Benjamin Boudou

Professeur
Science politique.
Faculté de Droit et de Science politique

Institut du Droit Public et de la Science Politique
  • THESE

    Théorie politique de l'hospitalité : les relations de pouvoir aux frontières des communautés politiques, soutenue en 2013 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Astrid von Busekist et Astrid von Busekist, membres du jury : Seyla Benhabib (Rapp.), Frédérique Matonti (Rapp.), Marie-Laure Basilien-Gainche, Seyla Benhabib, Frédérique Matonti et Frédéric Gros   

  • Benjamin Boudou (dir.), Actualités de Claude Lefort, SciencesPo. Les presses, 2023, 126 p. 

    Benjamin Boudou (dir.), Lawfare: le droit en procès, SciencesPo, les presses, 2022, 151 p. 

    Benjamin Boudou (dir.), Injustices structurelles globales, SciencesPo, les presses, 2022, 133 p. 

    Benjamin Boudou, Le dilemme des frontières: éthique et politique de l'immigration, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales et OpenEdition, 2019  

    Aujourd’hui, les psychiatres intervenant auprès des tribunaux exposent de plus en plus les malades mentaux criminels à la sanction pénale et à la prison. Ces experts confient ainsi à la justice la responsabilité d’un patient potentiellement dangereux et dont la prise en charge peut être problématique. Passant au crible un ensemble d’expertises psychiatriques, Caroline Protais analyse comment a évolué le discours professionnel dominant : à l’humanisme des premiers aliénistes du XIXe siècle s’est substituée à partir des années 1960 une tendance punitive sans cesse accrue et toujours d’actualité. Entre histoire et sociologie, cet ouvrage offre non seulement une rétrospective originale des pratiques psychiatriques depuis les années 1950, mais également une réflexion sur une problématique qui travaille nos sociétés depuis toujours : celle de la responsabilité humaine face aux errements de la raison.

    Benjamin Boudou, Le dilemme des frontières, 2018 

    Benjamin Boudou, Le dilemme des frontières: éthique et politique de l'immigration, Éditions EHESS, 2018, Cas de figure, 263 p.  

    La 4e de couverture indique : "Si les frontières des États-nations protègent les citoyens et garantissent la continuité des institutions, elles occasionnent également la mort de milliers de personnes et des formes éparses de domination. Comment penser ce dilemme des démocraties occidentales ? Que faire lorsque la liberté de mouvement ou l’égalité des personnes entrent en contradiction avec des pratiques de fermeture, de discrimination et d’exclusion ? Faut-il redéfinir nos valeurs ou changer nos pratiques ? En analysant les différentes alternatives, depuis le nationalisme souverainiste jusqu’aux propositions d’un monde sans frontières, ce livre déconstruit les logiques qui gouvernent nos débats sur l’immigration et défend une approche démocratique pour penser des frontières justes"

    Benjamin Boudou, Politique de l'hospitalité. Une généalogie conceptuelle: une généalogie conceptuelle, CNRS éditions, 2017, 247 p. 

    Benjamin Boudou, Catherine Larrère, Victor Petit, Varia, SciencesPo Les Presses, 2016, 147 p. 

    Benjamin Boudou, L'hospitalité politique: la Cité et l'Étranger, 2008, 109 p. 

  • Benjamin Boudou, « La tâche des humanités politiques », in Vrin (dir.), Où va la philosophie française ?, 2024   

    Benjamin Boudou, « Hospitality in sanctuary cities », The Routledge Handbook of Philosophy of the City, 2019, pp. 279-290   

    Benjamin Boudou, Astrid von Busekist, « Language Proficiency and Migration: An Argument Against Testing », in Michele Gazzola, Torsten Templin, Bengt-Arne Wickström (dir.), Language Policy and Linguistic Justice. Economic, Philosophical and Sociolinguistic Approaches, Springer, 2018, pp. 189-208   

    Benjamin Boudou, « Étranger: la constitution progressive d’une catégorie juridique et statistique », Penser les mots, dire la migration, Academia, 2018, pp. 91-97 

    Benjamin Boudou, « Manger (avec) l’étranger : politique de la commensalité », Ecrits et discours culinaires, L'Harmattan, 2016 

    Benjamin Boudou, « La crise de la vérité comme condition démocratique », Démocratie et modernité: La pensée politique française contemporaine, Presses Universitaires de Rennes, 2015, pp. 17-31 

  • Benjamin Boudou, « Heroic citizenship », Citizenship Studies, 2024, pp. 1-21   

    Benjamin Boudou, « Représenter les non-citoyens : Une proposition pour l'inclusion de tous les intérêts affectés », Critical Review of International Social and Political Philosophy, 2023, n°5, pp. 747-768   

    Benjamin Boudou, Marcus Carlsen Häggrot, « Electoral representation revisited », Critical Review of International Social and Political Philosophy, 2023, n°5, pp. 629-634 

    Benjamin Boudou, « Beyond the Welcoming Rhetoric: Hospitality as a principle of care for the displaced », Essays in Philosophy, 2021, n°1, pp. 85-101   

    Benjamin Boudou, Patrick Le Galès, Camille Noûs, Astrid von Busekist, « Démocraties urbaines », Raisons politiques, 2020, n°79 

    Benjamin Boudou, « This is the new normal. Une critique de la norme d’endurance », Esquisse(s), 2020, n°16, pp. 85-89 

    Benjamin Boudou, « De la visite à la représentation : poursuivre le projet cosmopolitique », Lignes, 2019, n°3, pp. 149-162 

    Benjamin Boudou, Régis Guyon, « L’hospitalité ne doit donc pas être (seulement) comprise comme un accueil chez soi, comme une relation inégalitaire entre un·e accueillant·e et un·e accueilli·e », 2019, pp. 22-25    

    Boudou Benjamin,Guyon Régis. « L’hospitalité ne doit donc pas être (seulement) comprise comme un accueil chez soi, comme une relation inégalitaire entre un·e accueillant·e et un·e accueilli·e ». In: Diversité, n°196, 2019. L’hospitalité #2. pp. 22-25.

    Benjamin Boudou, « La durée des frontières », Revue Esprit, 2018, n°7, pp. 113-121   

    Benjamin Boudou, « The wager of political hospitality », Hospitality & Society, 2015, n°2, pp. 167-172 

    Benjamin Boudou, « Ennemis, hôtes et étrangers. Enquête sur les identités politiques grecque et romaine », Mots: les langages du politique, 2013, n°101, pp. 127-140  

    Il existe un ancien problème en apparence banal, une argutie de linguistes et d’historiens qui n’intéresse que les antiquisants, ayant au mieux nourri une prose philosophique bavarde : le mot « étranger » a fini, en latin, par désigner l’« ennemi ». Sa formulation la plus simple apparaît chez Cicéron (1974, I-12) : La tristesse de la réalité a été atténuée par la douceur du terme, en ceci que fut appelé hostis, celui qui à proprement parler était perduellis [ennemi]. On nommait hostis en effe...

  • Benjamin Boudou, « Hospitality », Handbook of the Anthropocene, Springer International Publishing, 2023, pp. 761-764 

    Benjamin Boudou, « Borders », Handbook of the Anthropocene, Springer International Publishing, 2023, pp. 1583-1586 

    Benjamin Boudou, « Amitié », Passions sociales, Presses Universitaires de France, 2019, pp. 24-27 

    Benjamin Boudou, « Charité », Passions sociales, Presses Universitaires de France, 2019, pp. 93-96 

    Benjamin Boudou, « Hospitalité », Passions sociales, Presses Universitaires de France, 2019, pp. 299-302 

    Benjamin Boudou, « Xénophobie », Passions sociales, Presses Universitaires de France, 2019, pp. 615-618 

    Benjamin Boudou, « Seyla Benhabib », Dictionnaire des inégalités et de la justice sociale, PUF, 2018, pp. 66-70 

    Benjamin Boudou, « Nationalisme méthodologique », Dictionnaire encyclopédique de l'Etat, Berger-Levrault, 2014, pp. 649-651 

    Benjamin Boudou, « Etrangers (politique) », Dictionnaire encyclopédique de l'Etat, 2014, pp. 420-423 

  • Benjamin Boudou, Minority politics, 2024   

  • Benjamin Boudou, « Les interactions entre souveraineté, migrations, frontières : les apports de la pensée politique », le 17 novembre 2023  

    Séminaire organisé dans le cadre du projet de recherche MOEBIUS - Sovereignty ordering migrations inside European borders. Uses v. ethics, Projet IUF de Marie-Laure Basilien-Gainche, Professeure à l'Université Jean Moulin, membre senior de l'Institut universitaire de France (Chaire fondamentale).

    Benjamin Boudou, « Migrants, migrations : des mots pour faire le droit », le 17 avril 2023  

    Organisé par le CHAD, UFR DSP, Université Paris Nanterre et le CNRS sous la direction de Soazick Kerneis et Gilduin Davy.

    Benjamin Boudou, « Penser l'international au local : articulations et contradictions », le 09 novembre 2022  

    Organisée par l'IODE, Université de Rennes sous la direction scientifique de Sandrine Turgis, Maître de conférences en droit public, Université de Rennes 1 (IODE UMR CNRS 6262) et Claire Visier, Maître de conférences HDR en science politique (ARENES UMR CNRS 6051)

    Benjamin Boudou, « Political Theory », le 20 juin 2013 

    Benjamin Boudou, « Face au conflit des valeurs, quelle démocratie ? », le 20 septembre 2012 

  • Benjamin Boudou, “Crise” migratoire ? Crise sanitaire ? Quelle crise ? 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Mohammad Vaferi, L'imaginaire de l'hospitalité à l'horizon de la politique tragique : reconfiguration cosmopolitique, thèse soutenue en 2022 à Université Paris Cité sous la direction de Marie Cuillerai, membres du jury : Patrice Vermeren (Rapp.), Claudia Gutiérrez (Rapp.), Nicolas Poirier et Martine Leibovici  

    L'hospitalité est une notion souvent prise entre politique et éthique ; est-il son destin fatal ? Dans cette thèse l'auteur s'emploie à donner à l'hospitalité une définition à la fois politique et éthique. À partir de cette préoccupation, elle peut se donner à penser comme un laboratoire dans lequel un nombre de concepts se croisent, se distinguent et se reconfigurent. Comment et dans quel imaginaire est imaginée l'hospitalité dans les sociétés occidentales contemporaines ? Quel est le rapport entre la globalisation économique et l'hospitalité ? Cette réflexion place la pratique de l'hospitalité au coeur d'une potentielle force de changement politique. En deuxième temps, la question de la responsabilité dans une phénoménologie radicalisée par l'éthique se situe comme base de possibilité d'une nouvelle subjectivation, capable de donner une autre définition de l'éthique dans une approche responsive. Ensuite, une réflexion de la notion de l'étranger est à l'oeuvre également pour que la condition cosmopolitique de l'hospitalité se réalise. En dernier lieu, l'auteur propose une interprétation de la politique comme tragique pour ouvrir les champs du possible pour une pratique de l'hospitalité centrifuge.

  • Tilman Turpin, Un passé présent ? : Mutations et transformations de la place du national-socialisme, du IIIe Reich et de l'Holocauste dans la mémoire collective et l'identité allemande de 1945 à 2000, thèse soutenue en 2023 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Astrid von Busekist, membres du jury : Étienne François (Rapp.), Jakob Vogel  

    Le passé et la mémoire, on le sait, sont centraux pour un collectif mais leur lecture et interprétation ne font généralement pas l’unanimité. Déterminer le passé collectivement (« qu’est-ce qui s’est passé ? ») et le lire (« comment ça s’est passé ? ») font débat. Que faire alors lorsque le passé débattu a placé en-dehors de l’humanité ceux à qui il appartient ? Comment lui donner une place centrale alors qu’il constitue une « rupture civilisationnelle » (Jürgen Habermas) ? Passé et mémoire sont constitutifs d’une identité commune, d’un « nous » collectif, ils permettent de déterminer de quoi on fait partie. Qui est Allemand ? Voilà la question qui fut posée lors de la Leitkulturdebatte en 2000-2001, 10 ans après la chute du Mur et 55 ans après la chute du Troisième Reich. Ce débat est le point de départ de l’interrogation autour de quatre foyers de cristallisation d’une identité allemande normative :- la centralité de l’Holocauste à un moment où les discours publics évoquent un « retour à la normalité » ; - la présence de la période 1933-1945 comme référence et point pivotal dans le présent allemand alors que les derniers témoins disparaissent et que la deuxième rupture, celle de la chute du Mur, date désormais de plus de 30 ans. ;- la fièvre nationale de 2006, dite « marée noir-rouge-or », lors du Mondial de foot alors qu’il était entendu, depuis la Querelle des historiens, que l’Allemagne vivait à l’ère « postnationaliste » ; - la substitution du droit du sang par un « droit mémoriel », ce que Dan Diner appelle le « paradoxe ethnique ». Il s’agira de mettre en évidence la manière dont le national-socialisme, l’Holocauste et le travail de mémoire sont devenus constitutifs de l’identité allemande contemporaine, comment est advenue une communauté mémorielle exclusive et de retracer l’évolution de ce processus à travers les débats publics entre 1945 et 2000.En m’appuyant sur l’approche herméneutique d’Ernst Cassirer, sa philosophie des formes son utilisation de la scientia intuitiva, j’interroge en trois temps historiques (1945-1949, 1949-1989, 1990-2000) les mutations du triangle histoire – mémoire – identité qui auront conduit des premières analyses et interrogations en 1945 de la « catastrophe allemande » (Friedrich Meinecke) à la reconstruction intellectuelle et matérielle d’une identité nationale après 1990.D’abord, l’analyse de « l’interrègne de Nuremberg », dans l’après-guerre immédiat, et des premières approches d’un passé plus que présent. Des premières réflexions sur la « catastrophe allemande » (Friedrich Meinecke) et un nouveau départ (« heure zéro »), la logique s’est alors rapidement tournée vers l’idée d’une innocence collective. Ensuite, le questionnement de la place du passé dans le présent des deux États allemands nés en 1949, la RFA et la RDA, mettant en évidence deux approches fondamentalement différentes et opposées du travail de mémoire et de la place à accorder au passé dans le présent. Enfin la « République de Berlin » qui est devenue le nouveau cadre politique, mémoriel et identitaire, unissant les deux fils identico-mémoriels en un nouveau récit après 1990. Récit ardemment débattu tant au niveau de ses contenus que de sa forme, notamment au sujet de l’architecture à reconstruire de la nouvelle-ancienne capitale allemande.Mon travail montre que, au final, le passé reste l’élément central et dominant dans la construction identitaire allemande, et ce alors que l’impératif du souvenir s’est progressivement transformé en un marqueur d’appartenance à la communauté nationale, excluant ceux qui ne font pas partie du passé et de la mémoire (« n’est allemand que celui qui peut se souvenir ») et même si la génération des témoins n’est (presque) plus et bien que le processus de « normalisation » rend désormais possible la montée en puissance d’une extrême droite qui souhaite s’affranchir de cette mémoire.