• THESE

    Les pactes d'actionnaires dans les sociétés cotées, soutenue en 2010 à Paris 2 sous la direction de Hervé Synvet 

  • Olympe Dexant-de Bailliencourt, Béatrice Lapérou-Scheneider (dir.), Les responsabilités du dirigeant de société. Regards croisés de droit civil et de droit pénal, Dalloz, 2018, Thèmes et commentaires ( Actes ), 210 p.  

    Une interrogation sur l'articulation des responsabilités pénale et civile du dirigeant d'entreprise. ­Electre 2018

    Olympe Dexant-de Bailliencourt, Béatrice Lapérou-Scheneider (dir.), Les responsabilités du dirigeant de société, Dalloz, 2018, Thèmes et commentaires  

    Présentation de l'éditeur : "Le monde des affaires a toujours été à l’origine d’un contentieux important. Parmi les difficultés les plus souvent rencontrées, celle de la responsabilité du dirigeant suscite d’importants débats. Si l’évocation de la responsabilité du dirigeant renvoie souvent à l’aspect pénal de la question, force est de constater, qu’il s’agit d’une responsabilité plurale. En effet, la responsabilité du dirigeant, du chef d’entreprise, ou encore de l’employeur - c’est-à-dire de celui que l’on surnomme volontiers en pratique le « responsable de l’entreprise » - sera généralement recherchée simultanément sur plusieurs terrains, le plus souvent aux plans pénal et civil. Eu égard à cette réalité de la vie des affaires, il faut s’interroger sur la manière dont ces diverses responsabilités s’articulent, se confrontent, se complètent, se cumulent ou interfèrent les unes les autres. Pour cela, il est apparu intéressant de croiser les regards du pénaliste et du civiliste, mais encore ceux de l’universitaire et du praticien"

    Olympe Dexant-de Bailliencourt, Les pactes d'actionnaires dans les sociétés cotées, Dalloz, 2012, Nouvelle Bibliothèque de Thèses, 465 p. 

  • Olympe Dexant-de Bailliencourt, « Le nouveau chapitre X du Code de commerce consacré aux sociétés cotées – Un renforcement le la lisibilité du droit des sociétés », Droit des sociétés , Éditions techniques - Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2020, n°11 

    Olympe Dexant-de Bailliencourt, « Aggravation de la sanction du manquement d’initié par la cour d’appel de Paris. Note sous CA Paris, pôle 5, ch. 7, 4 juin 2020, n°19/11454 », Droit des sociétés , Éditions techniques - Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2020, n°89 

    Olympe Dexant-de Bailliencourt, « Pour une consécration légale de la faute séparable des fonctions du dirigeant », Recueil Dalloz, Dalloz , 2019, n°03, p. 144   

  • Olympe Dexant-de Bailliencourt, « La confiance publique », le 29 septembre 2022  

    Organisé par le Centre de recherches juridiques de l'université de Franche-Comté (CRJFC, UR 3225) sous la direction de Alexandre Desrameaux et Christophe Geslot

    Olympe Dexant-de Bailliencourt, « La prise de décision dans l’entreprise », le 15 mars 2019  

    Organisé par l’Université de Franche-Comté (M2 Droit social), en partenariat avec la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE) Bourgogne Franche-Comté, et l'Université de Bourgogne

    Olympe Dexant-de Bailliencourt, « La gouvernance », le 04 octobre 2018  

    Organisé sous la direction scientifique de Evelyne Poincelot et Laurence Godard du CREGO, Sylvain Béal, CRESE, Christophe Geslot et Grégoire Leray du CRJFC

    Olympe Dexant-de Bailliencourt, « Quel droit pour les entreprises en Nouvelle-Calédonie ? », le 27 septembre 2018  

    Organisé par le LARJE sous la direction scientifique de Matthieu Buchberger

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Arthur Guyot, L'actionnariat familial des sociétés cotées, thèse en cours depuis 2021  

    Désormais, les sociétés familiales n'hésitent plus à s'introduire en bourse pour lever des fonds nécessaires à leur croissance. C'est ainsi qu'Euronext revendique 229 sociétés familiales cotées sur ses marchés, dont 164 cotées sur Euronext Paris. L'actionnariat familial des sociétés cotées tend donc à se développer, ce qui doit retenir l'attention de la recherche en droit. En effet, cet actionnariat des sociétés cotées soulève de riches problématiques, qui n'ont jusqu'alors fait l'objet d'aucune étude juridique globale, que cela soit dans le cadre d'une thèse ou même d'articles de doctrine. Si certaines de ces problématiques ont pu donner lieu à quelques études doctrinales, ces études n'étaient que parcellaires puisqu'elles ont été réalisées dans le cadre de commentaires d'arrêts rendus à l'occasion de quelques rares affaires. Par ailleurs, d'autres problématiques ne semblent pas encore avoir suscité l'intérêt de la doctrine. L'absence d'étude globale consacrée à l'actionnariat familial des sociétés cotées justifie qu'une thèse y soit consacrée et que soient traitées d'une manière globale les nombreuses problématiques juridiques soulevées par ce type d'actionnariat. L'actionnariat familial des sociétés cotées comporte effectivement des spécificités dans la mesure où les liens familiaux unissant des actionnaires ont nécessairement une incidence sur leur comportement d'actionnaires. Ces spécificités invitent à s'interroger sur l'opportunité ou non d'accorder un traitement juridique particulier à ce type d'actionnariat. Le plus souvent, les sociétés familiales cotées ont été créées par l'un des membres de la famille, que celui-ci soit décédé, à l'exemple d'Hermès, ou qu'il soit encore en vie, à l'exemple de LVMH. L'appartenance à la même famille d'une grande partie de l'actionnariat induit généralement que ces actionnaires agissent ensemble, et ce, sans avoir formulé d'accord en ce sens, voire même sans en avoir conscience. La communauté d'intérêts qui unit les actionnaires familiaux pourrait résulter de l'héritage familial. Elle pourrait également avoir pour origine la confiance au sein de la famille ou encore la domination exercée par certains membres de la famille, exerçant par exemple des fonctions opérationnelles au sein de la société, sur les autres membres de cette famille. Ce fonctionnement s'observe régulièrement lorsque le fondateur est encore vivant. Cependant, cette famille, comme toute famille, est exposée à des évènements susceptibles de rompre l'unité familiale, et donc de modifier le comportement des actionnaires familiaux. La famille pourrait donc tenter d'anticiper ces aléas, cela est d'autant plus vrai pour les évènements prévisibles, comme le décès du fondateur, mais elle peut également s'attacher à anticiper les événements imprévisibles comme les divorces, remariages et conflits familiaux. Ces spécificités de l'actionnariat familial des sociétés cotées ne peuvent pas être ignorées par le droit. Il faut alors déterminer dans quelle mesure l'appartenance à une même famille des actionnaires d'une société cotée rend nécessaires une adaptation de certaines règles. L'opportunité de réserver un traitement juridique particulier à l'actionnariat familial des sociétés cotées devra être mesurée tant au regard des règles applicables aux sociétés cotées, qu'au regard de certaines règles applicables à l'actionnariat familial. S'agissant des règles applicables aux sociétés cotées et plus particulièrement du droit financier, cette thèse permettra de mieux appréhender la notion d'action de concert définie à l'article L. 233-10 du code de commerce, lorsqu'elle est appliquée à un actionnariat familial. Elle permettra également de réfléchir à ses implications dans le cadre des dérogations au lancement obligatoire d'une offre publique. D'une manière générale, il faudra s'interroger sur la nécessité de consacrer en droit financier une notion de groupe familial. En outre, certaines questions de droit des sociétés devront aussi être confrontées à la problématique de l'actionnariat familial. Les

  • Alexandre Vial, Systèmes d'intelligence artificielle et responsabilité civile : droit positif et proposition de réforme, thèse soutenue en 2022 à Bourgogne FrancheComté sous la direction de Pascal Kamina, membres du jury : Edouard Treppoz (Rapp.), Alexandre Quiquerez (Rapp.)  

    L’objet de cette thèse est d’étudier les aspects juridiques liés à l’utilisation de systèmes d’intelligence artificielle, et de proposer des principes applicables à leur mise en oeuvre. Les problèmes juridiques posés par le développement de systèmes d'intelligence artificielle sont de deux ordres : ils concernent d'une part la définition juridique de l'intelligence artificielle. En tant qu'outil technique, source potentielle de fait juridique, son étude et sa qualification implique un nécessaire effort de définition. Au-delà des définitions scientifiques proposées, cette thèse s’attache d’abord à définir juridiquement la notion de système d’intelligence artificielle afin d’embrasser la réalité technique contemporaine ainsi que les possibles innovations futures. D'autre part, le présent travail de recherche dresse un état des régimes susceptibles d’être appliqués aux systèmes d’intelligence artificielle. Dans quelle mesure le recours à un système d’intelligence artificielle est-il permis ? Sur quel fondement peut-on réparer le dommage né de l'action d'un système d'intelligence artificielle ? Quelle part de responsabilité détiennent concepteurs, fournisseurs et utilisateurs ? Ces questions, qui présentent déjà une certaine actualité, seront au cœur des réflexions des juristes confrontés à la généralisation de nouveaux systèmes intelligents.

  • Hugo Nadjar, Les principes du droit des offres publiques d'acquisition, thèse soutenue en 2023 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Stéphane Torck, membres du jury : Alain Pietrancosta (Rapp.), France Drummond et Hervé Le Nabasque  

    Opérations financières controversées, les offres publiques semblent a priori régies par des règles dénuées de cohérence, introduites au gré des batailles boursières et des tendances politiques. Pourtant, aucune matière ne se réduit à de la pure technique. Toute réglementation exige, pour dépasser le stade d’amas réglementaire, d’être régie par des principes qui la dotent d’une logique interne. La présente étude révèle que deux catégories de principes encadrent le droit des offres publiques d’acquisition. La première est celle des principes directeurs, qui améliorent la compréhension du droit positif et dévoilent ce que pourrait être la réglementation de demain si les tendances actuelles venaient à se prolonger. Dénués d’effet direct au contentieux, les principes directeurs permettent aux autorités de marché de réaliser une interprétation téléologique des règles qu’elles mobilisent. La seconde catégorie est celle des principes généraux du droit. Aptes à saisir l’inattendu, les principes généraux comblent les lacunes de la loi et tempèrent la rigueur des expressions écrites délibérément figées. Ils encadrent les conduites lors du déroulement des offres et assurent ainsi la complétude du système juridique. L’examen des décisions rendues montre que derrière l’abstraction de leur énoncé, les principes produisent des conséquences inédites qu’il est possible de systématiser. Si certaines incohérences entourent encore le jeu des principes, l’étude propose plusieurs solutions pour résoudre ou dépasser chacune des difficultés rencontrées.

    Vincent Ramoneda, Actionnaires minoritaires et opérations sur capital dans les sociétés cotées, thèse soutenue en 2023 à Paris 1 sous la direction de Hervé Le Nabasque, membres du jury : Caroline Coupet (Rapp.), Antoine Gaudemet  

    L’actionnaire minoritaire a toujours suscité à la fois bienveillance et défiance de la part du législateur et des juges. La question de sa protection, qui peut sembler naturelle en droit des sociétés, s’avère fondamentale à l’occasion des opérations sur capital. Celles-ci peuvent en effet altérer la consistance de l’investissement des minoritaires et bouleverser le rapport de forces entre actionnaires. L’étude des devoirs des dirigeants et des actionnaires de contrôle à l’égard des minoritaires, d’une part, et des droits de ces derniers, d’autre part, démontre que leur protection varie selon que la société est contrôlée ou non. Ce constat est prégnant dans le cas des sociétés cotées, dans lesquelles le dispositif de l’offre publique d’acquisition permet aux minoritaires de se retirer de la société à un prix équitable en cas de prise ou de changement de contrôle. Pour autant, cette protection variable de la minorité présente de nombreuses incohérences, de sorte que notre droit des sociétés gagnerait à consacrer une summa divisio assumée entre sociétés non-contrôlées et sociétés contrôlées. Cette réforme permettrait de repenser le régime de certains droits des minoritaires, parfois inadapté dans le cas de sociétés non-contrôlées. À l’inverse, ce régime pourrait être renforcé lorsque la société est contrôlée. En particulier, il serait opportun de reconnaître la notion de « minorité dissidente », à savoir la part des actionnaires qui s’est opposée à une opération spécifique, afin de lui offrir un droit de retrait réservé comme cela existe dans un certain nombre de pays étrangers.

  • Thiphaine Saupin, Les sources du droit des sociétés, thèse soutenue en 2021 à Paris 2 sous la direction de Hervé Synvet, membres du jury : France Drummond, Julien Granotier et Hervé Le Nabasque  

    Les sources du droit des sociétés renvoient tant aux émetteurs du droit, c’est-à-dire aux entités créant des règles de droit, qu’aux instruments normatifs utilisés par ces émetteurs. Étudier les sources du droit des sociétés permet ainsi d’analyser comment l’activité normative des émetteurs du droit façonne la matière et comment la diversification des instruments normatifs menace son unité. Les émetteurs du droit des sociétés regroupent des émetteurs classiques, l’État et l’Union européenne, et des émetteurs nouveaux, comme les autorités de régulation (H3C et AMF), les associations représentatives des entreprises ou encore la Compagnie nationale des commissaires aux comptes. Sous l’influence des émetteurs classiques, le droit des sociétés apparaît instrumentalisé et mis en concurrence. Au-delà de la question de leur légitimité, l’intervention parcellaire des émetteurs nouveaux souligne les grandes divisions qui traversent la matière. La répartition entre sociétés cotées et non cotées est ainsi confortée et une nouvelle opposition entre sociétés exploitant une grande entreprise et autres sociétés apparaît. Le pluralisme des sources du droit des sociétés est aussi illustré par la diversité des instruments normatifs utilisés par les émetteurs du droit des sociétés. Aux côtés de la loi, des règlements, des directives et règlements européens, l’émergence de nouveaux instruments normatifs menace l’unité de la matière. Des conflits de règles mais également de systèmes naissent de l’articulation de tous ces instruments normatifs. L’unité du droit des sociétés ne pourra être retrouvée que par une meilleure appréhension des nouveaux instruments normatifs par l’ordre juridique.

    Victoria Ligny, La responsabilité pénale du chef d'entreprise : essai de théorisation d'une responsabilité pénale en mutation, thèse soutenue en 2020 à Bourgogne FrancheComté sous la direction de Béatrice Lapérou-Scheneider, membres du jury : Jean-François Seuvic (Rapp.), Caroline Lacroix (Rapp.)  

    Cette thèse a pour objectif de démontrer qu’il existe un traitement pénal spécifique réservé au chef d’entreprise. C’est au travers des conditions d’imputation que la responsabilité pénale du dirigeant peut être qualifiée d’« extra-ordinaire », dans le sens d’une responsabilité pénale dérogatoire du droit commun. La répression qui en découle connaît toutefois une mutation : d’autres moyens de nature répressive permettent de garantir l’éthique dans l’entreprise et d’affirmer que le droit pénal est en train de perdre le monopole de la sanction. L’étude distingue alors les mesures de « régulation » d’une part, et les mesures d’ « auto-régulation », d’autre part. Les premières, assurées par des autorités administratives, invitent le chef d’entreprise à régulariser la situation infractionnelle. Les secondes conduisent les dirigeants à développer des règles de soft law à finalité préventive. Ce transfert de l’effectivité des règles éthiques à des mécanismes extra-pénaux, conduit à faire de la voie pénale un outil au service d’alternatives à la répression pénale et à diminuer le champ de la responsabilité pénale du dirigeant. À la charnière du droit pénal, de la procédure pénale, du droit répressif administratif et de la soft law, la thèse permet de théoriser l’évolution de la responsabilité pénale du dirigeant et de prolonger la réflexion sur la place du droit pénal dans l’entreprise.

    Djamila Larabi, L'harmonisation du droit des transports maritimes en Méditerranée : contribution de la coopération institutionnelle à la "lex mediterranea", thèse soutenue en 2018 à Bourgogne FrancheComté sous la direction de Filali Osman, membres du jury : Daniel Mainguy (Rapp.), Martin Ndendé (Rapp.), Philippe Delebecque  

    L’objectif de rechercher une harmonisation possible, dans le droit des transports maritimes, se justifie par un intérêt purement économique. L'idée est de permettre la création d'un commerce méditerranéen, qui s’affranchirait des obstacles techniques non tarifaires constitués par la fragmentation des systèmes juridiques. En effet, il ne s’agit pas là, de créer une législation commune entre les 43 pays de l’Union pour la Méditerranée, afin de rapprocher leur culture juridique, mais de mettre en place une harmonisation du droit des transports maritimes, permettant de mieux surmonter les obstacles, disparités, à la mise en place d’un marché commun. Mais quels peuvent être ces obstacles ? Il s’agit des normes tarifaires, des tarifs douaniers…Ces obstacles sont également juridiques. Ainsi, peut-on admettre ou prévoir une harmonisation des transports maritimes, ayant une incidence sur le commerce méditerranéen ? Constitue-t-il un îlot de résistance au même titre que le droit fiscal ou le droit social ? Il apparaît certes qu’on peut l’harmoniser. En effet, le transport maritime s’apparente comme l’outil permettant la libre circulation des marchandises dans un ensemble commun. C’est de cette manière que l’Union européenne s’est construite. D’ailleurs, ne s’agit-il pas d’un domaine déjà harmonisé entre ces pays ? Il faut savoir, qu’avant la mise en place d’une Union pour la Méditerranée, il existait de nombreuses conventions et organisations promouvant une harmonisation dans ce domaine. En somme la méditerranisation des transports maritimes requiert la méditerranisation des règles juridiques qui l’encadrent.

    Johan Prorok, La responsabilité civile sur les marchés financiers, thèse soutenue en 2016 à Paris 2 sous la direction de Hervé Synvet, membres du jury : Thierry Bonneau, Jean-Jacques Daigre et Hervé Le Nabasque  

    L'objectif de notre recherche consiste à déterminer si le particularisme des marchés financiers nécessite un aménagement de la responsabilité civile. C'est sur le marché boursier proprement dit et pour des faits générateurs spécifiques-l'information publique défectueuse et les abus de marché-que le problème se pose dans toute son acuité, dès lors que ces faits générateurs portent atteinte au marché lui-même et peuvent donc léser l'ensemble des investisseurs. La logique multilatérale des marchés boursiers s'oppose alors frontalement à celle, individuelle, de la responsabilité civile, qui en ressort profondément affectée. Le préjudice est diffus, incertain et délicat à évaluer, et la responsabilité civile est soumise à un dilemme: faut-il réparer un préjudice classique d'altération de la décision ou bien un préjudice, plus spécifique, d'altération du marché? Pour répondre à la question posée, nous avons eu recours au droit comparé. "De lege lata", c'est dans tous les États l'information publique défectueuse qui suscite l'essentiel de l'intérêt: elle fait l'objet d'aménagements variés autour de la réparation de la décision ou du cours, soit par le juge (Etats-Unis, France), soit par le législateur (Allemagne, Royaume-Uni). "De lege ferenda", nous avons opéré un choix de politique juridique restrictif consistant à n'indemniser que les investisseurs s'étant fondés sur l'information, et ce tant pour l'information publique défectueuse que pour l'intervention frauduleuse sur le marché (manipulation de cours et opération d'initié). Cette conception restrictive ne nécessite aucun aménagement de la responsabilité civile délictuelle, de sorte que le droit commun doit continuer de s'y appliquer. Le particularisme du marché boursier est finalement trop important pour espérer que la responsabilité civile, même au prix d'un aménagement, puisse y jouer un véritable rôle. Il faut accepter qu'elle n'ait en la matière qu'une place résiduelle et qu'il revienne plutôt aux responsabilités pénale et administrative de jouer pleinement leur rôle afin de dissuader et d'éviter la survenance de préjudices au détriment des investisseurs.