Philippe Raimbault

Professeur
Droit public.
Sciences Po Toulouse

Laboratoire des Sciences Sociales du Politique

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • Président de l'Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées
  • THESE

    Recherche sur la sécurité juridique en droit administratif français, soutenue en 2002 à Toulouse 1 sous la direction de Jean-Pierre Théron

  • Philippe Raimbault, Maryvonne Hecquard-Théron (dir.), La pédagogie au service du droit: actes du colloque des 28 et 29 janvier 2010, Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, LGDJ - Lextenso Editions et OpenEdition, 2018, Actes de colloques  

    La pédagogie est traditionnellement œuvre de l'enseignant. D'autres acteurs s'efforcent désormais d'être tout aussi pédagogues afin de servir le droit. Deux phénomènes apparaissent en effet : l'un, en direction des citoyens en vue de rendre le droit plus clair et plus accessible ; l'autre, en direction des praticiens consistant en l'élaboration de véritables “modes d'emploi”. La complexité du droit, qui a entraîné ces diverses réactions, a modifié les rapports entre pédagogie et droit. Face à ces changements, quelle place l'enseignant peut-il prendre ? Comment les acteurs du droit prennent-ils en compte cette pédagogie ? Les praticiens, les administrés et les justiciables, perçoivent-ils cet effort ? Est-il suffisant et efficace ? Cet ouvrage collectif est dès lors construit autour de deux problématiques : l'une porte sur les acteurs de cette pédagogie, l'autre sur ses méthodes. La pédagogie n'est-elle qu'une adaptation à la transformation du droit ? Ces méthodes didactiques connaissent-elles une véritable mutation et dans quelle mesure ? De telles interrogations impliquent en définitive d'appréhender les motivations d'une telle pédagogie : un souci de sécurité juridique, la recherche d'une plus grande efficacité du droit, une exigence démocratique… C'est à cet ensemble de questions que le présent ouvrage, issu d'un colloque tenu les 28 et 29 janvier 2010 à l'UT1-Capitole, tente d'apporter un éclairage

    Philippe Raimbault (dir.), Subsidiarité et collectivités territoriales: étude sur la subsidiarisation des rapports entre État et collectivités territoriales en droit public français, Dalloz, 2017, Bibliothèque parlementaire et constitutionnelle, 1014 p.  

    Présentation de l'éditeur : "La place susceptible d’être occupée par la subsidiarité dans la définition des rapports entre État et collectivités territoriales a fait l’objet d’une discussion doctrinale nourrie. Les contours de cette dernière ont cependant été profondément transformés par la consécration, en 2003, d’un principe qui lui est apparenté à l’article 72 al. 2 de la Constitution. Cette évolution, accueillie avec une grande perplexité par la doctrine, impliquait que soit tenté un renouvellement de la réflexion sur la nature du rapport du droit français à ce concept. Confronter la manière selon laquelle le droit organise les rapports entre État et collectivités à la subsidiarité implique, du fait de l’origine de cette dernière, l’adoption d’un positionnement particulier devant permettre de dépasser ses écueils immédiats. Le présent ouvrage s’emploie ainsi à développer un usage original du concept de subsidiarité qui, plutôt que d’être envisagé selon une dimension prescriptive, est employé comme un outil descriptif et analytique. Plutôt que d’être pensée comme une norme possiblement en devenir dont il faudrait définir ex abrupto les contours, la subsidiarité est ainsi conçue comme un étalon auquel il est déjà possible de confronter l’évolution du droit. S’appuyant sur une étude diachronique du cadre juridique régissant l’action administrative locale, la recherche montre qu’il est possible de modérer, sinon de lever le constat généralement avancé par la doctrine d’inadaptation de la subsidiarité à l’État unitaire. Une irréductible tendance du droit à se rapprocher des exigences inhérentes au concept de subsidiarité – une subsidiarisation – peut en effet être établie. Celle-ci montre que, si le concept paraît a priori relativement étranger aux structures normatives du droit positif français, il constitue cependant une forme latente et inconsciente de leur évolution, dans l’observation de laquelle la doctrine pourrait trouver de nouvelles clés de description et d’interprétation"

    Philippe Raimbault, Didier Cultiaux (dir.), Les cadres publics et l'État de droit: prévenir les risques juridiques, Canopé-CNDP, 2014, Profession cadre service public, 239 p.   

    Philippe Raimbault, Maryvonne Hecquard-Théron (dir.), La pédagogie au service du droit: actes du colloque des 28 et 29 janvier 2010, Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole et, 2011, Actes de colloques, 431 p.  

    La pédagogie est traditionnellement œuvre de l'enseignant. D'autres acteurs s'efforcent désormais d'être tout aussi pédagogues afin de servir le droit. Deux phénomènes apparaissent en effet : l'un, en direction des citoyens en vue de rendre le droit plus clair et plus accessible ; l'autre, en direction des praticiens consistant en l'élaboration de véritables “modes d'emploi”. La complexité du droit, qui a entraîné ces diverses réactions, a modifié les rapports entre pédagogie et droit. Face à ces changements, quelle place l'enseignant peut-il prendre ? Comment les acteurs du droit prennent-ils en compte cette pédagogie ? Les praticiens, les administrés et les justiciables, perçoivent-ils cet effort ? Est-il suffisant et efficace ? Cet ouvrage collectif est dès lors construit autour de deux problématiques : l'une porte sur les acteurs de cette pédagogie, l'autre sur ses méthodes. La pédagogie n'est-elle qu'une adaptation à la transformation du droit ? Ces méthodes didactiques connaissent-elles une véritable mutation et dans quelle mesure ? De telles interrogations impliquent en définitive d'appréhender les motivations d'une telle pédagogie : un souci de sécurité juridique, la recherche d'une plus grande efficacité du droit, une exigence démocratique… C'est à cet ensemble de questions que le présent ouvrage, issu d'un colloque tenu les 28 et 29 janvier 2010 à l'UT1-Capitole, tente d'apporter un éclairage

    Philippe Raimbault, Recherche sur la sécurité juridique en droit administratif français, LGDJ-Lextenso éd., 2009, Bibliothèque de droit public, 693 p. 

    Philippe Raimbault (dir.), La puissance publique à l'heure européenne: [actes du colloque], Dalloz, 2006, Thèmes et commentaires ( Actes ), 237 p. 

  • Philippe Raimbault, « Liberté de l'enseignement et droit de l'éducation », Les Cahiers du Conseil constitutionnel, 2012, n°37, p. 189   

    Philippe Raimbault, « Droit d'accueil dans les écoles : les recours des préfets devant le juge des référés », Complément territorial - Le Moniteur, 2009, pp. 77-82 

    Philippe Raimbault, « La question du voile devant la CEDH », Droit administratif, 2009, n°1, pp. 827-30 

    Philippe Raimbault, « La reconnaissance d'un droit subjectif à la scolarisation des enfants handicapés », Recueil Dalloz, 2009, n°22, pp. 1508-1511 

    Philippe Raimbault, « L'annulation partielle de la circulaire relative au service minimum d'accueil », JurisClasseur Collectivités territoriales , 2009, n°4041, pp. 223333-37 

    Philippe Raimbault, « Premières précisions du Conseil d'Etat sur le service minimum d'accueil », JurisClasseur Collectivités territoriales , 2009, n°47, pp. 227333-35 

    Philippe Raimbault, « D'un usage de la notion de délégation de service public : la détermination du champ d'application de la responsabilité pénale des collectivités territoriales », Complément territorial - Le Moniteur, 2008, pp. 42-48 

    Philippe Raimbault, « Un droit d'accueil pour la rentrée », Actualité juridique Droit administratif, 2008, n°35, pp. 1949-1954 

    Philippe Raimbault, « L'avenir de l'école à la lumière de la loi Fillon », Actualité juridique Droit administratif, 2006, n°26, p. 1421   

    Philippe Raimbault, « Le corps humain après la mort. Quand les juristes jouent au  cadavre exquis … », Droit et société , 2005, n° ° 61, pp. 817-844    

    Cet article pose la question de la nature juridique du droit de l’individu sur son propre corps au delà de sa mort. Cette interrogation, longtemps éludée, doit effectivement être affrontée du fait des progrès scientifiques qui font du cadavre une ressource susceptible d’exploi­tations sociales. Le prisme du consentement de l’individu permet alors d’évoquer le problème de la souveraineté sur le cadavre, lequel se résout par une répartition des droits entre l’individu et l’État qui montre que le corps devient un lieu de négociation politique. Cependant, les instruments juridiques traditionnels semblent inadaptés pour saisir l’objet spécifique que constitue le corps mort, ce qui explique les hésitations des juristes et la difficulté à construire un vrai statut juridique pour le cadavre humain.

    Philippe Raimbault, « La discrète généralisation de la responsabilité pénale des personnes morales », Actualité juridique Droit administratif, 2004, n°44, p. 2427   

    Philippe Raimbault, « L'accès aux documents administratifs consacré comme nouvelle garantie fondamentale », Actualité juridique Droit administratif, 2002, n°09, p. 691   

  • Philippe Raimbault, Anne-Sophie Barthez, Sébastien Bernard, Dalloz Marc, Frédéric Dehan [et alii], « L'hétérogénéité entre les établissements de l'enseignement supérieur et de la recherche », 15ème journées nationales de JuriSup : La sophistication du droit de l’ESR à l’épreuve de son intelligibilité, Nice, le 23 mars 2022   

  • Philippe Raimbault, La petite enfance saisie par le droit ? / Philippe Raimbault 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Mahfoud Lalaoui, La discipline des élèves en milieu scolaire , thèse en cours depuis 2022  

    L'objet de recherche porte sur les mesures disciplinaires prises à l'égard des élèves de l'enseignement public primaire et secondaire français. Les mesures disciplinaires s'articulent aujourd'hui autour d'une part des punitions qui ne peuvent faire l'objet d'un contrôle du juge (mesures d'ordre intérieur) et d'autre part des sanctions qui, elles, peuvent être déférées devant le juge administratif. La finalité du projet est d'embrasser les évolutions du droit applicable et son état actuel. Les autres champs des sciences de l'éducation (sociologie, ethnologie, psychologie, neuroscience etc…) permettront d'envisager comment le droit se situe à l'égard des autres sciences, quant à la personne de l'enfant et de l'adolescent.

    Sippakorn Damdeeprasert, La sécurité juridique en droit administratif , thèse en cours depuis 2016  

    Cette recherche peut éclairer le droit administratif français et thaïlandais en matière de principe de sécurité juridique, ainsi que le caractère particulier de chaque système juridique. On appréhende mieux, le principe de sécurité juridique dans le droit administratif français et thaïlandais, y compris des points positifs et négatifs du droit de ces pays.

    Arnaud Duranthon, Subsidiarité et collectivités territoriales : étude sur la subsidiarisation des rapports entre État et collectivités en droit public français, thèse soutenue en 2015 à Toulouse 1  

    La place susceptible d’être occupée par la subsidiarité dans la définition des rapports entre État et collectivités territoriales fait l’objet d’un débat doctrinal nourri. Pendant longtemps, la majorité de la doctrine paraît avoir considéré ce concept comme absolument incompatible au droit public français, arguant de la forme unitaire de l’État, qui cantonne l’évolution du rapport de l’État aux collectivités à une décentralisation supposant par nature un mouvement inverse à la subsidiarité. Cette position a été sérieusement entamée par la consécration d’un principe inspiré de cette dernière par la révision constitutionnelle de 2003, qui doit être vue comme une invitation au renouvellement de la réflexion sur la nature du rapport du droit français à ce concept. Confronter la manière dont le droit organise les rapports entre État et collectivités au principe de subsidiarité suppose l’adoption d’un positionnement particulier. La solution réside dans un usage original de la subsidiarité qui, plutôt que d’être envisagée dans une logique prescriptive, doit être appréhendée comme un outil descriptif et analytique. L’ambition est alors davantage de faire de la subsidiarité un étalon auquel confronter l’évolution du droit que de chercher à faire d’elle un principe directeur des relations entre État et collectivités. Il s’agit alors de montrer que si, prises dans une acception synchronique axée sur leur seule définition par le droit positif, certaines notions traditionnelles régissant le droit des collectivités territoriales paraissent s’opposer à l’épanouissement de la subsidiarité, cette impossibilité peut être levée, ou à tout le moins fortement modérée, par l’observation des mouvements connus par ces mêmes notions dans une optique diachronique, grâce à laquelle peut être mise en évidence l’irréductible tendance du droit à se rapprocher des exigences inhérentes au principe de subsidiarité. Ceci revient alors à plonger la situation des rapports entre État et collectivités dans un bain conceptuel qui, s’il paraît a priori relativement étranger aux structures normatives du droit positif français, paraît cependant caractériser une forme latente et inconsciente de son évolution, dans l’observation de laquelle la doctrine pourrait trouver de nouvelles clés de description du droit positif qui permettraient de dépasser les butoirs de ses cadres analytiques traditionnels.

    Morgane Verger, Petites et moyennes entreprises (PME) et marchés publics, thèse soutenue en 2014 à Limoges, membres du jury : Vincent Dussart (Rapp.), Sébastien Saunier (Rapp.)    

    Le plan de relance économique de la fin 2008 en France pose à nouveau la question de savoir quel est l’objet des marchés publics. D’instruments au service de l’Administration, ils sont devenus des outils des politiques publiques, des leviers économiques. Et c’est cette dernière fonction, agrégée à la volonté de soutenir la croissance et le potentiel économique des petites et moyennes entreprises (PME), modèle entrepreneurial de référence car le plus représenté, qui relance le débat récurrent entre facilitation et favoritisme envers les PME dans leur accès aux marchés publics. Pourtant, le favoritisme, tel que mis en œuvre par le Small Business Act américain de 1953, est sanctionné par l’application des principes européens de la commande publique : liberté d’accès aux marchés publics, égalité de traitement des candidatures et transparence des procédures. Les réformes successives du Code des marchés publics n’ont eu de cesse d’intégrer des dispositifs en faveur des PME : certains ont été annulés, comme la mise en place de politiques de quotas dans certaines procédures ou l’augmentation des seuils de publicité obligatoire ; d’autres ont été maintenus, c’est le cas de l’allotissement ou de la création du marché public simplifié. La facilitation devient donc synonyme d’allégement des procédures, de simplification de la réglementation, et profite à tous les opérateurs économiques, sans distinction de taille. Pourquoi alors axer le débat sur le bénéfice retiré par l’ensemble des PME, parallèlement à la mise en place d’un régime discriminant en faveur des seules PME innovantes. La rupture n’existe donc peut-être plus seulement entre les PME et les grandes entreprises, mais entre les PME elles-mêmes dans leur accès aux marchés publics.

  • Marie Prokopiak, L'amélioration de la qualité rédactionnelle des textes législatifs. Approche comparée droit français - droit de l'Union européenne, thèse soutenue en 2015 à Limoges sous la direction de Hélène Pauliat et Anne-Marie Tournepiche, membres du jury : Stéphane de La Rosa (Rapp.), Jean Morange    

    La critique de la qualité rédactionnelle des textes législatifs s’est intensifiée depuis la fin des années quatre-vingt. Dans de nombreux systèmes juridiques nationaux comme dans l’ordre juridique de l’Union européenne, la doctrine et les pouvoirs publics ne cessent de déplorer la perte de normativité, le pointillisme, le manque de clarté des énoncés législatifs. En particulier, la sécurité juridique s’en trouve menacée, l’effectivité de la loi passablement affaiblie et l’égalité des citoyens devant la loi compromise. L’approche comparée, justifiée par l’étroite imbrication du système juridique français et du système juridique de l’Union européenne en matière normative, vise à apporter un éclairage nouveau et plus global sur les moyens de remédier à ce problème récurrent. La première voie d’amélioration est celle de la rénovation de l’ensemble des techniques, des méthodes, des procédures concourant à l’élaboration des textes législatifs. Cette préoccupation trouve d’ailleurs un écho favorable auprès des juges français et européen qui se réservent la possibilité de sanctionner, sur le fondement d’une argumentation juridique similaire, les malfaçons rédactionnelles nuisant à la compréhension des textes. La seconde voie d’amélioration, complémentaire, est celle de la clarification de la législation existante. Parce que l’accès matériel et intellectuel à cette dernière devient de plus en plus complexe, sont envisagées sa codification et, le cas échéant, sa révision selon un processus itératif. Ainsi, l’étude comparée des expériences française et européenne dessine les traits d’un modèle pour mieux rédiger les textes législatifs, lequel se développe bien au-delà des deux systèmes juridiques. Il n’est toutefois pas exempt de certaines contradictions, insuffisances et écueils, si bien qu’une réflexion commune sur les causes profondes de la dégradation de la qualité rédactionnelle des textes législatifs doit encore être menée.

    Stephane Combes, Le traitement des accidents et des maladies des agents publics au sein du service public de l'Education nationale, thèse soutenue en 2014 à Limoges sous la direction de Hélène Pauliat et Clotilde Deffigier, membres du jury : Olivier Dugrip (Rapp.), Jean-Marie Plazy    

    L’Education Nationale, par le nombre et la diversité des statuts de ses personnels, constitue un laboratoire d’étude intéressant sur les conditions de travail des agents publics, notamment lorsqu’ils sont victimes d’accidents ou de maladies à l’occasion de leur activité professionnelle. Les règles issues du droit du travail et du droit de la fonction publique et l’intervention croisée de multiples acteurs rendent complexe ce type de contentieux. S’ajoutent de nouveaux risques professionnels (souffrance au travail, cancers professionnels), qui sont en phase de reconnaissance juridique et sociale. La prévention des risques professionnels est devenue une préoccupation des pouvoirs publics, ainsi que la santé au travail dans la fonction publique. L’étude de ces risques pourrait entraîner une meilleure reconnaissance des accidents et maladies professionnels, qui souffre actuellement d’un processus administratif complexe mettant à mal les droits des agents publics. Enfin, la réparation des risques professionnels conduit toujours à des inégalités selon les faits à l’origine de l’accident ou de la maladie, le statut de l’agent ou la gravité du dommage. Le dépassement de la règle du forfait de pension met fin à certaines injustices mais demeure d’une portée limitée. Le rapprochement avec le régime général pourrait faire bénéficier les fonctionnaires de la présomption d’imputabilité. La mise en place d’un Fonds d’indemnisation bénéficiant à tous les agents publics et ayant pour vocation la réparation de tous les risques professionnels pourrait permettre à la victime d’un tel risque d’obtenir un complément d’indemnisation, permettant une réparation intégrale du préjudice.

    Ilham Ahmed Hagui Salem, Conjuguer technologie de l’information et de communication et management de l’administration publique : le défi d'une formation administrative publique efficiente en République de Djibouti, thèse soutenue en 2011 à Paris Est sous la direction de Marcel Pariat, membres du jury : Yves Emery (Rapp.)    

    Le thème de cette thèse relève du domaine de la formation tout au long de la vie professionnelle des agents administratifs de l’Etat djiboutien et plus particulièrement de l’usage des TICE. En effet, la place des TICE dans la formation des adultes, est devenue un moyen important de modernisation pédagogique et de mode de transmission de connaissances à des publics plus vastes. On assiste à un phénomène très important de convergence des enseignements présentiel et à distance dans le monde. Beaucoup des Ecoles Nationales de l’Administration (ENA), notamment ceux des pays industrialisés, consacrent aujourd'hui des moyens humains et financiers très importants à l'enseignement numérique. Elles utilisent ce système pour enrichir leur enseignement présentiel et parfois aussi pour offrir des programmes à distance.Il s’agit donc d’étudier l’environnement de ce système dans sa complexité en prenant en compte ses spécifications (pédagogiques et fonctionnelles) mais aussi sa dynamique, sa mise en œuvre et son exploitation. Nous allons étudier en particulier les dimensions technologiques éducatives et la diversification des modes et méthodes pédagogiques en formation d’adultes afin d’en proposer et de l’adapter au contexte djiboutien.Ainsi, il s’agit de trouver des indices et des critères de prise de décision stratégique pour renforcer les compétences de la ressource humaine de l’administration publique djiboutienne.

  • Pierre-Antoine Martin, La sécurisation des autorisations d’urbanisme, thèse soutenue en 2013 à Bordeaux 4 sous la direction de Christian Grellois, membres du jury : Élise Carpentier (Rapp.), Pascal Planchet (Rapp.), Grégory Kalflèche  

    Le régime des autorisations d’urbanisme était l’objet de nombreuses critiques en raison de sa complexité, de l’incertitude du délai d’instruction et de l’imprévisibilité de la décision administrative. Cette situation résultait de l’accumulation des modifications sans vision d’ensemble. Les acteurs du droit de l’urbanisme n’étaient pas en mesure de prévoir aisément un résultat et de compter sur celui-ci.L’ordonnance du 8 décembre 2005 et la loi du 13 juillet 2006 réforment ce régime afin d’améliorer la sécurité juridique des acteurs du droit de l’urbanisme. Pendant de la loi du 13 décembre 2000 pour les documents d’urbanisme, cette réforme réécrit le Livre IV du Code de l’urbanisme.La réforme a intégré la sécurité juridique dans le droit de l’utilisation et de l’occupation des sols. La réforme a pour objectifs de clarifier le champ d’application des autorisations d’urbanisme en regroupant les travaux, de simplifier la procédure d’instruction, de garantir la prévisibilité de la décision administrative. Ces objectifs correspondent aux prescriptions techniques de la sécurité juridique, à savoir : la stabilité et la prévisibilité du droit.Entrée en vigueur depuis le 1er octobre 2007, le bilan de la réforme peut désormais être établi. Présentée comme un renforcement de la sécurité juridique du constructeur ou de l’aménageur, la réforme améliore l’efficacité de l’action administrative. La sécurité juridique de l’opérateur s’en trouve renforcée par ricochet.Le processus décisionnel a été aménagé pour sécuriser la délivrance des autorisations d’urbanisme. La réforme du contentieux de l’urbanisme vise aujourd’hui à renforcer la sécurisation des autorisations et la réalisation des constructions et des opérations d’aménagement.

    Laurent Quessette, Au croisement de l'État, du service public et du marché , thèse soutenue en 2011 à Toulouse 1 sous la direction de Jean-Arnaud Mazères  

    La naissance et le développement des chemins de fer en France se comprennent à la fois par la poursuite du mouvement de centralisation du territoire opéré par l'État, et par l'expansion sans précédent de l'économie capitaliste, qui a vu l'émergence, à partir du XIXe siècle, du régime des concessions et de l'intervention de la puissance publique. À l'explosion des échanges et des trajets, est apparu un contrôle politique de ces flux. À compter de la IIIe République, le rôle de l'État évoluant en matière sociale, le rail a été conduit progressivement à devenir une activité de service public. La nationalisation opérée en 1937, en créant la Société nationale des chemins de fer, et le passage, en 1983, du statut de société d'économie mixte à celui d'établissement public industriel et commercial, semble renforcer cette tendance. Mais le comportement d'entreprise adopté par la SNCF, notamment à partir de la réforme de 1971, aboutit à une conciliation difficile entre des exigences qui apparaissent de plus en plus contradictoires. En ce sens, l'influence de l'intégration européenne a été décisive s'agissant de la remise en cause du monopole de la SNCF, de l'ouverture à la concurrence des réseaux ferrés et de l'apparition d'une nouvelle régulation ferroviaire. Dans cette configuration, le maintien du service public ferroviaire semble dépendre de la volonté des conseils régionaux, dans le cadre de la régionalisation ferroviaire, et du soutien financier de l'État pour les lignes déficitaires qui continuent de répondre à un intérêt général. Ce sont ces mouvements que cette thèse entend analyser.