• THESE

    Le champ visuel peripherique du pseudophake : comparaison entre la perimetrie manuelle et la perimetrie automatique, soutenue en 1990 à AixMarseille 2 sous la direction de JEAN-LOUIS VOLA 

  • François Pasqualini, Gaëtan Marain, Droit des biens, Bruylant- Collection Paradigme, 2023, Paradigme ( Manuels ), 186 p.    

    Le droit des biens s'intéresse à notre environnement. Il identifie ses différents objets, les dote d'un régime propre et indique comment les personnes peuvent les dominer. Alors que le droit des personnes a pour objet " l'être ", le droit des biens est résolument tourné vers " l'avoir '. Depuis l'Antiquité romaine, la présentation du droit civil commence classiquement par les personnes, puis les choses et les droits que l'on peut acquérir sur elles. L'étude des obligations et des actions ne vient qu'après. Le Code civil a conservé cette logique. Dans l'esprit du législateur français, les biens sont appropriés par les personnes pour en tirer profit grâce aux obligations. Ils sont ainsi tantôt vendus, loués, transmis à cause de mort, donnés ou encore mis en commun dans le cadre d'une exploitation capitaliste ou d’une union matrimoniale. Même s'il compte parmi les branches les plus anciennes et les plus illustres du Droit, le droit des biens fait preuve d'une étonnante modernité en s'adaptant inlassablement aux exigences de son temps. Il est systématiquement convoqué pour appréhender les nouvelles valeurs - cryptoactifs, données personnelles, déchets - et en assurer l'attribution ainsi que l'exploitation. Incontournable, le droit des biens est la clé de compréhension de nombreuses disciplines juridiques qui reposent sur lui : droit des régimes matrimoniaux et des successions ; droit des sociétés ; droit immobilier ; droit des procédures collectives, etc.

    François Pasqualini, Gaëtan Marain, Droit du crédit bancaire, Bruylant, 2020, Paradigme ( Masters ), 222 p. 

    François Pasqualini, Gaëtan Marain, Droit des instruments de crédit et de paiement. Circulation des créances monétaires: circulation des créances monétaires, Bruylant, 2018, Paradigme ( Masters ), 202 p. 

    François Pasqualini, Monique Luby, Valeria Pasqualini-Salerno, Droit communautaire des sociétés et groupements, 1998 

    François Pasqualini, Monique Luby-Gaucher, Valeria Pasqualini-Salerno, Droit communautaire des sociétés et groupements,, 1996, Dossiers Joly, 254 p.   

    François Pasqualini, Robert Castell, Le commissaire aux comptes, Economica, 1995, Droit poche, 111 p.   

    François Pasqualini, Le principe de l'image fidèle en droit comptable, Litec, 1992, 389 p.   

  • François Pasqualini, Jacques Amar, « Vigilance et comptabilité : entre conformité et contencieux », Le devoir de vigilance, 2019 

    François Pasqualini, « In Search of the Purpose of Accounting Representation », IFRS in a global world‎ : international and critical perspectives on accounting‎ : essays in honor of professor Jacques Richard, 2016 

    François Pasqualini, Henri Olivier, « La définition des actifs : le regard du juriste », Vers un nouveau cadre conceptuel pour la comptabilité internationale ?, 2016 

    François Pasqualini, M. Laachrate, « Image fidèle. Le principe de l’image fidèle en droit comptable français (XXe s.) », Dictionnaire historique de compatibilité des entreprises, 2016 

  • François Pasqualini, Gaëtan Marain, « Responsabilité extracontractuelle du cocontractant d'une société et expertise non judiciaire », Revue des Sociétés , Dalloz , 2023, n°06, p. 358   

    François Pasqualini, Gaëtan Marain, « Retour sur l'application des garanties de conformité et des vices cachés au contrat d'entreprise », Revue Lamy Droit des affaires, Lamy - Wolters Kluwer - Lamy Liaisons , 2023, n°190 

    François Pasqualini, Gaëtan Marain, « Force probante du rapport d'expertise privé produit dans le cadre du relèvement des fonctions d'un commissaire aux comptes », Revue des Sociétés , Dalloz , 2022, n°05, p. 301   

    François Pasqualini, « Sincérité de la rémunération d'un dirigeant social et responsabilité du commissaire aux comptes », Revue des Sociétés , Dalloz , 2022, n°01, p. 48   

    François Pasqualini, « Sincérité de la rémunération d'un dirigeant social et responsabilité du commissaire aux comptes, Note sous Com., 31 mars 2021 », Revue des Sociétés , Dalloz , 2022, n°1 

    François Pasqualini, « Période de carence des commissaires aux comptes : occuper une fonction signifie-t-il l'exercer effectivement ? », Revue des Sociétés , Dalloz , 2021, n°11, p. 647   

    François Pasqualini, Jacques Amar, Nadia-Ariadna Sava, Douty Abib Traoré, « Un capitalisme responsable ? La question des dividendes », Banque & Droit, Revue Banque , 2021, n°2021 

    François Pasqualini, « Période de carence des commissaires aux comptes : occuper une fonction signifie-t-il l’exercer effectivement ? Note sous CJUE, 24 mars 2021 », Revue des Sociétés , Dalloz , 2021, n°11 

    François Pasqualini, Martin Lequet, Pierre Lequet, « RSE et compliance », Dalloz avocats : exercer et entreprendre, Dalloz , 2020, n°04, p. 240   

    François Pasqualini, Gaëtan Marain, « Le traitement comptable des créances conditionnelles : application à la distribution des dividendes », Revue des Sociétés , Dalloz , 2019, n°02, p. 98   

    François Pasqualini, Gaëtan Marain, « Responsabilité du banquier de crédit de l'entreprise », Répertoire de droit commercial , Dalloz (Paris, France) , 2019 

    François Pasqualini, Gaëtan Marain, « Le traitement comptable des créances conditionnelles: application à la distribution des dividendes ; Note sous Cour de cassation, Chambre commerciale, 30 mai 2018, pourvoi numéro 16-23.482 », Revue des Sociétés , Dalloz , 2019, n°2 

    François Pasqualini, « Le secret financier. Quelques perspectives », Paris : Société de législation comparée et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2019, pp. 123-126    

    Pasqualini François. Le secret financier. Quelques perspectives. In: Revue internationale de droit comparé. Vol. 71 N°1,2019. Le secret financier. Colloque du Centre français de droit comparé, Paris, 15 novembre 2017. pp. 123-126.

    François Pasqualini, Numa Rengot, Franck Guyonnet-Dupérat, « L'enjeu de la valorisation des actifs dans les opérations de cession et de retournement », Revue Banque, Revue Banque édition, 2018, n°2018 

    François Pasqualini, Eiji Hotori, Nicolas Praquin, Stéphane Prigent, Jacques Richard, « Le juriste, le comptable et le banquier : regards croisés sur la prudence », Entreprises et Histoire, Eska, 2018, n°92 

    François Pasqualini, « Le préjudice né de la violation d'un pacte de préférence », Revue des Sociétés , Dalloz , 2017, n°02, p. 77   

    François Pasqualini, Franck Guyonnet-Dupérat, Numa Rengot, Pauline Vigneron, « Fonds propres, valeur du fonds de commerce, business plan. Réussir le financement du retournement des entreprises », Revue Banque, Revue Banque édition, 2017, n°2017 

    François Pasqualini, Gaëtan Marain, « Le préjudice né de la violation d'un pacte de préférence ; Note sous Cour de cassation, Chambre commerciale, 20 septembre 2016, pourvoi numéro 15-10.963 », Revue des Sociétés , Dalloz , 2017, n°2 

    François Pasqualini, Gaëtan Marain, « Garantie d'actif et de passif : la sanction du non-respect de l'obligation d'information du cessionnaire », Revue des Sociétés , Dalloz , 2016, n°12 

    François Pasqualini, Numa Rengot, Pauline Vigneron, « Le prepack cession, outil d'acquisition d'actifs stratégiques », Revue Banque, Revue Banque édition, 2016, n°2016 

    François Pasqualini, « Garantie de passif social et garantie d'éviction : la question du fait générateur », Revue des Sociétés , Dalloz , 2015, n°78 

    François Pasqualini, « L'image fidèle, mythe ou réalité ? L'éclairage apporté par la jurisprudence de la Cour de Justice de l'Union européenne », Comptabilité et fiscalité pratiques, , 2015, n°8 

    François Pasqualini, Gaëtan Marain, « Refus de cerification et responsabilité du commissaire aux comptes », Revue des Sociétés , Dalloz , 2014, n°9 

    François Pasqualini, « Droit comptable européen et normes IFRS : une scission entre le droit et le chiffre ? », Revue des Sociétés , Dalloz , 2013, n°05, p. 259   

    François Pasqualini, « Offre de contracter, acceptation silencieuse et procédure collective », Revue des Sociétés , Dalloz , 2011, n°12, p. 717   

    François Pasqualini, « Quand le commissaire aux comptes profite du prestige de sa fonction pour s'enrichir », Revue des Sociétés , Dalloz , 2011, n°02, p. 112   

    François Pasqualini, « Un nouvel épisode du feuilleton des garanties de passif fiscal », Revue des Sociétés , Dalloz , 2010, n°08, p. 435   

    François Pasqualini, « Les conventions extra-statutaires, outils de modulation de la rémunération des associés », Revue des Sociétés , Dalloz , 2010, n°02, p. 79   

    François Pasqualini, Svetlana Romanovich, « Les normes comptables IFRS : quel rôle dans la crise financière ? », Revue de droit des affaires de l'Université Panthéon-Assas, Université Panthéon Assas-Paris II , 2010, n°7 

    François Pasqualini, « L'action en paiement de la fraction non libérée du capital social », Revue des Sociétés , Dalloz , 2008, n°02, p. 359   

    François Pasqualini, « L'acceptation par le souscripteur de l'offre de contracter de l'émetteur d'obligations », Revue des Sociétés , Dalloz , 2008, n°01, p. 120   

    François Pasqualini, « Le crépuscule de l'objet social », Revue des Sociétés , Dalloz , 2007, n°02, p. 346   

    François Pasqualini, « La désignation d'un mandataire en cas de défaut de publicité des comptes », Revue des Sociétés , Dalloz , 2006, n°02, p. 323   

    François Pasqualini, « La rémunération du commissaire aux comptes en cas de révélation de faits délictueux au procureur de la République », Revue des Sociétés , Dalloz , 2006, n°04, p. 871   

    François Pasqualini, « L'interprétation du droit comptable communautaire par la CJCE », Revue des Sociétés , Dalloz , 2003, n°03, p. 521   

    François Pasqualini, « L'abus de droit en fiscalité », Revue des Sociétés , Dalloz , 2002, n°03, p. 507   

    François Pasqualini, « Les SOFERGIE, des sociétés fiscalement ordinaires », Revue des Sociétés , Dalloz , 2000, n°02, p. 271   

    François Pasqualini, « La constitution de provisions globales pour risques et charges à la lumière des principes contenus dans la quatrième directive 78/660 CE concernant les comptes annuels de certaines formes de sociétés », Revue des Sociétés , Dalloz , 2000, n°02, p. 336   

    François Pasqualini, Jean-Louis Navarro, « Le Comité de la réglementation comptable », Recueil Dalloz, Dalloz , 1999, n°42, p. 481   

    François Pasqualini, « Activité commerciale antérieure et validité du contrat de location- gérance d'un fonds de commerce », Recueil Dalloz, Dalloz , 1998, n°12, p. 153   

    François Pasqualini, « Découvert en compte et présomption d'ouverture de crédit », Recueil Dalloz, Dalloz , 1997, n°41, p. 561   

    François Pasqualini, « L'animal et la famille », Recueil Dalloz, Dalloz , 1997, n°31, p. 257   

    François Pasqualini, « Quand la lettre ne l'emporte plus sur le chiffre », Recueil Dalloz, Dalloz , 1997, n°29, p. 368   

    François Pasqualini, « Les conséquences de l'existence ou de l'inexistence d'une société en participation », Revue des Sociétés , Dalloz , 1997, n°02, p. 357   

    François Pasqualini, « La nature de la faute justifiant le relèvement judiciaire des fonctions d'un commissaire aux comptes », Revue des Sociétés , Dalloz , 1996, n°02, p. 279   

    François Pasqualini, « Les limites aux pouvoirs du gérant lors d'une cession de fonds de commerce », Revue des Sociétés , Dalloz , 1995, n°02, p. 284   

    François Pasqualini, « Le vote de révocation par un mandataire de la gérante d'une SARL », Revue des Sociétés , Dalloz , 1994, n°01, p. 63   

  • François Pasqualini, Marcelo Urbano Salerno et Javier José Salerno. -El patrimonio del deudor y los derechos del acreedor (Le patrimoine du débiteur et les droits des créanciers),, 2012, Société de législation comparée, Paris : Société de législation comparée et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2013, pp. 211-213    

    Pasqualini François. Marcelo Urbano Salerno et Javier José Salerno. -El patrimonio del deudor y los derechos del acreedor (Le patrimoine du débiteur et les droits des créanciers),, 2012. In: Revue internationale de droit comparé. Vol. 65 N°1,2013. pp. 211-213.

  • François Pasqualini, « Droit pénal et comptabilité », le 31 janvier 2022  

    Organisé par la Cour de cassation et l'ENM

    François Pasqualini, Didier Bensadon, Frédéric Pourtier, Philippe Danjou, Pascal Barneto, « La notion de contrôle dans les normes IFRS », Congrès annuel de l'Association Francophone de Comptabilité, Bordeaux, le 01 mai 2022 

    François Pasqualini, Aabir Chouichi, Jakey Blue, Claude Yugma, « THE DETECTION AND THE CONTROL OF MACHINE/CHAMBER MISMATCHING IN SEMICONDUCTORMANUFACTURING », Winter Simulation Conference (WSC) 2018, Gotheborg Sweden (SE), le 09 décembre 2018 

    François Pasqualini, Aabir Chouichi, Jakey Blue, Claude Yugma, « Heterogranular multivariate analytics for detecting and controlling the root causes of the mismatching machines in semiconductor manufacturing », 29th Annual SEMI Advanced Semiconductor Manufacturing Conference (ASMC), Saratog, New York United States (US), le 30 avril 2018 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL

    François Pasqualini, L'image fidèle , thèse soutenue en 1990 à Paris 2 sous la direction de Emmanuel Du Pontavice  

    En traduisant une idee de vie et de jugement, en considerant la lecture de l'information finale de synthese et non plus seulement les difficultes suscitees par sa redaction, l'image fidele symbolise le rapport de communication qui unit les societes, les controleurs des comptes et les lecteurs de l'information comptable. L'image fidele a tout d'abord correspondu en france a un besoin naissant, source d'apports immediats et inconscients au droit comptable. A la suite de sa consecration legislative, elle a engendre de nouveaux besoins qui sont autant de possibilites d'evolution pour le droit comptable.

  • Râmachandra Oviode-siou, La fraude financière en droit pénal, thèse en cours depuis 2023 en co-direction avec Olivier Ramond  

    À venir

    Virginie Mecic, La planification fiscale agressive des entreprises multinationales : Analyse en droit fiscal international, français et suisse au prisme du changement de paradigme fiscal international, thèse soutenue en 2022 à Ecole doctorale SDOSE Paris sous la direction de Xavier Oberson, membres du jury : Pierre-Marie Glauser (Rapp.), Daniel Gutmann (Rapp.), Arnaud Raynouard, Alice de Massiac, Jean-Frédéric Maraia et Giulia Neri-Castracane  

    L’introduction, au XXIe siècle, du concept de la planification fiscale agressive s’inscrit dans le contexte plus général du changement de paradigme fiscal international. Comme tout concept, celui de la planification fiscale agressive est non écrit et n’existe pas en ces termes en droit positif. Il s’est développé à la fois dans l’ordre moral (soft law) et dans l’ordre juridique (hard law). Au sein du droit dur, il est protéiforme. Il connait une première dimension de notion juridique, c’est-à-dire qu’il renvoie aux divers comportements de planification fiscale agressive des entreprises multinationales (abus des conventions de double imposition, dispositifs hybrides, manipulation des prix de transferts, etc.). Il possède également une dimension de standard juridique. Il est alors utilisé par les autorités administrative et judiciaire afin de qualifier la faute de gestion fiscale internationale des entreprises. Le concept complexe, multidimensionnel et protéiforme de la planification fiscale agressive est à l’origine de changements importants en droit fiscal international positif. Son analyse approfondie est essentielle car ce concept explique à lui seul l’évolution des notion et théorie traditionnelles de l’évasion fiscale internationale des entreprises multinationales vers leur conception moderne. Il méritait qu’une monographie lui soit consacrée.

    Hugo Mickeler, Les effets de la réglementation européenne sur la prise en compte des enjeux ESG par les entreprises, thèse en cours depuis 2021  

    Les directives de l'Union européenne, dont l'objectif est de contraindre les entreprises à déployer davantage de mesures en faveur de la protection de l'environnement et des droits humains, nous invitent à réfléchir sur leur efficacité de facto. Transparence, vigilance, fléchage des flux économiques vers des activités durables : autant de mécanismes mis en place par l'Union européenne afin de pousser les entreprises à mieux prendre en compte les critères ESG dans leurs décisions. À l'heure de la dégradation progressive de la planète, ce travail de recherche a pour objectif d'étudier l'efficacité de la règlementation européenne et la manière dont les entreprises gèrent ces différentes directives.

    Aida Fraygui, Risque cyber , thèse en cours depuis 2020  

    Les risques grandissent, les attaques se multiplient. Aujourd'hui, lorsqu'un attaquant cible un État, les opérateurs d'importance vitale ou des entreprises stratégiques, il cherche à s'installer durablement dans le système d'information visé pour y voler des données confidentielles. Mais les attaques ne prennent pas que la forme de vols de données. En effet, les cyberattanquants peuvent par exemple prendre le contrôle à distance des ordinateurs et de tout objet connecté, interrompre le bon fonctionnement de ce système informatique et même détruire des données à distance.

    Alexandra Maurin, Vers une maîtrise du risque bancaire systémique, thèse soutenue en 2019 à Ecole doctorale SDOSE Paris, membres du jury : Juliette Morel-Maroger (Rapp.), Pauline Pailler (Rapp.), Georges Decocq  

    L'essor de la RSE, tant au sein des sociétés qu'au travers des concertations internationales, illustre l'importance qu'ont pris l'éthique et la morale dans les relations d'affaires. Le banquier y tient une place centrale puisqu'il est « le moteur de toutes les activités de son temps ». Du fait de son rôle prépondérant, aussi bien pour l'économie réelle que sur les marchés financiers, il devrait agir en précurseur du développement de la RSE. Pourtant, lors de la crise de 2007, l'incitation déraisonnée au surendettement des particuliers et le recours à la titrisation pour faciliter la diffusion d'actifs toxiques ont démontré une amoralité générale des banques dans la conduite de leurs affaires. De cette crise de grande ampleur ressortent des questionnements sur l’impact de l’aléa moral sur la stabilité des États et la volonté d’apporter des réponses juridiques au risque bancaire systémique, afin de responsabiliser les banquiers et d’éviter que l’Histoire ne se répète.

    Lucie Charot, La protection contre la faillite dans les financements structurés, thèse soutenue en 2019 à Ecole doctorale SDOSE Paris, membres du jury : Thierry Granier (Rapp.), André Prüm (Rapp.), Arnaud Raynouard et Hervé Touraine  

    La protection contre la faillite dans les financements structurés est recherchée activement par les créanciers financeurs par la structuration, mais aussi par la contractualisation. Celle-ci présente cependant la particularité d’être poursuivie contre l’application d’un droit, à savoir le droit des entreprises en difficulté. Cette technique, pouvant être qualifiée de montages, fait appel à de nombreux mécanismes du droit des biens, du droit des obligations et du droit des sûretés. L’étude de la structuration des financements en vue de la protection contre la faillite, contre l’échec de l’opération, qui est susceptible de survenir lorsque le débiteur présente des difficultés, appelle deux séries de questionnements, couvre deux champs d’étude. D’abord, ces mécanismes sont-ils valides et efficaces ? Ensuite, que nous révèlent le droit des financements structurés et l’ingénierie financière, à la croisée de diverses branches du droit, des évolutions ou distorsions des grands principes de ces matières ?

    Laila Boujida, Les fonds vautours, thèse en cours depuis 2019  

    Les fonds vautours sont des hedge funds caractérisés par leur mode opératoire qui consiste globalement à : i.racheter les créances d'états en difficulté sur le marché secondaire de la dette à une valeur nettement intérieure à sa valeur initiale ; ii.et ensuite, à exiger le paiement de la valeur initiale de celle-ci, majorée d'intérêts, de pénalités de retard et d'éventuels frais de justice. En 2016, au moins treize procès ont été engagés contre huit PPTE par créanciers procéduriers. Dans le cadre de procédures introduites contre le Pérou, le Nicaragua, la République Démocratique du Congo, la Grèce et enfin l'Argentine, les fonds vautours ont enregistré en moyenne 2000% de profits.Le fonds vautour NML capital a acheté une créance argentine d'une valeur de 177 millions de dollars et a obtenu par la suite, le remboursement de 2,4 milliards de dollars grâce à des décisions de justice américaine. Certains pays tels que la France, la Belgique ou le Royaume Uni ont adopté des législations protectrices à l'encontre de ces créanciers procéduriers. Toutefois, il n'existe in concreto pas de consensus instaurant une définition juridique ou proposant une solution unifiée à la problématique des fonds vautours. En pratique, presque tous les procès impliquant des fonds vautours s'articulent autour de quelques questions clés : l'immunité souveraine, la régularité de la cession de la créance originelle, la comparabilité des traitements, la clause pari-passu et les points relatifs à l'émanation de l'état comme l'immunité de juridiction. La thématique des Fonds Vautours donne à l'activité du recouvrement procédurier, commune sur le plan national, une envergure internationale. Elle est la cause d'un certain nombre de difficultés sur le terrain processuel dans la mesure ou il n'existe pas de cadre juridique international traitant de l'insolvabilité des états. Il s'agira donc : ­-d'étudier les notions sémantiques et les appellations utilisées pour qualifier les fonds vautours et ainsi clarifier la notion ; ­-d'étudier les différentes lois adoptées au Royaume Uni, en Belgique et en France afin de contrer l'action des fonds vautours ; ­-d'examiner les clauses pari-passu et autres mécanismes contractuels employés dans les fonds vautours ; ­d'analyser les mécanismes de droit civil, droit des affaires existant pouvant aider à contrer l'action des fonds vautours ; ­-d'adopter une démarche comparative dans la mesure ou nous remarquons que les fonds vautours obtiennent gain de cause auprès des juridictions de common law et cherchent à appliquer les décisions de justice rendues auprès des juridictions de civil law ­-de proposer des solutions alternatives et des voies de régulation plus avancées visant à lutter contre l'action des fonds vautours.

    Pierre Lequet, L'ordre public environnemental et le contrat de droit privé, thèse soutenue en 2019 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Marie Malaurie-Vignal, membres du jury : François Guy Trébulle (Rapp.), Hugo Barbier (Rapp.), Pierre-Yves Gautier et Laurent Fonbaustier  

    La protection de l’environnement et le contrat de droit privé apparaissent tantôt antinomiques, tantôt complémentaires. En tant qu’instrument juridique des activités économiques, le contrat concourt à la crise écologique. Cette crise menace la pérennité des conditions d’une vie développée sur terre pour les générations présentes et futures. L’objectif de développement durable requiert l’élaboration d’un ordre public environnemental permettant de contrôler la conformité du contrat de droit privé à la conservation de l’intérêt environnemental.Induisant l’existence d’un ordre public environnemental de la multitude de règles impératives de protection de l’environnement, nous proposons une théorie générale de l’ordre public environnemental ainsi que son articulation avec le contrat de droit privé.Cette dernière révèle que si la validité du contrat de droit privé est conditionnée au respect de l’ordre public environnemental, la bonne réalisation de l’ordre public environnemental est conditionnée à la reconnaissance de la fonction environnementale du contrat.

    Maha Al Maiman, Le droit des femmes en Arabie Saoudite : enjeux et mutation, thèse soutenue en 2018 à Ecole doctorale SDOSE Paris, membres du jury : Hervé Lécuyer (Rapp.), Sabine Mazeaud-Leveneur (Rapp.), Arnaud Raynouard, Fatiha Dazi-Héni et Mohamed Ben Laden  

    Cette thèse porte sur le droit des femmes et les enjeux d'une amélioration de leur statut juridique et social. L'analyse des textes qui gouvernent le droit des femmes, essentiellement issues de la Charia, Constitution et lois du pays, révèle la nécessité de codifier les lois. La place des femmes dans l'ordre juridique saoudien est étudiée à travers la force de la loi islamique au sein du corpus juridique et l'influence des droits de l'homme internationalement reconnue. Les droits matrimoniaux sont exposés puisque la place des femmes dans la famille permet de mieux comprendre le statut des femmes au sein de la société. De nombreux obstacles ont longtemps entravé les libertés des femmes, particulièrement le poids des traditions, mais un nouveau pouvoir au féminin s'est imposé surtout depuis la nouvelle vision de l'Arabie Saoudite de 2030. Le gouvernement, la société saoudienne et les entreprises ont ensemble un rôle à jouer pour rendre justice aux femmes.

    Soror Bahbouhi, Le conflit d'intérêts du banquier, thèse soutenue en 2015 à Paris 9, membres du jury : Thierry Bonneau (Rapp.), Nicolas Mathey (Rapp.), Hervé Lécuyer et Didier Lamethe  

    Le conflit d’intérêts du banquier, terminologie galvaudée à force d’être invoquée à chaque nouvelle crise, sans pour autant que le droit puisse pleinement s’en saisir, est une notion particulière, autonome et originale qui aspire pourtant instamment à une existence juridique.Il est d'abord le résultat d’une incompatibilité d’un pouvoir et d’un devoir se trouvant concomitamment entre les mains du banquier. Autrement dit, c’est l’état de fait où le banquier détient le pouvoir d’affecter un intérêt, prédéfini comme supérieur, qu’il est tenu de protéger par devoir. S'il se trouve ainsi au cœur du droit de la représentation, qui régit une partie considérable des rapports clients-banquier, il ne s'y cantonne pas et peut aussi bien s’épanouir hors du cadre contractuel.Il suppose, pour exister, un préalable : une relation de confiance, dont le maintien semble avoir justifié des règles aussi nombreuses que disparates. Or, après en avoir effectué une revue critique, il apparaît que, principalement héritées de réglementations spécifiques aux services d’investissement, elles ne parviennent pas à pleinement l'appréhender au sein de ce domaine, et a fortiori pas dans sa sphère d’expression, qui s’étend bien au-delà. Une meilleure gestion juridique de cet objet d'étude nécessite alors que soient recherchées des critères de simplification et d'efficacité.Dans une approche prospective, l’analyse de l’interprétation des concepts de droit auxquels il est fait recours pour contrôler les conflits d’intérêts contractuels du banquier s'impose et révèle que l’obligation de gestion du conflit d’intérêts présente des traits communs à l’obligation traditionnelle de garantie du fait personnel. Une approche comparative des droits anglo-américains confirme la nature particulière de cette obligation du banquier face au conflit d’intérêts. Une telle obligation appelant nécessairement un régime spécifique, dont une ébauche de régime a finalement été proposée.

    Dorra Noomane-Bejaoui, Les privatisations en Tunisie, thèse soutenue en 2014 à Paris 9, membres du jury : Amel Aouij-Mrad (Rapp.), Salma Khaled Slama (Rapp.), Antoine Louvaris et Chedli Ayari  

    La Tunisie n’a pas échappé au mouvement universel de privatisation. Sous l’effet conjugué du poids de ses entreprises publiques, et de la dette extérieure et de la conditionnalité des bailleurs de fonds internationaux (Banque Mondiale et FMI), la Tunisie s’est engagée dans un vaste programme de privatisation. Cet ouvrage cerne les objectifs, les modalités et les enjeux qui accompagnent le processus de privatisation tunisien, en le comparant à la mise en œuvre du programme français de privatisation. Dans une seconde partie, l’étude présente les alternatives possibles aux privatisations, particulièrement les partenariats public-privé, largement diffusés de nos jours.

    Ali Hajj Hassan, Détection multidimensionnelle au test paramétrique avec recherche automatique des causes, thèse soutenue en 2014 à Grenoble en co-direction avec Sophie Lambert-Lacroix, membres du jury : Jean-Michel Poggi (Rapp.), Alain Rakotomamonjy (Rapp.), Vivian Viallon  

    Aujourd'hui, le contrôle des procédés de fabrication est une tâche essentielle pour assurer une production de haute qualité. A la fin du processus de fabrication du semi-conducteur, un test électrique, appelé test paramétrique (PT), est effectuée. PT vise à détecter les plaques dont le comportement électrique est anormal, en se basant sur un ensemble de paramètres électriques statiques mesurées sur plusieurs sites de chaque plaque. Le but de ce travail est de mettre en place un système de détection dynamique au niveau de PT, pour détecter les plaques anormales à partir d'un historique récent de mesures électriques. Pour cela, nous développons un système de détection en temps réel basé sur une technique de réapprentissage optimisée, où les données d'apprentissage et le modèle de détection sont mis à jour à travers une fenêtre temporelle glissante. Le modèle de détection est basé sur les machines à vecteurs supports à une classe (1-SVM), une variante de l'algorithme d'apprentissage statistique SVM largement utilisé pour la classification binaire. 1-SVM a été introduit dans le cadre des problèmes de classification à une classe pour la détection des anomalies. Pour améliorer la performance prédictive de l'algorithme de classification 1-SVM, deux méthodes de sélection de variables ont été développées. La première méthode de type filtrage est basé sur un score calculé avec le filtre MADe,une approche robuste pour la détection univariée des valeurs aberrantes. La deuxième méthode de type wrapper est une adaptation à l'algorithme 1-SVM de la méthode d'élimination récursive des variables avec SVM (SVM-RFE). Pour les plaques anormales détectées, nous proposons une méthode permettant de déterminer leurs signatures multidimensionnelles afin d'identifier les paramètres électriques responsables de l'anomalie. Finalement, nous évaluons notre système proposé sur des jeux de données réels de STMicroelecronics, et nous le comparons au système de détection basé sur le test de T2 de Hotelling, un des systèmes de détection les plus connus dans la littérature. Les résultats obtenus montrent que notre système est performant et peut fournir un moyen efficient pour la détection en temps réel.

    Gaëtan Marain, La juridicisation de la responsabilité sociétale des entreprises, thèse soutenue en 2014 à Paris 9  

    La commission européenne définit la responsabilité sociétale des entreprises comme « l'intégration volontaire des préoccupations sociales et écologiques des entreprises à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes » . la rse se subdivise en trois partie : l'écologie, le social et la gouvernance.jusqu'à présent, la rse était cantonnée à des guides de bonne conduite et un discours marketing bien rodé. le seul risque encouru par l'entreprise ne respectant pas ses engagement était une atteinte à son image (plus ou moins importante selon le degré de médiatisation de l'entreprise, allant de la simple condamnation par la presse spécialisée jusqu'au boycott).le terme responsabilité était alors restreint à l'acception commune, une sorte d'exigence morale. mais, la rse tend à investir le droit, et le risque de contentieux juridique apparaît. elle peut alors se comprendre comme la tentative de sanctionner par le droit un comportement autrefois seulement fustigé par l'éthique. elle correspond à un rapprochement de la morale et du droit, dans un mouvement inverse à celui qu'avait connu jusqu'alors la responsabilité.cette responsabilité émerge dans l'actualité. c'est l'affaire de l'erika. le tribunal correctionnel de paris a récemment condamné l'affréteur total à 192 millions d'euros de dommages et intérêts pour « préjudice écologique » en reconnaissant notamment l'atteinte au « vivant non commercial ». on assiste à une extension de la chaîne des responsabilités. de l'affréteur aux oiseaux et au littoral en passant par un armateur, des sociétés de notation, des gestionnaires du navire, des personnes publiques et des associations des défense de l'environnement. l'écran juridique de la société est écarté au profit de la notion plus large d'entreprise.

    Narima Senhadji, Actionnariat étatique et bonne gouvernance des sociétés en Algérie, thèse en cours depuis 2012  

    Le but de la recherche est de savoir comment concilier les intérêts particuliers de l’Etat actionnaire et des autres parties prenantes dans les entreprises à caractère public ou à participation étatique. Nous démontrerons les spécificités de l’actionnariat étatique qui font que l’Etat n’est pas un actionnaire comme les autres et de la nécessité de redéfinir son rôle au sein de l’entreprise avec l’affirmation de sa fonction d’actionnaire. Il s’agit de traiter de la protection des droits des actionnaires privés face à l’Etat qui est beaucoup plus puissant.

    Mehdi Bali, La subordination financière, thèse soutenue en 2012 à Paris 9  

    La subordination financière est l’établissement d’une hiérarchie entre créanciers. Avant une procédure de répartition, cet ordre entre créances est mis en place à l’aide d’échéances différentes et de stipulations particulières (blocage des paiements). Après les répartitions, ce classement peut être créé par la suppression de l’égalité entre créanciers. Celle-ci est tantôt légale (droit de préférence), tantôt volontaire (déclassement) et s’assimile dans ce cas à une renonciation. Au terme de cette hiérarchie, certains créanciers seront payés en dernier, les créanciers résiduels. Le financement des sociétés est décrit par la distinction entre les associés et les créanciers. Devant la faiblesse de cette division, la doctrine a proposé les fonds propres. Ce concept est redéfini en mettant l’accent sur la subordination, qui fait clairement apparaître la qualité de créancier résiduel de l’associé. Il conduit à une nouvelle lecture du financement de la société, qui est transdisciplinaire

    Loubna Lekouissi, Le droit de propriété au Maroc, thèse soutenue en 2012 à Paris 9  

    Le droit de propriété sur les immeubles au Maroc est régi selon deux régimes : à un régime traditionnel trouvant sa source dans les coutumes et la loi religieuse est venu s’ajouter un régime moderne. Cette dualité semble susciter un chevauchement face auquel le juge se trouve impuissant. L’ambition de cette étude est de renouveler certaines analyses théoriques à l’épreuve de l’évolution de la société marocaine sans pour autant envisager une réunification des régimes. Le droit de propriété sur les meubles souffre d’une absence de systématisation. Les principes généraux qui le régissent sont énoncés essentiellement par des décisions de justice même s’ils sont parfois repris directement du régime des immeubles. La nature intrinsèque de la propriété mobilière n’a guère fait l’objet de développements et doit être déduite de règles éparses. C’est la raison pour laquelle nous avons proposé de clarifier le statut de certains biens traditionnels, d’une part, et des valeurs mobilières, d’autre part. Le droit de propriété au Maroc est loin d’être un sujet clos

    Mohamed Laachrate, La participation des minoritaires à la vie sociale d’une société anonyme , thèse soutenue en 2011 à Paris 9  

    Face à l’omnipotence des majoritaires au sein des sociétés anonymes, le législateur n'a pas laissé les minoritaires désarmés. De nombreuses dispositions ont pour objet de leur garantir une protection spéciale. Mais il ne suffit pas de multiplier et de renforcer les droits des minoritaires, il faut aussi que ces derniers assument leurs fonctions en activant leurs droits de participation et en émettant une réelle volonté de s’impliquer dans la vie sociale. Ma démarche intellectuelle consiste à présenter les deux dimensions de l’exercice des droits de participation des minoritaires : légale et conventionnelle. Si les limites de la première relativisent les droits des minoritaires, la seconde vise à les revitaliser. Aussi, ma thèse s’inscrit dans une approche comparatiste. L’objectif est de relever les insuffisances de la législation marocaine tout en présentant l’évolution que connaissent la législation et la pratique françaises

    Zakeye Zerbo, Le dualisme dans l'interprétation des privilèges, thèse soutenue en 1999 à Avignon  

    Du point de vue interprétation, tous les privilèges sont considérés comme des exceptions à l'égalité des créanciers et soumis à la règle d'interprétation stricte. Nous démontrons qu'intrinsèquement il existe deux catégories de privilèges : l'une fondée sur l'intérêt général et l'autre sur l'équité. Seuls les privilèges relevant de la premiere catégorie (privilèges des salariés, du trésor public, de la sécurite sociale, de l'article 40 de la loi du 25 janvier 1985, etc. ) méritent d'être interprétés strictement, car les créances qu'ils garantissent n'augmentent pas le patrimoine du débiteur et se traduisent par une ponction sur le gage général des créanciers. En revanche, ceux relevant de la seconde catégorie (privilège du vendeur, du prêteur de deniers, du transporteur, du bailleur, du conservateur etc. ) garantissent un apport de biens ou un service rendu au débiteur. Pour cette raison, leur interpretation devrait être extensive. Ils s'apparentent aux sûretés conventionnelles et comme elles, doivent être conçus et perçus en fonction de leur rôle dans la circulation et dans l'exploitation des biens

    Caroline Chabault, De la distinction entre les choses et les personnes , thèse soutenue en 1997 à La Rochelle  

    La distinction entre les choses (objets de droit) et les personnes (sujets de droit), summa divisio du droit, mérite aujourd'hui d'être repensée, notamment en raison des progrès accomplis par la médecine et la biologie. Quand la vie commence-t-elle ? Quand finit-elle ? Et si le droit accorde la qualité de personne à tout individu vivant, par la seule constatation d'un substrat matériel, le corps humain, comment expliquer que des entités, par définition intangibles, soient qualifiées de sujets de droit ? Il s'ensuit donc un mouvement de démythification de la notion de personne, de la même manière que sera constatée une tendance à la dématérialisation du concept d'objet de droit car toutes les choses ne sont pas des biens et tous les biens ne sont pas des choses. Le dénouement de cette double problématique mettra en exergue la catégorie intermédiaire des sujets de jouissance. Certains sujets menacent de quitter l'ensemble des personnes, tandis que des objets tendent à le rejoindre, simplement parce qu'ils possèdent la capacité d'éprouver un bien-être ou de souffrir. En définitive, le concept de sujet sera à entendre selon une acception fonctionnelle : ce n'est que l'individu, au sens biologique du terme, appréhendé par le droit lorsqu'il exerce une action en justice et certains sujets de jouissance deviendront des personnes, parce qu'ils pourront être représentés, tandis que d'autres demeureront des objets au statut particulier, parce que leurs intérêts ne seront qu'indirectement défendus.

    Claude Trolliet, Etude critique du processus de libéralisation de la profession comptable dans l'Union Européenne, thèse soutenue en 1995 à La Rochelle 

  • Elena Codoni, Le nouveau rôle des sociétés à but lucratif : étude comparative de la Società Benefit italienne et de la Société à mission française, thèse soutenue en 2024 à Paris 12 sous la direction de Bénédicte François et Alessio Bartolacelli, membres du jury : Benoît Lecourt (Rapp.), Elisabetta Codazzi (Rapp.), Silvia Corso  

    Dans le contexte historique actuel, caractérisé par des inégalités sociales et la crise climatique, les débats politiques et économiques sur le rôle des sociétés sont de plus en plus vifs. Ils rejoignent en cela la doctrine juridique qui s'interroge de même sur la finalité de la société. La recherche d'une définition renouvelée semble être principalement liée à la nécessité de surmonter l'approche entrepreneuriale classique de la société fondée sur la maximisation du profit pour les associés, considérée par certains comme l'un des principaux responsables des désastres de l'époque contemporaine.En outre, les législateurs nationaux et européens sont de plus en plus intéressés à chercher la façon de rendre les sociétés plus responsables et engagées face aux défis sociaux et environnementaux. En Europe, la France a été pionnière dans l'adoption de dispositions législatives pour réglementer la RSE. Ainsi, en 2019, le législateur français, avec la loi 486/2019, a réformé, d’une part, l’article 1833, alinéa 2, du code civil afin de définir l’intérêt social et, d’autre part, l’article 1835 pour introduire la qualification juridique de « société à mission ».Une réforme similaire, mais d’une moindre ampleur, avait déjà concerné l'Italie en 2016, lorsque la loi 208/2015 instaura la qualification de società benefit.L'introduction de la société à mission dans ces deux pays européens s’insère dans une série de réformes qui, au niveau mondial, ont touché de nombreux systèmes juridiques nationaux, lesquels ont prévu un nouveau cadre juridique pour cette société. En effet, la société à mission poursuit, en plus de la recherche du profit pour ses associés, un voire plusieurs objectifs sociétaux et environnementaux.En l’occurrence, les présents travaux ont entendu vérifier l'efficacité des dispositifs légaux, introduits en Italie et en France, pour rendre les entreprises plus responsables d'un point de vue social et environnemental.Pour conduire cette recherche, il a été décidé de comparer les régimes italien et français afin de proposer soit d’étendre à l'un les mesures efficaces et les bonnes pratiques propres à l’autre, soit de soumettre aux deux législateurs de nouvelles préconisations.L'analyse effectuée a mis en évidence l'existence de nombreuses difficultés liées aux dispositions légales relatives à la società benefit et à la société à mission, qui remettent sérieusement en question l'utilité de maintenir les deux certifications publiques au sein des deux systèmes juridiques nationaux. Pour résumer, ces aspects problématiques peuvent être regroupés en deux catégories : une première série est liée aux critères et aux méthodes choisies pour introduire les qualifications examinées, ce qui a eu des conséquences considérables du point de vue de la coordination et de l’articulation des mesures propres aux sociétés à mission avec celles régissant les sociétés traditionnelles. Une seconde série est liée au régime juridique mis en place par les législateurs nationaux pour les sociétés ayant obtenu la qualification : nous avons observé plusieurs problèmes juridiques susceptibles de remettre en cause l'engagement concrètement assumé par ces sociétés, avec des conséquences sur la fiabilité desdites qualifications juridiques.Il a été conclu que les deux qualifications, società benefit et société à mission, devaient rester un instrument accessoire, et non le principal mécanisme utilisé par les législateurs pour faire en sorte que les sociétés assument un niveau de responsabilité plus élevé en matière sociale et environnementale. En outre, l'intervention des deux législateurs a été jugée nécessaire pour renforcer le régime spécifique des deux qualifications en prévoyant un niveau plus élevé de responsabilité et de rigueur de manière à rendre la qualification de società benefit ou de société à mission, synonyme de garantie et d'efficacité de l'engagement pris.