Virginie Larribau-Terneyre

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
Collège Sciences Sociales et Humanités

TRansitions Energétiques et Environnementales
Responsable de la formation :
  • THESE

    Le domaine de l'action résolutoire : recherches sur le contrat synallagmatique, soutenue en 1989 à Pau sous la direction de Louis Lorvellec 

  • Virginie Larribau-Terneyre, Droit civil: les obligations, 19e éd., Sirey et Lefebvre-Dalloz, 2024, Sirey université ( Droit privé ), 1250 p.  

    Cet ouvrage a la particularité de réunir en un seul volume la matière du droit des contrats, des quasi-contrats, de la responsabilité civile et le régime général des obligations. Il couvre donc l'intégralité du droit des obligations tel qu'il résulte désormais de l'ordonnance n° 2016-131 du 10 février 2016 et de la loi de ratification du 21 avril 2018 réformant le droit des contrats, des quasi-contrats et le régime général des obligations. Néanmoins la référence au droit antérieur, toujours applicable aux contrats en cours au jour de l'entrée en vigueur de l'ordonnance, est conservée. Concernant la responsabilité civile, les développements intègrent les projets de réforme (projet du 13 mars 2017 porté par la Chancellerie et la proposition sénatoriale du 28 juillet 2020) mais également la loi du 15 avril 2024 (n° 2024-346) visant à adapter le droit de la responsabilité civile aux enjeux actuels qui introduit dans le nouvel article 1253 du Code civil la responsabilité civile pour trouble anormaux de voisinage. Le droit des obligations est généralement présenté par référence à ses deux sources principales : les actes et les faits juridiques, mais il existe pourtant un régime juridique général des obligations, applicable à toutes les obligations, quelle que soit leur source. La première partie de cet ouvrage s'attache donc à mettre en évidence ces éléments d'un régime commun qui révèlent l'identité de nature de toutes les obligations et l'existence de mécanismes universels. La deuxième partie de l'ouvrage est ensuite consacrée aux actes juridiques, et plus particulièrement au contrat, principal instrument des échanges économiques ; la formation et les effets du contrat sont successivement étudiés. Enfin, la troisième partie traite des faits juridiques, c'est-à-dire des quasi-contrats, mais aussi, de manière très détaillée, des principes généraux de la responsabilité civile contractuelle et extracontractuelle, en tenant compte, là encore, des dernières évolutions de la matière. L'ouvrage, qui traite les questions de façon pédagogique mais aussi très complète et approfondie, avec de nombreuses références jurisprudentielles, s'adresse non seulement aux étudiants de L2 qui abordent le droit des obligations et à ceux qui préparent des concours, mais aussi aux publics universitaires et professionnels. Une rubrique intitulée « Le point sur... » consacrée au dernier état d'un certain nombre de questions permet au lecteur d'en approfondir encore davantage l'étude et vient enrichir ce manuel. Les tableaux, schémas, arrêts, à lire ou à commenter, facilitent la compréhension des développements.

    Virginie Larribau-Terneyre, Yvaine Buffelan-Lanore, Droit civil: les obligations, 18e éd., Dalloz, 2022, Sirey université ( Droit privé ), 1247 p.  

    Présentation de l'éditeur : "Cet ouvrage a la particularité de réunir en un seul volume la matière du droit des contrats, du droit de la responsabilité civile, et le régime général des obligations, c'est-à-dire l'intégralité du droit des obligations depuis l`ordonnance n° 2016-131 du 10 février 2016, portant réforme du droit des contrats, du régime général et de la preuve des obligations et de la loi de ratification du 21 avril 2018. L'ouvrage expose l'ensemble de la réforme, ainsi que les décisions les plus récentes sur la matière. Il intègre également le projet de réforme de la responsabilité civile porté par la Chancellerie dans la version la plus récente du 13 mars 2017"

    Virginie Larribau-Terneyre, Yvaine Buffelan-Lanore, Droit civil: introduction, biens, personnes, famille, 22e éd., Sirey, 2021, Université ( Droit privé ), 1277 p.  

    La 4ème de couverture indique : "Après une introduction générale à l'étude du droit, intégrant l'étude détaillée du patrimoine, des biens et des droits sur ces biens, il est traité des personnes, incluant l'étude de la protection des mineurs et des majeurs puis de la famille, pour couvrir l'ensemble du programme de première année de LMD. Cette 22e édition, comme les précédentes, tient compte de la jurisprudence la plus récente et étudie les décisions nombreuses et importantes rendues tant par le Conseil constitutionnel et la Cour européenne que par le Conseil d'État et la Cour de cassation, notamment en matière de gestation pour autrui. Parmi les principaux textes intégrés dans cette nouvelle édition, figurent les décrets du 11 décembre 2019 (n° 2019-1333) réformant la procédure civile et du 17 décembre 2019 (n° 2019-1380) relatif à la procédure applicable aux divorces contentieux et à la séparation de corps ou au divorce sans intervention judiciaire ; l'ordonnance du 30 octobre 2019 (n° 2019-1101) portant réforme du droit de la copropriété des immeubles bâtis ; les lois du 28 décembre 2019 (n° 2019-1480) visant à agir contre les violences au sein de la famille et du 22 juillet 2020 (n° 2020-936) visant à protéger les victimes de violences familiales ; mais également la loi relative à la bioéthique, adoptée le 29 juin 2021 par l'Assemblée nationale qui, parmi ses dispositions emblématiques, ouvre l'assistance médicale à la procréation avec tiers donneur aux couples de femmes et aux femmes seules et crée un nouveau chapitre dans le Code civil (art. 342-9 à 342-13). Une partie "Documents" clôture chaque chapitre. Elle comporte toujours une bibliographie actualisée. Une rubrique intitulée "Le point sur..." permet d'aller plus loin sur certaines questions particulières, comme le respect du corps humain et la législation en matière de bioéthique... Des tableaux, des schémas simples, des plans détaillés, des arrêts à lire ou à commenter, des plans détaillés illustrent la matière."

    Virginie Larribau-Terneyre, Yvaine Buffelan-Lanore, Droit civil: les obligations, 17e éd., Dalloz, 2020, Sirey université ( Droit privé ), 1265 p.  

    La 4e de couverture indique : "Cet ouvrage a la particularité de réunir en un seul volume la matière du droit des contrats, du droit de la responsabilité civile, et le régime général des obligations, c'est-à-dire l'intégralité du droit des obligations. (...) Le droit des obligations est généralement présenté par référence à ses deux sources principales : les actes et les faits juridiques, mais il existe pourtant un régime juridique général des obligations, applicable à toutes les obligations, quelle que soit leur source. Aussi, la première partie de cet ouvrage s'attache-t-elle à mettre en évidence ces éléments d'un régime commun qui révèlent l'identité de nature de toutes les obligations et l'existence de mécanismes universels. La deuxième partie de l'ouvrage est ensuite consacrée aux actes juridiques, et plus particulièrement au contrat, principal instrument des échanges économiques ; la formation et les effets sont étudiés. Enfin, la troisième partie traite des faits juridiques, c'est-à-dire des quasi-contrats, mais aussi, de manière très détaillée, des principes généraux de la responsabilité civile contractuelle et extracontractuelle, en tenant compte, là encore, des dernières évolutions de la matière. L'ouvrage, qui traite les questions de façon pédagogique mais aussi très complète et approfondie, s'adresse non seulement aux étudiants de L2 qui abordent le droit des obligations et à ceux qui préparent des concours, mais aussi aux publics universitaires et professionnels. Une rubrique intitulée "Le point sur..." consacrée au dernier état d'un certain nombre de questions permet au lecteur d'en approfondir encore davantage l'étude et vient enrichir ce manuel. Les tableaux, schémas, arrêts, à lire ou à commenter, plans détaillés, ainsi que des sujets corrigés, facilitent la compréhension des développements"

    Virginie Larribau-Terneyre, Yvaine Buffelan-Lanore, Droit civil: introduction, biens, personnes, famille, 21e éd., Sirey-, 2019, S Université ( Droit privé ), 1242 p.  

    La 4ème de couv. indique : "Après une introduction générale à l'étude du droit, intégrant l'étude détaillée du patrimoine, des biens et des droits sur ces biens, il est traité successivement des personnes et de la famille, pour couvrir notamment l'ensemble du programme de première année de LMD. Cette 21e édition, comme les précédentes, tient compte de la jurisprudence la plus récente et, notamment, de toutes les décisions nombreuses et importantes rendues tant par le Conseil constitutionnel et la Cour européenne que par le Conseil d'Etat et la Cour de cassation, notamment en matière de gestation pour autrui (saisine pour avis de la Cour européenne des droits de l'Homme par la Cour de cassation et réponse de la Cour européenne). Elle est également à jour de la loi du 23 mars 2019 (n° 2019-222) de programmation et de réforme pour la justice, qui a apporté d'importantes modifications à l'organisation judiciaire, en première instance mais également à la procédure de divorce et à certaines formes de divorce (divorce accepté, divorce pour altération définitive du lien conjugal) et aux mesures de protection des majeurs vulnérables, pour ne citer que les principaux changments. Une partie "Documents" clôture chaque chapitre. Elle comporte toujours une bibliographie actualisée. Une rubrique intitulée "Le point sur..." permet d'aller plus loin sur certaines questions particulières, comme le respect du corps humain et la législation en matière de bioéthique... Des tableaux, des schémas simples, des plans détaillés, des arrêts à lire ou à commenter, illustrent la matière. Des corrigés de commentaires d'arrêts, de dissertation et de consultation remplissent également une fonction pédagogique."

    Virginie Larribau-Terneyre, Yvaine Buffelan-Lanore (dir.), Droit civil : les obligations, 16e éd., Sirey et Dalloz, 2018, Sirey université ( Droit privé ), 1269 p.

    La 4e de couverture indique : "Cet ouvrage a la particularité de réunir en un seul volume la matière du droit des contrats, du droit de la responsabilité civile, et le régime général des obligations, c'est-à-dire l'intégralité du droit des obligations. L'ordonnance n° 2016-131 du 10 février 2016, portant réforme du droit des contrats, du régime général et de la preuve des obligations, est enrichie dans cette 16e édition de la loi de ratification du 21 avril 2018. L'ouvrage expose donc l'ensemble de la réforme, ainsi que les décisions les plus récentes sur la matière. L'ouvrage intègre également le projet de réforme de la responsabilité civile porté par la Chancellerie dans la version la plus récente du 13 mars 2017. Le droit des obligations est généralement présenté par référence à ses deux sources principales : les actes et les faits juridiques, mais il existe pourtant un régime juridique général des obligations, applicable à toutes les obligations, quelle que soit leur source. Aussi, la première partie de cet ouvrage s'attache-t-elle à mettre en évidence ces éléments d'un régime commun qui révèlent l'identité de nature de toutes les obligations et l'existence de mécanismes universels. La deuxième partie de l'ouvrage est ensuite consacrée aux actes juridiques, et plus particulièrement au contrat, principal instrument des échanges économiques ; la formation et les effets sont étudiés. Enfin, la troisième partie traite des faits juridiques, c'est-à-dire des quasi-contrats, mais aussi, de manière très détaillée, des principes généraux de la responsabilité civile contractuelle et extracontractuelle, en tenant compte, là encore, des dernières évolutions de la matière. L'ouvrage, qui traite les questions de façon pédagogique mais aussi très complète et approfondie, s'adresse non seulement aux étudiants de L2 qui abordent le droit des obligations et à ceux qui préparent des concours, mais aussi aux publics universitaires et professionnels. Une rubrique intitulée "Le point sur..." consacrée au dernier état d'un certain nombre de questions permet au lecteur d'en approfondir encore davantage l'étude et vient enrichir ce manuel. Les tableaux, schémas, arrêts, à lire ou à commenter, plans détaillés, ainsi que des sujets corrigés, facilitent la compréhension des développements"

    Virginie Larribau-Terneyre, Yvaine Buffelan-Lanore (dir.), Droit civil : introduction, biens, personnes, famille, Sirey : Dalloz, 2017, Université ( Droit privé ), 1230 p.  

    La 4ème de couv. indique : "Après une introduction générale à l'étude du droit, intégrant l'étude détaillée du patrimoine, des biens et des droits sur ces biens, il est traité successivement des personnes et de la famille, pour couvrir notamment l'ensemble du programme de première année de LMD. Cette 20e édition, comme les précédentes, tient compte de la jurisprudence la plus récente et, notamment, de toutes les décisions nombreuses et importantes rendues tant par le Conseil constitutionnel et la Cour européenne, que par le Conseil d'État et la Cour de cassation, comme les toutes dernières décisions rendues le 5 juillet 2017 par la première chambre civile de la Cour de cassation, par lesquelles elle admet l'adoption simple par le parent non biologique d'un enfant né d'une gestation pour autrui à l'étranger. Elle est également à jour de la loi du 16 novembre 2016 (no 2016-1547) sur la modernisation de la justice du XXIe siècle et de ses nombreuses incidences tant en matière d'organisation judiciaire (nouveaux développements des MARD, nouveaux pouvoirs de la Cour de cassation, notamment), qu'en matière de droit des personnes (procédure de changement de sexe, modifications concernant le nom, le PACS, la nationalité...) et de droit de la famille (divorce conventionnel sans juge, notamment). Une partie Documents clôture chaque chapitre. Elle comporte toujours une bibliographie actualisée. Une rubrique intitulée » Le point sur... » permet d'aller plus loin sur certaines questions particulières, comme le respect du corps humain et la législation en matière de bioéthique... Des tableaux, des schémas simples, des plans détaillés, des arrêts à lire ou à commenter, illustrent la matière. Des corrigés de commentaires d'arrêts, de dissertation et de consultation remplissent également une fonction pédagogique. Cet ouvrage s'adresse bien sûr aux étudiants en droit de première année du premier cycle. Mais le degré d'approfondissement, de précision et d'actualisation sur chaque matière traitée le recommande aussi aux candidats aux concours administratifs, aux praticiens, aux universitaires."

    Virginie Larribau-Terneyre, Yvaine Buffelan-Lanore, Droit civil: les obligations, 15e éd., Sirey et Dalloz, 2016, Sirey université, 1208 p.  

    La 4e de couverture indique : "Cet ouvrage a la particularité de réunir en un seul volume la matière du droit des contrats, du droit de la responsabilité civile, et le régime général des obligations, c'est-à-dire l'intégralité du droit des obligations. L'ordonnance n° 2016-131 du 10 février 2016, portant réforme du droit des contrats, du régime général et de la preuve des obligations, est donc au coeur de cette 15e édition. L'ouvrage, intégralement réécrit, intègre l'ensemble de cette réforme qui traite aussi des quasi-contrats. L'ouvrage comprend également le projet de réforme de la responsabilité civile porté par la Chancellerie et ouvert à la consultation publique le 29 avril 2016, ainsi que les lois les plus récentes, comme la loi du 8 août 2016 qui introduit dans le Code civil un chapitre consacré à la réparation du préjudice environnemental. Le droit des obligations est généralement présenté par référence à ses deux sources principales : les actes et les faits juridiques, mais il existe pourtant un régime juridique général des obligations, applicable à toutes les obligations, quelle que soit leur source. Aussi, la première partie de cet ouvrage s'attache-t-elle à mettre en évidence ces éléments d'un régime commun qui révèlent l'identité de nature de toutes les obligations et l'existence de mécanismes universels. La deuxième partie de l'ouvrage est ensuite consacrée aux actes juridiques, et plus particulièrement au contrat, principal instrument des échanges économiques. La formation et les effets sont étudiés. Enfin, la troisième partie traite des faits juridiques, c'est-à-dire des quasi-contrats, mais aussi, de manière très détaillée, des principes généraux de la responsabilité civile contractuelle et extracontractuelle, en tenant compte, là encore, des dernières évolutions de la matière. L'ouvrage, qui traite les questions de façon pédagogique mais aussi très complète et approfondie, s'adresse non seulement aux étudiants de L2 qui abordent le droit des obligations et à ceux qui préparent des concours, mais aussi aux publics universitaires et professionnels. Une rubrique intitulée "Le point sur..." consacrée au dernier état d'un certain nombre de questions permet au lecteur d'en approfondir encore davantage l'étude et vient enrichir ce manuel. Les tableaux, schémas, arrêts, à lire ou à commenter, plans détaillés, ainsi que des sujets corrigés, facilitent la compréhension des développements."

    Virginie Larribau-Terneyre (dir.), Quel renouveau pour le droit des contrats ?, Presses de l'Université de Pau et des Pays de l'Adour, 2016 

    Virginie Larribau-Terneyre, Sébastien Pellé (dir.), Quel renouveau pour le droit des contrats ?, Presses de l'Université de Pau et des Pays de l'Adour, 2016, Le Droit en mouvement, 233 p.  

    La 4e de couverture indique : "La réforme du droit des contrats était attendue. Depuis l'ordonnance n° 2016-131 du 10 février 2016 portant réforme du droit des contrats, du régime général et de la preuve des obligations, elle constitue désormais une réalité. Cette réforme se caractérise par une révision d'une grande partie du Livre III du Code civil dont les Titres III, IV et IV bis ont été intégralement réécrits. Elle aura des répercussions importantes sur l'ensemble du droit privé. A l'heure où le droit civil, et particulièrement le droit des obligations, ne s'élabore plus seulement au niveau national mais également à l'échelle européenne, les influences ont été multiples pour façonner ce nouveau droit des contrats qu'il est désormais urgent de s'approprier. Cet ouvrage est le fruit des réflexions livrées lors d'un colloque organisé par le Centre de Recherche et d'Analyse Juridiques (CRAJ) à l'Université de Pau le 20 mai 2016. Il s'inscrit dans une culture d'étroite collaboration entre le CRAJ et les principales professions juridiques et judiciaires afin de mener ensemble une réflexion sur l'actualité et la pratique des principaux champs du droit privé et des sciences criminelles. Face à l'ampleur de la réforme du droit des contrats, il s'agit de proposer une première présentation des principales modifications apportées par l'ordonnance, d'attirer l'attention sur les nouveaux mécanismes, tout en insistant sur la persistance de certains repères classiques. Malgré l'importance des modifications formelles, l'objectif est ainsi de proposer un outil destiné à faciliter la réception de la réforme par l'ensemble de la communauté juridique. Dans cette perspective, les contributions sont complétées par un dossier documentaire qui contient une présentation du nouveau plan du Code civil et un tableau de concordance des principales dispositions"

    Virginie Larribau-Terneyre, Yvaine Buffelan-Lanore (dir.), Droit civil : introduction, biens, personnes, famille, 19e éd., Sirey : Dalloz, 2015, Université, 1127 p. 

    Virginie Larribau-Terneyre, Pascale Deumier, Hugues Fulchiron, Maryline Bruggeman, Bernard Beignier (dir.), Mélanges en l'honneur du professeur Claire Neirinck, LexisNexis, 2015, 781 p. 

    Virginie Larribau-Terneyre (dir.), Deux ans de question prioritaire de constitutionnalité en matière civile , 2e éd., Presses de l'Université de Pau et des pays de l'Adour, 2014, 198 p. 

    Virginie Larribau-Terneyre, Yvaine Buffelan-Lanore (dir.), Droit civil : les obligations, 14e éd., Sirey : Dalloz, 2014, Sirey université, 1077 p. 

    Virginie Larribau-Terneyre (dir.), Deux ans de question prioritaire de constitutionnalité en matière civile: actes du colloque du 20 janvier 2012, Presses de l'Université de Pau et des pays de l'Adour, 2014, Le droit en mouvement, 199 p. 

    Virginie Larribau-Terneyre, Yvaine Buffelan-Lanore (dir.), Droit civil : introduction, biens, personnes, famille, 18e éd., Sirey : Dalloz, 2013, Université, 1104 p. 

    Virginie Larribau-Terneyre, Yvaine Buffelan-Lanore (dir.), Droit civil : les obligations, 13e éd., Sirey et Dalloz, 2012, Sirey université, 1028 p. 

    Virginie Larribau-Terneyre, Jean-Jacques Lemouland (dir.), La révision des lois de bioéthique : loi n° 2011-814 du 7 juillet 2011, L'Harmattan, 2011, Bibliothèques de droit ( Bibliothèque de droit civil ), 197 p. 

    Virginie Larribau-Terneyre, Yvaine Buffelan-Lanore (dir.), Droit civil : introduction, biens, personnes, famille, 17e éd., Sirey : Dalloz, 2011, Université, 988 p. 

    Virginie Larribau-Terneyre, Yvaine Buffelan-Lanore (dir.), Droit civil : les obligations, 12e éd., Sirey et Dalloz, 2010, Sirey université, 984 p.   

    Virginie Larribau-Terneyre, Yvaine Buffelan-Lanore (dir.), Droit civil : introduction, biens, personnes, famille, 16e éd., Sirey : Dalloz, 2009, 974 p. 

    Virginie Larribau-Terneyre, Yvaine Buffelan-Lanore (dir.), Droit civil: deuxième année, 11e éd., Sirey et Dalloz, 2008, Université, 948 p. 

    Virginie Larribau-Terneyre, Yvaine Buffelan-Lanore, Droit civil: deuxième année, 11e éd., Dalloz, 2008, Hors collection Sirey 

    Virginie Larribau-Terneyre, Yvaine Buffelan-Lanore (dir.), Droit civil : première année, 15e éd., Sirey et Dalloz, 2007, 967 p. 

    Virginie Larribau-Terneyre, Jean-Jacques Lemouland, Université L'Adour (dir.), La réforme du divorce : entre rupture et continuité, Litec, 2005, Carré droit, 234 p. 

  • Virginie Larribau-Terneyre, « Divorce : présentation du Divorce - Fascicule », refonte, Juris-classeur divorce, Ed. du Juris-classeur, 2019 

    Virginie Larribau-Terneyre, « Mariage : Communauté de vie. Art. 215 - Fascicule », refonte, JurisClasseur Civil, LexisNexis, 2019 

    Virginie Larribau-Terneyre, « Divorce : Conséquences du divorce. Effets communs à tous les divorces - Fascicule », refonte, JurisClasseur Civil, LexisNexis, 2018 

    Virginie Larribau-Terneyre, « Divorce : présentation du Divorce - Fascicule », Refonte, Juris-classeur divorce, Ed. du Juris-classeur, 2017 

    Virginie Larribau-Terneyre, « Divorce : Divorce pour acceptation du principe de la rupture du mariage – Fascicule », refonte, Juris-classeur divorce, Ed. du Juris-classeur, 2016 

    Virginie Larribau-Terneyre, « Mariage : Communauté de vie. Art. 215 - Fascicule », refonte, JurisClasseur Civil, LexisNexis, 2016 

    Virginie Larribau-Terneyre, « Les lois sur la fin de vie, de 2005 à aujourd’hui », in Nicolas, Guylène and Réglier, Anne-Claire (dir.), Mort et droit de la santé: les limites de la volonté, LEH Édition, 2016 

    Virginie Larribau-Terneyre, « Libres propos sur le jeu de rôles des juridictions suprêmes en droit de la famille », Mélanges en l'honneur du Professeur Claire Neirinck, 2015   

    Virginie Larribau-Terneyre, « Préface », in Malpel-Bouyjou, Caroline (dir.), L'office du juge judiciaire et la rétroactivité, Dalloz, 2014, 2014 

  • Virginie Larribau-Terneyre, Maryline Bruggeman, « L'appréciation de la faute en droit de la famille », Cahiers de jurisprudence d'Aquitaine et Midi-Pyrénées, Centre de recherche pour l'utilisation de l'informatique juridique/Association informatique juridique de Toulouse-Midi-Pyr�n�es/Observatoire de jurisprudence du Centre de recherche et d'analyse juridique, 2017, p. 9 

    Virginie Larribau-Terneyre, Maryline Bruggeman, « La faute en droit de la famille », Cahiers de Jurisprudence d’Aquitaine et Midi-Pyrénées, Observatoire de Jurisprudence (ODJ) du CRAJ-Institut d'Etudes Judiciaires (IEJ) de l’Université Montesquieu Bordeaux IV-Instit de Droit Privé (IDP) de l’Université de Toulouse, 2017 

    Virginie Larribau-Terneyre, « Les conventions de rupture des couples : Etat des lieux », Droit de la famille, Éditions du Juris-Classeur - LexisNexis , 2017 

    Virginie Larribau-Terneyre, « Note sous Cass. Civ. 1ère, 9 novembre 2016 - Le contrôle de conventionalité in concreto appliqué à la prescription de l’action en recherche de paternité », La Semaine juridique. Édition générale, Éditions techniques - Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2017, n°3 

    Virginie Larribau-Terneyre, « Note sous Cass. 1ère civ. 8 mars 2017 - L’autorisation de sortie du territoire par l’enfant mineur non accompagné à l’aune du contrôle de proportionnalité », La Semaine juridique. Édition générale, Éditions techniques - Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2017 

    Virginie Larribau-Terneyre, « Retour sur une thèse - L'assistance dans l'élaboration d'un acte juridique. », Cahiers Droit, Sciences & Technologies, CNRS Éditions - Presses universitaires d'Aix-Marseille (Puam) , 2015, n°5, pp. 299-302 

    Virginie Larribau-Terneyre, Laurent Grosclaude, « Don naturel et testament entre concubins : la rigueur de la première chambre civile ! », Droit de la famille, LexisNexis JurisClasseur, 2005, n°2, pp. 19-20 

    Virginie Larribau-Terneyre, Laurent Grosclaude, « La lettre et l'esprit : discussions autour du sens du mot conjoint », Droit de la famille, LexisNexis JurisClasseur, 2005, n°2, pp. 18-19 

    Virginie Larribau-Terneyre, « Les risques de l'entreprise : de la responsabilité à la défaillance », Revue des Sociétés , Dalloz , 2001, n°02, p. 271   

    Virginie Larribau-Terneyre, Xavier Henry, « Où trouver la jurisprudence ? », Recueil Dalloz, Dalloz , 2000, n°13, p. 197   

    Virginie Larribau-Terneyre, « Où la portée de l'irrévocabilité de l'adoption plénière suscite encore des difficultés : pour ou contre le recours en révision ? », Recueil Dalloz, Dalloz , 1996, n°15, p. 214   

    Virginie Larribau-Terneyre, « Rejet de la requête en adoption plénière d'un enfant marocain, sa loi nationale ne connaissant pas une telle institution », Recueil Dalloz, Dalloz , 1995, n°38, p. 544   

    Virginie Larribau-Terneyre, « Le juge aux affaires familiales », Recueil Dalloz, Dalloz , 1994, n°13, p. 141   

    Virginie Larribau-Terneyre, « Faut-il réglementer la médiation familiale », La Semaine juridique. Édition générale, Éditions techniques - Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 1993 

    Virginie Larribau-Terneyre, « La nullité d'une convention de mère porteuse n'interdit pas de prononcer l'adoption plénière de l'enfant », Recueil Dalloz, Dalloz , 1991, n°26, p. 380   

    Virginie Larribau-Terneyre, « Recevabilité de l'action en nullité d'une adoption plénière fondée sur le vice du consentement par la mère », Recueil Dalloz, Dalloz , 1991, n°02, p. 20   

  • Virginie Larribau-Terneyre, Virginie Larribau-Termeyre, L’assistance dans l’élaboration d’un acte juridique, PUP, 2015  

    L’assistance d’une personne à l’occasion de l’élaboration d’un acte juridique n’est pas une notion clairement définie. Elle n’avait d’ailleurs jusqu’ici suscité que peu d’intérêt en doctrine alors pourtant qu’elle apparaît très fréquemment dans le discours juridique sans que l’on sache pour autant ce qu’elle recouvre exactement. D’où l’intérêt de la thèse de Madame Leprince qui constitue la première recherche d’envergure sur cette question et qui constitue un utile et riche travail de systéma...

  • Virginie Larribau-Terneyre, « Loi Climat et résilience : état des lieux et perspectives », le 08 septembre 2022  

    Organisé par le Laboratoire TREE (Transitions énergétiques & environnementales, UMR 6031) sous la Direction scientifique de Laurent Abadie, Camille Drouiller, Arnaud Lecourt, Maîtres de conférences en droit privé et sciences criminelles, TREE, Université de Pau et des Pays de l’Adour

    Virginie Larribau-Terneyre, « Les transitions énergétiques et environnementales à l'épreuve de la Covid-19 », le 06 novembre 2020  

    Organisé par Pau Droit Public (PDP), Université de Pau et des Pays de l’Adour

    Virginie Larribau-Terneyre, « La médiation. Expériences, évaluations et perspectives », le 05 juillet 2018  

    Organisé par le GIP-Mission de recherche Droit et Justice

    Virginie Larribau-Terneyre, « La loyauté dans le procès », le 25 mai 2018  

    Deuxièmes journées des Cahiers de jurisprudence d’Aquitaine et Midi-Pyrénées organisées par Pierre-Yves Ardoy, MCF à l’Université de Pau avec le concours de l’Institut de droit privé de Toulouse 1 Capitole et l’Institut d’Etudes Judiciaires de Bordeaux

    Virginie Larribau-Terneyre, « La médiation judiciaire : définition et cadre juridique », La médiation: expériences, évaluations et perspectives : actes du colloque du jeudi 5 juillet 2018, à l'auditorium du ministère de la Justice, Site Olympe de Gouge, Paris, le 01 janvier 2018 

    Virginie Larribau-Terneyre, « L'appréciation de la faute et des manquements contractuels », le 23 juin 2017  

    Organisé par Carole Dupouey-Dehan et Maryline Bruggeman, avec le concours de l’observatoire de jurisprudence (CRAJ/ODJ) de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour et de l’Institut d’Etudes Judiciaires de l’Université de Bordeaux.

    Virginie Larribau-Terneyre, « La médiation civile : alternative ou étape du procès ? », le 28 avril 2017 

    Virginie Larribau-Terneyre, « L'appréciation de la faute et des manquements contractuels », le 07 avril 2017  

    Organisé par Pierre-Yves ARDOY, Maître de conférences à l’Université de Pau, avec le concours de l’Institut de droit privé de l’Université de Toulouse 1 Capitole et l’Institut d’Etudes Judiciaires de l’Université de Bordeaux

    Virginie Larribau-Terneyre, « La nécessité d’une meilleure appréhension de la médiation judiciaire », Réflexion sur la notion et le régime de la médiation au sein des modes amiables de résolution des différends, à partir des expériences de médiation dans les ressorts des Cours d'appel d'Aquitaine (Agen-Bordeaux-Pau), de Paris et de Lyon, Lyon, le 01 janvier 2017   

    Virginie Larribau-Terneyre, « Regards croisés sur le formalisme », le 20 octobre 2016  

    Organisé par Sandrine Tisseyre, Professeur à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour et Nicolas Laurent-Bonne, Professeur à l’Université d’Auvergne

    Virginie Larribau-Terneyre, « Le contenu du contrat, le renouvellement de l’objet et de la cause », Quel renouveau pour le droit des contrats ? : une réforme entre tradition et modernité, Pau, le 20 mai 2016 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Mickael Cazenave, L'influence de la question prioritaire de constitutionnalité sur le droit pénal, thèse soutenue en 2023 à Pau en co-direction avec Sébastien Pellé, membres du jury : Charlotte Claverie (Rapp.), Paul Cazalbou (Rapp.)  

    La question prioritaire de constitutionnalité constitue une avancée pour le droit pénal car elle renforce la protection des droits et des principes constitutionnels. Surtout, elle constitue une avancée pour le droit constitutionnel. Dorénavant, le justiciable, associé au contrôle de constitutionnalité, peut contester la loi pénale à l'occasion d'une situation concrète où elle est applicable, ce qui permet une meilleure protection des principes constitutionnels du droit pénal : la force de la QPC est de soumettre à l'examen du Conseil constitutionnel non seulement la loi elle-même, mais aussi l'interprétation jurisprudentielle donnée à l'occasion de son application. Toutefois, cette protection s'insère dans un environnement où la conventionnalité joue un rôle important. En effet, si le droit constitutionnel gagne en effectivité avec la QPC, il ne faut pas oublier qu'avant l'instauration d'un contrôle de constitutionnalité a posteriori, le justiciable, afin de protéger ses droits fondamentaux, s'appuyait sur le contrôle de conventionnalité pratiqué autant par la Chambre criminelle depuis l'arrêt Jacques Vabre, que par la Cour européenne des droits de l'Homme. Il peut donc exister une concurrence entre le contrôle de constitutionnalité et le contrôle de conventionnalité car un même principe répressif peut avoir valeur constitutionnelle et valeur conventionnelle. Or, dans la mesure où le Conseil constitutionnel, lors de certaines QPC, tend à limiter l'interprétation des principes constitutionnels, le recours au contrôle de conventionnalité peut constituer pour le justiciable une meilleure source de protection, ce qui dévalorise le contrôle de constitutionnalité. Ainsi, si les principes constitutionnels sont mieux protégés par le mécanisme de la QPC en raison du caractère davantage concret du contrôle a posteriori, il reste que la concurrence du contrôle de conventionnalité impose des améliorations. C'est ce que cette étude vise à démontrer.

    Cedric Edouard, Le contrôle par le juge judiciaire de la compatibilité de la loi avec les droits fondamentaux, thèse soutenue en 2022 à Pau en co-direction avec Laurent Abadie  

    La compétence confiée au juge judiciaire pour contrôler la compatibilité des lois au regard des droits fondamentaux contenus dans les traités internationaux a engendré de profondes mutations du système juridique français. Sa concurrence avec les contrôles exercés par les autres juges de la loi a conduit à une évolution progressive de son contrôle. Une telle évolution, et sa confrontation avec les contrôles de la Cour européenne, du Conseil d’État, du Conseil constitutionnel et de la Cour de justice de l’Union européenne nous ont permis de relativiser l’efficacité d’une distinction fondée sur un contrôle « abstrait » et « concret » qui lierait ses caractères, son objet et ses effets. La présente thèse lui préfère la dichotomie contrôle du « contenu » et de « l’application » de la loi, centrée sur l’objet et les effets du contrôle, à laquelle est ensuite combinée son caractère concret ou abstrait, dans leur sens le plus restrictif. Cette démarche nous a permis de mieux appréhender les rapports qu’entretient le juge judiciaire avec les autres acteurs du contrôle de la loi, et d'apprécier l’intégration du double contrôle qu’il pratique au sein du système juridique français. Elle nous conduit à montrer que, contre toute attente et malgré une évolution tumultueuse, le double contrôle qu’exerce le juge judiciaire s’est intégré de manière équilibrée dans le paysage juridictionnel. S’agissant de son intégration dans le système juridique français, elle nous semble être un véritable atout, du fait des mutations qu’elle engendre sur les rapports qu’entretiennent le juge et la loi. Bien que pouvant générer une certaine instabilité, l’importation de méthodes d’inspiration étrangère, particulièrement issues de pays de common law, a justifié la proposition de plusieurs ajustements des méthodes de contrôle du juge judiciaire. La mise à disposition de certains outils mériterait toutefois probablement des réformes plus profondes.

    Marie Dasque, Mineur et société de famille, thèse soutenue en 2022 à Pau, membres du jury : Pierre-Yves Ardoy  

    En tant que personne vulnérable, le mineur bénéficie traditionnellement de règles protectrices et parfois contraignantes destinées à protéger sa personne et son patrimoine. Or, ces dernières se trouvent mises à mal lorsque la qualité d'associé vient se superposer à celle d'incapable. Or il n'est pas rare aujourd'hui qu'un mineur acquière la qualité d'associé, que ce soit lors de la constitution de la société ou en cours de vie sociale. Il peut en effet entrer en société soit par le choix de ses parents, soit en qualité d'héritier d'un associé défunt. En outre, la société, en tant que personne morale sans lien avec les personnes qui la composent, est régie par des règles de fonctionnement qui lui sont propres et qui sont quasiment muettes sur cet associé particulier. II est alors primordial d'apprécier la protection accordée à l'associé mineur dans le cadre particulier des sociétés de famille, c'est-à-dire des sociétés constituées entre membres d'une même famille. Cette protection dépend de la combinaison du droit des mineurs et en particulier des règles de la représentation et du droit des sociétés. Il s'avère que cette combinaison permet parfois aux représentants de l'enfant d'assurer la protection du mineur en exploitant les avantages du droit des sociétés ou en comblant les lacunes. Mais il peut s'avérer que cette combinaison se réalise au détriment des règles de protection et de représentation du mineur. Il est notable que la combinaison des deux corps de règles se réalise différemment selon que la société est constituée dès l'origine autour du mineur ou que la question de l'entrée du mineur se pose après sa constitution. En effet, lorsque la société est conçue autour du mineur, il apparaît que les représentants légaux ont une marge de manoeuvre importante au regard du droit des sociétés : soit qu'il s'agisse de tirer parti des avantages du recours à la forme sociale, soit qu'il s'agisse d'assurer la protection des intérêts du mineur associé que le droit des sociétés ne prend pas en considération sauf exceptionnellement pour lui fermer certaines formes sociales. A l'inverse, lorsque la société subit l'arrivée du mineur, le droit des sociétés manifeste sa supériorité sur le droit de la représentation des mineurs qu'il s'agisse d'organiser les conditions de son acceptation en tant qu'associé ou de lui refuser l'entrée dans la société.C'est ce que la thèse entend démontrer.

    Laurent Dufaur-Dessus, La personnalité juridique : réflexion sur le sujet de droit., thèse soutenue en 2021 à Pau en co-direction avec Sébastien Pellé  

    Cherchant à savoir ce qui détermine le droit à reconnaître la personnalité juridique à telle ou telle entité, dès lors qualifiée de sujet de droit, cette étude s’interroge dans un premier temps sur l’essence de la personnalité juridique. Elle ne peut que mettre en évidence son irréductible complexité. En effet, deux types de discours du droit se conjuguent pour définir cette essence. Le discours organisationnel -qui poursuit un but d’organisation rationnelle de la société- fait apparaître une essence saisissable (autour des notions d’identité et de propriété), tandis que le discours performatif, qui souhaite hiérarchiser des valeurs, notamment celle de dignité, rend cette essence plus insaisissable et impossible à fixer définitivement. Les questionnements sur le critère de l’attribution de la personnalité juridique sans cesse renouvelés à l’aune des valeurs portées par le discours performatif moderne, intègrent dans le débat, au-delà de la protection de l’être humain,la problématique du vivant non humain, de la protection de la nature et des animaux. Les questionnements restent ouverts. Dans la structure conceptuelle de la personnalité juridique, l’essence est représentée sur un axe vertical, dans une dualité de nature qui fait intervenir les notions d’identité et de propriété, avec un souci constant d’égalité.En réalité, l’essence de la personnalité juridique résiste à l’analyse car le débat sur le critère de l’attribution de la personnalité juridique -et donc de la qualité de sujet de droit- dépend aussi dans une large mesure de la fonction qu’on lui assigne. Le second temps de l’étude, qui s’intéresse aux effets de l’attribution de la personnalité juridique, éclaire cette fonction sans résoudre l’irréductible complexité de l’essence de la personnalité juridique et de la qualité de sujet de droit. Dans la structure conceptuelle de la personnalité juridique, ces effets s’inscrivent sur un axe horizontal qui représente son existence. La personnalité juridique se matérialise et se caractérise par l’attribution à l’entité qui en est dotée – et donc au sujet de droit- d’un espace de souveraineté. Cet espace de souveraineté qui accompagne nécessairement la personnalité juridique et manifeste ainsi son existence, traduit aussi sa fonction : reconnaître, garantir et aussi tracer les limites de cette souveraineté. L’étude explore cet espace de souveraineté pour démontrer qu’il se développe désormais dans l’espace et dans le temps au-delà des frontières classiques de la personnalité juridique, en opérant une reconfiguration des fondations traditionnelles du sujet de droit.

    Laure Cazalis, La contribution du juge judiciaire à la notion de dommage écologique., thèse soutenue en 2020 à Pau  

    Le juge se trouve au cœur du processus de l’intégration de la notion de dommage écologique en droit positif. L’insaisissabilité de cette notion l’a conduit à utiliser celle de préjudice écologique comme vecteur du dommage écologique, sur le fondement notamment de la responsabilité civile. La réception jurisprudentielle du préjudice écologique est originale dans la mesure où il s’agit de réparer la lésion d’un intérêt collectif, et non plus d’un intérêt personnel. Le juge a créé un nouveau préjudice réparable, objectif et collectif, en le soustrayant aux autres catégories de préjudices classiques. Bien que les avancées jurisprudentielles aient été consacrées par le législateur, le rôle du juge reste déterminant en raison des obstacles qui perdurent. En effet, le régime de réparation introduit dans le Code civil n’a pas mis un terme à la question du seuil de gravité du préjudice écologique, de son évaluation ou de sa superposition aux autres régimes spéciaux. Plus encore, le juge se trouve confronté à l’évolution du dommage écologique du fait de l’émergence d’une nouvelle catégorie de préjudice écologique, le préjudice climatique. Ce nouveau type de préjudice écologique aux caractères spécifiques met encore à l’épreuve le juge et la consécration d’un droit fondamental à la protection de l’environnement ouvre de nouvelles perspectives . Ce droit permettrait l’assouplissement de certaines règles procédurales défavorables au préjudice écologique, comme le principe d’immutabilité du procès et pourrait aussi conduire à imposer la spécialisation du juge. La recherche démontre donc qu’au-delà de l’apport historique du juge à la consécration notion de dommage écologique, son rôle continue à être majeur dans l’évolution à venir de cette notion.

    Alexis Alvarez Elorza, La contribution du juge judiciaire à la révélation de l’unité conceptuelle de la notion de famille, thèse soutenue en 2018 à Pau  

    Le droit éprouve des difficultés à appréhender la notion de famille en raison d’une part, de l’absence de définition légale de cette notion et, d’autre part, de la diversité des situations familiales existantes. Cependant, la nécessité de garantir les droits familiaux des personnes impose la recherche de sa compréhension et de sa rationalisation. C’est en appréhendant la notion de famille en tant que notion indéterminée mais conceptuelle que cette thèse vise à identifier son élément irréductible, c'est-à-dire son unité conceptuelle. Pour ce faire, le juge judiciaire a été désigné comme l’observateur efficace de l’unité conceptuelle de la notion de famille et ce, en raison de la structure de l’acte juridictionnel par lequel il accomplit son office. Il sera donc démontré que, lorsque le juge décide de créer un lien familial ou de reconnaître en France un lien familial créé à l’étranger, il identifie l’unité conceptuelle de la notion de famille dans le concept de lien familial et met en évidence les éléments constitutifs de celui-ci, ainsi que la manière dont ils s’articulent.

    Nicolas Dubergé, La spécialisation de la justice des mineurs est-elle toujours effective?, thèse soutenue en 2018 à Pau  

    L’enfant est un être en devenir, vulnérable et qui doit être protégé. Pour satisfaire cet objectif, le législateur a choisi de construire avec les ordonnances des 2 février 1945 et 23 décembre 1958, un appareil de justice spécialisé capable d'assurer la sécurité de l'enfant en danger et d'éduquer le mineur délinquant. Dans un droit en perpétuel mouvement, l'objectif de ce travail de recherche est de mesurer l'influence contemporaine du marqueur spécialisé irriguant la construction de notre système de justice des mineurs tutélaire, tant sur le plan de l'organisation juridictionnelle que de la procédure suivie par l'ensemble des juridictions. Les récentes transformations du droit des mineurs français et l'évolution de différents systèmes de justice européens le démontrent, l'avenir de ce repère est menacé car le modèle de justice tutélaire dans lequel il s'exprime est en crise. Il subit la concurrence d'un paradigme nouveau cherchant à responsabiliser l'enfant : la justice managériale. Dès lors, le marqueur spécialisé se trouve à la croisée de son histoire tandis que sa survie dépend des choix opérés par le législateur. Conscient de cette réalité, celui-ci a récemment entrepris une restauration qu'il faut encore parachever.

    Caroline Bouyjou, L'office du juge judiciaire et la rétroactivité, thèse soutenue en 2012 à Pau  

    La rencontre entre l’office du juge judiciaire et la rétroactivité se réalise par le report dans le passé des effets de droit produits par la fonction de juger. La rétroactivité, qu’elle soit juridictionnelle ou jurisprudentielle, implique donc toujours une modification a posteriori de l’ordonnancement juridique. Traditionnellement associée à l’insécurité juridique qu’elle génère parfois, la rétroactivité n’est pourtant pas toujours, en la matière, une mauvaise solution. Elle est en effet, dans un certain nombre de cas, la condition de l’efficacité de la fonction de juger. C’est ainsi l’efficacité, érigée en fondement rationnel de la rétroactivité, qui la justifie et en détermine le domaine, que cette rétroactivité affecte l’effet juridictionnel ou jurisprudentiel du jugement.

    Alexandra Arnault, La responsabilité civile dans les rapports de famille, thèse soutenue en 2008 à Pau  

    Si dans l’esprit populaire les rapports de famille sont synonymes de compréhension et de bienveillance, ils peuvent aussi être synonymes de conflits exposés sur la scène juridique au moyen d’une action en responsabilité civile. L’appréciation de l’incidence des rapports de famille sur la responsabilité civile implique non seulement de détecter d’éventuelles modulations ou altérations de la responsabilité dans le domaine considéré, mais aussi d’estimer ces altérations ou ces absences d’altérations. Le passage de la responsabilité civile dans le champ considéré peut alors être évalué pour décider d’une adaptation ou d’une inadaptation de la responsabilité civile dans les rapports de famille. Confrontées aux aspects patrimoniaux des rapports de famille, les règles de la responsabilité civile se modulent de manière satisfaisante en préservant les règles de gestion du patrimoine familial et le caractère individuel de la responsabilité en dépit de l’existence d’un patrimoine unifié de sorte qu’elles se révèlent particulièrement adaptées. L’adaptation est en revanche infirmée lorsque la responsabilité civile est envisagée par le prisme des aspects personnels des rapports de famille. Le recours au droit commun de la responsabilité civile pour réguler les relations extrapatrimoniales au sein de la famille est de nature à affaiblir l’idée d’une spécificité de la responsabilité dans les rapports de famille. Mais cette situation doit être regrettée lorsqu’elle emporte des solutions insatisfaisantes et des tiraillements entre les règles de la responsabilité civile et celles du droit de la famille, sans que l’existence de textes spécifiques puisse être perçue comme un remède.

    Alexandra Arnault, Les nouvelles sûretés réelles mobilières du crédit bancaire , thèse soutenue en 2007 à Pau 

    Jean-Luc Gracia, L’atteinte à la propriété , thèse soutenue en 2007 à Pau  

    La distinction du dommage et du préjudice revient à faire du dommage la cause directe du préjudice. Le dommage ainsi identifié peut être caractérisé dans ce que l’on a coutume de désigner comme étant une atteinte à la propriété. Cette atteinte, par delà l’action néfaste de son auteur, représente également une méconnaissance du droit subjectif de propriété. Or, cette méconnaissance peut être comprise comme constituant un dommage causé à la prérogative exclusive du propriétaire. Ce dommage causé à la propriété se distingue de l’éventuel préjudice du propriétaire qu’il peut provoquer. Ainsi mise en perspective, la distinction du dommage et du préjudice se retrouve profondément inscrite dans notre ordonnancement juridique. Le dommage est en effet suffisant pour mettre en œuvre des mécanismes juridiques spécifiques à la protection de la propriété. Ces mécanismes vont essentiellement avoir pour effet de réintégrer le propriétaire dans la situation juridique et matérielle qui était la sienne à l’égard de son bien, avant que ce dommage ne survienne. Opérant en cela un retour au statu quo ante, la réaction judiciaire suscitée par ce dommage peut s’apparenter à une véritable réparation menée en dehors des règles de la responsabilité civile. Bien qu’elle puisse participer à la réparation de la propriété matériellement endommagée, la responsabilité civile se polarise essentiellement sur le préjudice consécutif au dommage. Un véritable retour au statu quo ante est alors hors de propos. Il s’agit pour la responsabilité civile non plus de réparer, mais de compenser pécuniairement les préjudices du propriétaire, qu’il s’agisse de préjudices purement patrimoniaux ou extrapatrimoniaux

    Julie Boisard-Petrissans, Couple et protection de la personnalité, thèse soutenue en 2006 à Pau  

    L’avènement d’une société centrée sur l’individu place la quête de bonheur au rang de véritable exigence sociale. Y compris dans les relations de couple, rien ne doit venir l’entraver. Or cet individualisme militant constitue un réel obstacle à la vie à deux. En effet, la notion de lien inhérente au couple se révèle a priori antinomique de l’impératif de protection de la personnalité : à l’unité s’oppose l’individualité. Cela signifie-t-il pour autant que les aspirations identitaires caractéristiques de notre société post-moderne conduisent à ne voir dans le lien de couple que la simple association de deux individualités strictement autonomes ? Chacun perçoit presque instinctivement qu’il ne peut en être ainsi. Le couple ne laisse jamais la protection de la personnalité indifférente : à l’altération de la protection de la personnalité par le couple correspond en effet un enrichissement de celle-ci grâce au couple. La libération du mariage et la reconnaissance d’autres formes de conjugalité (concubinage et pacte civil de solidarité) ont en effet abouti à l’émergence d’un couple protéiforme, fondé sur une transcendance mesurée des personnalités, elle-même source d’un épanouissement personnel. Cette interaction à la fois négative et positive du couple sur la protection de la personnalité n’est cependant pas uniforme. Elle varie non seulement en fonction des prérogatives de défense de la personnalité (droits de la personnalité et libertés civiles), mais aussi des modes de conjugalité. Les différences entre les couples ne sont pas gommées. Elles sont au contraire révélatrices de la nature profonde de chaque forme juridique de vie à deux.

    Pierre-Yves Ardoy, La notion de création intellectuelle, thèse soutenue en 2006 à Pau  

    La création intellectuelle accompagne l’humanité. On peut même affirmer que c’est elle qui révèle l’homme à lui-même. Si le droit prend en considération la création en proposant un certain nombre de régimes spécifiques, la nature protéiforme de la propriété intellectuelle ne permet toutefois pas d’appréhender la création sous l’angle de l’unité. Or il s’agit bien d’une notion unitaire. L’étude tant du domaine (première partie) que des caractères (deuxième partie) conduit ainsi à montrer que la création intellectuelle est la manifestation objectivée d’une activité humaine, ce qui lui permet d’être appréhendée par le droit d’abord en tant que chose concrète, ensuite en tant que bien – droits portant sur la chose et sur ses utilités. Si l’on présente souvent la propriété intellectuelle comme étant le droit du reproductible, le caractère de reproductibilité de la création ne permet pas toutefois de la distinguer des autres choses. Il s’agit alors de chercher les spécificités de la création dans son origine, la volonté humaine. Aussi se dessine clairement l’idée que seule la liberté de l’agent –le créateur - dans la réalisation de l’objet –la création - permettra de caractériser une création. La liberté est donc non seulement le critère de la création en tant que produit de l’activité intellectuelle, mais elle est surtout la condition sine qua non de l’existence et de la reconnaissance de celle-ci.

    Nathalie Calatayud, L’incidence de l'informatisation de la médecine libérale sur les droits du patient, thèse soutenue en 2005 à Pau  

    Le développement de l'utilisation de l'outil informatique dans le secteur libéral de la médecine génère principalement une transformation de la pratique professionnelle, se traduisant par le passage d'une médecine solitaire à une médecine de groupe. Cette modification se traduit par un double impact d'une ampleur inégale sur les droits du patient. En premier lieu, l'incidence de l'informatisation apparaît restreinte sur les droits du patient liés à la réalisation d'un acte médical. Simple facteur révélateur, l'utilisation des nouvelles technologies ne transforme pas la teneur de ces droits, mais elle met en exergue l'inadaptation du cadre contractuel traditionnellement utilisé pour l'analyse de la relation juridique entre le patient médecin. En second lieu, l'incidence de l'informatisation apparaît majeure sur les droits du patient liés à l'utilisation d'informations le concernant. Le patient dispose alors non seulement d'un véritable droit à la transparence, mais aussi d'un droit à la confidentialité qui bénéficient chacun d'une protection a priori et a posteriori. Au final, l'informatisation du secteur libéral de la médecine semble induire un renforcement partiel des droits du patient. La véritable limite de cette amélioration réside dans la pratique et dans le relais opéré par les différents acteurs, en matière de droits visant à protéger les informations de la personne. Pour les droits liés à la réalisation de l'acte médical, ce progrès n'interviendra de façon complète, que si un nouveau cadre d'analyse prenant en compte la pratique collective est instauré.

    Denise Pombieilh, L'incidence du contrat de consommation sur l'évolution du droit des contrats, thèse soutenue en 2002 à Pau  

    Le développement du droit contractuel de la consommation n'a pas été sans répercussions sur le droit des contrats au regard de l'originalité des règles et de l'avènement d'une nouvelle catégorie de contrats : le contrat de consommation. La recherche de l'incidence du contrat de consommation sur l'évolution du droit des contrats conduit à présenter deux résultats. Il apparaît que le contrat de consommation n'a pas fait l'objet d'une consécration autonome en droit positif, soit en tant que nouvelle catégorie de contrats soit en tant que concept juridique. Il est défini comme le contrat conclu par le consommateur et soumis au droit de la consommation. Son incidence sur l'évolution du droit des contrats doit dans un premier temps être mesurée à l'aune du traitement juridique dont il est l'objet. De lege lata, le contrat de consommation se présente comme un modèle pour les contrats inégalitaires. Il convient aussi de s'interroger sur la possibilité de consacrer une notion de contrat de consommation dont les apports seraient importants. Cette consécration renouvelle de lege ferenda de manière très significative son incidence sur l'évolution du droit des contrats.

    Jonathan Jelen, Les techniques juridiques des stratégies industrielles des groupes d'entreprises publiques du secteur concurrentiel, thèse soutenue en 1992 à Pau  

    Partant de l'idee principale que le processus de decision strategique dans les entreprises publiques concurrentielles ne correspond plus en rien au schema traditionel que l'on a pu se faire, l'essai est entrepris d'extraire les elements constitutifs du cadre juridique dans lequel le processus s'effectue, pour en demontrer simultanement les dysfonctionnements par rapport a trois axes alternatives ou cumulatives : ou bien, c'est le caractere concurrentiel des entreprises publiques industrielles, ou bien, c'est le comportement des pouvoirs publics a l'egard de ces entreprises ainsi que du cadre juridique, ou bien, c'est le cadre juridique lui-meme qui est a la base de ces dysfonctionnements. La dichotomie au moyen de laquelle l'essai est alors entrepris d'illustrer ces phenomenes et de justifier les critiques, se decompose en deux volets. Un premier volet ou les acteurs strategiques se partagent le champ d'intervention. Et un deuxieme volet correspondant aux decisions reservees aux pouvoirs publics de par leur nature : si ce sont plutot les groupes dont relevent les restructurations financieres, ce ne sont que les pouvoirs publics qui peuvent initier un changement de statut ou qui lancent un plan sectoriel ; si ce sont les groupes qui cedent et prennent participations dans la poursuite des strategies d'integration et de diversification, ce ne sont que les pouvoirs publics auxquels seuls incolbe la dissolution du secteur public.

  • Hania Kassoul, L'après-contrat, thèse soutenue en 2017 à Université Côte dAzur ComUE sous la direction de Yves Strickler, membres du jury : Denis Mazeaud (Rapp.), Mustapha Mekki (Rapp.), Mathias Latina  

    Après le contrat, que reste-t-il ? La réponse la plus spontanée est qu'il ne reste rien, sinon un souvenir évanescent et le retour à la liberté. Pourtant, l’étude du droit des contrats montre le contraire. L’extinction laisse subsister des intérêts économiques qui doivent être protégés. Il n’est d’ailleurs pas anodin de constater une prise de conscience des parties et des rédacteurs d’actes : un regain de prudence a commandé le développement des clauses postcontractuelles. Mais, même en l’absence de telles stipulations, une régulation existe, formant des après-contrats standardisés par le législateur, ou encadrés par le juge. Une véritable optimisation du droit de l’extinction est observable, dont le but est de maximiser les bénéfices apportés par l’exécution ou par l’effet extinctif, mais aussi de minimiser les risques succédant à l’extinction. Le contrat apparaît ainsi sous la forme d’une institution sociale devant prendre en compte le contexte dans lequel l’opération économique se développe, au service de la relation inter partes, laquelle transcende la seule durée de la convention. Soulignant la dimension relationnelle de la convention, l’après-contrat permet de remettre le contrat en perspective dans sa somme existentielle, c’est-à-dire en tant qu’expérience totalisant la période précontractuelle, l’exécution et le temps postcontractuel. Dans la compréhension de cette trilogie, le terme extinctif marque un repère qui tire son utilité d’une double nature : il clôt une durée (critère temporel) et signe un ordre de bouleversement dans le sort des obligations (critère substantiel).

    Anne-Claire Réglier, L'appréhension de la famille européenne, thèse soutenue en 2013 à AixMarseille sous la direction de Anne Leborgne et Marc Péna, membres du jury : Pierre Murat (Rapp.), Vincent Égéa (Rapp.)  

    S’il est compréhensible que la multiplicité des angles d’analyse revient à exclure toute définition unique ou récapitulative de la famille, cela n’interdit pas pour autant d’essayer de saisir cette réalité qu’est la famille. Compte tenu de l’intérêt grandissant de l'UE pour la famille, l'UE a été choisie comme cadre d’étude de notre recherche consacrée à la famille européenne ("f.e"). Or, l'UE est à la fois un espace géographique composé de 28 Etats membres et une entité à part entière dotée de la personnalité juridique, donc mener une réflexion sur la f.e. au sein de l'UE impose de l’engager à la fois dans les Etats membres de l'UE et dans l'UE elle-même.Si on ne peut pas définir la f.e., peut-on à tout le moins l’appréhender, c’est-à-dire la saisir par l’esprit ? C’est ce que nous faisons en mettant en perspective les différentes approches de la f.e. retenues par les différents ordres juridiques qui interviennent au sein de l'UE.Nous nous intéressons à ce qu’est la f.e. dans les faits et en tant qu’objet juridique en étudiant les différentes façons dont elle est modelée par les droits. Les différents droits de la famille des Etats membres de l’UE ainsi que les différentes interventions de l'UE en matière familiale sont pour nous autant de moyens d’appréhender la f.e. nous permettant de révéler l’existence de points de convergence et de valeurs communes. Mais notre recherche ne peut faire fi de l’existence d’une Europe bicéphale car la conception que l'UE a de la famille est enrichie par la jurisprudence de la Cour EDH et reste en devenir par l’héritage qu’elle reçoit de la construction du sens de la notion de « vie familiale » par la jurisprudence de la Cour EDH.

  • Camille Jussiaux, Le droit des contrats à l'épreuve de l'activité équine, thèse soutenue en 2023 à Normandie sous la direction de Christophe Alleaume et Armelle Gosselin-Gorand, membres du jury : Christine Hugon (Rapp.), Pierre-Jérôme Delage  

    Si l’exploitation du cheval est ancienne, celle-ci a connu une mutation notable consécutivement à l’évolution des besoins de l’homme. Aussi, en raison de la révolution industrielle française initiée au cours du 19e siècle, le cheval-outil a progressivement laissé sa place au cheval de sport et de loisir et l’équitation sportive a vu le jour. Mais ce constat, qui engendre des enjeux économiques considérables, n’est pas neutre d’un point de vue juridique. En effet, de cette mutation est née l’activité équine qui consacre le cheval en tant qu’individualité et l’érige au rang d’animal sportif. L’exploration de ce domaine met en avant l’omniprésence d’un outil juridique incontournable pour sa mise en œuvre : le contrat. Seulement, le droit commun des contrats, général et spécial, est fondé sur la classique summa divisio des personnes et des biens. Par conséquent, les règles juridiques préétablies ne distinguent pas selon la nature inerte ou vivante de l’objet du contrat. Plus encore, elles n’envisagent pas l’hypothèse de l’exploitation du bien vivant. Ainsi, le contrat ayant pour objet un cheval de sport et de loisir doit trouver sa place dans un droit commun appréhendé presqu’exclusivement sous l’angle d’un droit des biens indifférent à l’exploitation de l’être-vivant. La doctrine et la jurisprudence disposent alors d’une grande liberté d’interprétation face à des situations atypiques, pour lesquelles la législation n’apporte que peu de réponses. L’analyse contractuelle de l’activité équine met en lumière l’identification d’une multiplicité de figures contractuelles récurrentes, soulevant la question de l’existence d’un droit des contrats spécifique à ce domaine. Autrement dit, ces travaux traitent de l’influence de la nature vivante et de l’exploitation du cheval sur le contrat, tant sur son contenu que sur sa mise en œuvre. Cette étude porte alors dans un premier temps sur l’identification d’un droit des contrats spécifique à l’activité équine et dans un second temps, sur celle d’un droit adapté à ce domaine. Elle permet de mettre en perspective l’existence d’un droit des contrats spécifique et d’identifier un nouveau contrat, le contrat équin, pour lequel un régime spécial a pu être élaboré, mêlant singularités et adaptations du droit commun.

    Mai-Lan Dinh, L'enrichissement injustifié en droit privé : état des lieux et perspectives, thèse soutenue en 2018 à Rennes 1 sous la direction de François Chénedé, membres du jury : William Dross (Rapp.), Éric Savaux et Antoine Gouëzel  

    Considéré, à juste titre, comme l’une des constructions prétoriennes les plus célèbres du droit privé, l’enrichissement injustifié vient de faire son entrée dans le Code civil. Mais, derrière l’énoncé rassurant de conditions désormais classiques, que l’ordonnance du 10 février 2016 s’est pour l’essentiel contentée de reprendre (enrichissement et appauvrissement corrélatif, absence de justification, subsidiarité, etc.), de nombreuses incertitudes demeurent. L’analyse du contentieux relatif à l’enrichissement injustifié révèle en effet que ces conditions font l’objet d’applications divergentes, qui amènent les magistrats à adopter des solutions diamétralement opposées en présence de faits similaires. Le premier objectif de cette étude est de dépasser ces incertitudes, en fournissant, au-delà du simple énoncé des règles, des guides sûrs pour leur application. Mais aux doutes du passé, que la réforme s’est contentée de reconduire, s’ajoutent de nouvelles interrogations, nées des règles nouvelles adoptées par l’ordonnance (revalorisation de l’indemnité, prise en compte de la mauvaise foi de l’enrichi, de la faute de l’appauvri, etc.). Cette étude a également pour ambition de favoriser leur acclimatation, en identifiant leurs principales difficultés d’application, et en envisageant les pistes pour les surmonter. En prenant appui sur les enseignements du contentieux, et plus spécifiquement du contentieux au fond, ce sont tour à tour les conditions (Première partie) et la sanction (Seconde partie) de l’enrichissement injustifié que la thèse se propose de revisiter.

    Aurélie Musso, La disponibilité du statut personnel et familial, thèse soutenue en 2018 à AixMarseille sous la direction de Anne Leborgne, membres du jury : Aline Cheynet de Beaupré (Rapp.), Emmanuel Putman et Pierre Murat    

    Ce n’est traditionnellement pas sous l’angle de sa disponibilité que le statut personnel et familial est étudié, mais par le prisme du principe d’indisponibilité de l’état des personnes qui a longtemps déterminé les orientations du droit régissant les situations internes, tout comme les orientations du droit international privé. Néanmoins la libéralisation du droit des personnes et de la famille ne cesse de progresser, au point que l’on peut se poser la question d’un renversement du principe et de l’exception. Mesurée dans un premier temps, la disponibilité du statut personnel et familial a été renforcée avec l’entrée en vigueur de la loi de modernisation de la justice du XXIe siècle qui a notamment déjudiciarisé le processus de changement de prénom ainsi que le divorce par consentement mutuel, et « démédicalisé » la procédure de changement de la mention du sexe à l’état civil. Par ailleurs, la Cour EDH et le droit de l’UE ont une influence considérable sur le droit des personnes et de la famille, y compris sur le droit de la filiation. Dans un nombre non négligeable de circonstances, le contrôle de proportionnalité et l’essor d’un principe de reconnaissance des situations de fait, ou de droit, permettent aux individus de se soustraire volontairement aux règles qui avaient vocation à leur être appliquées. L’ordre public et l’impérativité du droit national en sont fragilisés, le tourisme législatif favorisé. Ces rouages sont difficiles à réguler. Seule une coopération au niveau supranational, délicate à mettre en oeuvre, pourrait contribuer à en contenir efficacement les effets

    Alice Fretin, La responsabilité des particuliers en matière de transmission de maladie., thèse soutenue en 2017 à Rennes 1 sous la direction de Brigitte Feuillet-Liger et Philippe Pierre, membres du jury : Patrick Mistretta (Rapp.), Mireille Bacache-Gibeili et Françoise Dekeuwer-Défossez  

    Un séropositif qui entretient une relation sexuelle non protégée avec un tiers sans lui révéler son statut sérologique ; une personne qui n’informe pas sa parentèle ou son conjoint de l’existence d’une anomalie génétique héréditaire ; des parents qui refusent de faire vacciner leur enfant ou qui le maintiennent malade à l’école ; une personne atteinte d’une forme aiguë de tuberculose qui emprunte le métro, ou pire encore avec des sacs contenant des bacilles de maladies pestilentielles. Si l’ensemble de ces situations rencontrées en pratique ne peuvent naturellement être appréhendées sous le même angle juridique, elles invitent cependant toutes à se demander si les particuliers répondent en justice des maladies qu’ils transmettent ou auxquelles ils exposent autrui. Si l’affirmative semble relever de l’évidence, un examen de la jurisprudence oblige cependant à grandement la nuancer. La question est, en outre, plus complexe qu’il n’y paraît car, si la transmission d’une maladie infectieuse franchit régulièrement les portes des palais de justice, la transmission génétique en reste pour l’heure éloignée. Mais pour combien de temps encore ? Pour mieux appréhender les enjeux, actuels et futurs, attachés à l’intrusion de la responsabilité dans des domaines qui ressortent habituellement de la sphère privée et de l’autonomie décisionnelle, il faut vérifier l’étendue réelle de la responsabilité individuelle qui pèse sur la population, en déterminant la nature exacte de celle-ci et surtout sa capacité à faire œuvre de dissuasion. La juste conciliation entre sécurité et liberté, entre droits et devoirs, n’étant manifestement pas encore trouvée, la présente thèse contribue à en déterminer le point d’équilibre.

    Sébastien Fucini, La priorité en droit privé, thèse soutenue en 2017 à AixMarseille sous la direction de Sylvie Cimamonti, membres du jury : Séverine Cabrillac (Rapp.), Christophe Albiges et Emmanuel Putman    

    Technique de coordination de prétentions en concours permettant de désigner une prétention, dite prioritaire, devant être mise en œuvre avant les autres sans les exclure du concours, la priorité suscite des interrogations quant à son caractère juridique. L’identification du mécanisme de priorité suppose d’abord d’en établir la spécificité quant aux autres mécanismes de traitement de la pluralité et quant aux éléments qui peuvent être coordonnés. Elle suppose ensuite d’en établir l’utilité. Il apparaît d’une part une diversité des fondements du mécanisme de priorité, qu’il s’agisse des fondements de l’exclusion du traitement égalitaire ou de ceux de la faveur accordée à une prétention déterminée et d’autre part une unité des effets du mécanisme de priorité, que ce soit sur la situation de concours ou sur les personnes concernées par le concours. Mais l’identification du mécanisme de priorité ne suffit pas à l’élaboration d’une théorie générale : encore faut-il examiner l’encadrement de la règle de priorité. Cet encadrement s’observe en premier lieu quant à la création de la règle de priorité. L’élaboration de cette dernière est encadrée en raison de l’objet de la règle de priorité, afin de protéger les tiers concurrents et les parties à la priorité, mais également en raison des critères de la règle de priorité, qui ne doivent pas être discriminatoires. Cet encadrement s’observe en second lieu quant à l’application de la règle de priorité, par les limites à sa réalisation, dont l’efficacité et l’effectivité peuvent être questionnées mais également par les sanctions de sa violation, leur cohérence pouvant être remise en cause

    Maxence Waterlot, L'effet réel du contrat, thèse soutenue en 2015 à Bordeaux sous la direction de Guillaume Wicker, membres du jury : Olivier Deshayes (Rapp.), Valérie Malabat  

    Pour une doctrine actuellement majoritaire, le contrat désigne l’acte juridique donnant exclusivement naissance à des obligations, soit une contrainte pesant sur la seule personne des parties. Cette approche subjectiviste du contrat fait obstacle à ce qu’il puisse être justifié que certains actes relatifs à une chose se doublent d’un effet réel, c'est-à-dire, d’une limite assignée au libre exercice des prérogatives juridiques relatives à la chose objet du contrat. En consentant à l’acte, le débiteur ne s’oblige pas seulement ; il s’engage à permettre la réalisation du contrat. Le sujet renonce à une part d’autonomie juridique, laquelle se traduit notamment par l’affectation du bien et donc par une perte du libre exercice de sa prérogative sur la chose. À l’effet personnel du contrat s’ajoute un effet réel. La prise en compte de l’effet réel du contrat permet de résoudre, par exemple, les difficultés liées à la détermination de la portée de l’engagement consenti par le propriétaire engagé à une promesse unilatérale, d’expliquer la situation du bailleur ou encore celle de l’apporteur d’un bien en propriété à une société. Inconnu du Code civil et des divers projets de réforme du droit des obligations, mais encore de la doctrine, l’effet réel du contrat ne peut être traduit à l’aide d’une notion existante. L’étude menée suppose donc de procéder à l’élaboration tant de la notion d’effet réel du contrat que d’un régime spécifique. Au terme de cette étude, il est conclu que la consécration de la notion d’effet réel du contrat permet d’appréhender l’ensemble des manifestations de l’engagement contractuel.

    Laura Pizarro, Le traitement juridique de la rupture du couple : réflexion sur l'émergence d'un droit commun de la rupture du couple, thèse soutenue en 2014 à AixMarseille sous la direction de Isabelle Barrière-Brousse, membres du jury : Mélina Douchy-Oudot (Rapp.), Anne Leborgne et François Sauvage  

    La consécration sur la scène juridique, en 1999, des modes de conjugalité alternatifs au mariage - le concubinage et le PACS-, a contribué à renouveler l'appréhension de la notion de couple, placée au coeur des préoccupations législatives. De plus en plus envisagé comme une notion unitaire, le couple est désormais compris dans une acception qui transcende les modes de conjugalité, au point que la réalité d'un droit commun du couple encouragé par le législateur est aujourd'hui tangible. Dans cette logique, on observe un rapprochement des processus de rupture résultant de l'extension de certaines règles protectrices du divorce aux ruptures du PACS et du concubinage. Dès lors, le développement d'un droit commun de la rupture du couple au détriment de la spécificité du divorce est-il inéluctable ? ou à l'inverse, la rupture est-elle encore le symbole des différences fondamentales entre les modes de conjugalité, en révélant ce qui est l'essence irréductible de chacun d'eux -et ceci, dans un contexte du droit de la conjugalité profondément renouvelé par l'appréhension nouvelle du mariage en tant qu'union ouverte aux personnes de même sexe ?Telle est l'alternative pour le législateur à qui il incombe de donner une nouvelle cohérence au droit de la conjugalité.

    Mostafa Harati, La théorie générale de l'obligation naturelle et ses rapports avec le droit positif, thèse soutenue en 2014 à Montpellier 1 sous la direction de Serge-Charles Bories, membres du jury : Philippe Didier (Rapp.), Louis-Frédéric Pignarre  

    L'obligation naturelle est souvent de l'actualité. Cette belle inconnue du droit des obligations est dérivée du droit romain et le code civil français n'a pas définit sa vraie nature. Ce flou juridique est aussi poursuivi dans la recherche des auteurs. Elle serait particulière dans ce point que la contrainte du débiteur à exécuter son devoir ne serait pas possible mais son accomplissement est reconnu par l'impossibilité de la répétition. Cela rend l'obligation naturelle différent par rapport de l'obligation civile, plus particulièrement parce que le créancier est pourvue du pouvoir de contrainte. Il se parait qu'il existe du domaine du droit et de la morale dans un titre quasi juridique. Cette est visée à définir une régime de l'obligation naturelle en droit français actuel.

    Julia Sourd, L'obligation de sécurité en droit privé, thèse soutenue en 2004 à Bordeaux 4 sous la direction de Christophe Radé  

    L'@obligation de sécurité en droit privé est une notion qui permet de repenser le droit des accidents corporels. Le droit positif n'apporte pas une solution satisfaisante tant d'un point de vue indemnitaire que moral. Le système est donc apparu injuste et inégalitaire. Afin de rétablir un équilibre, nous avons proposé une réforme du système. Cette conception a été confortée par l'émergence d'un droit à la sécurité, dont le fondement serait l'article 2 de la D. D. H. C. Ce droit ne pourrait apporter une solution efficace que s'il est conçu comme général et d'application principale. Néanmoins, afin de respecter un principe de réalisme, il a été tout d'abord envisagé une réforme à droit constant. La reconstruction souhaitée de l'obligation de sécurité serait toutefois consacrée par la mise en place d'un fonds d'indemnisation unique, afin d'indemniser toute victime d'accidents corporels. L'équilibre moral sera essentiellement recherché à travers une restauration des fautes civiles et pénales.

    Stéphanie Moracchini-Zeidenberg, L'abus dans les relations de droit privé, thèse soutenue en 2002 à Bordeaux 4 sous la direction de Jean-Pierre Laborde  

    L'abus est porteur d'une grande diversité au sein des relations de droit privé. D'un point de vue chronologique, l'abus se révèle le fruit d'une évolution tant en doctrine qu'en droit positif, mais aussi le moyen d'une évolution dans le traitement juridique des relations de droit privé. Son champ d'application apparaît très diversifié : il peut intervenir à toutes les étapes de nombreux types de relations. Ses sources sont également diverses, tant jurisprudentielles que légales. La théorie originelle de l'abus de droit semble aujourd'hui concurrencée ou complétée par l'abus "tout court". Son mode d'intervention varie également aussi bien s'agissant de son critère que de sa sanction ou encore de sa prévention. Tout concourt à une impression générale de diversité et de désordre, qui suscite la recherche d'une présentation rationnelle de l'abus : s'agit-il seulement d'un outil d'ordre empirique, ou peut-il prétendre à la qualification de notion juridique ?. . .

  • Christelle Leprince, L'assistance dans l'élaboration d'un acte juridique, thèse soutenue en 2014 à Rennes 1 sous la direction de Brigitte Feuillet-Liger, membres du jury : François Chénedé (Rapp.), David Noguero (Rapp.), Philippe Pierre  

    L’assistance dans l’élaboration d’un acte juridique est une technique ancienne à laquelle le législateur continue aujourd’hui d’avoir recours. Pourtant, elle semble susciter peu d’intérêt, de sorte que la légimité de son existence peut être mise en doute. L’objet de cette démonstration est donc de comprendre ce phénomène d’assistance afin de savoir s’il renvoie à une institution singulière et autonome. Apparaissant sous une double forme à l’occasion de la formation d’un acte juridique, l’assistance peut être tantôt “habilitante”, tantôt “facilitante”. Si ce dualisme est utile dans la détermination du régime, il est avant tout, sur le plan notionnel, source de confusion. Dans tous les cas, l’assistance affiche toutefois une unité substantielle. Caractérisée comme un “être avec” et un “agir avec”, l’assistance est une technique de protection intermédiaire refusant toute substitution qui consiste pour l’assistant à être aux côtés de l’assisté afin de l’aider à exprimer une volonté en conformité avec ses intérêts. Ce phénomène se doit par conséquent d’obéir à des règles clairement identifiées, ce qui n’est pas toujours le cas à ce jour. Tout en mettant en évidence le droit positif, cette étude se propose donc d’apporter certaines précisions dans le fonctionnement de l’assistance envisagé à la fois dans la seule relation établie entre les deux principaux protagonistes, mais aussi au-delà. Si l’assistance se déploie entre l’assisté et l’assistant, elle rayonne nécessairement sur l’acte juridique ainsi passé et sur des tiers à la relation d’assistance.

    Christophe Gris, Les droits de l'enfant a l'épreuve des droits parentaux : l'exemple du rattachement familial de l'enfant, thèse soutenue en 2013 à Bordeaux 4 sous la direction de Adeline Gouttenoire, membres du jury : Pierre Murat (Rapp.), Marie Lamarche  

    Les mutations profondes qui ont eu lieu dans notre manière de vivre : aspiration à l'égalité ; féminisme ; généralisation des familles recomposées ; acceptation sociale de l'homosexualité ; société de consommation ; dématérialisation et réappropriation de l'identité de l'individu sur les réseaux numériques... ont accompagné un changement radical de la manière de penser le rattachement familial de l'enfant. La mention du nom des parents dans l'acte de naissance ou la reconnaissance de l'enfant sont autant de supports dont le potentiel reste à explorer. Pour sa part, l'adoption est désormais fondée sur un lien plus abstrait de volonté qui exige de ne peut-être plus s'intéresser aux circonstances qui l'ont entourée. Enfin, en parallèle de la filiation génétique et de la filiation volontaire se dessine une nouvelle catégorie de filiation : le lien de filiation polygonéique, fondé sur le fait et mu par l'affection que l'on porte à l'enfant auquel il conviendra de donner un contenu juridique dans l'intérêt de l'enfant. Au delà de toutes ces formes d'appropriation générationnelle se pose dès lors la question de savoir où se trouvent les nouveaux droits de l'enfant. L'enfant a-t-il le droit à des parents en particulier ? Quels seront les critères d'égalité entre les enfants à l'avenir ? Quels bénéfices pourra-t-il tirer de ces évolutions ? Quelle doit-être la place de sa parole ? Plus que jamais il devient nécessaire de repenser un cadre juridique prévisible et stable pour le rattachement familial de l'enfant qui tienne compte du nouvel ordre public de la famille : les droits de l'enfant.

    David Bertol, Famille et responsabilité, thèse soutenue en 2006 à Bordeaux 4 sous la direction de Christophe Radé  

    La famille n'étant pas une entité juridiquement distincte de ses membres, la responsabilité de la famille est avant tout la responsabilité de l'individu qui est en charge de la famille. La Convention internationale relative aux droits de l'enfant illustre d'ailleurs, s'agissant de la responsabilité éducative, cet élargissement du concept de responsabilité en son article 18. La responsabilité apparaît alors non plus seulement comme un instrument de réparation ou de sanction, elle est aussi la contrepartie d'une charge, d'une fonction. La famille assigne à chacun de ses membres une véritable "mission", une fonction familiale. Cet individu responsable ne peut être qu'un des membres "actifs" de la famille, un des membres du couple parental, tant il est vrai que si la famille naît avec l'enfant, elle vit par les parents. Seront donc envisagées l'ensemble des hypothèses dans lesquelles est en cause la famille responsable ou victime de ses membres. Au stade de la contribution, le patrimoine familial va supporter le paiement final de la dette de réparation et apparaître ainsi, à travers les règles de la contribution familiale, comme un responsable indirect. Ainsi est-on passé d'une responsabilité familiale à une responsabilité de la famille.

    Sandrine-Alexia Dubernat, La non-patrimonialité du corps humain, thèse soutenue en 2000 à Bordeaux 4 sous la direction de Christophe Radé  

    Le legislateur par les lois de bioethique du 29 juillet 1994 a substitue le principe de la non-patrimonialite du corps humain a la regle traditionnelle de l'indisponibilite de l'enveloppe charnelle. Cette evolution n'est pas innocente. Elle traduit la volonte de concilier deux objectifs : encourager le developpement des therapeutiques utilisant des substances d'origine humaine prelevees sur le corps et sauvegarder les droits fondamentaux du donneur en s'opposant aux derives commerciales correspondant a la creation d'un marche de composants corporels. Ainsi, le principe de la non-patrimonialite du corps humain vise a sortir l'enveloppe charnelle du domaine patrimonial tout en permettant son entree dans le commerce juridique. La personne peut des lors disposer a titre gratuit de son materiel biologique humain par l'intermediaire du don altruiste qui s'analyse en un acte unilateral d'autorisation et de bienfaisance. Elle beneficie d'une liberte individuelle corporelle assortie de limites legales. La consecration du principe s'accompagne de garanties tant civiles que penales. La protection francaise du principe ne suffisant pas, les organisations internationales ont egalement affirme explicitement mais trop souvent implicitement la regle afin de proteger l'homme en corps contre toute tentative de reification. Malgre la volonte de lutter contre les influences economiques et scientifiques qui apprehendent le corps de la personne comme une chose exploitable et commercialisable, les instances francaises et internationales n'offrent qu'une prophylaxie relative eu egard a leurs insuffisances. Des lors, le principe de la nonpatrimonialite du corps humain est altere en l'absence de garanties efficaces et d'internationalisation.

    Françoise Betaillole-Gonthier, La capacité naturelle, thèse soutenue en 1999 à Bordeaux 4 sous la direction de Philippe Conte  

    Tous les auteurs qui ont eu recours à la notion de capacité naturelle ont entendu mettre en évidence le lien qui existe entre la capacité juridique reconnue à un individu et ses aptitudes personnelles. Toutefois cette réflexion a été jusque-là uniquement destinée à établir le rôle de l'aptitude au discernement sur l'attribution de la capacité d'exercice. Or, les faiblesses et les forces propres à chacun sont susceptibles d'exercer une incidence tant sur la capacité de jouissance que sur la capacité d'exercice. Dans le domaine de la capacité de jouissance cette incidence est a priori contestable, car elle contrevient au principe selon lequel tous les hommes sont égaux en droits. Elle est pourtant indiscutable et s'exerce tant sur l'acquisition de la personnalité juridique que sur la jouissance effective de certains droits ou de certaines obligations. Il est en revanche plus justifié que l'exercice des prérogatives dont un sujet est titulaire soit subordonné, dans son propre intérêt, à certaines aptitudes personnelles. En effet, la capacité d'exercice permet au sujet de droits d'intervenir sur la scène juridique et d'engager ses biens et sa personne. Elle présente donc un danger pour celui qui n'est pas en mesure d'en faire un usage éclairé. La difficulté consiste alors, d'une part à identifier les qualités requises pour disposer d'une pleine capacité d'exercice et, d'autre part, à réaliser l'équilibre le plus juste entre protection et respect de la liberté de chacun, en limitant les restrictions portées à la capacité d'exercice au strict nécessaire.

    Marie Lathelize-Bonnemaison, Le rôle du titre en droit privé, thèse soutenue en 1999 à Bordeaux 4 sous la direction de Jean Hauser  

    Le titre se definit substantiellement comme etant fondateur d'une preuve ou d'un droit, et formellement comme necessitant un support materiel. Des lors la disparition de son role classique apparait inevitable : sa lourde materialite explique la concurrence de l'informatique (en droit commun de la preuve et en droit bancaire), et sa passivite justifie la preference accordee a la notion de possession aussi bien en tant que preuve hors du droit des obligations, qu'en droit des liberalites ou en droit des suretes. Pour autant, le titre detient un veritable role moderne; en premier lieu, sa forme lui procure une objectivite securisante pour le droit de la preuve tout en permettant la realisation des preoccupations protectrices contemporaines du droit des contrats. En second lieu, la passivite du role fondateur du titre est en meme temps un precieux gage de stabilite et de paix, tres apprecie en droit de la filiation. Le titre parait donc etre un element fondateur permanent car c'est le meilleur instrument dont dispose notre droit prive pour garantir les imperatifs securitaires de protection et de stabilite, qui, s'ils ne sont pas toujours des objectifs prioritaires, sont neanmoins indispensables pour gouverner les rapports des particuliers entre eux.

    Marie-Hélène Kourdo, La responsabilité médicale de 1789 à 1914, thèse soutenue en 1997 à Bordeaux 4 sous la direction de Jean-Marie Auby  

    Inherente aux fautes commises par les praticiens de l'art de guerir, la responsabilite medicale est omnipresente au fil des siecles. La revolution de 1789 libere les praticiens des corps constitues, entrave les structures medicales et favorites les charlatans qui pratiquent librement les professions de sante. Cependant la convention thermidorienne et le directoire reorganisent l'art medical a l'instar du consulat qui oeuvre pour la protection de la sante publique en reservant aux diplomes, le droit de soigner autrui, ecartant ainsi theoriquement, les charlatans et les empiriques par des lois. La loi du 19 ventose an xi concerne les docteurs en medecine, les officiers de sante ainsi que les sages-femmes et prevoit des penalites a l'encontre de ceux qui exerceraient ces professions sans etre diplomes. D'autres textes dont l'avis du conseil d'etat du 8 vendemiaire an xiv fixent le cadre tolerant accorde aux religieux dans le domaine de la sante. Quant aux pharmaciens, epiciers, droguistes herboristes et distillateurs, la loi du 21 germinal an xi fixe leur reglementation afin de supprimer l'empirisme. La loi du 30 novembre 1892 sur l'exercice de la medecine vise a remedier aux carences de celle de ventose an xi. Admise en droit positif et basee sur la faute du medecin, la responsabilite medicale est delictuelle ou contractuelle. Quant aux medecins, elle concerne leurs faits personnels, l'acte medical et le choix de la prophylaxie en medecine, chirurgie et obstetrique. Le secret medical et le fait d'autrui peuvent engager leur responsabilite. Les autres professionnels de sante repondent egalement de leurs actes. Le charlatanisme medical exerce par certains professionnels legaux constitue une cause de responsabilite comme l'exercice illegal de la medecine dont se rendent coupables divers praticiens qui depassent leurs attributions. Constamment denonce par les medecins, le fleau social du charlatanisme demeure vivace a fortriori lorsqu'il est le fait des religieux a l'egard desquels la jurisprudence demeure frileuse.