Anne-Catherine Chiariny

Maître de conférences HDR
Droit privé et sciences criminelles.
Faculté de Droit et de Science politique

Centre du Droit de l'Entreprise

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • Responsable du DU Propriétés industrielles de l'entreprise
  • THESE

    Particularisme du brevet et contentieux international : juge ou arbitre?, soutenue en 2005 à Montpellier 1 sous la direction de Jacques Raynard

  • Anne-Catherine Chiariny, Emmanuel Py, Matthieu Dhenne, Droit des brevets, LexisNexis, 2024, Droit & professionnels, 623 p. 

    Anne-Catherine Chiariny, Pierre Mousseron, Sigrid Aubert, Mamadou Badji, Lucas Bento de Carvalho [et alii], Valoriser les usages: Approches..., Institut des usages, 2020   

    Anne-Catherine Chiariny, Le règlement judiciaire et arbitral des contentieux internationaux sur brevets d'invention, Litec, Groupe LexisNexis, 2006, Bibliothèque de droit de l'entreprise, 472 p. 

  • Anne-Catherine Chiariny, « Valoriser les usages par le recours aux communs », in Prof. Pierre Mousseron (dir.), Valoriser les usages : Approches..., Institut des usages, 2020 

    Anne-Catherine Chiariny, « L'incidence des titres régionaux : la notion, l'intérêt et l'avenir des torpilles et des euro-injonctions », in Transactive (dir.), La propriété intellectuelle et son juge, Actes du colloque CUERPI, Grenoble 20 novembre 2007, 2009 

  • Anne-Catherine Chiariny, « Cyber-délit de contrefaçon de marque nationale : adoption du critère de l'accessibilité par la chambre commerciale », Propriété industrielle, 2022, n°2, p. 44 

    Anne-Catherine Chiariny, Matthieu Dhenne, « La juridiction unifiée du brevet : le mirage du droit des brevets ? », Dalloz IP/IT : droit de la propriété intellectuelle et du numérique, 2021, n°09, p. 446   

    Anne-Catherine Chiariny, « Conséquences de l'annulation du brevet sur le contrat de licence : de la difficile mise en oeuvre d'un principe désormais établi »: Commentaire CA Lyon, 1ère ch. civ. A, 23 janvier 2020, n° 17/03386, SA LPG Systems c/ M. T., M. B., Sté Printing Pack PV, Sté Guitay SAM, La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2020, p. 43 

    Anne-Catherine Chiariny, « Auto-divulgation de l'invention : l'inefficacité de la clause de rétroactivité affectant une obligation de confidentialité. »: Commentaire sous Lyon, 1ère ch. civ., sect. A, 12 septembre 2019, n° 16/06896, Propriété industrielle, 2020, n°4, pp. 42-44 

    Anne-Catherine Chiariny, « L'obligation de paiement des redevances de licence en regard du risque d'annulation du brevet »: Note sous CA Paris, Pôle 5, Ch. 2, 5 avril 2019, n° 17/03246, Thierart SARL c/ Alain B., Propriété industrielle, 2020, n°3, pp. 46-48 

    Anne-Catherine Chiariny, « Responsabilité du licencié de logiciel qui enfreint les limites du contrat », Propriété industrielle, 2019, pp. 18-24 

    Anne-Catherine Chiariny, « International Counterfeiting and the Related Actions Concept », European Intellectual Property Review, 2018, pp. 399-406 

    Anne-Catherine Chiariny, « Un point sur l'application de l'article 8-1 du Règlement Bruxelles I Bis aux contentieux en contrefaçon plurilocalisés (10 ans après l'affaire Roche) à la veille de l'accord sur la Juridiction unifiée des brevets », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2017, p. 357 

    Anne-Catherine Chiariny, Jacques Raynard, « Du droit au brevet sur une invention réalisée en exécution d'un contrat de commande et de la compétence d'un juge français sur une action en revendication formée sur des titres étrangers à l'endroit d'un déposant domicilié hors territoire communautaire »: Note sous CA Paris, Pöle 5, Ch. 2, n° 10/10211, Propriété industrielle, 2013, p. 20 

    Anne-Catherine Chiariny, « La naissance du droit à rémunération supplémentaire du salarié »: Note sous Com. 20 septembre 2011, n° 10-20, Propriété industrielle, 2012, p. 37 

    Anne-Catherine Chiariny, « Un juge capable pourtant incompétent ! »: Note sous Com. 7 juin 2011, n° 10-19030, Propriété industrielle, 2011, p. 77 

    Anne-Catherine Chiariny, « Quand les magistrats interprètent strictement les textes clés du contentieux sur portefeuille de brevets »: A propos des arrêts rendus par la Cour de justice des Communautés européennes du 13 juillet 2006, Propriété industrielle, 2011, n°1, p. 3 

    Anne-Catherine Chiariny, « Acquisition d'un époux en instance de divorce : le notaire doit garder le secret ! », Recueil Dalloz, 2008, p. 137 

    Anne-Catherine Chiariny, « Retour sur la qualification de la promesse synallagmatique », Recueil Dalloz, 2007, p. 3045 

    Anne-Catherine Chiariny, « Les nouvelles représentations de la volonté en droit de la famille », Les Petites Affiches, 2007, pp. 6-17 

    Anne-Catherine Chiariny, « Approche juridique du devis », Les Petites Affiches, 2007, pp. 3-19 

    Anne-Catherine Chiariny, « Le juge compétent en matière de litiges internationaux en contrefaçon de droits de propriété industrielle »: A propos de l'arrêt rendu par la chambre civile de la Cour de cassation, le 31 janvier 2006, Propriété industrielle, 2006, n°10, p. 28 

  • Anne-Catherine Chiariny, Lucas Jelonek, « JUB : compétence, concurrence et conflits », Propriété intellectuelle : avancées et perspectives pour l'entreprise, Dijon, le 29 mars 2024 

    Anne-Catherine Chiariny, « La Juridiction unifiée des brevets ou l'Arlésienne malgré elle : état des lieux du contentieux des brevets en Europe », Les séminaires Brevets de Boufflers, avec le soutien de la COMPI, Matinées des 23, 25 et 27 novembre 2020 (Conférence en ligne), Paris, le 23 novembre 2020 

    Anne-Catherine Chiariny, « Les communs, un concept utile pour le droit de la géoingénierie ? Une approche par les usages », Colloque international INGILAW, Tempête sur la planète, Penser le droit et les politiques de l'ingénierie climatique et environnementale à l'heure de l'anthropocène, Rennes, le 11 octobre 2018 

    Anne-Catherine Chiariny, « Valoriser les usages par le recours aux communs ? », Séminaire Valoriser les Usages, Montpellier, le 10 juillet 2018 

    Anne-Catherine Chiariny, « L'internationalité du litige », Les modes alternatifs des règlements des litiges dans les droits de la propriété intellectuelle (Les MARLS de la PI), Grenoble, le 04 novembre 2011 

    Anne-Catherine Chiariny, « Le mandat de protection future et le mandat à effet posthume », Journée franco-belge du notariat, Montpellier, le 24 mars 2010 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Arthur Arraiz-olive, La loi du brevet européen à effet unitaire, thèse en cours depuis 2023  

    C'est en réponse aux difficultés liées à la territorialité des brevets, et après de nombreuses tentatives infructueuses visant à mettre en place un brevet européen unitaire doté d'un régime propre, qu'a été adopté, à l'issue de la procédure de coopération renforcée entre certains États membres de l'Union européenne, le « Paquet brevet » composé des règlements de l'Union européenne n° 1257/2012 et n°1260/2012 et de l'Accord relatif à la Juridiction unifiée du brevet du 19 février 2013 (AJUB). Si le nouveau système vise à permettre l'obtention d'une protection unitaire dans les 24 États contractants de l'AJUB pour un coût réduit, celui-ci demeure, toutefois d'une grande complexité. En effet, contrairement à ce qui aurait pu être attendu, ces règlements ne confèrent pas un véritable droit matériel à ce nouveau titre, mais se content d'édicter une règle de conflits de lois selon laquelle le titre en tant qu'objet de propriété est régi par la loi du lieu du domicile ou de l'établissement principal du premier déposant (Art. 5). Ainsi, certains brevets européens à effet unitaire seront régis par la loi française, belge ou allemande – tel sera également le cas lorsque le déposant résidera hors de l'Union européenne -, etc. Cela a conduit certains auteurs à rebaptiser le brevet européen unitaire, en « brevet français unitaire » ou « brevet allemand unitaire », etc., selon la situation du critère de rattachement. Toutefois, croyant certainement pallier cette particularité, les rédacteurs de l'AJUB ont pris soin d'insérer des dispositions relatives à la portée du droit et ses limites, qui constitueraient selon certains le droit matériel de ce nouveau titre. L'insertion de telles dispositions dans un accord dédié à la mise en place et au fonctionnement d'une nouvelle juridiction internationale, spécialement compétente en la matière, peut surprendre et conduit à s'interroger sur l'articulation des différentes normes visant à régir ce nouveau titre. Les actes de contrefaçon, sont-ils appréciés au regard de la loi nationale applicable au titre ? L'AJUB doit-il s'appliquer à titre exclusif ou la loi nationale jouera-t-elle à titre supplétif ? Par ailleurs, cette nouvelle juridiction internationale doit désormais œuvrer pour élaborer sa jurisprudence et à cet égard, des interrogations surgissent également quant à la méthode d'interprétation qu'elle adoptera. L'originalité des sources du régime du brevet européen a effet unitaire invite à confronter les règles du droit international privé aux spécificités du droit des brevets d'invention, en s'intéressant également, dans une démarche de droit comparé, aux différentes solutions tant conflictuelles que substantielles, offert par les législations nationales susceptibles de s'appliquer à ce nouveau titre et qui serviront, peut-être, de source d'inspiration à la jurisprudence de ce for naissant qu'est la JUB. Ce travail de recherche nous conduira ainsi à analyser ces différentes sources et à réfléchir à leur harmonisation, tout en tentant d'indiquer, dans une démarche prospective, quelles seraient la ou les méthode(s) pertinente(s) d'interprétation du droit substantiel applicable afin d'assurer la sécurité juridique des déposants qui auront choisi de protéger leur invention, par un brevet européen à effet unitaire.

    Matthieu Quilleret bohren, La parodie de la marque, thèse en cours depuis 2023  

    A venir

  • Joanna Kaminska, Brevet pharmaceutique et étique, thèse soutenue en 2023 à Université Grenoble Alpes sous la direction de Pascale Tréfigny, membres du jury : Nicolas Binctin (Rapp.), Amélie Favreau et Jean-Michel Bruguière  

    L’éthique doit être un contrepoids au monopole du breveté, en matière de médicaments car c’est un domaine très particulier quinécessite la prise en compte d’intérêts essentiels de santé publique. Cette notion recouvre la santé de chaque individu et si le monopoleaccordé au breveté incite les opérateurs à investir dans la recherche de solutions thérapeutiques, ce ne doit pas être au détriment de lasanté des personnes. L’accès aux soins ne doit pas être délaissé au profit des monopoles, certes utiles, mais qui méritent d’être encadréau nom de l’éthique.Le droit de la propriété intellectuelle est un régime spécial de droit des biens permettant d'approprier une catégorie particulière de biens,les biens intellectuels. Cette propriété, reconnue internationalement dès la fin du 19ème siècle avec la Convention d’Union de Paris de1883, traduit l’importance de la protection accordée aux inventions, notamment, en raison de l’importance des intérêts économiquesen jeu. Cette réservation, déjà contestée toutes disciplines confondues, l’est davantage encore dans le monde des brevetspharmaceutiques. Sans doute liée à une méconnaissance des mécanismes de protection (conditions exigées et exceptions possibles),ces brevets pharmaceutiques suscitent de vives réactions contestataires, craignant que tous ne puissent profiter des progrès réalisés etréservés durant une vingtaine d’années. Nous allons démontrer que l’éthique peut permettre une conciliation entre l’incitationnécessaire aux investissements grâce au monopole accordé et les besoins des populations.Le cas de la confrontation de la propriété intellectuelle et de la santé en est un exemple flagrant des interrogations et craintes actuelles.On stigmatise les brevets, on en fait une cause majeure des pandémies mondiales, en oubliant tout simplement que la quasi-totalité desprincipes actifs inscrit par l'OMS sur la liste des médicaments essentiels (dont ceux permettant de lutter contre le Sida) sont dans ledomaine public et que la très grande majorité des pathologies provoquant des morts massives sont traitées par des principes actifs horsdu champ des brevets.Néanmoins, trop de personnes dans le monde n'ont pas accès aux médicaments qui leur sont nécessaires pour traiter leur pathologie,mais dans la majorité des cas, les raisons de ces carences ne se trouvent pas dans le droit des brevets. Il faut plutôt chercher les sourcesdu problème dans l’analyse économique de la santé publique, dans les carences du système de protection sociale…Le brevet peut donc ne pas être la principale source du problème de l’accès à la santé pour tous, il peut quand même en constituer unfrein. En effet, le monopole d’un brevet peut induire une situation qui paraît injuste dans les pays en développement notamment. C’estla raison pour laquelle, pour des raisons éthiques, les parties à l’accord sur les ADPIC ont été amenées à prévoir la possibilité pour lesgouvernements de suspendre le monopole d'un brevet en autorisant l'importation ou la fabrication de « copies » de médicaments à desfins de santé publique, le temps nécessaire. Toutefois, ces dispositions de l'accord ADPIC relatives aux « exceptions limitées aux droitsconférés », dites « clauses de sauvegarde de la santé publique », n'ont jamais été mises en oeuvre, ce qui est regrettable. Ce serait lasolution, selon nous, pour répondre à des situations sanitaires d’urgence puisque les médicaments importés y sont trop chers etdemeurent donc inaccessibles à ceux qui en ont besoin.La primauté du droit à la santé par rapport aux droits conférés par le brevet a été mainte fois affirmée, toutefois, cette supériorité n'apas prévalu, bloquant l'accès de ces pays en développement aux médicaments essentiels, les conduisant à une situation sanitaireéthiquement inadmissible. L’éthique doit participer à ce rééquilibrage en faisant primer les besoins des populations par rapport auxdroits des brevetés.

    Diren Kaplangil, Les enjeux juridiques de l'Open Data : les données publiques entre la patrimonialisation et dé-patrimonialisation, thèse soutenue en 2022 à Université Grenoble Alpes sous la direction de Pascale Tréfigny, membres du jury : Alexandra Mendoza-Caminade (Rapp.), Jean-Michel Bruguière  

    La thématique de la libération des contenus informationnels issus du secteur public prend une dimension nouvelle avec l’engagement de l’État dans sa politique d’open data. Devenant « ouvertes » au sens libre de droits, les données publiques aujourd’hui ne sont plus considérées comme moyen de l’action publique seul au service des relations démocratiques entretenues entre l’administration et ses administrés, mais apparaissent davantage comme « infrastructure informationnelle » autour de laquelle se dessine l’économie dite « numérique ». Cette transformation quant à l’appréhension des données suscite sans doute la question de leur nature juridique, encore loin d’être précise dans les textes réglementaires. Les aménagements apportés dans le cadre du régime de l’open data semblent les rapprocher des « communs de la connaissance » et laissent penser que ces ressources ne peuvent être privatisées au profit de certains. Pourtant, les pratiques qui interviennent en matière de leur valorisation révèlent la volonté du contrôle de leur exploitation par les institutions publiques qui les détiennent, ou leurs cessionnaires, dont les modèles d’exercice s’apparentent à des formes de propriétés exclusives.Le discours de l’ouverture ne révèle pas seule la question de la nature juridique des données. En effet, la démarche d’open data se situe au cœur de la politique de l’immatériel public de l’État qui cherche à protéger et valoriser toutes ses ressources d’une manière parfois qui contrarie avec les principes de l’ouverture. Notre travail de recherche s’attache donc à l’analyse de cette relation conflictuelle créée autour de la libération des données du secteur public qui embrasse différentes thématiques à la croisée des chemins du droit public et du droit privé, plus précisément des propriétés intellectuelles.