Présentation de l'éditeur
Cette histoire débute avec la respublica (terme latin qui a ouvert la voie à la notion moderne d'État). Celui-ci préfigure l'idée contemporaine de la « majesté de l'État » (Machiavel).
En effet, l'appareil étatique n'est pas une simple superstructure technique destinée à faire fonctionner la société : l'État transcende celle-ci.
Et ceci explique que des hommes puissent vivre et mourir pour lui, ne quid detrimenti respublica capiat (afin que l'État n'éprouve aucun dommage).
D'autant qu'avec la greffe chrétienne, l'État romain a élargi ses compétences ratio pastoralis : il a pris en charge le gouvernement pastoral des âmes.
Puis, après l'effondrement de l'Empire de Rome, l'ouvrage s'attarde sur le passage progressif d'une royauté avec un prince défendant son état c'est-à-dire agissant pour préserver sa place, à un État avec un prince chargé de le défendre. Ensuite, le Roi n'a plus existé que par l'État et, avec les vicissitudes de l'histoire politique du XIXè siècle, il a pu se concevoir sans le Roi.
À partir de là, les pays d'Europe ont suivi plusieurs voies, parmi lesquelles celle de la France ayant abouti à l'établissement d'un État, revêtant une forme républicaine démocratique et libérale, consacrée par la Constitution de la Vè République (1958).
192 pages