Stéphane Doumbé-Billé

Professeur émérite
Droit public.
Faculté de Droit
Equipe de Droit International et Comparé
Centre de Droit International
  • Stéphane Doumbé-Billé, Haykel Ben Mahfoudh (dir.), Révolutions et droit international: journée d'étude tuniso-lyonnaise, Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, 2018, 77 p. 

    Stéphane Doumbé-Billé, Maurice Kamto, Brusil Miranda Metou (dir.), Regard sur le droit public en Afrique, Mélanges en l'honneur du Doyen J-M Bipoun Woum (avec M. Kamto et B. M. Metou): mélanges en l'honneur du Doyen Joseph-Marie Bipoun Woum, L'harmattan, 2016, Études africaines ( Série Droit ), 466 p.  

    4ème de couv. : "Le Doyen Joseph-Marie Bipoun Woum a accompli presque la totalité de sa carrière académique à l'Université de Yaoundé d'abord, à l'Université de Yaoundé II ensuite. Il n'offre pas une production scientifique abondante. Pourtant, en quelques publications seulement, il a su poser quelques jalons importants du droit public en Afrique. Plus précisément, il a marqué le territoire de cette science avec des publications dans des domaines différents. « Professeur Tournesol » aura aussi su enchanter des générations d'étudiants camerounais d'une science exigeante exprimée dans un verbe chatoyant. Le Professeur Bipoun Woum se laisse conquérir aisément par l'excellence académique de ses étudiants voire de ses collègues ; il n'est point excessif de dire qu'elle semble avoir vaincu chez lui les barrières de toutes sortes que dresse la médiocrité. Puisse-t-il, en cela aussi, être une source d'inspiration pour ceux, toujours plus nombreux, qui aspirent à s'élever jusqu'aux cimes exigeantes des chairs de la transmission des connaissances. Tous les auteurs ayant contribué à ces Mélanges ont voulu exprimer, à travers un ensemble d'articles qui permet de dresser un panorama actuel du droit public en Afrique, un hommage mérité au dédicataire. Sous la direction de Maurice Kamto, Stéphane Doumbè-Billé, Brusil Miranda Metou. Maurice Kamto, Professeur agrégé des facultés de droit à l'Université de Yaoundé II au Cameroun, est Membre de la commission de droit international Nations unies (CDI) et Membre de l'Institut de droit International (IDI). Stéphane Doumbè-Billé, Professeur de droit public, est Directeur du Centre de droit international à l'Université Jean-Moulin Lyon 3 en France. Brusil Miranda Metou, Agrégée des Facultés de droit, est Directeur du centre d'Études et de Recherche en droit international et communautaire (CEDIC) à l'Université de Yaoundé II au Cameroun."

    Stéphane Doumbé-Billé, Alberto Oddenino (dir.), Le rôle des régions dans la coopération internationale transfrontalière. L’expérience franco-italienne: l'expérience franco-italienne, Editoriale Scientifica, 2016, Quaderni del Dipartimento di giurisprudenza dell'Università di Torino, 334 p. 

    Stéphane Doumbé-Billé, Jean-Marc Thouvenin (dir.), Ombres et lumières du droit international: mélanges en l'honneur du professeur Habib Slim, Éditions Pedone, 2016, 515 p. 

    Stéphane Doumbé-Billé (dir.), Droit international et développement, Pedone, 2015 

    Stéphane Doumbé-Billé, Kiara Neri, Caroline Migazzi, Françoise Paccaud, Anna Maria Smolinska, Droit international de l'environnement (avec C. Migazzi, F. Paccaud et A.-M. Smolinska), Larcier, 2013, Masters Droit, 420 p.  

    La 4e de couverture indique : "Le droit international de l'environnement a connu un développement rapide à partir de la deuxième moitié du XXe siècle. Dans le cadre de ce mouvement d’expansion, des centaines de textes internationaux et régionaux ont vu le jour pour préserver les différents éléments de l’environnement mondial : la mer, les sols, l’atmosphère, la biodiversité, le climat, les déchets, le transport de produits dangereux, etc. Le présent ouvrage analyse ces différentes règles, leurs sources, leur contenu, leurs auteurs ainsi que les acteurs de leur mise en oeuvre. Le droit international de l’environnement est devenu indispensable pour assurer une protection réelle de l’environnement global. Pourtant, les défis qu’il doit relever sont multiples : renforcer son application, rendre opérationnels ses principes, combler ses lacunes, dégager des moyens institutionnels, juridiques, financiers. Les auteurs entendent mettre à profit leur expérience pratique du droit international de l’environnement au profit de la clarification des règles et des mécanismes. L’ouvrage est destiné tant aux étudiants, aux spécialistes qu’aux praticiens."

    Stéphane Doumbé-Billé, Caroline Migazzi, Kiara Neri, Françoise Paccaud, Anna Maria Smolinska, Droit international de l'environnement, Larcier et strada lex, 2013 

    Stéphane Doumbé-Billé, Stéphane Doumbé-Billé (dir.), La régionalisation du droit international, Bruylant, 2012, Cahiers de droit international, 420 p. 

    Stéphane Doumbé-Billé (dir.), Justice et solidarité, Bruylant, 2012, Cahiers de droit international, 314 p. 

    Stéphane Doumbé-Billé (dir.), Nouveaux droits de l'homme et Internationalisation du droit, Bruylant, 2012, Cahiers de droit international, 277 p. 

    Stéphane Doumbé-Billé, Michel Prieur (dir.), Recueil francophone des traités et textes internationaux en droit de l'environnement, Bruylant et Agence universitaire de la francophonie, 2012, Universités francophones, 1030 p. 

    Stéphane Doumbé-Billé, Habib Ghérari, Rahim Kherad (dir.), Droit, liberté, paix, développement: mélanges en l'honneur de Madjid Benchikh, A. Pédone, 2011, 595 p. 

    Stéphane Doumbé-Billé (dir.), Défis énergétiques et droit international, Larcier et Centre de droit international, 2011, Droit international, 376 p. 

    Stéphane Doumbé-Billé, Un quart de siècle de protection des droits de l'homme en Afrique, Ant. N. Sakkoulas et Bruylant, 2009, 133 p. 

    Stéphane Doumbé-Billé, Michel Prieur (dir.), Recueil francophone des textes internationaux en droit de l'environnement, Bruylant, 1998, Universités francophones, 719 p.   

    Stéphane Doumbé-Billé, Michel Prieur (dir.), Droit, forêts et développement durable: actes des 1ères Journées scientifiques du Réseau "Droit de l'environnement" de l'AUPELF-UREF, Limoges, 7-8 novembre 1994, Bruylant, 1996, Universités francophones, 567 p. 

    Stéphane Doumbé-Billé, Raphaël Romi, Catherine Baron, Les aspects juridiques de l'agenda 21 , Université de Limoges, 1995 

    Stéphane Doumbé-Billé, Raphaël Romi (dir.), Les aspects juridiques de l'Agenda 21: la mise en oeuvre juridique de la Conférence de Rio,, 1995, 414 p. 

    Stéphane Doumbé-Billé, Michel Prieur (dir.), Droit de l'environnement et développement durable, Pulim, 1994, 352 p.   

    Stéphane Doumbé-Billé, Michel Prieur, Etude relative à la mise en place d'une procédure administrative de consultation et de participation préalable à l'élaboration des textes réglementaires en matière d'environnement, Université, Faculté de droit et des sciences économiques, 1994, 185 p. 

  • Stéphane Doumbé-Billé, « Quelle gouvernance pour l’environnement pour l’Après Rio + 20 ? Ambiguïtés et difficultés d’une gestion institutionnelle et politique du développement durable », Des petits oiseaux aux grands principes - Mélanges en l’honneur du Professeur Jean Untermaier / Ph. Billet (dir.), Mare et martin, 2018, pp. 443 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Le mécanisme de saisine de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples est-il approprié à sa fonction ? », Nombre de pages de l'ouvrage : 1379 p., Réciprocité et universalité - Sources et régimes du droit international des droits de l'homme, Mélanges en l’honneur du Professeur Emmanuel Decaux, Pedone, 2017, pp. 587-604 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Environnement et droit international : regards sur une évolution », Hommage à un printemps environnemental, Mélanges en l'honneur des professeurs S. Bouraoui, M. Ghezali et Ali Mekouar / M. Prieur (dir.), Pulim, 2016, pp. 561-574 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Propos introductifs », Nombre de pages : 334 p., Le rôle des régions dans la coopération internationale transfrontalière. L’expérience franco-italienne / S. Doumbé-Billé, A. Oddenino (dir.), Editoriale Scientifica, 2016, pp. 9-11 

    Stéphane Doumbé-Billé, « À la recherche d’un régime international pour les déplacés environnementaux », Nombre de pages : 1132 p., D’Urbanisme et d’environnement. Liber amicorum Francis Haumont, Bruylant, 2015, pp. 563-574 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Rapport introductif », Actes du colloque de Lyon de la Société française pour le droit international. Université Jean Moulin – Lyon III - 22 au 24 mai 2014Nombre de pages de l'ouvrage : 504 p., Droit international et développement - Colloque de Lyon de la Société française pour le droit international (SFDI), Pedone, 2015, pp. 11-30 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Droit international et stabilité constitutionnelle en Afrique de l’Ouest », Espace du service public : Mélanges en l’honneur de J. Du Bois de Gaudusson, PU de Bordeaux, 2014, pp. 211-224 

    Stéphane Doumbé-Billé, « 50 ans de constitutions africaines et le droit international », Nombre de pages : 1545 p., Le pouvoir, mythes et réalité : Mélanges en l’honneur de Henry Roussillon, Presses de l’IEP, 2014 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Propos introductifs », La régionalisation du droit international, Bruylant, 2012, pp. 9-17 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Le droit international de l'environnement : un droit de l'humanité ? », Humanisme et Droit, Mélanges en l'honneur du professeur J.P. Dhommeaux, sous la direction de H. Trigouja., Pédone, 2012 

    Stéphane Doumbé-Billé, « " Présentation générale " de l'ouvrage "Justice et solidarité" », Nombre de pages de l'ouvrage : 314 pages, Justice et solidarité, Bruylant, 2012, pp. 7-11 

    Stéphane Doumbé-Billé, « La déclaration d'indépendance du Biafra », Nombre de pages de l'ouvage : 260 pages, Les déclarations unilatérales d'indépendance / R. Kherad (dir.), Pedone, 2012, pp. 93-115 

    Stéphane Doumbé-Billé, « La multiplication des organisations régionales en Afrique : concurrence ou diversification ? », La concurrence des organisations régionales en Afrique, sous la direction de M. Fau-Nougaret, L'Harmattan, 2012, pp. 15-28 

    Stéphane Doumbé-Billé, « A propos de la nature de l'OHADA », Nombre de pages de l'ouvrage : 596 pages, Droit, Liberté, Paix Développement, Mélanges en l'honneur de Madjid Benchikh, Pedone, 2011, pp. 423 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Regionalism and Universalism in The Production of Environmental Law », The transformation of International Environmental Law (Y. Kerbrat and S. Maljean-Dubois, eds.), A. Pedone & Hart, 2011, pp. 117-129 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Rapport introductif au colloque international de Lyon portant sur "Défis énergétiques et droit international" », Défis énergétiques et droit international, Larcier, 2010 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Un quart de siècle de protection des droits de l'homme en Afrique », Nombres de pages de l'ouvrage : 578 pages, Les droits de l'homme en évolution, Mélanges en l'honneur du professeur Petros J. Pararas, Bruylant, 2009, pp. 133-141 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Droits de l'homme, Environnement et Développement durable " », Ouvrage sous la direction de Rafâa Ben Achour et de Slim Laghmani, Les droits de l'homme : Une nouvelle cohérence pour le droit international ?, Pédone, 2008, pp. 137 

  • Stéphane Doumbé-Billé, « La formalisation en question : des principes aux droits. À propos du projet de Pacte mondial pour l’environnement », Revue de la Recherche Juridique - Droit prospectif, 2020, pp. 1237-1252 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Editorial », Le journal du Centre de droit international, 2018, p. 3 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Les déplacés environnementaux : la fuite devant l’environnement », Revue juridique de l'environnement, 2016, pp. 476-492    

    Le mouvement du droit qu’inspire la fuite devant l’environnement permet d’appréhender les déplacés environnementaux comme des déplacés internes, circulant exclusivement à l’intérieur de leurs propres frontières nationales. Une telle qualification apparaît fort problématique pour deux raisons : d’une part, l’analogie courante avec les catégories qui illustrent les déplacements à l’extérieur des frontières nationales, celles de réfugiés ou de migrants devient particulièrement difficile ; d’autre part, le critère de distinction, construit autour du franchissement des frontières nationales, se révèle fort fragile. Dès lors, la détermination des statuts de déplacés environnementaux demeure une source de difficultés. Il en est de même du régime de protection dont le caractère délicat doit être également souligné. Il s’agit toujours d’un régime commun à tous les déplacés, quelle que soit la cause du déplacement et par ailleurs, d’un régime insatisfaisant, non adapté aux déplacés non environnementaux.

    Stéphane Doumbé-Billé, « L’Organisation des Nations Unies et le défi de l’environnement. », L'Observateur des Nations Unies, 2014, n°37, p. 103123 

    Stéphane Doumbé-Billé, Alexandra Cuenin, Hamady Baba Dème, « Dispositif institutionnel du développement durable », 2012, pp. 635-640    

    Doumbé-Billé Stéphane, Cuenin Alexandra, Dème Hamady Baba. Dispositif institutionnel du développement durable. In: Revue Juridique de l'Environnement, n°4, 2012. RIO+20. pp. 635-640.

    Stéphane Doumbé-Billé, « Dispositif institutionnel du développement durable - Rio + 20 », Revue juridique de l'environnement, 2012, n°42012, pp. 635-642 

    Stéphane Doumbé-Billé, P. Steichen, « Les sols en droit international et communautaire », Revue Aménagement-environnement, 2010, pp. 7-19 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Le règlement (CE) n° 401/2009/PE/CE du 23 avril 2009 relatif à l'Agence européenne pour l'environnement », Revue européenne de droit de la consommation / European Consumer Law Journal, 2010, n°20102, p. 181 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Football ; Footballeurs promotionnels ; Rétribution ; Soumission à une autorité ; Existence de contrat de travail. », Jurisport : La revue juridique et économique du sport, 1993, n°25, p. 72   

    Stéphane Doumbé-Billé, « Tir ; Pouvoir disciplinaire ; Exercice (loi du 16 juillet 1984, art. 16) ; Appréciation de la situation de la personne sanctionnée ; Impossibilité d'infliger une sanction à une personne qui n'est plus licenciée (oui) ; Excès de pouvoir (oui). », Jurisport : La revue juridique et économique du sport, 1993, n°25, p. 76   

    Stéphane Doumbé-Billé, « Recours pour excès de pouvoir et recours de plein contentieux », Actualité juridique Droit administratif, 1993, n°01, p. 3   

    Stéphane Doumbé-Billé, « Évolution des institutions et des moyens de mise en œuvre du droit de l'environnement et du développement », 1993, pp. 31-44    

    Doumbé-Billé Stéphane. Évolution des institutions et des moyens de mise en œuvre du droit de l'environnement et du développement. In: Revue Juridique de l'Environnement, n°1, 1993. pp. 31-44.

    Stéphane Doumbé-Billé, Alexandre Charles Kiss, « Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (Rio de Janeiro-juin 1992) », 1992, pp. 823-843    

    Kiss Alexandre-Charles, Doumbe-Bille Stéphane. Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (Rio de Janeiro-juin 1992). In: Annuaire français de droit international, volume 38, 1992. pp. 823-843.

    Stéphane Doumbé-Billé, « Le contrôle par le juge administratif des principes et des règles qui s'imposent aux auteurs de tout acte accompli dans l'exercice d'une mission de service public et spécialement par les fédérations sportives », Recueil Dalloz, 1991, n°42, p. 611   

    Stéphane Doumbé-Billé, « Haltérophilie ; résultats d'un championnat, annulation ; contrôle du juge administratif (oui), excès de pouvoir (oui). », Jurisport : La revue juridique et économique du sport, 1991, n°18, p. 76   

    Stéphane Doumbé-Billé, Pierre-Alain Jeanneney, « Mise en exploitation d'une mine d'uranium. Examen sommaire des nuisances créées. Pas d'analyse précise ni quantifiée du niveau de radioactivité ni des conséquences sur les équilibres biologiques. Pas d'exposé des mesures de contrôle de la radioactivité. Insuffisances ayant un caractère substantiel. Conseil d'État, 7 mars 1986 Ministre de l'Industrie c/ Cogema et Flepna (Req. n° 49-644). Avec conclusions et commentaire », 1986, pp. 281-288    

    Jeanneney Pierre-Alain, Doumbé-Billé Stéphane. Mise en exploitation d'une mine d'uranium. Examen sommaire des nuisances créées. Pas d'analyse précise ni quantifiée du niveau de radioactivité ni des conséquences sur les équilibres biologiques. Pas d'exposé des mesures de contrôle de la radioactivité. Insuffisances ayant un caractère substantiel. Conseil d'État, 7 mars 1986 Ministre de l'Industrie c/ Cogema et Flepna (Req. n° 49-644). Avec conclusions et commentaire. In: Revue Juridique de l'Environnement, n°2-3, 1986. pp. 281-288.

  • Stéphane Doumbé-Billé, Rapport de recherche au 6e forum de la Commission de l’Union africaine de droit international sur « Les réfugiés, une catégorie à part du droit international des migrations », 2017 

  • Stéphane Doumbé-Billé, « De la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme aux nouvelles demandes de protection juridique : entre permanence et renouvellement », Colloque sur la Déclaration universelle des droits de l’homme aux nouvelles demandes de protection juridique : Entre permanence et renouvellement, Aix-en-provence, le 10 décembre 2018  

    Organisé par le Centre de droit économique de la Faculté de droit et de science politique d'Aix Marseille Université (EA 4224), l'Institut de droit de l'environnement et du développement durable (IDEDD) et le Centre de droit de la santé (UMR ADES 7268)

    Stéphane Doumbé-Billé, « Propos introductifs », Colloque international sur les frontières maritimes de l’Afrique, Paris, le 12 octobre 2018 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Quel apport du juge de l’intégration aux droits nationaux ? », 4ème Rencontre de Dakar sur « Le juge administratif, le juge constitutionnel et le juge communautaire dans la protection des droits et libertés fondamentaux : regards croisés », Dakar Senegal (SN), le 09 juillet 2018 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Le droit de l’environnement : quelle conventionnalisation ? », Séminaire régional africain sur le lancement du projet de troisième Pacte des Nations Unies sur l’environnement, Dakar Senegal (SN), le 03 mai 2018 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Les réfugiés, une catégorie à part de droit international », Sixth forum of the african union commission on international law on the theme:“the legal, political and socio-economic consequences of migration, situation of refugees and internally, displaced persons in africa, Malabo Equatorial Guinea (GQ), le 04 décembre 2017 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Le conseil de sécurité des Nations Unies et la mer », Colloque « Le Conseil de sécurité et la mer » / K. Neri (dir.), Lyon, le 04 mai 2017  

    Organisée par le Centre de droit international en partenariat avec l’Association pour la promotion du droit international.

    Stéphane Doumbé-Billé, « Participation et discussion », Cinquième forum de la Commission de l’Union africaine, Accra Ghana (GH), le 05 décembre 2016 

    Stéphane Doumbé-Billé, « La coopération transfrontalière en droit international et européen », le 20 octobre 2016 

    Stéphane Doumbé-Billé, « The problem of reservations and revision of treaties », – Communication. – 4th Forum of the African Union on International Law and African Union Law “The challenges of ratification and implementation of treaties in Africa”, Le Caire Egypt (EG), le 19 octobre 2015 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Développement durable et biodiversité : le droit, l'environnement et le développement après Rio + 20, rapport au colloque international de Florianópolis (SC, Brésil) sur Développement durable et biodiversité », Développement Durable et Biodiversité, Florianópolis (SC, Brésil) Brazil (BR), le 10 octobre 2012 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Rapport introductif au colloque international de Lyon portant sur "La régionalisation du droit international" », La régionalisation du droit international, Lyon, le 25 octobre 2012 

    Stéphane Doumbé-Billé, « La multiplication des organisations régionales en Afrique : concurrence ou diversification ? », La concurrence des organisations régionales africaines : concurrence ou diversification?, Bordeaux, le 28 septembre 2009 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Communication au séminaire doctoral franco-italien de Nice sur la Diversification des acteurs et dynamiques normatives en droit international contemporain », Séminaire doctoral franco-italien sur la Diversification des acteurs et dynamiques normatives en droit international contemporain, Nice, le 03 septembre 2012 

    Stéphane Doumbé-Billé, « " Introduction " au colloque international de Lyon sur les Nouveaux droits de l'homme et Internationalisation du droit », Nouveaux droits de l'homme et internationalisation du droit, Lyon, le 15 février 2007 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Le droit forestier international : état de (non) développement. (rapport de colloque) », Le droit international forestier, Paris, le 03 octobre 2011 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Rapport au séminaire " Rio + 20 " sur le projet de pacte international sur l'environnement et le développement durable », Séminaire " Rio + 20 " sur le projet de pacte international sur l'environnement et le développement durable, Limoges, le 29 septembre 2011 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Le défi de la gouvernance environnementale (rapport) », Séminaire doctoral franco-italien de Nice sur La gouvernance globale face aux défis de la sécurité collective, Nice, le 12 septembre 2011 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Énergies renouvelables et villes durables : la problématique du 21ème siècle », Séminaire doctoral sur les énergies renouvelables, Nice, le 05 septembre 2011 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Disparités de développement et droits de l'homme : rapport introductif », Disparités de développement et droits de l'homme : Journée d'étude, Lyon, le 18 mars 2011 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Rapport à la conférence d'experts " Beyond Mitigation and Adaptation : Towards a new research Agenda for International Law to face the conséquences of Climate change " », Beyond Mitigation and Adaptation : Towards a new research Agenda for International Law to face the conséquences of Climate change, Amsterdam, le 24 septembre 2010 

    Stéphane Doumbé-Billé, « Régionalisme et universalisme dans la production du droit de l'environnement », rapport au colloque de la SFDI sur le droit international face aux enheux environnementaux, Aix, le 04 juin 2009 

  • Stéphane Doumbé-Billé, Les acteurs du DIE 

    Stéphane Doumbé-Billé, Le droit international de l'environnement dans le reste du monde 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Yacouba Savadogo, La protection communautaire de l'environnement dans le cadre de l'UEMOA : enjeux, portée et perspectives, thèse soutenue en 2019 à Limoges sous la direction de Michel Prieur, membres du jury : Filiga Michel Sawadogo (Rapp.), Antônio Herman V. Benjamin et Émilie Chevalier    

    L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), instituée en 1994, est l’une des plus jeunes organisations d’intégration économique en Afrique de l’Ouest. Mise en place à un moment où tous les voyants sur la gestion durable des ressources naturelles sont déjà allumés, elle n’a pourtant pas explicitement consacré la préservation de l’environnement dans son Traité constitutif.Le droit dérivé de l’UEMOA, qui tend à combler les lacunes de son droit primaire, est malheureusement pris en otage par des procédures complexes et longues, maintenant au stade de projets inachevés la plupart des cadres juridiques initiés. Pour se hisser au rang des institutions modernes déterminées à allier économie et écologie, entreprise certes ardue mais indispensable, l’UEMOA devrait réviser son droit primaire pour y inscrire la préservation de l’environnement et le développement durable comme l’un de ses objectifs essentiels. Elle devrait également accélérer l’adoption finale de ses nombreux projets de textes juridiques relatifs à la protection de l’environnement au sein de l’Union.

    Liliana Maria Haquin Sáenz, Le sort des minorités à l’épreuve du droit international contemporain : constantes et nouveautés, thèse soutenue en 2019 à Lyon, membres du jury : Mihaela Ailincai (Rapp.), Laurent Sermet (Rapp.), Laurence Boisson de Chazournes et Antonello Tancredi    

    La présente étude a pour objet d’examiner, à la lumière de l’évolution contemporaine du droit international, quelle condition juridique est faite aux minorités. Certes, elles sont diverses et multiples ; toutefois celles autour desquelles se concentre cette recherche sont énumérées dans la Charte des Nations Unies et dans la Charte internationale des droits de l’homme ainsi que les divers instruments qui s’y rattachent. Après une longue période de calme et de stabilité, ces minorités nationales, ethniques, religieuses et linguistiques sont à nouveau l’objet de discrimination dans leurs droits, de persécution dans leurs vies quotidiennes et même d’atrocités mettant en cause leurs biens, leurs vies personnelles, familiales et par voie de conséquence, l’existence de la minorité elle-même. Dans les États où l’on observe de tels comportements, l’on assiste à des violations massives, à des déplacements, tant à l’intérieur des États qu’à l’extérieur de ceux-ci et dans ce dernier cas, à des échanges de population.L’intérêt de la thèse se situe là, dans l’examen de la portée de ces comportements quant au sort juridique des minorités, tel qu’il fut abordé par la Charte internationale des droits de l’homme en 1947. Les discussions au plan international se caractérisent par une extrême richesse, mais ne parviennent pas à fixer un sort déterminé. Ce n’est cependant qu’en apparence, car le droit international contemporain, à l’examen, apparait comme le reflet des solutions du passé éclairé par les nouveautés introduites par l’évolution juridique internationale. C’est pourquoi la présente thèse procède à un réexamen du sort actuel des minorités autour d’un double constat : celui d’une part, de la validation de la protection des minorités par les droits de l’homme ; celui d’autre part, de l’explicitation d’une volonté nouvelle d’assurer, au-delà des droits individuels et collectifs, l’identité et l’existence profondes des minorités dont l’irréductible autonomie fait l’objet d’une reconnaissance internationale progressive.

    Zied Ayari, L'obligation démocratique en droit international, thèse soutenue en 2018 à Lyon, membres du jury : Jean D'Aspremont (Rapp.), Jean-Marc Thouvenin, Emmanuel Decaux et Jure Vidmar    

    La démocratie est généralement abordée par la doctrine en droit international comme une valeur politique ayant des influences plus ou moins importantes sur le droit international depuis la fin de la Guerre Froide. Cette étude traite la démocratie comme étant l’expression d’une obligation internationale adressée aux États pour mettre en place un système politique basé sur des élections libres et honnêtes, le respect des droits politiques et l’instauration d’un État de droit. Ce trépied forme les éléments constitutifs de l’obligation démocratique et lui donne une structure composite. L’approche choisie part de l’étude du cycle de vie de cette obligation en droit international qui comprend deux phases principales : le processus de formation de l’obligation démocratique et les effets qu’elle génère.S’agissant du processus de formation, il inclut plusieurs étapes allant de la gestation de l’obligation démocratique jusqu'à sa formalisation par les modes formels de production des normes en droit international. En effet, cette obligation n’a pas pris forme dans l’ordre juridique international soudainement tel le Big Bang, mais a suivi une évolution déterminée.En ce qui concerne les effets générés par l’obligation démocratique, ils ont une double nature : directs et indirects. Les premiers sont normativement attachés à l’obligation dans le sens qu’ils créent un devoir juridique à la charge des États pour mettre en place un gouvernement démocratique et déclenchent la mise en œuvre de la responsabilité internationale de ceux qui ne s’y conformeraient pas. Les seconds sont d’ordre systémique et assurent l’applicabilité sociale de l’obligation démocratique en influant sur les dimensions institutionnelle et relationnelle de la société internationale.

    Françoise Paccaud, Le contentieux de l'environnement devant la Cour internationale de Justice, thèse soutenue en 2018 à Lyon en co-direction avec Laurence Boisson de Chazournes, membres du jury : Sandrine Maljean-Dubois (Rapp.), Tullio Scovazzi (Rapp.), Jean-Christophe Martin et Emmanuelle Jouannet    

    La CIJ en tant qu’organe judiciaire principal des Nations Unies est amenée à connaître de ce type de différend spécifique. En effet, les litiges environnementaux emportent avec eux un certain degré de technicité et font appel à des notions scientifiques particulièrement complexes. La rencontre entre la protection de l’environnement et la CIJ ne pouvait alors que donner lieu à un contentieux particulièrement riche. L’appréhension de ce contentieux par la Cour conduit à s’interroger sur la manière dont cette dernière réceptionne ces litiges. La présente thèse s’intéresse donc aux effets et conséquences résultant du contentieux de l’environnement devant la CIJ. Deux remarques peuvent être formulées : la première concerne le constat d’une intégration progressive des enjeux environnementaux au sein du contentieux international de la CIJ, et la deuxième concerne l’opportunité pour la Cour d’adapter ses règles procédurales. Une adaptation des règles procédurales de la CIJ serait souhaitable. En effet, les enjeux environnementaux tendent à s’intégrer de plus en plus au sein du contentieux international de la CIJ qui contribue de ce fait au développement des règles de droit international de l’environnement. Toutefois, une telle intégration révèle également les limites de la Cour. La Cour pourrait endosser le rôle de juge environnemental, en prenant en considération les spécificités de ce contentieux, notamment par l’adaptation de ses outils procéduraux. Ainsi, c’est une dynamique réciproque qui s’installe entre la Cour et la protection de l’environnement. La préservation de l’environnement est enrichie par la Cour, mais cette dernière pourrait également voir son rôle évoluer grâce à la prise en considération des enjeux environnementaux. La CIJ pourrait alors devenir un véritable juge international de l’environnement dont la communauté internationale manque encore.

    Aubin Nzaou-Kongo, Exploitation des hydrocarbures et protection de l’environnement en République du Congo : essai sur la complexité de leurs rapports à la lumière du droit international, thèse soutenue en 2018 à Lyon, membres du jury : Benjamin Boumakani (Rapp.), Mohamed Ali Mekouar (Rapp.), Nathalie Ros et Francis Haumont    

    L’étude a pour objet d’analyser les rapports qui peuvent être établis entre l’exploitation des hydrocarbures et la protection de l’environnement en République du Congo. Malgré son intitulé, il s’agit d’une étude de droit international, dans laquelle le droit de la mer et surtout le droit international de l’environnement contribuent par leurs règles respectives à limiter les conditions d’exercice des activités d’exploitation des hydrocarbures. C’est – en effet – sous le prisme du développement en droit international et d’une évolution internationale presque continue, que ces rapports, appréciés dans le cadre du droit national congolais, peuvent revêtir leur pleine signification. L’étude fait le constat d’une exclusion mutuelle, pour des raisons qui tiennent à la fois à la priorité nationale reconnue à l’exploitation des hydrocarbures et à la faiblesse encore significative des règles environnementales, telles qu’elles sont transcrites en droit interne. Elle permet de fonder ce constat sur une approche isolée de chacune d’entre elles, qui limite les possibilités d’interaction réciproque. Rendant ces deux régimes peut complémentaires. S’appuyant sur l’exigence soulignée par le CIJ en 1997 d’une conciliation nécessaire entre eux, l’étude montre comment l’émergence en droit international de cette démarche de conciliation est traduite en droit interne sous l’effet de la dynamique du développement durable. Il en résulte, malgré la prudence nécessaire d’un pays en développement, qui ne peut compter pour l’instant que sur cette rente économique et financière, une volonté affirmée par les autorités nationales d’adopter une gestion rationnelle de l’exploitation. À cet égard, l’action positive de la conciliation devient, dans un contexte de crise climatique et de nécessité d’une nouvelle orientation vers la transition énergétique, le vecteur de cette transformation profonde qui doit se concrétiser par une réforme juridique de même ampleur, intégrant la gestion de l’ensemble des ressources énergétiques dans un cadre juridique intégré et favorable à la disparition progressive de ces ressources carbonées et leur remplacement par des énergies plus propres et renouvelables.

    Paul VERMA VERMA, Les mesures conservatoires devant les juridictions pénales internationales, thèse en cours depuis 2017 

    Caroline Migazzi, Le droit international face aux défis énergétiques contemporains, thèse soutenue en 2017 à Lyon, membres du jury : Laurence Boisson de Chazournes (Rapp.), Jochen Sohnle (Rapp.), Jean-Marc Thouvenin et Laurent Sermet    

    Les défis énergétiques contemporains sont multidimensionnels, car ils sont à la fois économiques, sociaux et environnementaux. Ils sont également mondiaux, connexes et transversaux. Ils sont néanmoins saisis dans leur globalité par le droit international, même si celui-ci manifeste des insuffisances dans son approche. Celles-ci tiennent à l’appréhension imparfaite, d’une part, de la dimension stratégique des enjeux, intimement liés au principe de souveraineté, et, d’autre part, des risques environnementaux et humains. Pour autant, ces insuffisances n’enlèvent en rien la capacité du droit international à s’adapter à ces défis. Son adaptation est amorcée avec la prise en compte de leur caractère transversal et de la solidarité qui en découle. Elle est également consolidée par l’émergence d’une finalité nouvelle et inclusive, l’accès universel à l’énergie durable, et par la recherche d’une démocratie énergétique. Le droit international porte donc en lui tous les outils propres à lui permettre, non seulement d’accompagner la transition énergétique, mais aussi de la dynamiser.

    Darine Matmati, La bonne gouvernance du nucléaire , thèse en cours depuis 2017 en co-direction avec Hend Ben Mahfoudh 

    Nassira Belbal, Micro finance et développement : étude de l'encadrement de la micro finance par le droit du développement, thèse soutenue en 2016 à Lyon, membres du jury : Habib Ghérari (Rapp.), Philippe Lagrange (Rapp.), Madjid Benchikh et Chicot M. Eboué    

    Cette étude démontre l’évolution d’un outil spécifique devenu secteur : la micro finance. Véritable outil d’inclusion financière et de développement durable à destination des populations pauvres dans les pays en développement, sa croissance ainsi que sa maturation n’ont eu de cesse de révéler toute son importance à travers l’histoire. Ses institutions de micro finance, encadrées juridiquement dans la majorité des cas, par des statuts à parts, quasi- privé, constituent la représentation sur le terrain de ce secteur enclin à la transformation. La micro finance s’est frayée un chemin dans l’univers du secteur bancaire classique. La diversité de ses activités, la spécificité de ces réglementations et encore la technicité de sa mise en œuvre, prouve à quel point la micro finance produit d’incontestable effets sur la réduction de la pauvreté et par voie de conséquence sur le développement des Etats les plus pauvres. Malgré une certaine réponse aux objectifs du millénaire, la situation de pauvreté reste préoccupante mettant en exergue le besoin d’un réel cadre juridique général contraignant, inexistant au jour d’aujourd’hui. En effet, un tel cadre permettrait de résoudre la majorité des disfonctionnements de la micro finance et de relever une grande partie des défis qui se présentent à elle, pour faire fleurir une efficacité incontestable du mécanisme de développement.

    Claude Bekombo Jabea, L'interaction entre la lex sportiva nationale et la lex sportiva "internationale" : reflexion à partir du cas du Cameroun, thèse soutenue en 2016 à Lyon, membres du jury : Gérard Pekassa Ndam (Rapp.), Charles Dudognon (Rapp.), Jean-Louis Atangana Amougou et Jean-François Sestier    

    A côté des ordres juridiques sécrétés au niveau étatique et interétatique, existent ceux issus des champs corporatistes de toutes natures (c’est l’internormativité liée au pluralisme juridique). Le problème est souvent de savoir comment coexistent des systèmes juridiques juxtaposés sans aucune base hiérarchique entre eux ? La lex sportiva internationale étant à notre avis un ensemble de normes corporatives d’origine coutumière, est issue de ce que nous avons appelé l’institution sportive (à l’image d’une maison) international, et forme, nous l’avons démontré, un ordre juridique unique et autonome au niveau matériel et formel, contrairement à la majorité de la doctrine qui l’envisage de manière disparate. Cet ordre juridique sportif unique de l’institution sportive est mis en œuvre et coexistent, non seulement, avec d’autres ordres juridiques juxtaposés dans le champ international, mais aussi avec le droit national lié au sport sécrété par les Etats que nous avons appelé la lex sportiva nationale. Nous avons alors essayé d’étudier le cadre théorique et la spécificité de l’interaction avec la lex sportiva nationale, en prenant le Cameroun comme exemple. Cela a permis de voir qu’au Cameroun la lex sportiva internationale fait l’objet de résistances nationales (par les acteurs nationaux, dont l’Etat, financier exclusif du sport), parce que sa téléologie est mal comprise par les acteurs sociaux et qu’émerge un véritable « service public normatif » du sport (au Cameroun en particulier depuis 1960, de manière non exhaustive, 105 normes sportives adoptées avec 9 lois, 52 décrets, 31 arrêtés, 11décisions, 1 circulaires et 1 instruction Ministérielle) avec comme force centripète « l’exécutif normatif du sport » (65 sur 105 c’est-à-dire 65% depuis 1960 au Cameroun), avec des règles légifèrent sur le domaine de la lex sportiva internationale.

    Mehtap Kaygusuz, L'Organisation des Nations Unies et la protection de l'environnement, thèse soutenue en 2016 à Lyon, membres du jury : Isabelle Michallet, Paul Tavernier, Slim Laghmani et Maurizio Arcari    

    La mondialisation de la dégradation de l’environnement a conduit, dès la fin des années 1960, à l’intervention de l’Organisation des Nations Unies dans ce domaine, en dépit de l’absence de référence explicite dans la Charte des Nations Unies à l’environnement. Cette absence n’a pas empêché l’ONU de devenir le principal acteur de l’universalisation de la protection de l’environnement. Cette universalisation marquée par le caractère universel de l’Organisation et des enjeux environnementaux se trouve dès lors au cœur des rapports entre l’ONU et la protection de l’environnement. La présente étude analyse d’une part le cadre de l’universalisation de la protection de l’environnement et d’autre part la portée juridique de cette dernière qui se façonne dans une relation dynamique et complexe, influençant à la fois l’Organisation et l’objet de la protection.

    Tatiana Renno, La preuve des accusations d'une exceptionnelle gravité devant la Cour Internationale de Justice, thèse en cours depuis 2015 

    Laura Letourneux, L'extension dans le temps des violations du droit international, thèse en cours depuis 2015 

    Khadiga Hafez, L'accord général sur le commerce des services et les pays en developpement. Dimension juridique, enjeux de developpement, thèse soutenue en 2015 à Lyon 3, membres du jury : Laurence Boisson de Chazournes (Rapp.), Habib Ghérari (Rapp.), Louis-Augustin Barrière, Ahmed Mahiou et Louis Balmond    

    La finalité du droit international économique contemporain est en principe de réaliser une meilleure harmonisation entre l’expansion du commerce d’une part et la croissance des pays en développement (PED) d’autre part. Cette harmonisation n’est pas toujours évidente dans certains domaines du droit international économique notamment les services. Les rapports juridiques entre un accord multilatéral comme l’AGCS (Accord général sur le commerce des services) et les PED représentent en effet, une dialectique tant au niveau du statut des PED dans le cadre de cet Accord que de ses conséquences juridiques à leur égard. L’étude s’inscrit dans le cadre de cette dialectique et tente de cerner la dimension juridique et les enjeux de développement de ces rapports. Elle se place dans ce contexte à montrer la flexibilité formelle de l’AGCS à l’égard des PED dans un premier lieu et la relativité de ses effets dans un second lieu.

    Ayham Alata, La codification du droit de la responsabilité des organisations internationales : étude des travaux de la Commission du droit international relatifs au projet d'articles sur la responsabilité des organisations internationales, thèse soutenue en 2014 à Lyon 3, membres du jury : Jorge Cardona Llorens (Rapp.), Slim Laghmani (Rapp.), Louis Balmond    

    Enfin, le droit international dispose d’un ensemble de règles relatives à la responsabilité des organisations internationales pour fait internationalement illicite. Après 10 ans de travail, la Commission du droit international est parvenue, en 2011, à élaborer un projet d'articles codifiant les règles en la matière. La tâche était pourtant délicate : assujettir ces entités dont la nature et le fonctionnement sont différents des Etats, à un ensemble de règles unique dans le domaine de la responsabilité internationale. L’objet de cette étude porte sur l’œuvre de codification effectuée par la Commission dans le projet d’articles. Il s’agit plus précisément d’analyser les techniques de codification utilisées par la Commission dans l’élaboration des règles applicables : s’agit-il d’une codification stricto sensu de la pratique ou bien de l’élaboration de nouvelles règles relevant du « développement progressif » du droit international ? La réponse apportée à cette question suppose préalablement de définir les sources de la codification en ce qui concerne chacune des dispositions du projet d’articles, en se demandant si elle concrétise une pratique bien établie des organisations internationales, ou au contraire une transposition des règles du projet d’articles sur la responsabilité de l’Etat, adaptées aux particularités des organisations internationales. L’autorité du projet d’articles ne semble pas, à l’heure actuelle, faire l’unanimité, et dans ce contexte, la présente étude portant sur le rapport entre codification et développement progressif dans l’œuvre de codification de la CDI permet d’apprécier l’autorité substantielle propre à chacune des dispositions du projet d’articles. D’autant qu’on ne sait absolument pas si une convention de codification sera adoptée, qui pourra ériger les dispositions du projet d’articles en normes juridiquement obligatoires.

    Eloi Laourou, La négociation des conventions internationales dans le domaine de la protection de l'environnement : contribution à l'évaluation des déterminants juridiques économiques et politiques, thèse soutenue en 2014 à Lyon 3, membres du jury : Laurence Boisson de Chazournes (Rapp.), Maguelonne Dejeant-Pons    

    Plusieurs problèmes d’environnement se posent aujourd’hui à l’humanité : pollutions diverses, réchauffement climatique, désertification, inondations, accumulation de déchets, pénurie d’eau, extinction progressive des espèces animales et végétales etc. Pour traiter ces problèmes, diverses activités et initiatives sont menées, aux plans local, national, sous-régional, régional et international. Parmi celles-ci figure la négociation des conventions internationales dans le domaine de l’environnement. La présente étude procède en deux temps : en premier lieu, elle analyse les justifications de la négociation telle qu’elle repose sur des déterminants non juridiques et juridiques. En second lieu, elle procède à l’évaluation de l’issue des négociations telle que celles-ci se jouent entre conflits d’intérêt et recherche de consensus. La thèse identifie les éléments, les facteurs et les principaux acteurs qui influent sur les décisions et les positions adoptées dans le cadre des négociations internationales. Ainsi, les négociations des traités environnementaux sont-elles à la fois l’expression d’une pratique classique en matière d’adoption des engagements internationaux et d’un contexte particulier propre à la thématique environnementale, au carrefour précisément du juridique, de l’économique, du politique et du social. A cet égard, on peut observer qu’il y est recherché plus le consensus plus que la confrontation, des principes généraux plus que des obligations plus strictes.Le bilan est que la négociation des traités environnementaux reste une oeuvre non seulement utile mais nécessaire car elle vise à répondre aux problèmes évoqués ci-dessus, au fur et à mesure où ils se posent, par la recherche de cadres juridiques contraignants appropriés.

    Guy-Fleury Ntwari, L'Union africaine et la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique, thèse soutenue en 2014 à Lyon 3, membres du jury : Laurence Boisson de Chazournes (Rapp.), Alain Ondoua (Rapp.), Philippe Lagrange    

    La promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité est un objectif fondamental de l’Union africaine, l’Organisation continentale panafricaine. Cet objectif constitue désormais une fonction juridique essentielle pour laquelle a été mise en place au sein de l’Organisation un mécanisme approprié : l’architecture de paix et de sécurité (APSA). Bâtie sur une articulation juridique actualisée, au cœur de laquelle se trouve le Conseil de paix et de sécurité, cette fonction se trouve placée dans des conditions juridiques, devant permettre à l’Union africaine d’agir efficacement dans les situations d’atteinte à la paix, à la sécurité et à la stabilité. Plus d’une décennie après la mise en place de la nouvelle Organisation, le caractère fondamental de cette fonction pousse dès lors à s’interroger sur sa place exacte, à la lumière des capacités de l’Organisation à l’assurer à l’épreuve des faits. Cette interrogation éclaire les conditions d’émergence de la fonction mais place sa dynamique de mise en oeuvre dans un contexte ambivalent marqué tout à la fois par le caractère extensif des compétences de l’Organisation dans ce domaine mais également par la portée limitée de celle-ci face à la multiplication des conflits.

    Hamady Baba Dème, La protection de l'Etat d'accueil dans l'arbitrage CIRDI, thèse soutenue en 2014 à Lyon 3, membres du jury : Laurence Boisson de Chazournes (Rapp.), Yves Nouvel (Rapp.)    

    L’Etat d’accueil de l’investissement est, dans l’arbitrage CIRDI, un justiciable soumis, au même titre que l’investisseur étranger, à la rigueur du droit applicable à la procédure comme au fond. Le déséquilibre révélé par les développements récents de l’arbitrage transnational relatif à l’investissement et plus précisément de l’arbitrage CIRDI se confirme. Il justifie que l’on s’intéresse à la protection de l’Etat d’accueil. A cet égard, c’est au double plan procédural et substantiel qu’il convient d’examiner les droits dont bénéficie ce dernier. Compte tenu de ses propres obligations internationales, l’articulation de ces droits avec ceux des investisseurs apparaît à la fois nécessaire et difficile à raison notamment de l’imprécision des traités d’investissement. Il apparaît qu’en tant que justiciable public, l’Etat d’accueil de l’investissement est constamment défendeur à l’arbitrage CIRDI. Les investisseurs remettent en cause de plus en plus les mesures de politique générale relatives à l’environnement, à la culture ou encore à la santé adoptées dans un but d’intérêt général. Le traitement arbitral de la « liberté normative » de l’Etat est l’objet de toutes les préoccupations.

    Jean Bosco Essoh, Recherches sur les relations entre les droits de l'homme et l'environnement en droit international, thèse soutenue en 2014 à Lyon 3  

    Des liens étroits se développent entre les droits de l’Homme et l’environnement, du fait de leur rencontre et de leur coexistence en droit international. Cette recherche veut mettre en évidence les articulations qui les caractérisent dans cet ordre juridique. Les rapports qui en découlent trouvent dans la contexture et le rôle des normes y constituent le produit des sources juridiques, le fil conducteur de leur double conception structurelle et fonctionnelle telle qu’elle résulte de l’analyse des normes concernées ainsi que de celle de la jurisprudence pertinente. La conception structurelle des rapports articule les liens résultant de l’aspect d’ensemble des normes considérées, pendant que la conception fonctionnelle réunit les liens découlant du fonctionnement ou de l’utilisation desdites normes. Dans cette perspective, les rapports entre les droits de l’Homme et l’environnement s’inscrivent dans une logique relationnelle dialectique, permettant de dégager la cohérence de leur évolution de la différenciation vers la complémentarité. Ainsi, en dépit des distinctions fondamentales qui résultent des rapports formels, les droits de l’Homme et l’environnement développent d’un point de vue fonctionnel, des relations de fertilisation mutuelle. L’environnement y gagne en termes de renforcement de son régime de protection, tandis que les droits de l’Homme en tirent profit par la reconnaissance de nouveaux droits.

    Lourdes Suleiman, Le rôle du droit international dans l'émergence d'un Etat palestinien. Difficultés et limites, thèse soutenue en 2014 à Lyon 3, membres du jury : Habib Slim (Rapp.), Rahim Kherad (Rapp.), Kiara Neri    

    La communauté internationale et le droit international sont confrontés à un défi majeur : trouver une solution mettant un terme au conflit israélo-palestinien. L’étude du conflit israélo-palestinien à la lumière du droit international montre les nombreuses difficultés relatives à l’émergence d’un Etat palestinien. En effet, ce dernier est une source de violation du droit international du fait notamment des manquements aux droits fondamentaux qui ne cessent de sévir sur ce territoire. Les violations commises à l’encontre du droit international remontent à l’époque du mandat britannique et sont finalement caractérisées par l’impunité des entités qui les ont commises. Cela permet donc de mettre en évidence les lacunes où même les faiblesses du droit international, plus précisément celles de l’ONU qui se trouve en difficultés face à un manquement constant à ces principes et à ces décisions. On a cherché à pallier à cette situation infernale par l’usage de techniques qu’offre le droit international dont l’objectif est de mettre un terme à un conflit. Il existe une technique qui paraît être la plus appropriée pour le conflit israélo-palestinien, il s’agit de la fameuse technique de la négociation. Cependant le processus de paix ayant débuté en 1990 se trouve aujourd’hui presque oublié.Malgré tout cela, la création d’un Etat palestinien se trouve être la base de la solution du conflit israélo-palestinien. Cette présente étude cherche à démontrer, sur la base de la définition de l’Etat selon le droit international, que la Palestine dispose d’une part, d’éléments avérés, mais imparfaits, permettant à cette dernière de constituer un Etat selon le droit international, et d’autre part que cette dernière ne peut accéder au rang d’Etat dans la mesure où certains éléments nécessaires à la constitution d’un État demeurent contestables. Ce qui manque à la Palestine pour se constituer en Etat c’est l’effectivité.

    Mariana Lunca, Les relations entre l'Union européenne et l'Organisation des Nations-Unies. Essai d'analyse juridique de la dynamique relationnelle entre les deux institutions, thèse soutenue en 2014 à Lyon 3, membres du jury : Maurizio Arcari (Rapp.), Jean-Sylvestre Bergé    

    L’engagement de l’Union européenne d’agir sur la scène internationale dans le cadre du multilatéralisme onusien fait de l’ONU une organisation avec laquelle l’Union cherche à établir des rapports privilégiés. Entre les deux organisations s’est développée une coopération matérielle importante couvrant la quasi-totalité des domaines d’activités de chacune. L’objet de cette recherche et d’analyser les rapports établis entre les deux institutions dans leur étendue, en dégageant une dynamique d’ensemble. L’approche dynamique est imposée en outre par le caractère évolutif de ces rapports. Ils sont marqués par la nature juridique de l’UE et de l’ONU. S’ils sont régis par le droit des relations entre les organisations internationales, en raison du caractère unique de chacune dans l’ordre juridique international, leurs rapports sont imprégnés d’une importante mesure d’originalité. En tant que rapports entre ensemblesautonomes mais limités par leurs compétences, ils apparaissent en outre comme des rapports fonctionnels, en permettant une articulation des ordres juridiques des deux organisations ainsi que, à travers leur collaboration, une rationalisation des moyens mis à leur disposition par les Etats membres. Dans ce cadre, les deux organisations explorent des modalités de rapports interinstitutionnels inédites entre les organisations internationales.

    Jean Bosco Essoh, Recherche sur les relations entre les droits de l'homme et l'environnement en droit international, thèse soutenue en 2014, membres du jury : Jean-Claude Tcheuwa (Rapp.), Jean-Pierre Marguénaud (Rapp.), Paul Tavernier et Jean Dhommeaux      

    Des liens étroits se développent entre les droits de l’Homme et l’environnement, du fait de leur rencontre et de leur coexistence en droit international. Cette recherche veut mettre en évidence les articulations qui les caractérisent dans cet ordre juridique. Les rapports qui en découlent trouvent dans la contexture et le rôle des normes y constituent le produit des sources juridiques, le fil conducteur de leur double conception structurelle et fonctionnelle telle qu’elle résulte de l’analyse des normes concernées ainsi que de celle de la jurisprudence pertinente. La conception structurelle des rapports articule les liens résultant de l’aspect d’ensemble des normes considérées, pendant que la conception fonctionnelle réunit les liens découlant du fonctionnement ou de l’utilisation desdites normes. Dans cette perspective, les rapports entre les droits de l’Homme et l’environnement s’inscrivent dans une logique relationnelle dialectique, permettant de dégager la cohérence de leur évolution de la différenciation vers la complémentarité. Ainsi, en dépit des distinctions fondamentales qui résultent des rapports formels, les droits de l’Homme et l’environnement développent d’un point de vue fonctionnel, des relations de fertilisation mutuelle. L’environnement y gagne en termes de renforcement de son régime de protection, tandis que les droits de l’Homme en tirent profit par la reconnaissance de nouveaux droits.

    Moussa Ouoba, La CEDEAO et le chapitre VIII de la Charte des Nations Unies.Etude du régionalisme du droit international dans le domaine de la sécurité collective., thèse en cours depuis 2013 

    Frédérique Lozanorios, L’attribution de la responsabilité aux organisations internationales dans le cadre des opérations de paix : le nouveau droit de la responsabilité des organisations internationales à l'épreuve de l'externalisation du maintien de la paix, thèse soutenue en 2013 à Lyon 3, membres du jury : Louis Balmond (Rapp.), Giorgio Gaja    

    L’adoption définitive en 2001 du Projet d’articles sur la responsabilité des organisations internationales par la Commission du Droit International constitue incontestablement un pas important dans l’élaboration d’un régime général de responsabilité, applicable à des entités fondamentalement hétérogènes du fait de leur capacité fonctionnelle. À l’heure de l’externalisation du maintien de la paix, les principes d’attribution de la responsabilité sont plus que jamais sollicités pour répondre à des situations nouvelles et inédites. Dans ce contexte, la question se pose de savoir dans quelle mesure ils permettent de répondre aux attentes d’un domaine en constante évolution, et dans lequel les organisations internationales sont de plus en plus nombreuses à intervenir. Il sera alors possible de montrer qu’un certain nombre de solutions peuvent en être dégagées. Néanmoins, ces principes mériteraient d’être précisés à certains égards, afin de pouvoir répondre à l’ensemble des nouvelles problématiques relatives à l’attribution de responsabilité qui sont susceptibles de se poser dans le cadre d’un maintien de la paix externalisé.

    Anna Maria Smolinska, Les interactions entre régionalisme et universalisme dans le droit de la mer contemporain, thèse soutenue en 2012 à Lyon 3, membres du jury : Laurence Boisson de Chazournes (Rapp.), Slim Laghmani (Rapp.), Jean-Paul Pancracio    

    L’évolution du droit international contemporain conduit souvent à poser la question de sa fragmentation. L’existence, dans le droit de la mer, d’une double approche, universelle et régionale, contribue à alimenter ce débat.La présente recherche s’intéresse aux relations, en termes d’interactions, que l’universalisme et le régionalisme entretiennent dans le droit de la mer. Elle tente plus précisément d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.Dans un premier temps, l’étude est consacrée à l’analyse des interactions normatives et institutionnelles. Il est observé que le dédoublement de l’ordre des mers est plus apparent que réel, universalisme et régionalisme étant engagés dans des relations montrant leur entrelacement.Dans une seconde phase, l’analyse se tourne vers l’impact de ces interactions, non seulement sur les approches universelle et régionale, mais également sur l’ordre des mers. Il apparaît, en effet, que les relations entre ces deux dynamiques influencent décisivement la gouvernance des espaces marins dans leur ensemble. C’est ce dont rendent compte tant la création que l’application effective des règles chargées d'assurer cette gouvernance internationale.

    Rima Tkatova, Approches post-soviétiques du droit international : essai sur le renouvellement de la doctrine et de la pratique internationales, thèse soutenue en 2012 à Lyon 3, membres du jury : Beatrice Bonafè (Rapp.), Robert Kolb (Rapp.), Anatolij Ivanovič Kovler    

    Tous les etats issus du démembrement de l'urss ont dû résoudre, depuis 15 ans, une question fondamentale : celle de la définition et de l'affirmation de leur identité. ayant tous la même aspiration à la liberté, à l'autonomie productive, à l'ouverture au monde, ces pays ont commencé à réformer leurs systèmes juridiques, politiques et économiques. toutefois le droit international soviétique, spécifique, fermé dans son propre système et lié fortement à la politique extérieure de l'urss, continue à persister dans les etats post-soviétiques, malgré leur aspiration aux règles des sociétés occidentales juste après l'indépendance. ainsi, le renouvellement de la doctrine et de la pratique internationale des etats post-soviétiques se passe d'abord dans des conditions de permanence de la conception soviétique du droit international d'un côté et du désir de trouver sa place dans la communauté internationale de l'autre. cette rénovation ayant ses particularités dans chaque etat ex-soviétique, a affecté non seulement la formation de la pensée juridique et la pratique diplomatique de ces etats, mais aussi les rapports entre les droits internes et le droit international. c'est à l'époque de la fin de l'antagonisme des blocs qu'on observe l'intégration des etats issus de l'urss dans le monde de la nouvelle répartition des forces /...

    Steeven Agbelessessi, La prise en compte du droit international public dans la jurisprudence de l'Organo de réglements des différents de l'organisation mondiale du commerce, thèse en cours depuis 2012 

    Théodore Tam, La protection du handicap en droit international, thèse soutenue en 2012 à Lyon 3, membres du jury : Jean-Louis Atangana Amougou (Rapp.), Emmanuel Decaux (Rapp.), Habib Ghérari    

    En droit international, on a différentes approches du handicap : l’approche médicale qui renvoie à la déficience et à la maladie et l’approche sociale qui renvoie à la personne physique et au citoyen. Tandis que la Convention internationale relative aux droits de la personne handicapée fait de celle-ci un nouveau sujet du droit international, l’OMS, l’UNESCO… quant à elles ont établi des programmes pour encadrer et promouvoir les droits des handicapés. De même, le droit international, en l’occurrence, le droit international des droits l’homme, le droit international humanitaire ont édicté un ensemble des mécanismes, des moyens ou des garanties de protection pour protéger les personnes handicapées. Ainsi, notre première partie a été consacrée à la construction du cadre international de protection du handicap, à savoir l’ensemble des textes, des institutions et des mécanismes de protection universels, régionaux, nationaux ou spécifiques protégeant les personnes handicapées. La deuxième partie analyse l’étendue, la portée ainsi que les différents obstacles de la protection du handicap. Ces obstacles sont d’ordre économique, politique, socioculturel ou juridique. Nous avions terminé notre étude par un aperçu des violations desdits droits, des insuffisances des mécanismes existants et des propositions en vue de l’amélioration de la protection de la personne handicapée.

    Ayawa Aménuvévé Agbo, Droit international et règlement des crises constitutionnelles en Afrique noire francophone, thèse soutenue en 2012 à Lyon 3, membres du jury : André Cabanis (Rapp.), Koffi Ahadzi-Nonou (Rapp.), Philippe Blachèr    

    Le droit international intervient dans un contexte de multiplication des crises constitutionnelles auxquelles les mécanismes internes des gestion des crises, n'arrivent pas à trouver de solution. En effet, les constitutions étant directement la cause des crises que connaissent les États africains, elles se trouvent disqualifiées pour jouer leur rôle de règlement de ces crises et d'apaisement de la vie politique. L'intervention de la communauté internationale dans la gestion des crises constitutionnelles trouve ainsi sa justification. L'implication du droit international dans le règlement des crises constitutionnelles prend la forme une assistance constitutionnelle ou d'une assistance à la mise en œuvre du jeu démocratique. L'intervention du droit international dans le domaine constitutionnel, normalement une compétence réservé aux États, emporte des conséquences sur le contenu des constitutions. Celles-ci désormais, s'alignent sur les standards internationaux de démocratie, de pluralisme politique, d’État de droit et de protection des droits et des libertés fondamentales. L'internationalisation des constitutions en Afrique noire francophone, consécutive au règlement international des crises constitutionnelles, entraîne la formation de nouveaux rapports entre le droit international et le droit constitutionnel. Les constitutions deviennent protectrices des valeurs internationalement reconnues et universalisées, tandis que le droit international s'occupe de gérer non plus seulement les rapports interétatiques mais consacre des normes d'application intraétatique. On assiste ainsi à un renforcement mutuel des deux ordres juridiques. L'efficacité dans la durée du règlement international des crises constitutionnelles en Afrique reste toutefois à améliorer. En effet, les valeurs démocratiques ainsi imposées par le sommet, courent le risque de ne pas correspondre aux aspirations des peuples. Le règlement international se doit de s'appuyer sur les constitutions et de prendre en compte, l'ensemble des mécanismes et techniques institutionnels nationaux, voire traditionnels, de règlement des crises constitutionnelles dans les États d'Afrique noire francophone.

    Hervé Raimana Lallemant-Moe, L'assistance environnementale , thèse soutenue en 2012 à Polynésie française en co-direction avec Jean-Paul Pastorel  

    Les Petits Etats Insulaires du Pacifique Sud (PEIPS) sont fortement menacés par de nombreux troubles environnementaux. Les catastrophes naturelles, technologiques et plus globalement les changements climatiques et la pollution mondiale peuvent avoir des conséquences catastrophiques pour ces petites îles océaniennes. Le risque de migration écologique de populations, voire même de « disparition » d’Etats sont des problématiques d’ores et déjà évoquées. Ces périls sont d’autant plus dangereux que les PEIPS ne sont dotés que de moyens techniques ou financiers souvent limités voire inexistants. Les changements climatiques et la pollution mondiale sont présentés comme étant principalement la conséquence des activités des Etats les plus développés. Par conséquent, ces derniers participent à la mise en place d’une aide internationale, que ce soit pour faire face aux catastrophes les plus brutales (séismes, tsunami, etc. ), mais aussi pour améliorer les perspectives d’adaptation aux changements climatiques des Etats les plus vulnérables. Cette assistance internationale que ce soit dans son volet technique, financier, voire juridictionnel constitue indubitablement une solution. Pour autant, cette aide environnementale n’est actuellement qu’une nébuleuse soumise au pouvoir discrétionnaire des Etats. Son effectivité est ainsi très variable et ne peut assurer des perspectives de survie durable pour les PEIPS. Cette relative inefficacité appelle à la création d’un principe juridique unifié et cohérent en droit international de l’environnement, s’intégrant parfaitement dans la volonté de création d’une Organisation mondiale de l’environnement.

    Mariem Sabil, L’autorité renforcée des accords multilatéraux sur l’environnement : essai sur la nature, la place et la fonction de la procédure de non-conformité, thèse soutenue en 2011 à Lyon 3, membres du jury : Marc Pallemaerts (Rapp.), Tullio Scovazzi (Rapp.)    

    Les accords multilatéraux sur l’environnement sont généralement caractérisés par leur autorité normative atténuée en raison des difficultés pour les États de garantir leur application effective et efficace. La procédure de non-conformité, expérimentée pour la première fois par le Protocole de Montréal sur les substances qui appauvrissent la couche d’ozone et étendue depuis, tente d’apporter des solutions appropriées aux particularismes de cette branche du droit international public. L’étude de son développement, de son évolution et de sa sophistication à travers sa nature, sa place et sa fonction permet ainsi de déterminer si cette technique exécutive contribue au renforcement de l’autorité des accords multilatéraux sur l’environnement.

    Kiara Neri, L'emploi de la force en mer, thèse soutenue en 2011 à Lyon 3, membres du jury : Slim Laghmani (Rapp.), Tullio Treves (Rapp.), Geneviève Bastid Burdeau et Louis Balmond    

    Le droit international contemporain est placé face à un défi majeur : assurer la sécurité et laliberté des espaces maritimes alors que l’on y observe une recrudescence des activités illicitesou dangereuses. L’étude s’inscrit dans le cadre de ce défi et tente de cerner la problématiquede l’emploi de la force en mer afin de lutter contre ces activités. Elle se place alors dans lasphère du développement et de la mise en oeuvre de pouvoirs de police dans les zonesmaritimes et tente de montrer l’ambivalence de la police internationale relative à la mer. Elleest caractérisée par une double juxtaposition entre l’objet de l’emploi de la force en mer(activités illicites de personnes privées ou actes illicites des Etats) et entre les acteurs chargésde lutter contre l’illicite en mer. Elle se traduit par deux dialectiques distinctes maisétroitement imbriquées. La première, police internationale en mer et police internationale desmers, repose sur les acteurs de l’illicite et déterminera le corps de règles applicable. Laseconde, emploi de la force décentralisé et emploi de la force centralisé, met en scène lesacteurs de la police relative à la mer et permet de mettre en lumière le besoin croissant d’unegestion commune centralisée des atteintes à l’ordre des mers.

    Gérard Aivo, Le statut de combattant dans les conflits armés non internationaux : etude critique de droit international humanitaire, thèse soutenue en 2011 à Lyon 3 en co-direction avec Robert Kolb, membres du jury : Marco Sassòli (Rapp.), Louis Balmond et Philippe Blachèr    

    Avant les Conventions de Genève de 1949, seuls les conflits armés internationaux étaient réglementés par le droit de la guerre. Ce dernier ne pouvait s’appliquer dans les guerres civiles qu’après la reconnaissance des forces rebelles comme partie belligérante. Or, depuis la Seconde guerre mondiale on a assisté à une multiplication des conflits armés non internationaux. Mais les Conventions de Genève de 1949 leur ont consacré seulement l’article 3 commun ; puis le Protocole II additionnel de 1977 est venu le compléter. Ces deux textes comportent de nombreuses lacunes, notamment l’absence de définition des « combattants » et des « civils », rendant ainsi difficile le respect du principe de distinction pourtant essentiel à la protection des populations civiles. Ces dispositions ne réglementent pas non plus les moyens et méthodes de guerre. Outre les lacunes normatives, il y a des problèmes matériels qui compliquent la mise en œuvre efficace des règles pertinentes. Il s’agit notamment de la participation des populations civiles aux hostilités, y compris les enfants-Soldats et les mercenaires. L’absence du statut de combattant dans les conflits armés non internationaux apparaît comme le problème principal compromettant l’efficacité du DIH. Celle-Ci ne contribue-T-Elle pas au non respect de ce droit par les groupes armés ? Faudrait-Il conférer ce statut à ces derniers en vue de les amener à appliquer le droit international humanitaire ou envisager d’autres moyens ? Lesquels ?

    Margerie Farre-Malaval, Les rapports juridiques entre sécurité maritime et protection du milieu marin : essai sur l'émergence d'une sécurité maritime environnementale en droit international et de l'union européenne, thèse soutenue en 2011 à Lyon 3, membres du jury : Marc Blanquet (Rapp.), Tullio Scovazzi (Rapp.), Thierry Debard    

    Débutée par l’étude des règles communautaires engendrées par le naufrage de l’Erika, la présente recherche s’est affinée autour de la relation entre sécurité maritime et protection du milieu marin tout en s’enrichissant de l’observation des règles internationales. Dès lors, l’idée retenue fut d’étudier la collision entre deux éléments ni équivalents, ni complètement différents et de voir ce que ce « big-bang » juridique avait pu provoquer.La première partie envisagera le renouvellement de la fonction de sécurité maritime autour de la finalité de protection du milieu marin. En effet, vers le milieu du XXème siècle, l’apparition des préoccupations environnementales vient déséquilibrer la répartition classique des compétences entre l’Etat du pavillon et l’Etat côtier. La liberté, principe fondateur de l’ordre des mers, se transforme pour s’adapter aux réalités de la protection du milieu marin. Elle devient alors le principe d’utilisation durable de la mer, nouvelle clé de la répartition des souverainetés en mer. Une forme de gouvernance environnementale de la sécurité maritime paraît se constituer autour de l’Organisation maritime internationale et de l’Union européenneLa seconde partie permettra de mettre en lumière la redéfinition de l’espace normatif de sécurité maritime au prisme de l’objectif de prévention des pollutions. A l’origine, les règles de sécurité maritime avaient pour but de protéger l’entreprise maritime contre les dangers de la mer. Désormais, il s’agit de protéger la biosphère pour sauvegarder l’humanité et ses générations futures. C’est pourquoi la sécurité maritime classique, devenue insuffisante, évolue vers une notion plus moderne, « environnementale ».

    Jean-Marie Vianney Bendegue, La gestion des écosystèmes aquatiques en droit international : étude comparée des systèmes européens et africains ; perspectives pour une gestion rationnelle et durable., thèse soutenue en 2011 à Lyon 3, membres du jury : Bernard Drobenko (Rapp.), Jochen Sohnle (Rapp.), Philippe Billet    

    La finalité de l’étude est d’explorer la gestion des écosystèmes aquatiques d’Europe et d’Afrique à travers le prisme de l’approche systémique. Cette approche est fondée sur la recherche de solutions générales et globales aux problèmes y afférents, sans sacrifier les particularités et spécificités propres à chaque écosystème. A la différence d’une gestion cloisonnée, fragmentée et sectorielle, l’intérêt d’une gestion globale et intégrée des ressources en eau rares, est de permettre une meilleure rationalisation de cette gestion, par la prise en compte de l’ensemble des contraintes et des opportunités y relatives, de façon qu’elle soit plus pertinente et soutenable. Dans cette optique, la comparaison entre les systèmes européens, globalement plus avancés et les systèmes africains, vise, d’une part, à souligner que quelque soit le système considéré, les problèmes sont quasiment les mêmes et que l’approche globale et intégrée reste le meilleur gage d’efficacité et d’efficience en vue de les résorber ; d’autre part, à montrer que ces systèmes peuvent être mutuellement bénéfiques, notamment en termes d’échanges de bons procédés ou de bonnes pratiques.On entend par écosystème aquatique, l’ensemble des eaux douces de toutes origines, superficielles, souterraines ou autres. Ces écosystèmes aquatiques entretiennent des interactions avec la terre, la mer et d’autres éléments de l’environnement global, qu’il importe de bien maîtriser, pour sacrifier aux exigences d’une gestion globale pertinente et intégrée desdits écosystèmes.

    Akoua Viviane Patricia Ambeu, La fonction administrative contentieuse en Côte d'Ivoire, thèse soutenue en 2011 à Lyon 3, membres du jury : Jean de Gaudusson (Rapp.), Madjiguène Diagne (Rapp.), Sylvie Caudal    

    D’une manière générale, la fonction administrative contentieuse peut être appréhendée comme l’ensemble des juridictions chargées de connaître des litiges résultant de l’activité des autorités administratives. Elle represente l’activité juridictionnelle en matière administrative. Par conséquent, la fonction administrative contentieuse doit s’appréhender tant sous l’angle d’une juridiction, que sous celle de son juge. L’institution d’une fonction administrative contentieuse en Côte d’Ivoire remonte à l’époque coloniale. Cependant, à l’instar de la plupart des ex-colonies françaises, ce n’est qu’au lendemain de l’indépendance en 1960, que la fonction administrative contentieuse ivoirienne s’est affirmée en tant que fonction juridictionnelle autonome à l’égard du système français. La procédure administrative non contentieuse, comme la procédure administrative contentieuse dont il est question dans l’étude ont connu de grands progrès tant en France que dans les pays francophones d’Afrique pour lesquels le système de juridiction administrative comme le droit qu’il vise à contrôler ont longtemps constitué, selon la belle formule de Jean RIVERO, un bon « produit d’exportation » français. La Côte d’ivoire n’échappe pas à ce constat. Aussi l’étude de la fonction administrative contentieuse en Côte d’Ivoire a pour objet de dessiner la physionomie générale de la justice administrative ivoirienne un demi siècle après son institution afin d’en souligner les éléments de permanence ou de changement.

    Cécile Chantal Ott, Exploitation forestière et droits des populations locales et autochtones en Afrique centrale (Cameroun, Congo, Congo RDC et Gabon), thèse soutenue en 2011 à Lyon 3, membres du jury : Jérôme Fromageau (Rapp.), Mohamed Ali Mekouar (Rapp.)    

    Les forêts du Cameroun, du Congo, du Congo RCD et du Gabon regorgent d’énormes ressources. Plusieurs potentialités sont offertes à ces pays par la richesse et la diversité de la faune, la flore, l’exploitation des ressources du sous-sol, du bois et des produits forestiers non ligneux. L’exploitation forestière de ces ressources pourrait être un moyen efficace pour l’amélioration des conditions de vie des populations locales et autochtones qui dépendent de ces forêts. Toutefois, malgré les mécanismes juridiques, politiques et économiques mis en place par les différents gouvernements, la participation des populations à la gestion des forêts reste très relative. La promotion et la protection de leurs droits sociaux et économiques demeurent aussi problématiques.

    Aurelie Fournier, Le contrôle international de la lutte contre le terrorisme, thèse soutenue en 2011 à Lyon 3, membres du jury : Rahim Kherad (Rapp.), Paul Tavernier (Rapp.), Habib Slim et Xavier Philippe    

    Cette thèse a pour objectif de démontrer que la lutte contre le terrorisme n’exige pas de mesures arbitraires pour se prémunir et/ou éradiquer un tel phénomène globalisé. Deux notions s’affrontent : le maintien de la paix et la sécurité et les droits de l’homme. Sont-elles compatibles ? La lutte contre le terrorisme doit elle être menée à tout prix ? Nous verrons que le contrôle international/régional des mesures prises par les Etats au sein d’une instance internationale ou individuellement est nécessaire et ce en raison de la globalisation du terrorisme qui impacte toutes les nations. Certains droits sont particulièrement menacés par les diverses mesures anti-terroristes, ainsi que les cadres définis des possibilités ou des interdictions de déroger ou de limiter spécifiquement chacun de ces droits. Ce contrôle va être confié à des organes internationaux/régionaux de statuts différents et disposant de moyens de contrôles différents pour contrôler les mesures des Etats. Ce contrôle va permettre de vérifier si les mesures prises par les Etats sont bien conformes au droit international et notamment que ces mesures ne violent pas ni le droit international des droits de l’homme ni le droit humanitaire.Toutefois, ce contrôle international est limité. En effet, les mesures édictées au niveau international sont prises par les Etats victimes du terrorisme et pour lesquelles un contrôle de légalité semble difficile à envisager. Ce contrôle est limité également en raison de l’objectif primordial de lutte contre le terrorisme existant au sein de chaque organe international et régional visant à ne pas freiner l’action des Etats. Nous verrons ainsi que la portée de ce contrôle reste encore nuancée.

    Safiétou Diop, La protection juridique du personnel des Nations Unies et du personnel associé dans les zones de conflit armé, thèse soutenue en 2010 à Lyon 3  

    Consciente du rôle important que le personnel des Nations Unies et le personnel associé jouent dans les actions en faveur de la paix à travers le monde, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a entrepris de leur garantir une protection accrue dans le cadre de leur mission. Amorcée de façon laconique, la protection juridique a été pendant longtemps assurée par des règles éparses émanant de divers instruments internationaux. Elle s’est développée au fil du temps, aboutissant à la mise en place d’un régime spécifique avec l’adoption de la Convention sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé de 1994 et de son Protocole facultatif du 8 décembre 2005. Ce dispositif conventionnel a pour objectif principal de permettre la prévention d’éventuelles atteintes à la sécurité des personnels protégés, et le cas échéant, la poursuite des auteurs. Son émergence a été en effet, dictée par le constat depuis les années 1990, de la vulnérabilité croissante des membres des nombreuses opérations de paix mises sur pied par l’ONU. Parallèlement à l’augmentation et à la complexité des missions de l’après guerre froide, les risques encourus par les personnels se sont aggravés. Si l’enrichissement des règles de protection reflète une importante avancée juridique du point de vue de la théorie, ce développement traduit-il pour autant, l’effectivité et l’efficacité des mesures de protection dans les zones de conflit armé.

    Jean-Emmanuel Medina, Le Portugal et le monde lusophone , thèse soutenue en 2010 à Lyon 3  

    Le monde lusophone tel que nous le connaissons aujourd’hui, est le résultat d’un long processus qui prend un tournant déterminant en 1822 avec l’indépendance du Brésil. Cet événement a un effet catalyseur sur le Portugal qui, amoindri et quasi moribond, va chercher en Afrique les territoires nécessaires à la construction de son IIIe et dernier empire dont les frontières ne seront fixées qu’après la Conférence de Berlin de 1884-1885. Convoité par les autres puissances coloniales, l'empire portugais ne doit sa pérennité qu’en participant à la Première Guerre mondiale aux côtés des nations victorieuses. Avec la Seconde Guerre mondiale et les bouleversements subséquents, l’empire colonial devient définitivement obsolète. La volonté du Portugal de maintenir le lien colonial qu’il présente comme fraternel ne pourra pas contrer le mouvement politique et juridique de décolonisation qui se développe avec force au sein de l’ONU. Néanmoins, l’empire colonial portugais, comme tous les autres empires constitués sur le même fondement, disparaît en 1975 après la chute du régime de l’Estado-Novo, affaibli et politiquement divisé en raison de la guerre coloniale menée depuis 1961 contre les mouvements d’émancipation africains. L’indépendance des anciennes colonies ouvre alors la voie à la formation de nouveaux rapports luso-tropicaux.

    Charles Chaix, L'encadrement administratif de la violence dans les stades de football en France, thèse soutenue en 2009 à Lyon 3  

    Le but de cette thèse ayant pour intitulé « L’encadrement administratif de la violence dans les stades de football en France » est de déterminer la place du droit administratif dans la lutte contre les actes de hooliganisme. Cette recherche se placera dans un axe prévention/sanction. La première partie, traitant de l’aspect préventif, étudiera la forme de l’intervention normative mais aussi les différents organes intervenant dans la lutte contre la violence dans et en dehors des stades, mettant en relief l’action de l’Etat par rapport à celle du mouvement associatif. La seconde partie, quant à elle, abordera la répression administrative notamment à travers l’interdiction administrative de stade et la dissolution des associations de supporters. Cette partie se penchera également sur le problème de la responsabilité disciplinaire des clubs et associations nationales du fait des agissements de leurs supporters. Cette recherche sera illustrée par des aspects de droit comparé et plus particulièrement par l’état du droit en Belgique, Italie et Angleterre.

    Selma Sassi, La mise en oeuvre par l'Algérie de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (1982), thèse soutenue en 2009 à Lyon 3  

    Lors de la 3ème conférence des Nations Unies sur le droit de la mer qui se concrétisa par l’adoption, le 10 décembre 1982, à Montego Bay (Jamaïque) de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer CNUDM, l’Algérie, Etat côtier mais se considérant comme géographiquement désavantagé, riveraine d’une mer semi-fermée qu’est la Méditerranée, batailla activement pour la remise en cause du droit de la mer classique et articula ses propositions autours d’une tentative d’élaboration d’un nouvel ordre juridique marin. Bien que ces dernières n’aient été que très partiellement retenues dans le texte final, l’Algérie signa cette Convention dès 1982, mais ne procéda cependant à sa ratification qu’en 1996. L’objet de cette thèse est précisément de savoir comment dans un tel contexte l’Algérie a choisi de mettre en œuvre cette Convention et la façon dont elle va recevoir et en intégrer les dispositions dans son ordre juridique interne. Il apparaît que l’Algérie, suivant ses intérêts, a opté, du moins dans un premier temps, pour une mise en œuvre sélective des dispositions de cette Convention. Toutefois, ce choix initial sélectif ne l’a pas empêché de fournir des efforts conséquents quant à la mise en œuvre de la Convention, même si ces derniers restent encore à renforcer et à consolider pour une application plus effective. C’est ainsi d’ailleurs que l’Algérie s’est attelée à la mise en place d’un cadre juridique adapté à l’application nationale de la CNUDM reposant à la fois sur les fondements d’un processus normatif approprié ainsi que sur un édifice institutionnel et opérationnel performant. D’autre part, l’Algérie a fait de la coopération régionale et internationale une de ses priorités pour l’application de cette Convention. Néanmoins, en dépit de ces efforts considérables pour la mise en œuvre effective de la CNUDM, on constatera toutefois l’insuffisance de cette application. En effet, l’Algérie, qui a mis près de 15 ans pour ratifier la dite Convention, a aggravé ce déficit de célérité en ne publiant pas son texte dans son Journal officiel. Après cette première entorse à la politique d’intégration, on a pu relever la persistance dans le droit interne algérien de certaines normes contraires aux règles de la CMB ; d’autre part, et dans certains domaines, des dispositions internes pourtant considérées comme intégrant les normes internationales souffrent d’une application nationale « modeste ». En outre, quant au rôle du juge national, l’on a pu constater sa faible implication pour une bonne mise en œuvre de la CMB. De plus, certaines pesanteurs, qu’elles soient inhérentes à la Convention elle-même, ou propres à l’Algérie ont entravé l’application concrète de la Convention.

    Ricardo García De La Rosa, Régionalisme économique et Zone de Libre-échange des Amériques (ZLÉA), thèse soutenue en 2008 à Lyon 3  

    Le régionalisme et la relation qu'il entretient avec le multilatéralisme ont fait couler beaucoup d'encre et suscité de nombreux débats. De multiples raisons ont été avancées pour expliquer la véritable explosion des accords régionaux et en particulier dans les Amériques à laquelle on assiste depuis les années 1990. La réalité complexe concernant ces accords régionaux est qu'ils ne sont ni bons ni mauvais. Ils peuvent contribuer utilement à accroître les possibilités économiques ou ils peuvent être synonymes d'exclusivité, de discrimination et de distorsion. La conception et l'intention, comme affirme l'OMC, sont ici essentielles. Le cas spécifique du projet de la Zone de Libre-échange des Amériques (ZLEA) est un bon exemple de cette problématique. La présente étude fait une analyse approfondie du régionalisme et du multilatéralisme, des ententes régionales dans les Amériques et se concentre sur la viabilité du projet continental des Amériques.

    Eyou Agba, Le Togo et le droit international de l'environnement, thèse soutenue en 2005 à Limoges  

    Les problèmes de développement et d'environnement, doublés du caractère transfrontière de ces derniers, obligent le Togo à s'engager dans le processus multilatéral de leur maîtrise. Le droit international de l'environnement s'identifie, dans ces conditions, comme un des instruments de tentative d'appréhension de ce type de problèmes dont souffre, de manière cruciale, ce pays. Il n'empêche qu'au-delà du caractère controversé de certains aspects de cette branche du droit international, la participation nationale du Togo à son élaboration et sa mise en œuvre dans l'ordre juridique interne, comme condition de son effectivité, constituent d'énormes défis que cet Etat en voie de développement peine à relever.

    Sylvestre Kwahou, La justice administrative au Gabon , thèse soutenue en 2004 à Rouen 

    Rose Nicole Zeumeue Sime, L' intérêt général de l'humanité et le droit international de l'environnement, thèse soutenue en 2004 à Limoges 

    Gaëlle Bossis, La sécurité des aliments en droit international et communautaire , thèse soutenue en 2004 à Lyon 3  

    L'onde de choc de la sécurité sanitaire des aliments va avoir un impact global sur la politique de l'Union européenne, conduisant celle-ci à repenser les fondements de sa législation et à infléchir ses nouvelles orientations. Elle va aussi avoir un impact sur les règles du commerce international au sein de l'Organisation mondiale du commerce, notamment au travers de l'accord SPS. L'emploi de plus en plus fréquent de nouvelles technologies hasardeuses dans le domaine alimentaire, cumulé avec la disparité des réglementations appliquées par les différents membres de l'OMC, dont l'Union européenne fait partie, laissent présager une augmentation des litiges à moins de trouver un terrain d'entente au niveau international. Cette recherche permet d'étudier, à la lumière des différences d'appréhension de la sécurité sanitaire des aliments au sein de l'OMC et de l'UE, la possibilité de trouver des éléments d'harmonisation juridique tant sur le plan de l'analyse des risques que sur celui des principes de leur gestion.

    Mamoud Zani, Le directeur général du bureau international du travail , thèse soutenue en 2003 à Lyon 3 en co-direction avec Luigi Condorelli  

    A travers son droit d'initiative et son rôle d'impulsion, le Directeur général du BIT,en sa qualité de plus haut fonctionnaire de l'OIT, exerce "une magistrature d'influence" considérable dans la vie de l'organisation. Il lui appartient par tradition d'insuffler à celle-ci son dynamisme institutionnel et de jouer un rôle moteur dans l'ordre interne et externe de cette dernière. Cette autorité dynamique a permis de catalyser l'action des organes directeurs pour atteindre des objectifs communs et renforcer les moyens d'action de la vénérable institution internationale. Par son action pratique, dans le cadre de la mondialisation de l'économie, l'OIT reste un modèle d'exportation institutionnel exemplaire en droit international public.

    Patrice Talla Takoukam, La formation des normes en droit international de l'environnement, thèse soutenue en 2000 à Limoges  

    Une etude sur la formation des normes internationales environnementales a un double objectif. Elle vise a demontrer comment un tel processus s'integre dans l'ordre juridique international et a presenter les specificites de la matiere. Pour y parvenir, nous analysons d'abord le role des differents acteurs internationaux que sont les etats, les oig et les ong. Ensuite nous abordons les differentes techniques de formation des normes environnementales, le processus coutumier et la technique conventionnelle. La particularite d'un tel processus peut se justifier par l'objet du droit international de l'environnement. Contrairement au droit international general qui regit les relations interetatiques, le droit international de l'environnement va au dela pour proteger les interets vitaux de l'humanite. La demarche de l'operation normative est a la fois souple et rigide parce qu'elle touche a la gestion des ressources naturelles. L'enjeu est de promouvoir l'interet commun de l'humanite tout en respectant la souverainete des etats.

    Félix Francois Lissouck, Pluralisme politique et droit en Afrique noire francophone , thèse soutenue en 2000 à Lyon 3  

    L'@instauration du pluralisme politique en Afrique à la fin des années quatre vingt, pose le problème de sa signification. Il s'agit d'une part de la remise en cause des autoritarismes de partis uniques et de l'aspiration légitime à la démocratie. D'autre part, il s'agit de garantir les libertés individuelles des citoyens et intégrer ceux-ci dans la vie politique. La présente recherche consiste à déterminer le concept du pluralisme politique à partir duquel il a été possible d'apprécier sa mise en oeuvre à travers les expériences de démocratisation en cours. Dans cette logique, cette recherche tente d'analyser le rôle et la portée de la démocratisation dans les domaines institutionnel et administratif des états d'Afrique noire francophone. De cet exercice, il ressort à la fois une volonté de démocratisation des régimes, mais également de nombreux freins à cette aspiration en raison de bavures, de blocages, de manoeuvres, et même de tentatives de restauration autoritaire. C'est la raison pour laquelle, la présente thèse propose des conditions de possibilités d'une mise en oeuvre sinon effective du pluralisme politique, du moins qui soit la plus proche possible de ce concept et de l'aspiration à la démocratie annoncée.

  • Zéinatou Alassani, L'évolution du droit de recourir à la force : vers une reconnaissance de l'« autorisation implicite », thèse soutenue en 2019 à Normandie sous la direction de Philippe Lagrange, Philippe Guillot et Dodzi Kokoroko, membres du jury : Guillaume Le Floch (Rapp.), Karine Bannelier - Christakis (Rapp.)  

    L’objectif de la présente recherche portant sur l’évolution du droit des États à recourir à la force dans les relations nternationales est de montrer suivant une approche historique fondée sur le droit international que la pratique des États en la matière a changé. Effectivement, du droit de « faire la guerre » reconnu comme un droit souverain, passant par les premières tentatives de son encadrement au XIXe siècle, la rupture significative est venue en 1945 avec la création de l’ONU ; la Charte des Nations Unies ayant consacré un principe d’interdiction du recours à la force, exception faite de la légitime défense et de l’autorisation du Conseil de sécurité. Toutefois, aucune précision n’ayant été apportée sur la forme que doit prendre cette autorisation du Conseil de sécurité, dès 1966 comme dans l’affaire rhodésienne, ce dernier autorisait explicitement l’usage de « la force ». À partir de 1990, il prend de l’assurance avec la technique de l’autorisation et retient la formulation implicite d’« autorise les États Membres à user de tous les moyens nécessaires ». Cependant, il arrive qu’une résolution du Conseil ne soit ni n’explicite, ni implicite, mais des États interviennent, arguant de l’existence d’une autorisation implicite du fait de l’émergence des doctrines comme « guerre préventive », « guerre contre le terrorisme » ou encore « intervention humanitaire ». Des cas d’interventions menées en 1992 au Libéria, 1999 en Sierra Leone et au Kosovo et en 2003 contre l’Irak, sont illustrateurs. Ainsi, sur la base de l’interprétation des résolutions du Conseil, l’autorisation implicite tend à devenir la règle en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales. Dès lors, afin d’éviter de réduire le jus ad bellum à un unilatéralisme excessif, et en démontrant la conformité de l’autorisation implicite au régime juridique établi du recours à la force en droit international, nous invitons à la redéfinition de celle-ci.

    Arsène Désiré Nene Bi, L’effectivité des droits de l’enfant en côte d'Ivoire : entre normes internationales et réalités locales, thèse soutenue en 2018 à Lyon sous la direction de Louis-Augustin Barrière, membres du jury : Martial Mathieu (Rapp.), Pélagie N'Dri Théoua (Rapp.), Pascale Boucaud et Slim Laghmani    

    L’effectivité des droits de l’enfant en Côte d’Ivoire est soumise à une tension constante et fragile entre les normes internationales qui proclament ces droits et assurent leur garantie et les réalités locales qui sont celles d’un pays en développement. De surcroît, la Côte d’Ivoire a rencontré depuis plus de dix ans de graves problèmes d’instabilité politique et sociale à cause d’une crise armée qui a déstabilisé les régimes de protection dans tous les domaines où ceux-ci existaient auparavant. La situation de la protection des droits de l’enfant, essentiellement d’origine internationale et placée à ce titre, sous un contrôle international pouvait-elle échapper à ce contexte ? La thèse montre que l’intégration dans le droit national ivoirien des normes internationales de protection à travers une large participation de la Côte d’Ivoire à la plupart des instruments protégeant tant les droits de l’Homme en général que les droits de l’enfant en particulier, de même que la traduction nationale de ces droits selon les exigences constitutionnelles dans une importante législation pourraient donner une image d’effectivité. Cette image est cependant fausse. L’effectivité de ces droits, lorsqu’elle est mise à l’épreuve des réalités du pays, tombe sous le poids des manifestations des violations aussi diverses qu’inacceptables. C’est pourquoi des mesures pour une effectivité améliorée sont préconisées. Leur mise en œuvre pourrait garantir un meilleur avenir à tous les enfants de la Côte d’Ivoire.

    Aman Ange Adou, La protection internationale des droits de l'homme en Afrique de l'Ouest : le cas de la femme en Côte d'Ivoire et au Mali, thèse soutenue en 2018 à Lyon sous la direction de Joëlle Le Morzellec, membres du jury : Djedjro Francisco Meledje (Rapp.), Frédéric Ramel (Rapp.), Geneviève Iacono    

    D’une manière générale, les droits de l’Homme sont reconnus dans toutes les cultures au nom de la dignité que l’on attribue à l’être humain en tant que tel. L’Afrique reconnait des prérogatives à l’homme pour lui préserver sa fierté et un profond respect à la femme dans sa fonction domestique. Au-delà de cette sphère ménagère la femme a du mal à obtenir plus de droits. La prise de conscience des chefs d’États et de gouvernements en la matière a donné naissance à un instrument régional de garantie des droits aux femmes sur le continent. Notre étude a pour but le développement de la théorie et de la pratique des droits de la femme en Afrique de l’ouest afin que son affermissement progressif contribue à faire évoluer la garantie du droit international en Afrique, et que cette évolution se produise sur la base de l’objectif selon laquelle la femme devrait posséder des droits propres opposables à l’État. Notre but dans cette étude est de démontrer que les femmes africaines sont également sujettes à cette inégalité homme-femme mais que des progrès pour y remédier ont été amorcés. Nous mettons aussi en évidence les domaines où la femme et l’homme ne sont pas protégés de la même manière tant au niveau de la législation qu’au niveau de la pratique culturelle en Côte d’Ivoire et au Mali où les violations des droits de la femme sont principalement favorisées par le déficit législatif en matière de droits des femmes qui prévaut également dans de nombreux pays africains en demeurant particulièrement préjudiciable aux femmes.

    Hontongnon Expédit Léon Dohou, L'évolution du droit de l'environnement au regard du concept de développement durable dans les pays de l'Afrique de l'Ouest francophone, thèse soutenue en 2015 à Lyon 3 sous la direction de Jean Untermaier, membres du jury : Marie-Laure Lambert-Habib (Rapp.), Bernard Drobenko (Rapp.)    

    Le concept de développement durable fut promu à la Conférence de Rio de 1992avec l’adoption d’un certain nombre d’instruments juridiques. Le droit africain s’estprobablement adapté aux règles et aux principes inhérents au concept avec, commeconséquence, la refonte ou la révision des codes ou lois de protection del’environnement. Face aux problèmes environnementaux récurrents, à la difficilegestion intégrée des ressources en eau, à l’opérationnalisation critique de la solidaritéà l’eau potable pour tous, à la gouvernance environnementale défaillante, la questionde l’évolution efficiente du droit de l’environnement africain au regard du conceptde développement durable se pose. Il se révèle un insuccès de la saisie du conceptpar le droit africain. Au final, un nouveau modèle de droit de l’environnement, auprofit des pays de l’Afrique de l’Ouest, s’avère nécessaire.

    Aïssata Abba Souleymane, La protection juridique de l’environnement urbain au Niger : le cas de Niamey, thèse soutenue en 2015 à Lyon 3 sous la direction de Jean Untermaier, membres du jury : Bernard Drobenko (Rapp.), Marie-Laure Lambert-Habib (Rapp.)    

    Pour certains, liés au sous-développement, pour d’autres, rattachés béatement à la longue marche vers l’industrialisation, les problèmes d’environnement et d’urbanisation s’imposent, de par leur acuité, à toutes les « consciences ». La dégradation de l’environnement urbain est indéniable. Toutefois, quand ils ne sont pas inexistants, la juridicisation des préoccupations de l’environnement urbain et le discours politique se montrent impotents. Le Niger, à l’instar de toute l’Afrique, invite à vouer sa lucidité à une réflexion : comment régir l’urbanisation et assurer un environnement sain et de qualité ? Ainsi, la protection juridique de l’environnement urbain au Niger renvoie à l’analyse des problèmes d’urbanisation et des préoccupations d’environnement, eu égard à la mise en œuvre du droit. Dans la ville de Niamey, les atteintes à l’environnement, bien connues, offrent un « spectacle » de désolation, affectant insidieusement la nature et la vie. Elles menacent la santé des populations, tout en contribuant à engendrer la perte de la qualité de vie. A la croisée des enjeux socio-économiques, les prescriptions juridiques en matière de protection et d’amélioration du cadre de vie sont difficilement applicables. Les divergences politico-institutionnelles, les conflits de lois, la permanence des droits traditionnels et la pesanteur découlant de certaines pratiques culturelles sont à l’origine d’une complexité, que révèlent les limites du système juridique de protection du milieu urbain. Notre présente production ambitionne d’analyser le droit et les principes qui régissent le développement urbain et les préoccupations de l’environnement à travers l’évolution de la protection de l’environnement urbain dans la ville de Niamey, tout en situant la place accordée à la protection de l’environnement dans les politiques publiques.

    Zehor Zeghdoudi-Durand, Le partenariat en droit international du développement, thèse soutenue en 2013 à Avignon sous la direction de Delphine Costa, membres du jury : Habib Ghérari (Rapp.), Samuel-Jacques Priso Essawe  

    En matière d’aide au développement le droit est aussi inventif que fertile : droits économiques et sociaux, droits de l’homme, développement humain durable, etc. ; autant de matières mises en balance avec le droit du marché, de la concurrence sous couvert d’un intérêt économique général. La première option de cette étude est d’envisager les mécanismes juridiques propres à l’aide au développement à travers ces deux finalités à première vue antinomiques : l’efficience économique et le développement humain. La seconde est de délimiter le champ de recherche à la matière conventionnelle afin d’apprécier le seul processus partenarial qui, du point de vue de la coopération internationale, n’a pas livré tout son potentiel. L’intérêt de ce modèle de coopération internationale fondé sur le « Partenariat » n’est encore que secondaire comparé à la nature des parties (publique et privée) qui s’obligent, la nature des droits (politiques, économiques et sociaux) qu’il se propose de concilier, et enfin, les obligations à la fois de rentabilité et d’humanisme (le marché du développement humain) qu’il impose aux partenaires. Ainsi, la finalité de cette recherche est, certes, d’interroger les effets juridiques de tels partenariats, mais également de considérer le contrat de marchés publics d’aide au développement comme, potentiellement, porteur d’une nouvelle formule de coopération visant à résorber les inégalités de développement entre États.

    Frédéric Schneider, Les energies marines renouvelables face au droit, thèse soutenue en 2013 à Nice sous la direction de Alain Piquemal, membres du jury : Tullio Treves (Rapp.), Jean-Pierre Beurier (Rapp.), Magali Lehardy  

    La question des énergies marines renouvelables dégage des problématiques juridiques complexes qui intéressent le droit tant dans sa dimension internationale, européenne que nationale. L’effervescence des initiatives publiques et privées en ce domaine implique une approche adaptée en vue d’améliorer et de développer les instruments juridiques nécessaires au développement durable des énergies de la mer. Cette approche suppose trois niveaux d’analyse. Au regard du droit international, celle-ci se caractérise par une finalité environnementale qui relève plus globalement de l’intérêt général. En ce sens, la conversion d’énergies marines n’engendre pas d’émission de gaz à effet de serre et son impact sur le milieu marin est généralement minime. Avec le concours des énergies de la mer, les États seront à même de respecter leurs engagements supranationaux, notamment en matière de changements climatiques. De surcroît, le droit de la mer offre une sécurité juridique dans l’utilisation de l’espace maritime en définissant non seulement les droits, mais les obligations des États côtiers. À l’échelle européenne, la sécurité juridique est liée à l’objectif d’une part d’au moins 20 % d’énergie produite à partir de sources renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie de l’Union d’ici à 2020 et encouragée par l’initiative des États riverains des mers du Nord en faveur d’un réseau off-shore dans le contexte de l’émergence du marché européen des énergies renouvelables. Au plan national, l’analyse du droit interne met en lumière les meilleures pratiques relatives au développement des énergies marines renouvelables en termes de promotion des investissements et de gestion durable des mers et des océans.

    Antonios Abou Kasm, Le Tribunal spécial pour le Liban : défis juridiques et enjeux stratégiques, thèse soutenue en 2012 à Grenoble sous la direction de Albane Geslin et Sami Salhab, membres du jury : Philomène Nasr (Rapp.)    

    Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) est établi en vertu d’un accord bilatéral conclu entre l’ONU et le Gouvernement libanais; mais ses instruments constitutifs ne sont entrés en vigueur qu’en vertu de la résolution 1757 (2007) du Conseil de sécurité adoptée sur la base du Chapitre VII de la Charte. Le TSL, siégeant aux Pays-Bas, composé de juges étrangers et libanais, s’avère un tribunal pénal internationalisé sui generis. Son mandat principal consiste à poursuivre les responsables de l’attentat du 14 février 2005 ôtant la vie à l’ancien Premier Ministre libanais Rafic HARIRI et de 22 autres personnes ; toutefois la compétence du TSL peut être élargie pour couvrir des attentats connexes. Plusieurs caractéristiques distinguent le TSL du fait qu’il est le premier tribunal pénal créé sous les auspices des Nations Unies, sans appartenir à la discipline du droit international humanitaire, et qui ne juge que des crimes de terrorisme en temps de paix à la lumière du droit national libanais ; comme il est le premier tribunal pénal international qui mène des procès in absentia; et le premier qui est doté d’un Bureau pour la Défense - comme organe autonome du TSL – sur un même pied d’égalité avec le Bureau du Procureur en conférant des pouvoirs larges aux conseils de la Défense. Le TSL fonctionne selon son propre Règlement de procédure et de preuve - adopté par ses juges - associant à la fois le système romano-germanique et le système anglo-saxon. Le fonctionnement du TSL confronte des défis juridiques, de par son financement mixte assuré à travers la contribution conventionnelle du Gouvernement libanais et les contributions volontaires des États membres, ou de par sa primauté restreinte qui est juste limitée aux juridictions libanaises, générant une coopération problématique avec les États tiers et hésitante avec le Liban. Également, le Statut du Tribunal est réticent sur la question des immunités. La mise en place du TSL a créé une grande polémique politique au Liban, son fonctionnement au cœur d’un cadre géopolitique instable provoque des enjeux stratégiques pertinents ayant des impacts sur la scène politique au Liban et au Moyen-Orient. Le TSL encourt des enjeux stratégiques du fait que son premier acte d’accusation incrimine des membres appartenant au Hezbollah - une résistance armée contre Israël - allié de l’Iran et de la Syrie. Le Printemps arabe et ses implications sur la révolte syrienne générèrent une instabilité politique et sécuritaire au Liban, alertant une nouvelle série d’attentats terroristes. La mission principale du TSL consiste à mettre fin à l’impunité au Liban, principalement celle relative aux assassinats politiques. Du fait que le TSL est établi juste pour juger un seul attentat et un nombre restreint de crimes connexes dans un cadre temporel et spatial restreints, alors qu’un grand nombre de crimes graves de droit international humanitaire et de crimes politiques et terroristes restent impunis au Liban, le TSL est conçu comme un instrument de justice sélective. Pour ses détracteurs, le TSL concrétise le dilemme entre « paix civile » et « justice internationale », bien que sa finalité consiste à consolider la réconciliation nationale à travers la découverte de la vérité.

    Serge Anselme Guedegbe, L'évolution du droit de l'environnement en Afrique occidentale francophone à l'ère du renouveau démocratique, thèse soutenue en 2012 à Lyon 3 sous la direction de Jean Untermaier, membres du jury : Marie-Laure Lambert-Habib (Rapp.), Bernard Drobenko (Rapp.)    

    Au début des années 1990, l’Afrique de l’ouest francophone (AOF) a connu une vague de processus de remise en cause des instances politiques et décisionnelles. En effet, lassées par des décennies de négation de leurs droits fondamentaux, les populations de cette partie du continent africain ont matérialisé leur désir de mettre à bas les régimes dictatoriaux préexistants, ouvrant la voie au plus grand mouvement de démocratisation des instances et de la vie publique qu’ait connu l’Afrique. Profitant de cette occasion inespérée, le droit de l’environnement tel qu’appréhendé alors dans les pays développés, notamment en Europe, a fait son apparition dans la sous-région ouest-africaine, s’introduisant sous sa forme actuelle au plus haut niveau des systèmes juridiques, par sa reconnaissance constitutionnelle.Depuis sa consécration et alors que le débat sur la prise en compte des problématiques environnementales au sein des mécanismes économiques continue de faire rage, il importe de se pencher sur l’apparition et l’évolution de ce droit jeune au sein des Etats d’AOF, sur son appréhension par les destinataires de la norme, en bref, sur son efficacité et son opportunité au sein d’Etats, obnubilés par la course au développement auquel ils aspirent légitimement. Les Etats sur lesquels portent nos recherches font en effet partie des Etats les moins avancés du monde, statut qui ne va pas sans complexifier la tâche aux différents processus de mise en œuvre des règles de protection de l’environnement.

    Stéphanie Millan, Vers un statut international en faveur des personnes deplacées à l'interieur de leur propre pays, thèse soutenue en 2011 à Paris 11 sous la direction de Paul Tavernier, membres du jury : Jean-Marc Sorel (Rapp.), Jean-Marc Thouvenin (Rapp.), Rafaëlle Maison  

    Le déplacement interne forcé est un phénomène ancien et récurrent dont la communautéinternationale a tardé à se saisir. Ce n’est qu’en 1992 que le Secrétaire général des NationsUnies a nommé un Représentant spécial chargé des personnes déplacées internes. Dès sanomination, ce dernier a entrepris un important travail d’analyse et de compilation des normesinternationales afin d’étudier l’applicabilité de celles-ci aux personnes déplacées internes.L’aboutissement de ce travail a permis l’élaboration et la présentation des « Principesdirecteurs relatifs au déplacement de personnes à l’intérieur de leur propre pays » en 1998.Ces Principes directeurs sont par la suite devenus un cadre de référence pour ledéveloppement d’instruments internationaux conventionnels de portée régionale dont ledernier en date est la Convention de Kampala adoptée en 2009 par l’Union africaine.Cette étude a un double-objet. Tout d’abord, mettre en évidence l’évolution normative qu’aconnue la notion de personne déplacée interne et la protection juridique internationale relativeà cette notion. Ensuite, de se questionner sur l’émergence d’un statut juridique internationalen faveur des déplacés internes à travers l’analyse du concept de responsabilité de protéger etl’examen de l’utilité et de l’intérêt de ce statut juridique international dont l’émergencepourrait être entravée par d’éventuels obstacles juridiques.

    Landry Ngono Tsimi, L'autonomie administrative et financière des collectivités territoriales décentralisées : l'exemple du Cameroun, thèse soutenue en 2010 à Paris Est sous la direction de Christine Houteer, membres du jury : Laetitia Janicot (Rapp.), Narcisse Mouelle Kombi (Rapp.), Jean-François Picard  

    Comme de nombreux pays européens, la plupart des Etats d’Afrique noire francophone ont souscrit au concept mondial de l’autonomie locale, à travers des modifications de leurs Lois fondamentales. Pour sa part, la Loi constitutionnelle camerounaise du 18 janvier 1996 consacre clairement la décentralisation territoriale comme mode principal de gestion de la République. Y sont proclamés, tous les grands principes fondamentaux qui sous-tendent la décentralisation territoriale, notamment la personnalité morale de droit public des collectivités territoriales, la libre administration par des conseils élus, l’autonomie administrative et financière pour la gestion des intérêts régionaux et locaux.Le principe constitutionnel de l’autonomie, décliné selon les cas en autonomie administrative et/ou financière, concept à la mode, mais paradoxalement oublié par la doctrine et objet de vives controverses quant à sa mise en oeuvre, fonde l’intérêt de cette étude. L’ambition est de dégager un concept juridique à partir des expressions d’autonomie administrative et financière, afin de doter les différents acteurs intéressés, notamment l’Etat unitaire Cameroun, d’instruments de mesure susceptibles de permettre une mise en oeuvre effective de la force d’autonomie locale sujette à tant de passions dans les discours politiques de tous bords.

    Jean-Calvin Robenate, Les politiques de transport routier dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, thèse soutenue en 2009 à Lyon 2 sous la direction de Olivier Négrin, membres du jury : Hervé Isar (Rapp.), Martin Ndendé (Rapp.), Philippe Blachèr  

    La Convention régissant l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC) renferme les dispositions particulières dont l’objet est d’harmoniser les politiques de transports. Cela passe par l’ouverture des marchés nationaux des Etats membres aux opérateurs économiques, la suppression des restrictions à la libre prestation des services et d’établissement, l’interconnexion des infrastructures, etc. A partir des critères de validité formelle, factuelle et axiologique du droit, cette thèse a pour objet d’analyser les contraintes qui handicapent ces politiques. Après avoir fait le constat des difficultés liées au choix de la technique d’harmonisation des droits, l’étude se penche sur les limites dues à la non-observation des procédures d’admission des conventions dans les ordres juridiques internes, à la faiblesse des institutions, aux risques économiques, financiers et politiques. Elle suggère qu’il est nécessaire de remettre de l’ordre dans les systèmes juridiques, grâce à une politique de codification et, à terme, de rechercher la sécurité juridique, par l’uniformisation des règles en présence. Enfin, face à la corruption, elle prend position pour un devoir d’ingérence de la Communauté internationale pour sécuriser les ressources destinées à la modernisation des infrastructures routières.

  • Mazama-Esso Ago, Les organisations internationales et le développement des Etats., thèse soutenue en 2015 à Poitiers sous la direction de Jean-Paul Pancracio et Adama Kpodar, membres du jury : Paul Tavernier (Rapp.)  

    La crise du développement n'est plus aujourd'hui la préoccupation que des seuls pays pauvres. Les pays industrialisés connaissent de sérieuses difficultés économiques qui donnent à la problématique du développement un aspect renouvelé et généralisé avec bien entendu des particularités. Analyser le rôle des organisations internationales et les solutions qu'elles tentent d'apporter à la crise du développement permet de faire une évaluation de cette implication. Celle-ci doit, d'une part, être menée sur le plan théorique pour mieux en discerner les régimes au regard du droit international ; elle doit également l'être d'autre part, du point de vue de l'efficacité pratique des politiques menées. Quels changements structurels et politiques doivent être opérés par les organisations internationales engagées pour la cause du développement des États en vue d'atteindre un bénéfice réel pour les individus ? Il est nécessaire d'analyser, à travers les propositions formulées, fondées sur la coopération et la solidarité internationale, comment les organisations internationales se donnent les moyens juridiques de susciter le développement dans ses multiples facettes à travers les échanges commerciaux, les politiques monétaires, financières, environnementales, de droits de l'homme… L'intérêt est d'en faire ressortir les avancées, s'il y en a, ainsi que les chantiers inachevés. L'étude offre un cadre de réflexion autour de la définition de nouvelles stratégies juridiques du développement à l'échelle internationale, tout en replaçant l'État dans sa mission première d'assurer les droits, le bien-être et la paix des populations.

    Ouro-Gnaou Ouro-Bodi, Les Etats et la protection internationale de l'environnement : la question du changement climatique., thèse soutenue en 2014 à Bordeaux sous la direction de Alioune Badara Fall et Adama Kpodar, membres du jury : Jean-Marie Breton (Rapp.), Dodzi Kokoroko  

    Le changement climatique est devenu aujourd’hui le fléau environnemental qui préoccupe etmobilise le plus la communauté internationale. L’aboutissement de cette mobilisation générale reste sansdoute la mise en place du régime international de lutte contre le changement climatique dont la Conventioncadredes Nations Unies sur le changement climatique et le Protocole de Kyoto constituent les basesjuridiques. Ce régime innove en ce qu’il fixe des engagements quantifiés de réduction des émissions de gaz àeffet de serre pour les États pollueurs, mais aussi en ce qu’il instaure des mécanismes dits de « flexibilité »dont la mise en oeuvre est assortie d’un contrôle original basé sur un Comité dit de « l’observance ». Mais, endépit de toute cette production normative, il est regrettable de constater aujourd’hui que le régimeinternational du climat est un véritable échec. En effet, si la mobilisation des États ne fait aucun doute, enrevanche, les mêmes États qui ont volontairement accepté de s’engager refusent délibérément d’honorer leursengagements pour des raisons essentiellement politiques, économiques et stratégiques. Ce travail ambitionnedonc de lever le voile sur les causes de cet échec en dressant un bilan mitigé de la première périoded’engagement de Kyoto qui a pris fin en 2012, et propose des perspectives pour un régime juridique duclimat post-Kyoto efficient et efficace, en mesure d’être à la hauteur des enjeux.

    Muriel Sognigbé Sangbana, La sanction internationale de la violation des droits de l'homme, thèse soutenue en 2014 à Poitiers sous la direction de Rahim Kherad et Adama Kpodar, membres du jury : Dodzi Kokoroko (Rapp.), Mutoy Mubiala  

    La sanction internationale de la violation des droits de l'homme peine à atteindre les objectifs qui lui sont assignés. Les sanctions non juridictionnelles mises en place au sein du système de la Charte des Nations unies sont le régime de droit commun, mais leur efficacité reste limitée pour la victime. Les Comités créés pour veiller à l'application des conventions relatives aux droits de l'homme prennent de simples recommandations à l'issue de l'examen des communications individuelles et sont incompétents pour connaître des violations graves. À défaut de mécanisme de sanction des violations graves, le Conseil de sécurité a étendu l'application des mesures collectives aux droits de l'homme. Le recours ainsi fait au Chapitre VII est confronté aux difficultés opérationnelles qui en limitent la portée. Face à ces difficultés, le Conseil de sécurité a diversifié ses sanctions. Toutefois, qu'elles soient des sanctions ciblées ou des mesures juridictionnelles comme la création de juridictions pénales ou la saisine de la Cour pénale internationale, les mesures collectives sont axées sur l'individu et non l'État. Bien que ce dernier soit le titulaire des obligations internationales en la matière, il est à l'abri de toute sanction contraignante, qu'elle soit collective ou pénale. L'absence de sanction efficace à l'encontre de l'État et la garantie insuffisante des droits de la victime impose une réforme du contentieux international des droits de l'homme. Au-delà du renforcement des mécanismes des organes de traités, la création d'une juridiction universelle chargée de sanctionner la violation des droits de l'homme au sein du système des Nations unies doit être envisagée.

    Van Trien Lam, Les enjeux juridiques de l'intégration des pays en développement dans le régime climatique de "l'après Kyoto", thèse soutenue en 2013 à Rouen sous la direction de Philippe Guillot 

    Maria-Nadege Samba-Vouka, Les Rapports internationaux de la France en matière d'immigration, thèse soutenue en 2012 à CergyPontoise sous la direction de Madjid Benchikh, membres du jury : Habib Ghérari (Rapp.), Rahim Kherad et Pierre-Henri Prélot  

    En recherchant la maîtrise des flux migratoires, la France entretient des rapports avec l'Union européenne, les pays européens, les pays d'émigration et les organisations non gouvernementales. Deux points essentiels apparaissent dans cette analyse des rapports internationaux de la France. Le premier concerne l'élaboration d'une politique migratoire de l'Union européenne révélant un cadre de négociations difficiles. La mise en œuvre de cette politique dépend des intérêts particuliers de chaque Etat membre. Le deuxième porte sur les coopérations bilatérales d'une efficacité incertaine donnant priorité aux contrôles des flux migratoires sans prendre en compte les attentes des différentes parties contractantes. Parallèlement à la mise en place de ces rapports, les instruments juridiques internationaux dégagent un ensemble de droits protégeant les étrangers. Progressivement, la France est ainsi obligée de s'aligner sur la jurisprudence européenne qui est plus protectrice à l'égard des ressortissants étrangers.

    Valérie Edwige Kaboré, Les relations commerciales entre l'Union européenne et les états d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, thèse soutenue en 2012 à Rouen sous la direction de Eloi Diarra  

    Les relations commerciales entre l’UE et les Etats ACP ont longtemps été caractérisées par un régime préférentiel non réciproque en faveur de ces derniers. Ce régime préférentiel qui n’a pas mis fin à la marginalisation économique des Etats ACP, a finalement été dénoncé, en raison de son incompatibilité avec les règles juridiques de l’OMC. Condamnée à plusieurs reprises à rendre son régime préférentiel conforme aux règles de l’OMC, l’UE exige désormais que ses relations commerciales avec les Etats ACP soient régies par des accords de partenariat économique (APE). Ces nouveaux accords, destinés à mettre en place des zones de libre-échanges entre l’UE et les groupements régionaux ACP, peinent à être finalisés en raison de désaccords sur certaines clauses juridiques qui ne sont pas favorables au développement économique des Etats ACP. A cause de la lenteur des négociations et par crainte de perdre leur accès au marché européen, certains Etats ACP se sont engagés individuellement dans des APE intérimaires, mettant en danger le processus d’intégration régionale. Les Etats ACP devraient envisager dès lors des alternatives juridiques aux APE compatibles avec le droit de l’OMC et répondant à leurs besoins spécifiques de développement

    Samar Yassine, Le Conseil de sécurité et la lutte contre le terrorisme, thèse soutenue en 2011 à Montpellier 1 sous la direction de Olivier de Frouville et Hassan Jouni, membres du jury : Jean-Christophe Martin (Rapp.)  

    L'action du Conseil de sécurité dans le cadre de la lutte contre le terrorisme a témoigné un énorme progrès. Ce progrès est matérialisé sur le double aspect normatif et institutionnel, engendrant une diversification des mécanismes de la lutte. La nécessité de le définir semble être dépassée au gré de son éradication et sa suppression vue sa mutation graduelle à travers le temps et la montée en puissance de ses acteurs. Le Conseil de sécurité des Nations Unies concentre son action sur les mécanismes de la lutte en accroissant son pouvoir normatif vers un pouvoir législatif le conférant des prérogatives considérables. Ensuite, dans le cadre institutionnel de l'ONU, il monopolise la mission du maintenir la paix et la sécurité internationales, en rendant l'activité de l'Assemblée générale résiduelle et facultative. Ce regain de ses prérogatives s'est reflété au sein des organes subsidiaires qu'il a mis en place, surtout après le 11 septembre 2001. L'amplification des mécanismes de la lutte contre le terrorisme s'est représentée, également, dans le cadre de la résurgence des concepts fondamentaux en droit international comme la légitime défense qui mettra en cause le concept de sécurité collective prévu vers la Charte par des ripostes militaires unilatérales dans l'objectif de lutte contre le terrorisme international

    Joël Tchuinte, L'Application effective du droit communautaire en Afrique centrale, thèse soutenue en 2011 à CergyPontoise sous la direction de Pierre-Henri Prélot, membres du jury : Alioune Badara Fall (Rapp.), Sébastien Roland  

    La réussite du processus d'intégration régionale dépend essentiellement de sa réception et de sa sanction dans les ordres juridiques internes. la crainte principale réside dans l'ineffectivité des règles communes dans les Etats parties. Ceux-ci peuvent en effet refuser de tirer toutes les conséquences du transfert des compétences qu'ils effectuent librement au profit des organes communautaires.Si la CEMAC peine aujourd'hui à trouver le juste équilibre entre les objectifs ambitieux qu'elle affiche et la capacité des Etats membres à les réaliser en commun, l'OHADA arrive, dans un environnement difficile, à tracer une voie qui est porteuse d'espoirs.

    Mamadou Demba M'Baye, Le juge administratif et la Constitution , thèse soutenue en 2010 à Bordeaux 4 sous la direction de Jean de Gaudusson  

    Quoi de plus naturel, dans l’esprit du juriste francophone, que l’idée de l’état de l’héritage du droit public français dans la mondialisation du droit? Appliqué à la relation du juge administratif et la Constitution, cet héritage, cadre juridique de l’espace africain francophone n’est sans recéler d’importantes potentialités. L’objectif de la présente étude est de montrer comment le monde constitutionnel bâti par le juge administratif français est propice au juge administratif africain pour remplir les exigences constitutionnelles. Fort de cette analyse, l’étude s’attachera à démontrer que, la possibilité qu’offre le juge administratif français mise en regard de sa situation institutionnelle permet au juge administratif africain d’être un véritable juge constitutionnel qui pourra contrôler des zones d’activités des pouvoirs publics encore franches de contrôle de constitutionnalité. Vu sous cet angle, l’attractivité du droit public français avec l’idée de défense des normes constitutionnelles dont les méconnaissances sont actuellement exemptes de sanction juridictionnelle, participe au parachèvement de l’Etat de droit en Afrique. Car la promotion de l’Etat de droit n’est pas seulement comme l’imaginaient probablement les Constituants africains des années 1990, créer des juridictions constitutionnelles.

    Patrick Wafeu Toko, Les politiques de gestion du personnel enseignant des universités publiques , thèse soutenue en 2009 à Bordeaux 4 sous la direction de Jean de Gaudusson  

    La question du statut enseignant est incontournable dans l'étude des politiques de gestion du personnel enseignant. Héritiers du droit français, les droits africains n'en sont pas moins, constamment sollicités par le dynamisme des universitaires africains en quête de nouvelles modalités de réhabilitation face au déclassement matériel de leur corps. Les voies de la réhabilitation passent par la banalisation risquée des cumuls de fonctions et de rémunérations. Ces politiques se construisent aussi à l'épreuve de la jurisprudence et de la doctrine même si les voies non juridictionnelles de règlement de litiges sont de plus en plus sollicitées. Enfin elles s'inscrivent dans un espace de gestion multiniveaux dominé par les jury nationaux, interafricains, internationaux, les réseaux ou associations scientifiques et les normes juridiques internationales qui prennent en charge la carrière et la condition des universitaires. Toutefois, le triomphe du référentiel global du marché interroge l'efficacité des universités publiques confrontées à la fuite des cerveaux et la place des statuts enseignants. Le défi - politique ? - est de concilier l'intérêt d'un corps enseignant déclassé avec l'intérêt des étudiants en quête d'insertion professionnelle et de réconcilier les exigences corporatistes de la reproduction des champs disciplinaires respectifs avec les sollicitations méthodologiques d'un environnement complexe. Ce questionnement dévoile la figure contemporaine de l'enseignant-chercheur, l'entrepreneur universitaire, dont le génie professionnel se résume à une modulation adaptée des diverses missions du métier dans le cadre souple d'un statut sans cesse réinventé.

    Sylvie Lorthois-Louembet, Le droit du micro-désarmement et l'Afrique, thèse soutenue en 2009 à Bordeaux 4 sous la direction de Jean de Gaudusson  

    L'Afrique a joué un rôle dans les fondements et le développement du droit du micro-désarmement. Elle a participé à la création et à la diffusion des concepts de sécurité humaine et de responsabilité de protéger, qui ont permis de dégager l'obligation étatique de micro-désarmement : les Etats doivent contrôler l'ensemble des armes légères qui se trouvent et circulent sur leur territoire. Elle a pris part aux accords fondateurs de ce droit, à savoir la Convention sur les mines antipersonnel de 1997 et le Moratoire de la CEDEAO sur les armes légères de 1998. Le Moratoire a permis l'émergence d'un droit du micro-désarmement sur le plan international et régional en invitant les autres organisations africaines à adopter leurs propres déclarations politiques. Les Etats africains ont ainsi pu peser sur la production normative onusienne en influençant le contenu des principaux instruments adoptés en 2001, le Programme d'action sur les armes légères et le Protocole sur les armes à feu. Les embargos sur les armes, en dépit de leur faible efficacité, se sont multipliés à partir de 1990 et constitue le principal moyen d'action, contraignant, du Conseil de sécurité en droit du micro-désarmement. Conscients des faiblesses des instruments et mécanismes onusiens, les Etats africais ont choisi de perfectionner leur droit du micro-désarmement en transformant les déclarations politiques en conventions régionales. Il leur reste maintenant à intégrer l'ensemble des standards régionaux et internationaux dans leurs ordres juridiques internes pour que le micro-désarmement soit effectif.

    Eustache Mandjouhou Yolla, Neo-patrimonialisme, pouvoir personnel et politique étrangère au Gabon, thèse soutenue en 2002 à Bordeaux 4 sous la direction de Daniel Bourmaud  

    Livreville est devenue un centre diplomatique important en Afrique. A cause de sa longevité au pouvoir et de ses interventions en faveur de la paix dans diverses médiations Omar Bongo est devenu le sage de l'Afrique, l' héritier de Félix Houphoue͏̈t-Boigny. En retenant le modèle institutionnel et après un détour par l'histoire, il apparaît que l'institution présidentielle est centrale dans la prise de décision et la conduite de la politique étrangère au Gabon. L'utilisation abondante de la diplomatie parallèle au détriment du ministère des Affaires etrangères est une preuve supplémentaire de la prééminence de ce dernier sur les autres acteurs institutionnels. . .

    Okon Wesley Latte, La fonction législative en Côte d'Ivoire , thèse soutenue en 1996 à Bordeaux 4 sous la direction de Jean de Gaudusson  

    L'exercice de la fonction legislative parlementaire obeit tant d'abord sur le plan juridique a la rationalisation parlementaire. Cette technique "s'exprime" a travers la delimitation d'un domaine de la loi et le controle de constitutionnalite des lois, ainsi que par le respect d'une procedure pre-etablie. Dans l'ensemble cependant, toutes ces techniques n'ont eu aucune consequence pratique. En revanche, le facteur politique a pese d'un poids considerable sur l'exercice de la fonction legislative. Dans les premieres annees de l'independance, les deputes bien que recrutes par le president houphouet boigny assiste du pdci-rda, ont de facon fort pertinente, participe a l'adoption des lois tant du point de vue de l'initiative que des debats parlementaires en commissions et en seances plenieres. Cette situation devait considerablement evoluer a la suite des purges politiques de 1963-1964 consecutives a la decouverte des complots politiques. De cette periode allant de 1964 a 1980, annee de la democratisation interne du regime, les deputes ivoiriens sont restes tres timides. Ils n'ont pris aucune initiative legislative et n'ont pratiquement pas participe aux debats parlementaires. L'assemblee nationale durant cette periode, peut sans aucun doute etre qualifiee de chambre d'enregistrement a quelques exceptions pres. Avec la democratisation du regime en 1980, l'on attendait a une participation plus franche et plus intense des deputes aux debats parlementaires. Apres quelques tentatives d'emancipations vite decouragees au cours de l'annee 1981, les deputes ont pu prendre la mesure de la liberte qui leur etait accordee. La fonction legislative au cours de la decennie 1980 n'est en definitive pas differente des legislatures precedentes.

  • Mamadou Méité, La juridicité des droits de solidarité en droit international : cas du droit à la paix et du droit au développement, thèse soutenue en 2017 à Paris 10 sous la direction de Marina Eudes, membres du jury : Frédérique Coulée (Rapp.), Emmanuel Decaux (Rapp.), Alain Pellet et Madjid Benchikh    

    La juridicité des droits de solidarité, en l’occurrence les droits à la paix et au développement, est une problématique qui agite les controverses doctrinales en droit international. Contrairement aux droits civils et politiques, voire aux droits sociaux, économiques et culturels, les droits à la paix et au développement, symboles des droits de solidarité, sont renvoyés aux sphères axiologiques et du non-droit. Il est fait grief à ces droits de ne pas respecter les caractéristiques normatives nécessaires à l’octroi de la juridicité. Ils n’auraient donc pas d’objets, de titulaires et de fondements juridiques établis. Ce faisant, leurs effectivité et justiciabilité sont remises en question. Cette approche est contestable. Les droits à la paix et au développement sont de véritables droits subjectifs. Ayant un fondement juridique conventionnel et coutumier, les droits à la paix et au développement sont reconnus à l’État et à l’individu. Primo, le droit de l’individu et de l’État à la paix renvoie au droit d’être protégé contre les violences inhérentes au conflit armé, lequel se définit comme l’ensemble des violences armées collectives, intenses et prolongées. Secundo, le droit au développement de l’individu et de l’État équivaut au droit au bien-être et à l’épanouissement. Partant, en plus des mécanismes de protection non juridictionnelle dont ils bénéficient, il est possible de mobiliser ces droits devant le juge international en vue d’en assurer l’effectivité et la justiciabilité.

    Anouche Arabaghian, L'identite européenne , thèse soutenue en 2012 à Lyon 3 sous la direction de Daniel Turp et Christian Philip  

    Depuis le projet d’origine, l’Union européenne a étendu ses frontières, intégré de nouveaux territoires, de nouvelles traditions politiques et pris une nouvelle forme géographique. Ses frontières « non définies » se sont déplacées, le territoire cédant la place à un espace ouvert. Mais cette évolution n’a pas modifié la nature des interrogations sur son identité, sur l’existence d’une société européenne, sur l’identification des « peuples » européens à leur nouvelle communauté politique et sur l’émergence d’un espace public européen.La problématique de l'identité européenne est que malgré tous les moyens déployés par les institutions supranationales (processus d’harmonisation, d’homogénéisation et de convergence), celle-ci demeure un concept abstrait dont l’expression et l’enracinement dans le tissu social sont encore superficiels. L’Union européenne est une communauté de citoyens, les droits sont codifiés par les traités successifs, mais elle reste une communauté dont l’identité est encore incertaine.Bien que l’identité européenne concerne toute une série de questions qui doivent être saisies concurremment - élargissement, questions des frontières, hybridité politico- institutionnelle, nous l'analyserons notamment à travers le prisme de la citoyenneté européenne et de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne. La question suivante sera ainsi posée : la citoyenneté européenne et la Charte européenne contribuent-elles à faire émerger, voire à consolider, une identité européenne?

    Ziad Lattouf, La mise en oeuvre de l'accord d'association en Algérie - Union européenne dans les perspectives du respect des droits de l'homme., thèse soutenue en 2011 à Lyon 3 sous la direction de Christian Philip, membres du jury : Emmanuel Decaux (Rapp.), Mohammed Bedjaoui (Rapp.), Farida Kaddous-Hamadi    

    L’accord d’association Algérie-Union Européenne, paraphé à Bruxelles le 19 décembre 2001 et entré en vigueur le 1er septembre 2005, fonde un partenariat en matière des droits de l’homme. Déclenché par la Déclaration de Barcelone du 27 et 28 novembre 1995, il fournit aujourd’hui le modèle le plus complet pour une meilleure mise en œuvre réelle et effective des droits de l’homme dans le cadre des accords d’associations. Inspiré, d’une politique euro-méditerranéenne qui a pour objectif la promotion et la protection des droits de l’homme, tel qu’énoncée dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, inspire les politiques internes et internationales des parties et constitue un élément essentiel pour la mise en œuvre de l’accord d’association Algérie-UE. Y’a-t-il une réelle mise en œuvre de l’accord d’association Algérie-Union Européenne dans les perspectives du respect des droits de l’homme ? Et quels sont les moyens mis en place?

    Juliette Olivier, L'Union mondiale pour la nature (UICN) , thèse soutenue en 2003 à Dijon sous la direction de Jean-Claude Fritz  

    L'Union mondiale pour la nature (UICN), créée des 1948, présente une structure sui generis comprenant des membres étatiques et non étatiques. Elle vient par la même troubler la distinction classique entre organisations internationales et ONG, et elle constitue l'archétype de nouvelles formes d'organisation internationale. L’étude montre en effet qu'une collaboration institutionnalisée entre acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux est non seulement possible, mais aussi nécessaire, pour résoudre des problèmes environnementaux planétaires et favoriser une réflexion de l'ensemble des acteurs environnementaux. En outre, grâce à son assise internationale et scientifique, l'UICN a acquis une expérience et une légitimité reconnues par les acteurs étatiques et interétatiques. Elle est ainsi devenue un acteur central en droit de l'environnement (y compris en matière de soft law, particulièrement importante dans ce domaine), tant dans son élaboration que dans le suivi de son application

    Christel Boillot-Burg, La décentralisation coopérative , thèse soutenue en 2002 à Dijon sous la direction de Jean-Pierre Dubois  

    La " décentralisation coopérative " caractérise le système d'organisation interne pour lequel a opté l'Etat français. Bien que la coopération ne soit pas un élément classique de la définition théorique de la décentralisation mais plutôt du fédéralisme, elle contribue, comme mode opératoire principal, à la conforter et à la préserver d'une évolution vers le fédéralisme. La décentralisation coopérative a connu des aléas historiques, politiques et juridiques importants, mais sa légitimité démocratique a contribué à soutenir son développement. L'encadrement juridique dont a bénéficié la coopération entre l'Etat et les collectivités territoriales, sur les plans tant constitutionnel que législatif, a nourri et conditionné sa maturité juridique. La coopération des collectivités publiques n'est pas uniforme. Elle connaît en effet des degrés ou intensités différents selon qu'elle unit l'Etat et les collectivités territoriales ou met plus spécialement en présence les seules collectivités territoriales, servant ainsi de façon variable leur libre administration. La présente thèse entend présenter l'équilibre auquel la décentralisation coopérative française est aujourd'hui parvenue, à la suite de l'achèvement en 2002 d'un cycle de réformes législatives et de révisions constitutionnelles, sans préjuger de ses possibles évolutions ultérieures.

    Guillaume Joseph Fouda, L'application des normes internationales dans les ordres juridiques étatiques africains , thèse soutenue en 1999 à Bordeaux 4 sous la direction de Jean de Gaudusson  

    Le continent africain n'echappe pas au phenomene de mondialisation actuel. Bien des secteurs d'activites des etats vont aujourd'hui au-dela des competences d'un seul etat. Le droit international est la pour donner un point d'encrage juridique indispensable et efficient entre l'ordre juridique international et les ordres juridiques internes. La place de la norme internationale est ainsi indiscutable dans les differents ordres juridiques internes en afrique noire francophone. En reprenant les principes et les techniques juridiques existant depuis toujours dans la societe internationale en matiere d'application du droit international, les etats africains s'accommodent tant au niveau des textes qu'au niveau de la pratique a donner aux normes internationales une consistance juridique objectivement observable. Ils se trouvent concurrences et relayes par des o. N. G. En matiere de normes relatives aux droits de l'homme. En outre, au regard de son niveau de developpement economique, du poids des habitudes socio-culturelles, nous restons confrontes a d'importantes limites quant au fait de voir la norme internationale connaitre un niveau d'application juridictionnel satisfaisant.