Coll. Colloques & Essais, 238 p.
Institut international de recherche sur la Conflictualité (IIRCO)
Présentation de l’éditeur
La guerre est au croisement des réalités politique, militaire, sociale, économique et culturelle. On oublie trop souvent sa dimension juridique. Pourtant, dès l'origine, le droit accompagne la guerre, qu'il s'agisse de l'encadrer, de la régler ou de la justifier.
Même transgressé, ce cadre normatif constitue le support ou le reflet d'une pensée féconde qui ne cesse de s'adapter aux nouveaux visages de la guerre.
Psychanalystes, juristes, politistes, économistes, acteurs engagés sur le terrain, qu'ils soient civils ou militaires, pensent la guerre. Le cinéma la montre.
Dès la Première Guerre mondiale, par la fiction ou le documentaire, il participe à l'effort de guerre et contribue à diffuser, à interroger ou à contredire une culture de la guerre. Cette dernière occupe dès lors une grande place dans l'univers des représentations mentales. Au-delà de leur violence, le cinéma rend-il compte des lois de la guerre ? Sociologues, historiens des représentations, philosophes et juristes analysent les images pour en rendre compte.
Stéphane Boiron (Université de Paris-Sud), Nathalie Goedert (Université de Paris-Sud/OMIJ Limoges), Ninon Maillard (Université de Nantes/DCS UMR 6297), tous trois historiens du droit, ont fondé, en octobre 2013, le Grimaj (groupe de recherches en analyse juridique de l'image) dont les travaux sont diffusés sur imaj.hypotheses.org.
Actes du colloque tenu les 4 et 5 avril 2014 à la faculté Jean-Monnet de l'Université Paris-Sud dans le cadre du festival Ciné-Droit
Table des matières
Avant-propos, Stéphane Boiron, Nathalie Goedert, Ninon Maillard
Préface, Daniel Dormoy
Première partie : Penser les guerres, imaginer la guerre
Freud, la psychanalyse et la guerre, Sophie de Mijolla-Mellor, p. 17
Penser la guerre au XXIe siècle, Frédéric Ramel, p. 29
De la guerre rêvée à la guerre réelle, Général Vincent Desportes, p. 41
Economie, guerre et paix, Jean-Pierre Faugère, p. 47
Les conséquences humanitaires de la guerre, Antoine Peigney, p. 51
La guerre des étoiles. De la science-fiction à la science juridique, Philippe Achilléas, p. 57
L’œuf du serpent ou l'intérêt de la prospective pour prévenir les conflits, Benjamin Boutin, p. 81
Deuxième partie : Images de guerre, image de la guerre
Bosnie : les cinéastes ont-ils dépeint la même guerre que les juges ?, Joël Hubrecht, p. 105
Représenter les conflits asymétriques par le cinéma de fiction (éthique, légitimité, légalité), Bénédicte Chéron, p. 121
One shot ! La guerre comme traumatisme social. Revoir The deer Hunter (Michael Cimino, 1978), Christophe Lamoureux, p. 137
Passages de la ligne, les variations de la loi dans la guerre, Ninon Grangé, p. 159
La mise en scène des doctrines interventionnistes dans les films étatsuniens : Ronnie goes to Hollywood !, Olivier Corten, p. 177
La place du droit des conflits armés dans le jeu vidéo de guerre, Olivier Blondel, p. 199
Conclusion du colloque, Eric David, p. 221
Les auteurs
Vincent Desportes : Général, Professeur associé, Sciences Po Paris
Daniel Dormoy : Professeur émérite, Université Paris-Sud
Jean-Pierre Faugère : Professeur de sciences économiques, Vice-président Relations internationales, Université Paris-Sud
Nathalie Goedert : Maître de conférences-HDR en histoire du droit, Université Paris-Sud, Chercheuse à l’Observatoire des Mutations Institutionnelles et Juridiques (OMIJ), Université de Limoges
Ninon Grangé : Maître de conférences-HDR à l'Université Paris 8, Chercheuse au LLCP, Chercheuse associée au CERPHI
Joël Hubrecht : Chargé de mission, Institut des Hautes Études sur la Justice
Christophe Lamoureux : Centre Nantais de Sociologie (CENS), Université de Nantes
Ninon Maillard : Maître de conférences en histoire du droit, Droit et Changement Social (DCS - UMR 6297), Université de Nantes
Sophie de Mijolla-Mellor : Psychanalyste, Professeur en psychopathologie et psychanalyse, Université Paris 7 Diderot
Antoine Peigney : Croix-Rouge française, Directeur des relations et des opérations internationales
Frédéric Ramel : Sciences Po Paris, Centre d’Etudes et de Recherches Internationales (CÉRI)