Emmanuel Tawil

Maître de conférences HDR
Droit public.
Université Paris Panthéon-Assas

Centre d'Études Constitutionnelles et Politiques
  • THESE

    L' évolution du droit des cultes en France, soutenue en 2006 à AixMarseille 3 

  • Emmanuel Tawil, Les associations diocésaines: un siècle après l'échange de lettres des 11 et 17 janvier 1924, Presses univesitaires d'Aix-Marseille, 2024, Collection droit et religions, 198 p. 

    Emmanuel Tawil, Patrick Savidan, Jean-Baptiste Vuillerod, Estelle Ferrarese, Matthew B. Crawford [et alii], Prismes: théorie critique, Editions la Tempète, 2021, 317 p. 

    Emmanuel Tawil, Justice et religions: la laïcité à l'épreuve des faits, Presses universitaires de France, 2020, Questions judiciaires, 248 p. 

    Emmanuel Tawil, Cultes et congrégations, Dalloz et Juris éditions, 2019, Juris Corpus, 463 p.    

    Cet ouvrage est consacré au droit des cultes et des congrégations, en premier lieu celui issu des lois de 1901 et de 1905. Il insiste sur les questions institutionnelles, l'articulation entre le régime général et les différents régimes spéciaux (Alsace-Moselle et Outre-mer), la tutelle des pouvoirs publics, ainsi que les différentes formes de soutien direct et indirect que ces derniers apportent. Tenant compte des spécificités et de l'histoire des différentes confessions et de leur organisation, notamment de leurs systèmes normatifs propres, cet ouvrage est à la fois une contribution doctrinale et une aide à la résolution des problèmes juridiques concrets qui se posent aux cultes et aux congrégations.

    Emmanuel Tawil, Guillaume Drago (dir.), France & Saint-Siège: accords diplomatiques en vigueur, les Éditions du Cerf, 2017, Cerf Patrimoines, 181 p. 

    Emmanuel Tawil (dir.), Recueil des accords en vigueur entre la France et le Saint-Siège, Éditions du Cerf, 2017, Cerf Patrimoines, 280 p. 

    Emmanuel Tawil, Relations internationales, 6e éd., Vuibert, 2017, Vuibert droit, 335 p.  

    Enseignées dans les facultés de droit et les instituts d'études politiques (IEP), les relations internationales sont une discipline en constante évolution. Ce manuel propose de les aborder selon une démarche qui se veut juridique. Il part du constat suivant : si le droit international ne suffit pas à comprendre les rapports entre acteurs du jeu mondial, sans le droit international, ces mêmes rapports seraient incompréhensibles. L'ouvrage présente ainsi, de manière claire et précise, les institutions, les modalités et les finalités des relations internationales. Il aborde l'ensemble des thèmes qu'un cours de relations internationales développe, y compris des analyses historiques (histoire des relations internationales, histoire des doctrines) et la présentation synthétique des institutions européennes. Parfaitement actualisée, enrichie de nombreuses références, assortie de conseils méthodologiques et d'exercices pratiques, cette nouvelle édition couvre l'intégralité des programmes des cursus universitaires et des concours administratifs.

    Emmanuel Tawil, Relations internationales, 5e éd., Vuibert, 2016, Vuibert droit, 335 p. 

    Emmanuel Tawil, Relations internationales, 4e éd., Vuibert, 2015, Vuibert droit, 335 p. 

    Emmanuel Tawil, Relations internationales, 3e éd., Vuibert, 2014, Vuibert droit, 335 p. 

    Emmanuel Tawil, Laïcité de l'État et liberté de l'Église: la doctrine des relations entre l'Église et l'État dans les documents magistériels de Pie IX à Benoît XVI, Artège, 2013, Canonica, 157 p. 

    Emmanuel Tawil, Relations internationales, 2e éd., Vuibert, 2012, Dyna'Sup ( Droit ), 334 p. 

    Emmanuel Tawil, Relations internationales, Vuibert, 2010, Dyna'Sup ( Droit ), 333 p. 

    Emmanuel Tawil, Civil religion in France ,, 2010, 827 p. 

    Emmanuel Tawil, Du gallicanisme administratif à la liberté religieuse: le Conseil d'État et le régime des cultes depuis la loi de 1905, Presses universitaires d'Aix-Marseille, 2009, Collection Droit et religions, 249 p. 

    Emmanuel Tawil, Norme religieuse et droit français, Presses universitaires d'Aix-Marseille, 2005, Collection Droit et religions, 322 p. 

    Emmanuel Tawil, Xavier Delsol, Alain Garay, Droit des cultes: personnes, activités, biens et structures, Dalloz et Éditions Juris associations, 2005, Référence, 639 p. 

    Emmanuel Tawil, L'interprétation du droit canonique par les autorités séculières,, 2005, 299 p. 

    Emmanuel Tawil, Le droit interne des religions dans la jurisprudence du Conseil d'Etat, la Documentation française, 2004 

  • Emmanuel Tawil, préface à Marc Lazar, Alessandro Lauro, Matteo Frau, Michela Manetti, Franck Lafaille [et alii], Les institutions politiques dans l'Italie de Giorgia Meloni: permanences et mutations, Editions du Cerf, 2024, Cerf Patrimoines, 186 p.  

    Depuis septembre 2022, l’Italie est dirigée par une coalition dominée par deux partis d’extrême droite, la Ligue et Frères d’Italie, alors que les centristes de Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi, n’y ont qu’un poids réduit. Pour la première fois depuis la fi n de la Seconde Guerre mondiale, une héritière du néofascisme du MSI, en la personne de Giorgia Meloni, est à la tête du Gouvernement. Partout en Europe, on y voit une rupture dans la vie politique italienne. Pourtant, le Gouvernement de Giorgia Meloni se situe à bien des égards, depuis son investiture, dans une forme de continuité, aussi bien dans les personnes que dans les orientations politiques. Les contributions réunies dans ces pages, d’universitaires italiens et français, le mettent en évidence. Cet ouvrage collectif est issu du colloque organisé le 26 janvier 2024 par l’Institut de droit comparé de Paris (Université Paris Panthéon-Assas).

  • Emmanuel Tawil, « Le nouveau régime des cultes devant le Conseil constitutionnel », Revue française de droit administratif, 2022, n°06, p. 1099   

    Emmanuel Tawil, « Les garanties du caractère propre », Revue française de droit administratif, 2021, n°02, p. 226   

    Emmanuel Tawil, « Vers la fin de la liberté des associations cultuelles ? », Recueil Dalloz, 2020, n°39, p. 2178   

    Emmanuel Tawil, Blandine Chelini-Pont, Marc Péna, « Liberté d'expression et Religion - France - », Annuaire International de Justice Constitutionnelle, 2008     

    Emmanuel Tawil, Blandine Chélini-Pont, Marc Péna, « Liberté d'expression et religion », 2008, pp. 207-235    

    Chélini-Pont Blandine, Péna Marc, Tawil Emmanuel. Liberté d'expression et religion. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 23-2007, 2008. Constitution et liberté d'expression - Famille et droits fondamentaux. pp. 207-235.

    Emmanuel Tawil, « Quant l'État s'en mêle quand même », Jurisassociations : le bimensuel des organismes sans but lucratif , 2005, n°328, p. 17   

    Emmanuel Tawil, « Tumulte autour de la laïcité », Recueil Dalloz, 2004, n°04, p. 225   

  • Emmanuel Tawil, « Etats, droit et religions », le 21 mars 2024  

    Colloque organisé par le Centre de droit public comparé (CDPC), Université Paris Panthéon-Assas

    Emmanuel Tawil, « Les institutions politiques dans l’Italie de Giorgia Meloni : permanences et mutations », le 26 janvier 2024  

    Colloque organisé par l’Institut de droit comparé (IDC) - Université Paris Panthéon Assas.

    Emmanuel Tawil, « La protection sociale du clerc : enjeux juridiques et perspectives », le 25 septembre 2023  

    Colloque organisé par la Faculté de droit canonique, ICP - Institut Catholique de Paris

    Emmanuel Tawil, « La liberté, études théologiques et juridiques », le 14 juin 2022  

    Organisée par le CTHDIP, Université de Toulouse 1 Capitole

    Emmanuel Tawil, « La loi confortant le respect des principes de la République », le 28 janvier 2022  

    Organisé par l'Institut de droit comparé (IDC) de l'Université Paris 2 Panthéon-Assas

    Emmanuel Tawil, « La liberté d'enseignement, à la croisée des chemins ? Fondements théoriques et valeur juridique », le 09 mars 2021  

    Organisé par la Fondation Kairos de l’Institut de France

    Emmanuel Tawil, « La réforme de la fonction publique territoriale : un instrument de l'autonomie locale ? », le 13 mai 2019  

    Organisé par le Centre d’Études Constitutionnelles et Politiques

    Emmanuel Tawil, « Les religions et le droit du travail », le 20 octobre 2016  

    Colloque international organisé par l'Université de Rouen, la FDSEG, le CREDHO-DIC, l'IRIHS, le CUREJ, La Région Normandie et le département de Seine Maritime

    Emmanuel Tawil, Blandine Chelini-Pont, « LIBERTÉ D'EXPRESSION ET RELIGION- RAPPORT SUR LA FRANCE », XIIème Table ronde internationale de justice constitutionnelle, Aix-en-Provence, le 24 septembre 2007   

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL

    Emmanuel Tawil, Du gallicanisme administratif à la liberté religieuse , thèse soutenue en 2005 à Paris EPHE 

  • Moustafa Mahmoud, L'absence de codification du droit administratif et l'égalité devant la justice, thèse en cours depuis 2018 en co-direction avec Emmanuel Tawil  

    L’importance du principe de l'égalité devant la justice, qui paraît naturel dans la plupart des pays occidentaux, prend un relief particulier par comparaison à la situation qui existait dans l'ancien droit égyptien. Avant l’indépendance de l’Egypte, il existait en effet des privilèges de juridictions : selon la nationalité à laquelle les plaideurs appartenaient, il était jugé par des juridictions différentes. Malgré l’importance de ce principe qui a été toujours présent dans les différents constituions en Egypte, la réalité est différente lorsqu’un phénomène très inquiétant est apparu et qui se développe de manière continue, c’est le fait que les différents tribunaux administratifs rendent des jugements contraires dans des cas semblables. Une partie de la doctrine considère que ce phénomène est apparu a cause de l’absence de codification de droit administratif et de procédure administrative en Egypte.Une autre partie de la doctrine considère que le problème n’est pas lié à codification puisque plusieurs pays n’ont de droit administratif écrit mais ne subissent pas le même problème. Selon eux, le problème serait lié à la mauvaise organisation des tribunaux du conseil d’état. Ce phénomène représente une vraie atteinte au principe de l’égalité devant la justice. Il a aussi pour conséquence que les individus perdent confiance dans le système judicaire, les justiciables ayant l’impression qu'ils ne sont pas tous égaux devant la loi et que la justice est basée uniquement sur l’arbitraire du juge. Notre recherche a pour objet non seulement de constater le problème et de l’expliquer, mais aussi de proposer des pistes pour restaurer la confiance la justice administratif en Egypte.

  • Wadiaa Ishac, Mettre fin à la vie : étude juridico - éthique, Europe & Etats-Unis, thèse soutenue en 2022 à Université Paris sciences et lettres, membres du jury : Emmanuel Tawil (Rapp.)  

    Notre étude sur la fin de vie a suivi quatre phases distinctes: une analyse des législations relatives à la fin de vie en Europe et aux États-Unis, une étude des affaires européennes et américaines pertinentes, une exploration des normes chrétiennes concernant la souffrance et le suicide, et une analyse des normes morales laïques portant sur ces sujets. Nous avons par la suite constaté que même les lois les plus progressistes actuellement en vigueur concernant le droit de choisir sa fin de vie présentent des lacunes, surtout en ce qui concerne l'évaluation des souffrances mentales. Cependant, elles ont le mérite de reconnaître les douleurs physiques insupportables des personnes en fin de vie, sans espoir de guérison. En fait, cette reconnaissance a été catalysée par les décisions des tribunaux qui ont traité différents cas. En conséquence, il apparaît que privilégier une approche au cas par cas en ce qui concerne la fin de vie est plus approprié. Cette approche permet une prise en compte plus attentive des circonstances individuelles ainsi que des convictions existentielles spécifiques à chaque individu.

    Alexandre Désiré Sop, L'accompagnement des couples par les prêtres après la célébration du mariage canonique : analyse de la situation du Cameroun, thèse soutenue en 2021 à Strasbourg, membres du jury : Emmanuel Tawil (Rapp.)    

    Cette recherche naît du constat selon lequel rare sont les prêtres qui accompagnent les couples après la célébration du mariage canonique. Une étude historico-canonique montre comment la nécessité de cet apostolat s’est graduellement formée. Le Concile Vatican II, l’inscrit dans la constitution pastorale Gaudium et spes. Le Code de droit canonique révisé consacre un canon unique (c. 1063) à la fois à la préparation au mariage et à l'accompagnement post-sacramentelle des couples. L’enquête menée au Cameroun auprès des prêtres et de leurs formateurs révèle que cette pastorale reste très limitée, malgré les rappels des papes. Des facteurs, comme l'insuffisance de la formation des prêtres, entravent sa pratique. Ainsi, les solutions préconisées pour promouvoir cet apostolat passent par pratiquement tous les domaines structurants de l’Église tels que l’inculturation du message évangélique et bien d’autres.Droit canonique, mariage, pastorale familiale intégrale, accompagnement des couples.

    Ataa Denkha, Autorité, transparence et gestion des entrées et sorties dans les congrégations féminines : éclairages à partir du cas de l'Irak, thèse soutenue en 2021 à Strasbourg, membres du jury : Emmanuel Tawil (Rapp.)    

    La révélation d’abus dans l’Église invite à une quête de vérité sur la gestion de l’autorité et de la transparence dans les congrégations féminines en Mésopotamie. Parler d’abus de pouvoir s’imposait. Les normes canoniques et textes du Magistère invitent les communautés religieuses à une application juste du droit en respectant la dignité de la personne humaine. De même, un changement de regard sur les femmes dans les pays arabo-musulmans, dans la société irakienne en particulier, et dans l’Église s’avère une nécessité urgente. Les résultats obtenus dans ce travail de recherche suggèrent une réforme et un renouvellement de l’identité de la vie religieuse en Irak en vue d’une meilleure gestion des vocations dans l’avenir. La vie religieuse exerce un rôle important dans ce pays qui a besoin de se reconstruire humainement, spirituellement et fraternellement pour retrouver les valeurs de paix, de justice, de réconciliation et de solidarité. L’intérêt de ce sujet ne se limite pas aux congrégations féminines de l’Irak mais s’adresse à tous les consacrés dans l’Église.

    Élisabeth Algier-Girault, Fondations nouvelles , thèse soutenue en 2021 à Strasbourg, membres du jury : Emmanuel Tawil (Rapp.)  

    Des fidèles ‒ laïcs célibataires et mariés, évêques et prêtres ‒ vivent une nouvelle forme de consécration contemplative et active au coeur du monde, sans vie commune mais dans la communion des états de vie. Le Code de droit canonique ne leur propose actuellement qu’un statut d’association de fidèles. En effet, les normes de la vie consacrée, comportent une obligation de continence parfaite ce qui exclut les personnes mariées. Et l’Église n’envisage pas d’instituts mixtes regroupant des hommes, des femmes, des clercs et des laïcs. L’urgence de la mission, appelle l’Église à des présences innovantes sur les périphéries et nouvelles frontières de l’évangélisation et du service de tout homme. Aux côtés des formes traditionnelles de vie consacrée, la création de « sociétés de vie évangélique » ouvrirait un nouveau chemin de suite du Christ en réponse aux défis de notre temps.

    Élisabeth Algier-Girault, Fondations nouvelles, thèse soutenue en 2021, membres du jury : Emmanuel Tawil (Rapp.)      

    Des fidèles ‒ laïcs célibataires et mariés, évêques et prêtres ‒ vivent une nouvelle forme de consécration contemplative et active au coeur du monde, sans vie commune mais dans la communion des états de vie. Le Code de droit canonique ne leur propose actuellement qu’un statut d’association de fidèles. En effet, les normes de la vie consacrée, comportent une obligation de continence parfaite ce qui exclut les personnes mariées. Et l’Église n’envisage pas d’instituts mixtes regroupant des hommes, des femmes, des clercs et des laïcs. L’urgence de la mission, appelle l’Église à des présences innovantes sur les périphéries et nouvelles frontières de l’évangélisation et du service de tout homme. Aux côtés des formes traditionnelles de vie consacrée, la création de « sociétés de vie évangélique » ouvrirait un nouveau chemin de suite du Christ en réponse aux défis de notre temps.

    Honoré Razafimahatratra, L'éducation chrétienne des enfants à la Réunion : droits et devoirs des parents à la lumière du Code de droit canonique de 1983, thèse soutenue en 2020 à Strasbourg, membres du jury : Emmanuel Tawil (Rapp.)    

    Aucun être humain ne peut se passer d’éducation car elle permet de développer ses aptitudes physiques, morales et intellectuelles. La finalité de l’éducation est d’aider chaque être humain à devenir pleinement homme, à entrer en relation avec ses semblables et de préparer sa fin dernière selon la doctrine de l’Église catholique. Faisant partie de l’éducation en général, l’éducation chrétienne des enfants engendre des droits et des devoirs pour les parents et pour les instances civiles et religieuses. Qu’il s’agisse de l’éducation en général ou de l’éducation chrétienne, les parents sont reconnus comme les premiers éducateurs de leurs enfants en tant qu’ils leur ont donné la vie. Les instances civiles et ecclésiales ont pour rôle de protéger les droits des enfants à l’éducation chrétienne et d’aider les parents dans leur mission. Dans le cadre de l’île de la Réunion qui a connu une période esclavagiste et des différents apports culturels et cultuels des arrivants qui ont constitué son peuplement, l’exercice des droits et devoirs d’éducation n’a pas été facile. L’évangélisation de l’île, arrivée en même temps que l’esclavage, s’est heurté e à ces coutumes et traditions religieuses favorisées par le métissage de la population. D’où l’existence des « pratiques hybrides » ou « double pratique » rendant difficile l’éducation chrétienne. Malgré cette situation, la foi chrétienne s’est enracinée dans la population réunionnaise. Notre contribution tient à rappeler les droits et les devoirs des parents en matière d’éducation chrétienne, ainsi que ceux de la société et de la communauté ecclésiale. Il s’agit de protéger l’intérêt supérieur des enfants pour le bien commun de la société et de l’Église.

    Frédéric Malingi Tongolo, Garanties religieuses en droit canonique de la sécurité de l'être humain. Essai d'interprétation, thèse soutenue en 2019 à Université ParisSaclay ComUE, membres du jury : Emmanuel Tawil (Rapp.)  

    Notre étude a tenté d’élucider l’approche des garanties religieuses en droit canonique de la sécurité de l’être humain : cet investissement en épistémologie du droit canonique depuis la codification aboutie en1983 révèle les fondements, horizons et régimes canoniques propres à la sécurité de l’être humain, tantjuridiques que sotériologiques. La sécurité sotériologique est la prise en compte par le droit canonique positif de la téléologie de l’être humain selon la révélation christique et la théologie afférente. La sécurité humaine ici est tributaire de l’anthropologie philosophico-théologique et de l’éthique d’obédience chrétienne et singulièrement catholique romaine. Les régimes canoniques de sécurité juridique sont à situer entre la liberté de la personne et le statut juridique de l’individu. Avec la dimension institutionnelle de l’Église catholique romaine, ces régimes sont présents notamment dans l’approche critique de la procédure administrative et de celle judiciaire, en matière pénale. Ces prismes, non exhaustifs mais quis’imbriquent, permettent d’examiner les moyens juridiques et axiologiques des garanties religieuses endroit canonique de la sécurité tant immanente que transcendante de l’être humain. À l’issue d’une démarche heuristique tant en histoire du droit qu’en droit canonique contemporain, la thèse explore des catégories et procédures paradigmatiques pour l’herméneutique que recèle ou pourrait occasionner ce droit religieux. En principe, l’efficience des voies normatives de ce droit devrait concourir à garantir la sécurité de l’être humain, mais dans quelles conditions d’adaptation ad normam iuris, vel in procedendo,vel in decidendi ? Et avec quelle centralité effective et concertée de la dignité de la personne humaine entant qu’imago Dei ?

    Faustin Rakotoarisoa, L'autorité des évêques et le gouvernement de la vie et du ministère des prêtres : doctrine, droit et praxis en Afrique, thèse soutenue en 2019 à Strasbourg, membres du jury : Emmanuel Tawil (Rapp.)    

    L’évêque détient une autorité inhérente à la succession apostolique, à la plénitude du sacrement de l’ordre, aux multiples pouvoirs que lui confère le droit canonique. Pour les évêques africains, leur autorité est renforcée par la particularité de leur statut au niveau social, culturel et politique. Ce sont des hommes que l’on ne peut que difficilement contester. Les prêtres, dans l’exercice de leur ministère, quel que soit sa dimension, doivent se référer toujours à leur évêque du fait du lien juridique de l’incardination. Cela permet de bien gouverner les prêtres, de garantir la hiérarchie et le bon fonctionnement du diocèse. Toutefois, en Afrique, l’autorité épiscopale ne s’impose pas toujours à cause du tribalisme, d’abus de pouvoir de certains prêtres, de la désobéissance mettant à rude épreuve l’efficacité de l’autorité. Force est de constater que des évêques abusent également de leur autorité et de leur pouvoir, violent dans l’impunité les normes ecclésiales, n’assument pas vraiment leur responsabilité au préjudice des prêtres. Ainsi, il est nécessaire de revenir à l’importance du sens du service dans l’exercice du ministère épiscopal et de renforcer l’application rigoureuse de la loi universelle de l’Église catholique. Par rapport à la volonté de l’autorité suprême de l’Église, qui manifeste une évolution en sanctionnant des évêques défaillants, l’occasion est opportunément donnée afin que l’institution ecclésiale, notamment face aux réalités diocésaines en Afrique, avance plus largement en termes de contrôle, de vigilance, de sanction, de protection des droits des prêtres et des laïcs.

    Jean-Pierre Bikunda Mawete, Canonicité de la subsidiarité ad intra, Église catholique romaine (1946-2018) : atouts et conditions, thèse soutenue en 2018 à Université ParisSaclay ComUE, membres du jury : Emmanuel Tawil (Rapp.)  

    Le principe de subsidiarité est ici étudié en droit canonique, et au cours de son histoire contemporaine. Le catholicisme romain procède, depuis moins d’un siècle, à une complexe acculturation et inculturation, certes conditionnelle par respect envers sa spécificité religieuse, à propos de procédures de subsidiarité. Et, y compris, afin que de telles procédures puissent être assumées dans les rapports de pouvoirs internes à cette Église chrétienne. Car la meilleure des mises en œuvre de subsidiarité a acquis une réputation de précieuses contributions pour rendre le vécu en sociétés plus humain : un savoir procédural pour articuler les différents ordres supérieurs et inférieurs. Que ces subsidiarités articulent davantage de participation effective de tous et de toutes aux décisions les concernant. Aussi les formes de subsidiarités les plus ajustées et opportunes peuvent en principe faciliter un exercice plus libre et plus responsable des compétences légitimement réparties. Mais, leurs applications concrètes ne sont pas sans soulever des difficultés, des confusions indues et équivoques de compétences. L’Église catholique romaine recommande l’application du principe de subsidiarité à la société civile (ad extra). À quelles conditions institutionnelles des procédures de subsidiarités dans l’Église catholique romaine contemporaine (ad intra) ?

    Justin-Sylvestre Kette, La subsistance du clergé séculier en Centrafrique : possible auto-prise en charge, thèse soutenue en 2018 à Strasbourg, membres du jury : Emmanuel Tawil (Rapp.)    

    Bien que le Code de droit canonique prévoie au canon 281 la rémunération des clercs et leur assistance sociale en cas de maladie, d’invalidité ou de vieillesse, cette disposition est loin d’être appliquée convenablement aux prêtres séculiers de Centrafrique. En plus de la pauvreté structurelle, le pays est en proie à une guerre civile qui a détruit tout le tissu socio-économique. Mais la guerre ne justifie pas tout. Il y a un problème de gestion et d’administration des biens ecclésiastiques. La gestion rigoureuse et transparente des maigres ressources financières dont dispose l’Église reste un défi majeur. S’il est vrai que la subsistance du clergé est de la responsabilité de l’Église, les prêtres ont aussi une part importante à jouer. Notre thèse propose les mesures à prendre pour rendre possible l’auto-prise en charge des prêtres en Centrafrique.

    Michel Appietto, Le fondement du droit dans le Magistère pontifical et son rapport à la modernité, thèse soutenue en 2016 à AixMarseille, membres du jury : Emmanuel Tawil (Rapp.)  

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  • Bonao Agathe Zahe, Gestion des biens des institus religieux féminins en Côte d'Ivoire : rigueur et transparence face à la mentalité africaine, thèse soutenue en 2022 à Strasbourg, membres du jury : Emmanuel Tawil (Exam.)    

    L’Église catholique en Afrique est confrontée à toutes sortes d’abus liés à des problèmes d’administration des biens ecclésiastiques indispensables à la mission de l’Église. Ces abus financiers touchent non seulement les diocèses, mais aussi les instituts religieux dont les biens doivent être gérés selon les normes. La présente étude porte sur les instituts féminins de Côte d’Ivoire et leur manière d’appliquer les normes sur la gestion et la protection des biens ecclésiastiques. Comme certains éléments de la mentalité africaine sont susceptibles de favoriser le manque de rigueur et de transparence dans la gestion, l’insistance se fera sur une application correcte de la loi universelle comme du droit propre, sur la vigilance à tous les niveaux, sur la nécessaire prise de conscience de l’importance d’une gestion rigoureuse et d’une cohérence personnelle avec la vie communautaire et le voeu de pauvreté.

    Bodor Alsfi, La protection constitutionnelle des droits fondamentaux au Koweït : étude comparée au système français, thèse soutenue en 2020 à Paris 1, membres du jury : Emmanuel Tawil (Exam.)  

    En 1962, c’est-à-dire un an après son accession à l’indépendance, le Koweït s’est doté d’une constitution consacrant le caractère monarchique du régime et organisant formellement les relations entre les différents pouvoirs publics (législatif, exécutif et judiciaire). La Constitution proclame par ailleurs les droits et libertés individuels comme « naturelles, inaliénables et sacrées ». Mais encore faut-il se donner les moyens de les protéger. Autrement dit, comme pour la plupart des États, le Koweït devait résoudre, à son tour, les difficultés liées au contrôle des actes juridiques produisant un effet de droit. Sur ce point, une loi spéciale, adoptée par le législateur en 1973, donne naissance à une cour constitutionnelle chargée de vérifier la conformité des lois et des règlements à la Constitution. Reste à souligner que la justice constitutionnelle koweïtienne n’est pas à l’abri des critiques. Certes, la mise en place d’un juge gardien des libertés est un grand pas vers un État de droit, mais, du point de vue pratique, de nombreuses entraves existent qui font douter de l’effectivité de sa mission. Ce travail se propose d’identifier ces obstacles mais aussi l’effort d’adaptation de la juridiction constitutionnelle cherchant à apporter le maximum de protection aux droits et libertés constitutionnellement garantis. À ce titre, la comparaison avec le fonctionnement du Conseil constitutionnel en France peut être d’un grand intérêt, même s’il faut garder à l’esprit que chacune des deux institutions exerce sa fonction dans des conditions culturelles, juridiques, politiques et sociales très différentes.