Présentation de l'éditeur
Il semble clair que Shakespeare a véritablement et consciemment conçu ses oeuvres comme les vecteurs de sa sagesse politique — ses pièces historiques en fournissent la preuve. Shakespeare a cherché à y développer un point de vue raisonnable sur la nature du régime anglais et sur la façon dont il devait être accepté et révéré par les générations ultérieures d’Anglais. Il a réussi dans son entreprise, car les Anglais, à bien des égards, comprennent véritablement leur histoire de la façon dont il l’a dépeinte. Sur ce point, son dessein était clairement politique. C’est en se référant d’abord aux préoccupations de la société civile qu’il a compris ce qui pouvait éblouir et passionner son public.
Est-il vraisemblable que ce ne fût là rien de plus qu’une série d’histoires bonnes pour le théâtre ? Peut-on raisonnablement prétendre que Shakespeare s’est jeté précipitamment dans la composition de pièces historiques parce qu’il avait besoin d’argent, ou encore qu’il ignorait les faits les plus importants de l’histoire
Avec la collaboration de Harry V. Jaffa
Préface de Philippe Raynaud
Sommaire
Philosophie politique et poésie
Chrétiens et Juifs (Le Marchand de Venise)
L'homme cosmopolite et la communauté politique (Othello)
La moralité du héros païen (Jules César)
Les limites du politique (Le Roi Lear)