Antoine Mégie, « « Le contentieux judiciaire antiterroriste depuis 2015 : « massification », spécialisation et politisation » », Romain Sèze (dir), Les États européens face aux militantismes violents, ed. ANR Vioramil, 2019, 2019
Antoine Mégie, Ariane Jossin, « « Rechtliche und politische Behandlung Dschihadisten : Der Prozess gegen die Straßburg » », Gewalt vor Ort : Raum - Gewalt – Kommunikation, Ed. Campus, 2018., 2018
Antoine Mégie, « « Les pouvoirs judiciaires dans les régimes antiterroristes contemporains » », François Blanc et Pierre Bourdon (dir.), L’Etat et le terrorisme, éditions de la Sorbonne., 2018
Antoine Mégie, « « Displacing and Replacing the Criminal Law within the European Space » », Ron Levy and Mikkel Jarle Christensen (eds.), International practices of criminal law: Social and legal perspectives, Routledge, 2017, 2017
Antoine Mégie, « Eurojust in action: an institutionalisation of European Legal Culture? »: Legal Cultures in the Area of Freedom, Security and Justice, in Renaud Colson, Stewart Field (dir.) (dir.), EU Criminal Justice and the Challenges of Legal Diversity, Cambridge University Press, 2016, pp. 87-105
Antoine Mégie, « L’UE face aux crises migratoires », in Santander Sébastian (dir.) (dir.), Concurrences régionales dans un monde multipolaire , Peter Lang, 2016, pp. 173-186
Antoine Mégie, « "Terrorisme" », dans Mbongo, Hervouët, Santulli (dir), Dictionnaire encyclopédique de l'Etat, Berger-Levrault, 2014., 2014
Antoine Mégie, Emmanuel-Pierre Guittet, Sharon Weill, « Ce que la guerre au terrorisme fait à la justice », Cultures & conflits, 2021, pp. 95-103
Depuis 2001, la guerre globale contre le terrorisme a renforcé la porosité des frontières externes et internes dans la lutte contre les acteurs non étatiques. Comme beaucoup d’autres pays, la France, sous l’impulsion des États-Unis, a mené une guerre contre le terrorisme sur deux fronts, externe et interne. Un front externe tout d’abord par le biais d’opérations militaires et de maintien de l’ordre sur les territoires d’États tiers (avec ou sans le consentement de ces États), d’une interpréta...
Antoine Mégie, Didier Bigo, Laurent Bonnefoy, Bruno Charbonneau, Marielle Debos [et alii], « Introduction - Guerre et contre-terrorisme », Cultures & conflits, 2021, pp. 11-19
Antoine Mégie, Didier Bigo, Laurent Bonnefoy, Bruno Charbonneau, Marielle Debos [et alii], « Guerre et contre-terrorisme », Cultures & conflits, 2021, p. 120
Andromaque : « il m’a juré que cette guerre était la dernière »Cassandre : « C’était la dernière. La suivante l’attend ». Giraudoux J., La Guerre de Troie n’aura pas lieu, Paris, Bernard Grasset, 1935, p. 12 (acte 1, scène première) Quel est le rôle du contre-terrorisme guerrier, et plus généralement des interventions militaires, dans la genèse de la violence dite terroriste ? Cette question a émergé dans le débat public francophone – et principalement français – à la fin de l’année 2020 à la...
Antoine Mégie, Virginie Sansico, « Des terroristes dans le prétoire : qualifier et punir la violence politique d'hier à aujourd'hui », Histoire@Politique : revue du Centre d'histoire de Sciences Po, 2021, n°45, p. 213
Antoine Mégie, Virginie Sansico, « Pour une histoire du terrorisme en procès », 2021
Désignant à l’origine un « système de terreur » exercé par l’État contre une partie de sa population, la notion de « terrorisme » voit sa signification évoluer au cours du XIXe siècle et cibler une violence, perçue comme « asymétrique », commise par des acteurs tendant à déstabiliser un ordre politique ou social. Ce glissement sémantique s’opère en particulier dans les années 1880 avec l’irruption dans le champ politique de l’activisme anarchiste et de la théorie de la « propagande par le fai...
Antoine Mégie, « L’invention d’une justice ordinaire spécialisée : les procès terroristes des années 1980, d’Action directe à Georges Ibrahim Abdallah », 2021
Alors que des pays européens comme l’Italie et l’Allemagne connaissent durant les années 1970 une violence terroriste entraînant une évolution profonde de leurs dispositifs judiciaires, la France reste jusqu’en 1981 inscrite dans la continuité de son expérience issue de la justice d’exception algérienne, avec à partir de 1963 la création de la cour de sureté de l’État. Le terme de terrorisme largement utilisé dans les récits politiques et journalistiques demeure encore juridiquement absent du...
Antoine Mégie, « Maintenant on va juger les morts ?! Ethnographie des procès du terrorisme à l’épreuve des présumés morts », 2021
« Maintenant on va juger les morts ? ! » C’est lors d’un entretien effectué au printemps 2017 que la vice-présidente de la 16e chambre correctionnelle du tribunal de Paris interroge de la sorte la nouvelle procédure mise en place afin de condamner les ressortissants français « présumés morts » dans les combats en Irak et Syrie. Cette présidente qui juge depuis deux ans les revenants ou velléitaires des filières qualifiées de « terroristes djihadistes » se voit « encore une fois », selon se...
Antoine Mégie, « Entretien avec le Procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard et le Procureur adjoint, Jean-Michel Bourles », Les Cahiers de la Justice , 2021, n° ° 2, pp. 209-223
Le procureur de la République antiterroriste et son adjoint reviennent sur la longue préparation, le déroulement et l'issue du procès des attentats de janvier 2015 dont ils s'estiment satisfaits. Au-delà, ils soulignent la signification de la cour d'assises « spécialement composée » adoptée en France en 1986, les raisons de l'origine du PNAT en 2019 dont ils détaillent le fonctionnement collégial et la professionnalisation, gage d'indépendance. Ils insistent enfin sur le défi que représente l'analyse dans l'urgence des passages à l'acte dont il n'est pas aisé de déterminer la portée terroriste.
Antoine Mégie, « Entretien avec le président Régis de Jorna », Les Cahiers de la Justice , 2021, n° ° 2, pp. 225-235
Le Président de la cour d'assises revient dans cet entretien sur les principaux défis posés par ce procès : préparation d'une audience exceptionnelle par la résonance des faits dans l'opinion et le nombre des parties civiles, conduite des débats perturbée par trois attentats (dont l'un à l'extérieur des anciens locaux de Charlie Hebdo), contexte de l'état d'urgence sanitaire lié à la pandémie de Covid-19 affectant les accusés… La police de l'audience qui relève des pouvoirs propres du président se révèle ainsi dans toute son ampleur dans ce procès filmé pour l'histoire dont on a pu douter qu'il puisse aller jusqu'au bout devant tant d'obstacles.
Antoine Mégie, « C’est ouvert au public ces procès ?, les secrets d’une scène d’audience au prisme de la lutte contre le terrorisme », Rue Descartes, 2020, n°2, pp. 64-80
Antoine Mégie, « Les procès correctionnels des filières djihadistes - Juger dans le contexte de la guerre contre le terrorisme », Les Cahiers de la justice, 2017, n°02, p. 235
Antoine Mégie, « Les procès correctionnels des filières djihadistes. Juger dans le contexte de la guerre contre le terrorisme », Les Cahiers de la Justice , 2017, n° ° 2, pp. 235-251
RésuméDepuis fin 2015, le nombre de procès correctionnels pour participation à une « entreprise terroriste » connaît une augmentation inédite, particulièrement concernant les filières dites djihadistes irako-syriennes. Les jugements de velléitaires et de revenants constituent aujourd'hui le quotidien de la lutte judiciaire contre le terrorisme. À partir d'une étude ethnographique de plus d'une vingtaine d'audiences de jugement, cet article propose une description du contexte, des débats contradictoires, ainsi que des effets de cette massification du contentieux terroriste sur le fonctionnement actuel des autorités pénales.
Antoine Mégie, Jeanne Pawella, « Juger dans le contexte de la guerre contre le terrorisme : Les procès correctionnels des filières djihadistes », Les Cahiers de la justice, 2017, n°2
Antoine Mégie, « De la judiciarisation du renseignement : le cas des procès de djihadistes : On the judicialization of intelligence in trials of Jihadists », Hermès, La Revue , 2016, n° ° 76, pp. 50-58
Le 24 juillet 2015, la France se dote pour la première fois d’un cadre normatif d’envergure pour l’ensemble des pratiques de surveillance et de renseignement. Cette loi entérine ainsi les rapports complexes entre sécurité, liberté, droit et technologie dans le cadre d’un nouveau régime de surveillance qui se caractérise par sa dimension globale et sa convergence vers d’autres régimes internationaux. À travers l’analyse de la genèse politique et institutionnelle de cette loi, nous verrons comment, dans le contexte des attentats de janvier 2015, les solutions en faveur d’un renforcement de la lutte contre le terrorisme se sont imposées. Parallèlement à la compréhension de ces dynamiques d’adoption, cet article propose également de considérer les effets concrets de ces dispositifs dans les pratiques de l’antiterrorisme actuel. Ainsi à partir de l’observation ethnographique d’une série de procès de personnes accusées de terrorisme, nous pourrons mettre en perspectives les usages judiciaires du système de renseignement hexagonal.
Antoine Mégie, « Pourquoi continuer Politique européenne ? », Politique européenne , 2016, n° ° 50, pp. 18-37
Pourquoi continuer à publier une revue d’études européennes ? Pourquoi continuer à publier en français ? Comment allier la croyance au nécessaire libre accès
des résultats de la recherche publique et la quête d’un modèle économique
permettant la production des revues qui rendent visibles et accessibles cette
recherche ? Comment répondre à l’objectif nécessaire de professionnalisation
du monde de l’édition scientifique dans un secteur où les ressources humaines
d’aide à l’éditing sont de plus en plus rares au sein des établissements de
recherche ? Telles sont les questions auxquelles les trois directeurs successifs
de la revue répondent dans cette introduction du 50ème numéro de Politique
européenne, l’occasion également d’un retour à grands traits sur leur histoire
et leurs pratiques éditoriales.
Antoine Mégie, Jeanne Pawella, « De la judiciarisation du renseignement : le cas des procès de djihadiste », Hermès, La Revue - Cognition, communication, politique, 2016
Antoine Mégie, Céline Belot, Sabine Saurugger, « Pourquoi continuer Politique européenne ? », Politique européenne, 2015, n°50, pp. 18-37
Antoine Mégie, « Introduction : Crise, crises et crisologie européenne », Politique européenne , 2014, n° ° 44, pp. 8-22
Antoine Mégie, « The origin of EU authority in criminal matters: a sociology of legal experts in European policy-making », Journal of European Public Policy, 2013, n°2, pp. 230-247
Antoine Mégie, « L'Union européenne et le nouvel équilibre des puissances », Politique européenne , 2013, n° ° 39, pp. 9-21
Antoine Mégie, « Le droit comme instrument de légitimation et de résistance à l’exercice de la violence étatique », 2010
L’adoption de nouvelles législations antiterroristes au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 a abouti à une reformulation, au niveau international, régional et national, de règles juridiques définissant des nouveaux pouvoirs d’action pour les États en matière de sécurité. La réactivation de la question du rôle des armées dans la lutte antiterroriste « post 11 septembre », via notamment les prises de positions discursives, les lois et les pratiques opérationnelles (Hanon, 2004 ; Bigo, ...
Antoine Mégie, « Vers la construction d'une expertise européenne en matière de coopération pénale ? Spécialisation et légitimation des professionnels de la coopération judiciaire », Droit et société , 2010, n° ° 74, pp. 129-149
RésuméCet article entend démontrer l’importance d’analyser les professionnels de la coopération judiciaire afin de comprendre les orientations politiques et normatives qui définissent l’institutionnalisation de l’espace pénal européen. En s’appuyant sur une sociologie des magistrats et hauts fonctionnaires des ministères nationaux de la Justice et des institutions européennes, nous analyserons les modalités et ressources qui conduisent ces acteurs à devenir de véritables experts des affaires européennes. La compréhension des logiques d’action individuelles et collectives de ces professionnels conduit à interroger la forme et le contenu de l’expertise en matière de coopération pénale européenne qui s’impose au début des années 2000.Coopération européenne – Expertise – Justice pénale – Professionnels du droit – Sociologie du droit.
Antoine Mégie, « Vers la construction d'une expertise européenne en matière de coopération pénale ? Spécialisation et légitimation des professionnels de la coopération judiciaire. », Droit et Société : Revue internationale de théorie du droit et de sociologie juridique, 2010, n°74, pp. 129-150
Antoine Mégie, « La scène terroriste : réflexions théoriques autour de l' ancien et du nouveau terrorisme. », Canadian Journal of Political Science / Revue canadienne de science politique, 2010, n°04, pp. 983-1003
Antoine Mégie, « La fabrication des normes antiterroristes post-11 septembre en Amérique du Nord et en Europe », Champ Pénal, 2010, pp. 1-20
Antoine Mégie, Amandine Scherrer, Valsamis Mitsilegas, « La stratégie de l’Union européenne contre la criminalité organisée : entre lacunes et inquiétudes », 2009
Depuis la fin des années 1980, la criminalité transnationale organisée (CTO) est un élément majeur des agendas des institutions internationales . La mobilisation de la communauté internationale a donné lieu à l’élaboration d’un nombre impressionnant de réponses institutionnelles à ce qui a été décrit comme un défi d’envergure mondiale . L’Union européenne, au sein de son agenda Justice-Affaires intérieures (JAI), n’a pas fait exception dans cette mobilisation, et a constamment inclus cet aspe...
Antoine Mégie, « Polilexes : champ juridique européen et polity communautaire », Politique européenne , 2009, n° ° 28, pp. 157-162
Antoine Mégie, Amandine Scherrer, Valsamis Mitsilegas, « Les organisations criminelles transnationales et le rôle de l’Europe dans le combat contre les mafias, Cultures et Conflits, n°74, 2009, p 91-110. », Cultures & conflits, 2009
Antoine Mégie, « La lutte antiterroriste et les libertés publiques : les ambigüités européennes. », Questions internationales, 2008
Antoine Mégie, « L'institutionnalisation d'un pouvoir judiciaire européen incertain en quête de légitimité : l'unité de coopération Eurojust », Politique européenne , 2007, n° ° 23, pp. 57-75
Depuis 2002, l’unité Eurojust constitue le premier office judiciaire européen chargé de
favoriser la coopération entre les juridictions nationales des États membres de l’UE. Créée
dans un contexte institutionnel et politique particulier, cette unité tente de s’imposer comme un
acteur incontournable de la coopération européenne en particulier face aux autres instances
nationales et supranationales compétentes. Cette contribution se propose d’analyser les logiques
d’action qui structurent le travail quotidien d’Eurojust dans sa quête de légitimité. L’étude des
ressources mobilisées par les membres judiciaires et les contraintes qui pèsent sur leur travail,
nous permet de comprendre les raisons et la façon dont ces derniers tendent à en retraduire le
cadre formel et ainsi à redéfinir l’action d’Eurojust dans l’espace européen de sécurité.
Antoine Mégie, « L'institutionnalisation d'un pouvoir judiciaire européen incertain en quête de légitimité : l'unité de coopération Eurojust. », Politique européenne, 2007, n°23, pp. 57-75
Antoine Mégie, « Généalogie du champ de la coopération judiciaire européenne », Cultures & conflits, 2006, n°62, pp. 11-41
« En dépit des apparences, il n’est plus possible aujourd’hui de méconnaître la superposition des normes nationales, régionales et mondiales, ni la surabondance d’institutions et de juges, nationaux et internationaux, à compétence élargie. Ces réalités nouvelles font évoluer le droit vers des systèmes interactifs, complexes et fortement instables. Plus que d’une défaite du droit, c’est d’une mutation qu’il s’agit, dans la conception même de l’ordre juridique ». Ce phénomène de transformation ...
Antoine Mégie, « Le 11 septembre : élément accélérateur de la coopération judiciaire européenne ?, Les Cahiers de la Sécurité Intérieure, n°55, premier trimestre 2004, p 91-120. », Les cahiers de la Sécurité Intérieure, 2004