Delphine Placidi-Frot

Professeur
Science politique.
Faculté Jean Monnet - Droit, Économie, Management

Institut d'Études de Droit Public
  • THESE

    Le multilatéralisme onusien dans les politiques extérieures française et russe depuis 1945 : ressources et contraintes de la coopération internationale, soutenue en 2008 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Guillaume Devin 

  • Delphine Placidi-Frot, Stéphanie Burgaud (dir.), L'Europe dans la construction politique et identitaire russe du XIXe siècle à nos jours, Éditions Rue d'Ulm et Numérique Premium, 2019, Actes de la recherche à l'ENS 

    Delphine Placidi-Frot, Franck Petiteville (dir.), Négociations internationales, Cairn et Presses de Sciences Po, 2014, Relations internationales, 429 p.      

    La 4e de couverture indique : "Les négociations constituent la trame des relations Internationales et de l'activité des organisations et des conférences multilatérales, qu'il s'agisse de la régulation de l'économie mondiale, de la paix et de la sécurité ou de la prise en charge des enjeux environnementaux. En tant que dynamiques de coopération, elles apparaissent à la fois comme des jeux d'interaction stratégique entre Etats et comme des processus de socialisation et de création normative. Les négociations internationales sont étudiées ici à la fois du point de vue des théories des sciences sociales et des discours culturalistes dont elles font l'objet ; de celui de leur histoire longue et de leurs enjeux contemporains (conflit israélo-palestinien, prolifération nucléaire, commerce, climat) ; ou encore de celui des pratiques des négociateurs (diplomates, fonctionnaires, experts, ONG) et des institutions qui les abritent (Conseil de sécurité de l'ONU, OMC, Union européenne). Un ouvrage qui a vocation à servir de référence pour tous les enseignements de relations internationales et pour les praticiens de la négociation. "

    Delphine Placidi-Frot, Marie-Françoise Durand, Thomas Ansart, Philippe Copinschi, Benoit Martin [et alii], Atlas de la mondialisation: Comprendre l'espace mondial contemporain - Dossier spécial États-Unis, 6e éd., Presses de Sciences Po, 2013, 197 p. 

    Delphine Placidi-Frot, Stéphanie Burgaud (dir.), La Russie et l’Europe du XIXe siècle à nos jours. Nouvelles approches transdisciplinaires, Editions de la Rue d’Ulm, 2013, Actes de la recherche à l'ENS, 184 p. 

    Delphine Placidi-Frot, Stéphanie Burgaud (dir.), L'Europe dans la construction politique et identitaire russe du XIXe siècle à nos jours, Éditions Rue d'Ulm et OpenEdition, 2013  

    La politique extérieure russe est (re)devenue un objet majeur de préoccupation pour l'Europe au cours des dernières années, notamment depuis la guerre russo-géorgienne de l'été 2008. Les prises de parole d'« experts » se sont alors multipliées, souvent en dehors du champ universitaire. Les auteurs de cet ouvrage y ont vu la nécessité d'un dialogue renouvelé entre disciplines de sciences humaines et sociales. S'appuyant sur la richesse polysémique de la relation entre Russie et Europe, le livre met en relief, de manière diachronique, le rôle de l'Europe dans la construction politique et identitaire russe. On le constate dans la formation des stratégies, dans la prise des décisions, dans le rapport au monde des individus qui parfois forment réseaux. Des guerres napoléoniennes à nos jours, les auteurs traquent leur objet sur près de deux siècles, relativisant chemin faisant les interrogations d'actualité et redéfinissant à coup sûr les ruptures et les continuités de cette histoire

    Delphine Placidi-Frot, Mélanie Albaret, Emmanuel Decaux, Nicolas Lemay-Hébert (dir.), Les grandes résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, Dalloz, 2012, 672 p.   

    Delphine Placidi-Frot, Marie-Françoise Durand, Philippe Copinschi, Benoit Martin, Atlas de la mondialisation. Comprendre l'espace mondial contemporain 3e édition: Dossier spécial Chine, Presses de Sciences Po, 2008, 189 p.   

    Delphine Placidi-Frot, Marie-Françoise Durand, Benoit Martin, Marie Törnquist-Chesnier, Atlas de la mondialisation. Comprendre l'espace mondial contemporain. 2e édition, Presses de Sciences Po, 2007, 158 p. 

    Delphine Placidi-Frot, Marie-Françoise Durand, Benoit Martin, Marie Törnquist-Chesnier, Atlas de la mondialisation. Comprendre l'espace mondial contemporain 1ère édition, Presses de Sciences Po, 2006, 126 p. 

    Delphine Placidi-Frot, La diplomatie russe au Conseil de l'Europe: l'émergence d'une diplomatie multiple, 2002 

  • Delphine Placidi-Frot, « Ideas as Drivers of Change in International Organizations », in Bob Reinalda, Marieke Louis (dir.), Routledge Handbook of International Organizations, Routledge, 2024, pp. 479-492 

    Delphine Placidi-Frot, Delphine Alles, « Qui compose l’Assemblée générale ? », in Devin, Guillaume and Petiteville, Franck and Tordjman, Simon (dir.), L’Assemblée générale des Nations unies. Une institution politique mondiale, Presses de Sciences Po, 2020, pp. 35--64   

    Delphine Placidi-Frot, « L’Assemblée générale et le terrorisme », in Devin, Guillaume and Petiteville, Franck and Tordjman, Simon (dir.), L’Assemblée générale des Nations unies. Une institution politique mondiale, Presses de Sciences Po, 2020, pp. 148--150 

    Delphine Placidi-Frot, Mélanie Albaret, « "The UN Internet Portal, Institutional Multilateralism Caught in the Web" », in Springer International Publishing (dir.), Resources and Applied Methods in International Relations, Devin, G. (eds), Springer International Publishing AG, 2017, 187 p., 2017, pp. 75-92   

    Delphine Placidi-Frot, « Variations autour de la rationalité boudonienne : de l’homo sociologicus à l’homo internationalis », in Guillaume DEVIN (dir.), 10 concepts sociologiques en relations internationales, CNRS éditions, 2015, pp. 135-158   

    Delphine Placidi-Frot, « La diversification des formes d’organisations internationales, le regard du politiste », in Laurence DUBIN, Marie-Clotidle RUNAVOT (dir.) (dir.), Le phénomène institutionnel international dans tous ses états : transformation, déformation ou reformation ?, Editions Pédone, 2014, pp. 39-58   

    Delphine Placidi-Frot, « Organisations internationales. Pour un regard transdisciplinaire et socio-historique », in Dario BATTISTELLA (coord.) (dir.), Relations internationales - Bilan et perspectives, Editions Ellipses, 2013, pp. 401-420   

    Delphine Placidi-Frot, « Les négociations internationales à travers le prisme des sciences sociales », in Franck PETITEVILLE, Delphine PLACIDI-FROT (dir.) (dir.), Négociations internationales, Presses de Sciences Po, 2013, pp. 27-75   

    Delphine Placidi-Frot, Mélanie Albaret, Emmanuel Decaux, Nicolas Lemay-Hébert, « Introduction », in Mélanie ALBARET, Emmanuel DECAUX, Nicolas LEMAY-HEBERT, Delphine PLACIDI-FROT (dir.) (dir.), Les Grandes résolutions du Conseil de sécurité, Dalloz, 2012, pp. -   

    Delphine Placidi-Frot, « Résolution 1441 », in Mélanie ALBARET, Emmanuel DECAUX, Nicolas LEMAY-HEBERT, Delphine PLACIDI-FROT (dir.) (dir.), Les Grandes résolutions du Conseil de sécurité, Dalloz, 2012, pp. 313-329   

    Delphine Placidi-Frot, « La transformation des pratiques diplomatiques nationales », in Bertrand BADIE, Guillaume DEVIN (dir.) (dir.), Le multilatéralisme. Nouvelles formes de l’action internationale, La Découverte, 2007, pp. 95-112 

    Delphine Placidi-Frot, « Les femmes françaises aux Nations Unies : l'influence ambiguë du multilatéralisme », in Yves DENECHERE (dir.) (dir.), Femmes et relations internationales au XXe siècle, Presses Sorbonne Nouvelle, 2007, pp. 213-224 

  • Delphine Placidi-Frot, « La prise en compte des enjeux environnementaux dans les dispositifs d’évaluation internationale des programmes de ‘santé intégrée’ (One Health) », Revue Juridique de l’Environnement, 2023, pp. 57--75 

    Delphine Placidi-Frot, « Marie-Claude Smouts, La France à l’ONU. Premiers rôles et second rang (1979) », Revue française de science politique, 2021, n°56, pp. 902--903 

    Delphine Placidi-Frot, « Un rapport singulier avec le multilatéralisme », Questions internationales, 2013, pp. 24-32 

    Delphine Placidi-Frot, Guillaume Devin, « Les évolutions de l’ONU : concurrences et intégration », Critique Internationale, 2011, n°53, pp. 21-41   

  • Delphine Placidi-Frot, « L’accaparement des sols », prévue le 12 février 2025  

    Conférence du Cycle de conférences "Nouveaux champs de recherche en droit de l’environnement" organisé par l'IEDP, Faculté Jean Monnet

    Delphine Placidi-Frot, « Journée autour de Jacques Commaille », le 25 septembre 2024  

    Journée organisée par l'ENS - Université Paris-Saclay et l'ISP - Institut des sciences du politique

    Delphine Placidi-Frot, « Désobéir pour l'eau », le 14 février 2024  

    Conférence organisée par l'IEDP, Université Paris Saclay et la SFDE dans le cadre du cycle " Rareté : le prisme de l'eau - Nouveaux champs de recherche en Droit de l'environnement"

    Delphine Placidi-Frot, « Des politiques juridiques extérieures dans un monde qui se déchire », le 07 décembre 2023  

    Colloque organisé par la Faculté Jean Monnet Sceaux, U. Paris-Saclay avec l'IEDP, sous la direction scientifique de Frédérique Coulée, Professeure de droit public à l’Université Paris-Saclay

    Delphine Placidi-Frot, « Conflits en droit : la postérité des perdants », le 24 novembre 2023  

    17e Journée d’étude des jeunes chercheurs de l’Institut d’études de droit public, Université Paris Saclay

    Delphine Placidi-Frot, « International Conventions Applicable to the Trade in Illicit Medical Products: A Political Scientist’s View », EUGLOH lectures series on Sustainability and Planetary Health, organisé par l’Université d’Hambourg (session en ligne), Hambourg Germany (DE), le 01 janvier 2023 

    Delphine Placidi-Frot, « Green Deal », le 27 octobre 2022  

    Conférence inaugurale de l'Observatoire du Green Deal organisée sous la direction scientifique de Benoit Blottin et Charles Vautrot-Schwarz

    Delphine Placidi-Frot, « L’évaluation environnementale face à l’impératif écologique », le 20 octobre 2022  

    Colloque annuel de la SFDE en partenariat avec PEGASE – programme ITTECOP

    Delphine Placidi-Frot, « L’évaluation environnementale dans les évaluations internationales des programmes de ‘santé intégrée’ (One Health) », Séminaire sur la transition écologique et agro-alimentaire au prisme des SHS (TR-SHS), Montigny-le-Bretonneux, le 01 janvier 2022 

    Delphine Placidi-Frot, « La réforme dans/des institutions internationales », le 15 novembre 2021  

    Organisée à l'Inalco par le Groupe de Recherche sur l’Action Multilatérale (GRAM), Université Paris Panthéon-Sorbonne, Ecole de droit de la Sorbonne

    Delphine Placidi-Frot, « Les temps de la réforme », Colloque à l’Inalco sur « Les réformes dans les organisations internationales », Paris, le 01 janvier 2021 

    Delphine Placidi-Frot, « Versailles 2019. Renégocier le traité 100 ans après », le 09 avril 2019  

    Organisée par la faculté Jean Monnet, Université Paris Sud

    Delphine Placidi-Frot, « Le droit politique d’exception, pratique nationale et sources internationales », le 08 décembre 2016  

    Autour de l’état d’urgence français

    Delphine Placidi-Frot, « Comment s'écrit le droit international ? », le 04 novembre 2016  

    3ème Journée de Droit International de l'ENS organisée par le Centre de Théorie et Analyse du Droit

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Asena Poyrazer, La restitution des biens culturels africains par les grandes puissances muséales, thèse en cours depuis 2024 en co-direction avec Frédérique Coulee  

    Les grandes puissances muséales comptent dans les collections de leurs musées de grandes quantités de biens culturels africains. La France, la Belgique et l'Allemagne, anciennes puissances coloniales, sont particulièrement concernées. Des demandes de restitution ont parfois été présentées par les États nouveaux dès leur indépendance ; le principe d'inaliénabilité du patrimoine culturel leur a été opposé avec constance. Le droit international positif ouvre bien peu de perspectives pour que ces revendications prospèrent, du moins en termes de responsabilité internationale. Les pillages et les expéditions scientifiques ont longtemps été pratiquées, ont contribué à la constitution des collections des musées sans que le droit international n'y trouve à redire. La protection des biens culturels en cas de conflit armé est codifiée dans la Convention de La Haye de 1954, soit bien longtemps après que ces biens ont rejoint les collections des musées. On comprend dès lors que la restitution des biens culturels africains soit largement restée casuistique. En France notamment, les quelques restitutions qui ont été consenties ont fait l'objet de négociations spécifiques même si le discours du président Macron à Ouagadougou le 28 novembre 2017, en annonçant dans un délai de cinq ans des « restitutions temporaires ou définitives du patrimoine culturel africain en Afrique » a provoqué d'immenses espoirs et pourrait être suivi d'évolutions significatives. D'autres perspectives favorables à la restitution des biens culturels en Afrique pourraient être ouvertes par une meilleure reconnaissance des droits culturels, la population du continent n'ayant pas accès à son patrimoine culturel. Une analyse approfondie s'impose spécialement alors que plusieurs États ont construit des musées qui pourraient accueillir ces biens. Les restitutions supposent quoi qu'il en soit des adaptation des droits internes – du droit de l'État qui accepte de se séparer du bien comme de celui qui le reçoit – qui méritent une analyse systématique de nature à nourrir la réflexion pour envisager les restitutions futures.

    Yawa Assiklou, Les politiques publiques d'intégration des technologies numériques dans les systèmes éducatifs dans l'espace francophone, thèse en cours depuis 2019 en co-direction avec Adrien Fauve  

    Présentée par l'ONU comme un Objectif de Développement Durable (ODD), l'éducation se décline en plusieurs secteurs : enseignement primaire et secondaire, enseignement universitaire, formation technique et professionnelle, alphabétisation. L'école permet d'accroître le « développement humain durable », l'un des indicateurs phares entrant dans la composition de l'Indice de Développement Humain (IDH) d'un pays. Malgré les efforts consentis pour atteindre cet ODD, les situations demeurent très inégales en fonction des contextes nationaux. Dans les pays en développement, l'accès à l'éducation et sa qualité variable sont encore problématiques. Quant aux pays développés, notamment en France, on constate toujours des problèmes d'inégalité et d'équité. C'est pourquoi les acteurs éducatifs de l'espace francophone cherchent des solutions innovantes pour répondre à ces défis. Les Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) apparaissent comme un ensemble d'instruments très en vogue. Toutefois, leur diffusion et leur utilisation dans les écoles primaires imposent des contraintes spécifiques à chaque pays. A l'heure où la révolution numérique touche l'espace mondial dans son intégralité, il convient de saisir comment ce processus se traduit localement. Quels sont les enjeux qui entourent l'utilisation des TICE dans les écoles primaires de l'espace francophone ? Trois enjeux seront analysés. Premièrement, les enjeux socioéducatifs : quelles sont les dynamiques sociales qui se créent autour de l'utilisation des TICE dans les écoles primaires des pays francophones ? Comment contribuent-elles à la qualité de l'éducation? Quel est le positionnement des enseignants face aux outils numériques dans les écoles ? Il faut ensuite analyser les enjeux économiques : quels acteurs sont impliqués dans le financement et la promotion des TICE ? Enfin, les enjeux de politiques publiques : quelles sont les règles qui encadrent la mise en place des TIC/TICE dans les systèmes éducatifs nationaux. En s'appuyant sur la stratégie de Recherche-Action-Participative développée par David Longtin, qui se fonde sur des méthodes mixtes (quantitatives et qualitatives), cette thèse examinera de façon originale des textes, des acteurs et des instruments qui éclairent le développement des TICE dans l'espace francophone.

    Sity amina Alfeine, Du concept de la fragilité à la résilience dans la politique de développement des Comores, thèse en cours depuis 2017  

    Depuis la décennie 2000, l'usage du concept de résilience est devenu récurrent, voir incontournable dans les domaines institutionnels de l'aide. Ce concept qui révèle un usage varié se veut être un compromis entre les agences de l'aide et les pays en situation de fragilité qui revendiquent de plus en plus leur place dans le processus de développement. Il s'agit de se focaliser sur la vision positive d'un Etat, par leur « augmentation potentielle » et non plus par des absences et des manques. Dans un contexte de crise qui a fragilisé la mise en œuvre des actions des agences de l'aide dans les situations de fragilité et qui a complexifié leurs relations avec les bénéficiaires de l'aide, ce concept s'établit comme une nouvelle reconfiguration de la stratégie adressée à la fragilité. Si les donateurs avaient fondés au départ leurs stratégies sur la dénonciation de l'absence de capacités dans les Etats fragiles, aujourd'hui ils misent sur l'appui au renforcement de leurs atouts. Cette approche tend à rendre ces pays acteurs de leur stratégie. L'évolution de cette stratégie nous a conduit à nous poser une question simple mais essentielle : comment est-on passé d'un rejet de la notion d'Etats fragiles de la part des pays « dits fragiles » à une réappropriation de ces stratégies par la voie de la résilience ? De cette question sont nées de nombreuses interrogations portant sur le développement normatif d'Etats fragiles à Etats résilients et de toutes les pratiques qui les entourent. Les Comores sont classées par les institutions internationales parmi les pays les plus fragiles au vu de leur situation économique et politique qui a continué de décroître au fil des années. Bien qu'ayant longtemps bénéficié de financements en raison de sa fragilité, le pays n'a jamais fait allusion à ces situations de fragilité et il a fallu attendre 2009 pour que ces questions apparaissent au centre de ses préoccupations. Ce changement de stratégie illustre notre réflexion, et cette étude de cas permet d'expliquer comment les Comores ont réagi face à l'évolution de la stratégie institutionnelle adressée aux pays fragiles. A travers l'approche de la sociologie internationale cette thèse vise à démontrer le comportement des acteurs comoriens face au passage d'une logique développementaliste à une logique portée par le principe d'ownership de la part des bénéficiaires de l'aide. Ce travail tend à souligner l'importance de la notion de résilience dans le passage à cette nouvelle logique. Cette recherche pourra permettre aux agences de développement d‘avoir une vision d'ensemble de la pénétration du concept de résilience dans un pays où la fragilité freine grandement son développement.

  • Romain Damien, Représenter la cause palestinienne à l’international, 1964-2018 : de la prétention à représenter à la professionnalisation des diplomates palestiniens, thèse soutenue en 2023 à AixMarseille sous la direction de Philippe Aldrin et Aude Signoles, membres du jury : Pénélope Larzillière (Rapp.), Aude Merlin (Rapp.), Virginie Dutoya  

    L’objet de cette thèse porte sur la professionnalisation des diplomates palestiniens et questionne la « genèse » puis l’étatisation de la diplomatie palestinienne depuis la création de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) en 1964. À partir d’une approche socio-historique de ces acteurs, nous avons cherché à comprendre les conditions d’émergence d’une diplomatie à vocation étatique, c’est-à-dire visant à parlementer avec les États, mais issue d’un mouvement de libération nationale, partiellement reconnu et évoluant hors des institutions officielles. Notre enquête nous a ainsi poussé à sortir d’une définition de la diplomatie restreinte au cadre inter-étatique et institutionnel pour nous tourner vers les réflexions issues de la représentation politique. Nous interprétons les origines d’une diplomatie comme l’internationalisation d’une prétention à la représentation politique des Palestiniens, performée à l’international par ces diplomates qui n’en portent pas le nom. Avec la reconnaissance progressive de l’OLP, qui conduit aux accords de paix avec Israël en 1993 puis à l’établissement d’une Autorité nationale palestinienne dans les Territoires occupés, cette prétention devient celle à une diplomatie d’État. Cette nouvelle configuration favorise alors la professionnalisation d’un corps diplomatique palestinien avec les instaurations d’un ministère et de dispositifs visant à la formation de nouveaux diplomates. Notre travail se situe ainsi au carrefour de la sociologie des relations internationales, de la représentation politique et des professions, et articule plusieurs échelles d’analyse : internationale, institutionnelle et microsociologique

    Matthieu Grandpierron, War and the cult of virility : How leaders of great powers cope with status decline in their periphery, thèse soutenue en 2020 à Institut polytechnique de Paris sous la direction de Thomas Lindemann et Paul Saurette, membres du jury : Frédéric Ramel (Rapp.), Miguel de Larrinaga (Rapp.), Delphine Allès et Regina Heller  

    Cette thèse s'intéresse aux motivations qu'ont les décideurs de grandes puissances à intervenir militairement lorsqu'ils sont confronté à un déclin de statut (réel ou perçu) dans leur périphérie. Plus précisément, il est question de voir quel pourrait être le rôle et l'impact, dans cette prise de décision, des émotions et du culte de la virilité (système de pensée tourné autour d'une certaine conception de la force physique, morale, et de la santé, ainsi que d'un sentiment de domination mentale). Plus précisément, il sera question de tester trois grands arguments les uns contre les autres: (1) l'argument de la quête de puissance; (2) l'argument de la guerre de diversion; (3) l'argument de punir des comportement jugés inacceptables basé sur une interprétation virile du statut de grande puissance. Trois cas d'études ont été sélectionnés pour tester empiriquement l'importance des émotions et du culte de la virilité: (1) les débuts de la guerre d'Indochine (1945-47); la reconquête britannique des iles Falklands/Malouines (1982) et (3) l'invasion américaine de la Grenade (1983). Ces cas ont été analysés quantitativement et qualitativement à partir exclusivement de documents d'archives et de documents déclassifiés. Il ressort de ces analyses que l'argument du culte nostalgique de la virilité était l'argument le plus présent dans chacun des trois cas d'études: 47.7% dans le cas Français 40,7% dans le cas britannique 41% dans le cas américain. Dans les trois cas, les décideurs ont structuré leur décision autour de l'idée de punir fortement un acteur ayant un comportement jugé comme étant moralement déviant et s'écartant par trop du model virile et ainsi réaffirmer la supériorité du modèle virile. Ce n'est pas tant punir l'acteur pour ce qu'il a fait qui importe, mais davantage de le punir pour ce que son comportement déviant représente sur le plan symbolique.

    Sarah Perret, Les législations en matière de naturalisation : Vecteur de sécuritisation des politiques d'immigration en Allemagne, aux États-Unis et en France, thèse soutenue en 2015 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Frédéric Ramel, membres du jury : Thierry Balzacq (Rapp.), Jef Huysmans (Rapp.), Riva Kastoryano  

    L’évolution manifeste du traitement politique du phénomène migratoire laisse apparaître qu’immigration et intégration seront des enjeux majeurs dans la future politique mondiale. En effet, l’immigration contemporaine diffère par bien des aspects de celles constatées lors des siècles antérieurs, du fait qu’elle soit de plus en plus visible, "dramatique" et "dysfonctionnelle". Le caractère imprévisible et incontrôlable du phénomène bouleverse aujourd’hui les schèmes traditionnels de l’état westphalien, et nourrit des peurs au sein des sociétés occidentales pouvant être ainsi source de déstabilisation. On assiste alors à un basculement du traitement politique de l’enjeu migratoire dans le champ sécuritaire. Ole Wæver nous aide à comprendre ce processus à travers son concept de « sécuritisation », grâce auquel il explique l’existence actuelle d’un processus discursif conduisant un fait social, comme l’immigration, à devenir un enjeu de « sécurité sociétale ». Cependant, cette vision, trop linguistique, nous apparaît insuffisante pour comprendre la mise en pratique d’une telle construction. Ainsi, les outils sociologiques proposés par Pierre Bourdieu, et notamment ses travaux effectués sur le langage et le pouvoir symbolique, nous aident à ne plus considérer la sécuritisation comme un processus purement discursif, mais potentiellement législatif.Une étude à la fois comparative et qualitative des législations sur la naturalisation en Allemagne, aux États-Unis et en France, permet alors d’ouvrir la discussion sur le rôle des lois de naturalisation comme pratique sécuritaire dans le processus de sécuritisation de l’immigration.

    Anaïs Laacher, Afficher sa souveraineté , thèse soutenue en 2014 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Bertrand Badie  

    Pays fragile par excellence, le Tchad, dont le niveau de développement est parmi le plus bas au monde, pourrait se résumer par la formule d’Helman et Ratner utilisée dans leur article Failed States paru en 1994, comme un État « simplement incapables de fonctionner en tant qu’entités indépendantes ».Alors pourquoi a-t-il demandé le retrait de la MINURCAT, la mission de sécurisation européenne et onusienne déployée sur son sol en 2008. Nous postulons que la conséquence négative de la relation entre ces deux acteurs, matérialisée par l’exclusion de la MINURCAT, est à chercher dans une étude de la nature des espaces de rencontre et leurs effets, directs ou indirects, sur le Tchad. En effet, cette thèse met l’accent sur le caractère systémique du lien social entre le Tchad et les Nations unies et entend ainsi catégoriser les espaces de mise en relation comme un système à trois variables : la socialisation, l’éloignement et la rupture. L’analyse de la rencontre en termes de « spatialité » permet l’étude du lien entre « les temps et les lieux symboliques de l’interaction », qui donne la possibilité d’établir les motivations d’agir et les modes de formulation. Ces derniers consacrent l’établissement d’un nouveau langage : celui de la revendication d’une souveraineté qui ne soit pas de façade et de sa reconnaissance par la communauté internationale. Il conviendra d’étudier, d’une part, la formation progressive de cet espace de jugement et, d’autre part, la volonté manifeste de contrer le déni de reconnaissance qui permet au Tchad d’achever son rapport à sa souveraineté.

    Anaïs Laacher, Afficher sa souveraineté, thèse soutenue en 2014 sous la direction de Bertrand Badie, membres du jury : Frédéric Charillon (Rapp.), Thomas Lindemann (Rapp.), Jean-Marc Marill    

    Pays fragile par excellence, le Tchad, dont le niveau de développement est parmi le plus bas au monde, pourrait se résumer par la formule d’Helman et Ratner utilisée dans leur article Failed States paru en 1994, comme un État « simplement incapables de fonctionner en tant qu’entités indépendantes ».Alors pourquoi a-t-il demandé le retrait de la MINURCAT, la mission de sécurisation européenne et onusienne déployée sur son sol en 2008. Nous postulons que la conséquence négative de la relation entre ces deux acteurs, matérialisée par l’exclusion de la MINURCAT, est à chercher dans une étude de la nature des espaces de rencontre et leurs effets, directs ou indirects, sur le Tchad. En effet, cette thèse met l’accent sur le caractère systémique du lien social entre le Tchad et les Nations unies et entend ainsi catégoriser les espaces de mise en relation comme un système à trois variables : la socialisation, l’éloignement et la rupture. L’analyse de la rencontre en termes de « spatialité » permet l’étude du lien entre « les temps et les lieux symboliques de l’interaction », qui donne la possibilité d’établir les motivations d’agir et les modes de formulation. Ces derniers consacrent l’établissement d’un nouveau langage : celui de la revendication d’une souveraineté qui ne soit pas de façade et de sa reconnaissance par la communauté internationale. Il conviendra d’étudier, d’une part, la formation progressive de cet espace de jugement et, d’autre part, la volonté manifeste de contrer le déni de reconnaissance qui permet au Tchad d’achever son rapport à sa souveraineté.

  • Natália Frozel Barros, Un océan d'incertitudes : problématisations et mise en forme légale des fonds marins par le travail diplomatique, thèse soutenue en 2019 à Paris 1 sous la direction de Brigitte Gaïti, membres du jury : Yannick Barthe (Rapp.), Sandrine Lefranc et Dorota Dakowska  

    Cette thèse étudie la création, la réécriture et les successives mobilisations du régime juridique de patrimoine commun de l’humanité au prisme de l’activité diplomatique multilatérale aux Nations Unies (1960-2016). Il est étonnant que ce principe idéaliste et lié à des demandes des pays dominés revienne sans cesse au centre de la politique multilatérale, alors que sa trajectoire dévoile la transformation d’un droit international des mers idéaliste en un droit gestionnaire. Le propos central est de prendre l’activité diplomatique à la lumière de la sociologie de l’action publique. Cette démarche permet de saisir l’évolution du droit comme une transformation dans la manière dont les diplomates problématisent les enjeux liés aux fonds marins et dans la façon dont ils gèrent les incertitudes (techniques, économiques, politiques) dans la négociation. Durant quatre reproblématisations successives des fonds marins (sécuritaire, économique-morale, économique marchande et environnementale), les calculs des diplomates sont moins captés par les clivages du jeu politico-diplomatique que par la place occupée par leurs pays au sein du marché international. Cela s’explique en raison de trois facteurs : la consolidation d’instruments managériaux et techniques dans les arènes nationales et internationales ; l’impératif de « désétatisation » dans le sens d’une dépersonnalisation des solutions défendues en négociation ; et le déclin des camps politiques clairs de la Guerre froide. Il s’opère ainsi une transformation dans le travail d’écriture du droit international, les diplomates ne réduisent plus les incertitudes grâce à un jeu politique clair, capable d’apporter ses propres certitudes. Désormais, en écrivant des règles flexibles, ils composent avec l’incertain.

    Ismaïl Régragui, La communication à l'ONU : histoire et sociologie, thèse soutenue en 2016 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Guillaume Devin, membres du jury : Jean-Philippe Thérien (Rapp.), Isabelle Le Breton-Falézan  

    Notre étude, à la fois exploratoire et synthétique, cherchera à répondre aux interrogations suivantes : pourquoi, comment et à qui l’ONU communique-t-elle ? En quoi la communication de l’ONU est-elle révélatrice des réalités politiques qui la traversent ? Pour répondre à ces questions, nous organisons notre étude autour de deux axes. Dans le premier, nous tentons une sociohistoire de la communication onusienne en commençant par une analyse métapolitique de la communication contemporaine (chapitre I). Ceci a pour but de comprendre le contexte dans lequel la communication onusienne est amenée, comme toute communication contemporaine, à évoluer. Nous cherchons ensuite à montrer la similitude des trajectoires communicationnelles entre Société des nations et ONU ainsi que la continuité sociohistorique qui les lie en la matière (chapitre II). Cela nous mène à une étude sociohistorique de la communication onusienne qui, selon qu’elle soit entendue comme programme politique ou comprise, au premier degré, comme un instrument de propagation d’idées et de symboles, n’a pas la même influence sur le continuum historique dans lequel l’ONU, comme toute institution, évolue (chapitre III). Dans le second axe, nous confrontons cette analyse globale et théorique à la réalité actuelle de la communication onusienne. D’abord, nous en analyserons de façon détaillée le fonctionnement en nous intéressant à sa cheville ouvrière, le Département de l’Information Publique (chapitre IV). Ensuite, nous étudions le rôle communicationnel du Secrétaire Général de l’ONU, qu’il s’agisse de la fonction politique ou des différents individus l’ayant incarnée (chapitre V). Enfin, nous nous focalisons aussi bien sur les limitations financières de la communication onusienne que sur le rôle de cette dernière dans la survie financière de l’ONU (chapitre VI). Cette étude nous apprend que bien que la communication ne permette pas de compenser les faiblesses organisationnelles et politiques de l’Organisation, elle en a tout de même les capacités, pour peu que celles-ci soient développées et utilisées de façon adéquate.

  • Tiphaine de Champchesnel, Mobiliser au sein des Nations Unies : le cas de l'interdiction des armes nucléaires, thèse soutenue en 2022 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Jean-Vincent Holeindre, membres du jury : Sylvie Ollitrault (Rapp.), Frédéric Ramel (Rapp.), Serge Sur  

    L’ouverture de la négociation pour un traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) en 2017 fait suite à une initiative sur les « conséquences humanitaires de l’arme nucléaire » (CHAN) qui s’est développée dans les enceintes onusiennes mais également à travers des conférences internationales ad hoc. Revendiquant une filiation avec les processus dits d’Ottawa sur les mines antipersonnel et d’Oslo sur les armes à sous-munitions, cette initiative CHAN en a repris des éléments de stratégie, notamment le (re)cadrage dit « humanitaire » des armes nucléaires. Cette thèse analyse en termes de mobilisation ce processus en grande partie diplomatique. Cela se justifie, d’une part, en raison du caractère essentiel de cette dynamique de mobilisation pour porter le sujet du TIAN à l’agenda formel de l’ONU et, d’autre part, compte tenu de l’implication, aux côtés des États, de plusieurs catégories d’acteurs non-étatiques. Le fait que cette initiative soit parvenue à un résultat concret constitue l’énigme de la genèse du TIAN et de cette thèse (variable dépendante). Considérant l’apport du tournant cognitif pour la sociologie des mouvements sociaux, nous avons utilisé le cadrage « humanitaire » en tant que variable indépendante. Nous n’avons pas ignoré la mobilisation des ressources ni la théorie des opportunités politiques. À cet égard, d’autres éléments de la stratégie des prohibitionnistes ont été décisifs, notamment le travail diplomatique consistant à poser les jalons institutionnels de la mise à l’agenda. Quant au cadrage, son rôle a été majeur pour aplanir les différences, faire apparaître une unité, susciter des émotions et faire qu’agir devienne impératif.

    Christelle Calmels, Influence in a military alliance : the case of France at NATO (2009-2019), thèse soutenue en 2021 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Frédéric Ramel, membres du jury : Stéphanie C. Hofmann (Rapp.), Jean Joana (Rapp.), Thierry Tardy  

    Cette thèse a pour ambition d’analyser l'exercice de l'influence française au sein de l’OTAN depuis le retour du pays dans le commandement intégré en 2009. Elle cherche en cela à pallier deux lacunes : un sous-investissement académique relatif à l’étude de la politique otanienne de la France et, plus généralement, de l’influence étatique au sein des organisations internationales. Pour ce faire, elle s’appuie sur la construction d’un modèle théorique original nommé « Analyse de la Politique Multilatérale » et sur une méthodologie qualitative mêlant consultation d’archives, entretiens semi-directifs, et observation participante au sein de l’Alliance Atlantique. La première partie de cette thèse aborde la politique otanienne de la France sous l’angle historique, organisationnel, et pratique. Elle s’intéresse aux raisons du retrait de la France du commandement intégré de l’OTAN en 1966, et aux conséquences de son retour en 2009 sur sa doctrine et ses pratiques organisationnelles et diplomatico-militaires. La seconde partie se divise pour sa part en trois cas d’étude fondamentaux au regard des objectifs affichés de la France vis-à-vis de l’Alliance Atlantique : la réforme de sa structure militaire (2010-2012, 2016-2019), le lancement d’une activité opérationnelle (Operation Unified Protector, enhanced Forward Presence), et la négociation des communiqués des sommets des chefs d'Etat et de Gouvernement (Lisbonne, Varsovie). L’analyse comparative de ces cas d’études permet de répondre aux trois hypothèses de ce travail doctoral relatives à la singularité du répertoire d’action de la France, aux conditions de son influence, et aux processus d’apprentissage à l’œuvre depuis 2009.

    Alice Pannier, Franco-British defence cooperation under the Lancaster House Treaties (2010) : institutionalisation meets the challenges of bilateral cooperation, thèse soutenue en 2016 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Frédéric Ramel et William James Philpott, membres du jury : Ulrich Krotz (Rapp.), Frédéric Mérand (Rapp.)  

    Cette thèse vise à améliorer notre compréhension des mécanismes de la coopération bilatérale, par le biais d’une analyse de la mise en œuvre du Traité de Coopération en matière de défense et de sécurité franco-britannique, signé en 2010. La thèse examine trois cas de coopération bilatérale : l’intervention militaire en Libye en 2011, le développement de la force expéditionnaire conjointe interarmées (CJEF) et la coopération en matière d'armement dans le secteur des missiles. La thèse comble ainsi une lacune empirique sur les relations de défense franco-britanniques contemporaines, un sujet d’importance majeure sur les plans académique et politique et sur lequel il n’existe aucune monographie récente. L’étude des interactions entre les différents acteurs collectifs impliqués offre un récit détaillé du fonctionnement et des processus de cette coopération récemment institutionnalisée, dans tous les secteurs de la défense conventionnelle. En l’absence d’une théorie existante satisfaisante, les mécanismes spécifiques à la coopération bilatérale sont étudiés par le biais d’un modèle original. Celui-ci est construit autour de quatre concepts qui représentent les défis de la coopération bilatérale : l’incohérence (incompatibilité des intérêts), l’astructuration (manque de structure, formelle et informelle), le symétrisme (quête de similitude et d’égalité) et l’enchevêtrement (entrelacement avec d'autres relations bilatérales, multilatérales et transnationales). Par une analyse détaillée des études de cas, la thèse montre que ces défis sont en fait inhérents au processus de coopération bilatérale et explique comment ils façonnent l’issue de chaque initiative bilatérale. La thèse montre également que chaque expérience de coopération initie des dynamiques transformatrices par lesquelles la conduite de la coopération dans chaque secteur et plus largement la relation bilatérale de défense sont progressivement modifiées. Ces dynamiques transformatrices sont ambivalentes, en cela que les pratiques coopératives comme compétitives deviennent des éléments constitutifs de la coopération de défense franco-britannique.

    Michalis Spyropoulos, Prédire en relations internationales , thèse soutenue en 2013 à Paris 11 sous la direction de Frédéric Ramel  

    Cette thèse propose de couvrir l’évolution de l’intérêt pour la prévision dans la théorie des relations internationales, en partant d’une constatation générale : son existence est contrastée, tributaire des fluctuations conceptuelles. Les deux premières Parties s’articulent respectivement autour de la défense d’une part et de la critique, d’autre part, de l’étude de l’avenir. Si l’on remonte tout d’abord aussi loin que la naissance du champ dans le monde anglo-américain, c’est parce que la question fut abordée par les premiers théoriciens libéraux, en raison du contexte issu de la première Guerre mondiale. Les contributions majeures de Hans Morgenthau, Morton Kaplan et Kenneth Waltz sont ensuite analysées, avant de céder leur place aux discours critiques. Une fois cet état de l’art établi, cette thèse suggère un bilan des parties en présence et propose une justification alternative, visant à légitimer différemment l’insertion d’une réflexion sur l’inconnu temporel en Relations internationales. La méthode alors préconisée déplace le cœur de l’argumentation vers les terrains de l’épistémologie et de la prescription, en vue de montrer finalement que la question de l’avenir est à la fois légitime et incontournable.

    Michalis Spyropoulos, Prédire en relations internationales, thèse soutenue en 2013 sous la direction de Frédéric Ramel, membres du jury : Inanna Hamati (Rapp.), Ariel Colonomos (Rapp.), Jean-Jacques Roche    

    Cette thèse propose de couvrir l’évolution de l’intérêt pour la prévision dans la théorie des relations internationales, en partant d’une constatation générale : son existence est contrastée, tributaire des fluctuations conceptuelles. Les deux premières Parties s’articulent respectivement autour de la défense d’une part et de la critique, d’autre part, de l’étude de l’avenir. Si l’on remonte tout d’abord aussi loin que la naissance du champ dans le monde anglo-américain, c’est parce que la question fut abordée par les premiers théoriciens libéraux, en raison du contexte issu de la première Guerre mondiale. Les contributions majeures de Hans Morgenthau, Morton Kaplan et Kenneth Waltz sont ensuite analysées, avant de céder leur place aux discours critiques. Une fois cet état de l’art établi, cette thèse suggère un bilan des parties en présence et propose une justification alternative, visant à légitimer différemment l’insertion d’une réflexion sur l’inconnu temporel en Relations internationales. La méthode alors préconisée déplace le cœur de l’argumentation vers les terrains de l’épistémologie et de la prescription, en vue de montrer finalement que la question de l’avenir est à la fois légitime et incontournable.