Pierre-Olivier Chaumet

Professeur
Histoire du droit et des institutions.

Centre de recherches juridiques de Paris 8
  • THESE

    L' administration française d'un pays conquis sur la Maison de Savoie : le comté de Nice sous l'autorité de Louis XIV(1691-1696)(1705-1713), soutenue en 2002 à Paris 2 sous la direction de Jean-Louis Harouel 

  • Pierre-Olivier Chaumet, Catherine Puigelier (dir.), La disparition des professeurs de droit ?, mare & martin, 2024, Université, 277 p. 

    Pierre-Olivier Chaumet, Catherine Puigelier (dir.), Penser la loyauté en droit: mélanges en l’honneur de Christine Youego, mare & martin, 2023, Liber amicorum, 301 p. 

    Pierre-Olivier Chaumet, Catherine Puigelier (dir.), La rébellion dans le procès, mare & martin, 2023, Droit & science politique, 290 p. 

    Pierre-Olivier Chaumet, Histoire du Droit et des institutions. 1750-1914: 1750-1914, Ellipses et Cairn, 2022, 262 p.  

    Ce manuel d'histoire du droit et des institutions aborde, dans la réalité, plusieurs domaines. D'un point de vue institutionnel et politique, le système parlementaire finit par s'imposer grâce à l'avènement de la IIIe République. Au niveau économique et social, c'est sous la monarchie de Juillet que la société française se transforme définitivement. Désormais, deux clans vont s'affronter de manière permanente : les conservateurs et les socialistes. Au niveau administratif, la France du XIXe siècle se caractérise par une continuité remarquable. Dans les départements, le préfet dirige toute l'administration. Mais la population y prend progressivement une part active avec l'élection au suffrage universel des membres du conseil général (1833). Enfin, l'organisation financière correspond dans l'ensemble à celle établie dès l'an VIII par Napoléon Bonaparte. Il faut néanmoins attendre la Restauration pour assister à une gestion plus prudente de l'État, grâce notamment aux votes réguliers des budgets. Cet ouvrage a été rédigé à l'attention des étudiants de première année de droit, d'AES et de science politique

    Pierre-Olivier Chaumet, Geneviève Koubi (dir.), La Commune de Paris de 1871 au prisme du droit: [actes du colloque des 25 et 26 mai 2021, Université Paris 8], Mare & Martin, 2022, Histoire du droit et des institutions, 238 p. 

    Pierre-Olivier Chaumet, Vingt siècles de serial killers avant Jack l'Éventreur, Mare & Martin, 2021, Sciences cognitives & droit, 290 p. 

    Pierre-Olivier Chaumet, David Chemmi, Catherine Puigelier, Claude Grellier, Le bras de fer: écrire la justice, Mare & Martin, 2020, Collection droit et littérature, 282 p. 

    Pierre-Olivier Chaumet, Patrick Aeberhard, Bertrand Lebeau Lebovici (dir.), La réduction des risques chez les usagers de drogues: le rôle des ONG, LEH édition, 2019, Actes et séminaires, 111 p.  

    Présentation de l'éditeur : "Au cours des années 90, les ONG ont joué un rôle fondamental dans le changement des pratiques concernant la prise en charge des usagers de drogues. Depuis, elles sont toujours présentes pour prendre en charge ces usagers. Leur action fait qu’elles jouent, encore de nos jours dans notre pays, un rôle fondamental en santé publique. Cela vient sans nul doute de leur réflexion constante sur le concept de « santé et droits de la personne ». Malgré leur engagement, les ONG restent dans leurs actions limitées par la loi de 1970, et plus largement, par les lois internationales qui recommandent encore et toujours la répression des usagers"

    Pierre-Olivier Chaumet, Patrick Aeberhard (dir.), Droit et stratégies de l'action humanitaire, mare & martin, 2018, Droit & science politique, 312 p.    

    La 4e de couverture indique : "Cet ouvrage trouve ses origines dans une rencontre : celle des acteurs de terrain issus de l'épopée humanitaire avec les juristes de la Faculté de droit de Paris 8. Médecins, journalistes, avocats, politiques, et militaires se sont ainsi retrouvés dans cette université aux idées jugées très souvent «avant-gardistes» afin de débattre du concept de l'accès aux victimes ici et là-bas. A l'origine, leur but était de contribuer au développement des grands axes déjà initiés par les ONG médicales françaises, mais également internationales. Reconnus en quelques années, ces droits nouveaux ont permis de passer du droit d'ingérence au droit d'accès aux victimes (1988), pour finalement aboutir au concept de la responsabilité de protéger des Nations-Unies (2005). Toutefois, ce droit humanitaire international doit encore et toujours se développer s'il veut devenir plus efficace. Les ONG en ont en grande partie la responsabilité. Espérons que ce livre puisse permettre à de nouvelles générations d'humanitaires de réfléchir à l'amélioration de cette morale de « l'extrême urgence » en associant notamment la santé publique aux droits de la personne."

    Pierre-Olivier Chaumet, Patrick Aeberhard, Sonia Jedidi (dir.), "Les Tsiganes là-bas, ici en Europe ?": journée d'études organisée par le DU "Droit et stratégies de l'action humanitaire" ("Santé, urgence, développement"), 5 décembre 2014, LEH édition, 2018, Actes et séminaires  

    Présentation de l'éditeur : "Depuis quelques décennies, nous ne pouvons que constater l’existence dégradante des « Roms » en France et le retentissement de leur situation sur les populations environnantes. Dans les années 1970, le pouvoir avait réussi à éradiquer les bidonvilles de la banlieue nord de Paris. À l’époque, ce progrès fondamental était le fruit d’une volonté commune des « politiques », qu’ils soient de Gauche ou de Droite. Quelle régression ! Aujourd’hui, combien sont les Roms sur le territoire français ? Faut-il encore les accueillir ? Sont-ils intégrables ? Quelles solutions pour l’avenir ? Des experts de la santé, du droit, du logement, des politiques de la ville se sont réunis le 5 décembre 2014 en présence de Tsiganes et autour d’une exposition réalisée par le photographe Joël Robine de l’agence « Place aux images ». En présence du réalisateur Tony Gatlif (Gadjo Dilo, Geronimo, etc.), les intervenants de cette journée d’études ont tenté de découvrir et de discuter ensemble des solutions les plus humaines à apporter à ces populations dites « roms »"

    Pierre-Olivier Chaumet, Histoire du droit social: du Moyen Âge aux temps modernes, LEH édition, 2018, Essentiel (en ligne)  

    Présentation de l'éditeur : "Durant plusieurs siècles, le travail a toujours fait l’objet d’un encadrement particulièrement strict. Au Moyen Âge, force est de constater que le système corporatif s’est progressivement imposé. Après une première tentative avortée en 1776 sous le ministère de Turgot, il faut attendre la période révolutionnaire pour obtenir définitivement son abolition et libéraliser enfin le monde du travail. Dans le même temps, l’aide sociale ne va cesser de progresser et de se structurer. Pendant très longtemps, il revient à l’Église d’expérimenter les premiers dispositifs d’assistance. Après 1789, les révolutionnaires veulent faire de la protection sociale une obligation nationale. Il faut néanmoins attendre l’avènement des sociétés de secours mutuels de la seconde moitié du XIXe siècle, puis la création de l’assistance médicale gratuite sous la IIIe République pour voir les mentalités réellement évoluées sur ce sujet. Ces avancées sont sans nul doute à l’origine de l’une des plus grandes créations de l’après Seconde Guerre mondiale : la sécurité sociale"

    Pierre-Olivier Chaumet, Histoire du droit social: du Moyen Âge aux temps modernes, LEH Édition, 2017, Essentiel, 153 p.    

    La 4e de couv. indique : Durant plusieurs siècles, le travail a toujours fait l'objet d'un encadrement particulièrement strict. Au Moyen Âge, force est de constater que le système corporatif s'est progressivement imposé. Après une première tentative avortée en 1776 sous le ministère de Turgot, il faut attendre la période révolutionnaire pour obtenir définitivement son abolition et libéraliser enfin le monde du travail. Dans le même temps, l'aide sociale ne va cesser de progresser et de se structurer. Pendant très longtemps, il revient à l'Église d'expérimenter les premiers dispositifs d'assistance. Après 1789, les révolutionnaires veulent faire de la protection sociale une obligation nationale. Il faut néanmoins attendre l'avènement des sociétés de secours mutuels de la seconde moitié du XIXe siècle, puis la création de l'assistance médicale gratuite sous la IIIe République pour voir les mentalités réellement évoluer sur ce sujet. Ces avancées sont sans nul doute à l'origine de l'une des plus grandes créations de l'après Seconde Guerre mondiale : la sécurité sociale.

    Pierre-Olivier Chaumet, Jean Laingui, Catherine Puigelier (dir.), De Vincennes à Saint-Denis: la faculté de droit de Paris 8, Mare & Martin, 2017, Université, 383 p. 

    Pierre-Olivier Chaumet, Le transgenre: une histoire de tous les temps ?, Les Etudes hospitalières, 2017, Essentiel (en ligne)  

    Présentation de l'éditeur : "Au XXIe siècle, la notion de « transgenre » englobe au sens large du terme un groupe d’individus dans lequel peuvent à la fois se retrouver des travestis, des transsexuels ou des individus psychologiquement androgynes. Le mot semble donc concerner plusieurs types d’expression identitaire. D’une manière générale, ces individus considèrent que leur identité sexuelle, attribuée à la naissance, ne correspond en rien à leur « être intérieur ». Selon cette définition, une personne dite « transgenre » (opérée ou non) s’avère dans son quotidien en opposition totale avec les normes attendues de son sexe biologique. Dans son comportement, ses moeurs ou ses tenues vestimentaires, elle ne répond en rien aux attentes ou repères déterminés par la société. Or, de Pline l’Ancien à l’abbé de Choisy, du chevalier d’Éon au psychiatre français Jean Esquirol, témoignages et preuves affluent dans l’Histoire concernant cette question de l’ambiguïté de genre. Depuis près de deux millénaires, force est de constater que des hommes ou des femmes se sont retrouvés dans cette situation particulièrement perturbante : celle de ne pas réussir à se conformer réellement à leur identité sexuelle."

    Pierre-Olivier Chaumet, Patrick Aeberhard (dir.), "Les Tsiganes là-bas, ici en Europe ?": journée d'études organisée par le DU "Droit et stratégies de l'action humanitaire" ("Santé, urgence, développement"), 5 décembre 2014, LEH édition, 2016, Actes et séminaires, 103 p. 

    Pierre-Olivier Chaumet, Introduction historique au droit (de la fin de l'Antiquité à la codification napoléonienne), Ellipses, 2016, 283 p.  

    La 4ème de couv. indique : "L'objet de ce manuel d'introduction historique au droit est d'étudier la formation et l'évolution du droit français. En grande partie, ses origines se trouvent dans la Rome antique. Mais la disparition de l'Empire romain d'Occident en 476 entraîne finalement un net recul du droit romain au profit de nouvelles sources juridiques (droit canonique, droits barbares). Passé la période de la féodalité, l'État renaît peu à peu en France. Progressivement, le royaume affirme l'existence de droits propres symbolisés par la présence de multiples coutumes. Sous l'Ancien Régime (XVIe-XVIIIe siècle), la monarchie absolue forge finalement un droit spécifique, en réduisant sensiblement le pluralisme juridique. Puis, la Révolution française ouvre une période dite « intermédiaire » (1789-1814) durant laquelle sont posées de nouvelles bases. La loi devient la source essentielle du droit et annonce déjà la codification napoléonienne. C'est sous l'Empire et le Consulat que notre système juridique national achève finalement de donner ses derniers traits distinctifs. Cet ouvrage a été rédigé à l'attention des étudiants de première année de droit, d'AES et de science politique."

    Pierre-Olivier Chaumet, Le transgenre: une histoire de tous les temps ?, LEH édition, 2015, Essentiel, 153 p.   

    Pierre-Olivier Chaumet, Louis XIV "comte de Nice": étude politique et institutionnelle d'une annexion inaboutie, (1691-1713), Serre éd., 2006, 368 p.   

    Pierre-Olivier Chaumet, Le Consulat de France et le Comté de Nice: 1749-1792, l'auteur, 1998 

  • Pierre-Olivier Chaumet, « L'établissement controversé des infirmières laïques dans les hôpitaux de l'Assistance publique (1878-1908) », Revue générale de droit médical, 2011, n°40, pp. 21-34 

    Pierre-Olivier Chaumet, « Emprisonnement et santé au XIXe siècle : l'exemple des établissements pénitentiaires du département de Seine-et-Oise », Revue historique de droit français et étranger, 2010, pp. 241-275   

    Pierre-Olivier Chaumet, Alexandre Lunel, « Pouvoir, santé et société. »: Première journée d'histoire du droit de la santé, Les Etudes Hospitalières, 2008, p. 459 

    Pierre-Olivier Chaumet, « L'essor de l'expertise médicale au lendemain de la loi du 9 avril 1898 : Analyse des accidents du travail à Nice », Revue générale de droit médical, 2007, pp. 29-43 

    Pierre-Olivier Chaumet, « Un consulat français dans la tourmente révolutionnaire : Nice à la veille de l'annexion (1789-1792) », 2002  

    Au XVIIIe siècle, les consuls jouent traditionnellement un rôle d'observateur privilégié à l'étranger. Représentants officiels de leur souverain, leur mission principale est la défense des intérêts économiques et politiques de leurs ressortissants. Depuis 1749, Nice fait partie des places étrangères, où l'implantation d'un consulat est jugée indispensable par le monarque français. À l'époque, l'arrivée de cet établissement n'est pas perçue par l'administration sarde comme une preuve d'amitié....

  • Pierre-Olivier Chaumet, "Les déclarations confessionnelles à l'entrée des hôpitaux de l'assistance publique ou l'existence éphémère de la " circulaire Hérold (1879-1882)", 2012 

  • Pierre-Olivier Chaumet, « A la gauche des facultés de droit(e) », le 14 juin 2024  

    Journée organisée par le CERCRID (Université Jean Monnet St-Etienne) et le CHAD (Université Paris Nanterre).

    Pierre-Olivier Chaumet, « Quel avenir pour le jury criminel ? », le 04 octobre 2023  

    Colloque organisé par le CRJ de l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis sous la direction de Benjamin Fiorini, Maitre de conférences à l’université Paris 8

    Pierre-Olivier Chaumet, « Guerre et paix dans les États de Savoie », le 27 octobre 2022  

    Le laboratoire ERMES organise son 16ème colloque du Pridaes - Programme de Recherche sur les Institutions et le Droit des Anciens États de Savoie, sous la direction scientifique de de Marc Ortolani et Bénédicte Decourt-Hollender

    Pierre-Olivier Chaumet, « La Commune de Paris (1871) au prisme du droit », le 25 mai 2021  

    Colloque organisé par le Centre de recherches juridiques de Paris 8.

    Pierre-Olivier Chaumet, « Cliniques juridiques et acteurs de l'accès au droit, expériences croisées », le 16 avril 2021  

    Organisée par la Clinique juridique de l'Université Paris 8, en partenariat avec la BNF.

    Pierre-Olivier Chaumet, « L’actualité des thèses en droit public comparé », le 12 avril 2019  

    Journée organisée par le laboratoire Forces du droit : paradoxes, comparaisons, expérimentations, Université Paris 8

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Ali Djambae Nasser, Accès aux soins et gestion des flux migratoires., thèse soutenue en 2018 à Normandie sous la direction de Christophe Willmann et Catherine Puigelier, membres du jury : Jacques Foyer (Rapp.)  

    Mayotte département d’outre-mer français depuis 2011, fait partie de l’archipel des Comores ; elle est séparée des îles de l’État de l’Union des Comores depuis 1975. L’instauration d’un visa en 1995 et l’ordonnance n° 2002-688 du 12 juillet 2004 entréeen vigueur le 1er avril 2005 relative à l’extension de la sécurité sociale à Mayotte exclut les malades étrangers du système de santé mahorais. Ceci entraine des processus d’évacuation sanitaire par la voie d’une immigration clandestine qui provoque des naufrages et des violations des droits du patient. L’attrait de Mayotte et de la France métropolitaine pour les populations défavorisées occasionne des situations de conflits et de concurrence pour l’accès à la protection sanitaire et sociale. Les populations défavorisées de Mayotte, qui se battent pour combler leur retard par rapport à la métropole, vivent mal cette concurrence ; tandis que les populations immigrées vivant dans la clandestinité et sous la menace d’une expulsion imminente, rencontrent des difficultés pour faire valoir leur droit aux soins et au bénéfice à l’assistance du système social. Les obstacles sont nombreux et souvent considérables, dus notamment à la discrimination, à une disparité de difficultés sociales et économiques et à leurs conditions de vie généralement très difficiles. La maîtrise des flux migratoires et la lutte contre l’immigration irrégulière demeurent des priorités de la politique du gouvernement français en matière d’immigration. Laspécificité de la situation du département de Mayotte ainsi que l’importance des flux migratoires qui y sont constatés ont conduit les autorités sanitaires à gérer les flux migratoires liés aux évacuations sanitaires par la voie illégale. La France mène une politique sanitaire en continuant de soutenir l’Union des Comores dans l’amélioration de l’accessibilité et de laqualité des soins, à travers les programmes d’appui au secteur de la santé. Ces programmes auront pour finalité l’amélioration de la santé des mères et des enfants, notamment la réduction des mortalités maternelle et néonatale. La France à travers son organisme Agence française de développement (AFD) entend appuyer le ministère de la Santé dans l’élaboration et la mise en oeuvre des politiques publiques et contribuer au renforcement du cadre institutionnel et juridique du secteur. Il s’agira notamment d’appuyer l’État comorien dans la mise en place de mécanismes de régulation du service privé dans le secteur public et de réformer la pharmacie nationale. Cette recherche pointe les enjeux liés au droit de la protection sociale et au droit de la santé des étrangers sur le territoire national, aussi bien en France métropolitaine qu’à Mayotte. La diversité des droits nationaux applicables à Mayotte constitue une entrave sérieuse face aux dispositifs locaux relatifs à l'accompagnement sanitaire et social. Il est donc indispensable de chercher des solutions juridiques relatives à l’uniformisation de ce droit sanitaire et social afin d’améliorer le système de santé. Les résultats de cette recherche ont montré que les dispositifs locaux tels que le « bon rose » et le « bon AGD » ne sont pas du tout équivalents aux dispositifs nationaux (l'AME et la CMUc).

  • Latifa Ben Rzig, La criminalité féminine, thèse soutenue en 2018 à Paris 8 sous la direction de Franck Arpin-Gonnet, membres du jury : Jacques de Saint-Victor (Rapp.)  

    Les femmes représentent seulement 18% des personnes mises en cause pour des crimes et délits, 10,3% des personnes condamnées et 3,6% des personnes détenues. Les chiffres laissent apparaitre une sous-représentation des femmes au sein des condamnations et plus particulièrement pour les condamnations pour crime (5,4% de l’ensemble). Ainsi, la criminalité féminine se caractérise par sa marginalité tout autant par sa spécificité. En dépit des évolutions sociales et la promotion de la parité et de l’égalité des sexes, les criminalités féminine et masculine ne se confondraient pas, tant quantitativement que qualitativement, mais ne divergeraient pas autant que les stéréotypes sexuels ne le laisseraient présager. Si, les causes du passage à l’acte sont identiques quel que soit le sexe de l’auteur, tel n’est pas le cas du mode opératoire et du choix victimaire qui se différencient considérablement en fonction du sexe. Outre, la dissymétrie statistique traditionnelle entre les deux sexes, la criminalité féminine et son traitement pénal, manifestent certaines spécificités indéniables. Le sexe de l’auteur de l’infraction n’est pas totalement indiffèrent au droit pénal et la pratique judiciaire, les hommes et les femmes ne sont pas égaux face à la justice. Ils ne sont pas d’ailleurs plus égaux en milieu carcéral. Les hommes et les femmes font ainsi, l’objet d’un traitement judiciaire et pénitentiaire différencié. Dès lors, le sexe de l’auteur de l’infraction est non seulement un facteur de spécificité dans le passage à l’acte criminel mais également un facteur de spécificité dans la réaction pénale à la criminalité.

    Léo Wada, L'office du juge en droit de la responsabilité médicale, thèse soutenue en 2017 à Paris 8 sous la direction de Catherine Puigelier, membres du jury : Gérard Mémeteau (Rapp.), Christian Jubault (Rapp.), Claude Grellier  

    L’objet de cette recherche est d’analyser l’apport et le rôle du juge en droit de la responsabilité médicale.Dans la première partie nous expliquons que le juge civil, puis administratif, a énoncé les grands principes du droit de la responsabilité médicale avant que le législateur ne les reprenne. Après avoir énoncé les principes qui gouvernent la matière, le juge assure la mise en œuvre de ce régime. L’expertise est indispensable au juge qui n’est pas un sachant même s’il lui revient de dire le droit.Le juge doit aussi répondre aux attentes sociales. Dans cette perspective, il indemnise des préjudices qui n’étaient jadis pas réparables en élaborant des nomenclatures par postes de préjudices qui vont structurer sa décision. Dans la seconde partie, nous soutenons que le rôle du juge est aujourd’hui à consolider.Une difficulté plus récente est apparue pour le juge depuis la création d’une procédure parallèle d’indemnisation des accidents médicaux par la solidarité nationale. Le juge doit trouver un équilibre entre ces deux procédures. Dans sa mission, le rôle des avocats est essentiel : ce sont eux qui présentent aux juges les préjudices subis par les victimes. Aujourd’hui, le rôle du juge est remis en cause ; on estime que l’indemnisation est trop subjective et qu’elle devrait être normalisée pour unifier l’aspect indemnitaire de ce contentieux. Le débat sur l’usage des barèmes et des référentiels remet la liberté du juge en question. Pourtant, le juge a toujours indemnisé le préjudice selon le principe cardinal de la réparation intégrale. Nous plaidons pour que ce contentieux, déjà dense et fort bien conceptualisé, dépende entièrement des juridictions civiles.

    Vanessa Koum Dissake, Le mémoricide, thèse soutenue en 2017 à Paris 8 sous la direction de Catherine Puigelier, membres du jury : Gilles Raoul-Cormeil (Rapp.), Gérard Mémeteau (Rapp.)  

    La culture, que l’on avait pu concevoir comme un moyen de réunir, d’unifier les hommes, par-delà leurs différences et contribuer ainsi à renforcer les défenses de la paix, est aussi, malheureusement, bien souvent ce qui les divise. Le drame qui frappa l’Europe de l’Est, scandale majeur de la fin du siècle dernier, est un exemple éloquent. Pour la première fois depuis cinquante ans, notre continent fût de nouveau plongé dans la guerre et la barbarie avec l’explosion de la République Fédérale Socialiste de Yougoslavie. Les destructions massives du patrimoine culturel ont succédé les massacres sur ce territoire. Un tel saccage du patrimoine culturel constitue une escalade dans la stratégie de la guerre totale. Mirko Grmerk a jugé utile de nommer ce concept nouveau par un terme nouveau : le mémoricide. Car selon lui, ce terme décrit bien cette réalité. Le mot mémoriae, en latin tardif, désigne non seulement les souvenirs mais aussi les monuments historiques. Cependant, le terme mémoricide est de plus en plus utilisé sur les moteurs de recherche. Son utilisation a largement dépassé son lieu d’origine, la mémoire, pour tomber en quelque sorte dans le domaine public. Mais la diffusion accélérée d’un mot assure-t-elle à l’idée qu’il a mission de véhiculer le maintien de la cohérence et de la rigueur souhaitables ? Tantôt défini comme un crime politique, tantôt comme un crime culturel, il n’est pas évident que la compréhension profite de l’extension et qu’en fin de compte on sache de manière parfaitement claire de quoi on parle lorsqu’on se réfère au mémoricide. La présente thèse se propose d’éclaircir cette notion. Car le patrimoine a la capacité d’impulser un sentiment d’affirmation ou d’appartenance transmissible et peut cristalliser ou stimuler la conscience d’identité des peuples sur leur territoire.