Raphaëlle Théry

Maître de conférences
Droit privé et sciences criminelles.
Université Paris Panthéon-Assas
  • THESE

    Libéralisme pénal : principes, contradictions, et enjeux d'une institution non idéale, soutenue en 2015 à Paris EHESS sous la direction de Bernard E. Harcourt et Patrick Savidan 

  • Raphaëlle Théry, Libéralisme pénal: principes, contradictions et enjeux d'une institution non idéale, Éditions Panthéon-Assas, 2021, 709 p.  

    Alors qu'aux XVIIe et XVIIIe siècles, la question de la justice pénale était le fer de lance du libéralisme politique, le libéralisme politique avancé observe un silence troublant sur ce point. Comment expliquer une telle désaffection, dans un contexte caractérisé par une crise profonde des institutions pénales depuis la fin des années 1960 ? Ce travail vise à défendre une approche libérale du droit pénal, tout en soulignant les contradictions qui la traversent et les difficultés qu'elle soulève. Parce que l'institution pénale est profondément ambivalente (à la fois bouclier protecteur des libertés individuelles et glaive qui les pourfend), elle est une institution non idéale, défiant la confiance libérale dans les institutions. La thèse centrale de ce travail est que le libéralisme pénal bien compris est un minimalisme pénal, fruit de la méfiance vis-à-vis de l'institution pénale (quelles que soient les bonnes intentions qui y président) et de la conscience de son inéluctable faillibilité.

  • Raphaëlle Théry, « Lectures de... n° 17 : L'excellence menacée, Sur la philosophie politique d'Aristote, de Pierre Pellegrin », le 17 juin 2024  

    Comme théoricien de la politique, Aristote fournit aux législateurs les moyens de penser la réalité des cités pour leur permettre d'instaurer des régimes droits, notamment une méthode fine pour penser la diversité des formes constitutionnelles et une théorie des changements et révolutions dans les cités. Journée d’étude organisée par Pierre Bonin, Ulysse Chaintreuil et Pierre-Marie Morel

    Raphaëlle Théry, « Punir moins pour punir mieux ? », le 07 décembre 2023  

    Colloque International organisé par l'UNIGE, Maison de l’histoire–Damoclès, Faculté de droit, IAHCCJ, Crime, Histoire et Sociétés

    Raphaëlle Théry, « Droit et genre en France : un premier bilan ? », le 17 novembre 2023  

    Dixième anniversaire du Programme REGINE - Recherches et Etudes sur le Genre et les Inégalités dans les Normes en Europe, Université Paris Nanterre.

    Raphaëlle Théry, « Descartes, Port Royal : y a-t-il une méthode de la controverse ? », le 07 juin 2023  

    Conférence organisée sous l'égide du Laboratoire de sociologie juridique et de l'École doctorale d'histoire du droit, philosophie du droit et sociologie du droit (ED8), dans le cadre du Cycle de conférences : Les conflits et le droit - Le XVIIe siècle sous la direction scientifique de Raphaëlle Thery – Jérôme Chacornac et Eric Martin-Hocquenghem

    Raphaëlle Théry, « Le devoir de résister. Apologie de la désobéissance incivile », le 06 juin 2023  

    Journée d’étude organisée par l’Institut de Recherches Philosophiques de Lyon et le Collegium de Lyon, en partenariat avec le réseau DroitPhiL et le programme ANR Egalibex sous la direction de Charles Girard - Lyon 3 et Candice Delmas - Northeastern/Collegium de Lyon

    Raphaëlle Théry, « Locke - Droit et pacification sociale (2) : le droit comme instrument de résistance ? », le 30 mars 2023  

    Conférence organisée sous l'égide du Laboratoire de sociologie juridique et de l'École doctorale d'histoire du droit, philosophie du droit et sociologie du droit (ED8), dans le cadre du Cycle de conférences : Les conflits et le droit - Le XVIIe siècle sous la direction scientifique de Raphaëlle Thery – Jérôme Chacornac et Eric Martin-Hocquenghem

    Raphaëlle Théry, « Hobbes - Droit et pacification sociale (1) : le passage de la guerre à la paix sociale », le 01 mars 2023  

    Organisée sous l'égide du Laboratoire de sociologie juridique et de l'École doctorale d'histoire du droit, philosophie du droit et sociologie du droit (ED8), Université Paris II Panthéon-Assas dans le cadre du Cycle de conférences « Les conflits et le droit - Le XVIIe siècle » sous la direction scientifique de Raphaëlle Théry – Jérôme Chacornac - Eric Martin-Hocquenghem

    Raphaëlle Théry, « Grotius - Droit et conflits de souverainetés », le 01 février 2023  

    Organisée sous l'égide du Laboratoire de sociologie juridique et de l'École doctorale d'histoire du droit, philosophie du droit et sociologie du droit (ED8), Université Paris II Panthéon-Assas dans le cadre du Cycle de conférences « Les conflits et le droit - Le XVIIe siècle » sous la direction scientifique de Raphaëlle Thery – Jérôme Chacornac - Eric Martin-Hocquenghem

    Raphaëlle Théry, « « Les usages sociaux du droit » - Rodéos urbains et karting en prison », le 09 janvier 2023  

    Organisé par le Laboratoire de Sociologie Juridique & Centre de Recherche sur la Justice et le règlement des conflits, Université Paris Panthéon-Assas

    Raphaëlle Théry, « Droits humains des minorités sexuées, sexuelles et genrées », le 05 novembre 2022  

    Organisé par le CERCRID sous la direction scientifique de Yoshie Ito, Benjamin Moron-Puech et Tetsushi Saito

    Raphaëlle Théry, « Les formes méconnues de la citoyenneté », le 23 septembre 2021  

    Organisé par l'Institut de recherche Carré de Malberg et l'Institut Michel Villey sous la responsabilité scientifique de Olivier Beaud et Nicolas Chifflot

    Raphaëlle Théry, « Droit naturel et droit positif dans la philosophie antique », le 23 juin 2021  

    Dans le cadre de la double licence Droit et Philosophie, l'Equipe de recherche en droit privé (ERDP) de l’Université de Poitiers organise son 14ème séminaire philojuridique sous la direction de Hania Kassoul, Alexis Cukier, RDD-Phi

    Raphaëlle Théry, « Machiavel – La raison d’Etat », le 30 janvier 2020  

    Organisé par l'école doctorale d'histoire du droit, philosophie du droit et sociologie du droit et le Laboratoire de sociologie juridique, en collaboration avec l'Institut Michel Villey et l'Institut d'histoire du droit.

    Raphaëlle Théry, « Freedom of expression : An Equal Right for All ? », le 28 novembre 2019  

    International Workshop in Philosophy of Law organised by the Institut de Recherches Philosophiques de Lyon DroitPhil, the Labex COMOD, and the ANR research program EgaLibEx (JCJC 2018)

    Raphaëlle Théry, « Le sens de la longue peine », le 14 juin 2019  

    Colloque organisé sous la direction scientifique d’Evelyne Bonis, Professeur, Université de Bordeaux et Nicolas Derasse, Maître de conférences, Université de Lille.

    Raphaëlle Théry, « Nature, droit naturel, droit positif dans la philosophie antique », le 31 janvier 2019  

    Organisé par L'école doctorale d'histoire du droit, philosophie du droit et sociologie du droit, le Laboratoire de sociologie juridique (en collaboration avec l'institut Michel Villey et l'institut d'histoire du droit)

    Raphaëlle Théry, « Réglementer la liberté d’expression au nom du débat public », le 29 novembre 2018  

    Organisé par l’Institut de Recherche Philosophiques de Lyon (IRPhiL) avec le soutien du CEDRE, du programme Bourgeon Lyon 3 Liberté d’expression et délibération démocratique, du programme COMOD La liberté d’expression : généalogies, modèles, institutions

    Raphaëlle Théry, « Terrorisme et infraction politique », le 16 novembre 2017  

    Journée d’étude organisée sous la direction de Julie Alix et Olivier Cahn

    Raphaëlle Théry, « Face au conflit des valeurs, quelle démocratie ? », le 20 septembre 2012 

  • Raphaëlle Théry, Où est le conservatisme (dans la théorie politique contemporaine) ? Entretien avec Raphaëlle Thery et Pierre-Yves Néron 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Nicolas Nayfeld, La philosophie pénale pluraliste de H.L.A. Hart, thèse soutenue en 2020 à Paris 1 sous la direction de Laurent Jaffro, membres du jury : Jean-Yves Chérot (Rapp.), Denis Baranger, Jean-François Kervégan, Matt Matravers et Erin Kelly  

    Cette thèse porte sur la philosophie pénale de Herbert Hart, c’est-à-dire sur ses réflexions au sujet de la définition de la peine, de la justification de la peine, de la responsabilité pénale et de la détermination de la peine en qualité et en quantité. Nous soutenons que Hart ne défend ni une théorie mixte de la peine, ni une forme d’utilitarisme de la règle, ni une forme d’utilitarisme libéral, ni une approche goal / constraint. Son approche est pluraliste. En effet, son pluralisme des valeurs, très proche de celui d’Isaiah Berlin, lui permet de résoudre la tension entre la justification utilitariste de la peine et certains principes de justice concernant la responsabilité pénale (par exemple, ne pas punir ceux qui n’auraient pas pu agir autrement) et la détermination de la peine (par exemple, ne pas infliger des peines disproportionnées). Par ailleurs, son pluralisme des formes de raison morale lui permet d’admettre une pluralité de justifications de la peine qui ne sont pas du même type (la justification utilitariste, celle fondée sur le droit spécial a l’obéissance des désobéissants, celle fondée sur le droit général a un niveau raisonnable de sécurité) et d’expliquer comment la commission d’une infraction peut en elle-même justifier l’infliction d’une sanction. Tout au long de cette thèse, nous analysons les rapports complexes entre Hart et la tradition utilitariste (en particulier Bentham et Mill). Même si Hart a indéniablement une dette envers l’utilitarisme, il ne cesse de critiquer son monisme et la tentative de fonder l’ensemble de nos convictions morales bien pesées sur le principe d’utilité. En outre, nous essayons de montrer que la philosophie du langage ordinaire a eu une influence non négligeable sur sa philosophie pénale, même si cette influence est moins visible que dans sa théorie générale du droit. Enfin, nous accordons une attention particulière au débat Hart/Wootton dont les enjeux ont été sous-estimés : la question du choix entre un système pénal base sur des peines et un système préventif base sur des mesures, selon nous, reste ouverte. Cette thèse ne vise pas uniquement à corriger les mauvaises interprétations de la philosophie pénale de Hart. Elle cherche également à approfondir les idées qu’il a seulement esquissées, à clarifier les principes qu’il a défendus, à mettre en évidence les points faibles de sa pensée et à mettre de l’ordre dans ses réflexions. En ce sens, elle est autant la lecture d’une œuvre qu’un dialogue avec celle-ci.