Présentation de l’éditeur
La notion juridique de vie privée au sens d’un droit générale de mener sa vie comme on l’entend est une notion très récente en droit français. Avant la Seconde Guerre mondiale, la vie privée est essentiellement protégée au travers des supports fonctionnels (le domicile, les correspondances, etc.) et des concepts précis (l’obligation de confidentialité, la diffamation etc.).
Cette thèse entend néanmoins montrer par l’histoire la cohérence ancienne qui existe entre ces multiples protections qui entendent protéger la faculté de l’individu de se conduire comme il l’entend dans la mesure où son action n’est pas publique.
Sommaire
Partie I. La puissance du dominium privé
Chapitre 1. La Seconde Scolastique : le dominium privé comme faculté inhérente à la nature humaine au xvie siècle
Chapitre 2. Les ambivalences de la res privata moderne à partir de l'œuvre de Jean Bodin (xvie-xviie siècle)
Chapitre 3. La liberté comme dominium privé, du jusnaturalisme aux Révolutions (xviie– xviiie siècle)
Chapitre 4. Les formulations équivoques du « dominium sur soi » depuis le xixe siècle
Partie II. La liberté par le secret
Chapitre 1. Les origines de la protection publique de la confidentialité privée : du secret de la confession au secret des correspondances (xvie-xixe siècle)
Chapitre 2. L'émergence d'une conception de l'ordre public désintéressée des secrets de la vie privée (xvie-xixe siècle)
Chapitre 3. La dépénalisation des mœurs privées dans le nouveau droit pénal (xviiie-xixe siècle)
Partie III. Le masque de l'honneur
Chapitre 1. L'encadrement de la diffusion de la vie privée dans l'espace public : la genèse d'une question (xvie-xviiie siècle)
Chapitre 2. La protection de la vie privée au moyen de l'honneur : l'histoire d'une solution (depuis le début du xixe siècle)