Vincent Bonnet

Maître de conférences
Droit privé et sciences criminelles.
UFR Droit et Sciences Économique et Politique

Centre de Recherche sur le Droit des Marchés et des Investissements Internationaux
Responsable de la formation :
  • THESE

    Le mariage à l'épreuve de la volonté des époux, soutenue en 1995 à Lyon 3 sous la direction de Hugues Fulchiron 

  • Vincent Bonnet (dir.), Dictionnaire de droit des biens, Bruylant et Strada lex, 2024, Collection Paradigme ( Vocabulaire ), 751 p. 

    Vincent Bonnet, Droit de la famille, 9e éd., Bruylant, 2023, Paradigme ( Manuels ), 434 p.  

    Conforme aux programmes de licence et de master, ce manuel expose le droit de la famille tel qu'il résulte des réformes les plus récentes. Après avoir consacré la diversité des modèles conjugaux en 1999 et supprimé la distinction des filiations légitime et naturelle en 2005, le législateur a poursuivi, ces dix dernières années, un train continu de réformes : mariage entre personnes de même sexe, divorce sans juge, PMA pour toutes, adoption ouverte à tous les couples, mariés ou non, simplification des divorces contentieux. Clair et précis, cet ouvrage compte de nombreux encadrés, moments de réflexion juridique et d'approfondissement des notions. Un index détaillé facilite les recherches.

    Vincent Bonnet, L'usufruit successif, Ellipses et Cairn, 2022, Droit notarial, 144 p.  

    La 4e de couverture indique : "Les situations constituant l'usufruit successif peuvent se révéler d'une assez grande complexité, que ce soit sur le plan du droit civil, de la publicité foncière ou encore bien sßr du droit fiscal. Cette complexité, qui affecte une figure largement répandue et qui mérite sans doute d'être encore développée, ne doit pas inquiéter, mais doit être mise en lumière afin d'essayer d'apporter des solutions qui satisfassent, au-delà de la théorie, la pratique. Cet ouvrage a pour objectif de lever le voile sur les différentes difficultés que suscite l'usufruit successif à travers, tout d'abord, sa naissance, puis son régime."

    Vincent Bonnet, Droit de la famille (8ème édition), 8e éd., Bruylant, 2020, Paradigme ( Manuels ), 408 p.  

    La 4e de couverture indique : "Conforme aux programmes de licence et de master, ce manuel expose le droit de la famille tel qu'il résulte des réformes les plus récentes.Ces dix dernières années, le législateur a établi la diversité des modèles conjugaux en consacrant un statut du couple non marié. Il a aussi supprimé la distinction traditionnelle entre la filiation légitime et la filiation naturelle. Enfin, le mariage entre personnes du même sexe a été autorisé et le divorce sans juge a été consacré. Clair et précis, cet ouvrage compte de nombreux encadrés, moments de réflexion juridique et d'approfondissement des notions. Un index détaillé facilite les recherches. À jour en septembre 2020 avec : la loi n° 2019-222 du 23 mars 2019 de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice...".

    Vincent Bonnet, Droit de la famille, 7e éd., Bruylant, 2018, Paradigme ( Manuels ), 379 p.    

    La 4e de couverture indique : "Conforme aux programmes de licence et de master, ce manuel expose le droit de la famille tel qu'il résulte des réformes les plus récentes.Ces dix dernières années, le législateur a établi la diversité des modèles conjugaux en consacrant un statut du couple non marié. Il a aussi supprimé la distinction traditionnelle entre la filiation légitime et la filiation naturelle. Enfin, le mariage entre personnes du même sexe a été autorisé et le divorce sans juge a été consacré. Clair et précis, cet ouvrage compte de nombreux encadrés, moments de réflexion juridique et d'approfondissement des notions. Un index détaillé facilite les recherches. À jour en mai 2018 avec : la loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice du XXIe siècle, dite loi J21, et ses textes d'application ; la jurisprudence la plus récente, notamment en matière de GPA."

    Vincent Bonnet, Droit de la famille, 6e éd., Larcier, 2016, Collection Paradigme ( Série manuels ), 369 p.  

    La 4e de couverture indique : "Conforme aux programmes de Licence et de Master, ce manuel expose le droit français de la famille tel qu'il résulte des réformes les plus récentes. Ces dix dernières années, le législateur a établi la diversité des modèles conjugaux en consacrant un statut du couple non marié. Il a aussi supprimé la distinction traditionnelle entre la filiation légitime et la filiation naturelle. Enfin, le mariage entre personnes du même sexe a été autorisée. Clair et précis, cet ouvrage compte de nombreux encadrés, moments de réflexion juridique et d'approfondissement des notions. Un index détaillé facilite les recherches."

    Vincent Bonnet, Droit de la famille, 5e éd., Larcier, 2015, Collection Paradigme ( Série manuels ), 358 p.  

    La 4e de couverture indique : "Conforme aux programmes de Licence et de Master, ce manuel expose le droit français de la famille tel qu'il résulte des réformes les plus récentes. Ces dix dernières années, le législateur a établi la diversité des modèles conjugaux en consacrant un statut du couple non marié. Il a aussi supprimé la distinction traditionnelle entre la filiation légitime et la filiation naturelle. Enfin, le mariage entre personnes du même sexe a été autorisée. Clair et précis, cet ouvrage compte de nombreux encadrés, moments de réflexion juridique et d'approfondissement des notions. Un index détaillé facilite les recherches."

    Vincent Bonnet, Droit de la famille, 4e éd., Larcier, 2014, Collection Paradigme ( Série manuels ), 333 p. 

    Vincent Bonnet, Droit de la famille, 3e éd., Paradigme, 2011, Manuel, 312 p.   

    Vincent Bonnet, Droit de la famille, 2e éd., Paradigme, 2009, Manuel ( Licence, master, concours ), 296 p. 

    Vincent Bonnet, Droit de la famille, Paradigme, 2007, Manuel ( Licence, master, concours ), 289 p. 

    Vincent Bonnet, Le droit de la filiation, L'Harmattan, 2006, La justice au quotidien, 124 p. 

  • Vincent Bonnet, « Éclairages sur… L'incidence de la réforme des sûretés sur les conflits de lois en matière d'hypothèques légales », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2023, n°2, p. 487   

    Vincent Bonnet, « Sûretés », JurisClasseur Droit international , 2020, n°555 

    Vincent Bonnet, « La fraude commise par un tiers justifie l'annulation de l'enregistrement de la déclaration d'acquisition de la nationalité française par la possession d'état », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2019, n°01, pp. 127-134   

    Vincent Bonnet, « Biens », JurisClasseur Droit international , 2019, n°550 

    Vincent Bonnet, « Les mystères de l'usufruit réservé portant sur un bien commun », Recueil Dalloz, 2016, n°27, p. 1631   

    Vincent Bonnet, « Application dans le temps de la convention de La Haye du 19 octobre 1996 », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2014, n°01, p. 100   

    Vincent Bonnet, « Réflexions sur la présomption de paternité du XXIe siècle dans ses rapports avec le mariage », Recueil Dalloz, 2013, n°02, p. 107   

    Vincent Bonnet, « Co-maternité : entre désir et réalité », Recueil Dalloz, 2011, n°15, p. 1060   

    Vincent Bonnet, « De quelques conséquences du divorce sur la dissolution de la communauté », Recueil Dalloz, 2011, n°05, p. 351   

    Vincent Bonnet, « Travaux sur le fonds d'autrui et couple : terrain glissant ! », Recueil Dalloz, 2009, n°38, p. 2595   

    Vincent Bonnet, « Expertises post mortem : la vérité ensevelie », Recueil Dalloz, 2008, n°30, p. 2121   

    Vincent Bonnet, « Biens », JurisClasseur Droit international , 2007, n°550, p. 34 

    Vincent Bonnet, « La présomption de communauté au secours de l'insaisissabilité des comptes d'un époux caution », Recueil Dalloz, 2006, n°19, p. 1277   

    Vincent Bonnet, « Sûretés personnelles et réelles, fasc. n° 555, Juris-Classeur Droit international », JurisClasseur Droit international , 2006, p. 30 

    Vincent Bonnet, « Un mariage fictif d'un nouveau genre ?, note sous CA Versailles, 8 juillet 2005 », Recueil Dalloz, 2006, pp. 772-776 

    Vincent Bonnet, « La présomption de communauté au secours de l'insaisissabilité des comptes d'un époux caution, note sous Cass. 1ère civ., 17 janvier 2006, D. 2006 », Recueil Dalloz, 2006, pp. 1277-1280 

    Vincent Bonnet, « Le cautionnement réel n'était réellement pas un cautionnement, note sous Cass. 1ère civ., 7 février 2006 et Cass. com., 2 février 2006, D. 2006 », Recueil Dalloz, 2006, pp. 1543-1547 

    Vincent Bonnet, « Sanction de la fraude : nullité ou inopposabilité ? », Recueil Dalloz, 2002, n°28, p. 2217   

    Vincent Bonnet, « Le véritable visage du cautionnement réel », Recueil Dalloz, 2000, n°40, p. 829   

    Vincent Bonnet, « Le cautionnement réel est-il réellement un cautionnement ? », Recueil Dalloz, 2000, n°13, p. 302   

  • Vincent Bonnet, « Petits mensonges en famille », le 12 mai 2023  

    Organisé par le Centre Michel de l'Hospital - CMH, Université Clermont Auvergne sous la direction d'Aurélia Fautré-Robin et Sylwia Wyszogrodzka, MCF en droit privé et sciences criminelles

    Vincent Bonnet, « Negotium et instrumentum : questions de définition et de domaine. Regard d’un civiliste », La circulation des personnes et de leur statut dans un monde globalisé, Lyon, le 11 octobre 2018  

    Organisé par Bastien Baret, Doctorant, Centre droit de la famille, ELJ, avec le soutien de l’Inst.Universitaire de France, sous la direction scientifique d'Hugues Fulchiron, Pr., Directeur du Centre droit de la famille, Équipe de recherche Louis Josserand

    Vincent Bonnet, « L’obligation réelle environnementale. Il est l’ORE ! », le 26 avril 2019  

    Organisé sous la direction scientifique de Hubert Bosse-Platière, Professeur à l’Université de Bourgogne, Directeur de la Chaire

    Vincent Bonnet, Aurélia Fautré-Robin, « Le non-renvoi des questions prioritaires de constitutionnalité », Le non renvoi des questions prioritaires de constitutionnalité, unité ou diversité des pratiques de la Cour de cassation et du Conseil d'État, Clermont-Ferrand, le 26 octobre 2017  

    Sous la direction de Nathalie Droin, Maître de conférences HDR en droit public et d’Aurélia Fautré-Robin, Maître de conférences en droit privé et sciences criminelles

    Vincent Bonnet, « Propos introductifs : approches de la notion d’accessoires », Les accessoires de l'immeuble, Dijon, le 06 avril 2018 

    Vincent Bonnet, « Indisponibilité ou insaisissabilité du logement de la famille », Logement et famille : des droits en question, Paris, le 01 janvier 2005 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Margaux Dechaume, Le régime matrimonial légal des époux, approche interne, internationale et de droit comparé, thèse en cours depuis 2023  

    Le sujet est assez classique et ancien mais connait un regain d'intérêt actuel marqué. Le régime matrimonial légal est le régime des biens qui s'applique aux époux lorsqu'ils n'en ont pas choisi expressément un autre. Il s'agit donc de savoir quel est le meilleur régime légal pour les époux, s'il faudrait modifier celui qui est actuellement applicable, ou bien si au contraire il ne faudrait pas supprimer tout régime légal, en obligeant les époux à choisir expressément leur régime matrimonial. La règle de droit en la matière est ancienne, puisque le droit actuel résulte d'une loi du 13 juillet 1965. Périodiquement, la question revient de la nécessité de la réformer comme cela a été le cas autour du bicentenaire du Code civil. C'est encore le cas actuellement sous l'impulsion de certains praticiens du droit, tout particulièrement du notariat. Le problème du régime matrimonial légal se pose aujourd'hui avec une acuité particulière. En effet, en 1965, dans le prolongement du Code civil, les auteurs de la loi ont choisi de maintenir un régime légal s'imposant aux époux qui n'ont pas fait de choix, et ce régime légal est le régime de la communauté d'acquêts, dans lequel les biens acquis par les époux au cours du mariage leur sont communs. Ceci entraîne des conséquences en ce qui concerne les pouvoirs de gestion ainsi que le règlement des dettes des époux à l'égard de leurs créanciers. A côté du régime légal, le Code civil propose aux époux des régimes optionnels qu'ils peuvent choisir et aménager en toute liberté. Le problème posé est de savoir si ce système convient toujours aux personnes qui se marient aujourd'hui. Les praticiens semblent considérer qu'il conviendrait de changer le régime légal au profit d'un régime de séparation de biens. Il convient donc de s’interroger sur les avantages et les inconvénients du régime de communauté d'acquêts et de ceux qui pourraient lui être substitués. Il convient surtout de se demander ce qu'on attend d'un régime matrimonial légal : doit-il être celui du plus grand nombre ou au contraire du plus petit nombre ? Au-delà, les difficultés tiennent à ce que les couples qui se marient n'ont pratiquement aucune information sur le régime matrimonial auquel ils seront soumis ou sur la possibilité qu'ils ont de choisir un autre régime que le régime légal. Il faut donc rechercher dans quelle mesure la consultation d'un notaire pourrait être rendue obligatoire. Il faut également se demander si la meilleure solution ne consisterait pas à contraindre les époux à choisir expressément leur régime matrimonial, après avoir reçu toutes les informations nécessaires, et par conséquent s'il est toujours nécessaire d'imposer à tous les époux un même socle de règles d'ordre public, ce qu'on appelle « régime primaire ». C'est en s'inspirant des systèmes étrangers, notamment des systèmes anglo-saxons, que des réponses pourront être éventuellement proposées, en prenant garde par ailleurs qu'à l'heure actuelle il existe de plus en plus de couples mariés transfrontières, et que les choix opérés devront se faire de manière à éviter les difficultés de droit international privé. Il faut en effet faire en sorte que le régime des biens des époux qui se marient dans un État soit reconnu dans tout autre État dans lequel ils souhaiteraient s'installer. C'est par conséquent tout le droit des régimes matrimoniaux qui doit être réévalué, au regard du droit comparé et du droit international. Le travail de thèse permettra de faire le point sur cette question théorique de grande importance pratique en s'appuyant sur des éléments de droit interne, de droit comparé et de droit international privé et européen. Il s'agira alors de décider si une réforme s'impose et dans quelle mesure.

    Angélique Thurillet-Bersolle, Droits européens et droit de la famille : contribution à l'étude de la dynamique du rapprochement, thèse soutenue en 2011 à Dijon en co-direction avec Cyril Nourissat  

    En Europe, la tendance est au rapprochement des droits nationaux de la famille. Cette matière n’échappe pas au phénomène de l’éclatement des sources. Le droit du Conseil de l’Europe, de l’Union européenne et le droit comparé interfèrent de plus en plus dans le processus interne de production du droit de la famille. Le rapprochement du fond du droit de la famille procède avant tout d’un rapprochement des sources. Les relations qu’entretiennent les divers ordres juridiques européens, qu’ils soient nationaux ou supranationaux, ne se réduisent pas à un rapport hiérarchique ou horizontal. Elles sont en effet beaucoup plus complexes et reposent sur le dialogue, c’est-à-dire sur des échanges et des influences réciproques. Les dialogues des divers ordres juridiques européens favorisent la convergence des droits nationaux de la famille. La circulation intra-européenne des familles et la fondamentalisation du droit expliquent un tel rapprochement. Ce dernier intervient néanmoins dans le respect de la diversité des droits puisqu’il s’opère soit par la voie de la coordination, c’est-à-dire l’uniformisation additionnelle du droit international privé de la famille, soit par le moyen de l’harmonisation autour des principes fondamentaux de liberté et d’égalité.

  • Yousra Chaaban, Dépendance et équilibre contractuel -étude de droit comparé, thèse soutenue en 2020 à Lyon sous la direction de Béatrice Jaluzot, membres du jury : Luc Grynbaum (Rapp.), Olivier Gout, Élise Poillot, Khaled HAMDY ABDEL-RAHMAN et Béatrice Kan-Balivet    

    L’abus d’une dépendance ou d’une faiblesse engendre automatiquement un déséquilibre dans le contrat. Surtout que, les relations contractuelles sont traditionnellement régies par le principe de l’autonomie de volonté et ses corollaires : de force obligatoire et de liberté contractuelle.Dans une ambition de compléter et de présenter un apport au système législatif égyptien : nous avons entamé nos travaux en 2016 par une étude approfondie de la notion d’exploitation en droit égyptien et de celle de la violence économique en droit français. Bien que la théorie d’exploitation soit consacrée en 1948 lors de la grande réforme législative égyptienne, sauf qu’elle demeure inactive et restreinte. Le législateur égyptien l’a limitée à deux cas d’altération morale : la légèreté notoire et la passion effrénée, de peur de l’insécurité juridique que celle-ci pourrait entraîner. Outre l’étude de ces notions, nous procédons à une étude similaire pour la notion d’équilibre contractuel. Afin de mettre en place celui-ci, nous devons, prima facie, savoir sa teneur et son ampleur.Et dans un but de présenter une expérience professionnelle inédite, nous avons décidé d’intégrer dans cette comparaison le droit anglais, un système juridique de common law : pensons ainsi à des résultats bien fructueux. Nous constatons, à ce stade, l’efficacité de certains mécanismes anglais dans le domaine tels que l’economic duress, l’undue influence (créée par l’equity), l’ unconscionability, l’inequality of barganining power et la consideration.Mais, nous nous rendons compte que les trois systèmes juridiques n’apportent des remèdes aux déséquilibres contractuels résultant des situations d’abus de dépendance qu’à postériori, c’est-à-dire en terme correctif et non pas préventif.À notre sens, la consécration du vice d’abus de dépendance n’est qu’un remède temporaire pour la correction des déséquilibres et des abus qui peuvent résulter de cette situation et pour réaliser ainsi un équilibre contractuel. Elle ne constitue pas une solution radicale pour les déséquilibres qui résultent des abus des situations de dépendance.Au final, la solution que nous envisageons et que nous conseillons au droit égyptien : c’est la consécration d’un principe directeur d’équilibre contractuel. Celui-ci présenterait le remède préventif, à priori qui permettrait de vérifier une justice des contrats. D’ailleurs, ce principe reconnaîtrait la tendance internationale, européenne et française actuelle de proposer des principes directeurs du droit des contrats dans chaque système juridique. Il répondrait ainsi à un contexte contractuel bien différent de celui connu depuis le Code Napoléon de 1804 et qui a eu un impact considérable sur le Code civil égyptien.Je ne suis pas la première a tenté de faire passer de la justice dans le contrat. Lacordaire un prédicateur du 19ème siècle, avait énoncé : « Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime, et la loi qui affranchit », Raymond Saleilles, un juriste éminent du début du 20ème siècle ne déclarait-il que : « Les juristes veulent pouvoir dire : ‘cela est juste parce que cela a été voulu’. Il faut désormais que l’on dise ‘cela doit être voulu, parce que cela est juste’ ».

  • Affoué Marie-Noël Koffi, Réflexions pour un renouveau du droit des sûretés personnelles, thèse soutenue en 2019 à Lyon sous la direction de Olivier Gout, membres du jury : Stéphanie Mauclair (Rapp.), Michel Farge (Rapp.)    

    Traditionnellement considéré comme un contrat unilatéral, le cautionnement exige de la caution l’exécution d’une prestation. Cependant, dans le but de protéger la caution, considérée comme une partie faible lorsqu’elle contracte avec un créancier professionnel, le législateur a, au fil des années, à travers diverses réformes, imposé des obligations au créancier bénéficiaire d’un cautionnement. Si ces nouvelles contraintes du créancier ont créé un déséquilibre entre la protection des parties, les réformes ponctuelles accomplies sans vision d’ensemble dont elles résultent, ont porté atteinte à la lisibilité et à l’harmonisation de la matière et, constituent un obstacle à la sécurité juridique et à la finalité de la sûreté. À cela, il faut ajouter le particularisme du cautionnement, en l’occurrence, son caractère accessoire qui soulève des difficultés d’application. Ces imperfections de la sûreté-modèle ont conduit la pratique à développer de nouvelles sûretés personnelles considérées comme des substituts au cautionnement et à utiliser des mécanismes du droit des obligations à des fins de sûretés. Or, la multiplication des sûretés personnelles crée un risque de concurrence entre elles et constitue un frein à la rationalisation de la matière. Dès lors, il convient de repenser le droit des sûretés personnelles. La présente étude propose un nouveau modèle sûreté (la sûreté personnelle hybride) doté d’un régime juridique emprunté en partie au cautionnement et à la garantie à première demande, orienté vers une approche unitaire des sûretés personnelles garantissant des engagements de payer.