Laurence Ravillon

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
UFR Droit et Sciences Économique et Politique

Centre de Recherche sur le Droit des Marchés et des Investissements Internationaux
  • THESE

    Les aspects juridiques de la mise en place et de l'exploitation d'un système de télécommunications par satellite, soutenue en 1996 à Dijon sous la direction de Éric Loquin

  • Laurence Ravillon, Hamza Cherief (dir.), Entreprise et environnement: [contributions issues du cycle de conférences organisées par le CREDIMI, décembre 2015, Paris], CREDIMI et LexisNexis, 2018, Travaux du Centre de recherche sur le droit des marchés et des investissements internationaux, 148 p.  

    La 4e de couverture indique : "Cet ouvrage reprend, en les développant, les contributions présentées lors du cycle de conférences « Entreprise et environnement », organisé par le CREDIMI en décembre 2015, dans le cadre de la 21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21, Paris). Ce cycle de conférences, qui a reçu le soutien du comité de labellisation « COP21 », avait pour ambition de présenter aux différents acteurs de la société civile les enjeux juridiques portés par les changements climatiques. Parmi ces enjeux, la recherche d'une conciliation entre le développement économique et la préservation de l'environnement occupe une place particulière. Le droit est en effet mobilisé afin de diminuer l'empreinte écologique de l'activité des entreprises. Cela se traduit par l'émergence et la mise en place de divers instruments dont l'efficacité doit-être appréciée. Il en est ainsi du concept de « dette écologique », dont le sens et la portée doivent être précisés. Fait-il l'objet d'une réelle transposition en droit positif ? La notion de responsabilité sociale des entreprises entraîne un durcissement significatif des contraintes pesant sur ces dernières. Quels sont les mécanismes juridiques qui assurent le respect, par les entreprises, de leurs engagements ? La préservation de l'environnement passe également par le rôle incitatif du droit, lequel peut constituer un puissant moteur au soutien du développement des énergies renouvelables. Ce rôle est-il pleinement assumé ? Les auteurs de cet ouvrage se proposent d'ouvrir quelques pistes de réflexion en apportant un éclairage mêlant approches économique, juridique, politique et institutionnelle d'une problématique qui demeure d'une actualité brûlante."

    Laurence Ravillon (dir.), Le règlement des différends dans l'industrie spatiale: actes du colloque des 9-10 octobre 2015, Dijon, LexisNexis, 2016, Travaux du Centre de recherche sur le droit des marchés et des investissements internationaux, 344 p.   

    Laurence Ravillon (dir.), Gestion et partage des risques dans les projets spatiaux: questions d'actualité, A. Pedone, 2008, Droit de l'espace, 143 p.   

    Laurence Ravillon (dir.), Le droit des activités spatiales à l'aube du XXIe siècle: actes du colloque des 10 et 11 juin 2004, Dijon, Litec, 2005, Travaux du Centre de recherche sur le droit des marchés et des investissements internationaux, 349 p. 

    Laurence Ravillon, Les télécommunications par satellite: aspects juridiques, Litec, 1997, Travaux du Centre de recherche sur le droit des marchés et des investissements internationaux, 509 p.   

  • Laurence Ravillon, « Le cadre contractuel des activités de lancement », in Sous la direction de Philippe Achilleas (dir.), Droit de l'espace, Larcier, 2009, pp. 72-80 

    Laurence Ravillon, « L'adaptation du droit des contrats à la réalité technologique : l'exemple des activités spatiales », Mélanges Simone Courteix, Pedone, 2007, pp. 205-229 

  • Laurence Ravillon, Caroline Asfar-Cazenave, « L’appréhension de la dette écologique en droit du commerce international : approches contractuelle et contentieuse », 2016  

    Cette approche de la dette écologique illustrera les interactions entre le droit de l’environnement et le droit des contrats, le droit de l’environnement et les aspects contentieux, le droit de l’environnement et le droit des investissements, le droit de l’environnement et le droit financier… La liste est longue (certains auteurs parlent de « droit carrefour ») et donne le ton de la complexité des notions et matières juridiques à appréhender, complexité à laquelle il faut ajouter une hybridat...

    Laurence Ravillon, « Chronique des sources informelles du droit du commerce international », Revue de droit des affaires internationales - International business law journal, 2009, n°3, pp. 383-408 

    Laurence Ravillon, « La Chambre de commerce internationale In Chronique des sources informelles du droit du commerce international », Revue de droit des affaires internationales - International business law journal, 2009, n°3, pp. 399-408 

    Laurence Ravillon, « Bilan annuel de la jurisprudence spatiale », Revue française de droit aérien et spatial, 2008, n°3, pp. 333-343 

    Laurence Ravillon, « L'adaptation du droit des contrats aux innovations technologiques : l'exemple des secteurs informatique et spatial », Revue de droit des affaires internationales - International business law journal, 2007, n°4, pp. 453-477 

    Laurence Ravillon, « Chronique de jurisprudence spatiale », Revue française de droit aérien et spatial, 2007, pp. 261-268 

    Laurence Ravillon, « Les conséquences de la privatisation et de la commercialisation des activités spatiales sur les pratiques des contractants », La lettre du droit du commerce international, 2004, pp. 3-8 

    Laurence Ravillon, « Le statut juridique de la personne en état végétatif chronique », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 1999, n°01, p. 191   

    Laurence Ravillon, « Les organisations internationales de télécommunications par satellite : vers une privatisation? », 1998, pp. 533-551    

    Ravillon Laurence. Les organisations internationales de télécommunications par satellite : vers une privatisation?. In: Annuaire français de droit international, volume 44, 1998. pp. 533-551.

  • Laurence Ravillon, Olivier Dongar, « L'articulation de la relation entre l'Union européenne et les Etats membres dans le cadre de la compétence de l'Union dans le domaine spatial », La gouvernance des activités spatiales en Europe, Bordeaux, le 01 mars 2014 

    Laurence Ravillon, « "Rapport de synthèse" du colloque "Gestion et partage des risques dans les projets spatiaux, questions d'actualité" », Gestion et partage des risques dans les projets spatiaux - Questions d'actualité, Dijon, le 03 octobre 2007 

    Laurence Ravillon, « "Les contrats du commerce équitable" », Pratique du droit, pensée du droit et engagement social, colloque organisé par le Credimi les 11 et 12 mai 2006, Dijon, le 11 mai 2006 

    Laurence Ravillon, « "Les orbites et les fréquences dans le cadre d'une Union internationale des télécommunications mutante" », Les orbites et les fréquences, Paris, le 01 janvier 2006 

    Laurence Ravillon, « La gestion du risque dans le programme Galileo », Le programme Galileo - Aspects juridiques et politiques, Paris, le 01 janvier 2006 

    Laurence Ravillon, « Les contrats internationaux relatifs aux médicaments », Le médicament et la personne - Aspects de droit international (sous la direction d'I. Moine-Dupuis), Paris, le 01 janvier 2006 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Guillaume Vieillard, La contribution de la commission des Nations unies pour le droit commercial international (CNUDCI) à l'harmonisation et l'uniformisation du droit commercial international, thèse soutenue en 2014 à Dijon en co-direction avec Éric Loquin, membres du jury : Jean-Michel Jacquet (Rapp.), Arnaud Montas (Rapp.)  

    La Commission des Nations Unies pour le droit commercial international (CNUDCI), organe juridique principal de l’Organisation des Nations Unies à vocation universelle, a reçu de l’Assemblée générale de l’ONU pour mandat d’harmoniser, d’uniformiser et de coordonner le droit commercial international. Plus de quarante-cinq années après sa création, la CNUDCI poursuit son œuvre dans les domaines les plus importants du droit commercial international tels que l’arbitrage commercial international, la vente internationale de marchandises, le droit des sûretés, l’insolvabilité, les paiements internationaux, le transport international de marchandises, le commerce électronique, la passation de marchés et le développement des infrastructures. En adoptant divers instruments juridiques par le biais d’un processus de négociation intégrant les Etats ainsi que certaines organisations intergouvernementales et non gouvernementales, la CNUDCI met à la disposition de la communauté internationale des marchands les outils juridiques nécessaires permettant de faciliter et de sécuriser les opérations du commerce mondial. La présente thèse analyse la manière dont la CNUDCI contribue au renforcement du droit commercial international en adoptant un ensemble de règles juridiques sur les opérations commerciales internationales.

    Frank Nectali Miranda Guerra, Le conflit de lois en droit des transports de marchandises par mer, thèse soutenue en 2013 à Dijon en co-direction avec Sabine Corneloup  

    L’uniformisation internationale du droit de transport de marchandises par mer est caractérisée par certains défauts. Par exemple, les Règles de La Haye-Visby ne s’appliquent qu’au transport maritime, ainsi les opérations avant et après le transport par mer sont exclues de leur champ d’application. Le droit international privé déterminera la loi applicable à ces opérations, mais les règles de conflit de lois sont générales et il existe quelques règles spéciales relatives au transport de marchandises par mer. Afin de guider le choix entre les règles de conflit de lois générales et spéciales, la nature particulière des contrats maritimes doit être prise en compte. La thèse tente de déterminer les défauts de l’uniformisation internationale du droit de transport de marchandises par mer, étudie l’application des règles de conflit de lois aux contrats maritimes et tente également de démontrer comment la nature particulière des contrats maritimes influence le choix et l’interprétation des règles de conflit de lois générales. La thèse prend en compte le droit de contrats internationaux et le droit international privé de France et de Panama.

    Sabine Corneloup, Le statut juridique de l'homme dans l'espace, thèse soutenue en 2010 à Dijon 

  • Sotheavireak Ra, La protection des investisseurs directs étrangers au Cambodge, thèse soutenue en 2014 à Lyon 3 sous la direction de Cyril Nourissat, membres du jury : Ali Bencheneb (Rapp.), Béatrice Kan-Balivet    

    Ce travail porte sur une étude de l’efficacité des régimes protecteurs d’investissements directs étrangers actuellement au Cambodge, en faisant une comparaison avec ceux connus des pays étrangers, spécialement de la France. La protection internationale des investisseurs directs étrangers se définit comme l’ensemble des principes et des règles, de droit international comme de droit interne, qui ont pour objet ou pour effet d’empêcher ou de réprimer toute atteinte publique à l’existence ou à la consistance de l’investissement international. La sécurité de l’investisseur étranger est un point essentiel pour attirer des investissements internationaux. L’atteinte publique ou une mesure prise par le Cambodge ne peut pas créer des obstacles à l’investissement étranger. En voulant protéger mieux des investisseurs directs étrangers, le Cambodge est en train de se doter de règles juridiques, spécialement le droit des investissements afin d’attirer des investisseurs étrangers. C’est la raison pour laquelle, le Cambodge a adhéré à l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE ou ASEAN) en 1999 et à l’OMC le 13 octobre 2004. Le Cambodge coopère également avec d’autre Pays en concluant des conventions bilatérales dans la matière de la protection de l’investissement.

    Martine Nadège Ntolo Bekoa, Banque mondiale et droit au développement des pays d'Afrique subsaharienne : l'impact des programmes mis en oeuvre au Bénin, au Cameroun et au Togo, thèse soutenue en 2014 à Lyon 3 sous la direction de Mireille Couston, membres du jury : Jacques Fontanel (Rapp.), Jean-Luc Albert (Rapp.)    

    La pauvreté est un phénomène qui touche tous les continents et plus particulièrement l’Afrique. Elle affecte surtout les populations des pays sous développés. Malgré la lutte de ces derniers au lendemain de la seconde guerre mondiale en faveur de l’établissement d’un nouvel ordre économique international qui assurerait leur droit au développement, force est de constater que la question de la lutte contre la pauvreté est encore d’actualité. La Banque mondiale est l’un des acteurs centraux qui accompagnent les pays africains, entre autres, à réaliser leur développement socio-économique à travers la mise en œuvre de projets et programmes de développement. Cependant, la reconnaissance du droit au développement et de ses principes par la Banque mondiale ne s’est pas opérée sans réticence au début. C’est seulement à partir des années 1990 et plus encore au début des années 2000 avec les Objectifs du Millénaire pour le Développement, que l’institution a changé sa vision du développement, élargi ses objectifs, adopté de nouvelles politiques et posé de nouvelles conditionnalités d’octroi de son financement respectueux des principes ou exigences de la Déclaration du droit au développement. Ce changement traduit l’échec des politiques appliquées par la Banque Mondiale en Afrique subsaharienne avant les années 1990. Quels étaient ces politiques ? L’évolution institutionnelle, idéologique de l’institution et ses nouvelles conditionnalités contribuent-elles à assurer un impact plus positif des projets ou programmes de développement en Afrique en général, et plus particulièrement au Bénin, au Cameroun et au Togo ? La décentralisation des compétences et attributions de l’Etat dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne en faveur des collectivités locales constitue-t-elle un cadre plus favorable à la réalisation du droit au développement ?

  • Numa Isnard, Le règlement des différends entre opérateurs de communications électroniques, thèse soutenue en 2015 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Jean-Michel Communier, membres du jury : Vincent Correia (Rapp.), Antoine Latreille, Philippe Achilleas et Cédric Guillerminet  

    Le règlement de différends dans le secteur des communications électroniques est un mécanisme quasi-juridictionnel particulier, à mi-chemin entre droit public et droit privé. Mis en œuvre au sein de l’ARCEP, régulateur sectoriel sous le statut d’autorité administrative indépendante, ce mécanisme, qui s’est progressivement structuré et ouvert au fil du temps, produit néanmoins un contentieux spécialisé. En effet, il ne concerne en pratique que les seuls opérateurs réglementairement qualifiés et a pour objet la défense d’un droit économique : l’accès, matérialisé par le droit à l’interconnexion. Cet accès aux réseaux des opérateurs en présence est vital pour le développement et le maintien d’un marché ouvert et atomisé. Dès lors, l’intérêt d’une étude approfondie sur le règlement de différends dans le secteur des télécommunications est multiple. D’abord, les protagonistes du contentieux évoluent : avec la redéfinition actuelle du statut d’opérateur par l’émergence des collectivités locales (Article L1425-1 CGCT) et l’irruption plus récente d’acteurs utilisant la couche supérieure du réseau (i.e. diffusant seulement du contenu, appelés OTT, pour over-the-top). Puis, la procédure élaborée par le législateur interroge : pourquoi impliquer une personne publique dans des négociations commerciales entre personnes privées ? La dualité du contentieux, oscillant apparemment entre contentieux public en première instance et contentieux privé pour l’appel ne fait que renforcer un peu plus cette singularité qu’il convient d’analyser plus avant. De plus, avec un marché en consolidation et une Europe en intégration, du moins économiquement, la question de l’avenir d’un tel mécanisme se pose, dont la plus récente réforme inclut désormais de possibles cas de contentieux communautaires, avec la participation du BEREC comme organe consultatif. Enfin, notons une place importante accordée aux témoignages et aux expériences de celles et ceux qui font vivre ce contentieux, constituant une tentative d’apporter un éclairage de sociologie juridique à cette étude, entre théorie et pratique d’un contentieux particulier de la régulation.

    Lou Bouinan Sonia Youbo, La lex societatis en droit international des affaires, thèse soutenue en 2015 à Bordeaux sous la direction de Denis Pohé Tokpa, membres du jury : Bi Oula Joachim Kassia (Rapp.), Alain-Claude Kakou et Sandrine Sana-Chaillé de Néré  

    La recherche de la loi applicable à la société, lex societatis, est incontournable carc’est de cette loi dont dépendront les règles de constitution, de fonctionnement et dedissolution de la société. Mais la problématique de la détermination de la lex societatis enDroit International des Affaires réside dans l’identification d’un mode adéquat derattachement des sociétés transfrontalières à un territoire national. Le caractère transfrontalierdes sociétés actuelles accentue le conflit entre les différents systèmes de rattachement dessociétés traditionnellement retenus par les législations. La pluralité de système derattachement des sociétés est à l’origine de conflits auxquels l’uniformisation de la règle deconflit de lois en matière de détermination de la lex societatis peut être une solution.Le droit des sociétés doit être un instrument au service des affaires, et non un frein àleur évolution et à leur développement. Ainsi pour répondre aux besoins des affairesinternationales, outre l’élimination des entraves aux échanges il faut envisager une adaptationdu contenu des règles de conflit de lois actuelles qui permettent la détermination de la lexsocietatis ainsi qu’une modification de leur source.

    Pikol Sieng, La contribution des techniques contractuelles à la promotion des investissements internationaux au Cambodge : l'exemple du contrat build-operate-transfer (BOT), thèse soutenue en 2014 à Lyon 3 sous la direction de Cyril Nourissat, membres du jury : Ali Bencheneb (Rapp.), Béatrice Kan-Balivet    

    Cette thèse propose une étude globale sur les contrats build-operate-transfer (BOT). Ils sont traités dans leurs aspects financiers, juridiques et contractuels. Les investissements dans les infrastructures publiques telles que les transports, l’eau, l’énergie constituent non seulement un outil de développement économique, mais aussi contribuent à l’amélioration des conditions de vie humaine. Mais, pour réaliser ces projets souvent de taille importante, le financement est un des principaux soucis des décideurs publics. En particulier, le Cambodge figure parmi les États à bas revenus. Les contraintes financières sont telles que l’État recourt de plus en plus au secteur privé, notamment par le biais des contrats BOT. Par cette technique, l’État peut cibler ses besoins spécifiques, tout en évitant le déficit budgétaire. En contrepartie, le secteur privé bénéficie d’un droit d’exploiter une infrastructure en cause pour une durée généralement longue pendant laquelle il rentabilise ses investissements.En se basant sur l’association des intérêts publics et privés, la mise en œuvre des contrats BOT nécessite un cadre juridique adéquate, sans lequel les intérêts publics pourraient être menacés, et cela pourrait être dissuasif pour la décision des investisseurs, notamment étrangers.

    Anoh Bernard Adouko, Le droit uniforme africain et le droit international privé, thèse soutenue en 2013 à Bordeaux 4 sous la direction de Denis Pohé Tokpa, membres du jury : Jacqueline Lohoues-Oble (Rapp.), Jean-Pierre Laborde, Ronan Raffray et Sandrine Sana-Chaillé de Néré  

    Que l’on appréhende le droit uniforme sous l’angle du droit international privé ou que l’on mesure les incidences de la vision communautaire du droit uniforme sur l’évolution du droit international privé des Etats membres, les interactions entre droit uniforme africain et droit international privé peuvent se résumer aux constats suivants. La simple uniformisation du droit entre des Etats se révèle insuffisante à éliminer ou à résorber les conflits de lois et au-delà l’ensemble des difficultés suscitées par l’élément d’extranéité à savoir les conflits de juridictions, la condition des étrangers … Les raisons en sont notamment que l’unification du droit (règles de fond et règles de procédure) n’a jamais pu être totale, des points irréductibles pouvant se révéler insurmontables au stade de la conception des règles uniformes mais aussi l’uniformisation pouvant s’altérer par la suite, lors de son application, du fait de divers facteurs. Les législateurs supranationaux ont donc dû accompagner, le plus souvent, les règles uniformes de fond de règles uniformes de droit international privé de sorte qu’on conclut, en droit uniforme africain, à l’émergence d’un droit international privé d’origine communautaire. Secrété par un droit, lui-même spécifique, se situant à l’intersection du droit international et du droit interne, du droit public et du droit privé, le droit international privé issu du droit uniforme africain sera lui aussi nécessairement spécifique dans sa conception, dans ses méthodes, outils ou instruments même s’il fait preuve à certains égards d’un certain classicisme. Son avènement a bouleversé les assises du droit international privé interne des Etats membres et au delà celles de la discipline du droit international privé elle-même. Toutefois, ce droit international privé, encore en gestation, reste lacunaire dans ses outils et instruments et doit prendre nécessairement appui sur celui des Etats membres comme une nécessité vitale.

    Allamo Amoin Marina Ouffoue, Promotion des droits des femmes en Afrique et impact sur la souveraineté alimentaire : le cas des coopératives vivrières en Afrique occidentale, thèse soutenue en 2013 à Lyon 3 sous la direction de Mireille Couston, membres du jury : Renaud Bueb (Rapp.)    

    Avec la consécration du principe d’égalité dans la Charte des Nations unies, un imposant corpus de promotion et de protection des droits des femmes a été érigé au niveau international. Au niveau régional africain, sous la pression de mouvements féministes, une volonté politique de promotion et de défense des droits humains fondamentaux des femmes africaines a été impulsée. Dans le contexte ouest-africain, au regard du fort potentiel productif agricole des femmes, compte tenu de la place centrale de l’agriculture dans l’ensemble des dynamiques de développement, la question de l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme, se pose avec acuité. Il s’agit d’une question centrale, aux enjeux essentiels depuis que, les États de la sous-région ouest-africaine se sont engagés sur la voie de la souveraineté alimentaire. La présente étude décrit le statut juridique réel des femmes en Afrique occidentale, analyse en quoi ce statut influe les dynamiques de développement et les stratégies de lutte contre la pauvreté et la faim. Prenant comme angle d’analyse les dynamiques organisationnelles mises en place par les femmes agricultrices, elle s’interroge par ailleurs, sur la situation paradoxale de ces dernières, en ce qui concerne d’une part, leur contribution essentielle à la souveraineté alimentaire, et d’autre part, les violations et dénis de droits et, les violences et discriminations sexospécifiques auxquelles elles sont confrontées, et, propose des pistes susceptibles d’exploiter rationnellement et exponentiellement le potentiel des femmes, afin de permettre à la sous-région ouest-africaine de s’engager effectivement, avec sérénité et assurance sur la voie de la souveraineté alimentaire

    Niki Aloupi, Le rattachement des engins à l'Etat en droit international public (navires, aéronefs, objets spatiaux), thèse soutenue en 2011 à Paris 2 sous la direction de Joe Verhoeven, membres du jury : Photini Pazartzis (Rapp.), Jean Combacau et Tullio Treves  

    Contrairement aux autres biens meubles, les navires, les aéronefs et les objets spatiaux affectés à la navigation internationale sont rattachés à un Etat. Le lien de droit public établi entre ces engins et l’Etat est communément appelé « nationalité ». Mais ce terme n’exprime pas à leur propos une institution à tous égards identique à la nationalité des personnes. Le rattachement examiné ne repose en effet pas sur des éléments de fait (naissance, ascendance etc.), mais uniquement sur un acte administratif interne, l’immatriculation. L’étude de la pratique, notamment des conventions internationales et des législations nationales, montre clairement que – contrairement à ce qu’on soutient souvent – il n’y a pas lieu de subordonner ce rattachement à un lien effectif. Ce qui importe, compte tenu notamment du fait que ces engins évoluent dans des espaces soustraits à toute compétence territoriale, est d’identifier l’Etat qui est seul compétent à l’égard de l’« ensemble organisé » formé par le véhicule, les personnes et la cargaison à bord, et qui est responsable de ses activités. Le droit international interdit dès lors la double immatriculation, mais il laisse aux Etats le pouvoir discrétionnaire de déterminer les conditions d’attribution de leur « nationalité », sans subordonner l’opposabilité internationale de celle-ci à quelque autre exigence que ce soit. Le danger est toutefois que cela favorise un certain laxisme de l’Etat d’immatriculation, ce qui exposerait au risque que des dommages graves soient causés aux personnes impliquées dans les activités de ces engins et – surtout – aux tiers. Mais ce sont les obligations internationales imposées et les droits corrélatifs reconnus dans le chef de l’Etat d’immatriculation qui sont déterminants à cet égard et non quelque mystérieuse « effectivité » du rattachement. Autrement dit, s’il n’est pas nécessaire d’imposer à l’Etat d’immatriculation des conditions internationales limitant sa liberté dans l’attribution de sa « nationalité » aux engins, il est indispensable d’exiger que celui-ci respecte ses obligations, c’est-à-dire exerce effectivement son contrôle et sa juridiction. Cette constatation se vérifie quel que soit l’engin en cause. Le rattachement créé par l’immatriculation constitue donc une institution "sui generis", commune aux navires, aéronefs et objets spatiaux et dont le régime juridique est encadré par le droit international.

  • Theany Phal, Les incidences de l'accès à la propriété immobilière des étrangers sur le droit cambodgien de la copropriété, thèse soutenue en 2016 à Dijon sous la direction de Christelle Coutant-Lapalus, membres du jury : Hugues Périnet-Marquet (Rapp.), Blandine Mallet-Bricout (Rapp.), Nicolas Damas  

    Pas de résumé

    Hamza Cherief, Le statut juridique du mercenaire en droit international public, thèse soutenue en 2012 à Dijon sous la direction de Charalambos Apostolidis  

    La persistance des activités mercenaires n'a d'égale que la difficulté à en circonscrire l'étendue et la consistance. Ces difficultés trouvent leur origine dans les imprécisions de la notion en droit positif. Celles-ci sont la conséquence de la fragmentation du statut du mercenaire. Non seulement ce dernier n'est pas défini de manière univoque par les textes qui incriminent le mercenariat, mais encore tous les États ne considèrent-ils pas les activités mercenaires comme illégales. L'émergence des sociétés militaires privées, sociétés qui tendent à s'établir en acteurs incontournables des stratégies étatiques, vient encore comlexifier l'état du droit positif. Par un lent, mais continu, processus de différenciation impliquant des mécanismes non-étatiques de production du droit, les sociétés militaire[s] privées tendent à être détachées des pratiques relevant du mercenariat, au sens juridique du terme. Ce mouvement vient renforcer la fragmentation du droit applicable aux activités mercenaires laquelle impacte directement les mécanismes d'engagement de la responsabilité de l'état et de l'individu en droit international et en droit interne.