Patrick Arabeyre

Professeur
Histoire du droit et des institutions.
Ecole nationale des Chartes

Centre Jean-Mabillon

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • THESE

    Les idées politiques à Toulouse à la veille de la Réforme : recherches autour de l'œuvre de Guillaume Benoît (1455-1516), canoniste, soutenue en 1999 à Dijon sous la direction de Jean Bart

  • Patrick Arabeyre, L’Atlas de Cîteaux, Le domaine de l’abbaye au XVIIIe siècle: [nouvelle édition commentée du vol. 11 H 138* des Archives départementales de la Côte-d’Or (1718-1730)], Archives départementales de Côte-d'Or et Impr. Vidonne, 2021, 133 p.   

    Patrick Arabeyre, Les idées politiques à Toulouse à la veille de la Réforme.: Recherches autour de l'oeuvre de Guillaume Benoît (1455-1516), Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, Presses de l'université des sciences sociales de Toulouse et OpenEdition, 2021, 585 p.  

    L’œuvre singulière de Guillaume Benoît (1455-1516), canoniste formé à l’université de Toulouse, témoigne de l’enseignement qu’il dispensa à l’université de Cahors sous le règne de Charles VIII avant d’être nommé conseiller aux parlements de Bordeaux (1499) et de Toulouse (1503). Pendant seize ans, il enseigna la décrétale Raynutius, dont le commentaire, terminé vers 1492-1493, est l’œuvre de sa vie, publiée pour la première fois en 1523 et rééditée jusqu’en 1611. Tour de force sans égal : Guillaume Benoît a réussi à comprendre, dans un gros in-folio de plus de 450 feuillets destiné au seul commentaire des onze premières lignes d’une décrétale qui traite des successions testamentaires et des substitutions, un triple et vaste exposé de droit canon, de droit romain et de « droit du royaume ». C’est dire combien l’intérêt de la Repetitio réside surtout dans les digressions dont elle est émaillée : elles portent tout à la fois sur la succession au royaume de France, la nature du pouvoir royal et les relations du roi et de l’Église. Ainsi, par l’ampleur de son information, l’œuvre donne une occasion unique de dresser un état des lieux du mouvement des idées politiques à Toulouse à la veille de la Réforme. La royauté française y est exaltée et théorisée en fonction d’une pensée qu’on ne peut qualifier que d’absolutiste. Face à elle pourtant, la communauté existe, mais le dialogue politique s’engage seulement entre le roi et le pays de Languedoc. La province a ses privilèges, reconnus par une véritable union mystique. Le roi est absolu mais il est lié par les contrats qu’il a conclus : cette articulation se fait autour d’un parti pris qui est celui du discours parlementaire. S’agissant des relations du roi et de l’Église, Benoît, prenant acte de l’intervention croissante du pouvoir royal dans les affaires ecclésiastiques, donne une interprétation nouvelle de la Pragmatique Sanction de Bourges (1438) qui en pervertit profondément le contenu. Cette attitude se comprend dans perspective du Concordat de Bologne (1516) dont Benoît, à sa manière, discourt déjà. En somme, la lecture de la Repetitio révèle la pensée d’un maître de l’Université, et donc un peu de ce qui se disait du roi ou du pape, de la loi ou de la coutume là où étaient formés les futurs cadres de l’Église, de l’État ou des provinces ; la pensée aussi d’un représentant de l’élite dirigeante du temps, fidèle reflet, à bien des égards, de la communis opinio des milieux parlementaires sur la question du pouvoir.

    Patrick Arabeyre, Olivier Poncet, Olivier Poncet (dir.), La Règle de l'unité? Le juge et le droit dans la France moderne (XVe-XVIIIe siècle): le juge et le droit dans la France moderne (XVe-XVIIIe siècle), Classiques Garnier Numérique, 2019, Classiques Garnier en ligne ( Histoire du droit ), 243 p. 

    Patrick Arabeyre, Frédéric Audren, Alexandra Gottely (dir.), Paul Viollet (1840-1914): «un grand savant assoiffé de justice», École des chartes, 2019, Études et rencontres de l'École des chartes, 168 p.  

    La 4e de couverture indique : "Paul Viollet (1840-1914), bibliothécaire de la faculté de droit de Paris et professeur d'histoire du droit civil et canonique à l'Ecole des chartes, était, jusque -là, un nom que même les spécialistes rattachaient au mieux à des manuels d'histoire du droit privé et à l'Affaire Dreyfus. Les différents aspects de son oeuvre et de son action au tournant des XIXe et XXe siècles restaient méconnus et cet ouvrage collectif entend ainsi éclairer une figure originale de savant engagé. Pardes regards croisés sur le chartiste, l'historien du droit, le bibliothécaire et "sa" bibliothèque, le militant de l'Affaire Dreyfus, le créateur du Comité catholique pour la défense du droit et du Comité de protection et de défense des indigènes, l'ouvrage cerne l'activité éclectique de Paul Viollet et restitue sa place à travers le monde académique et les combats intellectuels de son temps."

    Patrick Arabeyre, Brigitte Basdevant-Gaudemet (dir.), Les clercs et les princes, Publications de l’École nationale des chartes et OpenEdition, 2018  

    Fruit de la collaboration interdisciplinaire associant des juristes, des historiens, des canonistes et des théologiens, français comme étrangers, ce volume aborde les multiples facettes des relations d'autorité entretenues tant au sein de l'institution ecclésiale qu'entre les princes et les clercs à l'époque moderne. Les approches sont nombreuses qui permettent de saisir ces dialogues riches et nuancés tenus par ceux qui servent tout à la fois monarchie et pouvoir spirituel. Formulation de normes juridiques subtiles, souvent susceptibles d'exceptions ; invention d'un pragmatisme sous l'empire des circonstances. Telle est la réalité quotidienne, politique, religieuse, sociale, et telles sont les relations entre les divers degrés de la hiérarchie ecclésiastique ou avec les monarques souverains. La modernité connaît le phénomène conjugué de la centralisation pontificale et de la centralisation monarchique, en pleine croissance, parallèlement à l'essor d'une sécularisation dans laquelle spirituel et temporel s'affirment, voire s'affrontent, en deux sphères bien distinctes. Roi, ministres, parlement, doctrines politiques séculières ; pape, évêques, curés, religieux, orientations canoniques ; inspirés par la raison d'État ou celle d'Église, tous président ensemble aux destinées des populations. Leur coexistence et l'harmonie de leurs actions, pour être désirées et même idéalisées, ont-elles toujours résisté à l'épreuve de l'histoire ?

    Patrick Arabeyre, Jean-Louis Halpérin, Jacques Krynen (dir.), Dictionnaire historique des juristes français (XIIe-XXe siècle): nouvelle édition revue et augmentée, 2e éd., Presses universitaires de France, 2015, Quadrige ( Dicos poche ), 1071 p. 

    Patrick Arabeyre, Brigitte Basdevant-Gaudemet (dir.), Les clercs et les princes: doctrines et pratiques de l'autorité ecclésiastique à l'époque moderne, École des chartes, 2013, Études et rencontres de l'École des chartes, 506 p.   

    Patrick Arabeyre, In Memoriam Henri Gilles, 1921-2012, Dalloz, 2013, 553 p. 

    Patrick Arabeyre, Le premier recueil méthodique d'ordonnances royales françaises: le Tractatus ordinationum regiarum d'Etienne Aufréri, fin XVe - début du XVIe siècle, Martinus Nijhoff Publishers, 2011, 391 p. 

    Patrick Arabeyre, De quelques oeuvres issues de l'enseignement du droit canonique dans les universités françaises du XVe siècle et de la première moitié du XVIe siècle, Biblioteca Apostolica Vaticana, 2010, Monumenta Iuris Canonici, 669 p. 

    Patrick Arabeyre, Un enseignement de science politique dans les facultés de droit canonique françaises de la fin du XVe et du début du XVIe siècle: Paris, Cahors, Toulouse, V.Klostermann, 2008, 299 p. 

    Patrick Arabeyre, Jean-Louis Halpérin, Jacques Krynen (dir.), Dictionnaire historique des juristes français (XIIe - XXe siècle): XIIe-XXe siècle, Presses Universitaires de France, 2007, Quadrige ( Dicos poche ), 864 p. 

    Patrick Arabeyre, Les deux justices, les deux pouvoirs: La production doctrinale des juristes méridionaux sur les rapports entre justice ecclésiastique et justice royale, de Bernard de Rosier à Guillaume Benoît, deuxième moitié du XVe siècle, Ed.Privat, 2007, Cahiers de Fanjeaux, 373 p. 

    Patrick Arabeyre, Union ou incorporation?Langedoc et Bourgogne dans le royaume de France selon quelques juristes du XVIe siècle,, 2007, 101 p. 

    Patrick Arabeyre, Jean-Louis Halpérin, Jacques Krynen (dir.), Dictionnaire historique des juristes français: Xe-XXe siècles, Mission de recherche Droit et justice, 2006, 1600 p.   

    Patrick Arabeyre, Un "mariage politique": pouvoir royal et pouvoir local chez quelques juristes méridionaux de l'époque de Charles VIII et de Louis XII, E.Privat, 2005, 145 p. 

    Patrick Arabeyre, Gauthier Néraud, Un commentaire inédit de Guy Coquille sur la Coutume de Nivernais,, 2002, 110 p. 

    Patrick Arabeyre, Animaux "exemplaires" et droit canon: le commentaire de la décrétale Raynutius par Guillaume Benoît (1455-1516), Presses universitaires de Rennes, 2000 

    Patrick Arabeyre, Aux racines de l'absolutisme: Grand Conseil et Parlement à la fin du Moyen Age d'après le Tractatus celebris de auctoritate et preeminentia sacri magni concilii et parlamentorum regni Francie de Jean Montaigne (1512), CEMO et diff. H. Champion, 2000 

    Patrick Arabeyre, Droits et histoire: les fondements de la règle de succession au royaume de France chez Guillaume Benoît (1455-1516), Université des sciences sociales de Toulouse, 1999 

    Patrick Arabeyre, Etienne Prinstet, illustrateur du grand atlas de Cîteaux,, 1999, 241 p. 

    Patrick Arabeyre, L'émancipation en Bourgogne à la fin du Moyen Age, Soc. pour l'hist. du droit, 1994 

    Patrick Arabeyre, Jacques Berlioz, Philippe Poirrier (dir.), Vies et légendes de Saint Bernard de Clairvaux, Cîteaux, Commentarii cistercienses, 1993, Cîteaux ( Textes et documents ), 436 p.   

    Patrick Arabeyre, La lactation de saint Bernard à Châtillon-sur-Seine: données et problèmes,, 1993, 173 p. 

    Patrick Arabeyre, Christine Foulcher-Massip, Françoise Vignier (dir.), Répertoire numérique détaillé de la sous-série 32 J: répertoire numérique détaillé de la sous-série 32 J, Archives départementales de la Côte- d'Or, 1992, 73 p.   

    Patrick Arabeyre, Nicole Courtine, Le culte de saint Vorles: genèse et recharges multiséculaires,, 1992 

    Patrick Arabeyre, Nicole Courtine, La tradition de la vie de saint Vorles par Aganon (XIe siècle): avatars d'une source,, 1992 

    Patrick Arabeyre, La France et son gouvernement au milieu du XVe siècle d'après Bernard de Rosier, Librairie Droz, 1992, 245 p. 

    Patrick Arabeyre, Eléments d'histoire littéraire de la Chartreuse de Champmol à l'époque moderne, Histoire au présent, 1991 

    Patrick Arabeyre, Claude Farenc, Le Siècle de Saint Bernard en Bourgogne, Conseil général de la Côte d'or, 1991, Cahiers du service éducatif des Archives de la Côte d'or, 79 p. 

    Patrick Arabeyre, Un prélat languedocien au milieu du XVe siècle: Bernard de Rosier, archevêque de Toulouse, 1400-1475, De Boccard, 1990, 291 p. 

    Patrick Arabeyre, Les écrits politiques de Bernard de Rosier, c.1400-1475, archevêque de Toulouse, 1462-1475,, 1987 

  • Patrick Arabeyre, « Conclusions »: retour au droit, Figures du notaire dans la France méridionale : institutions, clientèles et actes (XIIe-XVIe siècle) / études réunies par Olivier Poncet ; avec la collaboration de Sylvie Desachy et Olivier Guyotjeannin, École nationale des chartes, 2022, pp. 293-301 

    Patrick Arabeyre, « Aperçus sur le genre du traité dans le droit canonique de l’époque post-classique »: l’exemple français, Proceedings of the Fifteenth International Congress of Medieval Canon Law [Colloque Paris, 17-23 juillet 2016] / Florence Demoulin-Auzary, Nicolas Laurent-Bonne, Franck Roumy ediderunt, Biblioteca Apostolica Vaticana, 2022, pp. 263-286 

    Patrick Arabeyre, « Les Bartolistes ont-ils lu Budé ? De l’influence de l’humanisme juridique sur les travaux des juristes français de la première moitié du XVIe siècle », Les noces de philologie et de Guillaume Budé : un humaniste et son oeuvre à la Renaissance / études réunies par Christine Bénévent, Romain Menini et Luigi-Alberto Sanchi, École nationale des Chartes, 2021, pp. 439-452 

    Patrick Arabeyre, « Faire la guerre au pape à l'heure du concile de Pise-Milan (1510-1514) »: la réponse des juristes au roi de France, Rerum novarum ac veterum scientia : mélanges en l’honneur de Brigitte Basdevant-Gaudemet / sous la direction de Michèle Bégou-Davia, Florence Demoulin-Auzary et François Jankowiak, mare & martin, 2020, pp. 63-80 

    Patrick Arabeyre, « Jason et la France », Giasone Del Maino, 1435-1519 : diritto, politica, letteratura nell'esperienza di un giurista rinascimentale / a cura di Ettore Dezza e Stefano Colloca, Società Editrice Il Mulino, 2020, pp. 15-37 

    Patrick Arabeyre, « La "Tour de justice" »: le Compendium de justitia et injustitia de Guillaume Le Rouillé (1520), Justice, justices‎ : études en hommage à Jean-Jacques Clère, Éditions universitaires de Dijon, 2019, pp. 255-267 

    Patrick Arabeyre, « Paul Viollet, le professeur et l’historien du droit », Paul Viollet (1840-1914) : «un grand savant assoiffé de justice» : [Actes de la journée d’études organisée par l'École nationale des chartes le 25 septembre 2015] / études réunies par Patrick Arabeyre, Frédéric Audren et Alexandra Gottely, École nationale des chartes, 2019, pp. 17-31 

    Patrick Arabeyre, « L’unité, une règle ? [Conclusions] », La règle de l'unité ? : le juge et le droit dans la France moderne (XVe-XVIIIe siècle) : [actes du colloque organisé par la Cour de Cassation, l'École nationale des chartes et le centre Jean Mabillon les 21-22 novembre 2013] / sous la direction de Patrick Arabeyre et Olivier Poncet, Classiques Garnier, 2019, pp. 225-230 

    Patrick Arabeyre, « Toulouse, une vie universitaire au XVIe siècle », Toulouse Renaissance : [exposition, Toulouse, organisée par le Musée des Augustins du 17 mars au 24 septembre 2018 et la Bibliothèque d'étude et du patrimoine du 17 mars et 19 juin 2018] / [commissariat d'exposition Axel Hémery], Musée des Augustins, 2018, pp. 70-74 

    Patrick Arabeyre, « Éloge de la cité et de la loi »: le recueil d'un juriste méridional de la fin du XVe siècle, La rigueur et la passion : mélanges en l'honneur de Pascale Bourgain, Brepols, 2016, pp. 831-846 

    Patrick Arabeyre, « Quand Rome était éternelle »: la "tractatistique" française du premier XVIe siècle et les derniers feux de l'école bartoliste, À la croisée des temps : approches d'histoire politique, juridique et sociale, Presses universitaires de Rennes, 2016, pp. 143-156 

    Patrick Arabeyre, « Favre. Codex Fabrianus », The formation and transmission of western legal culture : 150 books that made the law in the age of printing, Springer, 2016, pp. 158-162 

    Patrick Arabeyre, « Le Traité du bénéfice de Jean de Selve l'Aîné (1509) », Plenitudo Juris : mélanges en hommage à Michèle Bégou-Davia, Mare & Martin, 2015, pp. 61-75 

    Patrick Arabeyre, « "Combiner les cours de l’École des chartes avec ceux de l’École de droit s'ils le désiraient" »: les chartistes et le droit jusqu'aux lendemains de la Grande Guerre, L'École des chartes et sa "Grande Guerre" : servir la nation par la politique et l'histoire, École nationale des chartes, 2015, pp. 105-113 

    Patrick Arabeyre, Géraldine Cazals, « Doctrine et pensée juridique, XIIe-XVIIIe siècle »: la tentation globalisante, L'histoire du droit en France : nouvelles tendances, nouveaux territoires, Classiques Garnier, 2014, pp. 95-115 

    Patrick Arabeyre, « Listes d'honneur méridionales de juristes médiévaux (France, fin XVe - début XVIe siècle) », Honos alit artes : studi per il settantesimo compleanno di Mario Ascheri. [1], La formazione del diritto comune : giuristi e diritti in Europa (secoli XII-XVIII), Firenze University Press, 2014, pp. 143-152 

    Patrick Arabeyre, « L'ombre portée du parlement de Paris sur le premier recueil d'arrêts toulousain (début du XVIe siècle) », Des "arrests parlans" : les arrêts notables à la Renaissance entre droit et littérature, Droz, 2014, pp. 19-42 

    Patrick Arabeyre, Catherine Chédeau, « Les entrées des gouverneurs de Bourgogne à Dijon au XVIe siècle », Urbanités : vivre, survivre, se divertir dans les villes, XVe-XXe siècle : études en l'honneur de Christine Lamarre, Éditions universitaires de Dijon, 2012, pp. 257-273 

    Patrick Arabeyre, « Maîtres méridionaux de la Faculté de Droit de Bourges au premier tiers du XVIe siècle », Bourges à la Renaissance : hommes de lettres, hommes de lois, Klincksieck, 2011, pp. 157-176 

    Patrick Arabeyre, « Manière d'enseigner chez les bartolistes français des XVe et XVIe siècles : la fin d'une écriture ? », L'Ecriture des juristes, Editions classiques Garnier, 2010, pp. 75-91 

    Patrick Arabeyre, « Mémoire judiciaire du parlement de Toulouse »: le projet de Corpus parlamenteum d'Étienne Aufrérie à la fin du XVe siècle, Une histoire de la mémoire judiciaire de l'Antiquité à nos jours, École nationale des chartes, 2009, pp. 305-318 

    Patrick Arabeyre, « Avant-propos », Une civile société. La République selon Guillaume de La Perrière (1499-1554), Presses de l'Université des sciences sociales de Toulouse, 2008, pp. 7-9 

    Patrick Arabeyre, « Une ébauche des Miranda de laudibus Francie de Bernard de Rosier (+1475) dans un recueil de consultations de la Bibliothèque nationale universitaire de Turin », Le ciel sur cette terre. Dévotions, Eglise et religion au Moyen-Age. Mélanges en l'honneur de Michelle Fournié, Presses de l'Université de Toulouse, 2008, pp. 251-262 

    Patrick Arabeyre, « Un enseignement de science politique dans les facultés de droit canonique françaises de la fin du XVe et au début du XVIe siècle », Science politique et droit public dans les facultés de droit européennes (XIIIe - XVIIIe siècle), V. Klostermann, 2008, pp. 299-324 

    Patrick Arabeyre, « Union ou incorporation ? Languedoc et Bourgogne dans le royaume selon quelques juristes du XVIe siècle », Mémoires de la société pour l'histoire du droit et des institutions des anciens pays bourguignons, comtois et romands, Editions Universitaires de Dijon, 2007, pp. 101-118 

    Patrick Arabeyre, « Les deux justices. Les deux pouvoirs. La production doctrinale des juristes méridionaux sur les rapports entre justice ecclésiastique et justice royale, de Bernard de Rosier à Guillaume Benoît (deuxième moitié du XVe siècle) », Les justices d'Eglise dans le Midi (XIe-XVe siècle), Privat, 2007, pp. 373-397 

    Patrick Arabeyre, « Notices n° 1 (Andrea Barbazza), 15 (Etienne Aufréri), 16 (Jean Montaigne), 17 (Jean Ferrault), 18 (Guillaume Benoît), 19 (Jean d'Ayma) et 25 (Charles de Grassaille) », L'Humanisme à Toulouse (1480-1580), catalogue d'exposition, Bibliothèque municipale de Toulouse, 2004, pp. 1026-3338-39 

    Patrick Arabeyre, « Animaux exemplaires et droit canon dans le commentaire de la décrétale Raynutius par Guillaume Benoît (1455-1516) », L'animal exemplaire au Moyen Age, Presses Universitaires de Rennes, 1999, pp. 222 

    Patrick Arabeyre, « Droits et histoire : les fondements de la règle de succession au royaume de France chez Guillaume Benoît (1455-1516) »: les fondements de la règle de succession au royaume de France chez Guillaume Benoît (1455-1516), Droit romain, jus civile et droit français, Presses de l'université des sciences sociales de Toulouse, 1999, pp. 125-154 

    Patrick Arabeyre, « Les sources de l'histoire monumentale de l'abbaye de Cîteaux », Pour une histoire monumentale de l'abbaye de Cîteaux, Association bourguignonne des sociétés savantes, 1998, pp. 18-39 

  • Patrick Arabeyre, Katia Weidenfeld, « Les chartistes et le droit au XXe siècle », Bibliothèque de l'École des chartes, 2021, pp. 105-132 

    Patrick Arabeyre, « Quelques notes sur le genre du traité dans la production juridique française du premier XVIe siècle », Revue d'histoire des facultés de droit et de la culture juridique, du monde des juristes et du livre juridique, 2019, pp. 11-27 

    Patrick Arabeyre, « Entre priscus docendi stylus et nova docendi methodus »: visions renaissantes du panthéon des juristes français, Historia et Ius, 2015, pp. 1-16 

    Patrick Arabeyre, « Henri Gilles (1921-2012) », Bibliothèque de l'École des chartes, 2013, pp. 622-625 

    Patrick Arabeyre, « Henri Gilles (1921-2012) », 2013, pp. 622-625    

    Arabeyre Patrick. Henri Gilles (1921-2012). In: Bibliothèque de l'école des chartes. 2013, tome 171, livraison 2. pp. 622-625.

    Patrick Arabeyre, « Le premier recueil méthodique d'ordonnances royales françaises »: le Tractatus ordinationum regiarum d’Étienne Aufréri (fin XVe - début XVIe siècle), Tijdschrift voor Rechtsgeschiedenis / Revue d'histoire du droit / Legal History Review, 2011, pp. 391-453 

    Patrick Arabeyre, « Culture juridique et littérature européennes chez les derniers bartolistes français (première moitié du xvie siècle) », 2009  

    Introduction À propos de ce qu’il est convenu d’appeler l’« humanisme juridique », un des points les plus délicats à établir est de savoir si le programme défini, dès le début du xvie siècle, par un Guillaume Budé, a pu conduire à une transformation de la science du droit (sources et méthodes). À cette question, Jean-Louis Thireau, dans un article de 1985, a estimé qu’il fallait donner une réponse nuancée, « à la fois parce que, sur certains points, on constate une relative continuité entre l...

    Patrick Arabeyre, « Culture juridique et littérature européennes chez les derniers bartolistes français (première moitié du XVIe siècle) », Clio@Thémis : Revue électronique d'histoire du droit, 2009     

    Patrick Arabeyre, « Un autre lieu du politique ? l’enseignement caché de la science politique au Moyen Age dans les facultés de droit », Territoires contemporains, 2008, n°1, p. -     

    Patrick Arabeyre, « Union ou incorporation ? »: Languedoc et Bourgogne dans le royaume de France selon quelques juristes du XVIe siècle, Mémoires de la Société pour l'Histoire du Droit et des Institutions des anciens pays bourguignons, comtois et romands,, 2007, pp. 101-118 

    Patrick Arabeyre, « Les deux justices, les deux pouvoirs. La production doctrinale des juristes méridionaux sur les rapports entre justice ecclésiastique et justice royale, de Bernard de Rosier à Guillaume Benoît (deuxième moitié du XVe s.) », 2007, pp. 373-397    

    La production doctrinale des juristes méridionaux sur les rapports entre justice ecclésiastique et justice royale dans la deuxième moitié du XVe siècle est relativement fournie. Le témoignage de la doctrine méridionale paraît avoir, au premier chef, accompagné le parti pris de la jurisprudence méridionale pendant le premier demi-siècle d’existence du parlement de Toulouse. Mais ce n’est pas la seule explication : au XVe siècle, avec l’essor des théories gallicanes - et de leur contestation par les Méridionaux -, la coloration politique des œuvres de Bernard de Rosier, Bernard Lauret, Étienne Aufréri et Guillaume Benoît est évidente. La querelle des deux justices est encore la querelle des deux pouvoirs : question de droit, elle demeure question de principe. Car le moment est aussi celui de la pénétration de la propagande nationale, et de ses argumentaires juridico-historiques, dans ce milieu méridional encore imprégné des thèses ultramontaines.

    Patrick Arabeyre, « Un mariage politique : pouvoir royal et pouvoir local chez quelques juristes méridionaux de l’époque de Charles VIII et de Louis XII », Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, 2005, pp. 145-162    

    L’étude repose sur les oeuvres peu connues d’un petit groupe de juristes méridionaux de la fin du Moyen Âge, dont le plus important est Guillaume Benoît (1455-1516), professeur à l’université de Cahors puis conseiller au parlement de Toulouse, auteur en 1492-1493 d’un commentaire de droit canonique serti de digressions politiques. De leurs réflexions communes sur le pouvoir se dégage la question suivante : comment pouvait-on servir l’idéologie monarchique nationale, et simultanément défendre les intérêts de la province ? Pour certains, le pays de Languedoc est uni au royaume par un lien particulier qui s’apparente à un contrat, lui-même garanti par l’histoire. Ce contrat entre le roi et la province est un contrat de « mariage politique », de même nature que celui qui unit le roi à la Couronne.

    Patrick Arabeyre, « Un commentaire inédit de Guy Coquille sur la coutume du Nivernais », Mémoires de la Société pour l'Histoire du Droit et des Institutions des anciens pays bourguignons, comtois et romands,, 2002, p. 110 

    Patrick Arabeyre, « La vie intellectuelle en Bourgogne au début de la Renaissance », Les Annales de Bourgogne, 2002, n°74, pp. 158-253 

    Patrick Arabeyre, « Aspects du nationalisme culturel dans le domaine du droit au début du XVIe siècle : les grands juristes français selon Barthélemy de Chasseneuz », Les Annales de Bourgogne, 2002, n°74, pp. 161-188 

    Patrick Arabeyre, « L'éloge de Dijon de Pierre Turrel rapporté par Barthélemy de Chasseneuz (1529) », Les Annales de Bourgogne, 2002, pp. 245-253 

    Patrick Arabeyre, « Aux racines de l’absolutisme : Grand Conseil et Parlement à la fin du Moyen Âge d’après le Tractatus celebris de auctoritate et preeminentia sacri magni concilii et parlamentorum regni Francie de Jean Montaigne (1512) », 2000  

    La naissance de l’absolutisme dans la « publicistique » française du début du XVIe siècle chez des auteurs tels que Jean Ferrault (ca. 1509-1510) ou Charles de Grassaille (1495-1582) est une vérité d’évidence admise par tous les lecteurs, même les plus récents, d’un vieil article (1886) de Gabriel Hanotaux. Dès 1905, Pierre Imbart de La Tour développe la thèse selon laquelle la conception despotique du pouvoir chez les légistes de la fin du Moyen Âge allait fonder l’absolutisme des Temps Mode...

    Patrick Arabeyre, « Aux racines de l'absolutisme : Grand Conseil et Parlement à la fin du Moyen Age, d'après le Tractatus celebris de auctoritate sacri magni concilii du toulousain Jean Montaigne (1512) », Cahiers de recherches médiévales (XIIIe-XVe siècles), 2000, p. 210 

    Patrick Arabeyre, « Etienne Prinstet, illustrateur du Grand Atlas de Cîteaux », Mémoires de la Commission des antiquités du département de la Côte-d'Or, 1999, pp. 241-267 

    Patrick Arabeyre, « L'émancipation en Bourgogne à la fin du Moyen Age », Mémoires de la Société pour l'Histoire du Droit et des Institutions des anciens pays bourguignons, comtois et romands,, 1994, p. 36 

    Patrick Arabeyre, Jacques Berlioz, Arabeyre Patrick, Poirrier Philippe, « Vies et légendes de saint Bernard. Création, diffusion, réception (XIIe-XXe siècles) », Cîteaux Commentarii Cistercienses, 1993 

    Patrick Arabeyre, « La France et son gouvernement au milieu du XVe siècle d'après Bernard de Rosier. », Bibliothèque de l'École des chartes, 1992, pp. 245-285    

    Arabeyre Patrick. La France et son gouvernement au milieu du XVe siècle d'après Bernard de Rosier.. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1992, tome 150, livraison 2. pp. 245-285.

    Patrick Arabeyre, « Un prélat languedocien au milieu du XVe siècle : Bernard de Rosier, archevêque de Toulouse (1400-1475 ) », Journal des Savants, 1990, pp. 291-326    

    Arabeyre Patrick. Un prélat languedocien au milieu du XVe siècle : Bernard de Rosier, archevêque de Toulouse (1400-1475 ). In: Journal des savants, 1990, n°3-4. pp. 291-326.

    Patrick Arabeyre, Nicolas Civel. La fleur de France : les seigneurs d’Île-de-France au XIIe siècle, Ecole nationale des chartes, Paris : De Decourchant et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2006, pp. 637-640    

    Arabeyre Patrick. Nicolas Civel. La fleur de France : les seigneurs d’Île-de-France au XIIe siècle. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 2006, tome 164, livraison 2. pp. 637-640.

    Patrick Arabeyre, André Gouron. Juristes et droits savants : Bologne et la France médiévale, Ecole nationale des chartes, Paris : De Decourchant et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2001, pp. 690-691    

    Arabeyre Patrick. André Gouron. Juristes et droits savants : Bologne et la France médiévale. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 2001, tome 159, livraison 2. pp. 690-691.

  • Patrick Arabeyre, Chantal Ammann-Doubliez. Chancelleries et notariat dans le diocèse de Sion à l’époque de maître Martin de Sion († 1306). Étude et édition du plus ancien minutier suisse, 2008, Ecole nationale des chartes, Paris : De Decourchant et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2010, pp. 548-550    

    Arabeyre Patrick. Chantal Ammann-Doubliez. Chancelleries et notariat dans le diocèse de Sion à l’époque de maître Martin de Sion († 1306). Étude et édition du plus ancien minutier suisse, 2008. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 2010, tome 168, livraison 2. L’élaboration philologique et linguistique des Plus anciens documents linguistiques de la France, édition électronique pp. 548-550.

    Patrick Arabeyre, Benoît Chauvin. Le clos et le château de Vougeot, cellier de l’abbaye de Cîteaux., Ecole nationale des chartes, Paris : De Decourchant et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2009, pp. 577-578    

    Arabeyre Patrick. Benoît Chauvin. Le clos et le château de Vougeot, cellier de l’abbaye de Cîteaux. . In: Bibliothèque de l'école des chartes. 2009, tome 167, livraison 2. pp. 577-578.

    Patrick Arabeyre, Dire le droit : normes, juges, jurisconsultes. Édité par Barbara Anagnostou-Canas, Ecole nationale des chartes, Paris : De Decourchant et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2009, pp. 600-601    

    Arabeyre Patrick. Dire le droit : normes, juges, jurisconsultes. Édité par Barbara Anagnostou-Canas. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 2009, tome 167, livraison 2. pp. 600-601.

    Patrick Arabeyre, La dette et le juge. Juridiction gracieuse et juridiction contentieuse du XIIIe au XVe siècle (France, Italie, Espagne, Angleterre, Empire). Sous la direction de Julie Claustre, Ecole nationale des chartes, Paris : De Decourchant et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2009, pp. 610-611    

    Arabeyre Patrick. La dette et le juge. Juridiction gracieuse et juridiction contentieuse du XIIIe au XVe siècle (France, Italie, Espagne, Angleterre, Empire). Sous la direction de Julie Claustre. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 2009, tome 167, livraison 2. pp. 610-611.

    Patrick Arabeyre, Brigitte Basdevant-Gaudemet. Église et autorités. Études d’histoire de droit canonique médiéval., Ecole nationale des chartes, Paris : De Decourchant et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2009, pp. 617-618    

    Arabeyre Patrick. Brigitte Basdevant-Gaudemet. Église et autorités. Études d’histoire de droit canonique médiéval.. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 2009, tome 167, livraison 2. pp. 617-618.

    Patrick Arabeyre, La peine. Discours, pratiques, représentations. Textes réunis par Jacqueline Hoareau-Dodineau et Pascal Texier, préface de Jean-Marie Carbass, 2005, Paris : De Decourchant et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2008, pp. 640-644    

    Arabeyre Patrick. La peine. Discours, pratiques, représentations. Textes réunis par Jacqueline Hoareau-Dodineau et Pascal Texier, préface de Jean-Marie Carbass, 2005. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 2008, tome 166, livraison 2. pp. 640-644.

    Patrick Arabeyre, Louis de Carbonnières. La procédure devant la chambre criminelle du parlement de Paris au XIVe siècle, Ecole nationale des chartes, Paris : De Decourchant et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2007, pp. 221-223    

    Arabeyre Patrick. Louis de Carbonnières. La procédure devant la chambre criminelle du parlement de Paris au XIVe siècle. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 2007, tome 165, livraison 1. pp. 221-223.

    Patrick Arabeyre, Cecilia Natalini. «Convenientem reconvenire»: genesi et sistematica della riconvenzione nella dottrina dei glossatori (1120-1234). Giovanni Minucci. Alberico Gentili tra «mos italicus» e «mos gallicus»: l’inedito commentario «Ad legem Juliam de adulteriis», Ecole nationale des chartes, Paris : De Decourchant et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2005, pp. 270-272    

    Arabeyre Patrick. Cecilia Natalini. «Convenientem reconvenire»: genesi et sistematica della riconvenzione nella dottrina dei glossatori (1120-1234). Giovanni Minucci. Alberico Gentili tra «mos italicus» e «mos gallicus»: l’inedito commentario «Ad legem Juliam de adulteriis». In: Bibliothèque de l'école des chartes. 2005, tome 163, livraison 1. pp. 270-272.

    Patrick Arabeyre, Bernard Guenée. Un roi et son historien : vingt études sur le règne de Charles VI et la « Chronique du Religieux de Saint-Denis », Ecole nationale des chartes, Paris : De Decourchant et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2001, pp. 294-296    

    Arabeyre Patrick. Bernard Guenée. Un roi et son historien : vingt études sur le règne de Charles VI et la « Chronique du Religieux de Saint-Denis ». In: Bibliothèque de l'école des chartes. 2001, tome 159, livraison 1. pp. 294-296.

    Patrick Arabeyre, Brigitte Roux. Les dialogues de Salmon et Charles VI. Genève : Droz, 1998. In-8°, 174 pages, ill. (Cahiers d'Humanisme et Renaissance, 52.), Ecole nationale des chartes, Paris : De Decourchant et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2000, pp. 611-614    

    Arabeyre Patrick. Brigitte Roux. Les dialogues de Salmon et Charles VI. Genève : Droz, 1998. In-8°, 174 pages, ill. (Cahiers d'Humanisme et Renaissance, 52.). In: Bibliothèque de l'école des chartes. 2000, tome 158, livraison 2. pp. 611-614.

    Patrick Arabeyre, Marcel Pacaut, Les moines blancs. Histoire de l'ordre de Cîteaux, EHESS, Paris : École des hautes études en sciences sociales et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1995, pp. 205-208    

    Arabeyre Patrick. Marcel Pacaut, Les moines blancs. Histoire de l'ordre de Cîteaux. In: Annales. Histoire, Sciences Sociales. 50ᵉ année, N. 1, 1995. pp. 205-208.

    Patrick Arabeyre, Marion Schnerb-Lièvre (éd.), Somnium viridarii, EHESS, Paris : École des hautes études en sciences sociales et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1995, pp. 614-615    

    Arabeyre Patrick. Marion Schnerb-Lièvre (éd.), Somnium viridarii. In: Annales. Histoire, Sciences Sociales. 50ᵉ année, N. 3, 1995. pp. 614-615.

  • Patrick Arabeyre, Olivier Canteaut, « Pratique (actes de la) », in Frédéric Duval (dir.) (dir.), En quête de sources : dictionnaire critique, École nationale des Chartes, 2021, pp. 326-328 

    Patrick Arabeyre, « Témoin », in Frédéric Duval (dir.) (dir.), En quête de sources : dictionnaire critique, École nationale des Chartes, 2021, pp. 365-367 

    Patrick Arabeyre, Katia Weidenfeld, « Droit, histoire du droit », in Frédéric Duval (dir.) (dir.), En quête de sources : dictionnaire critique, École nationale des Chartes, 2021, pp. 154-157 

    Patrick Arabeyre, Katia Weidenfeld, « Preuve », En quête de sources : dictionnaire critique, École nationale des Chartes, 2021, pp. 329-331 

  • Patrick Arabeyre, Historiographie, idées politiques et enseignement du droit en France (XIVe - XVIe siècle)., 2005 

  • Patrick Arabeyre, « Emphytéose et fief au Moyen Age », le 23 novembre 2022  

    Conférence organisée par l'Ecole des Chartes.

    Patrick Arabeyre, « Paul Viollet, le professeur et l'historien du droit », Paul Viollet (1840-1914) : «un grand savant assoiffé de justice», Paris, le 25 septembre 2015 

    Patrick Arabeyre, « L'unité, une règle ? [conclusion] », La règle de l'unité ? : le juge et le droit dans la France moderne (XVe-XVIIIe siècle), Paris, le 21 novembre 2013 

    Patrick Arabeyre, « Le genre du traité dans la production juridique française (fin Moyen Âge – début XVIe s.) », le 18 septembre 2018  

    Organisé dans le cadre des Rencontres d’Histoire du Droit du CTHDIP

    Patrick Arabeyre, « Les noces de Philologie et de Guillaume Budé - Humanisme juridique, humanisme politique », le 03 mai 2018  

    Organisé par Christine Bénévent, Professeur d’histoire du livre et de bibliographie à l'École, avec Romain Menini, Université Paris-Est Marne-la-Vallée et Luigi-Alberto Sanchi, CNRS / U. Paris 2 Panthéon-Assas

    Patrick Arabeyre, « Circulations juridiques et pratiques culturelles en Europe au Moyen Âge », le 25 février 2016  

    Le colloque international Medieval Europe in Motion 3 poursuit la série de rencontres scientifiques inaugurée en 2013 par l’Institut d’Études Médiévales (IEM) de l’Université Nouvelle de Lisbonne sur la thématique des mobilités artistiques et culturelles

    Patrick Arabeyre, Géraldine Cazals, Marie Bassano, Arnaud Vergne, « « Doctrine et pensée juridique, XIIe-XVIIIe siècles. La tentation globalisante » », L’Histoire du droit en France. Nouvelles tendances, nouveaux territoires. journée d’étude, Versailles, le 01 janvier 2013 

    Patrick Arabeyre, « L'Ecole de Toulouse a-t-elle existé ? », L'Humanisme à Toulouse (1480-1580), le 01 janvier 2004 

    Patrick Arabeyre, « Les Ordinationes regie d'Etienne Aufréri (1458-1511) : un recueil toulousain d'ordonnances royales (1513) », Codifications et compilations juridiques, le 01 janvier 2004 

    Patrick Arabeyre, « L'enseignement caché de la science politique dans les facultés de droit de la fin du XVe siècle et du début du XVIe siècle », Les autres lieux du politique, le 01 janvier 2002 

  • Patrick Arabeyre, 1.1 : Introduction « Penser la muséologie du cinéma » 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Morgane Pica, L'intertextualité dans les commentaires sur la coutume de Normandie,miroir de l'univers intellectuel des praticiens du droit à l'époque moderne. Apprentissage automatique et triplets RDF au service de la recherche en Histoire, thèse en cours depuis 2023 en co-direction avec Tobias HODEl  

    Sous l'Ancien Régime, le droit n'est pas uniforme sur les territoires français. Dans les pays dits de droit coutumier, dans la moitié nord de la France, ce sont majoritairement les usages locaux qui informent les décisions de justice. La coutume de Normandie a été l'une des premières de France à être mise par écrit. Du 13e au 19e siècle, la tradition écrite autour d'elle s'est étoffée de jurisprudence, commentaires et citations. Les commentateurs, très souvent eux-mêmes praticiens du droit, agrémentaient ainsi leurs réflexions personnelles de références à leurs prédécesseurs, ou leur avis sur les faits et théories rapportés. Tout autant qu'à l'évolution de la coutume elle-même, c'est également à leur vision du monde propre que nous pouvons accéder par leurs écrits. Ce projet de thèse a donc pour ambition de mieux comprendre l'univers intellectuel de ces auteurs en utilisant les transcriptions numériques de coutumiers normands mis à disposition par le projet RIN ConDÉ (2018-2021, ) en format XML/TEI. Outils et ressources numériques permettrait une étude massive, impossible sans eux, que nous espérons éclairante pour l'histoire du droit et l'histoire intellectuelle. Nous proposons d'utiliser l'enrichissement référentiel disponible pour faire apparaître l'univers intellectuel des auteurs du corpus et son influence sur leur dynamique d'écriture, en le mettant en relation avec les connaissances actuelles en histoire de l'éducation et en histoire intellectuelle. Il ressort des méthodes de l'analyse textuelle qu'une référence, tout comme le discours d'un auteur, ne saurait être considérée comme anodine car, explicite ou non, consciente ou non, elle participe d'un jeu culturel avec le lecteur. Nous dresserons un portrait sociologique des auteurs du corpus, afin de faire apparaître le monde de ces juristes, en interrogeant les archives disponibles. Ce portrait sociologique sera accompagné d'un portrait intellectuel, interrogeant les noms convoqués par nos auteurs au regard de leur éducation, avérée par les documents d'archives, ou postulée par l'histoire de l'éducation. Notre méthodologie combinera les outils numériques et l'analyse fine, manuelle. Les outils numériques, notamment la linguistique de corpus et l'apprentissage automatique (machine learning) nous permettront notamment de repérer et catégoriser nos occurrences dans le corpus, puis de constituer une base de données RDF reliée au Web sémantique, cartographiant l'intertextualité liée à notre corpus. Nous montrerons ainsi les liens entre les différents textes dans toute leur complexité, prenant en compte le contexte et les modalités intertextuelles exactes, et construirons un réseau de références grâce auquel les liens intertextuels peuvent être étudiés au même titre que les œuvres ou les auteurs. Nous espérons exposer les possibilités à présent incontournables que nous offrent les outils numériques, ainsi que la nécessité pour l'humaniste de comprendre les outils numériques, et celle pour l'informaticien de comprendre les données qu'il manipule : en clair, la nécessité pour les SHS de former des humanistes conscients des spécificités du numérique, quand bien même ils ne se dirigeraient pas eux-mêmes vers les humanités numériques. Nous aimerions également appuyer et mettre au clair la rigueur nécessaire aux SHS concernant les données de la recherche en général et plus précisément les données numériques, ainsi que dans l'exploitation des données textuelles et leur liaison avec d'autres formats de données. Nous postulons que, garantissant la reproductibilité, les données numériques doivent être traitées avec autant de soin qu'une publication, avec la conscience que toute méthode de traitement fait autant partie de la démarche, et donc de la crédibilité, scientifiques, que l'analyse elle-même. Sans cette conscience, les humanistes ne peuvent prendre les décisions adéquates pour les données de leurs projets de recherche.

    Geneviève Roumier, L'écrit des Mendiants , thèse en cours depuis 2023 en co-direction avec Paul Bertrand  

    Ce projet de thèse se donne pour but de mener une étude comparative qui se déclinera à trois niveaux complémentaires : on souhaite étudier les pratiques de l'écrit des Mendiants par rapport à celles des ordres dits anciens, celles des Mendiants entre eux, et encore celles des couvents observants par rapport aux maisons conventuelles. On s'intéressera dans ce cadre aux couvents masculins et féminins implantés dans le sud-ouest sur des échelles différentes, durant un long XVe siècle (entre 1380 et 1520) : dans les « grandes » villes, c'est-à-dire celles où se trouve implanté un couvent de chaque ordre mendiant, dans les villes de taille inférieure, et jusque dans les campagnes, pour déceler les liens créés par les Mendiants avec le monde rural méridional. On cherchera notamment à déterminer quels usages et conservations de l'écrit, traditionnels ou novateurs, les réformes tardo-médiévales suscitent dans le contexte mendiant.

    Charles Baud, L’ordonnance de Villers-Cotterêts (1539) et sa réception jusqu’aux codifications napoléoniennes, thèse soutenue en 2021 à Paris 2 en co-direction avec Franck Roumy, membres du jury : Marta Peguera Poch (Rapp.), Anne Rousselet-Pimont (Rapp.), Laurent Pfister et Xavier Prévost  

    L’ordonnance de Villers Cotterêts est l’un des monuments les plus célèbres de l’histoire du droit français. Juristes et historiens l’on souvent réduit à ses seuls articles 110 et 111, relatifs à l'usage du français dans la rédaction des actes. En témoigne la jurisprudence du Conseil d'État et de la Cour de cassation. Ce texte revêt pourtant, à l'origine, une portée beaucoup plus large. Sa promulgation par François Ier au mois d’août 1539 s’inscrit dans une politique législative séculaire d’unification et de systématisation du droit processuel. Ses 192 articles portent réforme de l’ordre des procès civil et pénal : le texte annonce les codifications colbertiennes ; certaines dispositions, telles que le régime des donations entre vifs, ont directement inspiré les rédacteurs du Code civil de 1804. Dès son enregistrement par les cours souveraines, l’ordonnance a donné lieu à d’intenses réflexions doctrinales. Les commentaires d’ordonnances, les commentaires de coutumes et les traités de procédure témoignent de ce que les juristes n’ont cessé de se référer au texte tout au long de l’époque moderne, que ce soit pour lui même ou en marge des législations nouvelles. Les sources d’archives judiciaires éclairent la mise en œuvre de certaines dispositions dans la pratique juridique. Les dispositions civiles emportent l’adhésion, qui visent à remédier aux lenteurs de la justice. Les articles de procédure pénale font au contraire l’objet de critiques constantes, eu égard aux droits de la défense. Étudier la réception doctrinale et judiciaire de l’ordonnance de 1539 revient à poser des questions fondamentales, qui tiennent aux exigences de célérité judiciaire et de procès équitable.

    Nicolas Guignard, , thèse en cours depuis 2021 en co-direction avec François Ploton-Nicollet  

    Le but de cette thèse est de montrer et d'analyser la portée politique, juridique et littéraire de l'œuvre du cistercien Hélinand de Froidmont (1160-1230 ca.). Ce travail inclura l'édition critique, traduite et commentée, du De bono regimine principis, traité en forme de miroir du prince qui constitue le long chapitre 38 du livre XI de la Chronique universelle. Ce traité nous est parvenu au travers d'un tout petit nombre de manuscrits et a été notamment compilé par le dominicain Vincent de Beauvais. Afin de réaliser l'édition scientifique De bono regimine principis, les différentes sources de ce texte devront faire l'objet d'un examen systématique. Les différents emprunts à la tradition biblique et à la littérature latine qui sont convoqués dans le traité d'Hélinand de Froidmont seront également analysés. Il sera montré en quoi ces outils rhétoriques participent à façonner un véritable portrait du roi et à donner du pouvoir royal un visage idéal. Enfin, les différentes formes du pouvoir princier seront approchées par le prisme du genre littéraire qu'est le miroir des princes.

    Sarah Rigaudeau, Le testament en droit canonique du XIIe au XVe siècle, thèse soutenue en 2020 à Paris 2 en co-direction avec Franck Roumy, membres du jury : Florence Demoulin-Auzary (Rapp.), Marta Peguera Poch (Rapp.), Olivier Descamps et Virginie Lemonnier-Lesage  

    Pour les juristes français, les formes du testament sont le résultat d’une combinaison produite par l’influence du droit romain, des coutumes de l’ancienne France et de la législation révolutionnaire. L’apport du droit canonique à la formation du droit moderne et contemporain du testament, bien que majeur, est le plus souvent totalement passé sous silence. La réintroduction du testament au XIIe siècle est incontestablement due à la redécouverte du Corpus Juris Civilis. Cet ensemble fournit du procédé une définition particulièrement claire, l’entendant comme un acte de dernière volonté révocable. L’influence du droit romain, d’abord importante dans le Midi, a donc conditionné la diffusion de l’institution dans la pratique. Très tôt, cependant, s’est opéré un mouvement de simplification des formes exigées. La plupart des règles romaines sont écartées. L’Église n’exige en réalité aucune formalité, mais seulement des preuves de l’acte. Cette attitude très souple permet au plus grand nombre de tester, le plus souvent simplement par oral. Ouvrir à chacun une telle possibilité a bien sûr d’abord pour but de permettre à tous les chrétiens d’effectuer des legs pieux susceptibles, au-delà du rachat de leurs fautes, de venir enrichir le patrimoine ecclésiastique. Cette politique n’en débouche pas moins sur une promotion sans précédent de l’acte à cause de mort et de la liberté de disposer.

  • Benoît Alix, La notion de judex ordinarius en droit romano-canonique médiéval (XIIe-XVe siècle), thèse soutenue en 2020 à Paris 2 sous la direction de Franck Roumy, membres du jury : Charles de Miramon (Rapp.), Florence Demoulin-Auzary, Anne Lefebvre-Teillard et Laurent Pfister  

    L’influence de la terminologie issue du droit romain sur le vocabulaire juridique contemporain n’est plus à démontrer. Loin de se restreindre au seul monde du droit, ces ressources lexicographiques imprègnent également le discours de la science politique. Héritée du droit romain, la notion de judex ordinarius est reçue et réinterprétée lors de la renaissance des études juridiques à Bologne à la charnière du XIe et du XIIe siècle. Les juristes médiévaux s’attachent alors à imiter le modèle des fonctions publiques romaines qu’ils transposent aux offices, civils et ecclésiastiques, proposant ainsi une hiérarchie des agents. Le judex ordinarius, dont la caractéristique principale est d’être revêtu d’une dignité, fondement de l’exercice d’une juridiction propre, c’est-à-dire attachée à la fonction, constitue le magistrat par excellence. Ses prérogatives, en effet, qui ne se limitent pas au seul pouvoir juridictionnel, font de lui un administrateur-juge. En outre, susceptible de fonder la mise en place d’un ordre judiciaire (ordo judiciarius), à travers la définition de divers degrés juridictionnels, les civilistes comme les canonistes s’emparent de cette titulature. Celle-ci permet, les uns au profit de l’ordre séculier, les autres de l’ordre ecclésiastique, de déterminer une typologie des juges et de la juridiction. Rapidement présente au sein de la législation canonique, la mention du juge ordinaire, qui désigne, en principe, le juge de droit commun sur un territoire donné, se diffuse ensuite dans la législation séculière.

    Axel Degoy, Représentation du roi et pouvoir de « faire loy » : Enquête autour de l'activité normative du parlement de Paris à l'époque de Charles VI et de la double monarchie franco-anglaise (1380-1436), thèse soutenue en 2017 à Paris 2 sous la direction de Bernard d' Alteroche, membres du jury : Sophie Petit-Renaud (Rapp.), Olivier Descamps, Xavier Godin et Jacques Krynen  

    Puisqu’il est désormais avéré que les différents arguments avancés par les parlements de la monarchie à l’époque moderne afin de légitimer leur prétention à vérifier librement les édits royaux avaient des racines médiévales, il n’était pas injustifié de rechercher si leur propension à élever leurs arrêts de règlement au rang de véritables lois n’était pas, elle aussi, déjà en germe au Moyen Âge tardif. Une enquête dans les archives du parlement de Paris contemporaines du règne de Charles VI (1380-1422) et de la double monarchie franco-anglaise (1422-1436) permet de confirmer cette hypothèse. Il en ressort en effet qu’au tournant des XIVe et XVe siècles, dans le milieu parlementaire parisien, on considérait non seulement que par sa jurisprudence la « cour souveraine et capitale du royaume » dégageait des règles qui faisaient lois, mais en outre que les arrêts de règlement qu’elle édictait, ou du moins certains d’entre eux, étaient des actes normatifs souverains, voire constituaient de véritables ordonnances royales. Cette faculté reconnue à la cour suprême d’être un véritable co-législateur était au demeurant logique et naturelle, si l’on prend la peine de la replacer dans le contexte à la fois institutionnel, politique et idéologique du temps.

    Antonio Di Rosa, Les lieux de l’enseignement du droit de part et d’autre des Alpes, du Ve siècle au début du XVIe, thèse soutenue en 2015 à Paris 10 sous la direction de Jean-Louis Halpérin, membres du jury : Emanuele Conte (Rapp.), Katia Weidenfeld et Soazick Kerneis    

    L’histoire des lieux de l’enseignement du droit s’intéresse à la présence des centres de transmission et de diffusion d’un savoir ou savoir-faire juridique à l’intérieur d’un espace géographique donné. Elle prend comme objet la continuité ou la discontinuité des écoles localisées ainsi que leur forme. Elle s’interroge sur les facteurs ayant conduit à la légitimation d’un lieu comme centre d’enseignement, les facteurs ayant participé à sa réussite ou contribué à son échec (nombre de professeurs, nombre d’étudiants, type de privilège reçu, conditions de production du livre). Une attention particulière est ainsi accordée à l’institutionnalisation des lieux de l’enseignement du droit. Le cadre (matériel et formel) de l’enseignement du droit entre ainsi dans son champ d’investigation. Une histoire matérielle comporte (et non sans risques) une enquête quantitative qui, en fonction des sources et des documents disponibles, permet, malgré les lacunes et les approximations, de mesurer en quelque sorte la présence de l’enseignement (enseignants et étudiants) en facilitant une perception sans doute plus concrète de sa diffusion. Il s’agit en effet de conduire une enquête sur les lieux de l’enseignement du droit (pouvant nous éclairer sur le droit enseigné lui-même et son rôle social ou de socialisation entre élites éduquées) organisée autour de deux axes principaux : l’axe institutionnel (construction juridique du centre d’enseignement nommé – schola, studium, studium generale, universitas) et l’axe didactique (l’ensemble des forces intellectuelles, matérielles et financières, mobilisées dans l’enseignement du droit). La France et l’Italie sont deux espaces d’échange de savoirs juridiques ayant partagé, sur les bancs d’écoles, mais dans des contextes parfois assez différents, une même tradition juridico-scolaire du moins jusqu’à la fin du Moyen Âge “bartoliste” comprenant le XVIe siècle. Les rencontres et les séparations ne sont pas simplement géographiques, elles sont aussi historiographiques.

  • Eva Becquet, Le bail emphytéotique : De la rédaction des coutumes à la loi du 25 juin 1902, thèse soutenue en 2023 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Laurent Pfister, membres du jury : Jean-Louis Halpérin (Rapp.), Marta Peguera Poch (Rapp.), David Deroussin et Franck Roumy  

    Retracer l’histoire juridique du bail emphytéotique conduit à une réflexion plus large sur l’acculturation d’un contrat d’origine romaine dans l’ancien droit puis le droit contemporain. À compter de la rédaction officielle des coutumes, le bail emphytéotique s’enracine dans l’ancien droit. En acquérant certains traits saillants du droit coumier, tout en se dépouillant d’une partie de sa romanité, ce contrat est naturalisé. Simultanément, il est compris par une partie de la doctrine d’Ancien Régime comme un modèle des baux de longue durée, participant aux tentatives vers la systématisation, voire l’unification, du droit. Dès 1789, la refondation du bail emphytéotique à l’aune du droit contemporain est amorcée. Face à un législateur tantôt indifférent tantôt hostile, les juridictions, au renfort desquelles certains auteurs prêtent leur plume, rénovent le contrat et son régime, jusqu’à ce que la loi du 25 juin 1902 finisse enfin par consacrer l’essentiel des solutions jurisprudentielles élaborées au cours du XIXe siècle. Assimilé dans l’ancien droit puis réinterprété pour se conformer aux principes irriguant le droit civil postrévolutionnaire, le bail emphytéotique résiste aux changements d’ordres juridiques. Il se révèle ainsi un outil de mise à disposition des biens, distinct de la vente et du louage, dont la plasticité lui assure longévité et pérennité.

    Mohammed Ali Tawaf, L'évolution de la politique d'archivage au Yémen, des origines (années 1960) jusqu'aux évolutions technologiques actuelles, thèse soutenue en 2019 à Paris Ecole nationale des chartes sous la direction de Christine Nougaret, membres du jury : Mokthar Ben Henda (Rapp.), Éric Vallet (Rapp.), Michel Tuchscherer  

    Pendant plusieurs siècles, le Yémen n’a pas porté d’intérêt institutionnel à ses archives, étant isolé du monde extérieur à cause de l’occupation ottomane au nord du pays et de l’occupation britannique au sud. Depuis la révolution de 1962, le besoin de disposer d’archives bien organisées et accessibles est apparu et la création du Centre National des Archives en 1991 a permis d’améliorer considérablement la situation. L’objectif de cette thèse est d’étudier l’intérêt que l’État yéménite a porté au patrimoine archivistique. Elle rappelle l’histoire et le développement de l’archivage dans les ministères et les institutions gouvernementales yéménites depuis la révolution de 1962 jusqu’à aujourd’hui. Elle présente la création des Archives nationales, avec l’aide de partenaires internationaux notamment l’UNESCO et l’ICA, la direction des archives de France et les Archives nationales de Tunisie. Elle explore aussi la façon dont les nouvelles technologies appliquées aux archives permettent aux chercheurs et aux citoyens d’y accéder. Elle présente l’organisation des archives courantes et intermédiaires dans les institutions qui s’est imposée comme un concept et une pratique depuis la création du Centre National des Archives. C’est autour de ses activités et de ses applications qu’ont été élaborées l’observation, l’enquête, la réflexion et certaines propositions. Les problématiques de la thèse s’articulent autour de cinq points : - L’histoire et l’organisation administrative du Yémen- La tradition archivistique au Yémen avant la réunification de 1990- Les origines et le développement du Centre national des archives (CNA)- Les missions, le fonctionnement et l’évaluation du CNA (de 1994 à aujourd’hui)- La fonction archives chez les producteurs (institutions gouvernementales)Les événements survenus au Yémen depuis 2011 ont malheureusement remis en cause toutes ces avancées. Ils ont tari les principales sources de financement de l’État et détruit une partie des fonds et des bâtiments, entraînant une paralysie complète du CNA.

    Nicolas Laurent-Bonne, Les donations entre époux : doctrine, coutumes et législation (XIIe-XVIe siècle), thèse soutenue en 2012 à Paris 2 sous la direction de Franck Roumy, membres du jury : Florence Demoulin-Auzary (Rapp.), Virginie Lemonnier-Lesage (Rapp.), Florent Garnier et Laurent Pfister  

    Au lendemain de la renaissance juridique du XIIe siècle et de la redécouverte des compilations de Justinien, les juristes médiévaux s’attachent à bâtir un principe général de prohibition des donations entre époux. Dès la première moitié du XIIIe siècle, civilistes et canonistes assouplissent cependant les restrictions, passant ainsi d’une prohibition stricte à un simple système de révocabilité. Les praticiens français, répondant aux demandes de conjoints soucieux de protéger le survivant, ont contribué à l’affaiblissement des entraves romaines et canoniques : serment promissoire, clause de renonciation, donation par personne interposée constituent autant d’expédients, parfois même empiriques et frauduleux. En dépit de ce long glissement doctrinal et des palliatifs élaborés par les notaires, des interdictions ont longtemps persisté dans la plupart des législations territoriales, rédigées et inlassablement réformées à l’aune du droit romain, du Moyen Âge central au début de l’Époque moderne.