La Thèse en co-tutelle Franco-Italienne présentée par Monsieur Giangiuseppe Sanna est finalisée à une reconstruction théorique des principes généraux qui sont à ce jour en vigueur dans l'espace de liberté, sécurité et justice, notamment en ce qui concerne la coopération judiciaire en matière civile et commerciale. Pour réaliser graduellement un tel espace, la Communauté a adopté, ces dernières années, une série d'actes communautaires, coercitifs, directement applicables et nécessaires au fonctionnement correct du marché intérieur. Ceux-ci ont apporté de nouveaux principes et de nouvelles problématiques d'encadrement à un système certainement encore en chantier. La création des classes des principes, qui peuvent être déduites implicitement de l'ensemble des normes élaborées par la Communauté, ainsi que leur reconstruction et analyse ont été finalisées à tracer les lignes d'un véritable système de droit international privé et de procédure communautaire. Le nouveau système complexe qui s'est dessiné, que nous pourrions définir alors de manière non-technique comme “le droit international privé et de procédure communautaire”, réunit dans un nouveau magma systémique les interconnexions de différents principes hétérogènes, d'origine étatique, communautaire ou internationale, où les vieux concepts prennent de nouvelles colorations et tonalités herméneutiques dues aux finalités établies, étant l'espace de liberté, de sécurité et de justice. Non seulement. De nouveaux défis interprétatifs s'ouvrent à l'interprète du droit qui a un besoin tellement actuel de se débrouiller dans la matière muni d'une boussole herméneutique et un bagage conceptuel adéquat aux exigences d'uniformité et de reconnaissance que la sécurité juridique impose ici. L'analyse a été développée dans quatre chapitres. Le première aborde l'évolution historique de la coopération judiciaire communautaire laquelle a mené la Communauté, aujourd'hui Union Européenne, au travers de trois phases, à devenir elle même source des dispositions qui règlent les conflits de loi et de juridiction. Le candidat a donc analysé les compétences de la Communauté sur la base de l'art. 65 CE, ayant donné origine à un considérable corpus normatif, ainsi que la dimension intérieure de la coopération judiciaire civile, destinée à la création et à la conservation du marché unique européen, et extérieure. Dans le cadre du deuxième chapitre, la reconnaissance mutuelle et la confiance mutuelle parmi les États membres, d'un coté, et l'autonomie des parties, de l'autre, représentent les pierres angulaires de la coopération. L'analyse se focalise en particulier sur les origines, la portée et les limites applicatives des dits principes, afin de souligner leur primatie dans la matière ainsi que leur dynamisme. Le troisième chapitre couronne la panoramique des principes opérants en la matière avec l'analyse de l'impact des valeurs classiques de l'intégration communautaire dans la coopération civile, en suite de la "communautarisation" après le Traité d'Amsterdam. Le chapitre analyse exactement les valeurs et les principes de l'acquis communautaire qui sont a même de jouer un rôle dans la matière ainsi que les valeurs qui ont été en réalité dépassées par le principe de la reconnaissance mutuelle ou de la confiance mutuelle entre les États membres. Le candidat, par conséquence, examine les principes de la sécurité juridique et de l'effet utile, aussi bien en vue de la prévisibilité et flexibilité de la coopération judiciaire civile, qu'en vue de son application uniforme et en évolution, en fonction de l'objectif du maintien et développement d'un espace de liberté, sécurité et justice européen. Enfin, le dit chapitre met le point sur l'exigence de sauvegarde des droits fondamentaux, laquelle, en terme de coopération judiciaire communautaire, réalise la protection des droits de la défense et du "procès équitable", ainsi que l'accès effectif à la justice. Les droits fondamentaux revêtent une importance particulière dans la recherche: ils constituent certainement le point le plus délicat du système de dro