Présentation de l'éditeur
Depuis le début du siècle dernier, le droit à l'auto-détermination est consacré en droit international. En revanche, le droit à la sécession demeure une question qui continue à diviser la communauté des internationalistes (juristes ou autres). Les révolutions se situent-elles parmi des logiques d'émancipation, de rupture ou d'indépendance opposées, ou seraient-elles plutôt à mi-chemin entre deux logiques, de temporalité et de changement politique, dont les champs et buts ne relèvent pas nécessairement du droit international ?
Cet ouvrage rassemble de jeunes chercheurs arpentant divers champs du droit international public afin d'explorer la place de la révolution (en tant qu'objet d'étude) dans I'ordre juridique international : comment le droit international a-t-il conceptualisé ou « juridicisé » la révolution ? Quels mécanismes différents le droit international a-t-il utilisés pour répondre aux divers défis posés par les révolutions (la sécurité, la paix ou la démocratie) ? Quelles différentes formes d'intervention (par le droit de la guerre, de la responsabilité de protéger) ont-elles suscitées ? À la suite d'un événement révolutionnaire, devrions-nous parler de droit international, ou plutôt de règles internationales rivales ? La structure du droit international est-elle un moyen de contrer ou de contenir la révolution ?
Extrait de l'avant-propos de Haykel Ben Mahfoudh