ActualitésPUBLICATIONS
  • THESE

    L’assistance par le travail à l'aune du traitement de l'indigence au XVIIIe siècle. Idées et institutions – l'exemple lyonnais : idées et institutions- l'exemple lyonnais., soutenue en 2021 sous la direction de Philippe Delaigue et Sébastien Le Gal présidée par Christian Bruschi, membres du jury : Karen Fiorentino (Rapp.), Céline Pauthier (Rapp.), Thérence Carvalho   

  • Jean-Baptiste Masméjan, Jean-Dominique Durand, Morale et économie: réflexions des Semaines sociales de France dans les années 1920 et 1930, 2014, 114 p. 

  • Jean-Baptiste Masméjan, « La pensée sociale de Colbert de Castlehill d’après ses travaux au Comité de mendicité », Autour de Colbert de Castlehill, 2022 

    Jean-Baptiste Masméjan, « Éduquer à l'amour du travail : Approche d'une évolution sémantique autour de la pensée de Mably et de Gérando », in Michel Ganzin (dir.), Éducation des citoyens, éducation des gouvernants. Actes du Colloque international de l’AFHIP (Aix-en-Provence, 19 et 20 septembre 2019), PUAM, 2021 

    Jean-Baptiste Masméjan, Philippe Delaigue, « Pierre-Samuel Dupont de Nemours », in Nicolas Kada, Vincent Aubelle (dir.), Les grandes figures de la décentralisation. De l'Ancien Régime à nos jours., Berger-Levrault, 2019 

  • Jean-Baptiste Masméjan, « Le comité de mendicité mandaté par la nation : vers une harmonisation de la politique d’assistance des valides (1790-1791) », Cahiers Jean Moulin, Centre Lyonnais d’Histoire du Droit et de la Pensée Politique, 2016, n°2  

    La Révolution française est en premier lieu une révolution d’assemblée avec la mutation d’une réunion extraordinaire qui était tombée en désuétude, en assemblée permanente représentative de la nation. L’influence de l’abbé Sieyès dans cet événement est prépondérante : ses théories, développées peu avant les États généraux, notamment dans Qu’est-ce que le tiers état ?, gagnent une grande partie de l’opinion publique. La nation est au cœur de son développement. En effet, bien que cette dernière...

  • Jean-Baptiste Masméjan, Réforme de l’assurance-chômage : travailler plus pour perdre moins, 2021 

    Jean-Baptiste Masméjan, La répression de la mendicité et la protection des droits fondamentaux : une rétrospective historique, 2021 

  • Jean-Baptiste Masméjan, « Le travail sur le métier des idées politiques », le 14 septembre 2023  

    XXIXe colloque organisé par l'Association Française des Historiens des Idées Politiques en partenariat avec le CREHIIP, Université d'Aix-Marseille sous la direction scientifique de Nicole Dockès, Pr. honoraire, Université Jean Moulin Lyon III ; Norbert Olszak, Pr. Université Paris Panthéon-Sorbonne et Olivier Vernier, Pr. Université Nice Côte d’Azur

    Jean-Baptiste Masméjan, « Prévenir et guérir l'indiscipline sanitaire par le travail : le point de vue des aliénistes (XVIIIe-XIXe s.) », L’indiscipline sanitaire : enjeux, résistances, répression, Boulogne-sur-Mer, le 01 décembre 2022  

    Organisée par le LARJ, Université du Littoral-Côte d'Opale

    Jean-Baptiste Masméjan, « Le “grand renfermement” et l'étude des institutions : un malentendu ? », Les idées reçues en Histoire du droit : les institutions, Nantes, le 16 septembre 2022 

    Jean-Baptiste Masméjan, « Du bureau de charité au bureau de bienfaisance : la recherche d’une administration rationalisée de secours au profit des personnes âgées à domicile au XVIIIe siècle », Vieillir chez soi de l’Antiquité au XXIe siècle. Regards sur le maintien à domicile des personnes âgées en perte d’autonomie, Amiens, le 09 juin 2022 

    Jean-Baptiste Masméjan, « L'idée de travail et son incidence sur l'histoire du droit social: le cas du traitement de l'indigence au XVIIIe siècle », Les embarqués, Nantes, le 18 novembre 2021 

    Jean-Baptiste Masméjan, « La pensée sociale de Colbert de Castle Hill d’après ses travaux au Comité de mendicité », Autour de Colbert de Castlehill. Entre Écosse et Rouergue., Toulouse, le 09 décembre 2020 

    Jean-Baptiste Masméjan, « Du Pont de Nemours et la question hospitalière : un éclairage des enjeux sanitaires à la fin du XVIIIe siècle », Le siècle de Du Pont de Nemours (1739-1817), politique, droit et histoire, Paris, le 14 décembre 2017 

    Jean-Baptiste Masméjan, L'assistance par le travail à l'aune du traitement de l'indigence au XVIIIe siècle , thèse soutenue en 2021 à Lyon sous la direction de Philippe Delaigue et Sébastien Le Gal   

    Le XVIIIe siècle voit la consécration du travail en tant que mesure de secours. Cette activité apparaît aux yeux de l’opinion éclairée comme un remède aux dysfonctionnements de la société d’Ancien régime et à la présence visible de la misère. Lyon s’impose, pour des raisons économiques, démographiques et historiques, comme un laboratoire exemplaire. Plus largement, l’émergence des idées nouvelles et la perpétuation d’une conception plus traditionnelle de l’assistance multiplient les visions du travail au cours de ce siècle. Tantôt expiatoire, tantôt consubstantiel à l’homme ou encore devoir du citoyen découlant du pacte social, ce foisonnement d’idées nourrit une littérature abondante en matière du traitement de l’indigence par le travail, ainsi qu’une multiplicité de projets et de réalisations législatives et institutionnelles. Notre recherche est divisée en deux points : l’étude du travail en prévention de l’indigence, et le travail curatif de l’indigence qui concerne les mendiants valides, ou encore ceux dont le dénuement est tel qu’ils sont contraints de demander un placement dans une structure mi-assistancielle, mi-répressive. L’assistance par le travail présente deux phases chronologiques. La déclaration royale de 1724 marque les prémices d’une immixtion de plus en plus croissante de l’État pour mettre un terme à la misère. Elle propose aux indigents de s’engager dans les hôpitaux en contrepartie de la fourniture d’un travail. Aux hôpitaux généraux se surajoutent, dans les années 1760, les dépôts de mendicité, lieux d’enfermement sous l’autorité directe de l’État monarchique. De plus, au début des années 1770 émerge véritablement le traitement par le travail en prévention de l’indigence par les ateliers de charité, mode de secours visant à offrir librement du travail. Par ailleurs, suite au transfert de souveraineté opéré en 1789, les députés disposent d’une latitude sans précédent en matière d’assistance. Ils s’en saisissent pleinement, avec l’ambition d’éradiquer la misère, perçue comme une tare liée à la société d’Ancien régime. Au cœur de ce discours, on place l’idée de régénérer l’indigent pour mieux l’intégrer, et on exalte, du même coup, celle de perfectibilité de l’homme, et son intégration au corps politique et social tout entier. Une législation générale en la matière intervient tardivement. Les décrets du 19 mars 1793 et du 24 vendémiaire an II consacrent tour à tour des dispositions préventives et curatives de l’indigence. Surtout, la Déclaration des droits de l’an I consacre le droit à l’assistance, faisant une place belle au secours par le travail. Le basculement dans la phase révolutionnaire n’a pas détruit la réputation de Lyon en tant que « ville des aumônes », laquelle se traduit par la création de la société philanthropique de Lyon. Il faut envisager la déclinaison d’une volonté politique nationale ambitieuse dans ce cadre particulier. Toutefois, bien que sur le plan des idées, le travail a constitué le point focal des différentes évolutions dans le traitement de l’indigence, les réalisations restent pauvres. En prévention de l’indigence, les secours ont peu convenu sous l’Ancien Régime face à l’ampleur des crises économiques, des réticences liées aux libertés locales et à l’aptitude des travailleurs. Malgré l’immixtion croissante de l’État en matière de police du vagabondage et de la mendicité, le travail demeure essentiellement une mesure de police. Sous la Révolution, l’assistance par le travail reste une simple mesure supplétive, la liberté du travail doit permettre l’endiguement de l’indigence. Concernant les lieux d’enfermement, malgré des conditions de vie difficile, les enjeux humanitaires ont fini par prévaloir.