, Un monde commun: les savoirs des sciences humaines et sociales, CNRS éditions et OpenEdition, 2023, Hors collection
Philosophie, sociologie, anthropologie, études littéraires, linguistique, histoire, géographie, psychologie, musicologie, esthétique, histoire de l’art, économie, sciences politiques, droit, archéologie… : les disciplines couvertes par les sciences humaines et sociales sont vastes et variées. À toutes incombent d’analyser, comprendre, décrire le monde et la façon dont les hommes, les femmes et plus largement le vivant l’ont habité, l’habitent et l’habiteront. Toutes partagent une réflexion sur un sujet rendu majeur par la crise environnementale, les bouleversements numériques, les inégalités sociales et les conflits : comment faire « monde commun », pour reprendre la formule de Hannah Arendt ? L’ouvrage propose une centaine de contributions portant sur des questions contemporaines, qui font écho aux objectifs de développement durable identifiés par l’Organisation des Nations unies (la réduction de la pauvreté, des inégalités éducatives, la protection de la planète, etc.) et explorent la manière dont la recherche actuelle en sciences humaines et sociales y répond. Méthodes, hypothèses et théorisations, mesures et approches ethnographiques, analyses et exégèses constituent autant d’outils permettant aux lecteurs de penser, d’habiter, de réparer ou de transformer nos univers communs. Un ouvrage richement illustré qui incarne une communauté de recherche dans toute sa diversité.
Benjamin Boudou (dir.), Actualités de Claude Lefort, SciencesPo. Les presses, 2023, 126 p.
Claude Lefort (1924-2010) a produit une oeuvre inclassable qui témoigne de son expérience singulière face aux bouleversements politiques et théoriques de la seconde moitié du 20e siècle. Au croisement de la philosophie et des sciences sociales, il invite ses lecteurs à réinventer, à recontextualiser et même à déplacer plusieurs des problématiques essentielles de la théorie politique moderne. Ce dossier explore ainsi les actualités des réflexions de Claude Lefort, depuis sa conceptualisation originale du totalitarisme et son interprétation d'un classique de l'humanisme comme La Boétie, jusqu'aux questionnements contemporains sur les revendications de droits, l'invention démocratique à l'épreuve de l'anthropocène, ou la constitution matérielle de la démocratie. Un texte inédit donne par ailleurs à entendre une des dernières interventions de Claude Lefort, ultime invitation à penser la fragilité et la fécondité des démocraties.
Benjamin Boudou (dir.), Lawfare: le droit en procès, SciencesPo, les presses, 2022, 151 p.
Le droit, perçu dans l'ordre international comme un outil au service de la paix par la Charte des Nations unies, est-il devenu une arme parmi d’autres? Son utilisation à des fins stratégiques, désignée par l’anglicisme lawfare, contraction de law et warfare, est encore peu abordée scientifiquement et ne fait pas consensus. Le mot désigne une instrumentalisation du droit dans un rapport conflictuel. L’étude de son utilisation démontre que ses promoteurs poursuivent des buts variés, tantôt qualifier une utilisation stratégique des ormes, tantôt légitimer des pratiques militaires à la licéité discutée. Notion ancienne, le lawfare se transforme aujourd’hui et change d’échelle. Son emploi suit l’évolution des structures juridiques internationales et des critères de légitimité des conflits. Le droit devient ainsi un élément de l’équation politique au même titre que d’autres intérêts. Ce numéro thématique de Raisons politiques se propose d’éclairer les enjeux de définitions du lawfare et d’identifier ses ambiguïtés sémantiques. Conjuguant les regards du droit et de la théorie politique, les contributions interrogent les potentialités d’une politique étatique assumée de lawfare, en s’appuyant sur des cas d’études nationaux donnés par Israël, les États-Unis et la République populaire de Chine.
Benjamin Boudou (dir.), Injustices structurelles globales, SciencesPo, les presses, 2022, 133 p.
Les théories de l'injustice structurelle ont suscité un intérêt grandissant chez les philosophes et les théoriciens politiques. Fortement inspirées par les travaux de la politiste Iris Marion Young, ces théories cherchent à rendre compte des injustices produites par des processus sociaux plutôt que par des actions individuelles. Elles nous invitent à concevoir une responsabilité prospective de faire cesser l'injustice, plutôt qu'une responsabilité rétrospective fondée sur l'identification des torts commis par des agents. Pour réfléchir à ce nouveau régime de responsabilité, les articles de ce numéro approfondissent la réflexion entamée par Iris Marion Young en l'appliquant notamment aux enjeux migratoires, à la crise environnementale et à la lutte contre l'exclusion et les inégalités socio-économiques mondiales. Ils examinent quelques problèmes conceptuels, thématisent le rôle de l'action individuelle dans la production d'injustices structurelles, les mécanismes d'évitement des responsabilités et l'implication des victimes dans la lutte contre ces injustices.
Benjamin Boudou, Yves Couture, Marc Chevrier, Stéphane Vibert, Pauline Colonna d'Istria [et alii], Démocratie et modernité: la pensée politique française contemporaine, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2019, Res publica (Online)
Benjamin Boudou, Le dilemme des frontières: éthique et politique de l'immigration, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales et OpenEdition, 2019
Benjamin Boudou, Le dilemme des frontières, 2018
Benjamin Boudou, Le dilemme des frontières: éthique et politique de l'immigration, Éditions EHESS, 2018, Cas de figure, 263 p.
Benjamin Boudou, Politique de l'hospitalité. Une généalogie conceptuelle: une généalogie conceptuelle, CNRS éditions, 2017, 247 p.
L’hospitalité est une pratique en apparence simple et universellement partagée. Il serait donc tentant d’en fournir une définition générique : l’hospitalité est l’institution qui règle l’interaction entre un accueillant (chez lui) et un accueilli (nouveau venu), consistant en un processus de familiarisation réciproque (faire connaissance, entretenir une relation, etc.). Elle a comme fonctions la dispensation de bienfaits, l’amorçage de la socialité, l’identification de l’étranger, ou l’intégration temporaire de l’invité. L’hospitalité ne saurait néanmoins être réduite à une vertu privée. Elle est au contraire une pratique politique : elle institue des règles, des frontières, et des dispositifs d’intégration ou d’exclusion. Cet ouvrage expose les différentes formes qu’elle a pu revêtir, des sociétés traditionnelles à nos jours en explicitant les relations de pouvoir qui se jouent dans le langage vertueux de l’hospitalité. Une telle généalogie permet de retrouver les moments et les lieux clés qui ont façonné ce concept en le transformant, le déplaçant et le recomposant selon sa fonction politique. Cet ouvrage, tout en répondant à une actualité brûlante et souvent tragique ouvre à une réflexion distanciée mais active afin de démocratiser les frontières
Benjamin Boudou, Catherine Larrère, Victor Petit, Varia, SciencesPo Les Presses, 2016, 147 p.
Benjamin Boudou, Astrid von Busekist, Théorie politique de l'hospitalité: les relations de pouvoir aux frontières des communautés politiques,, 2013, 399 p.
Dans cette thèse, l’auteur cherche à répondre à la question suivante : pourquoi, dans quelles conditions, et avec quelles conséquences, l’hospitalité devient-elle un concept politique ? Cette thèse met au jour les façons dont différentes traditions politiques ont fait appel à ce concept pour déterminer comment la communauté politique doit se lier aux étrangers. L’hospitalité sert ainsi un double objectif : elle permet de préciser le statut des étrangers, et elle justifie l’équilibre pratiqué entre l’inclusion et l’exclusion aux frontières. L’hospitalité apparaît donc à la fois comme une solution historique particulière au problème de la légitimation des frontières des communautés politiques, et comme un outil de problématisation des relations qui s’instaurent entre les communautés et les étrangers. Émergent ainsi différents foyers de problématisation du concept. Dans une démarche d’abord généalogique, on peut ainsi distinguer la relation rituelle qui permet de canaliser l’étrangeté du nouveau venu, la relation réciproque qui rend possible un contrat avec les citoyens, la relation sociale qui fait de l’hospitalité un devoir de protéger les faibles, la relation juridique qui reconnaît des sujets de droit et la relation d’obligation formulée par l’hospitalité des philosophes du droit naturel. Dans un second temps, l’auteur procède à une reconstruction du concept pour notre modernité, en analysant la relation éthique formulée par une hospitalité inconditionnelle, une relation politique sans hospitalité avancée par la théorie politique post-rawlsienne, et la relation démocratique qui fait de la non-domination le but poursuivi par la justice migratoire.
Benjamin Boudou, L'hospitalité politique: la Cité et l'Étranger, 2008, 109 p.
Benjamin Boudou, « La tâche des humanités politiques », in Vrin (dir.), Où va la philosophie française ?, 2024
Benjamin Boudou, « Hospitality in sanctuary cities », The Routledge Handbook of Philosophy of the City, 2019
Benjamin Boudou, Astrid von Busekist, « Language Proficiency and Migration: An Argument Against Testing », in Michele Gazzola, Torsten Templin, Bengt-Arne Wickström (dir.), Language Policy and Linguistic Justice. Economic, Philosophical and Sociolinguistic Approaches, Springer, 2018
Benjamin Boudou, « Étranger: la constitution progressive d’une catégorie juridique et statistique », Penser les mots, dire la migration, Academia, 2018, pp. 91-97
Benjamin Boudou, « Manger (avec) l’étranger : politique de la commensalité », Ecrits et discours culinaires, L'Harmattan, 2016
Benjamin Boudou, « La crise de la vérité comme condition démocratique », Démocratie et modernité: La pensée politique française contemporaine, Presses Universitaires de Rennes, 2015, pp. 17-31
Benjamin Boudou, « Heroic citizenship », Citizenship Studies, Taylor & Francis (Routledge), 2024, pp. 1-21
Benjamin Boudou, « Représenter les non-citoyens : Une proposition pour l'inclusion de tous les intérêts affectés », Critical Review of International Social and Political Philosophy, Taylor & Francis (Routledge), 2023, n°5
Benjamin Boudou, Marcus Carlsen Häggrot, « Electoral representation revisited », Critical Review of International Social and Political Philosophy, Taylor & Francis (Routledge), 2023, n°5
Benjamin Boudou, « Beyond the Welcoming Rhetoric: Hospitality as a principle of care for the displaced », Essays in Philosophy, Pacific University, 2021, n°1
Benjamin Boudou, Patrick Le Galès, Camille Noûs, Astrid von Busekist, « Démocraties urbaines », Raisons politiques, Presses de Sciences Po, 2020, n°79
Benjamin Boudou, « This is the new normal. Une critique de la norme d’endurance », Esquisse(s), Editions du Félin, 2020, n°16, pp. 85-89
Benjamin Boudou, « De la visite à la représentation : poursuivre le projet cosmopolitique », Lignes, Editions Lignes, 2019, n°3
Benjamin Boudou, Régis Guyon, « L’hospitalité ne doit donc pas être (seulement) comprise comme un accueil chez soi, comme une relation inégalitaire entre un·e accueillant·e et un·e accueilli·e », Lyon : Institut français de l'éducation et PERSÉE : CNRS & ENS de Lyon, 2019, pp. 22-25
Boudou Benjamin,Guyon Régis. « L’hospitalité ne doit donc pas être (seulement) comprise comme un accueil chez soi, comme une relation inégalitaire entre un·e accueillant·e et un·e accueilli·e ». In: Diversité, n°196, 2019. L’hospitalité #2. pp. 22-25.
Benjamin Boudou, « La durée des frontières », Revue Esprit, Editions Esprit, 2018, n°7
Benjamin Boudou, « The wager of political hospitality », Hospitality & Society, , 2015, n°2
Benjamin Boudou, « Ennemis, hôtes et étrangers. Enquête sur les identités politiques grecque et romaine », Mots: les langages du politique, ENS Éditions (Lyon), 2013, n°101
Il existe un ancien problème en apparence banal, une argutie de linguistes et d’historiens qui n’intéresse que les antiquisants, ayant au mieux nourri une prose philosophique bavarde : le mot « étranger » a fini, en latin, par désigner l’« ennemi ». Sa formulation la plus simple apparaît chez Cicéron (1974, I-12) : La tristesse de la réalité a été atténuée par la douceur du terme, en ceci que fut appelé hostis, celui qui à proprement parler était perduellis [ennemi]. On nommait hostis en effe...
Benjamin Boudou, « Hospitality », Handbook of the Anthropocene, Springer International Publishing, 2023
Benjamin Boudou, « Borders », Handbook of the Anthropocene, Springer International Publishing, 2023
Benjamin Boudou, « Amitié », Passions sociales, Presses Universitaires de France, 2019, pp. 24-27
Benjamin Boudou, « Charité », Passions sociales, Presses Universitaires de France, 2019, pp. 93-96
Benjamin Boudou, « Hospitalité », Passions sociales, Presses Universitaires de France, 2019
Benjamin Boudou, « Xénophobie », Passions sociales, Presses Universitaires de France, 2019
Benjamin Boudou, « Seyla Benhabib », Dictionnaire des inégalités et de la justice sociale, PUF, 2018, pp. 66-70
Benjamin Boudou, « Nationalisme méthodologique », Dictionnaire encyclopédique de l'Etat, Berger-Levrault, 2014
Benjamin Boudou, « Etrangers (politique) », Dictionnaire encyclopédique de l'Etat, 2014
Benjamin Boudou, « Numérique inclusif et responsable : enjeux locaux et internationaux », le 16 janvier 2025
Journée d'étude organisée par l'IODE, Faculté de droit et de science politique, Université de Rennes dans le cadre du réseau PILAC et du master Affaires internationales au local (M2 AFIL) sous la direction scientifique de Sandrine Turgis et Benjamin Boudou
Benjamin Boudou, « Les interactions entre souveraineté, migrations, frontières : les apports de la pensée politique », le 17 novembre 2023
Séminaire organisé dans le cadre du projet de recherche MOEBIUS - Sovereignty ordering migrations inside European borders. Uses v. ethics, Projet IUF de Marie-Laure Basilien-Gainche, Professeure à l'Université Jean Moulin, membre senior de l'Institut universitaire de France (Chaire fondamentale).
Benjamin Boudou, « Migrants, migrations : des mots pour faire le droit », le 17 avril 2023
Organisé par le CHAD, UFR DSP, Université Paris Nanterre et le CNRS sous la direction de Soazick Kerneis et Gilduin Davy.
Benjamin Boudou, « Penser l'international au local : articulations et contradictions », le 09 novembre 2022
Organisée par l'IODE, Université de Rennes sous la direction scientifique de Sandrine Turgis, Maître de conférences en droit public, Université de Rennes 1 (IODE UMR CNRS 6262) et Claire Visier, Maître de conférences HDR en science politique (ARENES UMR CNRS 6051)
Benjamin Boudou, « Political Theory », le 20 juin 2013
Benjamin Boudou, « Face au conflit des valeurs, quelle démocratie ? », le 20 septembre 2012