• Jean-Marie Augustin, Petite histoire de la Nouvelle-Aquitaine: des anciens territoires à la région, La Geste, 2022, Petite histoire de ..., 176 p.  

    Le nom de Nouvelle Aquitaine évoque les figures flamboyantes d'Aliénor et de Richard Coeur de Lion, mais il y a d'autres références dans l'histoire. En s'appuyant sur des cartes, ce petit livre montre que l'Aquitaine a été un territoire à géométrie variable depuis sa première mention par César jusqu'à la principauté constituée par le roi d'Angleterre au profit de son fils aîné, le Prince Noir, en 1362. Après sa mort, en 1376, il n'est plus question d'Aquitaine. Au début de la Révolution est opéré un découpage rationnel en départements, administrés par un préfet à partir de 1800. Sous la IVe République, la politique d'aménagement du territoire a conduit, en 1956, à la création des trois régions d'Aquitaine, du Limousin et du Poitou-Charentes qui ont fusionné, en 2015, dans la Nouvelle Aquitaine

    Jean-Marie Augustin, La violence dans les chansons, du "Chat noir" au rap, L'Harmattan, 2022, Univers musical, 291 p.  

    "La chanson populaire est la bande-son d'une culture banale de la violence. La culture du viol y est omniprésente ; la chanson anarchiste prêche la révolution autour de l'imaginaire sanglant du « Grand Soir » ; Mai 1968 a produit un florilège de morceaux contre l'État policier. De nos jours, le rap est sexiste jusqu'au féminicide ; aux violences des forces de l'ordre répond une exécration de la police et de l'État. Toutes ces violences font réagir, car les rappeurs sont accusés de donner le mauvais exemple. Une question se pose cependant, celle de la liberté artistique. La réponse est toujours la même : en matière de chanson, comme pour toute oeuvre artistique, priorité doit être donnée à la liberté d'expression."

    Jean-Marie Augustin, La Nouvelle-Aquitaine en 101 dates, la Geste et Impr. Roto, 2022, Beau petit pays, 167 p.   

    Jean-Marie Augustin, La conspiration du général Berton, 1822: Thouars, Saumur, Poitiers, Association des publications chauvinoises et Impr. Typo'libris, 2022, Dossier, 135 p.    

    Sous la Restauration, la charbonnerie, créée sur le modèle de la carboneria italienne, monte des complots pour renverser le gouvernement de Louis XVIII. La ville de Saumur est un bastion de l'organisation. Dès 1821, une société secrète, les “Chevaliers de la Liberté”, y a pris naissance et s'est aussitôt affiliée à la charbonnerie. En 1822, Jean-Baptiste Berton, général d'Empire mis à la retraite, est envoyé sur place pour mener une conspiration qui consiste à se rendre d'abord à Thouars, puis à revenir à Saumur en vue de soulever l'École de cavalerie. Le 24 février, Berton soulève la ville de Thouars, mais le soir, à leur arrivée à Saumur, les insurgés ont la désagréable surprise de découvrir l'École de cavalerie en armes contre eux. Le général hésite à donner l'assaut et ordonne la retraite. Il se réfugie près de La Rochelle, puis revient à Saumur, au mois de juin, pour tenter de renouer les fils de la conspiration. Trahi par un sous-officier des carabiniers de Monsieur qui a remplacé l'École de cavalerie, Berton est arrêté ainsi que divers conjurés qui sont restés chez eux ou qui y sont revenus. Pour des raisons politiques, le procès est délocalisé à Poitiers. Le 11 septembre 1822, Berton et trois de ses complices sont condamnés à mort. L'un des conjurés se suicide en prison. Berton est guillotiné le 5 octobre à Poitiers. Avant de mourir, il crie “Vive la Liberté ! Vive la France !” Deux jours plus tard, François Jaglin, qui a porté le drapeau tricolore au cours de la marche sur Saumur, et Guillaume Saulgé, qui a logé chez lui le général, sont exécutés à Thouars. 2022 est l'année du bicentenaire de cet épisode de notre Histoire. Jean-Marie Augustin, professeur émérite de l'université de Poitiers, enseignant-chercheur en histoire du droit, et auteur de nombreux ouvrages, a souhaité nous rappeler cette époque mouvementée et les événements qui s'y rattachent dans un style simple, précis et séduisant.

    Jean-Marie Augustin, Laurent Busseau, La rocambolesque affaire Lamirande, la Geste, 2020, 235 p.   

    Jean-Marie Augustin, Olivier Banchereau, Sylvie Boudaud, Pierre Carouge, Frédéric Chauvaud [et alii], Scènes de justice en Vienne, la Geste, 2019, 151 p.   

    Jean-Marie Augustin, Femmes, mode et pouvoir politique, Geste, 2019, 405 p.   

    Jean-Marie Augustin, Histoire de la Nouvelle-Aquitaine: des anciens territoires à la région, La geste, 2017, 597 p. 

    Jean-Marie Augustin, Collaborations et épuration dans la Vienne, 1940-1948, Geste éditions, 2014, Histoire, 383 p. 

    Jean-Marie Augustin, Gérard Simmat, Poitiers occupé, Poitiers bombardé, Geste éd., 2013, 204 p.   

    Jean-Marie Augustin, Histoire du Poitou-Charentes: des provinces à la région, Geste éd., 2011, 614 p.   

    Jean-Marie Augustin, Georges Vacher de Lapouge: juriste, radiologue et eugéniste, 1854-1936, Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, 2011, 540 p. 

    Jean-Marie Augustin, Les vies d'Anthelme Collet: escroc, bagnard et pédophile, Geste éd., 2008, 340 p.   

    Jean-Marie Augustin, Véronique Gazeau (dir.), Coutumes, doctrine et droit savant: [actes du colloque des 20 et 21 octobre 2006, Poitiers], LGDJ, 2007, Collection de la Faculté de droit et des sciences sociales de Poitiers, 349 p. 

    Jean-Marie Augustin, Le Plan bleu: un complot contre la République en 1947, Geste éd., 2006, Histoire, 317 p.   

    Jean-Marie Augustin, Les grandes affaires criminelles de Poitiers, Geste éd., 2005, Geste poche, 471 p.   

    Jean-Marie Augustin, L'histoire véridique de la séquestrée de Poitiers, Fayard, 2001   

    Jean-Marie Augustin (dir.), Description générale du département de la Vienne, Geste éd et Faculté de droit et des sciences sociales de Poitiers, 2000, 141 p.   

    Jean-Marie Augustin, Les grandes affaires criminelles de Poitiers, Geste éditions, 1995, 283 p.   

    Jean-Marie Augustin, Le faux évêque de la Vendée: Monseigneur d'Agra, Perrin et Impr. SEPC, 1994, 368 p.   

    Jean-Marie Augustin, Le Métayage au pays d'Émile Guillaumin avant 1914, Horvath et Impr. Société Intergraphie, 1986, 34 p.   

    Jean-Marie Augustin, Les Substitutions fidéicommissaires à Toulouse et en Haut-Languedoc au XVIIIe siècle, Presses universitaires de France, 1980, Publications de l'Université des sciences sociales de Toulouse : Série historique, 521 p.   

    Jean-Marie Augustin, Les substitutions fidéicommissaires à Toulouse et en Haut-Languedoc au XVIIIe siècle: famille et société, Presses universitaires de France, 1980, Publications de l'Université des sciences sociales de Toulouse, Centre d'histoire juridique ( Série historique ), 521 p.   

  • Jean-Marie Augustin, « L'évèque d'Agra et le conseil supérieur de la Vendée », Les cités épiscopales du Midi, Presses de l'Institut national universitaire Jean-François Champollion, 2006, pp. 309-322   

  • Jean-Marie Augustin, « Claude-Marie Bonnefont, commissaire du Directoire dans le département de la Vienne », Armand Colin, Paris : Armand Colin et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2002, pp. 135-142    

    Claude-Marie Bonnefont, nommé en 1796, occupe les fonctions de commissaire du Directoire dans le département de la Vienne jusqu'au début du Consulat. Ce modéré, compétent et actif, se révèle un bon administrateur. Toujours présent lors des réunions de l'administration départementale, il est en relation étroite avec les municipalités de canton, accélère la conscription, veille à la sécurité des routes et lutte contre les « brigands royaux ». Dans les rapports qu'il adresse aux ministres, il rend compte de l'opinion publique dont il fait une présentation optimiste alors qu'il y a des signes d'agitation. Après le coup d'État du 1 8 Fructidor an V, Bonnefont devient la cible préférée des anciens Jacobins. Il manque d'être destitué, mais réussit à se maintenir en place. Sous le Consulat et l'Empire, il sera secrétaire général de la préfecture de la Vienne.

    Jean-Marie Augustin, Jacques-Guy Petit, Benoît Garnot, Martine Kaluszynski, Laurence Dumoulin [et alii], « Les centres de recherche universitaires », Presses universitaires de Rennes, 2001  

    Intervention de Jacques-Guy Petit Frédéric Chauvaud m’a demandé de présenter l’itinéraire d’un centre de recherche historique, principalement consacré à l’histoire de la justice, dans le cadre d’une faculté de Lettres. Je pense que pour beaucoup de jeunes DEA ou de doctorants, vous allez trouver ici une trajectoire qui peut être proche de ce que vous voyez autour de vous, à Poitiers, en train de se constituer. Ce centre, l’Hirés (centre d’Histoire des régulations et des politiques sociales), ...

    Jean-Marie Augustin, « Les Capitouls, juges des causes criminelles et de police à la fin de l'Ancien Régime (1780-1790) », Privat, Toulouse : Privat et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1972, pp. 183-211    

    Augustin Jean-Marie. Les Capitouls, juges des causes criminelles et de police à la fin de l'Ancien Régime (1780-1790). In: Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, Tome 84, N°107, 1972. pp. 183-211.

  • Jean-Marie Augustin, « Mémoire(s), valeurs et transmission », le 23 novembre 2021  

    Organisé par l’École de droit, Université Clermont Auvergne

    Jean-Marie Augustin, « Conférences de la Société d’histoire du droit », le 12 octobre 2019  

    Organisées par la Société d’histoire du droit et les Universités Paris 1 et Paris II

    Jean-Marie Augustin, « Grandes figures du droit de l’époque contemporaine », le 06 juin 2019  

    Colloque organisé par l’Institut d’Histoire du Droit - EA 2515, Université Paris Descartes.

    Jean-Marie Augustin, « La controverse. Etudes d’histoire de l’argumentation juridique », le 28 mai 2015 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Arnould Béthery de La Brosse, Entre amour et droit , thèse soutenue en 2007 à Poitiers  

    Le lien conjugal est une expression parfaite de l’union humaine et de l’amour. Il est historiquement au coeur de la réflexion sur le droit, science des rapports entre les hommes. C’est un exemple emblématique de l’ordre du monde, une image de l’union mystique de l’homme à Dieu. Le droit, conçu comme une relation, permet d’intégrer ces dimensions transcendantes et d’établir un lien logique avec l’amitié. La pensée juridique moderne vient rompre cette harmonie. À la Renaissance, le droit n’est plus conçu comme un rapport juste mais comme un pouvoir individuel. Le mariage subit alors une rapide sécularisation et devient progressivement une création humaine. Dans le code civil, il est le fruit du législateur. Aujourd’hui, par la tutelle de l’État sur la famille, il devient le simple produit du désir subjectif. L’histoire du lien conjugal depuis le XVIe siècle est donc l’histoire d’une notion qui se vide de sa substance : il est difficile de concevoir une union à partir de l’individu.

    Laurent Cantamessa, Les débuts du syndicalisme en Poitou-Charentes , thèse soutenue en 2005 à Poitiers  

    La loi du 21 mars 1884 légalise les syndicats professionnels. L'intention des républicains est de mettre à la disposition des ouvriers un instrument leur permettant de défendre leurs intérêts économiques, mais aussi de distinguer nettement action politique et professionnelle. Le mouvement syndical qui se développe alors en Poitou-Charentes, tout en s'inscrivant dans le cadre national, subit fortement l'influence de facteurs locaux, et se caractérise par un profond réformisme. Dans plusieurs villes, l'entretien de services en faveur des adhérents prime l'action revendicative. En outre, le syndicalisme semble disposé à s'engager dans une collaboration avec les pouvoirs publics en vue d'obtenir des améliorations concrètes dans la situation des ouvriers.

    Claudy Valin, Le conventionnel Joseph-Marie Lequinio , thèse soutenue en 2004 à Poitiers  

    Joseph-Marie Lequinio, originaire de la Bretagne, âge [sic] 34 ans en 1789 est élu député à la Législative puis à la Convention. Il écrit de nombreuses [sic] ouvrages, sur la condition paysanne en particulier et se montre un député actif. Trois missions lui sont confiées en 1793 : auprès de l'Armée du Nord, dans le département de l'Aisne pour ravitailler Paris et dans les ports de La Rochelle et Rochefort. Là il réussit à conjurer la famine, à rétablir la discipline dans les équipages de la Flotte et à ravitailler les bataillons expédiés contre "La Vendée". Rappelé début 1794, il est progressivement marginalisé. Après plusieurs années d'errance, il est envoyé sous le Consulat à New Port. Il démissionne et s'éloigne de toute vie politique.

    Jean-Pierre Dionnet, Le droit de pétition durant la Restauration, 1814-1830 , thèse soutenue en 2001 à Poitiers 

    Éric Dumontet, La maîtrise des eaux et forêts de Poitiers de la Réformation à la Révolution, 1661-1790, thèse soutenue en 2000 à Poitiers  

    Dans la France d'Ancien régime, les forêts et certains cours d'eau relèvent de la compétence des maîtrises forestières. Ces juridictions d'exception, grâce à la confusion des pouvoirs, connaissent de l'administration et du contentieux liés à ces matières. Ainsi, après la Réformation de 1661, c'est-à-dire la remise en ordre de la juridiction, les officiers poitevins vont appliquer la nouvelle législation, l'Ordonnance de 1669 dont Colbert est le principal inspirateur. Jusqu'en 1790, où la loi retire aux maîtrises la connaissance des élits forestiers, la maîtrise des Eaux et Forêts de Poitiers, donne un bon exemple d'une application rigoureuse de l'ordonnance. Elle se trouve alors au coeur de la question du bois, dont nul ne peut se passer et qui pourtant commence à faire défaut. Il lui faut ainsi administrer les forêts du roi et surveiller la gestion des bois des ecclésiastiques et des particuliers. Elle doit, de plus, contrôler efficacement l'utilisation des forêts par les riverains usagers et sanctionner les nombreux délinquants.

    Didier Veillon, Les Magistrats dans le ressort de la cour d'appel de Poitiers au XIXè siècle, thèse soutenue en 1996 à Poitiers  

    En l'an huit, une réforme judiciaire crée à Poitiers un tribunal d'appel. Quatre départements - la Vienne, les Deux-Sèvres, la Vendée et la Charente-Inferieure - relèvent de la compétence de cette nouvelle juridiction. Pendant le dix-neuvième siècle, à plusieurs reprises, les gouvernements veulent remodeler l'organisation judiciaire construite sous le consulat et le premier empire. Mais ces grandes reformes échouent. En ce qui concerne la cour de Poitiers et les dix-huit tribunaux de première instance de son ressort, la situation ne change pas. Chaque magistrat est recruté parmi les trois candidats proposés par les deux chefs de cour. Du reste, ces derniers jouent un rôle important dans la carrière du personnel judiciaire. Mais, surtout, la magistrature doit faire allégeance au gouvernement. Fréquemment, les magistrats prennent part à la répression politique. Naturellement, à chaque changement de régime, le corps judiciaire est malmené. Quoi qu'il en soit, constamment, les magistrats du fait de leur milieu familial, de leur mariage, de leur style de vie occupent une place de tout premier ordre au sein de la société.

  • Narcisse Nguema, La pensée de Georges Ripert : d'après son oeuvre de jeunesse, thèse soutenue en 2013 à Paris 5 sous la direction de Christian Chêne, membres du jury : Grégoire Biyogo (Rapp.), Nicolas Mathey et Joseph John-Nambo  

    La famille de Georges RIPERT est traversée par le droit et la poésie. La religion chrétienne est à la base de ses principes moraux. Le cadet de Georges, Émile, deviendra un poète réputé. Il revendiquera l’enseignement du Provençal. Il sera adjoint au maire de La Ciotat, peu avant sa retraite. La fluidité de la langue française, mais aussi du provençal et le latin imprègnent l’expression et la production juridique de Georges Ripert. Pendant la Grande Guerre, il s’engage militairement, et, à travers des fonctions d’intendance, de greffier et de conseil économique. La guerre est la confrontation des Peuples : c’est son analyse. En doctrine, il dénonce l’absolutisme allemand et s'étonne de l'adhésion d'Ihering ; Savigny et Hegel comptent également parmi les responsables idéologiques de cette déviation du droit allemand. Cette lutte entre universitaires n'aura duré que le temps de la Grande Guerre ! Georges RIPERT se concentre d’abord à des oeuvres techniques de droit civil. Le Traité pratique de Droit civil français est écrit avec Marcel Planiol dont il acceptera la collaboration peu avant la mort de ce dernier, en 1918. Sa réédition verra le jour en 1925. Il lui succède, et procède aux enrichissements de cette oeuvre qui sera principalement confiée à Jean Boulanger plus tard avec une équipe de jeunes civilistes comme Rouast. Georges RIPERT avait déjà commis un Traité de droit maritime paru en 1913, et s'occupe de son corolaire, le droit aérien, dont la tâche lui est confiée d’en faire un droit autonome. Ce libéral se ré initie au droit commercial, et propose le subjectivisme commercial. Georges RIPERT a des positions positivistes, plutôt psychologiques. Il combat la vision du droit de naturel de François Gény, son interlocuteur permanent. Ce dernier propose les méthodes d’interprétation du droit privé, Georges est attaché au droit mû par la morale (chrétienne), en vue d’accorder une égalité aux personnes faibles : la femme dans le couple et les enfants nés hors mariage, par ses réflexions en droit patrimonial.

    Cédric Teixeira, La classification des sources des obligations du droit romain à nos jours, thèse soutenue en 2011 à Lyon 3 sous la direction de David Deroussin, membres du jury : Jean Bart (Rapp.)    

    Avec l’apparition de plusieurs sources d’obligations en droit romain (le contrat et le délit), les juristes ont cherché à classer ces sources. Cela a commencé avec la classification des Institutes de Gaius. Cette étude propose d’étudier l’évolution de la classification des sources des obligations depuis son apparition en droit romain jusqu’à ses aspects les plus récents. Elle porte en conséquence sur les classifications doctrinales de l’ancien droit, la classification présente dans le Code civil et son interprétation par la doctrine du XIXe siècle, et les évolutions de cette classification au XXe siècle sous l’influence du droit allemand notamment.

  • Christel Chaineaud, La protection sociale contemporaine de la veuve , thèse soutenue en 2005 à Bordeaux 4 sous la direction de Bernard Gallinato  

    Bien que constituant un phénomène social important à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, la société ne considère pas comme un problème social le veuvage féminin, et ce, même si pour la femme, la perte de l'époux entraîne bien souvent des difficultés matérielles importantes. Les pouvoirs publics ne mettent pas en place de politiques sociales particulières à leur encontre. Les veuves ne peuvent compter que sur elles-mêmes et sur la solidarité familiale. Elles peuvent encore recourir à la charité ou à l'assistance publique, lesquelles varient d'un lieu à l'autre. Seule une minorité d'entre elles sont, en effet, protégées par les règles du droit civil qui leur permet d'hériter de revenus suffisants. Cependant, si à la différence de l'Allemagne, la France ne met pas en place d'assurance-veuvage, on constate que se développe une protection dérivée de la veuve à travers le système des pensions. Ce système repose sur plusieurs critères, à savoir la durée du mariage, la présence ou non d'enfants à charge, l'existence ou l'absence de ressources suffisantes pour subvenir à ses besoins. Avec la Première guerre mondiale et sa cohorte de veuves de guerre, le veuvage est mis sur le devant de la scène et des mesures particulières d'assistance sont prises pour ces victimes du conflit. Parallèlement, la protection dérivée des veuves civiles continue son expansion et s'améliore, mais de façon dispersée. Il apparaît, en effet, que la protection de la veuve est souvent instrumentalisée.

    Renaud Bueb, Condition servile et droit de mainmorte en Franche-Comté méridionale au XVIIIe siècle, thèse soutenue en 1994 à Dijon sous la direction de Jean Bart  

    Au XVIIIe siècle, la servitude des personnes et de la terre existe encore dans l'est de la France, notamment dans les seigneuries ecclésiastiques du sud de la Franche-Comté (abbaye de Saint-Claude, de Baume-les-Messieurs). En 1733, un juriste comtois, Dunod de Charnage a consigné la théorie du droit de mainmorte dans un célèbre traité. La présente étude s'attache à découvrir la vie quotidienne des serfs et la pratique du droit servile, à partir des archives notariales et judiciaires. La fraude concernait le refus de reconnaitre les droits seigneuriaux, de payer les taxes de mutation, ou de rendre les successions échues à leur seigneur. La contestation individuelle au début du siècle, devint collective après 1750. Les serfs subissent alors les conséquences de la gestion bourgeoise des revenus de la seigneurie (réaction seigneuriale) et résistent ainsi aux tentatives d'accroissement des charges féodales. Le soutien que Voltaire apporta aux communautés mainmortables de Saint-Claude, dès 1770, obligea le pouvoir à modifier le statut servile (édit de 1779). Les encouragements aux affranchissements furent sans effet. A la veille de la Révolution, le débat sur l'abolition de la servitude (brochures, pamphlets, cahiers de doléances), révèle l'attachement des seigneurs comtois au droit de mainmorte, alors que les revendications des paysans plaident pour un soulagement du fardeau seigneurial.