Vanessa Codaccioni, Les détecteurs de mensonge: recherche d'aveux et traque de la vérité, Textuel, 2024, Petite encyclopédie critique, 148 p.
Vanessa Codaccioni, Justice d'exception: l'État face aux crimes politiques et terroristes, CNRS éditions, 2024, Biblis, 397 p.
Qu’ont en commun des activistes de l’OAS, des espions soviétiques, des gauchistes de Mai 68 et de la Gauche prolétarienne, des autonomistes corses, basques et bretons ou des membres d’Action directe ? D’avoir été jugés par la Cour de sûreté de l’État, une juridiction d’exception créée par le général de Gaulle à la fin de la guerre d’Algérie et supprimée par François Mitterrand en 1981. Réservant à des milliers de militants un traitement radical et spécifique (gardes à vue prolongées, arrestations de nuit, jugement par des militaires ou examens psychiatriques), elle illustre une tradition française de justice politique. Or, ces dispositions contre les «ennemis intérieurs» ne disparaissent pas avec la cour au début des années 1980 : elles sont au contraire peu à peu réintégrées dans l’arsenal sécuritaire pour constituer le socle de la lutte antiterroriste. De la répression de l’OAS au jugement des «malfaiteurs terroristes» par une justice dérogatoire au droit commun aujourd’hui, ce livre retrace toute la généalogie de l’antiterrorisme sous la Ve République. Il engage aussi une réflexion plus générale sur les frontières ténues entre justice ordinaire et justice politique, ainsi que sur l’utilisation de dispositifs d’exception en régime démocratique.
Vanessa Codaccioni, La société de vigilance: auto-surveillance, délation et haines sécuritaires, Textuel, 2021, Petite encyclopédie critique, 158 p.
Vanessa Codaccioni, Répression: l'État face aux contestations politiques, Textuel, 2019, Petite encyclopédie critique, 90 p.
La 4e de couverture indique : "Il ne se passe pas un seul jour sans que des militants ne soient confrontés à la répression. Violences policières, arrestations, gardes-à-vue et procès rythment aujourd'hui la vie politique et judiciaire. Aucune forme d'indignation politique n'y échappe : des gilets jaunes aux zadistes en passant par les écologistes, les militants solidaires, les féministes, les lycéens ou celles et ceux qui participent à des manifestations de rue, toutes et tous peuvent être confrontés à la police ou à la justice. Pour les acteurs de la répression, ce sont des « casseurs », des « délinquants » ou des « terroristes » qui sont visés. Il s'agit d'un déni stratégique dont l'objectif est d'invisibiliser le caractère politique de cette violence d'État et de nier que ce sont pour leurs idées ou leurs actions que des militantes ou militants sont arrêtés, inculpés ou jugés. En analysant les mécanismes contemporains de la répression, Vanessa Codaccioni dénonce la criminalisation de la contestation politique. Étudiant finement ses principaux dispositifs, elle éclaire l'une de ses logiques majeures : la dépolitisation de l'activisme par son assimilation au terrorisme ou à la criminalité de droit commun."
Vanessa Codaccioni, La légitime défense. Homicides sécuritaires, crimes racistes et violences policières: homicides sécuritaires, crimes racistes et violences policières, CNRS Éditions, 2018, 250 p.
La 4e de couverture indique : "La légitime défense est au coeur de l'actualité politique et judiciaire : multiplication du nombre de femmes battues qui tirent sur leur mari ou leur compagnon violent, mobilisations pour soutenir des commerçants qui ont tué des voleurs, et, plus récemment, facilitation de l'usage des armes par la police dans le cadre du renforcement de la lutte antiterroriste. Si la légitime défense fascine et fait débat - est-elle un permis de tuer ou l'arme du faible ? -, elle a aussi ses partisans radicaux : des militants pro-armes réclamant un "droit de tirer" et un "droit de tuer" ceux qui représenteraient un danger pour eux-mêmes et pour la société. Parallèlement à l'étude de leurs mobilisations, Vanessa Codaccioni se penche sur les grandes affaires de légitime défense depuis la fin des années soixante-dix. Elle montre qu'il s'agit le plus souvent d'homicides sécuritaires, de crimes racistes ou de violences policières, et analyse la manière dont leurs auteurs tentent d'échapper à la justice, notamment par un renversement des figures du coupable et de la victime. Par l'étude socio-historique des homicides "défensifs" et des usages sécuritaires des armes, ce livre explore la manière la plus radicale de se faire justice. Il interroge plus généralement les liens entre politiques du "faire mourir", pouvoir de mort et atteintes au droit à la vie dans les régimes démocratiques."
Vanessa Codaccioni, Justice d'exception. L'État face aux crimes politiques et terroristes: l'État face aux crimes politiques et terroristes, CNRS Editions, 2015, 316 p.
Vanessa Codaccioni, Deborah Puccio-Den, Violaine Roussel (dir.), Des usages politiques de la forme procès: Dossier, L.G.D.J.-Lextenso, 2015, 224 p.
Vanessa Codaccioni, Punir les opposants: PCF et procès politiques, 1947-1962, CNRS éditions, 2013, Culture & société, 423 p.
Vanessa Codaccioni, « « La justice a étouffé le mouvement des Gilets jaunes. » », in Emmanuelle Reungoat, François Buton (dir.), Idées reçues sur les Gilets jaunes : un marqueur des luttes sociales contemporaines, Le Cavalier Bleu, 2024, pp. 179-186
Vanessa Codaccioni, « L'antiterrorisme français. Un régime d'exception débarrassé des infractions politiques », in Olivier Cahn (dir.), Terrorisme et infraction politiques, Mare & Martin, 2021
Vanessa Codaccioni, « Penser la diversité des expériences communistes de la guerre d'Algérie », in Bouaziz, Moula and Kadri, Aïssa and Quemeneur, Tramor (dir.), La guerre d'Algérie revisitée : nouvelles générations, nouveaux regard, Karthala, 2015, pp. 295-306
Vanessa Codaccioni, Marie Rebeyrolle, David Puaud, « Répressions d’état, politiques sécuritaires et stratégies de résistance », 2021
En sciences humaines et sociales, les thématiques de la répression et des violences d’État restent majoritairement une affaire d’hommes. Qu’est-ce qui t’a amenée à investir ce terrain de recherche ? Ces thématiques sont effectivement appropriées par les collègues masculins, et très peu de femmes travaillent sur ces questions de la répression ou des violences d’État. Il existe néanmoins des travaux de chercheuses en sociologie ou en science politique, comme ceux d’Hélène Combes (2020 : 463-464...
Vanessa Codaccioni, « States of exception and their targets: Racialized groups, activists and the civilian population », Comparative Studies of South Asia, Africa and the Middle East, 2020, n°2, pp. 230-236
Vanessa Codaccioni, « La justice dans le débat démocratique - La place de l'autorité judiciaire dans l'antiterrorisme : Des juridictions politiques à l'avènement d'une justice d'exception policière et administrative », Les Cahiers de la justice, 2016, n°03, p. 549
Vanessa Codaccioni, « Compte rendu de : “J. Bérard, La Justice en procès. Les mouvements de contestation face au système pénal (1968-1983), Presses de Sciences Po, 2013, 296 p.” », Annales. Histoire, Sciences sociales, 2016, n°3, pp. 784-786
Vanessa Codaccioni, Deborah Puccio Den, Violaine Roussel, « Des usages politiques de la forme procès », Droit et Société : Revue internationale de théorie du droit et de sociologie juridique, 2015, n°89, p. 222
Vanessa Codaccioni, Déborah Puccio-Den, Violaine Roussel, « Les bonnes formes du procès à l'épreuve des mobilisations politiques », Droit et Société : Revue internationale de théorie du droit et de sociologie juridique, 2015, n°89, pp. 9-15
Vanessa Codaccioni, « Justice populaire et mimétisme judiciaire. Les maoïstes dans et hors la cour de sûreté de l'État », Droit et Société : Revue internationale de théorie du droit et de sociologie juridique, 2015, n°89, pp. 17-33
Vanessa Codaccioni, « Expériences répressives et (dé)radicalisation militante », 2013
Dans l’enquête réalisée pour ma thèse de doctorat sur les « procès politiques » communistes pendant le conflit indochinois et la guerre d’Algérie , la répression est apparue comme un élément central du discours communiste, tous les membres du PCF interrogés – une cinquantaine – ayant souligné la véritable « hystérie » anticommuniste des agents de l’État et en particulier de la police, décrite comme brutale, agressive, et qui « tapait facilement ». Si certains d’entre eux avaient été précisém...
Vanessa Codaccioni, Nicolas Maisetti, Florent Pouponneau, « Les façades institutionnelles : ce que montrent les apparences des institutions », Sociétés contemporaines, 2012, n°4, pp. 5-15
Vanessa Codaccioni, « Quel avenir pour le jury criminel ? », le 04 octobre 2023
Colloque organisé par le CRJ de l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis sous la direction de Benjamin Fiorini, Maitre de conférences à l’université Paris 8
Vanessa Codaccioni, « Les pouvoirs parlementaires et politiques en temps de crise et d’exception », le 21 septembre 2022
Organisé par la section française de la CIHAE et le Comité d’histoire parlementaire et politique (CHPP), avec la Société française d’histoire politique, le laboratoire POLEN (Pouvoirs, lettres, normes) Université d’Orléans, le CEMMC – Université de Bordeaux Montaigne et le CMMC – Université de Nice Côte d’Azur
Vanessa Codaccioni, « Procès politiques : tremplin ou tribune pour l'opposition ? », le 25 novembre 2021
Organisé par le laboratoire POLEN-CEPOC (Université d’Orléans) et le CHPP (Comité d’histoire parlementaire et politique), avec le soutien du Cercle Jean Zay et du CERCIL
Vanessa Codaccioni, Charif Elalaoui, Christèle Dondeyne, Raphaël Challier, « Conférence semi-plénière : Les "Gilets jaunes" : enquêtes de terrain et enjeux théoriques », 9ème Congrès de l’AFS : Changer ?, Lille, le 06 juillet 2021
Vanessa Codaccioni, « Le Conseil d’Etat et les libertés : remise en perspective historique », le 09 décembre 2020
Séminaire alternatif virtuel co-organisé par Paul Cassia, Stéphanie Hennette-Vauchez, Olga Mamoudy et Serge Slama
Vanessa Codaccioni, « La routinisation de l'état d'urgence ? », le 27 mai 2019
Organisé par la section LDH de l’EHESS, l’ISP - Université Paris Nanterre/CNRS et la section LDH de l'Université Paris Nanterre
Vanessa Codaccioni, « Etat d'urgence : quand l'exception devient la règle ? », le 25 janvier 2018
Conférence-débat organisée par le Département de science politique de la Faculté de droit et de science politique, Université de Montpellier
Vanessa Codaccioni, « Surveiller et punir : relectures, usages, actualisations », le 17 janvier 2018
Séminaire de relecture de « surveiller et punir » de Foucault
Vanessa Codaccioni, « Pour une histoire publique de la justice », le 14 décembre 2017
Pour ouvrir une réflexion collective au croisement des humanités numériques et de l’histoire de la justice
Vanessa Codaccioni, « Terrorisme et infraction politique », le 16 novembre 2017
Journée d’étude organisée sous la direction de Julie Alix et Olivier Cahn
Vanessa Codaccioni, « État d’urgence : usages contemporains et évolution des normes », le 26 octobre 2017
Organisé par Pierre Crétois, Sophiapol et Caroline Guibet Lafaye, Centre Émile Durkheim
Vanessa Codaccioni, « De la dictature à l’état d’exception », le 16 octobre 2017
Organisé par Marie Goupy, MCF, ICP, Directrice de programme au Collège International de philosophie, et Yann Rivière, Directeur d’études à l’EHESS, avec le soutien de l'IEA de Paris, du Collège International de philosophie et de l'EHESS
Vanessa Codaccioni, « Procédure ordinaire, procédure extraordinaire », le 23 juin 2017
Organisé par l’Association française des jeunes historiens du droit (AFJHD), (Rachel Guillas, Kouroch Bellis, Benoît Alix, Alexandre Mimouni), en partenariat avec l’Association des historiens du droit de l’Ouest
Vanessa Codaccioni, « Les ressorts de l'extraordinaire. Police et justice dans la fabrique de l'exception », le 30 mars 2017
Colloque organisé par le CTHDIP
Vanessa Codaccioni, « Le droit politique d’exception, pratique nationale et sources internationales », le 08 décembre 2016
Autour de l’état d’urgence français