Béatrice Fourniel (dir.), Les pouvoirs urbains dans l'Europe médiévale et moderne: [colloque, Albi, 22 et 23 octobre 2021], Presses de l’Université Toulouse Capitole et OpenEdition, 2023, 231 p.
Dans le prolongement des colloques organisés à Albi sur les cités épiscopales du Midi puis sur la justice dans les cités épiscopales, le Centre toulousain d’histoire du droit et des idées politiques et le Groupe de recherche et d’études juridiques d’Albi ont organisé en association avec l’Université nationale et capodistrienne d’Athènes un nouveau temps d’échange sur les pouvoirs dans les villes européennes au Moyen Âge et sous l’Ancien Régime. Les actes de ce colloque réunissent les contributions d’archéologues, historiens, historiens de l’art et historiens du droit et des institutions qui témoignent de divers modes d’expression du pouvoir à partir de plusieurs exemples européens. Protéiforme, le pouvoir au sein des villes s’incarne tout d’abord dans différentes autorités, laïques et ecclésiastiques entre lesquelles des rivalités ne manquent pas de naître. Il s’exprime ensuite dans le fonctionnement des institutions et dans leurs choix politiques, économiques et culturels. Très souvent mécènes, les autorités urbaines ont enfin durablement marqué les villes de leur empreinte comme le prouvent aujourd’hui encore nombre d’oeuvres architecturales et artistiques
Béatrice Fourniel, Jacques Poumarède, Du bailliage des Montagnes d’Auvergne au siège présidial d’Aurillac. Institution, société et droit (1366-1790): institution, société et droit (1366-1790), Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, Presses de l'Université des sciences sociales de Toulouse et OpenEdition, 2021, 532 p.
L’historiographie des institutions judiciaires de l’Ancien Régime a fait l’objet au cours des vingt dernières années d’un remarquable essor. C’est dans ce contexte scientifique que Béatrice Fourniel a choisi d’apporter sa propre contribution au chantier en consacrant sa thèse de doctorat à l’installation et au développement de la justice royale en haute Auvergne, du bas Moyen Âge à la fin de l’Ancien Régime. Dès la première partie : “Naissance et évolution d’une justice royale”, on trouve un tableau saisissant de cet enchevêtrement des compétences qui fait le charme épineux des institutions judiciaires de l’ancienne France. Le bailliage d’Aurillac pourrait même être cité comme un cas d’école. Par ailleurs, la présentation des “acteurs de la scène judiciaire” offre une vision dynamique du déploiement de la juridiction aurillacoise. Le tour est fait des différentes fonctions depuis le bailli des origines jusqu’aux présidents des formations de jugement de l’époque moderne, en passant par les lieutenants généraux et particuliers, les conseillers et les gens du roi, et le soin est pris de délimiter dans chaque cas les attributions exactes. Le portrait politique et social de cette compagnie était attendu. Béatrice Fourniel le brosse avec brio dans la deuxième partie : “Conflits de pouvoirs et stratégies sociales". On y retrouve, comme dans toutes les autres villes qui furent des sièges de présidiaux, les sempiternels conflits de préséance entre les membres du corps de ville, ici les consuls, et les officiers de judicature, mais on voit bien que ces sortes de “querelles du lutrin” masquent des affrontements plus concrets sur la répartition des tailles ou la police de la ville ainsi que la volonté d’ingérence des robins sur les affaires municipales. La troisième partie retiendra plus spécialement l’attention des historiens du droit privé. Béatrice Fourniel a pu apporter la preuve qu’un nombre significatif de paroisses appliquaient en réalité la coutume d’Auvergne rédigée en 1510, certaines d’entre elles oscillant même entre les deux systèmes juridiques en fonction des intérêts particuliers. Tout un appareil très expressif de cartes et de tableaux étaye sa démonstration.
Béatrice Fourniel, Jean-Christophe Gaven, Jacques Krynen, Francesco Aimerito, Danielle Cabanis [et alii], Les désunions de la magistrature (XIXe-XXe siècles), Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole et OpenEdition, 2021, 551 p.
La magistrature, et la justice avec elle, génère depuis plusieurs années une littérature abondante. De la presse quotidienne aux essais les plus savants, les difficultés de l'institution judiciaire, autant que ses défauts, nourrissent une interrogation où la magistrature, comme objet d'étude, occupe une bonne place. On s'inquiète de sa responsabilité ; on veut connaître scs opinions. On suppose son pouvoir, ou on déplore qu'elle n'en ait aucun. Chaque fois, le singulier s'impose et désigne un « corps de magistrats » doté, par la magie évocatrice de l'unité supposée, d'une puissance et d'une majesté que la justice entretient visiblement jusque dans ses temples et ses atours. Un singulier qui résonne plus fort encore lorsqu'il s'agit de l'opposer, tels deux blocs antagonistes, au pouvoir politique. Monde judiciaire, ordre judiciaire, autorité ou pouvoir judiciaire : la conflictualité qui marque les rapports entre « le » pouvoir juridictionnel et « le » politique s'embarrasse rarement des nuances constitutives du corps divers de la magistrature. Pourtant, l'unité doit-elle suivre ce singulier d'usage ? A l'image d'un monde complexe, la magistrature est bien traversée de divisions sociales et d'une pluralité de représentations et d'habitudes mentales. La variété des statuts de ses membres, les blocages hiérarchiques - propres au moins à tout système administratif - les résistances entre magistrats supérieurs et inférieurs, les conflits de compétence ou de juridiction, les rivalités entre « le » siège et « le » parquet, l'cclatcmcnt des ordres juridictionnels, le pluralisme syndical, les parcours politiques individuels : tout invite à se méfier d'un singulier forcément trompeur, porteur de représentations conventionnelles, et à explorer, en complément, les diversités de la magistrature. Dans un contexte marqué par le regain de tensions entre le politique et « le » juge, l'historien peut alors proposer une interrogation sur les formes et le contenu de ces conflits à partir de l'hypothèse des désunions internes d'un corps excessivement présenté dans sa capacité d'union. A partir du cas de la France et de l'Italie, où l'histoire de la justice autant que son actualité sont marquées par des conflits ouverts et assumés par les deux pouvoirs, avec l'exemple de l'Espagne et de la Suisse également, le livre explore la piste des désunions de la magistrature comme élément éclairant d'une conflictualité ancienne aux formes et acteurs très variés
Béatrice Fourniel, Florent Garnier, Philippe Delvit, Marie Bassano, Clémentine Bories [et alii], Des patrimoines et des normes (formation, pratique et perspectives), Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole et OpenEdition, 2021, 330 p.
Le patrimoine culturel revêt aujourd'hui des formes variées. Sa conception a évolué ajoutant à sa dimension matérielle une approche immatérielle. Pour protéger et préserver ces patrimoines, des normes ont été élaborées tant au niveau national qu'international. Dans un contexte de forte production normative depuis ces trente dernières années n'assiste-t-on pas dans le domaine patrimonial à une inflation normative ? Une analyse rétrospective et actuelle des relations entre patrimoines et normes invite à envisager et formuler quelques pistes de réflexion sur un futur normatif patrimonial au moment où s'engagent les débats sur le projet de loi sur la « Liberté de la création, patrimoine et architecture » en France. Dépassant la simple approche française, cet ouvrage réunit 19 contributions qui intéressent d'autres législations (Chine, Taïwan, Espagne) ainsi que le droit international pour questionner les rapports entre normes. Un dialogue a ainsi été noué entre passé, présent et futur de la norme patrimoniale, en particulier pour les patrimoines archéologique, architectural, immatériel, naturel, numérique, subaquatique et de manière nouvelle aussi pour le patrimoine scientifique. Au delà de la diversité de ces champs, « s'esquisse l'idée d'un changement de paradigme dans le traitement patrimonial » (M. Cornu)
Béatrice Fourniel, Géraldine Cazals, Florent Garnier, Jean-Philippe Agresti, Jean Bart [et alii], Les décisionnaires et la coutume: Contribution à la fabrique de la norme, Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, Presses de l'université Toulouse 1 Capitole et OpenEdition, 2021
S'inscrivant dans le cadre d'un renouvellement historiographique important, pour la coutume comme pour l'arrestographie, cet ouvrage porte un intérêt particulier à divers auteurs et œuvres essentiels à notre connaissance de l'histoire du droit français. Réunissant les actes d'un colloque tenu à l'Université de Toulouse 1 Capitole les 9 et 10 juin 2016, il s'attache ainsi à étudier les liens existants entre précédent judiciaire et coutume, du Moyen Âge jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. Il interroge, pour différents espaces, coutumiers et sources du droit d'Ancien Régime ainsi que la nécessaire distinction entre des us et coutumes liés à des pratiques sociales et un droit coutumier produit par la science du droit et notamment par la jurisprudence
Béatrice Fourniel (dir.), La justice dans les cités épiscopales du Moyen-Âge à la fin de l'Ancien Régime, Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole et OpenEdition, 2021
L'organisation et le fonctionnement des juridictions des évêques -spirituelles autant que temporelles- et le partage de leurs compétences avec les tribunaux laïcs cohabitant dans le même espace laissent transparaître de fréquentes luttes de pouvoir. Pour autant, le microcosme des gens de justice de ces centres urbains sait aussi faire preuve de solidarité. Des stratégies d'alliances professionnelles et familiales voient alors le jour. Plus d'une trentaine de chercheurs européens ont ainsi mis en lumière la richesse d'un sujet qui ne semble pas encore épuisé
Béatrice Fourniel (dir.), La justice dans les cités épiscopales du Moyen Âge à la fin de l'Ancien Régime (dir.), Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, 2014, 541 p.
Béatrice Fourniel, Le chapitre Saint-Géraud d’Aurillac (mai 1561 - décembre 1790). Une seigneurie ecclésiastique de l’époque moderne, Presses du Centre universitaire Jean-François Champollion/Société "La Haute-Auvergne", 2011, 298 p.
Béatrice Fourniel, Jacques Poumarède, Du bailliage des Montagnes d'Auvergne au siège présidial d'Aurillac: institution, société et droit (1366-1790),, 2007, 567 p.
En 1366, alors que l'Auvergne faisait partie du récent apanage constitué au profit de Jean de Berry, le roi réussit à installer un bailliage des exempts dans la ville d'Aurillac pour ses justiciables du haut pays. Après le retour de l'Auvergne à la couronne au début du XVème siècle, le bailliage des Montagnes siégeant à Aurillac devint la principale juridiction de Haute-Auvergne, confortée dans cette position en 1551 lorsqu'elle fut gratifiée de la compétence présidiale par Henri II. Jusqu'en 1790 les officiers de cette juridiction tinrent une position dominante dans la vie sociale de la cité. Situé entre pays de coutume et pays de droit écrit, le ressort de ce tribunal royal constitue un terrain propice à l'étude de l'application du droit dans les territoires frontaliers de cette limite juridique.
Béatrice Fourniel, Nicolas Clément, « Limites et enjeux de l’archéologie préventive : le cas de l’abbaye Saint-Géraud d’Aurillac », Des patrimoines et des normes (formation, pratique et prespectives) (dir. Florent GARNIER et Philippe DELVIT), Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, 2015
Béatrice Fourniel, Olivier Devaux, « Dire la coutume dans l’ancienne France et en Afrique coloniale : quelques éléments comparatifs au travers de la procédure de rédaction », ire le droit en AOF aux 16e et 20e siècles : entre idéal de justice et stratégie coloniale (dir. Mamadou BADJI, Olivier DEVAUX et Babacar GUEYE), Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole - Faculté des sciences juridiques et politiques de Dakar, 2013
Béatrice Fourniel, « Reconstituer des procédures judiciaires à la lumière de factums des XVIIe et XVIIIe siècles », Découverte et valorisation d’une source juridique méconnue : le factum ou mémoire judiciaire (dir. Jacqueline VENDRAND-VOYER), cole de Droit, Université d’Auvergne - Centre Michel de l’Hospital, La Revue, 2013
Béatrice Fourniel, Olivier Devaux, « Le général Pierre Devaux, baron de l’Empire : portrait en demi-teinte. », Mélanges offerts au Doyen François-Paul Blanc, Presses universitaires de Perpignan/Presses de l’Université Toulouse1 Capitole. Perpignan/Toulouse, 2011, pp. 395-434
Béatrice Fourniel, « Le bailliage et siège présidial d’Aurillac, un ressort entre pays de coutumes et pays de droit écrit », Territoires et lieux de justice, La documentation française, 2011, pp. 29-40
Béatrice Fourniel, Olivier Devaux, « Rapprochement des droits et dialogues des cultures », L’alliance des civilisations et la diversité culturelle : de la stratégie à l’action, L’Harmattan, 2009, pp. 211-234
Béatrice Fourniel, « Rangouse de la Bastide, conseiller d’épée au bailliage et siège présidial d’Aurillac, auteur d’un essai d’érudition sur l’histoire féodale, nobiliaire et géologique de la Haute-Auvergne », Les juristes en Auvergne du Moyen-Age au XIXe siècle, Editions le Manuscrit, 2009, pp. 59-98
Béatrice Fourniel, « L’influence à l’étranger du code de commerce français aux XIXe et XXe siècles : du déclin du droit commercial français à l’émergence d’un droit des affaires francophone », Qu’en est-il du Code de commerce 200 ans après ? Etat des lieux et projections, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 2009, pp. 55-71
Béatrice Fourniel, « Quelques hommes de l’officialité épiscopale de Saint-Flour au XVIIIe siècle », Les cités épiscopales du Midi, Presses du Centre universitaire Jean-François Champollion, 2006, pp. 293-307
Béatrice Fourniel, « Paradoxes sur la liberté de pensée en matière politique : une tendance en déclin régulier », Annales de l’Université des Sciences Sociales de Toulouse, t. XLVIII, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 2006, pp. 17-31
Béatrice Fourniel, « À la recherche d’indices topographiques concernant le monastère Saint-Géraud d’Aurillac »: un nouveau regard sur les archives des XVIIe et XVIIIe siècles, Revue de la Haute-Auvergne, Société des lettres, sciences et arts "La Haute-Auvergne", 2016, n°3, p. 417
Béatrice Fourniel, Olivier Devaux, « La question foncière en Afrique française, un enjeu essentiel. Considérations sur les moyens de la mise en œuvre des terres agricoles dans une publication universitaire », Revue Droit béninois, Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole - CTHDIP, 2014, n°3
Béatrice Fourniel, « La justice en Xaintrie sous l’Ancien régime », La Xaintrie : identité(s) d’un pays aux marges du Limousin et de l’Auvergne (dir. Édouard BOUYE et Samuel GIBIAT), PULIM, 2014
Béatrice Fourniel, « Sur les traces du clocher de l’église Saint-Géraud durant l’époque moderne (XVIe-XVIIIe siècles) », Revue de la Haute-Auvergne, , 2014, n°76
Béatrice Fourniel, « Juges seigneuriaux et officiers royaux de la cité épiscopale de Saint-Flour aux XVIIe et XVIIIe siècles : unions privées, unions publiques », La justice dans les cités épiscopales du Moyen Âge à la fin de l’Ancien Régime (dir. Béatrice FOURNIEL), Etudes d’histoire du droit et des idées politiques, Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, 2014, n°2
Béatrice Fourniel, « Associations et syndicats de magistrats de l'ordre judiciaire dans la France du XXe siècle », Les désunions de la magistrature (dir. Jacques KRYNEN et Jean-Christophe GAVEN), Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, 2013, n°17, pp. 147-170
Béatrice Fourniel, Olivier Devaux, « Quelques jurisconsultes et arrêtistes issus du barreau et de la magistrature toulousains aux XVIIe et XVIIIe siècles », Annales de l'Université des sciences sociales de Toulouse, , 2012
Béatrice Fourniel, Olivier Devaux, « Face à une économie réputée sans foi ni loi, la Papauté et les droits des ouvriers dans l’Encyclique Rerum Novarum », Face à une économie réputée « sans foi ni loi », Presses de l’Université de Toulouse 1 Capitole - Centre toulousain d’histoire du droit et des idées politiques, Publications du Centre universitaire de Tarn-et-Garonne, 2012
Béatrice Fourniel, « Jean de Noailles, l’homme de l’ombre : vicaire général et official du Saint-Géraud d’Aurillac », Les Noailles en Haute-Auvergne, XIVe-XVIIIe siècles, Actes de la journée d’études du 26 novembre 2011, (dir. Edouard BOUYE), Revue de la Haute-Auvergne, , 2012, n°74
Béatrice Fourniel, « L’utilisation du droit coutumier en Haute-Auvergne à l'époque moderne (XVIIe-XVIIIe siècles) », La Revue d’Auvergne, Société des amis de l'Université de Clermont, 2011, n°599, pp. 139-149
Béatrice Fourniel, « Le siège présidial d’Aurillac (1551-1790) : aperçu du personnel d’une juridiction royale à l’époque moderne », Revue de la Haute-Auvergne, Société des lettres, sciences et arts "La Haute-Auvergne", 2008, pp. 431-450