice"

    Lucie Mayer, Frédérique Ferrand, Cécile Chainais, Serge Guinchard, Procédure civile. Droit commun et spécial du procès civil, MARD et arbitrage - 35e édition: droit commun et spécial du procès civil, MARD et arbitrage, 35e éd., Dalloz, 2020, Précis, 1865 p.  

    La 4e de couverture indique : "La procédure civile a longtemps été perçue comme l'enfant terrible de la famille juridique : aride et complexe, elle serait réservée aux "procéduriers", ces plaideurs qui en utilisent les artifices lorsque leur cause semble perdue... Il n'en est rien : envisagée ici par des "processualistes", cette discipline apparaît sous son jour le plus noble et le plus accessible à tous - praticiens, universitaires et étudiants. Les précisions techniques sont explorées à la lumière des grands principes qui gouvernent le procès. La perspective est salutaire à l'heure où se déploie une vision du contentieux souvent inspirée par la régulation des flux judiciaires plutôt que par le dialogue et la loyauté. Récemment remanié en profondeur à l'occasion du centenaire de l'ouvrage (30e éd.) puis des 40 ans du Code de procédure civile (33e éd.), le Précis de procédure civile revisite les sources classiques de la procédure, tout en examinant ses évolutions récentes, qu'elles soient issues du droit européen (Union européenne et Convention européenne des droits de l'homme), de la dématérialisation de la justice ou du développement des modes amiables de règlement des différends. Pédagogique, l'ouvrage met en évidence, en première partie, l'existence d'un "modèle" du procès civil, qui se déploie, dans le respect des garanties et principes fondamentaux, aux trois stades du procès - action, instance et activité juridictionnelle - et, en seconde partie, les adaptations de ce modèle à la diversité des juridictions et des contentieux (référés, actions de groupe, arbitrage, modes alternatifs de règlement des conflits...). La présente édition est à jour du projet de la loi n° 2019-222 du 23 mars 2019 de "programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice" ainsi que des décrets d'application qui ont suivi (notamment les décrets n° 912, 913, et 914 du 30 août 2019 sur la compétence et le décret n° 1333 du 11 décembre 2019 sur la procédure)."

    Lucie Mayer, Cécile Chainais, Frédérique Ferrand, Serge Guinchard, Procédure civile: droit commun et spécial du procès civil, MARD et arbitrage, 35e éd., Dalloz, 2020, Précis  

    Présentation de l'éditeur : "L'ouvrage est à jour des dernières évolutions législatives, jurisprudentielles et règlementaires dans le domaine du procès civil, entendu dans son sens le plus large, incluant les modes amiables de règlement des conflits et l’arbitrage. Il rend compte de la loi n° 2019- 222 du 23 mars 2019 de « programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice » (création du tribunal judiciaire, encadrement juridique des MARD en ligne, possibilité d’une suppression de l’audience), ainsi que des décrets d’application qui ont suivi : décrets n° 2019-912, 913 et 914 du 30 août 2019 (compétences matérielles et territoriales du tribunal judiciaire, du juge des contentieux de la protection et des chambres de proximité) ; décret n° 2019-1333 du 11 décembre 2019 réformant la procédure civile (simplification des modes de saisine du juge, procédure devant le tribunal judiciaire, généralisation de l’exécution provisoire de droit, extension de la représentation obligatoire, procédure participative aux fins de mise en état) ; décret n° 2019-1419 du 20 décembre 2019 (procédure accélérée au fond). Enfin, l'ouvrage fait également état des ordonnances n° 2020-304 et n° 2020-306 du 25 mars 2020 prises en application de la loi n° 2020-290 du 23 mars 2020 d'urgence pour faire face à l’épidémie de covid-19"

    Lucie Mayer, Serge Guinchard, Frédérique Ferrand, Cécile Chainais, Procédure civile, 6e édition, 6e éd., Dalloz, 2019, Hypercours Dalloz ( Cours & travaux dirigés ), 939 p.    

    Le site internet de l'éditeur indique : "L'ouvrage se veut la traduction concrète de cette préoccupation essentielle : comment mener à son terme un processus judiciaire, tant en demande qu'en défense ? Comment vaincre successivement les embûches d'un procès, depuis l'introduction de l'action et le choix de la juridiction adéquate, jusqu'à l'exécution du jugement, à titre provisoire ou définitif ?L'Europe est également très présente par la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme sur le procès équitable et par les règles communautaires.Le lecteur prendra rapidement conscience que, loin d'être une pure technique, la procédure est au service de la réalisation concrète des droits. Sans elle, les droits ne sont que des leurres, au mieux, des espoirs.Complet sur le fond et synthétique en la forme, assorti d'exercices pratiques, l'ouvrage épouse une présentation claire et pédagogique adaptée aux étudiants en licence ou en master de droit, mais également aux candidats au concours d'entrée à l'Ecole nationale de la magistrature ou à l'examen d'entrée à l'école du barreau.Par ailleurs, par son souci de revenir sans cesse aux grands principes du droit du procès contemporain, il donne satisfaction à tous ceux qui, juges, avocats, greffiers huissiers de justice ou simples amateurs de droit, sont en quête d'une présentation éclairée et éclairante de la matière.L'ouvrage est à jour des dernières évolutions jurisprudentielles et règlementaires, notamment de la loi de programmation et de réforme de la Justice."

    Lucie Mayer, Serge Guinchard, Frédérique Ferrand, Cécile Chainais, Procédure civile, 6e éd., Dalloz, 2019, HyperCours  

    Présentation de l'éditeur : "L'ouvrage se veut la traduction concrète de cette préoccupation essentielle : comment mener à son terme un processus judiciaire, tant en demande qu'en défense ? Comment vaincre successivement les embûches d'un procès, depuis l'introduction de l'action et le choix de la juridiction adéquate, jusqu'à l'exécution du jugement, à titre provisoire ou définitif ? L'Europe est également très présente par la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme sur le procès équitable et par les règles communautaires. Le lecteur prendra rapidement conscience que, loin d'être une pure technique, la procédure est au service de la réalisation concrète des droits. Sans elle, les droits ne sont que des leurres, au mieux, des espoirs. Complet sur le fond et synthétique en la forme, assorti d'exercices pratiques, l'ouvrage épouse une présentation claire et pédagogique adaptée aux étudiants en licence ou en master de droit, mais également aux candidats au concours d'entrée à l'Ecole nationale de la magistrature ou à l'examen d'entrée à l'école du barreau. Par ailleurs, par son souci de revenir sans cesse aux grands principes du droit du procès contemporain, il donne satisfaction à tous ceux qui, juges, avocats, greffiers huissiers de justice ou simples amateurs de droit, sont en quête d'une présentation éclairée et éclairante de la matière. L’ouvrage est à jour des dernières évolutions jurisprudentielles et règlementaires, notamment de la loi de programmation et de réforme de la Justice"

    Lucie Mayer, Cécile Chainais, Frédérique Ferrand, Serge Guinchard, Procédure civile. Droit interne et droit de l'Union européenne, 34e édition: droit interne et européen du procès civil, 34e éd., Dalloz, 2018, Précis, 1801 p.  

    La 4e de couverture indique : "La procédure civile a longtemps été perçue comme l'enfant terrible de la famille juridique : aride et complexe, elle serait réservée aux « procéduriers », ces plaideurs qui en utilisent les artifices lorsque leur cause semble perdue... Il n'en est rien : envisagée ici par des « processualistes », cette discipline apparaît sous son jour le plus noble et le plus accessible à tous - praticiens, universitaires et étudiants. Les précisions techniques sont explorées à la lumière des grands principes qui gouvernent le procès. La perspective est salutaire à l'heure où se déploie une vision du contentieux souvent inspirée par la régulation des flux judiciaires plutôt que par le dialogue et la loyauté. Récemment remanié en profondeur à l'occasion du centenaire de l'ouvrage (30e éd.) puis des 40 ans du Code de procédure civile (33e éd.), le Précis de procédure civile revisite les sources classiques de la procédure, tout en examinant ses évolutions récentes, qu'elles soient issues du droit européen (Union européenne et Convention européenne des droits de l'homme), de la dématérialisation de la justice ou du développement des modes amiables de règlement des différends. Pédagogique, l'ouvrage met en évidence, en première partie, l'existence d'un « modèle » du procès civil, qui se déploie, dans le respect des garanties et principes fondamentaux, aux trois stades du procès - action, instance et activité juridictionnelle - et, en seconde partie, les adaptations de ce modèle à la diversité des juridictions et des contentieux (référés, actions de groupe, arbitrage, modes alternatifs de règlement des conflits...). L'ouvrage est à jour du projet de loi de réforme de la justice pour 2018-2022."

    Lucie Mayer, Cécile Chainais, Frédérique Ferrand, Serge Guinchard, Procédure civile: droit interne et européen du procès civil, Dalloz, 2018, Précis  

    Présentation de l'éditeur : "L'ouvrage est à jour des dernières évolutions législatives, jurisprudentielles et règlementaires dans le domaine du procès civil, entendu dans son sens le plus large, incluant les modes amiables de règlement des conflits et l’arbitrage.Il rend compte des décrets qui ont été adoptés en application de la loi nº 2016-1547 du 18 novembre 2016 sur la Justice du 21e siècle. Il présente la réforme de l’appel et le nouveau régime des exceptions d’incompétence issus du décret nº 2017-891 du 6 mai 2017.Le livre inclut également le projet de Loi de programmation pour la Justice 2018-2022 présentée en conseil des ministres en avril 2018 (extension de la représentation obligatoire, traitement dématérialisé des petits litiges et des injonctions de payer, mesures visant au développement d’une culture des modes amiables de règlement des différends, etc.).De manière plus générale, le livre prend en compte les propositions du gouvernement pour réformer la procédure civile formulées à partir des rapports des cinq chantiers de la Justice remis à la Garde des Sceaux le 15 janvier 2018 – notamment les chantiers relatifs à La transformation numérique, à La simplification et la modernisation de la procédure civile et, enfin, à L’adaptation du réseau des juridictions"

    Lucie Mayer, La Cession conventionnelle de dette à titre particulier, l'auteur, 1995 

  • Lucie Mayer, Bernard Haftel, « Pour un accès démocratique à la Cour de cassation », Recueil Dalloz, 2018, n°30, p. 1653   

    Lucie Mayer, Loïs Raschel, Soraya Amrani-Mekki, Corinne Bléry, Vincent Orif [et alii], « Chronique de jurisprudence de procédure civile (novembre 2016) », Gazette du Palais, 2016, n°42 

    Lucie Mayer, Loïs Raschel, Soraya Amrani-Mekki, Corinne Bléry, Vincent Orif [et alii], « Chronique de jurisprudence de procédure civile (août 2016) », Gazette du Palais, 2016, n°29 

    Lucie Mayer, « L'incidence d'une transaction sur les effets de l'annulation de la vente qui en constituait l'objet : une question qui n'aurait pas dû être posée », Recueil Dalloz, 2016, n°21, p. 1231   

    Lucie Mayer, Loïs Raschel, Soraya Amrani-Mekki, Corinne Bléry, Vincent Orif [et alii], « Chronique de jurisprudence de procédure civile (mai 2015) », Gazette du Palais, 2016, n°18 

    Lucie Mayer, Loïs Raschel, Soraya Amrani-Mekki, Corinne Bléry, Vincent Orif [et alii], « Chronique de jurisprudence de procédure civile (février 2016) », Gazette du Palais, 2016, n°6 

    Lucie Mayer, Loïs Raschel, Soraya Amrani-Mekki, Corinne Bléry, Vincent Orif [et alii], « Chronique de jurisprudence de procédure civile (décembre 2015) », Gazette du Palais, 2015, n°356 

    Lucie Mayer, Loïs Raschel, Soraya Amrani-Mekki, Corinne Bléry, Vincent Orif [et alii], « Chronique de jurisprudence de procédure civile (septembre 2015) », Gazette du Palais, 2015, n°265 

    Lucie Mayer, Loïs Raschel, Soraya Amrani-Mekki, Corinne Bléry, Vincent Orif [et alii], « Chronique de jurisprudence de procédure civile (juin 2015) », Gazette du Palais, 2015, n°167, p. 18 

    Lucie Mayer, Loïs Raschel, Soraya Amrani-Mekki, Corinne Bléry, Vincent Orif [et alii], « Chronique de jurisprudence de procédure civile (mars 2015) », Gazette du Palais, 2015, n°69, p. 16 

    Lucie Mayer, Loïs Raschel, Soraya Amrani-Mekki, Corinne Bléry, Vincent Orif [et alii], « Chronique de jurisprudence de procédure civile (décembre 2014) », Gazette du Palais, 2014, n°357, p. 40 

    Lucie Mayer, « La transaction, un contrat spécial ? », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, 2014, n°03, p. 523   

    Lucie Mayer, Loïs Raschel, Soraya Amrani-Mekki, Corinne Bléry, Vincent Orif [et alii], « Chronique de jurisprudence de procédure civile (septembre 2014) », Gazette du Palais, 2014, n°252, p. 32 

    Lucie Mayer, Loïs Raschel, Soraya Amrani-Mekki, Corinne Bléry, Vincent Orif [et alii], « Chronique de jurisprudence de procédure civile (mai 2014) », Gazette du Palais, 2014, n°147, p. 33 

    Lucie Mayer, Loïs Raschel, Soraya Amrani-Mekki, Corinne Bléry, Vincent Orif [et alii], « Chronique de jurisprudence de procédure civile (décembre 2013) », Gazette du Palais, 2013, n°344, p. 40 

    Lucie Mayer, Loïs Raschel, Soraya Amrani-Mekki, Corinne Bléry, Vincent Orif [et alii], « Chronique de jurisprudence de procédure civile (mai 2013) », Gazette du Palais, 2013, n°145 

    Lucie Mayer, Loïs Raschel, Soraya Amrani-Mekki, Vincent Orif, Harold Herman [et alii], « Chronique de jurisprudence de procédure civile (mars 2013) », Gazette du Palais, 2013, n°68 

    Lucie Mayer, Loïs Raschel, Soraya Amrani-Mekki, Corinne Bléry, Julien Theron [et alii], « Chronique de jurisprudence, Procédure civile (septembre 2012) », Gazette du Palais, 2012, n°252 

    Lucie Mayer, Loïs Raschel, Corinne Bléry, Julien Theron, Vincent Orif [et alii], « Chronique de jurisprudence, Procédure civile (mai 2012) », Gazette du Palais, 2012, n°147, p. 26 

  • Lucie Mayer, « Arbitrage et devoir de vigilance », le 17 janvier 2023  

    Organisé par le CRJ -Centre de recherche sur la Justice et le règlement des conflits, Université Paris-Panthéon-Assas sous la présidence de Lucie Mayer, Professeur à l’Université Paris-Panthéon-Assas

    Lucie Mayer, « Les Prescriptions en droit du travail », le 09 mai 2022  

    Organisé par le Professeur Dirk Baugard pour le CRJ, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis

    Lucie Mayer, « Les métamorphoses du droit civil », le 02 décembre 2021  

    Organisé par le Laboratoire de droit civil, Université Paris II Panthéon-Assas à l'occasion de ses 20 ans

    Lucie Mayer, « Penser l’office du juge », le 01 février 2021  

    Organisé par la Cour de cassation sous la direction scientifique de Sylvie Perdriolle, Sylvaine Poillot-Peruzzetto et Lukas Rass-Masson

    Lucie Mayer, « Les grandes lignes de la réforme de la justice civile » (loi du 23 mars et décret du 11 décembre 2019) », le 14 février 2020  

    Dans le cadre du cycle de conférences mensuelles organisé par le Laboratoire de droit civil, en liaison avec l’Ecole doctorale de droit privé.

    Lucie Mayer, « À propos des réformes de la justice civile. Réflexions prospectives et comparatistes sur l'avenir du procès civil », le 21 février 2019  

    Organisé par le Centre de Recherche sur la Justice et le Règlement des Conflits (CRJ) de l'Université Paris 2 Panthéon-Assas en partenariat avec le Département de Recherche "Sorbonne - Justice et Procès" (IRJS) de l'université Paris 1 Sorbonne

    Lucie Mayer, « Regards croisés sur la procédure administrative contentieuse et la procédure civile », le 07 décembre 2018 

    Lucie Mayer, « Les principes directeurs du procès en droit comparé, ou les racines européennes de la pensée d’Henri Motulsky », le 05 octobre 2018  

    Journées multilatérales germano-belgo-franco-luxembourgeoises de l’association Henri Capitant

    Lucie Mayer, « Réformer la justice civile », le 06 février 2018 

    Lucie Mayer, « Les ateliers de la procédure civile », le 28 juin 2017  

    L'association Droit & Procédure, l'Université de Nanterre et la Cour d'appel de Paris organisent avec la Gazette du Palais les premiers ateliers de procédure civile pour éclairer les praticiens sur les nouveaux décrets de procédure civile du 6 mai dernier

    Lucie Mayer, « De l'inaction aux actions de groupe : nouveaux enjeux », le 27 janvier 2017  

    Quatrième Académie internationale de l’IDEP sous la direction du comité scientifique de María José Azar-Baud, Maître de conférences, Univ. Paris-Sud, Membre de l’IDEP et Véronique Magnier, Professeur agrégé, Univ. Paris-Sud, Directeur de l’IDEP

    Lucie Mayer, « Repenser l'appel », le 07 octobre 2016  

    Cet événement, qui se déroulera à la première chambre de la cour d'appel de Paris réunira les plus grands spécialistes en la matière

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Morgane Jacquet, Le contrôle des faits par le juge de cassation. Réflexion sur l’office de la Cour de cassation à la lumière de l’étude du Conseil d’État, thèse en cours depuis 2022  

    Le juge de cassation est juge du droit, et n’a en principe pas à juger les faits. La cassation n’a ainsi pas vocation à être un troisième degré de pleine juridiction. En réalité, cette présentation du pouvoir juridictionnel du juge de cassation limité au droit est caricaturale, dans la mesure où le juge de cassation est parfois conduit à juger certains faits. Il n’existe pourtant pas de délimitation claire du pouvoir juridictionnel du juge de cassation sur les faits : c’est précisément ce qui intéressera notre étude. La thèse portera sur une étude comparée du contrôle des faits par le Conseil d’État et la Cour de cassation. Cette comparaison nous semble opportune en ce que les deux juridictions semblent aujourd’hui suivre des trajectoires inversées : le Conseil d’État se détache progressivement de son rôle de juge du fond et se détache ainsi des faits, tandis que la Cour de cassation semble se rapprocher des faits, à travers l’élargissement de son pouvoir de statuer au fond par exemple. La recherche aura pour objectif de contribuer à la détermination de l’office du juge de cassation en France. Elle aura vocation à trouver un équilibre entre la fonction normative du juge de cassation dans l’intérêt du droit et l’intérêt des justiciables à voir leur litige tranché de façon satisfaisante, ce qui peut conduire à élargir le pouvoir juridictionnel du juge de cassation en prenant en compte certains faits.

    Samantha Razavi, L'exécution provisoire des décisions de justice, thèse en cours depuis 2020  

    L'exécution provisoire est un mécanisme bien connu en procédure civile. Elle permet à la partie qui a gagné en première instance d'obtenir immédiatement l'exécution du jugement, et ce, même si la partie perdante en a fait appel. C'est-à-dire que l'exécution provisoire rend ineffectif l'effet suspensif de l'appel En matière civile, traditionnellement l'exécution provisoire était en principe facultative, c'est-à-dire que le juge appréciait au cas par cas si elle était nécessaire et compatible avec la nature de l'affaire. Par exception seulement, elle était de droit, automatique. Le décret du 11 décembre 2019 introduit un changement de paradigme. Les décisions de première instance sont désormais, en principe, revêtues de l'exécution provisoire de droit. Principe et exception sont désormais inversés, afin de revaloriser la justice de première instance et de parvenir à une efficience accrue du système judiciaire. Pourtant, l'exécution provisoire peut avoir des conséquences pratiques et économiques redoutables. Si la décision est finalement réformée par la cour d'appel, la partie qui a obtenu l'exécution provisoire en première instance sera parfois dans l'incapacité de restituer les sommes qu'elle avait perçues. De quelles garanties convient-il donc d'assortir ce nouveau régime ' La qualité de la justice de première instance justifie-t-elle le changement de paradigme introduit par la réforme ' Au-delà de la récente réforme, qui donnera donc lieu à une étude critique, c'est la recherche, dans le régime de l'exécution provisoire, d'un point d'équilibre entre efficience et qualité de la décision judiciaire qui sera le fil directeur de la thèse.

    Romaric Nelson Goun, Le droit dans la pensée de Philippe Ignace ANDRE-VINCENT, thèse en cours depuis 2019 en co-direction avec Mitchel de S.-O.-L'E. Lasser  

    L'objet de cette recherche est d'appréhender les styles judiciaires sous un angle comparatiste. Il s'agit de questionner le style judiciaire de certaines juridictions suprêmes afin de connaître et de comprendre les différences de structure et de rédaction des décisions. Dans cet élan, nous soulèverons plusieurs problématiques notamment celle de la définition de ce qu'est « une Cour suprême », du déroulement de prise de décision jusqu'à l'écriture de la décision en elle-même. A partir d'une analyse de droit comparé des différents systèmes juridiques, nous dégagerons, en premier lieu, les critères de définition et de fonctionnement d'une Cour suprême. En second lieu, nous nous intéresserons au processus mental et juridique de prise de décision des juges. En d'autres termes, il s'agira de voir : comment pensent les juges ' Quelles sont les véritables raisons qui poussent les juges à prendre leurs décisions ? Que font les juges lorsqu'ils doivent prendre une décision ' Vers quelles sources d'informations se tournent-ils pour orienter leur jugement ' Après ces questions, nous interrogerons le style d'écriture en lui-même c'est-à-dire l'exposé et l'articulation des faits dans les décisions de justice, les terminologies employées, le vocabulaire judiciaire, les méthodes d'interprétation et de raisonnement des juges, la problématique de l'introduction des opinions séparées, l'utilisation des obiter dicta, la prise en compte du droit comparé et des arguments sociologiques. Après toute cette étude, nous proposerons, à partir de la confrontation des différents styles judiciaires, une théorie générale des rédactions des décisions de justice.

    Galahad Delmas, L’outil numérique au service des modes alternatifs de règlement des litiges de consommation, thèse en cours depuis 2017  

    « La moitié des Français considère qu'il n'est pas nécessaire d'avoir recours au juge pour certaines affaires civiles, et près des trois quarts se disent d'accord sur le fait de ne recourir au juge de façon systématique que dans les cas les plus graves dans le domaine pénal ». C’est par ce constat que s’ouvre le chapitre 2 de l’exposé des motifs de la LOI n° 2016-1547 du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice du XXIe siècle intitulé « Favoriser les modes alternatifs de règlement des litiges ». L’objet de la thèse que je me propose de rédiger consiste à démontrer que l’usage des modes alternatifs de règlement des litiges tels que la médiation, la conciliation et l’arbitrage peut, en s’appuyant sur la dématérialisation des litiges de consommation grâce à l’outil numérique, être également dématérialisé dans l’intérêt du consommateur.

  • Boubacar Camara, L'étude de l’efficacité de la justice à travers le prisme de l'action de groupe, thèse soutenue en 2022 à Reims sous la direction de Cyril Noblot, membres du jury : Maria José Azar-Baud (Rapp.), Jean-Denis Pellier (Rapp.), Fabrice Rosa  

    La finalité de la justice est la pacification sociale. C’est ainsi que l’étude de l’efficacité de la justice s’apprécie à l’aune du degré de réalisation des objectifs assignés à l’institution judiciaire afin d’atteindre cet idéal. Ces ambitions résident, depuis la loi de finances de 2001, dans la satisfaction des attentes des justiciables et dans une meilleure gestion des ressources de l’institution judiciaire. Elles se concrétisent, en effet, à travers l’accès au juge, l’indépendance et l’impartialité du tribunal, le délai raisonnable, l’exécution des décisions de justice et l’utilisation efficiente des ressources du service public de la justice. L’efficacité de la justice repose ainsi sur un équilibre entre ces divers objectifs. De la diversité des objectifs, il ressort que le maintien de cet équilibre est conditionné à une réalisation relative de chaque aspiration.Il reflète l’image d’un château de cartes. Le dépassement du point d’équilibre suffit pour que le château s’écroule.En présence d’un contentieux de masse, l’action de groupe a pour vocation de maintenir l’équilibre qui doit exister entre les divers objectifs de l’institution. Ce maintien passe par une contribution de celle-ci à l’efficience du service public de la justice et à l’effectivité des droits.D'une part, l’action de groupe rationalise les règles de fonctionnement de la justice étatique ainsi que des rapports de la justice étatique et de la justice alternative. La rationalisation du traitement du contentieux de masse impose des dérogations et adaptations procédurales. Elle se manifeste également par une coordination et un affermissement des rapports des modes de règlement des litiges. D'autre part, l’action de groupe apporte une contribution aux fondements rationnels et émotionnels de l’effectivité des droits. Les fondements rationnels, mettant en avant le calcul économique, constituent le fondement tantôt principal tantôt subsidiaire. L’action de groupe déconstruit ce calcul d’intérêt, en libérant les victimes des frais du procès et en simplifiant la saisine du juge. Concernant les fondements émotionnels, l’action de groupe favorise l’effectivité des droits, en jouant sur les ressorts du sentiment moteur d’injustice des victimes, ainsi que sur le sentiment inhibiteur de la crainte pour le responsable que sa réputation soit affectée.

    Marcel-Gérard Bouhenic, Le repli par les juridictions étatiques de leur jurisdictio, thèse soutenue en 2021 à université ParisSaclay sous la direction de David Bakouche, membres du jury : Natalie Fricero (Rapp.), Jean-Baptiste Racine (Rapp.), Daniel Tricot et Hélène Aubry  

    Les juridictions étatiques rétractent volontairement leur jurisdictio pour favoriser les Modes Alternatifs de Règlement des Conflits (MARC) - notamment la médiation et l'arbitrage - et tendent ainsi à devenir un mode subsidiaire de règlement des litiges.Les techniques juridiques qui fondent la rétractation de la jurisdictio des juridictions étatiques au profit des MARC ont pour particularité d'être de source prétorienne et issues de raisonnements construits sur un a priori systématiquement favorable aux MARC, a priori qui n’est pas uniquement le reflet d’un système économique mais résulte de multiples influences idéelles (philosophiques, religieuses, sociétales).De fait, la subsidiarité des juridictions étatiques entraîne la subsidiarité de la loi en tant que norme de règlement des litiges. Parallèlement, les normes a-légales retenues par les MARC acquièrent une autorité assise sur la satisfaction tant des parties qui en font l'expérience que des juges étatiques qui constatent que la rétractation de leur jurisdictio ouvre le passage du juste général au juste particulier.Ainsi, progressivement, les institutions privées de MARC acquièrent un pouvoir politique en émettant des normes qui influent à la fois sur les règles que retiennent les juridictions étatiques et sur la stratégie des parties dans la défense de leurs intérêts.Au-delà de leur tendance à rétracter leur jurisdictio à l'égard des conflits privés en laissant se développer sous leur contrôle les MARC et les normes a-légales pour les conflits entre particuliers, les juridictions étatiques, en ce début du XXIè siècle, redéployent toutefois leur jurisdictio en endossant, le cas échéant, un rôle politique de création de normes et de suppléant du législateur lorsque les conflits s'expriment sous forme d'affrontements de Grands Principes, notamment lorsque les règles légales sont insuffisantes pour répondre à l'évolution de la société.

  • Mélanie Chevreul, L'aménagement conventionnel du procès civil, thèse soutenue en 2022 à Bordeaux sous la direction de Aurélie Bergeaud, membres du jury : Nicolas Cayrol (Rapp.), Julien Théron  

    L’aménagement conventionnel du procès civil est une expression permettant de désigner un ensemble de conventions par lesquelles les parties modifient la manière de résoudre le litige. Dans ce but, les parties peuvent aménager tant l’action en justice, que la juridiction et l’instance. Ces conventions ont pour spécificité de ne créer aucune obligation à la charge des parties. Toutefois, l’essor de ces conventions interroge. Le procès serait-il redevenu la « chose des parties » ? Si l’essor de ces mécanismes de contractualisation est justifié par une évolution du contexte socio-économique entourant le procès civil, le pouvoir de la volonté des parties dans le procès civil doit être limité. En effet, le procès civil est à la fois un instrument permettant d’assurer l’effectivité des droits substantiels et une activité qui met en jeu le bon fonctionnement du service public de la justice. Des limites substantielles comme procédurales viennent encadrer la volonté des parties dans le procès civil. Le procès civil n’est donc pas redevenu la chose des parties. Dans la mesure où ces conventions ont pour spécificité de ne pas créer d’effets obligationnels et ont un objet processuel, les conditions de validité et d’efficacité issues du droit commun des contrats sont nécessairement adaptées.

    Étienne Nédellec, Critique de la publicisation du droit processuel civil, thèse soutenue en 2022 à Paris 1 sous la direction de Emmanuel Jeuland, membres du jury : Cécile Chainais (Rapp.), Sylvain Soleil et Xavier Lagarde  

    Constatant la difficulté éprouvée par la doctrine à expliquer techniquement, et donc autrement que par une référence à la politique judiciaire, les jurisprudences et les techniques processuelles dites « managériales », l’étude se propose d'identifier les médiations conceptuelles qui président à un tel mouvement dans le droit processuel. La critique s'entend alors comme la mise au jour de la dimension publicisée des concepts structurants du droit processuel. Par l'étude comparée et historique, et notamment celle des précurseurs allemands et italiens, on est en mesure d’identifier que le droit processuel est un tournant scientifique objectiviste, ayant pour dynamique la prise de distance vis-à-vis des logiques substantielles. Or, l’autonomie du droit processuel revendiquée est à associer à une immersion de l'intérêt public comme nouveau moteur du procès. La première partie de l’étude cherche à en révéler les enjeux et la réalité. La seconde partie de l’étude mobilise la publicisation comme constat permettant au processualiste d’étudier techniquement les jurisprudences dites managériales, et d’identifier les moyens la rendant possible. Par l’étude des arrêts archétypiques que sont Cesarco puis Carteret, et l’étude d’une variété de phénomènes processuels contemporains (loyauté processuelle, proportionnalité procédurale, disparition du principe dispositif...), l’on aperçoit que le droit processuel civil se construit sur la possible négation des intérêts privés, au nom de l’intérêt public. C’est cette possibilité théorique qui rend conceptuellement viable les décisions dites managériales. Elles sont une mobilisation nouvelle de l'intérêt public devant s’imposer dans le procès civil.

    Florence Ittah, Le juge et le contrat, thèse soutenue en 2021 à Paris 1 sous la direction de Loïc Cadiet, membres du jury : Yves-Marie Serinet (Rapp.), Mustapha Mekki  

    Dans une conception classique, le juge est le plus possible étranger au contrat. Cette conception a progressivement évolué, pour permettre au juge de compléter le contenu contractuel et de préserver la commutativité contractuelle. Le recours croissant au contrat pour résoudre les litiges invite toutefois à envisager les rapports du juge et du contrat en des termes différents. Il s’agit ainsi de déterminer les incidences du traitement contractuel des litiges sur l’office du juge. Or le contrat limite et transforme à la fois cet office. La contractualisation externe, qui se caractérise par un recours global au contrat pour résoudre les litiges, et révèle dès lors une évolution du modèle normatif français, limite en effet l’office juridictionnel contentieux du juge. Tel est également le cas de la contractualisation interne, qui fait du contrat le support du traitement extrajudiciaire des litiges contractuels, à travers les clauses qu’il comporte et les règles de droit commun dont il provoque l’application. En retour, le juge est appelé à réguler la contractualisation externe et à corriger la contractualisation interne. De ce point de vue, le contrat transforme l’office du juge. Dans le cadre de la contractualisation externe, le juge garantit la légalité substantielle et procédurale des solutions contractuelles, afin de préserver les intérêts des parties et le modèle du droit à un procès équitable. Dans le cadre de la contractualisation interne, le juge s’assure que les parties ont régulièrement mis en œuvre les prérogatives que la loi ou le contrat leur accorde pour résoudre leurs litiges contractuels. La généralité de ce contrôle ne saurait masquer sa marginalité.

    Iréné Aclombessi, Le substantiel dans l'appréciation du droit d'agir, thèse soutenue en 2019 à Paris 1 sous la direction de Loïc Cadiet et Joseph Djogbenou, membres du jury : Roch C. Gnahoui David (Rapp.)  

    Dans le cadre de l’examen du droit d’agir, l’intérêt à agir est la condition de l’action selon laquelle le justiciable est à même de tirer un avantage du procès. Mais cette connotation substantielle accentuée par l’exigence controversée de la légitimité de l’intérêt à agir est de nature à contrarier, au nom de la légalité, la logique d’une chronologie de la technique procédurale. En effet, il est difficile d’examiner cette légitimité sans faire intervenir le fond du droit ; et ceci, au détriment du principe de la séparation procédurale de l’examen de la recevabilité de celui du fond du droit en discussion. Le débat est vieux mais persiste encore aujourd’hui en dépit des solutions proposées par la doctrine. Il était question dans la présente étude de réfléchir sur l’influence de cette situation sur le processus d’adjudication judiciaire du droit en discussion. Ce débat suggère une réforme du code de procédure civile : détacher l’examen de la légitimité de l’intérêt de cette étape de la recevabilité ; puis, le rattacher à l’examen au fond du droit, son champ normal d’existence dans le parcours judiciaire. On parlerait alors de la légitimité du droit. Aussi, pourra-t-on procéder a la redéfinition de la notion d’action en la prenant, non plus comme un droit, mais plutôt comme une voie en vue de l’effectivité du droit, tel un moyen, un moyen parmi tant d’autres.

    Sophie Prosper, Les réformes de l’organisation juridictionnelle à l’épreuve du droit d’accès au tribunal : contribution à une reconstruction en faveur du justiciable, thèse soutenue en 2019 à Paris 10 sous la direction de Laurence Sinopoli, membres du jury : Emmanuel Jeuland (Rapp.), Évelyne Serverin, Isabelle Boucobza et Jean-Baptiste Perrier  

    Le droit d'accès au tribunal garantit au justiciable un accès concret et effectif à un juge afin d'obtenir une décision de justice. L'Etat doit offrir aux justiciables un accès aux juridictions qui répond aux attentes de ses usagers. Cependant, l'application d'une vision managériale en matière budgétaire pousse l'Etat depuis l'adoption de la LOLF à réformer le service public de la justice selon une logique de performance et de gestion des flux qui recherche à désengager l'Etat et à réduire les dépenses publiques. Cette vision risque alors de s'opposer à la promotion d'un accès au tribunal. Ainsi, la thèse s'attache à examiner les réformes de l'organisation juridictionnelle non pas au prisme d'une vision managériale mais au prisme des attentes du justiciable. Deux aspects du droit d'accès au tribunal doivent alors être analysés. D'une part, l'accès au tribunal nécessite de s'interroger sur les conditions permettant d'accéder réellement à la juridiction. La capabilité du justiciable permettra de dégager ces conditions. D'autre part, le droit d'accès au tribunal poursuit une finalité courte qu'est la décision de justice et une finalité longue qu'est la pacification sociale. Afin de tendre à ces finalités, le droit d'accès au tribunal doit rechercher l'acceptabilité de la décision de justice par le justiciable.

    Adeline Jeauneau, L'ordre public en droit national et en droit de l'Union européenne : essai de systématisation, thèse soutenue en 2015 à Paris 1 sous la direction de Vincent Heuzé, membres du jury : Benjamin Rémy (Rapp.), Pascal de Vareilles-Sommières  

    L'identification de la notion d' « ordre public» est traditionnellement vue comme problématique, compte tenu du caractère relatif de cette dernière et de la multiplicité de ses occurrences. Dans le cadre de l'Union européenne, la difficulté est encore accentuée par la mise en tension constante de l'ordre juridique européen et de l'ordre juridique national, chacun revendiquant« son ordre public». Dans ce contexte, cette étude se propose d'opérer une systématisation des phénomènes juridiques habituellement désignés sous l'expression« ordre public», en reconnaissant à cette fin un statut épistémologique identique au droit national et au droit de l'Union. Sur la base d'une analyse, dans un premier temps, de chacune des principales occurrences de la notion communes au droit national et au droit de l'Union, la thèse envisage, dans un second temps, l'articulation de ces notions entre elles et, plus largement, leur fonction au sein d'un ordre juridique. L'exercice de synthèse laisse ainsi entrevoir une gradation de techniques allant de l'hypothèse où la pondération des valeurs sollicitées par la situation envisagée est déterminée par le législateur et coulée dans une règle qu'il s'agit d'appliquer, à celle où la référence au standard« ordre public» habilite l'agent de la réalisation du droit à se prononcer lui-même sur l'acceptabilité sociale de la situation à laquelle il se trouve confronté. De cette manière, l'étude invite à reconsidérer la problématique de « l'ordre public en droit de l'Union européenne» comme étant celle de la réalisation des valeurs dans l’espace social européen, opérée tantôt selon un modèle pluraliste, tantôt selon un modèle moniste.

    Aurélie Zagori, La volonté dans la gestion des conflits, thèse soutenue en 2015 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Thomas Clay, membres du jury : Hugo Barbier (Rapp.), Loïc Cadiet et Emmanuel Jolivet  

    La gestion des conflits est indiscutablement une préoccupation actuelle des opérateurs économiques qui en appellent fréquemment à leur volonté afin de prévenir, traiter, aménager ou résoudre les conflits, au sein du contrat d’origine, par le contrat ou dans le procès, s’appropriant ainsi l’œuvre de justice. La volonté des sujets de droit et l’ordre imposé par les différentes sources de droit s’entrechoquent alors avec une intensité variable selon qu’il s’agit du domaine contractuel ou processuel. De cette confrontation se dessinent les frontières de la liberté qu’il apparaît nécessaire d’éprouver. Apprécier le rôle de la volonté, individuelle ou conjointe, des parties ou des tiers, dans la gestion des conflits permet ainsi d’isoler plusieurs conceptions de la Justice, entre satisfaction d’intérêts privés, service public et réalisation d’un idéal universel. À cet égard, la position adoptée par le droit positif incite à se demander si une vision plus individualiste de la justice serait envisageable.

    Benjamin Blin, Le principe de cohérence en droit judiciaire privé, thèse soutenue en 2015 à Paris 11 sous la direction de Pierre Callé, membres du jury : Francis Kernaleguen (Rapp.), Christophe Seraglini et Soraya Amrani-Mekki  

    L’estoppel ou l’interdiction de se contredire au détriment d’autrui consacre un principe connu dans les sources de la common law : le principe de cohérence. Cette règle n’existait pas en droit judiciaire privé français. Son introduction en procédure civile et en matière d’arbitrage s’est faite de manière progressive. À cela, il convient de constater qu’il existe, dans notre ordonnancement judiciaire, des institutions jurisprudentielles et légales qui sanctionnent déjà des attitudes procédurales contradictoires. Leur existence se retrouve dans le code de procédure civile, mais aussi dans de nombreuses décisions de la Cour de cassation. En droit positif, l’estoppel ne serait ainsi pas la seule règle sanctionnant l’incohérence procédurale.Déjà étudié sous l’angle contractuel, le principe de cohérence n’avait encore jamais été analysé sous son angle processuel. Tout d’abord, cette thèse conduit à se pencher sur la recherche d’une définition du principe de cohérence, pour ensuite s’attacher à la pertinence de son introduction dans notre droit interne.

  • Marina Cluzet, L’institutionnalisation du marché de la médiation en France, thèse soutenue en 2022 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Bruno Deffains et Cécile Chainais, membres du jury : Jérémy Jourdan-Marques, Nicolas Vaillant et Fabrice Vert  

    La résolution des conflits constitue un besoin impérieux auquel toute société se doit d’apporter une réponse. Plusieurs voies sont proposées aux citoyens, parmi lesquelles l’accès à un juge qui fait figure, en France, de voie royale. Certes, la médiation apparaît comme une voie naturelle de résolution des différends, propre à pallier les insuffisances du procès. Pourtant, la voie juridictionnelle demeure privilégiée en France alors même qu’elle n’est pas, en soi, la plus efficace sur un plan économique. La présente thèse s’attache à identifier les causes et conséquences de ce qui apparaît ainsi comme une véritable tendance culturelle. La thèse démontre que le marché de la médiation se caractérise, en France, par un état relatif de sous-développement. Depuis la loi n° 95-125 du 8 février 1995, la médiation ne rencontre pas le succès escompté. L’étude montre que cet état de fait trouve sa source dans les défaillances plurielles du marché de la médiation, qui freinent son développement. Prenant appui sur une analyse transdisciplinaire du marché de la médiation, il sera démontré que l’institutionnalisation du marché de la médiation – préalable à un renversement de paradigme culturel – est nécessaire pour permettre l’essor de la médiation. La thèse plaide, en conséquence, pour une intervention étatique en la matière. Au-delà de l’intervention directe de l’Etat, elle suggère d’encourager les acteurs présents sur le marché de la médiation à favoriser la demande et à sécuriser l’offre de médiation. C’est à cette aune qu’est analysée, dans le cadre d’une démarche microéconomique, la mise en place inédite d’un dispositif interne de médiation au sein de la société Air France.

    Abdoul Yatera, La notification des actes du procès civil à l’ère des nouvelles technologies : proposition d'un système mixte, thèse soutenue en 2021 à Paris 2 sous la direction de Cécile Chainais, membres du jury : Corinne Bléry (Rapp.), Sylvain Jobert (Rapp.), Nicolas Cayrol  

    La notification des actes du procès est le vecteur privilégié de l’information donnée au sein du procès civil. Instrument majeur des droits de la défense et, plus largement, du droit à un procès équitable, la notification consiste, selon l’article 651 du code de procédure civile, à porter les actes à la connaissance des intéressés. Vue par la doctrine processualiste contemporaine comme protectrice des droits de la défense, la notification traditionnelle, accomplie sur support papier, notamment par des huissiers de justice, était, jusqu’à un passé récent, la voie privilégiée de l’information des parties au procès. Toutefois, avec l’avènement des nouvelles technologies, la notification traditionnelle est soumise à une épreuve de mutation sans précédent ; elle est même menacée de disparaître purement et simplement au profit de la notification par voie électronique. Les enjeux d’une telle évolution doivent être pleinement mis en lumière. En effet, la voie électronique se concilie mal avec la sécurité juridique. L’insécurité numérique et l’inadaptation de certains actes du procès au format numérique ne sont pas nécessairement compatibles avec ce principe fondamental. Peut-on vraiment concilier l’instauration d’un système de notification intégralement dématérialisé – aujourd’hui en voie d’expansion – avec la sécurité juridique ? Évitant résolument d’adopter une approche passéiste, la thèse se garde pour autant de plaider pour le tout-numérique. Il est proposé d’instaurer un système mixte de notification, conciliant en son sein les deux systèmes de notification – traditionnel et numérique. La mise en place d’un tel système mixte repose sur une division des actes du procès en deux grandes catégories – actes graves et actes normaux. La famille des actes graves doit rester entourée des garanties de la notification traditionnelle, tandis que la famille des actes normaux peut être soumise à la notification par voie électronique.

    Mathilde Hoyer, La preuve de la propriété, thèse soutenue en 2020 à Amiens sous la direction de Antoine Tadros, membres du jury : Frédéric Danos (Rapp.), Laetitia Tranchant (Rapp.)  

    La preuve de la propriété suscite deux difficultés majeures. Premièrement, la preuve apparaît en contradiction avec les caractères de la propriété. Puisqu'aucune preuve n'établit assurément la propriété, les juges doivent se contenter de rechercher les indices rendant vraisemblable la qualité de propriétaire. Celui qui se prétend propriétaire doit prouver qu'il réalise sur le bien des actes qui sont habituellement accomplis par le titulaire de droit — qu'il exerce son droit de façon ordinaire. Une fois la preuve de l'exercice ordinaire du droit rapportée, le magistrat reconnaîtra, à l'issue de l'action en revendication, la qualité de propriétaire à celui qui fait état de la relation la plus étroite avec le bien. Néanmoins, celui qui l'emporte n'est pas reconnu propriétaire à l'égard de tous, mais simplement relativement à son adversaire, faute de preuve absolue du droit. L'exclusivité et l'absolutisme du droit de propriété apparaissent remis en cause à l'occasion de l'action en revendication. Deuxièmement, la preuve de la propriété est parfois réglementée. Des présomptions légales contraignent l'appréciation du juge. Le magistrat pourra être tenu de désigner un des plaideurs comme le propriétaire quoiqu'il ne le soit pas en réalité. La vérité judiciaire, impératif du droit, ne peut émerger.Ces difficultés sont vouées à perdurer tant que la propriété ne peut être saisie et observée. La relation d'appartenance doit être projetée dans le monde sensible pour être démontrée. L'analyse doit alors être reportée sur la représentation de la propriété : la possession à condition de rénover la notion afin qu'elle corresponde à l'exercice ordinaire et positif du droit. Aujourd'hui restreinte à l'exercice d'actes matériels sur la chose, la possession doit être dématérialisée afin de conquérir le domaine de l'immatériel, à l'image de la propriété. Une fois cette entreprise achevée, la possession s'entend comme l'exercice concret et ordinaire du droit ; elle peut devenir l'objet de l'action en revendication. À l'issue du procès, le vainqueur n'est pas reconnu propriétaire relativement à son adversaire, il est simplement reconnu meilleur possesseur. L'exclusivité du droit est réaffirmée puisque chaque fois que le propriétaire oppose son droit à un tiers, qui ne se revendique pas lui même propriétaire, ce dernier est tenu de s'abstenir. L'absolutisme l'est également puisqu'aucun effort n'est exigé du propriétaire pour garder sa propriété ou en faire un usage productif. Simplement, s'il se désintéresse de son bien, il prend le risque qu'un autre s'en saisisse et soit reconnu meilleur possesseur. De la même manière, envisager la possession comme l'objet de l'action en revendication fait céder les présomptions de propriété attachées à certains faits possessoires. L'entreprise est bénéfique. En effet, en contraignant le magistrat, les présomptions ne lui permettent pas de découvrir l'exacte situation juridique du bien. Or, comment garantir les prévisions des sujets de droit sitôt que les règles probatoires ne permettent pas de les déceler ? Le système de légalité de la preuve impose une vérité officielle ; il assure la permanence de prévisions parfois imparfaites. Sauf lorsqu'il est le seul moyen de garantir la sécurité juridique, ce système doit être abandonné. La mise en place d'un véritable système de preuve morale permet d'élaborer une méthode unique de résolution des conflits tenant à la revendication des biens. Face à l'avènement de nouveaux biens, notamment incorporels, le juge dispose désormais d'une grille de lecture lui permettant de déterminer qui doit en demeurer le possesseur

    Stavroula Koulocheri, La représentation et l'assistance du plaideur en justice, thèse soutenue en 2019 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Yves-Marie Serinet, membres du jury : Corinne Bléry (Rapp.), Caroline Pelletier (Rapp.), Soraya Amrani-Mekki  

    « La représentation et l’assistance du plaideur en justice » constitue un sujet classique, mais plus que jamais contemporain. Face à la crise de la justice civile, mais aussi devant son évolution rapide, les choix de politique législative actuels font preuve d’une volonté de renforcer la représentation obligatoire par avocat. Bien que la représentation et l’assistance du plaideur en justice soient utilisées quotidiennement, leur définition et leur finalité en procédure civile restent obscures. Qu’est-ce que « la représentation et l’assistance du plaideur en justice » ? À quoi sert « la représentation et l’assistance du plaideur en justice » ? Notre étude tend à la résolution de ce double problème. À cette fin, nous examinons la nature et la fonction de la représentation et de l’assistance du plaideur en justice. Quant à leur nature, il convient d’analyser leurs composantes conventionnelle et institutionnelle comportant leurs réalités intérieures et extérieures qui les définissent en droit. Quant à leur fonction, il faut approfondir leurs finalités d’intérêt privé et d’intérêt général visant respectivement la protection des droits fondamentaux du plaideur et la bonne administration de la justice. Cette étude permet d’apporter une définition de la représentation et de l’assistance du plaideur en justice, de leur restituer toute leur valeur en procédure civile au regard de leur finalité, de fournir des réponses aux problématiques rencontrées dans la pratique juridictionnelle et d’enrichir la réflexion sur l’avenir de la procédure civile. Elle aboutit à des propositions sur une réforme de la procédure civile fondée sur la représentation à l’instance par avocat.

    Thi Hoa Nguyen, Les procédures de règlement des litiges en matière de construction appliquant les contrats-types FIDIC, thèse soutenue en 2018 à Paris 2 sous la direction de Hugues Périnet-Marquet et Philippe Théry, membres du jury : Gwénaëlle Durand-Pasquier et James Perry  

    La présente thèse est consacrée aux procédures de règlement des litiges en matière de construction internationale appliquant les contrats-types FIDIC en vertu desquels les litiges entre les parties à ces contrats peuvent être réglés par l’ingénieur, le comité de règlement des litiges (CRL), la procédure amiable et l’arbitrage. Sous l’angle du droit, toutes ces procédures sont favorisées. Cependant, il existe une limite. Le droit français distingue, dans la période de garantie des désordres, deux types de responsabilités - légale et contractuelle - de l’entrepreneur envers le maître de l’ouvrage de sorte que les procédures contractuelles ne s’appliquent pas aux litiges relatifs aux désordres relevant de la responsabilité légale. Cette limite n’existe pas en droit anglais et vietnamien selon lesquels tous litiges relatifs à la responsabilité de l’entrepreneur envers le maître de l’ouvrage pour des dommages de l’ouvrage relèvent de la responsabilité contractuelle et sont donc soumis à la procédure contractuelle. Quant à l’application de chaque procédure, la question la plus notable tient à la mise à exécution des décisions résultant de chaque procédure. Sur ce point, la reconnaissance de la valeur arbitrale dans la décision du DAB doit être considérée. En outre, pour que ces procédures soient efficaces dans la pratique, nous proposons à la FIDIC la modification de certaines stipulations autour de cette procédure et également de la procédure amiable de règlement des litiges. Quant à l’arbitrage, dans le contexte actuel, il n’est plus de mise de penser que l’arbitrage en droit et celui en équité ne sont qu’une alternative. On peut les combiner en vue de l’arbitrage en équité précédent et celui en droit subséquent. Dans le cas d’absence de convention des parties sur le droit applicable aux litiges, la primauté de l’arbitrage en équité au lieu de celui en droit mérite d’être considérée. Hormis ce problème, nous recherchons aussi un nouveau fondement pour reconnaître la jurisprudence arbitrale internationale selon lequel on reconnaît le droit des parties ainsi que des arbitres de se référer à la solution d’une sentence précédente dans le cas similaire lorsque les conditions pour appliquer une jurisprudence sont réunies. De surcroît, il convient de porter l’attention sur la détermination de la compétence du tribunal arbitral à l’égard du tiers-non signataire du contrat. Enfin, l’annulation de la sentence entraîne ipso facto la nullité de la clause d’arbitrage comme en droit vietnamien où cette disposition inadéquate nécessite d’être modifiée.

    Essodjilobouwè Peketi, Essai critique sur la notion d’homologation judiciaire, thèse soutenue en 2018 à Paris 2 sous la direction de Philippe Théry, membres du jury : Claude Brenner, Cécile Chainais et Mélina Douchy-Oudot  

    S’il est une activité judiciaire qui exprime à elle seule les métamorphoses de la fonction de juger, c’est bien celle de l’homologation, procédure judiciaire qui assure le contrôle d’actes déjà valides entre les parties ou qui le deviendront si leur conformité aux exigences du droit substantiel est judiciairement reconnue. Mais si l’homologation implique toujours un acte conventionnel auquel s’adjoint une intervention du juge, force est d’observer que les procédures d’homologation n’ont de commun que le nom. Car, ce que l’on désigne par homologation judiciaire, ce sont, en termes de finalités, des procédures distinctes les unes des autres. Il faut dire que les règles procédurales de l’homologation judiciaire dépendent fortement du droit substantiel en cause. Ici, le fond commande la procédure. C’est le droit de fond qui, dans chaque matière dans laquelle l’homologation est demandée, dicte sa conduite procédurale au juge. A preuve, l’étendue du contrôle judiciaire exercé sur l’acte des parties. Large en matière administrative et en droit du travail, le contrôle judiciaire est restreint dans le cadre des autres transactions extrajudiciaires. Qu’en est-il du régime des accords homologués ? C’est encore, et d’abord, une affaire de droit substantiel. On pourrait multiplier les exemples. Bornons-nous à l’autorité de la chose jugée, reconnue à l’accord homologué dans les matières pénale et de divorce consensuel, et refusée à l’acte notarié homologué en matière de changement de régime matrimonial. Chose jugée également reconnue aux transactions homologuées en matière administrative, mais refusée aux transactions homologuées dans les matières civiles. Ces brèves indications confortent sans doute cette idée que l’homologation judiciaire relève d’abord des exigences du droit substantiel. Elles expriment aussi le fait qu’il n’existe pas une, mais des notions d’homologation. Partant, l’activité judiciaire d’homologation des actes juridiques se prêtera mal à une théorie générale.

    Sylvain Jobert, La connaissance des actes du procès civil par les parties, thèse soutenue en 2016 à Paris 2 sous la direction de Philippe Théry, membres du jury : Cécile Chainais, Mélina Douchy-Oudot et Emmanuel Jeuland  

    En procédure civile, la connaissance des actes du procès par les parties est essentielle ; des garanties importantes y sont attachées, à commencer par le respect du principe du contradictoire. Une difficulté se pose, toutefois : il est malaisé de déterminer si une partie a eu connaissance de l’acte qui lui a été communiqué. Toute la question est alors de savoir comment le droit s’accommode de cette difficulté. À cette fin, deux modèles contraires peuvent être dégagés. Dans le premier, formaliste, il est fait le choix de favoriser la connaissance des actes du procès par les parties en amont, pour pouvoir se désintéresser de leur connaissance effective en aval, tous les moyens ayant été mis en oeuvre pour y parvenir. Dans le second, réaliste, on se désintéresse de la façon dont les actes du procès sont portés à la connaissance des parties, mais, par la suite, on prête beaucoup d’intérêt à la connaissance que les parties en ont réellement eue. L’étude révèle que le droit du procès civil reposait initialement sur un modèle à dominante formaliste, mais que ce modèle a évolué, particulièrement au cours des dix dernières années. Sous l’influence des soucis contemporains de rationalisation des coûts de la justice et de protection accrue des droits fondamentaux des parties, le formalisme du droit du procès civil s’est tempéré. Faudrait-il qu’il le soit davantage ? Ce travail ne plaide ni pour la subversion du modèle classique, ni pour son rétablissement. Plutôt, c’est une évolution nuancée du droit qui est suggérée, proposant d’exalter le formalisme lorsque la sécurité juridique l’exige, sans renoncer à tirer profit de règles l’atténuant quand cela s’impose.

    Maria Isabel Troncoso, Le principe de précaution et la responsabilité civile, thèse soutenue en 2016 à Paris 2 sous la direction de Jean-Sébastien Borghetti, membres du jury : Alain Ghozi et Mathilde Hautereau-Boutonnet  

    Les textes du Code civil relatifs à la responsabilité délictuelle ont peu évolué depuis 1804. En dépit de la cristallisation de la loi, cette matière a constitué un laboratoire privilégié de création jurisprudentielle. La Cour de cassation a, en effet, œuvré dans le sens de l’adaptation de la responsabilité civile à l’évolution des besoins de la société. La responsabilité du fait des choses inanimées ou encore les dommages causés par les accidents de la circulation sont autant de constructions prétoriennes audacieuses.Ce travail de recherche a pour objet d’analyser la capacité créative prétorienne par rapport aux nouveaux besoins sociaux qu’est l’évitement de certains dommages. En sus de la nécessaire indemnisation, l’évitement de certains dommages est devenu un enjeu majeur, particulièrement dans les domaines de la santé publique et environnemental. C’est alors que le juge, dans le silence de la loi mais avec l’aide précieuse des progrès scientifiques, au lieu d’évaluer les dommages, se livre à une analyse du risque hypothétique; au lieu d’indemniser les dommages, met tout en œuvre pour les éviter.Dans cette perspective, ce travail de recherche a pour ambition de proposer l’intégration d’une action de précaution en droit français. Cette action présenterait l’incommensurable avantage de doter les citoyens d’un outil juridique nécessaire pour éviter la réalisation des dommages litigieux aux conséquences graves et irréversibles. Le risque serait alors érigé au rang des conditions de la responsabilité civile et les mesures pour éviter le dommage constitueraient, quant à elles, les effets de la responsabilité. De sorte que coexisteraient, au sein de la matière, la fonction traditionnelle indemnitaire et la fonction nouvelle d’évitement des dommages.