Hervé Le Nabasque

Professeur émérite
Droit privé et sciences criminelles.
École de Droit de la Sorbonne

Institut de Recherches Juridiques de la Sorbonne
Responsable de la formation :
  • THESE

    Le pouvoir dans l'entreprise. Essai sur le droit d'entreprise, soutenue en 1986 à Rennes 1 sous la direction de Jean Paillusseau 

  • Hervé Le Nabasque, Pierre-Henri Conac, Bénédicte François, Laurent Godon, Benoît Lecourt, Dominique Legeais, Nathalie Martial-Braz (dir.), Mélanges en l'honneur d'Isabelle Urbain-Parleani, Dalloz, 2023, 720 p. 

    Hervé Le Nabasque, Benoît Lecourt, Haritini Matsopoulou, Muriel Chagny, Camille Scotto d'Ardino, Ianjatiana Randrianandrasana (dir.), Mélanges en l'honneur du professeur Gilbert Parleani, IRJS Éditions, 2021, Bibliothèque de l'IRJS-André Tunc, 582 p. 

    Hervé Le Nabasque, Jean-Marc Moulin, Jacques Moury, Anastasia Sotiropoulou (dir.), Un juriste pluriel: mélanges en l'honneur d'Alain Couret, Dalloz et Éditions Francis Lefebvre], 2020, 1023 p.  

    Les Mélanges offerts au Professeur Alain Couret sont à l’image de ce grand juriste qui aura marqué le droit des affaires au tournant des XXe et XXIe siècles. Fort de soixante-cinq contributions rédigées par des auteurs majeurs d’une doctrine principalement commercialiste, ce recueil couvre en effet une vaste palette de thèmes - droit des sociétés, gouvernance d’entreprise et RSE, droit financier, droit des procédures collectives, droit des nouvelles technologies… - qui sont autant de reflets des champs qu’a sillonnés Alain Couret au cours de sa carrière universitaire. Leur dédicataire n’a par ailleurs eu de cesse d’enrichir sa pensée, toujours transcrite dans une langue déliée, non seulement en investissant d’autres domaines - singulièrement les sciences de gestion -, mais encore en scrutant d’autres cultures juridiques. Le Professeur Alain Couret est aussi un avocat de renom, ce qui lui a permis de nourrir constamment sa réflexion des réalités vécues par les entreprises. Ce trait, dont sont empreints les écrits des auteurs qui ont souhaité lui rendre ici hommage, sera apprécié à sa juste valeur par les praticiens. L’humilité et la simplicité d’Alain Couret n’ont d’égal que son élégance morale et intellectuelle. Il a de surcroît cette chance que la perception par ses interlocuteurs de la bienveillance, au sens le plus noble de ce terme, qui est sienne est encore accentuée par son bel accent toulousain…

    Hervé Le Nabasque, Thierry Granier, Alain Couret, Marie-Laure Coquelet, Didier Poracchia [et alii], Droit financier, 3e éd., DALLOZ, 2019, Précis Dalloz ( Série Droit privé ), 1633 p.  

    Présentation de l'éditeur : "Le droit financier tend à prendre une place significative dans l'enseignement universitaire. La financiarisation de l'économie a conduit de plus en plus de juristes à s'intéresser aux questions financières d'autant que les textes touchant à la matière se sont multipliés tant au plan européen qu'au plan national. L'intérêt des étudiants pour ces questions est devenu très vif avec la multiplication des diplômes sanctionnant des études orientées vers la finance d'entreprise ou la finance de marché. Rédigée par une équipe d'universitaires rassemblés autour du Centre de Recherches en droit financier de l'Université Paris I (Panthéon-Sorbonne), la 1re édition de cet ouvrage a été couronnée par " l'Oscar 2008 du droit des sociétés et de la bourse ""

    Hervé Le Nabasque, Thierry Granier, Alain Couret, Marie-Laure Coquelet, Didier Poracchia [et alii], Droit financier, 2e éd., Éditions Dalloz, 2012, Précis ( Droit privé ), 1307 p.  

    Présentation de l'éditeur : "Le droit financier tend à prendre une place significative dans l'enseignement universitaire. La financiarisation de l'économie a conduit de plus en plus de juristes à s'intéresser aux questions financières d'autant que les textes touchant à la matière se sont multipliés tant au plan européen qu'au plan national. L'intérêt des étudiants pour ces questions est devenu très vif avec la multiplication des diplômes sanctionnant des études orientées vers la finance d'entreprise ou la finance de marché. Rédigée par une équipe d'universitaires rassemblés autour du Centre de Recherches en droit financier de l'Université Paris I (Panthéon-Sorbonne), la 1re édition de cet ouvrage a été couronnée par « l'Oscar 2008 du droit des sociétés et de la bourse"

    Hervé Le Nabasque, Marie-Laure Coquelet, Alain Couret, Thierry Granier, Didier Poracchia [et alii], Droit financier, Dalloz, 2008, Précis ( Droit privé ), 1088 p. 

    Hervé Le Nabasque, Thierry Bonneau, Erik Le Dolley (dir.), La sortie de l'investisseur , Litec, 2007, Colloques & débats, 218 p. 

    Hervé Le Nabasque, Alain Couret (dir.), Quel avenir pour le capital social ?, Dalloz, 2004, Thèmes & commentaires, 227 p. 

    Hervé Le Nabasque, Alain Couret, Valeurs mobilières, augmentations de capital, Éditions François Lefebvre, 2004, 444 p. 

    Hervé Le Nabasque, Francis Boussier, François Richen, La transmission de l'entreprise familiale, Dalloz, 1992, Réussir en affaires, 710 p.   

    Hervé Le Nabasque, Patrick Dunaud, Patricia Elsen, Les clauses de sortie dans les pactes d'actionnaires, Éditions Techniques, 1992, 18 p. 

  • Hervé Le Nabasque, Georges Terrier, « Droit des sociétés, actes pratiques », L'exécution forcée des pactes d'actionnaires, Editions Techniques, 1994, pp. - 

  • Hervé Le Nabasque, « Les droits des associés », Revue des Sociétés , 2023, n°12, p. 767   

    Hervé Le Nabasque, « Solidarité résultant d'une action de concert et obligation de déposer un projet d'offre publique d'acquisition », Revue des Sociétés , 2015, n°03, p. 185   

    Hervé Le Nabasque, « Dispositions relatives à la valorisation des droits sociaux en cas de cession : réforme de l'article 1843-4 du code civil », Revue des Sociétés , 2014, n°11, p. 647   

    Hervé Le Nabasque, « Dérogation Hermès : l'excuse de légitime défense ? », Revue des Sociétés , 2013, n°09, p. 500   

    Hervé Le Nabasque, « Les fusions et les scissions transfrontalières », Revue des Sociétés , 2013, n°0708, p. 412   

    Hervé Le Nabasque, « Démembrement de propriété, renonciation (aux dividendes) et donation indirecte : la Cour de cassation rappelle les règles du jeu », Revue des Sociétés , 2013, n°04, p. 203   

    Hervé Le Nabasque, « Sévère rappel à l'ordre du jour de la Cour de cassation », Revue des Sociétés , 2013, n°03, p. 158   

    Hervé Le Nabasque, « L'ORA et la réduction de capital à zéro », Revue des Sociétés , 2013, n°02, p. 99   

    Hervé Le Nabasque, « Wendel/Saint-Gobain : confirmation par la cour d'appel de Paris de la décision de sanction de l'AMF du 13 décembre 2010 », Revue des Sociétés , 2012, n°10, p. 586   

    Hervé Le Nabasque, « L'existence d'une action de concert peut être établie par un faisceau d'indices graves, précis et concordants », Revue des Sociétés , 2012, n°09, p. 509   

    Hervé Le Nabasque, « Les programmes de rachat d'actions des sociétés non cotées », Revue des Sociétés , 2012, n°05, p. 271   

    Hervé Le Nabasque, « L'affaire Hermès, ou l'émergence de la notion de concert de fait », Revue des Sociétés , 2011, n°12, p. 692   

    Hervé Le Nabasque, « Loi Copé-Zimmerman n° 2011-103 du 27 janvier 2011 relative à la représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des conseils d'administration et de surveillance (de certaines sociétés) et à l'égalité professionnelle », Revue des Sociétés , 2011, n°0708, p. 454   

    Hervé Le Nabasque, « Total return swap : l'obsession du numérateur », Revue des Sociétés , 2011, n°04, p. 212   

    Hervé Le Nabasque, « Retour (d'humeur) sur l'article 1843-4 du code civil », Revue des Sociétés , 2011, n°03, p. 149   

    Hervé Le Nabasque, « Commentaire des principales dispositions de la loi de régulation bancaire et financière du 22 octobre 2010 intéressant le droit des sociétés et le droit financier », Revue des Sociétés , 2010, n°10, p. 547   

    Hervé Le Nabasque, « Pour les besoins de l'application d'une clause de préemption, l'apport ne serait pas une cession », Revue des Sociétés , 2010, n°0506, p. 291   

    Hervé Le Nabasque, « Responsabilité des dirigeants », Revue des Sociétés , 2010, n°04, p. 230   

    Hervé Le Nabasque, « Assouplissement du régime applicable au rachat par l'émetteur de titres de créances ne donnant pas accès à son capital », Revue des Sociétés , 2010, n°04, p. 269   

    Hervé Le Nabasque, « Projet de loi de régulation bancaire et financière », Revue des Sociétés , 2010, n°01, p. 66   

    Hervé Le Nabasque, « Franchissement de seuils à la suite d'une fusion », Revue des Sociétés , 2009, n°04, p. 834   

    Hervé Le Nabasque, « Les fusions transfrontalières après la loi n° 2008-649 du 3 juillet 2008 », Revue des Sociétés , 2008, n°03, p. 493   

    Hervé Le Nabasque, « Les mesures de défense anti-OPA depuis la loi n° 2006-387 du 31 mars 2006 », Revue des Sociétés , 2006, n°02, p. 237   

    Hervé Le Nabasque, « Le régime juridique de la répartition des titres entre les actionnaires dans la figure de la scission partielle », Revue des Sociétés , 2006, n°04, p. 779   

    Hervé Le Nabasque, « Clause de prix insérée dans les promesses d'achats de droits sociaux : l'interrogation continue. La clause doit-elle exonérer temporairement le bénéficiaire de toute contribution aux pertes ou faut-il distinguer entre contrat d'investissement et contrat de société ? », Revue des Sociétés , 2005, n°03, p. 593   

    Hervé Le Nabasque, « L'incidence des normes européennes sur le droit français applicable aux fusions et au transfert de siège social », Revue des Sociétés , 2005, n°01, p. 81   

    Hervé Le Nabasque, « Répartition statutaire des bénéfices et renonciation aux dividendes », Revue des Sociétés , 2005, n°01, p. 169   

    Hervé Le Nabasque, « Réforme du régime des valeurs mobilières émises par les sociétés par actions : les augmentations de capital réalisées avec maintien du droit préférentiel de souscription des actionnaires », Revue des Sociétés , 2004, n°03, p. 491   

    Hervé Le Nabasque, « La représentation de la SAS : le monopole du président », Revue des Sociétés , 2003, n°04, p. 727   

    Hervé Le Nabasque, « La SAS et la loi sur les nouvelles régulations économiques », Revue des Sociétés , 2001, n°03, p. 589   

    Hervé Le Nabasque, « Les dividendes participent de la nature des fruits », Revue des Sociétés , 2000, n°02, p. 286   

    Hervé Le Nabasque, « Le rapporteur de la COB chargé de l'instruction ne peut participer au délibéré », Revue des Sociétés , 1999, n°03, p. 620   

    Hervé Le Nabasque, « Rôle et place des mécanismes fondamentaux du droit civil en droit des affaires », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 1999, n°02, p. 273   

    Hervé Le Nabasque, « L'associé d'une société en nom collectif qui cède ses parts sans accomplir les formalités nécessaires peut être déclaré personnellement en redressement judiciaire », Recueil Dalloz, 1999, n°03, p. 21   

    Hervé Le Nabasque, « La partie cédée doit consentir à la cession conventionnelle du contrat », Recueil Dalloz, 1998, n°14, p. 136   

    Hervé Le Nabasque, « La règle de la personnalité des poursuites et des peines ne permet pas, sauf fraude, d'appliquer des sanctions aux sociétés qui sont issues d'une scission lorsque les manquements constatés sont ceux de la société scindée », Revue des Sociétés , 1998, n°04, p. 827   

    Hervé Le Nabasque, « Plan de cession d'entreprise et clause d'agrément », Revue des Sociétés , 1995, n°02, p. 320   

    Hervé Le Nabasque, « Conditions du prononcé d'une interdiction de gérer et réflexions sur le diminutif de la faillite personnelle », Revue des Sociétés , 1994, n°04, p. 867   

    Hervé Le Nabasque, « La faute de gestion consistant pour un dirigeant à poursuivre une exploitation déficitaire n'est pas subordonnée à la constatation d'un état de cessation des paiements », Revue des Sociétés , 1994, n°04, p. 871   

    Hervé Le Nabasque, « Chronique de jurisprudence des procédures collectives », 1988, pp. 538-553    

    Le Nabasque Hervé. Chronique de jurisprudence des procédures collectives. In: Revue juridique de l'Ouest, 1988-3. pp. 538-553.

  • Hervé Le Nabasque, « Réforme du droit des contrats et sociétés », le 12 mai 2017  

    Sous la direction scientifique de M. Jacques Moury, Professeur à l’université de Reims Champagne-Ardenne, Membre du Centre d’Études Juridiques sur l’Efficacité des Systèmes continentaux (CEJESCO)

    Hervé Le Nabasque, « Regards sur l’évolution du droit des sociétés depuis la loi du 24 juillet 1966 », le 23 juin 2016  

    Sous le haut patronage du ministère de la Justice

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Vincent Ramoneda, Actionnaires minoritaires et opérations sur capital dans les sociétés cotées, thèse soutenue en 2023 à Paris 1, membres du jury : Caroline Coupet (Rapp.), Olympe Dexant-de Bailliencourt (Rapp.), Antoine Gaudemet  

    L’actionnaire minoritaire a toujours suscité à la fois bienveillance et défiance de la part du législateur et des juges. La question de sa protection, qui peut sembler naturelle en droit des sociétés, s’avère fondamentale à l’occasion des opérations sur capital. Celles-ci peuvent en effet altérer la consistance de l’investissement des minoritaires et bouleverser le rapport de forces entre actionnaires. L’étude des devoirs des dirigeants et des actionnaires de contrôle à l’égard des minoritaires, d’une part, et des droits de ces derniers, d’autre part, démontre que leur protection varie selon que la société est contrôlée ou non. Ce constat est prégnant dans le cas des sociétés cotées, dans lesquelles le dispositif de l’offre publique d’acquisition permet aux minoritaires de se retirer de la société à un prix équitable en cas de prise ou de changement de contrôle. Pour autant, cette protection variable de la minorité présente de nombreuses incohérences, de sorte que notre droit des sociétés gagnerait à consacrer une summa divisio assumée entre sociétés non-contrôlées et sociétés contrôlées. Cette réforme permettrait de repenser le régime de certains droits des minoritaires, parfois inadapté dans le cas de sociétés non-contrôlées. À l’inverse, ce régime pourrait être renforcé lorsque la société est contrôlée. En particulier, il serait opportun de reconnaître la notion de « minorité dissidente », à savoir la part des actionnaires qui s’est opposée à une opération spécifique, afin de lui offrir un droit de retrait réservé comme cela existe dans un certain nombre de pays étrangers.

    Myrna Saad, La notion de titre de capital en droit des sociétés, thèse soutenue en 2016 à Paris 1, membres du jury : Renaud Mortier (Rapp.), Jean-Jacques Ansault (Rapp.), Stéphane Torck  

    Les modifications du capitalisme et la financiarisation du droit des sociétés ont conduit au déclin de la notion de titre de capital telle qu'elle résulte de la théorie classique qui la définit comme une fraction du capital social représentant un droit d'associé dans une société de capitaux. Ce déclin se manifeste notamment par la remise en cause de la notion d'apport, l'instrumentalisation de la titularité du titre de capital par la pratique ainsi que la décadence des fonctions traditionnelles du capital social. Les incertitudes conceptuelles induites par la financiarisation invite ainsi à s'interroger sur l'utilité de la notion de titre de capital sous l'effet de la dégénérescence du capital social et l'érosion de la distinction entre actions et obligations. Or, force est de constater que la notion garde un intérêt, d'abord parce que l'examen de l'avenir du capital social montre que son abandon n'affecte pas la notion de titre de capital qui peut se désolidariser du capital social à travers la consécration des actions sans pair comptable représentant une fraction des capitaux propres. Ensuite parce que la remise en cause de la dichotomie actions/obligations ne fait pas disparaître la distinction plus large entre titres de capital et titres de créance qui garde un intérêt certain en droit des sociétés. Cependant, la recherche d'une nouvelle frontière rend nécessaire la délimitation du domaine réservé des titres de capital et la détermination de la place des valeurs mobilières donnant accès au capital du fait de leur caractère hybride.

    Akram El Mejri, Les LBO en droit français : contribution à l'étude de la réception des innovations financières par le droit, thèse soutenue en 2016 à Paris 1, membres du jury : Hugo Barbier (Rapp.), Pauline Pailler (Rapp.), Arnaud Reygrobellet  

    Face à une technique financière novatrice, le droit peut adopter trois postures. Il peut d'abord prévoir, a priori, un cadre juridique spécialement dédié. Il peut aussi la laisser se développer, puis intervenir a posteriori afin de l'encadrer. Il peut enfin choisir de ne lui consacrer aucun cadre particulier, laissant aux règles existantes le soin de la régir. C'est conformément à cette troisième méthode que les Leveraged Buy-Out (LBO), qui consistent pour un repreneur à prendre le contrôle d'une société par l'intermédiaire d'une holding interposée et par recours à l'endettement, ont été accueillis par le droit français. Reposant sur une instrumentalisation de la règle de droit, et étant risquée par nature car fondée sur l'endettement, l'emploi de cette méthode à l'endroit des LBO suscite forcément des questionnements. En tout état de cause, l'absence de cadre réglementaire particulier signifie, dans un regime de liberté, que le droit accepte par principe cette modalité de prise de contrôle. Néanmoins, les risques dont ils sont porteurs pouvant survenir lors de l'exercice du contrôle, le droit aura alors tendance à intervenir plus activement afin de l'encadrer. Un travail de recherche portant sur le LBO, sous le prisme du mode de réception adopté par le droit pour l'accueillir, doit permettre, d'une part, de cerner les singularités de son régime juridique dans le contexte français, et d'autre part, d'évaluer la pertinence et les effets de la méthode qui consiste à laisser une figure financière originale être appréhendée par les normes existantes.

    Raya Akhdar, L'exécution forcée en droit des sociétés., thèse en cours depuis 2016 

    Rodrigo De Almeida Laranjeira, Le gouvernement d'entreprise en droit européen et brésilien comparé, thèse soutenue en 2015 à Paris 1 sous la direction de Stefan Grundmann, membres du jury : Arnaud Reygrobellet (Rapp.)  

    Le gouvernement d’entreprise a subi une modification radicale en Europe à partir des années 1990. Le changement est aujourd’hui consolidé et il fait partie du droit des sociétés modernes. Le droit brésilien s’est toujours inspiré des législations européennes. Notre étude pose la question de savoir, à partir d’une vue comparative, si le droit brésilien des sociétés se rattache au gouvernement d’entreprise européen. On se centre en Europe sur le droit allemand, le droit anglais, le droit français et le droit communautaire. Notre analyse dépasse le cœur du gouvernement d’entreprise et inclut des parties qui relèvent du droit des marchés de capitaux et du droit de l’environnement, qui ont évidemment aussi un lien avec le gouvernement d’entreprise et le droit des sociétés. Pour comprendre le cœur du gouvernement d’entreprise, à savoir l’organisation des organes d’administration de la société anonyme cotée sur un marché réglementé, il faut s’appuyer sur l’analyse du traitement juridique de sujets à la fois accessoires et rattachés, comme le régime de la responsabilité des administrateurs. Le gouvernement d’entreprise se partage principalement en gouvernements d’entreprise interne et externe. Le gouvernement d’entreprise interne est celui qui traite l’organisation des organes d’administration, les relations entre les administrateurs et les actionnaires. Il se préoccupe surtout des affaires internes des sociétés anonymes. Le gouvernement d’entreprise externe a plutôt à voir avec la société anonyme et ses relations externes, dans le cadre du droit des marchés de capitaux et du droit de l’environnement. La réglementation brésilienne n’a pas accompagné les évolutions du gouvernement d’entreprise interne, sauf par rapport à certains mécanismes de base, comme la publicité. Il y a une plus grande synchronicité dans le gouvernement d’entreprise externe, qui relève de sujets majoritairement poussés en priorité par un consensus international. Le Brésil devra, en fonction de l’évolution de la déconcentration de la structure de l’actionnariat, s’appuyer sur le droit européen et introduire davantage de concepts du gouvernement d’entreprise moderne.

    Viveca Mezey, Les émissions transfrontalières de titres financiers, thèse en cours depuis 2014 

    Matthieu Zolomian, Le contrôle de la gestion des sociétés cotées, thèse soutenue en 2014 à Paris 1, membres du jury : Philippe Didier (Rapp.), Didier Poracchia (Rapp.), Alain Couret  

    Les sociétés cotées se caractérisent par une grande atomisation de leur capital. Cela renforce la distanciation pouvant exister entre leurs dirigeants et les parties prenantes, parmi lesquelles figurent au premier rang les actionnaires. Une divergence d'intérêts peut donc apparaître entre les agissements des dirigeants de la société et les attentes de ses composantes. L'action des dirigeants, gestionnaires des biens de la société, peut alors être scrutée par ces différents intervenants sociaux qui contrôlent, par ce biais, la gestion de la société. Après les décisions préalables aboutissant à la nomination et à la rémunération des dirigeants sociaux, il apparaît qu'un contrôle préventif de la gestion s'applique à certaines opérations. li est alors question de veiller à la préservation de l'intérêt social, mais aussi d'autres intérêts collectifs, tels ceux des créanciers, des salariés ou encore des marchés. Les pouvoirs des dirigeants sont alors limités. Cette modalité de vérification de l'action sociale connaît un essor progressif, car elle permet de limiter l'apparition de coûteux conflits au sein des sociétés cotées. Elle ne supplante toutefois pas le contrôle de la gestion a posteriori, c'est-à­-dire une fois que les décisions connaissent des conséquences économiques. Ces vérifications, lorsqu'elles sont menées par les actionnaires, dépendent toutefois de leur identité et de leurs attentes, différents types d'actionnariat pouvant être distingués. Lorsque le contrôle de la gestion sociale fait apparaître des atteintes aux intérêts poursuivis ou des graves dysfonctionnements au sein de la société, la surveillance des activités sociales peut se judiciariser.

    Marine Michineau, La protection des porteurs de valeurs mobilières donnant accès au capital en droit français, thèse soutenue en 2013 à Paris 1, membres du jury : Alain Pietrancosta, France Drummond, Antoine Gaudemet et Arnaud Reygrobellet  

    Bien que présentant des caractéristiques variées, les valeurs mobilières donnant accès au capital reposent sur un mécanisme commun : une promesse de contrat. Singulièrement, les valeurs mobilières complexes déployant leurs effets dans le temps (les promesses s'échelonnant ordinairement sur plusieurs années), l'investisseur est susceptible de supporter une dépréciation du patrimoine de la société, manifestée par une baisse de la valeur des actions escomptées. Dès lors, au risque de maltraiter les droits des porteurs, sur décision unilatérale de la société, leur protection s'impose. La recherche d'une protection cohérente (conciliant l'attractivité du régime à l'égard des investisseurs et une certaine souplesse pour les émetteurs) invite alors à identifier les faits générateurs de la protection. Or, il apparaît que l'énumération légale présente des lacunes. En outre, à cet écueil s'ajoutent les subtilités liées à la mise en œuvre des instruments de protection, notamment en cas de réduction du capital à zéro. Il est donc apparu que le régime de protection, issu de l'ordonnance du 24 juin 2004, est imparfait à divers égards, parfois dirimants en pratique. Face à ce constat, sont donc présentées tour à tour les opérations susceptibles de porter atteinte aux prérogatives d'accès au capital. Cet examen nous a conduit à la conviction de la nécessité de perfectionner le dispositif afin d'en améliorer la lisibilité, la sécurité et par voie de conséquence, l'attractivité. Les propositions formulées dans l'ouvrage visent ainsi à lever les obstacles identifiés, dans le respect de l'esprit de modernisation, d'unification et de simplification qui ont pu guider les précédentes réformes.

    Anne Chiboust, Sûretés et sociétés., thèse en cours depuis 2012 

    Edmond Schlumberger, Les contrats préparatoires à l'acquisition de droits sociaux, thèse soutenue en 2011 à Paris 1  

    Il arrive qu'un associé s'engage à racheter à terme les titres d'un minoritaire, que les statuts d'une société intègrent une clause d'agrément ou d'exclusion, ou encore qu'une société émette des titres offrant un accès futur à son capital social: toutes ces hypothèses, extrêmement fréquentes en pratique, ont pour point commun de reposer sur la technique civiliste du contrat préparatoire, plus précisément sur ses figures les plus connues que constituent la promesse unilatérale et le pacte de préférence. Si l'utilisation de ce type de conventions en matière de droits sociaux révèle la vitalité et la capacité d'adaptation de mécanismes relevant du droit commun, la détermination de leur régime soulève de nombreuses interrogations, qui tiennent au caractère atypique de leur objet. Contrairement à l'immeuble ou au fonds de commerce, les droits sociaux sont l'émanation d'un groupement qui unit ses membres autour d'un intérêt commun, de sorte que leur acquisition n'est jamais indifférente pour les autres associés. Aussi un simple renvoi aux solutions du droit commun des contrats ne peut-il suffire à dresser le régime applicable aux avant-contrats étudiés. La présente étude se propose, s'agissant de la formation comme de la vie toute entière de ces conventions, de mettre en évidence une perversion des règles de droit commun et l'intrusion d'un ordre juridique nouveau propre au droit des sociétés. A l'analyse, le droit commun voit ses règles simplement modulées en fonction du contexte sociétaire de la convention, tandis que la sollicitation des normes spéciales afférentes à la matière sociétaire exige pour sa part une mise en cause directe de l'intérêt commun des associés.

    Karine Grévain-Lemercier, Le devoir de loyauté en droit des sociétés, thèse soutenue en 2011 à Rennes 1  

    La première partie dresse une rétrospective du devoir de loyauté en droit des sociétés afin d’en dégager la conception et d’envisager son extension. De source jurisprudentielle, le devoir de loyauté impose au dirigeant une obligation d’information sur les négociations en cours envers l’associé et une obligation de non-concurrence envers l’entreprise. Ces deux expressions du devoir trouvent leur fondement dans le pouvoir du dirigeant d’agir dans l’intérêt de l’associé ou de l’entreprise ; le manquement au devoir de loyauté étant caractérisé lorsqu’il viole l’une de ces obligations afin de privilégier un intérêt personnel conflictuel. Cette conception du devoir de loyauté, similaire à celle des fiduciary duties de common law, permet d’envisager l’extension des sujets dès lors que l’on peut déterminer une relation de pouvoir et l’existence d’un conflit d’intérêts. Elle permet également d’imposer de nouvelles obligations telles que l’obligation de révéler le conflit d’intérêts et l’obligation de ne pas voter en cas de conflit. La seconde partie envisage, dans une approche prospective, les différentes applications des obligations de loyauté imposées au dirigeant et à l’associé. Le respect de ces obligations repose sur deux types de contrôle. En premier lieu, un contrôle juridique peut être opéré au niveau interne par les conseils et l’assemblée générale, et au niveau externe, par le commissaire aux comptes et différents experts afin de prévenir les décisions et actes déloyaux. En second lieu, les tribunaux sont appelés à exercer leur contrôle en cas de recours en nullité ou en responsabilité contre le dirigeant ou l’associé prépondérant ayant manqué à son devoir de loyauté

    Yun Zhang, Activisme actionarial et actionnaires minoritaires., thèse en cours depuis 2010 

    Andre Slatkin, La fiducie française en droit des affaires., thèse en cours depuis 2009 

    Helen Bird, La règle de la proportionnalité du droit de vote dans les sociétés par actions., thèse en cours depuis 2008 

    Mohamed Fettah, L'intérêt social dans les sociétés cotées., thèse en cours depuis 2008 

    Miryam Benjelloun, Le gouvernement des sociétés cotées., thèse en cours depuis 2007 

    Sara Marefat, Implantation des sociétés en droit franco-iranien , thèse en cours depuis 2006 

    Dominique Demeyere, Personnalité morale et droit des entreprises en difficulté, thèse soutenue en 2005 à Paris 10  

    La théorie de la personnalité morale et le droit des procédures collectives on connu des évolutions parallèles mais distinctes tout au long du XX` siècle. La transformation du droit de la faillite en un droit des entreprises en difficulté a coîncidé avec l'extension du domaine de la législation à l'ensemble des débiteurs constitués sous la forme d'une personne morale de droit privé. L'analyse de l'autonomie de la notion de personnalité morale dans le droit de la prévention des difficultés des entreprises et dans le droit du redressement et de la liquidation judiciaires met en perspective la dualité des notions de personne morale et de personnalité morale en droit privé. L'autonomie de la construction juridique de la personne morale fondée sur un intérêt collectif et sur une organisation collective nécessaire à l'expression de cet intérêt apparaît comme un postulat de principe dans le droit des entreprises en difficulté. La personnalité morale apparaît comme un instrument d'opposabilité de la personne morale, susceptible d'être remis en cause au nom d'impératifs supérieurs du droit des entreprises en difficulté.

    Michail Papadakis, Les valeurs mobilières à l'épreuve du droit des biens , thèse en cours depuis 2002 

    Ionela ramona Tudorancea, Contrats et groupes de sociétés., thèse en cours depuis 2002 

    Placide Bilendo, L'exercice des prérogatives de gouvernement attachées aux actions, thèse soutenue en 2001 à Reims  

    La notion d'associé n'a été définie en droit français ni par la loi, ni par la jurisprudence. La doctrine s'est employée à combler cette lacune en se référant essentiellement à l'exercice des droits associant l'actionnaire à la vie sociale. Malgré les mérites de cette approche, la ou les définitions proposées se sont progressivement révélées insatisfaisantes. La raison en est simple : le droit des sociétés est plus que jamais sous l'influence des droits économique et boursier. Ce phénomène n'a pas manqué de bouleverser les mentalités et les comportements des investisseurs. Jadis très actifs, les actionnaires délèguent de plus en plus les pouvoirs qu'ils tiennent de la détention d'actions. Des tiers étrangers interviennent de plus en plus dans les affaires sociales, limitant ainsi la portée de la conception doctrinale de la notion d'associé. Un ré-examen du concept était plus que jamais nécessaire. Sans véritablement remettre en cause l'analyse ancienne, la notion d'associé ne peut aujourd'hui être définie qu'en tenant compte de critères nouveaux tels que : la propriété et surtout l'intérêt social. Dès lors, l'associé est le propriétaire d'actions qui exerce directement ou non les droits politiques attachés aux actions dans l'intérêt commun. L'intervention dans les affaires sociales n'est plus un critère autonome de l'associé

    Bruno Dondero, Les groupements dépourvus de personnalité juridique en droit privé, thèse soutenue en 2001 à Paris 10  

    Notre système juridique accorde généreusement la personnalité morale aux groupements de droit privé. Le législateur, d'une part, les juges mettant en oeuvre les théories de la réalité d'autre part, ont reconnu la qualité de sujet de droit à un très grand nombre de groupements. Pourtant, certains groupements se voient refuser la personnalité morale : sociétés en participation et créees de fait, indivision, fonds communs de placement et de créances, cppropriété de navire, groupes de sociétés, groupement des créanciers du débiteur soumis à une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire. Bien que ces groupements soient dépourvus de la qualité de sujet de droit, ils présentent les mêmes caractéristiques que les personnes morales. Ils sont dotés d'une organisation contraignante et d'fendent un intérêt collectif. Du fait de cette identité de structure, les groupements non personnifiés empruntent une grande partie des attributs des personnes morales. Les créanciers du groupement peuvent notamment se voir reconnaitre un droit de préférence sur ses actifs, tandis que les membres bénéficient parfois d'une limitation de leur responsabilité. Par ailleurs, le groupement est dans certains cas doté d'un état comparable à celui des personnes morales (dénomination, siège social, nationalité). Enfin, tous les pays d'apport peuvent être faits au bénéfice de ces groupements. . .

    Emmanuel Brocard, La place du cautionnement dans les procedures de reglement du passif et de redressement du debiteur , thèse soutenue en 1996 à Reims  

    L'analyse conduite sur la situation de la caution dans le cadre du traitement collectif des difficultes du debiteur a pour objectif d'apprecier l'incidence de ces procedures sur la nature et le regime du cautionnement. L'opposition permanente entre la finalite de garantie attachee au cautionnement et son caractere accessoire est elle veritablement inconciliable? le cautionnement, surete personnelle accessoire par essence, doit-il voir sa nature et son regime juridique totalement modifies lorsque survient la defaillance du debiteur? la constatation judiciaire de cette defaillance est elle, a elle seule, suffisante a modifier l'essence accessoire du contrat de cautionnement afin de favoriser sa fonction de garantie? une reponse immediatement affirmative a cette question et la demonstration theorique qui l'accompagne eut ete plus aisee. Elle correspond, de plus, a l'analyse generalement avancee du cautionnement dans le cadre du redressement ou de la liquidation judiciaire du debiteur. Or, cette fonction de garantie n'est elle pas toujours inherente a tout engagement de caution, dont l'objet est de couvrir l'insolvabilite du debiteur, quel que soit le mode de traitement de la defaillance du debiteur? la reponse a l'ensemble de ces questions imposait une analyse plus precise du regime du cautionnement, specialement par reference aux exceptions dites purement personnelles au debiteur et celles inherentes a la dette en vertu des articles 2036 et 2012 du code civil. L'etude est egalement consacree a l'analyse de la protection des cautions contre le risque inherent au credit du debiteur, notamment par reference a la portee variable du formalisme et aux differentes

    Jean-Marc Despaquis, L'obligation cambiaire , thèse soutenue en 1996 à Reims  

    Originellement, l'obligation cambiaire resultait de l'existence du contrat de change. La nature de cette obligation etait contractuelle et soumise au droit commun des obligations. Neanmoins, le recours a l'endossement a perturbe l'analyse des operations cambiaires, au point que l'obligation a progressivement ete soumis a une analyse derogatoire, speciale. Pour autant, l'evolution de la conception de l'obligation semble permettre, aujourd'hui, de reconsiderer la nature de l'obligation cambiaire a la lumiere du droit des obligations. Alors, les effets de l'application du droit des obligations se revelent insuffisants pour expliquer toutes les applications cambiaires et un second fondement peut etre mis en evidence: l'obligation cambiaire est fondee sur le droit commun des obligations et sur le droit de l'apparence. Ce double fondement, et l'interaction qui resulte de ces deux mecanismes, permet d'expliquer les regles cambiaires, dans leur existence et leur consistance, dans les domaines juridiques et judiciaires de l'obligation cambiaire.

  • Catherine Gralitzer, Les droits des obligataires confrontés à la procédure collective de l'émetteur, thèse soutenue en 2022 à Paris 1 sous la direction de François-Xavier Lucas, membres du jury : Stéphane Torck (Rapp.), Françoise Pérochon (Rapp.), Michel Menjucq et Rémy Cabrillac  

    Le droit des obligataires et le droit des procédures collectives ont ceci en commun qu'ils substituent une logique collective à une logique individuelle, se traduisant par le regroupement d’un ensemble de créanciers face à un débiteur unique et l'absorption de leurs prérogatives individuelles au profit d'un intérêt jugé supérieur. Le législateur du décret-loi de 1935, jouant de cette analogie, en a tiré la notion de « masse des obligataires », référence explicite à la notion de « masse des créanciers » alors existante en droit de la faillite. De ce rapprochement peut être tiré un principe, celui de « masse dans la masse », qui irrigue l'ensemble des droits des obligataires confrontés à la procédure collective de l’émetteur, de la déclaration de la créance obligataire jusqu’à l’arrêté du plan. L'étude des mécanismes de soumission de l’obligataire à la discipline collective permet de révéler l'existence d’un véritable régime de faveur. Le principe de masse dans la masse, sous l'apparence d’une contrainte, profite ainsi à l’obligataire. La collectivisation de ses droits entre les mains du représentant de la masse assure leur préservation, tant au stade de la déclaration de la créance que de l’action en justice. Le traitement de la créance obligataire est, quant à lui, plus contrasté, selon que la consultation des créanciers est individuelle ou collective. A cet égard, l’introduction récente en droit français des classes de parties affectées permet de tracer un chemin vers la restauration des droits des obligataires lorsqu’ils sont confrontés à la procédure collective de l'émetteur.

    Emilie Thiéry, L'éviction des associés d'une société en difficulté, thèse soutenue en 2022 à Paris 1 sous la direction de Alain Pietrancosta, membres du jury : Bernard Saintourens (Rapp.), Philippe Roussel Galle (Rapp.), Françoise Pérochon et François-Xavier Lucas  

    Le traitement des associés d’une société en difficulté repose sur l’application cumulative du droit des sociétés et du droit des procédures collectives. Cette cohabitation, sans tentative de synchronisation, ne résiste pas au test de cohérence entre le droit des procédures collectives, qui aménage les droits patrimoniaux des associés, et le droit des sociétés, qui maintient par principe leurs droits extra-patrimoniaux. Cette situation conduit à conférer aux associés, pourtant titulaire d’une créance de dernier rang, un droit de blocage d’un plan de reprise interne alors que les créanciers sont tenus de consentir des sacrifices. La présente étude a pour objet de trouver une ligne de démarcation entre opposition légitime des associés pour préserver leurs droits et leur nécessaire éviction dans le cadre de l’adoption du plan de reprise interne. La clé de voûte de la réconciliation du droit des sociétés et du droit des procédures collectives, quant au sort des associés d’une société en difficulté, est leur engagement commun de contribuer aux pertes. Cette analyse renouvelée autour de la créance de dernier rang de l’associé implique que toutes les parties affectées, dont les associés, votent les mesures de reprise interne proposées, réunies au sein de classes partageant des caractéristiques homogènes. Ces nouveaux outils consacrés, selon une cohérence retrouvée, permettront de dynamiser les plans reposant sur la reprise interne de la société.

    Romain Dambre, Le droit des sociétés face à l'innovation financière : l'exemple des contrats financiers sur actions, thèse soutenue en 2014 à Paris 1 sous la direction de Alain Pietrancosta, membres du jury : Stéphane Torck (Rapp.), Pauline Pailler (Rapp.), Antoine Gaudemet  

    L'innovation financière tire avantage de la déconnexion entre forme juridique et substance économique. Les contrats financiers sur actions permettent de répliquer synthétiquement les attributs économiques de la propriété des actions sans organiser le transfert des droits sur la chose. Tandis que le droit des sociétés reconnaît le principe d'autonomie juridique des contrats financiers à l'égard des actions sous-jacentes en attribuant les droits politiques et pécuniaires de l'associé aux seuls titulaires de la propriété juridique des titres financiers, les principes directeurs du droit boursier conduisent à y faire exception face aux perturbations engendrées par ces techniques de dissociation de la forme juridique et de la substance économique. Affichant son pragmatisme, le régulateur boursier saisit la complexité de cette réalité dérivée pour appréhender, au-delà des catégories juridiques formelles, la substance économique des opérations réalisées. Le droit boursier adopte une approche substantielle de l'avoir et du pouvoir au sein des sociétés par actions, pour déterminer notamment l'application des régimes de déclaration des prises de participations significatives et d'offre publique obligatoire. Apparaissent alors les contours d'une méthode raisonnée de régulation de l'innovation financière en droit des sociétés cotées. La démarche que nous proposons opère tant ex ante sur le plan normatif qu'ex post au stade de la sanction. Elle suppose une réflexion d'ensemble sur l'élaboration de la norme en droit des sociétés cotées et les conditions de son application par le régulateur boursier. dans sa double fonction normative et contentieuse.

  • Benjamin Jeudi, Les délais supplémentaires de paiement ayant pour objet de remédier aux difficultés financières des entreprises., thèse soutenue en 2022 à Paris 12 sous la direction de Bénédicte François et Jacques Moury, membres du jury : Marie-Laure Coquelet (Rapp.), Stéphane Piédelièvre  

    En droit positif français, il existe un nombre important de délais permettant aux entreprises individuelles ou en sociétés de différer l’exécution des obligations de paiement qu’elles ont à l’égard de leurs créanciers afin de les aider à remédier à une situation financière dégradée. Ces délais, il est possible de les qualifier de délais supplémentaires de paiement par opposition au délai initial de paiement. Ils sont depuis toujours, avec la remise de dette, un mécanisme de restructuration essentiel au service du sauvetage des entreprises en difficulté.On soulignera d’ailleurs, concernant cette utilité, que l’actualité, marquée par la crise sanitaire récente et la crise économique persistante, leur réserve encore malheureusement un très bel avenir. Lorsque l’on s’intéresse aux spécificités de ces délais, il est possible de constater en pratique que chaque catégorie de délai fait l’objet de critères d’octroi qui lui sont propres et génère des effets bien spécifiques qui ne transparaissent cependant pas toujours distinctement.Dans ce contexte, nous nous retrouvons donc en présence d’un droit indispensable, mais relativement éclaté. En effet, ce « droit des délais supplémentaires de paiement » n’est pas d’une approche évidente pour les entreprises et les praticiens qui ont souvent du mal à trouver rapidement des réponses à des questions en apparence relativement simples, à savoir,notamment : Quel est le type de délai le plus adapté à l’intensité de la difficulté financière rencontrée ? Le comportement des mandataires sociaux et plus particulièrement leur bonne ou mauvaise foi est-il pris en compte dans le processus d’octroi du délai ? Le délai choisi permettra-t-il de suspendre une procédure civile d’exécution ? Le laps de temps supplémentaire accordé à l’entreprise par le biais du délai, pour exécuter son obligation de paiement, générera-t-il des intérêts de retard ? Le dirigeant, garant de l’entreprise, pourra-t-il se prévaloir du délai accordé ou sera-t-il susceptible, à l’inverse, d’être actionné à titre de caution ? Partant de ce constat et de ces multiples interrogations pratiques, l’objectif assigné à travers les développements de cette thèse aura été, d’une part, de déterminer et d’éclaircir, de la façon la plus précise et exhaustive possible pour chaque grande famille de délais, leurs critères d’octroi, et d’autre part, de faire ressortir distinctement les effets de ces délais sur le schéma d’exécution de l’obligation de paiement, mais également plus concrètement, sur les parties et les tiers au rapport d’obligation.

    Thomas Jaeglé, L'actionnaire de court-terme dans les offres publiques, thèse soutenue en 2013 à Paris 5 sous la direction de Philippe Didier, membres du jury : Pierre-Henri Conac (Rapp.), Michel Germain, Isabelle Urbain-Parleani et Éric Dezeuze  

    Cette thèse vise à analyser les aspects juridiques du rôle joué par les acteurs ayant une stratégie actionariale de court-terme (hedge funds,...) dans le cadre des offres publiques d'acquisition. Outre l'identification de ces acteurs et la description des méthodes employées, il s'agit aussi de s'interroger sur les moyens à disposition de la société cible pour se défendre et de se demander si des évolutions législatives ne seraient pas nécessaires.

    Philippe Emy, Le titre financier, thèse soutenue en 2005 à Bordeaux 4 sous la direction de Bernard Saintourens  

    Le titre financier, défini comme le véhicule permettant, en matière financière, de transmettre en toute sécurité et avec rapidité des droits personnels, occupe dorénavant, à côté des instruments financiers, une place autrefois réservée aux valeurs mobilières, lesquelles doivent être appréhendées comme des titres financiers fongibles. Expliquer la mobilité, élément caractéristique du titre financier, requiert de se prononcer sur sa nature juridique et de préciser le régime relatif à la sécurité de sa tansmission. Le tritre financier doit être qualifié comme un ensemble indivisible et réifié de droits personnels faisant l'objet d'un droit de propriété, ce qui nécessite de s'opposer aux théories assimilant le titre financier à une position contractuelle et de recourir à la théorie de l'institution pour comprendre la structure spécifique des titres de capital. Il faut ensuite déterminer le régime juridique qui va garantir la sécurité du titre financier, et pour cela caractériser deux séries de mécanismes distincts, à savoir ceux assurant la sécurité des droits réels portant sur le titre financier et ceux relatifs à la sécurité des droits personnels conférés par le titre.

  • Hugo Nadjar, Les principes du droit des offres publiques d'acquisition, thèse soutenue en 2023 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Stéphane Torck, membres du jury : Olympe Dexant-de Bailliencourt (Rapp.), Alain Pietrancosta (Rapp.), France Drummond  

    Opérations financières controversées, les offres publiques semblent a priori régies par des règles dénuées de cohérence, introduites au gré des batailles boursières et des tendances politiques. Pourtant, aucune matière ne se réduit à de la pure technique. Toute réglementation exige, pour dépasser le stade d’amas réglementaire, d’être régie par des principes qui la dotent d’une logique interne. La présente étude révèle que deux catégories de principes encadrent le droit des offres publiques d’acquisition. La première est celle des principes directeurs, qui améliorent la compréhension du droit positif et dévoilent ce que pourrait être la réglementation de demain si les tendances actuelles venaient à se prolonger. Dénués d’effet direct au contentieux, les principes directeurs permettent aux autorités de marché de réaliser une interprétation téléologique des règles qu’elles mobilisent. La seconde catégorie est celle des principes généraux du droit. Aptes à saisir l’inattendu, les principes généraux comblent les lacunes de la loi et tempèrent la rigueur des expressions écrites délibérément figées. Ils encadrent les conduites lors du déroulement des offres et assurent ainsi la complétude du système juridique. L’examen des décisions rendues montre que derrière l’abstraction de leur énoncé, les principes produisent des conséquences inédites qu’il est possible de systématiser. Si certaines incohérences entourent encore le jeu des principes, l’étude propose plusieurs solutions pour résoudre ou dépasser chacune des difficultés rencontrées.

    Thibaut Duchesne, La responsabilité pour faute de l'actionnaire, thèse soutenue en 2022 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Antoine Gaudemet, membres du jury : Marie Caffin-Moi, Nadège Jullian, François-Xavier Lucas et Irina Parachkévova-Racine  

    La responsabilité pour faute de l’actionnaire est un concept émergent dont l’étude révèle les mutations contemporaines du droit des sociétés. Le durcissement de la responsabilité sociale des entreprises impose de redessiner le statut de l’actionnaire, autrefois considéré comme irresponsable, pour construire une responsabilité pour faute de celui-ci rejoignant et concrétisant les nouvelles aspirations du droit des sociétés. La construction d’une telle responsabilité impose de se départir des objections tirées des règles traditionnelles du droit des sociétés protégeant en apparence l’actionnaire : responsabilité limitée, liberté de vote, écran de la personnalité morale… La pénétration de l’entreprise au cœur du droit des sociétés et la réécriture de l’article 1833 du Code civil modèlent aujourd’hui un nouveau statut de l’actionnaire fondant sa responsabilité. Outre un statut contractuel centré sur l’intérêt commun impliquant une discipline collective, l’actionnaire est désormais doté d’un statut normé par l’intérêt social, lequel vise la préservation de l’entreprise et de ses parties prenantes, dont il faut tirer toutes les conséquences. Cette redéfinition du statut de l’actionnaire doit se déployer sur le droit positif de la responsabilité pour faute de l’actionnaire afin de lui conférer une unité et une cohérence. L’étude s’attache ainsi à démontrer que la responsabilité de l’actionnaire devrait s’étendre davantage et être systématisée, en proposant un régime cohérent. Par l’entremise du droit commun de la responsabilité civile, la figure de l’actionnaire vigilant et socialement responsable ne pourrait-elle pas ainsi émerger ?

    Thiphaine Saupin, Les sources du droit des sociétés, thèse soutenue en 2021 à Paris 2 sous la direction de Hervé Synvet, membres du jury : Olympe Dexant-de Bailliencourt, France Drummond et Julien Granotier  

    Les sources du droit des sociétés renvoient tant aux émetteurs du droit, c’est-à-dire aux entités créant des règles de droit, qu’aux instruments normatifs utilisés par ces émetteurs. Étudier les sources du droit des sociétés permet ainsi d’analyser comment l’activité normative des émetteurs du droit façonne la matière et comment la diversification des instruments normatifs menace son unité. Les émetteurs du droit des sociétés regroupent des émetteurs classiques, l’État et l’Union européenne, et des émetteurs nouveaux, comme les autorités de régulation (H3C et AMF), les associations représentatives des entreprises ou encore la Compagnie nationale des commissaires aux comptes. Sous l’influence des émetteurs classiques, le droit des sociétés apparaît instrumentalisé et mis en concurrence. Au-delà de la question de leur légitimité, l’intervention parcellaire des émetteurs nouveaux souligne les grandes divisions qui traversent la matière. La répartition entre sociétés cotées et non cotées est ainsi confortée et une nouvelle opposition entre sociétés exploitant une grande entreprise et autres sociétés apparaît. Le pluralisme des sources du droit des sociétés est aussi illustré par la diversité des instruments normatifs utilisés par les émetteurs du droit des sociétés. Aux côtés de la loi, des règlements, des directives et règlements européens, l’émergence de nouveaux instruments normatifs menace l’unité de la matière. Des conflits de règles mais également de systèmes naissent de l’articulation de tous ces instruments normatifs. L’unité du droit des sociétés ne pourra être retrouvée que par une meilleure appréhension des nouveaux instruments normatifs par l’ordre juridique.

    Raluca Papadima, La convergence en matière de droit applicable aux sociétés cotées de l’Union européenne : qui s'assemble se ressemble, thèse soutenue en 2017 à Paris 2 sous la direction de Hervé Synvet et Gheorghe Piperea, membres du jury : Nicolae Catana Radu et Anne-Catherine Muller  

    Les sociétés cotées constituent un monde à part. Il existe environ 5 000 sociétés cotées sur les marchés réglementés des bourses de l’UE. Même si elles représentent moins de 1 % des entreprises européennes, leur capitalisation boursière s’élève à plus de 70 % du PIB. Parce que ces sociétés ont une importance systémique pour l’économie, la compréhension de leur régime juridique s’avère cruciale. Nous traçons d’abord les contours du droit qui leur est applicable, en partant du niveau supranational parce que le droit européen est la plus importante source à la fois de convergence et de divergence. Cette approche nous permet de discuter si le niveau supranational devrait s’investir de nouveaux secteurs ou pousser l’harmonisation dans ceux déjà réglementés et de faire des prédictions quant à la direction probable ou souhaitable des réglementations. Nous analysons ensuite la causalité de la convergence, ce qui fait ressortir trois types de convergence : imposée, par pression et par rapprochement des circonstances factuelles dans lesquelles les sociétés cotées de l’UE exercent leurs activités. Nous concluons qu’il existe à présent une convergence en matière de droit applicable aux sociétés cotées de l’UE en dépit d’une harmonisation seulement partielle opérée au niveau supranational et que cette convergence s’approfondira sous l’impulsion des forces et des facteurs qui en servent de cause. Cette conclusion appuie la systématisation future des droits nationaux en fonction d’une nouvelle summa divisio entre sociétés cotées et sociétés non cotées.

    Sami Kouhaiz, Les obligations de faire en droit des sociétés, thèse soutenue en 2017 à Paris 1 sous la direction de Paul Le Cannu, membres du jury : Hervé Lécuyer (Rapp.), Hugo Barbier (Rapp.)  

    Cette thèse propose de découvrir les apports du droit des sociétés à la théorie générale de l'obligation de faire et de déterminer le rôle qu'elles occupent dans ce domaine du droit. A cette fin, des analyses sont consacrées à l'identification des obligations juridiques de faire parmi les différents types de contraintes pesant sur l'activité des personnes. L'étude présente ensuite une typologie des principales obligations des dirigeants et des associés. Après la détermination de l'objet des obligations de faire, il est entrepris un examen des façons d'accomplir les obligations de faire. A cet égard, les délégations constituent un mode d'exécution naturel, car elles permettent de « faire faire» au sein des entreprises. Par ailleurs, le contrôle de la manière d'exécuter l'obligation de faire constitue une étape décisive en vue de libérer le débiteur. Pour apprécier les façons de faire, les standards et le droit souple jouent un rôle important pour séparer les bonnes pratiques des mauvais procédés d'exécution. Par la suite, les réponses du droit à l'inexécution des obligations de faire sont examinées. Il s'agit alors d'analyser les difficultés résultant des obligations de faire à l'égard des responsabilités civile et pénale. Pour pallier ces difficultés, le législateur a cherché à renouveler les sanctions en recourant à la déchéance, aux injonctions de faire, au mandat ad hoc ou la stigmatisation publique. Les mérites de ces nouvelles façons de faire sont appréciés. Enfin, cette thèse défend l'idée que le régime de l'exécution forcée doit être adapté aux sociétés, car les personnes morales n'agissent pas comme les personnes physiques.

    Johan Prorok, La responsabilité civile sur les marchés financiers, thèse soutenue en 2016 à Paris 2 sous la direction de Hervé Synvet, membres du jury : Thierry Bonneau, Jean-Jacques Daigre et Olympe Dexant-de Bailliencourt  

    L'objectif de notre recherche consiste à déterminer si le particularisme des marchés financiers nécessite un aménagement de la responsabilité civile. C'est sur le marché boursier proprement dit et pour des faits générateurs spécifiques-l'information publique défectueuse et les abus de marché-que le problème se pose dans toute son acuité, dès lors que ces faits générateurs portent atteinte au marché lui-même et peuvent donc léser l'ensemble des investisseurs. La logique multilatérale des marchés boursiers s'oppose alors frontalement à celle, individuelle, de la responsabilité civile, qui en ressort profondément affectée. Le préjudice est diffus, incertain et délicat à évaluer, et la responsabilité civile est soumise à un dilemme: faut-il réparer un préjudice classique d'altération de la décision ou bien un préjudice, plus spécifique, d'altération du marché? Pour répondre à la question posée, nous avons eu recours au droit comparé. "De lege lata", c'est dans tous les États l'information publique défectueuse qui suscite l'essentiel de l'intérêt: elle fait l'objet d'aménagements variés autour de la réparation de la décision ou du cours, soit par le juge (Etats-Unis, France), soit par le législateur (Allemagne, Royaume-Uni). "De lege ferenda", nous avons opéré un choix de politique juridique restrictif consistant à n'indemniser que les investisseurs s'étant fondés sur l'information, et ce tant pour l'information publique défectueuse que pour l'intervention frauduleuse sur le marché (manipulation de cours et opération d'initié). Cette conception restrictive ne nécessite aucun aménagement de la responsabilité civile délictuelle, de sorte que le droit commun doit continuer de s'y appliquer. Le particularisme du marché boursier est finalement trop important pour espérer que la responsabilité civile, même au prix d'un aménagement, puisse y jouer un véritable rôle. Il faut accepter qu'elle n'ait en la matière qu'une place résiduelle et qu'il revienne plutôt aux responsabilités pénale et administrative de jouer pleinement leur rôle afin de dissuader et d'éviter la survenance de préjudices au détriment des investisseurs.

    Christophe Ameil, La protection des intérêts liés au capital social lors de sa modification (dans les sociétés anonymes), thèse soutenue en 2013 à Paris 1 sous la direction de Alain Couret, membres du jury : Jean-Marc Moulin, Jean-Jacques Ansault et Pierre-Yves Chabert  

    Le capital social, de par la pluralité de ses fonctions, est le théâtre de la rencontre de l'intérêt des créanciers, des actionnaires et de la société. Sa modification, réalisée à la hausse ou à la baisse, impacte corrélativement l'étendue des prérogatives dont bénéficient ces protagonistes. Si ces derniers peuvent être animés d'objectifs divergents -et doivent, en conséquence, être protégés séparément -ils s'accordent néanmoins sur la nécessité de certaines caractéristiques intrinsèques du capital social. Aussi, il n'est pas surprenant que le législateur se soit attaché à assurer la sauvegarde de leurs droits, soit chacun particulièrement, soit de manière collective. L'étude des différentes mesures de protections prévues par le droit positif révélera tantôt ses imperfections, tantôt ses lacunes et ses incohérences. Sera également mis en exergue le caractère modulable de certains dispositifs, offrant ainsi aux organes sociaux la faculté de les supprimer ou de les façonner en fonction de la vision « distributive» ou« financière» du capital social qu'ils auront arrêtée. Enfin, cette étude mettra en relief l'opportunité d'autoriser sa variabilité sans contrainte si celle-ci est limitée par deux bornes, lesquelles dessineraient le capital« autorisé ».

    Caroline Coupet, L'attribution du droit de vote dans les sociétés, thèse soutenue en 2012 à Paris 2 sous la direction de Hervé Synvet, membres du jury : Jean-Jacques Daigre, Yann Paclot et France Drummond  

    L’article 1844 C. civ. suggère que seuls les associés sont titulaires du droit de vote. Une telle affirmation suscite cependant des interrogations. Elle laisse insatisfait, de prime abord, au vu de l’imprécision des contours de la notion d’associé. Elle invite, en outre, à s’interroger sur sa justification. Une analyse attentive des textes montre que pour déterminer le titulaire du droit de vote, ceux-ci se réfèrent indifféremment, à la qualité d’associé ou à la qualité de propriétaire de parts sociales ou d’actions – les deux étant censées se confondre. Et cela s’explique par le fait que les associés sont supposés supporter l’aléa social, aléa inhérent à la propriété de parts sociales ou d’actions. Mais seule la propriété dotée de l’absolutisme que les rédacteurs du Code civil voulaient lui conférer permet de présumer l’aléa social. Or le développement de propriétés temporaires ou pour autrui a conduit à attribuer le droit de vote à des associés ne le supportant pas, ébranlant ainsi la construction sociétaire. A cela, s’ajoutent des pratiques permettant à un non-associé de voter, sans garantie qu’il agisse pour le compte d’un associé. La recherche d’une solution cohérente et complète invite à redéfinir la notion d’associé en la fondant sur l’aléa social. Le droit de vote bénéficierait ainsi aux seuls acteurs courant un tel aléa. Cette solution peut être aisément mise en oeuvre moyennant quelques aménagements des modalités de reconnaissance de la qualité d’associé et des prérogatives sociales. Un encadrement spécifique des mécanismes d’accès au vote par un non-associé reste cependant nécessaire.

    Caroline Tabourot-Hyest, Filialisation et défilialisation, thèse soutenue en 2009 à Paris 1 sous la direction de Paul Le Cannu  

    Les groupes de sociétés ne sont pas des ensembles figés. Ils ne sont d'ailleurs soumis à aucun impératif de structures, de formes, de types ou encore de sous-types. Leur physionomie évolue au gré de diverses circonstances notamment économiques, financières, politiques ou juridiques. Cette mutation structurelle est même un signe de leur vitalité économique. Les opérations de filialisation et de défilialisation s'inscrivent dans cette logique d'adaptabilité des structures du groupe de sociétés à leur environnement. Dans le premier cas, il s'agira de créer une filiale dans un but, le plus souvent annoncé, de rationalisation de la gestion du groupe. Et dans le second cas, il s'agira au contraire de sortir une filiale du périmètre du groupe pour répondre à une organisation juridique devenue inadaptée ou encore à un besoin de capitaux. De telles opérations essentielles à la survie de tout groupe de sociétés sont dès lors apparues comme un sujet d'étude particulièrement intéressant. Leur régime juridique, quoique différent, suit un certain courant libéral. La filialisation est ainsi une liberté encouragée et la défilialisation un droit favorisé par notre système juridique.