Philippe Raynaud, Victor Hugo: la révolution romantique de la liberté, Gallimard, 2024, Des Hommes qui ont fait la France, 116 p.
Aucun poète, aucun écrivain n'a autant contribué à faire la France. L'œuvre de Victor Hugo exprime les espérances, les mutations et les divisions du siècle. Le talent éclatant de sa jeunesse coïncide avec un royalisme ardent mais finalement superficiel. C'est au moment de la « bataille d'Hernani » qu'il trouve définitivement sa voie en affirmant l'unité indissoluble du mouvement romantique et de la cause du progrès politique. Quand éclate la révolution de 1848, il est déjà la parfaite incarnation du grand écrivain national, auteur admiré de Notre-Dame de Paris, de Ruy Blas, des Voix intérieures… C'est aussi un notable littéraire, académicien et homme politique reconnu dont la proximité avec Louis-Philippe ne contredit pas les inclinations progressistes. C'est sous la IIe République que sa philosophie politique acquiert ses traits définitifs : elle est libérale, démocratique, humanitaire et sociale. Après le coup d'État du 2 décembre 1851, le choix de l'exil donne à son engagement républicain une portée légendaire et une autorité morale sans égale. Ce sont les années de ses plus grands chefs-d'œuvre, Les Contemplations, La Légende des siècles, Les Misérables surtout, « un livre-monde », écrit Philippe Raynaud, où se mêlent les idées et les passions qui travaillent l'esprit national : la religion, la question sociale, les rapports tumultueux entre la révolution et la démocratie. Revenu en France, Victor Hugo sera la conscience critique de la IIIe République, qui le reconnaîtra comme le grand poète de la France, jusqu'à l'apothéose de ses funérailles nationales.
, La politique et l'âme: autour de Pierre Manent, CNRS Éditions et OpenEdition, 2022
Depuis près de quarante ans, Pierre Manent trace une voie originale et féconde. Ses livres interrogent les formes politiques qui donnent sens à l'expérience historique, de la cité grecque aux nations européennes, en passant par l'Empire romain et l'Église chrétienne. Cet ouvrage, le premier entièrement consacré à Pierre Manent, aborde les grands thèmes de son œuvre, autour de trois axes : la philosophie, la politique et la religion. Il examine également les principales étapes de la pensée politique : Aristote, Machiavel, Pascal, Tocqueville... L'histoire et la philosophie politique éclairent les enjeux du présent, en particulier la crise de la démocratie et de la nation en Europe. Pour Pierre Manent et ceux qui s'en inspirent, la politique constitue le fait générateur des sociétés humaines. Elle façonne l'humanité de l'homme, qui se réalise dans la vie en commun. Aller vers la politique, c'est aller vers l'âme. Une incitation à lire et relire une œuvre forte et pénétrante.
Philippe Raynaud, Le juge et le philosophe: Essais sur le nouvel âge du droit, Armand Colin et Cyberlibris, 2022, 320 p.
Sommes-nous entrés dans un nouvel âge du droit ? L'échec des idéologies qui ont endeuillé le XXe siècle en niant le droit, ou en l'instrumentalisant au service de la violence (de classe, de race, d'État), a conduit à la reconnaissance de la valeur absolue des droits de l'homme et de l'État de droit. Ce tournant a eu des effets profonds et durables, mais il fait apparaître de nouveaux défis. Dans l'ordre interne, le progrès du droit semble incontestable, mais le sentiment de l'impuissance du politique n'a sans doute jamais été aussi fort ; quant au système international, l'idée d'un effacement des logiques de puissance devant le règne du droit est fortement remise en question par les nouveaux conflits. Quelle place occupera le droit dans la démocratie au XXIe siècle ? Pour Philippe Raynaud, il ne s'agit pas d'opposer le droit à la politique, mais plutôt d'étudier les relations complexes qui les unissent. Il examine la pensée des auteurs anciens (Platon, Aristote), modernes (Hobbes, Kant) ou contemporains (Kelsen, Dworkin, Habermas), tout en proposant une analyse éclairante des controverses actuelles, en Europe et aux États-Unis, sur l'indépendance et le pouvoir des juges, la repentance et la mémoire ou encore l'émergence de nouveaux droits. Cette nouvelle édition a été augmentée d'une importante contribution sur la question du scepticisme comme fondement de la démocratie.
Philippe Raynaud, La laïcité: Histoire d'une singularité française, Cairn et Gallimard, 2021, L'esprit de la cité
Philippe Raynaud, Max Weber et les dilemmes de la raison moderne, Cairn et Presses Universitaires de France, 2020, Recherches politiques
Philippe Raynaud, La laïcité: Histoire d'une singularité française, Gallimard, 2019, L'esprit de la cité, 242 p.
Philippe Raynaud, L'esprit de la V: L'histoire, le régime, le système, Cairn et Éditions Perrin, 2019, Synthèses Historiques
Philippe Raynaud, Emmanuel Macron : une révolution bien tempérée, Desclée de Browers, 2018, 200 p.
Philippe Raynaud, L'esprit de la Ve République: L'histoire, le régime, le système, Éditions Perrin, 2017, 288 p.
Philippe Raynaud, François Furet, Antoine Liniers, Terrorisme et démocratie, Cairn et Fayard, 2016, Fondation Saint-Simon
Philippe Raynaud, Michel Foucault: philosophie, histoire, politique et littérature,, 2016, 15 p.
Philippe Raynaud, Alain Blondiaux, Jean-Michel Helvig, Jean-Pierre Le Goff, Pascal Perrineau [et alii], Où va notre démocratie ?, Éditions de la Bibliothèque publique d’information et OpenEdition, 2014
Philippe Raynaud, La politesse des Lumières: les lois, les moeurs, les manières, Gallimard, 2013, L'Esprit de la cité, 294 p.
Les Lumières n'ont pas inventé la civilité ni la politesse, mais elles leur ont donné une portée morale et philosophique radicalement nouvelle. En célébrant la civilité, elles expriment une confiance nouvelle dans la nature humaine. Mais ces promesses recouvrent une sourde inquiétude : les formes les plus raffinées de la civilité peuvent aussi dissimuler le mensonge et favoriser la domination. Au XVIIIe siècle, c'est la France qui incarne avec éclat cette figure ambivalente d'une civilité brillante mais pour certains hypocrite, voire immorale, que l'on appelle la politesse. Montesquieu, Voltaire, Hume, Rousseau, Kant, Madame de Staël : tous voient dans la politesse française la fine fleur de la civilité moderne, s'interrogent sur la valeur de ce qu'on commence alors à appeler civilisation. C'est cette "conversation" que Philippe Raynaud restitue dans toute sa richesse. Il rappelle l'affinité native des manières françaises avec la monarchie absolue, que tout oppose à la simplicité des moeurs de la libre Angleterre. Il retrace la longue complicité, à la ville comme à la Cour, entre la civilité et le "règne des femmes". Il rend sensible la relation intime des lois, des moeurs et des manières. Le temps des salons est passé et ne reviendra pas, mais les questions politiques et morales qu'il avait mises à jour demeurent encore les nôtres.
Philippe Raynaud, L'extrême gauche plurielle: entre démocratie radicale et révolution, Perrin, 2010, Collection Tempus, 272 p.
Philippe Raynaud, Trois révolutions de la liberté: Angleterre, Amérique, France, Presses universitaires de France, 2009, Léviathan, 386 p.
Philippe Raynaud, Le juge et le philosophe: essais sur le nouvel âge du droit, Armand Colin, 2008, Le temps des idées, 288 p.
Philippe Raynaud, Pierre C Bellanger, Jamil Dakhlia, Bénédicte Delorme-Montini, Christian Delporte [et alii], Penser la société des médias, Gallimard, 2006, 192 p.
Philippe Raynaud, L'extrême gauche plurielle: entre démocratie radicale et révolution, Autrement, 2006, Collection CEVIPOF-Autrement, 201 p.
Philippe Raynaud, Daniel Dayan, À chacun son 11 septembre ?, INA et la Documentation française, 2002, 75 p.
Philippe Raynaud, Mona Ozouf, Alain Finkielkraut, Les aveux du roman, Tricorne et France culture, 2002, Répliques, 63 p.
Philippe Raynaud, Les nouvelles radicalités, Fondation Saint-Simon, 1999, Notes de la Fondation Saint-Simon, 49 p.
Philippe Raynaud, Max Weber et les dilemmes de la raison moderne, Presses universitaires de France, 1996, Quadrige, 217 p.
Philippe Raynaud, La démocratie saisie par le droit, Fondation Saint-Simon, 1995, Notes de la Fondation Saint-Simon, 36 p.
Philippe Raynaud, Régis Debray, Marc Fumaroli, Yan Thomas, Alain Guéry [et alii], Dictature de l'image?, Gallimard, 1993, 192 p.
Philippe Raynaud, Louis Dumont, Tzvetan Todorov, Mary Douglas, Vincent Descombes [et alii], Philosophie et anthropologie: [Séminaire tenu à Paris, au Centre Georges-Pompidou], Centre Georges Pompidou, 1992, Espace international philosophie, 190 p.
Philippe Raynaud, Paul Thibaud, La fin de l'école républicaine, Calmann-Lévy, 1990, Liberté de l'esprit, 228 p.
Philippe Raynaud, Max Weber et les dilemmes de la raison moderne, Presses universitaires de France, 1987, Recherches politiques, 217 p.
Philippe Raynaud, LES PROTHESES DENTAIRES MIXTES, LES COURONNES SUPPORT DE CROCHET,, 1986, 142 p.
Philippe Raynaud, François Furet, Antoine Liniers, Terrorisme et démocratie, Fayard, 1985, 226 p.
Philippe Raynaud, Les origines intellectuelles du terrorisme, Fondation Saint-Simon, 1983, Notes de la Fondation Saint-Simon (Dossier), 83 p.
Philippe Raynaud, Recherche sur le texte et l'avant-texte: édition critique et genèse de "Diegopolis" de Y. Buin (1975),, 1976
Philippe Raynaud, « Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre », Ouvrage collectif sous la direction de Pascal Perrineau, Le vote clivé. Les élections présidentielle et législatives d’avril et juin 2022, PUG - Presses Universitaire de Grenoble, 2022
Philippe Raynaud, « Introduction », Ouvrage collectif sous la direction de Deborah Furet, L'Abécédaire de François Furet, Éditions de l'Observatoire, 2022, pp. 15-30
Philippe Raynaud, « Libéralisme et républicanisme en France et aux États-Unis », Ouvrage collectif sous la direction de Denis Maillard, Gilles Clavreul, Jean-François Dunyach et Nathalie Wolff, Laurent Bouvet, portrait d'un intellectuel engagé, Éditions de l'Observation, 2022
Philippe Raynaud, « John Stuart Mill et la question de l’institution de la liberté », Article du colloque "Les équivoques de l’institution : normes, individu et pouvoir" organisé par l'Institut Michel Villey, Université Paris II - Panthéon-Assas le 31 mai et 1er juin 2018., Les Équivoques de l’institution Normes, individu et pouvoir, Classiques Garnier, 2021
Philippe Raynaud, « Préface. »: Poésie et philosophie, Ouvrage de Allan Bloom, avec la collaboration de Harry V. Jaffa, La pensée politique de Shakespeare, Armand Colin, 2021, pp. 5-23
Philippe Raynaud, « Réflexions sur la question populiste », Ouvrage collectif sous la direction de Piero Ignazi et Dominique Reynié, La vie politique. Pour Pascal Perrineau, Presses de Sciences Po, 2021
Philippe Raynaud, Ph Raynaud, St Rials, Jean-Marc Ferry, « La subjectivité », in PUF (dir.), Dictionnaire de philosophie politique, 1996
Philippe Raynaud, Ph Raynaud, St Rials, Jean-Marc Ferry, « La rationalisation habermassienne de la prudence », in PUF (dir.), Une Prudence moderne ?, 1992
Philippe Raynaud, Gil Delannoi, Alain Policar, Pierre-André Taguieff, Paul Thibaud, « Quand l'Europe renie son passé »: Sur le retrait de la citation de Périclès des traités constitutionnels européens, Commentaire, Commentaire SA, 2004, n°107
Philippe Raynaud, « L'emploi public est tiré par la fonction publique territoriale », Institut national de la statistique et des études économiques, Paris : Institut national de la statistique et des études économiques et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2003, pp. 75-92
L’emploi public est tiré par la fonction publique territoriale
Entre 1980 et 2001, l’emploi public a augmenté presque deux fois plus vite que l’emploi total (23 % contre 13 %). Cette forte croissance repose en majeure partie sur la fonction publique territoriale (FPT) (+ 38 %) et dans une moindre mesure sur la fonction publique hospitalière (FPH) (+ 28 %), alors que la fonction publique de l’État (FPE) augmentait à un rythme voisin de celui de la population active (+ 15 %). Sur cette période, l’emploi des non-titulaires a reculé dans la FPT, celle des trois fonctions publiques qui compte le plus d’agents de cette catégorie (un sur cinq fin 2001). En revanche, il a progressé dans les hôpitaux, compensant ainsi le développement du temps partiel chez les titulaires. La FPE reste de loin le plus gros employeur public: elle représente plus d’un emploi public sur deux, dont neuf sur dix relèvent des ministères, les autres dépendant d’établissements publics nationaux à caractère administratif (EPA). L’Éducation nationale emploie un agent de l’État sur deux et représente deux tiers de la croissance des effectifs de l’État. Les transferts de mission des ministères à des EPA se traduisent au contraire par une diminution des effectifs de certains d’entre eux (Affaires étrangères, Équipement). La croissance relativement mesurée de la FPE s'est accompagnée d'une progression de la part des emplois de catégorie A de plus en plus fréquemment tenus par des femmes. Cette féminisation accrue des emplois explique en partie la progression du temps partiel. Celle-ci est également liée au vieillissement des effectifs, plus accentué que dans le secteur privé et dans les deux autres fonctions publiques, et au développement des cessations progressives d’activité qui en est résulté.
Philippe Raynaud, Sylvain Bourmeau, Dominique Cardon, Jean-Philippe Heurtin, « La gloire, c'est la galère », Association des étudiants en science politique de Paris 1, Paris : Association des étudiants en science politique de Paris 1 et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1988, pp. 55-71
Bourmeau Sylvain, Cardon Dominique, Heurtin Jean-Philippe. "La gloire, c'est la galère". In: Politix, vol. 1, n°1, Hiver 1988. Mobilisations étudiantes, automne 1986. pp. 55-71.
Philippe Raynaud, « Léon Duguit et le droit naturel », Revue d'histoire des facultés de droit et de la culture juridique, du monde des juristes et du livre juridique, Société pour l'histoire des facultés de droit et de la culture juridique, du monde des juristes et du livre juridique (SHFD) |2008-....], 1987
Philippe Raynaud, Érik Neveu, La chouette de Minerve sous la lumière des sunlights ? A propos de "68-86. Itinéraires de l'individualisme", Association des étudiants en science politique de Paris 1, Paris : Association des étudiants en science politique de Paris 1 et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1988, pp. 32-34
Neveu Erik. La chouette de Minerve sous la lumière des sunlights ? A propos de "68-86. Itinéraires de l'individualisme". In: Politix, vol. 1, n°1, Hiver 1988. Mobilisations étudiantes, automne 1986. pp. 32-34.
Philippe Raynaud, Annie Collovald, Goffman (E.), Façons de parler, Editions de Minuit, 1987, Association des étudiants en science politique de Paris 1, Paris : Association des étudiants en science politique de Paris 1 et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1988, pp. 89-91
Collovald Annie. Goffman (E.), Façons de parler, Editions de Minuit, 1987. In: Politix, vol. 1, n°1, Hiver 1988. Mobilisations étudiantes, automne 1986. pp. 89-91.
Philippe Raynaud, « Liberté, République, Démocratie », le 27 juin 2024
Colloque en l'honneur du professeur Philippe Raynaud, organisé par le Centre Thucydide, Université Paris Panthéon-Assas sous la direction scientifique de Jean-Vincent Holeindre, Centre Thucydide et François Saint-Bonnet, Institut Michel-Villey
Philippe Raynaud, « La laïcité : histoire d'une singularité française », le 25 novembre 2019
Organisée par la faculté de droit, Université Lyon 3
Philippe Raynaud, « L’enseignement du droit au lycée et ses liens avec l’enseignement de la philosophie », le 12 octobre 2019
Organisé par l’APPEP, Association des professeurs de philosophie de l’enseignement public
Philippe Raynaud, « Séminaire de philosophie du droit », le 06 septembre 2019
Séminaire du Groupe de recherche en philosophie du droit de Lyon (DroitPhil), organisé avec la SFPJ par François Chénedé, (Louis Josserand), Isabelle Delpla (IRPhiL), Pascale Deumier (Louis Josserand), Charles Girard (IRPhiL) et David Mongoin (EDPL)
Philippe Raynaud, « Les équivoques de l’institution : normes, individu et pouvoir », le 31 mai 2018
Philippe Raynaud, « Achever Clausewitz, 10 ans après », le 27 mars 2018
Journée d’étude organisée par le Centre Thucydide, l’Association Recherches Mimétiques et l’Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole militaire
Philippe Raynaud, « Le Procès des droits de l’homme. Généalogie du scepticisme démocratique », le 23 janvier 2018
Organisée par l’Institut Michel Villey autour du livre de Justine Lacroix, Université libre de Bruxelles et Jean-Yves Pranchère, Université libre de Bruxelles.
Philippe Raynaud, « Penser la politique par gros temps. Raymond Aron au XXIe siècle », le 22 juin 2017
Colloque organisé par le CESPRA, l’IRSEM et la Société des Amis de Raymond Aron.
Philippe Raynaud, « Conversations autour du « Traité des rapports entre ordres juridiques » », le 11 mai 2017
Organisé sous la direction scientifique de Baptiste Bonnet, Professeur à l’Université Jean Monnet, Doyen de la Faculté de droit de Saint-Etienne, CERCRID, Directeur scientifique du Traité des rapports entre ordres juridiques
Philippe Raynaud, « L'esprit de la Ve République », le 05 mai 2017
Philippe Raynaud, « Considérations morales sur le "cas" Bernard Faÿe / Les jeux en ligne, la loi et la morale », le 29 janvier 2010