Emilie Biland-Curinier, Marie-Clémence Le Pape, Clémence Helfter, Émilie Curinier-Biland, Hana Bouhired Lacheraf [et alii], Idées reçues sur les familles monoparentales, Le Cavalier Bleu éditions et Cyberlibris, 2024, Idées reçues, 164 p.
"Malgré la part croissante des familles monoparentales dans la population française, elles ne sont toujours pas considérées comme des familles « comme les autres ». Issues pour partie du XIXe siècle, les représentations archétypales demeurent, largement nourries par des figures antagonistes : « veuve éplorée » versus « veuve joyeuse », pauvre fille abandonnée versus « célibattante », « mère-courage » versus « mère assistée »… Des stigmates persistants structurent ainsi les représentations sociales et façonnent l’expérience qu’en font concrètement les parents en situation de monoparentalité – en grande majorité des femmes. Ces représentations stéréotypées, nourries d’idées reçues que l’ouvrage s’attache à déconstruire, trouvent également leur traduction dans des politiques publiques qui peinent à réduire les inégalités auxquelles ces pères, ces mères et leurs enfants sont encore aujourd’hui exposés."
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Émilie Curinier-Biland, Annelies Fryberger, Miranda Richmond Mouillot, Family Law in Action: Divorce and Inequality in Quebec and France, UBC Press, 2023, Law and society series, 309 p.
"The right to divorce is a symbol of individual liberty and gender equality under the law, but it's an unachieved emancipation. "Family Law in Action" reveals the persistent class and gender inequalities embedded in the process of separation and its aftermath in Quebec and France. Drawing on empirical research conducted on their respective court and welfare systems, Emilie Biland analyzes how men and women in both places encounter the law and its representatives in ways that affect their personal and professional lives. This rigorous but compassionate study encourages governments to make good on the emancipatory promise enshrined in divorce law."
Emilie Biland-Curinier, Olivier Borraz, Christine Musselin, Philipp Brandt, Sean Safford [et alii], La société des organisations, Sciences po, les presses, 2022, 333 p.
"Aujourd'hui, chaque activité, chaque mission est confiée à une nouvelle organisation, qui a ses codes, ses hiérarchies, ses procédures : loin de rendre le monde plus fluide, horizontal et flexible, cette prolifération organisationnelle le complexifie toujours plus. Cas à l'appui, sociologues, politistes et historiens réunis dans cet ouvrage tentent d'expliquer les causes et les conséquences de ce phénomène. Ils montrent ses liens avec la mondialisation, la révolution digitale, la multiplication des instruments de mesure et l'omniprésence du droit et, surtout, ils évaluent ses effets sur les inégalités, l'érosion démocratique et le réchauffement climatique. Ce faisant, ils renouvellent le regard sur des sujets classiques tels que la décision, le changement, la culture, le pouvoir."
Emilie Biland-Curinier, Émilie Curinier-Biland (dir.), Séparations conjugales: transitions privées, dispositifs publics, Caisse nationale des allocations familiales et CAIRN, 2022, 147 p.
Emilie Biland-Curinier, Émilie Curinier-Biland (dir.), Justice et inégalités au prisme des sciences sociales, Mission de recherche droit et justice, 2020, 180 p.
Ce rapport contribue à l’analyse de la contribution des professionnel·les du droit et des institutions juridictionnelles aux inégalités sociales qui structurent les sociétés contemporaines. Il appréhende cette question à partir d’une double enquête, statistique et ethnographique, portant les séparations conjugales, qui constituent un contentieux civil, de masse, touchant l’ensemble des catégories sociales et prononçant des décisions de nature diverse afin d’organiser la vie intime des individus (résidence des enfants, pension alimentaire, prestation compensatoire, etc.). Elles constituent un bon observatoire pour étudier l’effet des inégalités de ressources sociales entre les justiciables sur leurs recours au droit et aux procédures judiciaires, et pour analyser en retour la manière dont l’action des professionnel·les du droit et les décisions de justice sont susceptibles de réduire, de reproduire ou d’intensifier ces inégalités. Pour son volet statistique, l’étude s’appuie sur la construction et l’analyse d’un échantillon représentatif de 4 000 dossiers judiciaires de divorces et séparations conjugales dont la dernière décision a été rendue en 2013 dans 7 tribunaux de grande instance (devenus tribunaux judiciaires) et des 2 cours d’appel, situés dans des territoires aux caractéristiques sociodémographiques contrastées. L’enquête ethnographique s’inscrit dans une recherche au long cours : débutée au sein de tribunaux de grande instance, celle-ci s’est progressivement élargie aux avocat·es et des notaires, mais aussi à deux cours d’appel et finalement à des services publics et associatifs d’accès aux droits. Elle associe de nombreuses observations des situations d’interactions entre professionnel·les et client·es ou justiciables, et des entretiens menés auprès de ces professionnel·les. Cette analyse met en avant la prégnance des inégalités de classe et de genre à toutes les étapes du traitement juridique et judiciaire des séparations conjugales. Il montre que celle-ci s’articule aux inégalités liées au statut matrimonial et au territoire. Selon que les couples ont été mariés ou non, selon qu’ils résident dans l’Ouest de la France ou en région parisienne (et au sein de celle-ci, à Paris ou en banlieue), les expériences de la justice et son impact sur les conditions de vie post-rupture diffèrent notablement.
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Émilie Curinier-Biland, Gouverner la vie privée. L’encadrement inégalitaire des séparations conjugales en France et au Québec: l’encadrement inégalitaire des séparations conjugales en France et au Québec, ENS Éditions et OpenEdition, 2019, Gouvernement en question(s), 258 p.
"L'implication de l'État dans la vie privée pose problème : les individus ont davantage de droits que par le passé, mais certains de leurs comportements, jugés problématiques pour la collectivité, justifient un interventionnisme renouvelé, dans lequel acteurs privés et mécanismes de marché occupent une place croissante. En tension entre libéralisme et normalisation, cette action publique participe aux recompositions des rapports sociaux, entre les classes sociales, entre les genres, ainsi qu'entre la population majoritaire et les personnes racisées. Objet de vifs débats et de réformes récurrentes, la régulation par le droit des séparations conjugales est un observatoire précieux de ces recompositions, ici analysées à partir de trois enquêtes collectives, qualitatives et quantitatives, menées des deux côtés de l'Atlantique. En France comme au Québec, l'accès aux procédures, les interactions avec les professionel.les et l'encadrement des modes de vie sont les trois dimensions constitutives du gouvernement de la vie privée. Cependant, chacun des contextes n'articule pas de la même manière inégalités de classe et inégalités de genre. En scrutant la production institutionnelle des inégalités privées, cet ouvrage invite à imaginer des voies alternatives, dans la sphère privée comme dans la sphère publique, pour que la politique des droits tienne ses promesses émancipatrices."
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Émilie Curinier-Biland, La fonction publique territoriale, Éditions La Découverte, 2019, Repères, 128 p.
Emilie Biland-Curinier, Émilie Biland, Gouverner la vie privée, 2019
L’implication de l’État dans la vie privée pose problème : les individus ont davantage de droits que par le passé, mais certains de leurs comportements, jugés problématiques pour la collectivité, justifient un interventionnisme renouvelé, dans lequel acteurs privés et mécanismes de marché occupent une place croissante. En tension entre libéralisme et normalisation, cette action publique participe aux recompositions des rapports sociaux, entre les classes sociales, entre les genres, ainsi qu’entre la population majoritaire et les personnes racisées. Objet de vifs débats et de réformes récurrentes, la régulation par le droit des séparations conjugales est un observatoire précieux de ces recompositions, ici analysées à partir de trois enquêtes collectives, qualitatives et quantitatives, menées des deux côtés de l’Atlantique. En France comme au Québec, l’accès aux procédures, les interactions avec les professionnel.les et l’encadrement des modes de vie sont les trois dimensions constitutives du gouvernement de la vie privée. Cependant, chacun des contextes n’articule pas de la même manière inégalités de classe et inégalités de genre. En scrutant la production institutionnelle des inégalités privées, cet ouvrage invite à imaginer des voies alternatives, dans la sphère privée comme dans la sphère publique, pour que la politique des droits tienne ses promesses émancipatrices. For both governments and citizens, the role of the State in private life is tricky: individuals have more rights than in the past; however since some behaviors are seen as problematic for the community, they stimulate new forms of interventionism. In addition, the goal of reducing public spending increases the role of private actors. Through their own ambiguities, such policies play a major part in shaping class, gender and race relations. To analyse this unequal dynamic in the regulation of breakups, this book draws on several empirical studies, which were conducted collectively, over a long period of time and with a comparative approach. In France, as in Quebec (Canada), access to services, interactions with professionals and the management of lifestyles are the three constitutive dimensions of this governance of family life. However, each jurisdiction differs regarding the intersection of class and gender inequalities. By examining the institutional shaping of private inequalities, this book invites us to imagine alternative ways, in both the private and public spheres, for the politics of rights to fulfil its emancipatory promises.
Emilie Biland-Curinier, Olivier Fillieule, Sophie Béroud, Camille Masclet, Isabelle Sommier [et alii], Changer le monde, changer sa vie: enquête sur les militantes et les militants des années 1968 en France, Actes Sud, 2018, 1118 p.
Emilie Biland-Curinier, Émilie Curinier-Biland, Gabrielle Schütz (dir.), Justice familiale et inégalités sociales: dossier, L.G.D.J.-Lextenso, 2017, 1 p.
Emilie Biland-Curinier, Émilie Curinier-Biland, Fabien Desage (dir.), France / Québec: (se) comparer, De Boeck, 2017, 225 p.
Emilie Biland-Curinier, Céline Bessière, Émilie Curinier-Biland, Sibylle Gollac, Camille Herlin-Giret, Quand les classes supérieures s'arrangent avec le droit, SciencesPo, les presses, 2017, 159 p.
Ce dossier invite à explorer les usages du droit par les classes supérieures. Quelle "conscience du droit" spécifique ont-elles, précisément du fait de leur position ? Camille Herlin-Giret révèle que la sous-évaluation des biens pratiquée par les assujettis à l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), loin d’être un calcul utilitariste solitaire, procède d’une coordination collective. Alexis Spire, lui, observe la façon dont le rituel judiciaire est utilisé par les prévenus de quatre procès pour fraude fiscale pour faire valoir leurs mérites, euphémiser leur délit et se présenter comme victimes de l’arbitraire de l’administration. C’est dans l’espace à huis clos des cabinets de notaires et d’avocats que Céline Bessière et Sibylle Gollac pénètrent. Elles dévoilent à quel point le travail dans l’entre-soi de ces professionnels avec une clientèle choisie facilite des stratégies de transmission patrimoniale, fortement genrées, au service de la reproduction du capital économique, et aux dépens d’une administration fiscale domestiquée. Cette proximité sociale et la dimension genrée de ces arrangements sont aussi au cœur du travail d’Émilie Biland et Muriel Mille. Leur enquête sur les séparations de couples québécois fortunés, mais très inégalitaires, démontre qu’au cours de ces ruptures, les femmes sont conduites à faire davantage de concessions que les hommes. Ce sont enfin des classes supérieures moins fortunées, mais suffisamment dotées pour s’accommoder avec succès des règles juridiques, que suit Lorenzo Barrault-Stella dans leurs pratiques de contournement de la carte scolaire par l’usage de fausses adresses.
Emilie Biland-Curinier, Émilie Biland, Inside the Castle. Law and the Family in 20th Century America, J. L. Grossman et L. M. Friedman, 2016
Emilie Biland-Curinier, Jean Crête, Louis Marie Imbeau, Émilie Curinier-Biland, Steve Jacob [et alii], Les surveillants de l'État démocratique, Presses de l'Université Laval, 2014, Gouvernance et gestion publique, 204 p.
Emilie Biland-Curinier, Émilie Curinier-Biland, Michel Offerlé, Concours territoriaux et institutionnalisation de l'emploi public local: (années 1970-années 2000), Atelier national de reproduction des thèses, Université de Lille III, 2014, Lille-Thèses
Cette recherche analyse comment les concours, pris dans une concurrence avec d'autres modes de recrutement et de promotion, contribuent à structurer l'emploi public local en le différenciant à la fois de la fonction publique de l'État et du monde privé de l'emploi. Croisant les apports de la sociologie politique de l'administration et de la sociologie du travail et de professions, elle étudie comment les concours sont faits, ce qu'ils font à l'emploi public local, et ce qu'employeurs et fonctionnaires en font. Construite autour d'une sociohistoire du droit des concours, de deux enquêtes localisées sur les modes de recrutement et de gestion du personnel, d'une ethnographie des concours contemporains et d'une analyse, statistique et qualitative, des trajectoires et des carrières des agents publics locaux, cette thèse définit le concours comme une institution indissociablement procédurale, capacitaire et morale, qui contribue à l'unification, non seulement juridique, mais aussi symbolique et pratique de l'emploi public local. Ce mode bureaucratique d'unification est toutefois partiel et contesté; il inclut d'ailleurs une tendance opposée à la hiérarchisation, tant entre collectivités qu'entre agents
Emilie Biland-Curinier, Céline Bessiere, Emilie Biland, Benoît Coquard, Aurélie Fillod-Chabaud, Au tribunal des couples: Enquête sur des affaires familiales, Odile Jacob, 2013, 309 p.
Emilie Biland-Curinier, Émilie Curinier-Biland, La fonction publique territoriale, Cairn et La Découverte, 2012, Repères, 125 p.
Emilie Biland-Curinier, Émilie Biland, Le façonnage des élites de la République, Culture générale et haute fonction publique, C. Oger, 2010
Emilie Biland-Curinier, Émilie Biland, Villes de banlieues , 2010
Emilie Biland-Curinier, Émilie Curinier-Biland (dir.), La fonction publique territoriale, la Documentation française, 2009, 117 p.
Emilie Biland-Curinier, Émilie Curinier-Biland, Michel Offerlé, Concours territoriaux et institutionnalisation de l'emploi public local: (années 1970-années 2000), 2008, 781 p.
Cette recherche analyse comment les concours, pris dans une concurrence avec d'autres modes de recrutement et de promotion, contribuent à structurer l'emploi public local en le différenciant à la fois de la fonction publique de l'État et du monde privé de l'emploi. Croisant les apports de la sociologie politique de l'administration et de la sociologie du travail et de professions, elle étudie comment les concours sont faits, ce qu'ils font à l'emploi public local, et ce qu'employeurs et fonctionnaires en font. Construite autour d'une sociohistoire du droit des concours, de deux enquêtes localisées sur les modes de recrutement et de gestion du personnel, d'une ethnographie des concours contemporains et d'une analyse, statistique et qualitative, des trajectoires et des carrières des agents publics locaux, cette thèse définit le concours comme une institution indissociablement procédurale, capacitaire et morale, qui contribue à l'unification, non seulement juridique, mais aussi symbolique et pratique de l'emploi public local. Ce mode bureaucratique d'unification est toutefois partiel et contesté; il inclut d'ailleurs une tendance opposée à la hiérarchisation, tant entre collectivités qu'entre agents
Emilie Biland-Curinier, Émilie Biland, « "Les pensions alimentaires profitent aux femmes" », Idées reçues sur les familles monoparentales", Le Cavalier Bleu, 2024
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Isabelle Sayn, « La pension alimentaire, un dispositif-clé pour la condition économique des familles monoparentales », in Marie-Clémence Le Pape, Clémence Helfter (dir.), Les familles monoparentales. Conditions de vie, vécu et action publique, La Documentation française, 2023
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Joanie Bouchard, Kévin Lavoie, Isabel Côté, « Aller en médiation ou consulter un avocat ? Recours et non-recours aux services juridiques et parajuridiques dans le processus de séparation », in Presses de l'Université Laval (dir.), La séparation parentale et la recomposition familiale dans la société québécoise : les premiers moments, 2023
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Didier Demazière, Anne-Laure Beaussier, « Démocratie et organisations : inséparables et antagonistes », in Borraz Olivier (dir.), La société des organisations, Presses de Sciences Po, 2022
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Natacha Gally, « Fonction publique : vers un nouveau modèle ? », Nouvelle sociologie politique de la France, Armand Colin, 2021, pp. 47-58
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, « Fonction publique territoriale », Dictionnaire des politiques territoriales, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 2020
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, « La résistible fabrique de rapports critiques au genre », Rapports au genre en politique., Peter Lang, 2020
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Liora Israël, « In the Law School Classroom »: Hidden Messages in French Elite Training, in Meera Deo, Mindie Lazarus-Black, Elizabeth Mertz (dir.), Power, Legal Education, and Law School Cultures, Routledge, 2019
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Julie Minoc, Hélène Oehmichen, « S'occuper des enfants, un truc de meufs ? », in Fondation Copernic (dir.), Manuel indocile de Sciences sociales, Éditions La Découverte, 2019
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Natacha Gally, « Civil Servants and Policy Analysis in Central Government », in Charlotte Halpern, Patrick Hassenteufel, Philippe Zittoun (dir.), Policy Analysis in France, Policy Press, 2018
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Maëlle Moalic, Karel Yon, « Les syndicalistes ont-ils une vie privée ? », in Olivier Fillieule, Sophie Béroud, Camille Masclet, Isabelle Sommier (dir.), Changer le monde, changer sa vie. Enquête sur les militants et les militantes des années 1968 en France, Actes Sud, 2018
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Sarah Kolopp, « Haute fonction publique », Rencontres avec Michel Offerlé, Editions du croquant, 2018
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Muriel Mille, Hélène Steinmetz, « National paths towards private ordering »: Professional’s jurisdictions and separating couples’ privacy in the French and Canadian Family Justice Systems, in Mavis Maclean, John Eekelaar, Benoit Bastard (dir.), Delivering Family Justice in the 21st Century, Hart Publishing,Oxford, 2015
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, « Fonction publique », in Pascal Mbongo, François Hervouët, Carlo Santulli (dir.), Dictionnaire encyclopédique de l’État, Éditions Berger-Levrault, 2014
Emilie Biland-Curinier, Catherine Paradeise, Jean-Claude Thoenig, Stéphanie Mignot-Gerard, Emilie Biland, « Relevance and Excellence in Higher Education Vocational Schools: Business Schools as Institutional Actors »: Business Schools as Institutional Actors, in Andrew Pettigrew, Eric Cornuel, Ulrich Hommel (dir.), The institutional development of business schools. Andrew M. Pettigrew, Eric Cornuel, Ulrich Hommel (eds.), Oxford University Press, Oxford University Press, 2014
Emilie Biland-Curinier, Catherine Paradeise, Stephanie Mignot Gerard, Jean-Claude Thoenig, Emilie Biland, « Pertinence et excellence en gestion. Quatre business schools dans leur histoire »: Quatre business schools dans leur histoire, in Yamina Bettahar, Marie-Jeanne Choffel-Mailfert (dir.), Les universités au risque de l’Histoire, Presses Universitaires de Nancy, 2014
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, « La fonction publique territoriale et la réforme de l’État », in Patrick Le Galès, Nadège Vezinat (dir.), L'État recomposé, Presses Universitaires de France, 2014, pp. 73-85
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Rachel Vanneuville, « Les mutations de la surveillance juridique des administrations : le conseil d’État français et la promotion de la légistique », in Crête, Jean (dir.), Les surveillants de l’État démocratique, Presses de l'Université Laval, 2014
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Jacques Girault, « Michel Mazéas », Le Maitron. Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et du mouvement social, Editions de l'Atelier, 2012
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, « Les cultures d’institution », in Jacques Lagroye, Michel Offerlé (dir.), La sociologie de l’institution, Editions Belin, 2011
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, « Les usages du statut par les employeurs publics locaux : embaucher et gérer les carrières à la ville des années 1970 aux années 2000 », in Marie Cartier, Yasmine Siblot (dir.), Le salariat à statut, Presses Universitaires de Rennes, 2010
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, « La 'démocratie participative' comme entreprise de (re)mobilisation des habitants : l’exemple d’une municipalité de l’ancienne banlieue rouge », in Virginie Anquetin, Audrey Freyermuth (dir.), La figure de l’"habitant", Presses Universitaires de Rennes, 2009
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, « Collectivités locales », in Jean-Michel Barreau (dir.), Dictionnaire des inégalités scolaires, ESF Editeur, 2007
Emilie Biland-Curinier, Émilie Biland, Jeanne Hersant, « LGBT activism toward equal marriage in Chile »: El activismo LGBT+ para el matrimonio igualitario en Chile, Revista Chilena de Derecho y Ciencia Política, , 2025, n°1
Emilie Biland-Curinier, Émilie Biland, Jeanne Hersant, « Hacia la Ley de matrimonio igualitario en Chile. », Revista Chilena de Derecho y Ciencia Política, , 2025
Emilie Biland-Curinier, Émilie Biland, Joanie Bouchard, Kévin Lavoie, Hélène Zimmermann, « Law, Blood, and Custody: Sexual Minority Mothers and Heteronormativity », Journal of Homosexuality, Taylor & Francis (Routledge), 2024, pp. 1-26
Emilie Biland-Curinier, Émilie Biland, Joanie Bouchard, Kévin Lavoie, Hélène Zimmermann, « Des parents comme les autres ? », Revue du CREMIS, , 2024, n°2, pp. 11-16
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, « Child support and income inequalities »: A cross-continental comparison from welfare design to judicial implementation, International Journal of Law, Policy and the Family, Oxford University Press (OUP), 2024, n°1
Emilie Biland-Curinier, Émilie Biland, Cyrine Gardes, Jérôme Pélisse, « La répression financière des manifestations »: Mobilisations pandémiques, de la rue au tribunal, Déviance et Société, Médecine et Hygiène, 2024, n°4
Emilie Biland-Curinier, Émilie Biland, « La cause des pères ? Des mobilisations conservatrices au temps des séparations massifiées et du référentiel égalitaire »: À propos des ouvrages d’Aurélie Fillod-Chabaud, Au nom du père. Sociologie des mobilisations de pères séparés (ENS Éditions, 2022) et d’Édouard Leport, Les papas en danger ? Des pères à l’assaut des droits des femmes (Éditions de la MSH, 2022), Sociologie du Travail, Association pour le développement de la sociologie du travail, 2023, n°3
Emilie Biland-Curinier, Émilie Biland, « Pensions alimentaires : pourquoi ne sont-elles pas plus fréquentes et plus élevées en en France ? », COGITO le magazine de la recherche à Sciences Po, La Direction scientifique de Sciences Po, 2023
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Sibylle Gollac, Mathieu Brier, « Aux affaires familiales, des procédures socialement différenciées. »: Inégalités de classe, de genre et de territoire., Actu Recherche, Institut d'Etudes et de Recherches sur le Droit et la Justice, 2023, n°19
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, « Compte-rendu de Bosvieux-Onyekwelu (Charles), Mottier (Véronique), dir. – Genre, droit et politique. – Paris, LGDJ, 2022 (Droit et société). 262 p. », Revue Française de Science Politique, Presses de Sciences Po, 2022, n°5
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, « Introduction », Informations sociales, CNAF, 2022, n°3, pp. 4-10
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, « Séparations conjugales : transitions privées, dispositifs publics », , 2022
Emilie Biland-Curinier, Lus Prauthois, Emilie Biland, « L’État des LGBTI. Comment politiques et administrations publiques ordonnent et transforment le genre et la sexualité », Gouvernement & action publique, Presses de sciences po, 2022, n°1, pp. 11-35
Emilie Biland-Curinier, Lus Prauthois, Emilie Biland, « Minorités sexuelles et de genre dans les services publics », Gouvernement & action publique, Presses de sciences po, 2022, p. 200
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Nicolas Rafin, Hélène Steinmetz, « Vie privée : quand l’État rame, les femmes et les enfants écopent », Délibérée, La Découverte, 2021, n°12, pp. 6-12
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, « Compte rendu de Aurélie Peyrin (2019), Sociologie de l’emploi public », Gouvernement & action publique, Presses de sciences po, 2020, n°3
Emilie Biland-Curinier, Céline Bessière, Emilie Biland, Sibylle Gollac, Pascal Marichalar, « Penser la famille aux temps du COVID-19 », Mouvements : des idées et des luttes, La découverte, 2020
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, « Genre, patrimoine et droit civil. Les femmes mariées de la bourgeoisie québécoise en procès, 1900–1930, Thierry Nootens, Montréal & Kingston : McGill-Queen's University Press », Canadian Journal of Political Science / Revue canadienne de science politique, Cambridge University Press (CUP), 2020, n°0102
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Hélène Steinmetz, « Séparations conjugales : qui paie (ou pas) pour les enfants ? », Analyse Opinion Critique, Société AOC, 2020
Emilie Biland-Curinier, Céline Bessière, Emilie Biland, Hélène Oehmichen, « Justice familiale : tribunaux à l’arrêt, inégalités aggravées », Dalloz Actualité, Dalloz, 2020
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Sibylle Gollac, Hélène Oehmichen, Nicolas Rafin, « La classe, le genre, le territoire : les inégalités procédurales dans la justice familiale », Droit & société : théorie et sciences sociales du droit. , Cachan (ENS Cachan) : Droit & société, 2020, n°106
Emilie Biland-Curinier, Émilie Biland, « Une convergence divergente », SociologieS, Association internationales des sociologues de langue française (AISLF), 2019
La massification des séparations conjugales et son corolaire, la libéralisation du droit au divorce, sont observées dans la plupart des pays d’Europe et d’Amérique du Nord. À partir d’enquêtes collectives menées durant plusieurs années en France et au Québec, cet article analyse la portée de ces changements sur les inégalités de classe et de genre. Dans ces deux contextes, l’action publique visant les séparations conjugales joue un rôle majeur dans le renouvellement contemporain du gouvernement de la vie privée. Toutefois, la France et le Québec sont caractérisés par des régimes partiellement distincts de reproduction institutionnelle des rapports sociaux. Ceci s’explique notamment par le caractère limité des circulations transnationales, débouchant sur une « convergence divergente » entre ces deux juridictions. The high incidence of breakups, along with the liberalization of divorce law, have occurred in most European and North-American countries for the last decades. This article assesses the scope of these social and legal changes regarding class and gender inequalities. This analysis is based on empirical studies that were collectively conducted over several years in France and Quebec (Canada). In both jurisdictions, judicial policies play a major part in the contemporary government of intimacy. However, France and Quebec differ regarding the intersection of class and gender inequalities. Such national patterns are due to limited cross-national circulation, which leads to a "divergent convergence" between these two contexts. Una convergencia divergente: separaciones maritales y desigualdad social en Francia y en QuebecLa masificación de las separaciones conyugales y su corolario, la liberalización del derecho al divorcio, se observan en la mayoría de los países de Europa y en América del Norte. A partir de investigaciones colectivas efectuadas a lo largo de varios años en Francia y Quebec, este artículo analiza el alcance de estos cambios respecto a las desigualdades de clase y género. En ambas jurisdicciones, la acción pública dirigida a la separación conyugal desempeña un papel importante en la renovación contemporánea del gobierno de la vida privada. Sin embargo, Francia y Quebec se caracterizan por regímenes parcialmente distintos de reproducción institucional de las relaciones sociales. Esto puede explicarse en particular por la limitada circulación transnacional, que resulta en una "convergencia divergente" entre estas dos jurisdicciones.
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, « Internationalisation de la recherche »: Une expérience franco-québécoise, Palimpseste. Sciences, humanités, sociétés , Université Rennes 2, 2019, n°2, pp. 8-10
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, « Une convergence divergente : Séparations conjugales et inégalités sociales en France et au Québec », SociologieS, Toulouse : Association internationale des sociologues de langue française, 2019, p. -
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Julien Nessi, « Vers un Big Bang dans la fonction publique ? », Horizons publics, Berger-Levrault, 2018, n°6
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, « Pensions alimentaires et politiques sociales »: Quels impacts sur les droits des femmes ?, À bâbord!, La maison d'Édition des Boucaniers et Boucanières, 2018, n°74
Emilie Biland-Curinier, Céline Bessière, Emilie Biland, Abigail Bourguignon, Sibylle Gollac, « Faut s’adapter aux cultures, Maître ! La racialisation des publics de la justice familiale en France métropolitaine », Ethnologie française, Presses Universitaires de France, 2018, n°48
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Fabien Desage, « France / Québec : (se) comparer », Politix, De Boeck, 2017, n°120, p. 228
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Hélène Steinmetz, « Are Judges Street-Level Bureaucrats? Evidence from French and Canadian Family Courts », Law & Social Inquiry, , 2017, n°2
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Fabien Desage, « Vers un enracinement cosmopolite. Sciences et pratiques de la comparaison internationale », Politix, De Boeck Supérieur, 2017, n°120, pp. 7-35
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Aurélie Fillod-Chabaud, Gabrielle Schütz, « Dans l’intérêt des enfants. Présentation du dossier »: Présentation du dossier, Droit et Société : Revue internationale de théorie du droit et de sociologie juridique, Librairie générale de droit et de jurisprudence (LGDJ) - Lextenso éditions , 2017, n°95, pp. 7-12
Emilie Biland-Curinier, Aurélie Fillod-Chabaud, Emilie Biland, Gabrielle Schütz, « Justice familiale et inégalités sociales [dossier thématique] », Droit et Société : Revue internationale de théorie du droit et de sociologie juridique, Librairie générale de droit et de jurisprudence (LGDJ) - Lextenso éditions , 2017, n°95, pp. 7-102
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Fabien Desage, « France/Québec : (se) comparer (dossier) », Politix, De Boeck Supérieur, 2017, pp. 7-138
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, « Trop de fonctionnaires territoriaux ? »: Dits et non-dits d’une fausse évidence, Revue française d’administration publique, Institut international d'administration publique - École nationale d'administration (ENA) - Institut national du service public (INSP) , 2017, n°164
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Aurélie Fillod-Chabaud, Gabrielle Schütz, « Justice familiale et inégalité sociales », Droit et Société : Revue internationale de théorie du droit et de sociologie juridique, Lextenso éditions, 2017, n°95, p. 206
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Muriel Mille, « Ruptures de riches. Privilèges de classe et inégalités de genre au sein de la justice québécoise », Sociétés contemporaines, Presses de Sciences Po, 2017, n°4
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Gabrielle Schütz, « Éric c Lola »: Du conflit privé à la cause publique, Bulletin de liaison de la Fédération des Associations de Familles Monoparentales et Recomposées du Québec, Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec, 2016, n°2, pp. 9-11
Emilie Biland-Curinier, Aurélie Fillod-Chabaud, Céline Bessiere, Emilie Biland, Benoît Coquard, « Enquêter, écrire et publier en collectif », Ethnographiques.org : revue en ligne de sciences humaines et sociales, Institut d'ethnologie (Neuchâtel), 2016, n°32
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Muriel Mille, « Selon que vous serez puissant ou misérable… »: Les inégalités sociales et genrées dans l’accès à la justice familiale, Nouveaux Cahiers du socialisme, , 2016, n°16, pp. 70-78
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Hélène Zimmermann, « Se séparer au bas de l’échelle sociale : avec ou sans avocat », Bulletin de liaison de la Fédération des Associations de Familles Monoparentales et Recomposées du Québec, Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec, 2016, n°2
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Gabrielle Schütz, « Les couples non-mariés ont-ils des droits ? »: Comment juristes, intellectuels et journalistes ont construit l’affaire, Canadian Journal of Law and Society / Revue Canadienne Droit et Société, Cambridge University Press (CUP) , 2015, n°3
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Gabrielle Schütz, « Physical Custody of Children in the Province of Québec »: A Quantitative Analysis of Court Records, Que savons-nous ? , L’ARUC – Séparation parentale, recomposition familiale, 2015
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Gabrielle Schütz, « Tels pères, telles mères ? »: La production des déviances parentales par la justice familiale québécoise, Genèses. Sciences sociales et histoire, Belin, 2014, n°97, pp. 26-46
Emilie Biland-Curinier, Émilie Biland, « Local Civil Service: », Travail et emploi, , 2014
In contrast to their peers working for the State, the trajectories of local government employees have long been marked by stability instead of spatial mobility. This article re-examines this local hiring and career model and analyses its contemporary critiques, through a quantitative and qualitative analysis of the personnel files of a small city. The rising importance of geographical mobility is concomitant with the increasing rarity of social mobility over the course of one’s working life, and yet the majority of this city’s public employees remain locally rooted. To understand the limited progress of the effort to make professional careers mobile, the article identifies the unequal costs and benefits of mobility according to generational, social, and gendered factors. Au contraire de leurs homologues de l’État, les trajectoires des agents des collectivités territoriales ont longtemps été marquées par la stabilité, plutôt que par la mobilité spatiale. Cet article revient sur ce modèle de recrutement et de carrière au local et analyse sa remise en cause contemporaine, au moyen d’une analyse quantitative et qualitative de dossiers du personnel d’une petite ville. La montée en puissance de la mobilité géographique est concomitante de la raréfaction de la mobilité sociale en cours de vie active. Toutefois, la majorité des agents publics de cette ville demeurent ancrés localement. Pour comprendre la percée limitée de cette mise en mobilité des carrières professionnelles, l’article repère ses coûts et bénéfices inégaux selon des facteurs générationnels, sociaux et genrés.
Emilie Biland-Curinier, Céline Bessière, Emilie Biland, Aurélie Fillod-Chabaud, « Résidence alternée : la justice face aux rapports sociaux de sexe et de classe », Lien social et Politiques, Anjou, Québec : Éd. Saint-Martin ; Rennes : Presses de l'EHESP, 2013, n°69
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, « Quand les managers mettent la robe »: Les grandes écoles de commerce sur le marché de la formation juridique, Droit et Société : Revue internationale de théorie du droit et de sociologie juridique, Librairie générale de droit et de jurisprudence (LGDJ) - Lextenso éditions , 2013, n°83, pp. 49-65
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Sarah Kolopp, « La fabrique de la pensée d’État »: Luttes d’institution et arrangements cognitifs à l’ENA (1945-1982), Gouvernement & action publique, Presses de sciences po, 2013, n°2
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Rachel Vanneuville, « Government lawyers and the training of senior civil servants : maintaining law at the heart of the French state », International Journal of the Legal Profession, Taylor & Francis (Routledge), 2013, n°1, pp. 29-54
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, « Les concours territoriaux : à l’ombre de l’État, entre les mains des élus ou aux avant-postes de la modernisation ? », Revue française d’administration publique, Institut international d'administration publique - École nationale d'administration (ENA) - Institut national du service public (INSP) , 2012, n°142
Emilie Biland-Curinier, Émilie Biland, « Fonction publique territoriale : de la mobilité interne à la mobilité spatiale ? », Travail et emploi, , 2012
Au contraire de leurs homologues de l’État, les trajectoires des agents des collectivités territoriales ont longtemps été marquées par la stabilité, plutôt que par la mobilité spatiale. Cet article revient sur ce modèle de recrutement et de carrière au local et analyse sa remise en cause contemporaine, au moyen d’une analyse quantitative et qualitative de dossiers du personnel d’une petite ville. La montée en puissance de la mobilité géographique est concomitante de la raréfaction de la mobilité sociale en cours de vie active. Toutefois, la majorité des agents publics de cette ville demeurent ancrés localement. Pour comprendre la percée limitée de cette mise en mobilité des carrières professionnelles, l’article repère ses coûts et bénéfices inégaux selon des facteurs générationnels, sociaux et genrés. Unlike national civil servants, who are known as frequent movers, the history of the local civil service has demonstrated that local employees often have strong links with the territory where they work. This sociological approach assesses the accurateness of this analysis to describe the current local public employment. As it uses quantitative and qualitative data gathered in a French town, it shows that space mobility has been increasing whereas social mobility has been decreasing since the 1970s and 1980s. Indeed, the former is a growing requirement to the latter. This overall trend is scrutinised through social, gendered and generational patterns that differentiate public servants. Eventually, one should be convinced by the interest of career analysis to understand the managerial trend of public policies.
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Liora Israël, « À l’école du droit. Les apports de la méthode ethnographique à l’analyse de l’enseignement du droit », Les Cahiers de droit, Université Laval (Canada) , 2011, n°34
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Émilie Biland, « Fonction publique territoriale : de la mobilité interne à la mobilité spatiale ? », Travail et Emploi, La documentation française, 2011, n°127, pp. 53-66
« Si vous n’êtes pas nommés trois mois après avoir réussi le concours, la France vous tend les bras ! Les concours ont valeur nationale et on ne pourra pas vous muter d’autorité comme dans la Fonction Publique de l’État. Et la Savoie est belle ! » Prononcés avec enthousiasme par un haut fonctionnaire du conseil général de Savoie lors du salon de l’emploi public organisé en 2007, ces paroles sont emblématiques des encouragements contemporains à la mobilité spatiale dans la fonction publique t...
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, « Les transformations générationnelles de la politisation dans les collectivités territoriales », Politix, De Boeck Supérieur, 2011, n°96, pp. 17-37
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Émilie Biland, « Les ambiguïtés de la sélection par concours dans la fonction publique territoriale : une institutionnalisation inachevée »: Une institutionnalisation inachevée, Sociologie du travail, Association pour le développement de la sociologie du travail, 2010, n°2
Cet article examine le processus de construction de la fonction publique territoriale (FPT) au travers des concours sélectionnant les agents publics locaux. Après avoir étudié les logiques politiques et administratives qui président, depuis les années 1970, à l’institutionnalisation de concours qui ne remettent pas en cause les prérogatives des élus-employeurs, il montre que le processus inachevé de bureaucratisation de la FPT structure le déroulement des concours lui-même. Le « devoir de réserve » des fonctionnaires est évalué, mais par les élus, membres des jurys. La « personnalité bureaucratique » est valorisée, mais tempérée par des attentes inspirées par le référentiel managérial contemporain. Les concours territoriaux sont proches de leurs homologues étatiques mais sont aussi illustratifs d’une volonté de s’en distinguer. Ces ambiguïtés témoignent de la faiblesse du dispositif concourant, au moment où celui-ci fait l’objet de critiques tous azimuts, encore amplifiées dans une fonction publique territoriale (FPT) historiquement éloignée du modèle méritocratique français. The process of constructing a civil service in France at the local and regional levels (function publique territoriale) is examined by focusing on selective examinations for recruiting and promoting personnel. The political and administrative rationales are described that have, since the 1970s, institutionalized these examinations, which do not challenge the prerogatives of the elected officials to fill the employer’s role. The incomplete process of bureaucratization in local and regional administrations affects how these examinations take place. The duty of civil servants to avoid expressing opinions in public is evaluated but by the elected officials who serve on the panels that select applicants. Although the “bureaucratic personality” is prized, expectations stemming from the current reference to managerial criteria moderate this emphasis. Though similar to examinations conducted in the central government’s civil service, the selective examinations for local and regional government employees illustrate a determination to stand apart. These ambiguities show how weak the procedures related to these examinations are at a time when they have come under wide-ranging criticisms. The latter are amplified in local and regional administrations which, historically, differ significantly from the French Republic’s merit-based model.
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, « Carrières concourantes »: Éléments sur la socialisation par les concours administratifs territoriaux, Terrains et Travaux : Revue de Sciences Sociales, ENS Cachan, 2010, n°17, pp. 57-73
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, « L’emploi public local et la réforme de l’État », Books and Ideas, Collège de France, 2010
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, « La fonction publique territoriale », Problèmes Politiques et Sociaux - Articles et Documents d'Actualité Mondiale, La Documentation française, 2009, n°967, p. 117
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, « Moderniser les ressources humaines dans une petite ville française : appropriations et contournements des normes juridiques et gestionnaires », Pyramides : Revue du Centre d'études et de recherches en administration publique, Centre d'études et de recherches en administration publique (CERAP), Université Libre de Bruxelles (ULB) , 2009, n°17, pp. 15-34
Observe-t-on, dans les collectivités locales françaises, récemment instituées en laboratoires de la modernisation publique, un recours croissant à des outils traduisant l’influence de savoirs gestionnaires voire de références issues du nouveau management public ? Pour répondre à cette question, cette contribution s’appuie sur une enquête ethnographique réalisée dans une petite ville, qui étudie les transformations des modes de recrutement et de gestion du personnel depuis le milieu des années 1990. Si la ville enquêtée n’est pas coupée des dynamiques qui traversent l’ensemble du marché du travail, l’adoption de tels outils est loin de s’imposer unilatéralement aux employeurs locaux : elle est conditionnée par les dynamiques internes du gouvernement municipal et dépend, en outre, de la chronologie propre à ce segment du marché du travail. On observe aujourd’hui un cumul de normes juridiques et de normes gestionnaires qui délégitiment les recrutements locaux et assistanciels, qui encouragent la convergence des pratiques des employeurs locaux et accentuent la bureaucratisation formelle.
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, Jean-Sébastien Eideliman, Séverine Gojard, « Ceteris (non) paribus ? Combiner régression logistique et analyse des données pour étudier les arrangements pratiques des personnes handicapées ou dépendantes », Genèses. Sciences sociales et histoire, Belin, 2008, n°73, pp. 37-56
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, « Comprendre la diversité des modes d’organisation quotidienne après 50 ans », Retraite et société, Caisse nationale d'assurance vieillesse (CNAV) / La Documentation Française, 2008, n°53, pp. 67-87
Emilie Biland-Curinier, Aude Béliard, Emilie Biland, « Enquêter à partir de dossiers personnels »: Une ethnographie des relations entre institutions et individus, Genèses. Sciences sociales et histoire, Belin, 2008, n°70
Emilie Biland-Curinier, Emilie Biland, « La 'démocratie participative' en 'banlieue rouge' »: Les sociabilités politiques à l’épreuve d’un nouveau mode d’action publique, Politix, De Boeck Supérieur, 2006, n°75, pp. 53-74