Anne Penneau

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
UFR Droit, Sciences politiques et sociales

Institut de Recherche pour un Droit Attractif
Responsable de la formation :
  • THESE

    Règles de l'art et normes techniques, soutenue en 1988 à Paris 1 sous la direction de Geneviève Viney 

  • Anne Penneau, Sylvain Pichetti, Maud Espagnacq, Dépenses et restes à charge sanitaires des personnes en situation de handicap avant et après 60 ans, IRDES, Institut de recherche et documentation en économie de la santé et Impr. Peau, 2019, Les rapports de l'IRDES, 163 p.   

    Anne Penneau, Sylvain Pichetti, Catherine Sermet, L' accès aux soins courants et préventifs des personnes en situation de handicap en France: résultats de l'enquête Handicap-santé, IRDES, 2015, Les rapports de l'IRDES, 146 p.   

    Anne Penneau, Règles de l'art et normes techniques, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1989, Bibliothèque de droit privé, 295 p.   

  • Anne Penneau, « Les employeurs face au choix d'une complémentaire santé en l'absence d'accord collectif de branche », Droit Social, 2016, n°03, p. 281   

    Anne Penneau, « Insécurité des renonciations aux servitudes légales de passage et protection de l'environnement », Recueil Dalloz, 2008, n°34, p. 2407   

    Anne Penneau, « L'impact du droit communautaire sur la création de normes et réglementations techniques des produits de la construction », Revue de droit immobilier. Urbanisme - construction, 2008, n°02, p. 82   

    Anne Penneau, « Réflexions sur la certification NF en écho des tribulations judiciaires d'un consommateur », Recueil Dalloz, 2008, n°04, p. 259   

    Anne Penneau, « L'article L. 442-6, III, du code de commerce en question », Recueil Dalloz, 2007, n°37, p. 2630   

    Anne Penneau, « L'article 1134 du code civil et l'abus du droit d'user d'une clause résolutoire », Recueil Dalloz, 2006, n°26, p. 1796   

    Anne Penneau, « L'ISO, cette (relative) Inconnue Super Offensive », Recueil Dalloz, 2006, n°08, p. 521   

    Anne Penneau, « L'expertise, l'impartialité et le conflit d'intérêts », Recueil Dalloz, 2003, n°33, p. 2260   

    Anne Penneau, « La sanction civile de contrats commerciaux déloyaux par l'effet de l'action de substitution d'une autorité publique », Recueil Dalloz, 2003, n°19, p. 1278   

    Anne Penneau, « La certification des produits et systèmes permettant la réalisation des actes et signatures électroniques », Recueil Dalloz, 2002, n°26, p. 2065   

    Anne Penneau, « De la latitude de ne pas transposer littéralement les dispositions de la directive produit défectueux relatives à l'exonération fondée sur le risque de développement », Recueil Dalloz, 1998, n°35, p. 488   

    Anne Penneau, « Indétermination de l'indemnité de remboursement anticipé d'un prêt : condition potestative », Recueil Dalloz, 1995, n°26, p. 368   

    Anne Penneau, « Dans quelle mesure l'acquéreur substitué dans une promesse de vente d'immeuble peut-il opposer son droit au vendeur ? », Recueil Dalloz, 1994, n°27, p. 211   

    Anne Penneau, « Constitue une délégation de créance parfaite la stipulation d'un contrat d'entreprise prévoyant que l'entrepreneur principal est dégagé de toute obligation de paiement vis-à-vis du sous-traitant à concurrence des sommes dont le paiement direct par le maître de l'ouvrage est prévu », Recueil Dalloz, 1994, n°27, p. 215   

    Anne Penneau, « Lorsque la créance garantie est une clause pénale, la mise en oeuvre de la procédure de vente forcée du fonds de commerce nanti permet-elle au débiteur de se prévaloir de l'article 1152 du code civil pour demander une réduction de la clause ? », Recueil Dalloz, 1994, n°02, p. 13   

    Anne Penneau, « La simple participation de jeunes enfants à un jeu dangereux constitue-t-elle une faute de nature à engager leur responsabilité ? », Recueil Dalloz, 1994, n°02, p. 15   

    Anne Penneau, « Est impliquée dans un accident de la circulation la remorque d'un tracteur conduit par un agriculture dans son champ ayant projeté une pierre sur la victime », Recueil Dalloz, 1994, n°02, p. 17   

    Anne Penneau, « L'obtention d'un prêt, condition suspensive en matière de vente d'immeuble, est-elle réputée réalisée dès la présentation de l'offre par l'organisme de crédit ? », Recueil Dalloz, 1993, n°24, p. 210   

    Anne Penneau, « Liquidation par provision et révision pour l'avenir d'une astreinte par le juge des référés », Recueil Dalloz, 1992, n°44, p. 405   

    Anne Penneau, « La novation n'a lieu que si une obligation valable est substituée à l'obligation d'origine », Recueil Dalloz, 1992, n°44, p. 408   

    Anne Penneau, « Effet exonératoire de la faute de la victime, si elle constitue la cause unique du dommage, sur la responsabilité contractuelle du fabricant », Recueil Dalloz, 1992, n°43, p. 403   

    Anne Penneau, « En fixant à une date autre que celle de sa décision le point de départ des intérêts, une cour d'appel ne fait qu'user de la faculté remise à sa discrétion par l'art. 1153-1 c. civ. et n'a pas à motiver sa décision », Recueil Dalloz, 1992, n°43, p. 404   

    Anne Penneau, « La demande en annulation d'une norme simplement enregistrée et non homologuée par l'AFNOR doit être présentée devant le juge judiciaire », Recueil Dalloz, 1992, n°43, p. 519   

    Anne Penneau, « Substitution de l'action en nullité pour dol à l'action en garantie des vices cachés », Recueil Dalloz, 1992, n°27, p. 265   

    Anne Penneau, « Exercice, par un emprunteur, du droit de rétractation auprès du vendeur, mandataire apparent de l'organisme de crédit », Recueil Dalloz, 1992, n°27, p. 269   

    Anne Penneau, « Responsabilité quasi délictuelle d'un magasin libre-service et réparation du préjudice moral causé par la sonnerie d'un portique de contrôle situé à la sortie du magasin », Recueil Dalloz, 1992, n°27, p. 270   

    Anne Penneau, « Application de la loi sur les accidents de la circulation à un incendie de bâtiments provoqué par des tracteurs circulant dans une cour », Recueil Dalloz, 1992, n°27, p. 272   

    Anne Penneau, « L'astreinte est indépendante des dommages-intérêts », Recueil Dalloz, 1992, n°27, p. 277   

    Anne Penneau, « Le conseiller du salarié », Recueil Dalloz, 1992, n°03, p. 19   

    Anne Penneau, « La réintégration dans le groupe après nullité d'un licenciement, modalités et perspectives », Recueil Dalloz, 1990, n°07, p. 87   

  • Anne Penneau, « Etude des frontières inavouées au commerce international : les normes techniques », le 08 novembre 2019  

    Le dernier colloque dans le cadre du projet interdisciplinaire NoME (Frontières et concurrence normatives dans les échanges économiques internationaux ) aura lieu Vendredi 08 novembre de 08h45 à 17h30 salle Manon Cormier à Pessac

    Anne Penneau, « La régulation », le 20 novembre 2017  

    Organisé par les sections du contentieux et du rapport et des études, en partenariat avec l’ordre des avocats au Conseil d’Etat et à la Cour de Cassation

    Anne Penneau, « Le droit souple de la responsabilité civile », le 20 février 2017  

    Organisé dans le cadre des séminaires du Laboratoire de sociologie juridique avec le concours du Master 2 Usages sociaux du droit

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Jeacques Gbenonman Bonou, Le droit des pesticides au Bénin : conditions de mise sur le marché et la responsabilité des distributeurs, thèse soutenue en 2017 à Sorbonne Paris Cité, membres du jury : Julien Cazala (Rapp.), Muriel Fabre-Magnan (Rapp.), Nathalie Ferré  

    Le développement rapide de l’industrie chimique dans le monde et les risques insoupçonnables et souvent insidieux des produits chimiques ont permis à la communauté internationale de réglementer la commercialisation de ces produits. Ainsi, il a été élaboré des textes et des Conventions internationales réglementant le commerce de ces produits. L’objectif de la majorité de ces instruments est de favoriser le développement économique sans pour autant mettre à mal la santé publique et l’environnement. L’application de ces instruments internationaux a seulement atteint une maturité dans les pays industrialisés mais pose un véritable problème de société dans les pays en développement. L’effectivité de ces règles dans les pays en développement et principalement au Bénin est problématique. Les Etats se doivent de les ratifier ces instruments et de les transposer dans leurs législations nationales. Le législateur béninois a bien suivi cette démarche à travers la loi n°91-004 du 11 février 1991 portant réglementation phytosanitaire au Bénin et la loi-cadre sur l’environnement dont les dispositions sont applicables en matière de substances chimiques ou de pesticides. Ces différentes lois, ont-elles permis d’atteindre les objectifs de la protection agricole, de la santé publique, et de l’environnement ? Comment peut-on mettre en jeu la responsabilité des distributeurs béninois en cas de dommages liés à ces produits ? Les réponses à ces interrogations nous ont permis de constater des défaillances dans ces lois et que le législateur béninois doit moderniser sa législation dans le but de renforcer l’encadrement de ces produits. Quant aux mécanismes nationaux de responsabilité, la réforme à ce niveau est indispensable. Sinon les régimes de responsabilité ne permettent pas de responsabiliser les distributeurs. Les mécanismes de responsabilités existant dans le droit positif comportent des insuffisances pour une mise en œuvre efficace de la responsabilité des distributeurs. Ces insuffisances sont aussi bien réelles sur le plan de la responsabilité civile que pénal. Le législateur doit profondément revoir tout le dispositif applicable aux distributeurs, tout en modernisant le droit de la responsabilité civile avec la consécration de la responsabilité objective du fait des activités dangereuses. Aussi faudrait-il consacrer la responsabilité des personnes morales dans le droit pénal.

    Dorothée Ngoungoure Mfenjou, L'oeuvre créatrice de la jurisprudence en matière de responsabilité civile et d'assurance des constructeurs, thèse soutenue en 2007 à Lille 2  

    La loi Spinetta du 4 janvier 1978, est la loi fondamentale en matière de construction immobilière. Elle régit à la fois la responsabilité des constructeurs ainsi que les assurances obligatoires (responsabilité et assurance dommages ouvrage). En raison de ses lacunes et ses imperfections, elle offre au juge judiciaire une marge d’interprétation prépondérante, le conduisant ainsi à faire une oeuvre jurisprudentielle très créatrice, dérogeant parfois au Code civil et au Code des assurances. Dans le souci de parvenir à la protection efficace des maîtres d’ouvrage, commandée par la philosophie de cette loi, le juge s’appuie sur les capacités financières des assureurs pour atteindre cet objectif, au point, finalement, d’élargir l’objet de la responsabilité des constructeurs et de l’assurance construction. Cette action dynamique du juge a ainsi pour résultat de perturber l’équilibre du système d’assurance construction, notamment en ce qui concerne le mécanisme de préfinancement des dommages et le mécanisme de la subrogation. L’assureur dommages ouvrage ne parvient pas toujours à récupérer les fonds qu’il a avancés. En dépit de ces dysfonctionnements, ce système d’assurance reste selon les professionnels de la construction globalement satisfaisant et de loin le plus protecteur au niveau européen. Reste à savoir si ce système pourra servir de modèle, s’il est un jour question d’harmonisation

  • Fanny Binois, Consensualisme et formalisme à l'épreuve de l'électronique, étude de droit civil, thèse soutenue en 2019 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Françoise Labarthe, membres du jury : Maxime Julienne (Rapp.), Grégoire Loiseau et Yves-Marie Serinet  

    Si l’étude du formalisme et du consensualisme peut constituer un thème classique du droit français, une confrontation de ces grandes notions du droit privé avec l’électronique est moins commune. Pourtant, la transmission électronique des volontés invite à réfléchir au défi lancé aux principes classiques de formation du contrat. Défi partiellement relevé par le législateur qui, en raison de l’abolition du support papier, a dû harmoniser ces notions. Manifestées par des formes libres ou imposées, les volontés devaient pouvoir circuler en ligne. Sans que le consensualisme ne soit explicitement visé, la rencontre de l’offre avec l’acceptation a été adaptée aux contraintes électroniques. Toutefois, il en résulte une réglementation souffrant d’une terminologie et d’un régime imprécis. Pour l’offre, la profusion du formalisme informatif, sans sanction, et le déni de sa forme écrite sont particulièrement incommodants. Pour l’acceptation, la portée du double-clic ou de l’accusé de réception sont encore incertaines. Concernant le formalisme, la transposition de l’acte sous signature privée et de l’acte authentique a inévitablement contribué à la dénaturation de ces formes. Pour le premier, les traits sont alourdis : comment des mentions manuscrites, supposant un irrémédiable lien physique entre la main de l’auteur et l’écriture, pouvaient-elles se réaliser en ligne sans une consolidation technique ? Pour le second, paradoxalement, son avenir semble conditionné par l’assouplissement du caractère mystique de l’authenticité, pour laisser place à une nouvelle authenticité électronique. D’où la nécessité de perfectionner l’adaptation des notions.Cette dernière fait en réalité surgir un mouvement plus profond. Une fois transposés à l’électronique, le consensualisme et le formalisme paraissent infidèles à leurs conceptions traditionnelles. Aussi, les notions seraient-elles exposées à une véritable transformation. Ce qui ne peut être neutre en droit commun des contrats. Concernant le consensualisme, la hiérarchie créée entre les formes et la discrimination des formes non-électroniques suggèrent un renouvellement de son approche classique. L’élaboration d’un néo-consensualisme est envisagée, faisant apparaître une nouvelle dualité du consensualisme en droit commun. Quant aux formalismes ad validitatem et ad probationem, l’impact de l’électronique se concentre sur leurs rapports mutuels. En ligne, leur dissociation devient impossible. Outre une assimilation textuelle, il y aurait une fusion substantielle des écrits, quel que soit leur rôle juridique. Or, une telle union ravive les couleurs d’un phénomène d’unification connu en droit commun des contrats. Il n’y a, alors, qu’un pas vers l’unité du formalisme.Loin d’une abolition des notions, leur mise à l’épreuve par l’électronique invite finalement à repenser les principes de la formation du contrat.

    Alexandre Alavi, Le secret bancaire. Etude de droit comparé (France-Suisse), thèse soutenue en 2017 à Paris Est sous la direction de Stéphane Piédelièvre, membres du jury : Gautier Bourdeaux (Rapp.), Bénédicte François et Rudy Laher    

    Si le secret bancaire helvétique fait régulièrement l'objet de virulentes critiques et attaques sur le plan de la scène politique internationale, à chaque crise, un constat s'impose : son étendue ne cesse de réduire. Accusé de favoriser le blanchiment de capitaux, l'évasion fiscale ainsi que le financement du terrorisme, les pressions internationales provenant à la fois de pays étrangers (Etats-Unis, France, etc.) et d’instances internationales (l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques-O.C.D.E., le Groupe d’Action financière-G.A.F.I, etc.). ont mené les autorités helvétiques à encadrer le secret bancaire en multipliant les atteintes à ce secret. Ceci a pour effet d’affaiblir considérablement la portée du secret bancaire suisse. De fait, s’il y a encore quelques années, il était possible d’affirmer qu’il existe de réelles divergences entre les secrets bancaires français et suisse dans la mesure où le secret bancaire suisse était perçu comme un secret bancaire plus étendu que le secret bancaire français, cette situation semble désormais révolue. En effet, depuis la reconnaissance du secret bancaire suisse sur le plan législatif, les fondements juridiques sur lesquels reposent ce secret n’ont que très peu évolué, mais les nombreuses limites apportées au fil du temps à ce secret ont largement contribué à le vider de sa substance et à affaiblir sa portée, à tel point qu’il est désormais possible d’affirmer une réelle convergence entre les secrets bancaires français et suisse.

    Wladimir Soltmann, Association de la norme technique à l'innovation. Étude de droit de la propriété intellectuelle et de droit de la concurrence, thèse soutenue en 2015 à Lyon 3 sous la direction de Edouard Treppoz, membres du jury : Fabrice Siiriainen (Rapp.), Cyril Nourissat et Jean-Michel Bruguière    

    La norme technique exige parfois de lui associer des innovations faisant l’objet de droits privatifs, au bénéfice de la réalisation de sa mission. De prime abord, la propriété intellectuelle apparaît comme étant un élément perturbateur, impliquant désormais d’examiner l’ « économie » de la norme au moment de son élaboration et de son utilisation et non plus uniquement la technique. Pour éviter la corruption de la norme par des droits privatifs trop contraignants, les organismes de normalisation exigent que seuls les droits privatifs « essentiels » soient associés à la norme. Les critères de l’adhérence réciproque de la norme et de l’innovation structurant leur association, justifient au nom de son « utilité sociale », une adaptation réciproque des régimes juridiques attachés à ses deux composantes. Ainsi l’ « utilité sociale » incarnée par la norme technique impose une adaptation du régime des droits de propriété intellectuelle. Symétriquement, l’innovation « essentielle » à la norme suppose une adaptation du régime de la norme technique à la propriété intellectuelle. Cela donne naissance à deux régimes juridiques substantiellement interpénétrés et structurellement interdépendants. D’une part, les droits privatifs étant « essentiels » à la norme, peuvent être considérés comme des « infrastructures essentielles », justifiant une érosion systémique de leur portée dans le cadre de leur association à la norme. Dans le cadre de l’application de règles de concurrence, cette érosion résulte d’une approche ex post à laquelle se conjugue une approche ex ante, conceptualisée par les conditions FRAND. D’autre part, l’association s’évalue également à l’aune de la propriété privée. Il apparaît que la norme technique devrait être considérée comme étant une chose commune imposant d’aménager, au bénéfice de ses utilisateurs, un accès et une utilisation libre. Cela suppose d’envisager alors l’émergence d’un droit d’utilisation de l’innovation associée à la norme technique.

    Alice Turinetti, La normalisation : Etude en droit économique, thèse soutenue en 2014 à Montpellier 1 sous la direction de Jean-Louis Respaud, membres du jury : Pascal Puig (Rapp.), Daniel Mainguy  

    Alors que le recours à la normalisation est croissant dans le domaine des activités économiques, il est pertinent de constater que l’appréhension théorique du phénomène s’est bien souvent limitée à son identification technique.Pourtant, la normalisation doit être tenue pour un phénomène normatif plus vaste, dont les implications tant juridiques que pratiques ne peuvent être ignorées. La thèse ici présentée propose une étude d’ensemble du phénomène. Celle-ci fait apparaître son extraordinaire variété et la complexité de son articulation avec le droit économique. La réflexion partira du constat que la normalisation se manifeste à l’ordre juridique par l’intermédiaire de formes normatives variées, qui ne se limitent pas au domaine de la normalisation technique. Dès lors, l’adoption d’une analyse conceptuelle prend tout son sens. D’une part, elle permet de dégager qu’elles sont les caractéristiques permettant d’identifier les manifestations normatives relevant, ou non, d’un processus de normalisation. D’autre part, elle précise dans quelle mesure les normes issues de la normalisation sont porteuses de normativité juridique. Une telle analyse est logiquement complétée par une approche fonctionnelle du phénomène. Celle-ci révèle la contribution de ce processus à la mise en oeuvre du droit économique et précise dans quelle mesure il peut participer à sa création. Néanmoins l’articulation de la normalisation avec le droit économique ne se limite pas à la contribution de la première au second. Ainsi, l’étude de la confrontation de la normalisation à la matière nous permettra de relever que, si la normalisation facilite les échanges et dans une certaine mesure la concurrence, elle peut également restreindre la compétition entre les entreprises sur le marché.