Présentation de l’éditeur
La reconnaissance de la capacité juridique comme droit humain suscite depuis vingt ans une vive controverse sociale et scientifique portant sur l'abolition des mécanismes légaux de prise de décision substitutive (soins forcés, tutelle, curatelle...). À travers le développement d'une démarche de recherche participative, cet ouvrage examine l'émergence de ce débat dans le contexte international ainsi que son appropriation dans le cadre français et explore les tensions entre l'affirmation d'un idéal utopique et sa difficile domestication dans la vie sociale. Loin de réduire le langage des droits humains à une idéologie abstraite, comme le font parfois les sciences sociales, ce livre développe une sociologie affirmative originale qui conjugue recherches empiriques et quête sociale d’une meilleure considération des plus vulnérables. Ce faisant, il éclaire les conditions anthropologiques, politiques et cliniques de l’avènement d’un idéal, en même temps que sa portée transformatrice.
Sommaire
Introduction générale
Première partie. Genèse et affirmation d'un droit humain
Chapitre 1
La capacité juridique et le droit international des personnes handicapées
Chapitre 2
La politisation de la capacité juridique universelle
Chapitre 3
Généalogie et actualisation de la capacité juridique
Seconde partie. La domestication sociale d'une utopie
Chapitre 4
La mise sur agenda de l'article 12 et de la CIDPH
Chapitre 5
Domestiquer l'utopie des droits humains dans l'espace de recherche : l'expérimentation de la démarche Capdroits
Chapitre 6
L'importance de la capacité juridique dans la vie des gens
Discussion sur la seconde partie
Une domestication incertaine
Conclusion générale
Sociétés, espaces, temps
, 366 pages.
29,00 €