Soline Laplanche-Servigne

Maître de conférences
Science politique.
Faculté de Droit et Science Politique

Equipe de Recherche sur les Mutations de l'Europe et de ses Sociétés
  • THESE

    De l'expérience du racisme à sa politisation : mobilisations et représentation des "victimes" en France et en Allemagne aujourd'hui, soutenue en 2011 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Nonna Mayer et Ulrich Bielefeld 

  • Soline Laplanche-Servigne, Vincent Tiberj, Florent Gougou, Les mots des présidentielles, Cairn et Presses de Sciences Po, 2012, Nouveaux Débats  

    La politique reste t-elle une affaire de spécialiste ? Bon nombre d’électeurs peinent à se repérer dans ce flot de débats idéologiques, de petites phrases pour initiés et de controverses d’experts. Et si la crise de confiance à l’égard du politique tenait aussi à cette incapacité des responsables politiques de « dire le monde » dans des termes accessibles ? à l��approche des élections présidentielles de 2007 et après le séisme de 2002, le débat sur la capacité des Français à s’intéresser et à se mobiliser sur les questions politiques reste ouvert. Ce livre propose dans un langage accessible une centaine de mots clés du discours politique récurrent, sous forme de notices synthétiques, claires et pédagogiques, classées par ordre alphabétique et système de renvois. Chaque entrée propose une définition et des exemples, resitue le terme dans le débat des enjeux de l’élection présidentielle de 2007 et permet à l’électeur de comprendre son rôle. Spécialistes en sociologie électorale, les auteurs font également le point sur l’état de la démocratie en France et rendent compte des débats qui aujourd’hui la traversent. Véritable boîte à outils démocratique, Les Mots des présidentielles permet à chacun de disposer des clés de lecture nécessaires à la compréhension des débats à venir et de se réapproprier la politique

    Soline Laplanche-Servigne, Vincent Tiberj, Florent Gougou, Camille Peugny, Les mots des présidentielles, Presses de Sciences Po, 2007, Nouveaux débats, 200 p.   

    Soline Laplanche-Servigne, Têtes de turc ?: regards croisés sur la perception du racisme par des jeunes d'origine turque en France et en Allemagne, 2005, 179 p. 

  • Soline Laplanche-Servigne, « Quand les victimes de racisme se mobilisent : Usage d’identifications ethnoraciales dans l’espace de la cause antiraciste en France et en Allemagne », Politix , 2015, n° ° 108, pp. 143-166    

    Cet article s’appuie sur une étude empirique comparative de mobilisations de victimes de racisme en France et en Allemagne. Il montre comment l’« expérience vécue » est devenue ces dernières décennies un mode de mobilisation politiquement pertinent pour se distinguer au sein de l’espace de la cause antiraciste. Dans cet espace, l’expérience vécue est consacrée à travers l’usage d’identifications ethnoraciales, qui convertissent les corps racisés en ressource politique. La comparaison met alors en lumière des processus nationalement contextualisés de cet usage, qui ne vise pas tant à défendre des identités ethnoraciales pour soi qu’à introduire des points de vue racisés au sein d’espaces nationaux de la cause antiraciste.

    Soline Laplanche-Servigne, « Comparer a posteriori : retour sur une expérience collective de recherche », Terrains & travaux , 2012, n° ° 21, pp. 165-180   

    Soline Laplanche-Servigne, Marie-Laure Geoffray, Amélie Le Renard, « Comparer a posteriori. Retour sur une expérience collective de recherche », Terrains et Travaux : Revue de Sciences Sociales, 2012   

    Soline Laplanche-Servigne, « La lutte contre le racisme des “minorisés” en France et en Allemagne depuis les années 1980 », 2009  

    La proposition d’amendement, dit Mariani, autorisant le recours aux tests ADN lors de la délivrance des visas de plus de trois mois dans le cadre d’un regroupement familial a ravivé en France les questionnements sur l’attitude adoptée par un État face à l’Autre immigré, au non-national. Elle a soulevé l’indignation de nombreuses organisations antiracistes. Ce débat souligne à nouveau à quel point les préoccupations de l’antiracisme sont aujourd’hui tributaires d’un enchevêtrement du national ...

  • Soline Laplanche-Servigne, « Les catégorisations des publics minorisés en question », le 06 décembre 2018  

    Organisé pour le laboratoire ERMES par Soline Laplanche-Servigne (ERMES) et Marie-Hélène Sa Vilas Boas (ERMES)

    Soline Laplanche-Servigne, « Racisme et sexisme en procès », le 04 décembre 2018  

    Organisé par la Fac de droit de l’Université Paris Nanterre

    Soline Laplanche-Servigne, « Comparing and Combining Disciplinary Approaches to Migration Issues : The Perspectives of Law and Social Sciences », le 28 juin 2018  

    Co-organisé par le LADIE, ERMES et l’URMIS, il s'inscrit dans le cadre de l'axe 3 de la MSHS et préfigure le lancement du Master Migration Studies.

    Soline Laplanche-Servigne, « La fabrique locale de la frontière : Regards comparatifs et interdisciplinaires », le 26 avril 2018  

    Organisé par le Laboratoire ERMES

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Roman Vareilles, L'antiracisme fragmenté : les mobilisations postcoloniales contre le racisme en France, thèse soutenue en 2023 à Université de Montpellier 2022 sous la direction de Éric Savarese, membres du jury : Stéphane Beaud (Rapp.), Corinne Torrekens (Rapp.), Christophe Roux  

    Cette thèse étudie les divergences stratégiques qui traversent les mobilisations postcoloniales contre le racisme. Dans une perspective de sociologie de l'action collective, il s'agit d'étudier les usages des références coloniales et raciales comme moyens de mobilisation dans la lutte contre le racisme en France. En comparant les discours et les répertoires d'action déployés par trois groupes actifs de 1995 à 2022, ce travail, basé sur une observation de terrain et des entretiens biographiques, interroge les fondements de la polarisation de l'antiracisme postcolonial autour de deux modèles-types d'intervention : la théorie et le terrain. À partir de la notion d'espace, on constate que l'orientation vers une lecture postcoloniale du monde a une incidence sur le choix des modes d'action et par extension sur la constitution des effectifs militants. Ces dynamiques internes se traduisent par une évolution des liens entre l'espace antiraciste et le champ politique et donnent lieu à des tentatives de dépassement des frontières qui les séparent. La mise en perspective de ces stratégies de mobilisation avec les trajectoires sociales et les carrières militantes des acteurs donne à voir la prégnance des divergences de classe dans les tentatives de mobilisation des victimes de racisme.

    Cloé Ponzo, Prévenir la délinquance par l'apprentissage à la citoyenneté : Analyse d'une politique publique par ses dispositifs territorialisés, thèse soutenue en 2022 à Université Côte dAzur sous la direction de Christine Pina, membres du jury : Éric Savarese (Rapp.), Christian Le Bart (Rapp.), Carole Gayet-Viaud et Julien Talpin  

    La thèse porte sur une analyse ethnographique et comparée de dispositifs de prévention de la délinquance juvénile (DPDJ) par l'apprentissage à la citoyenneté, situés dans un quartier prioritaire au sens de la politique de la ville, et des DPDJ situés dans une commune en zone rurale. La thèse privilégie une analyse des politiques de prévention de la délinquance « par le bas » qui permet d'observer le travail de prévention en train de se faire. En envisageant ces dispositifs comme des « guichets » et en saisissant les interactions entre les encadrants et les usagers de ces dispositifs, la thèse montre comment la perception des usagers comme « délinquants potentiels » conduit les agents à déconflictualiser l'apprentissage à la citoyenneté. Néanmoins, derrière ces logiques de dépolitisation, l'enquête montre un véritable travail de codage puis d'encadrement des usagers, qui, parce qu'ils majoritairement des jeunes issus de l'immigration postcoloniale nord-africaine et subsaharienne, doivent se conformer aux prescriptions véhiculées par ces dispositifs et faire preuve de leur volonté d'intégration. En réalité, l'État, bien qu'il demeure un acteur central dans la régulation du problème public de la délinquance, laisse aux agents de terrain une importante marge de manœuvre dans l'élaboration et le fonctionnement de ces dispositifs. En resserrant la focale, une analyse à l'échelle des territoires permet de souligner le poids des contraintes locales et institutionnelles dans la mise en œuvre de ces dispositifs. L'analyse à l'échelle micro - au plus près des agents du terrain - explique le poids de leurs représentations, leur culture professionnelle et leur trajectoire dans la conduite de ces dispositifs.