Mathieu Jacquelin

Maître de conférences
Droit privé et sciences criminelles.
École de Droit de la Sorbonne

Institut de Recherches Juridiques de la Sorbonne
  • THESE

    L'incrimination de génocide : étude comparée du droit de la Cour pénale internationale et du droit français, soutenue en 2010 à Paris 1 sous la direction de Geneviève Giudicelli-Delage 

  • Mathieu Jacquelin, Julie Alix, Stefano Manacorda, Raphaële Parizot (dir.), Humanisme et justice: mélanges en l'honneur de Geneviève Giudicelli-Delage, Dalloz, 2016, Études, mélanges, travaux, 1041 p.  

    La 4ème de couv. indique :"La défense d'un profond humanisme dont les racines puisent dans la Renaissance ainsi que le souci permanent d'une pédagogie exemplaire ont guidé Geneviève Giudicelli-Delage durant toute sa carrière. Professeur émérite de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, où elle a notamment dirigé pendant de nombreuses années le DEA devenu Master Il de droit pénal et politique criminelle en Europe, rédactrice en chef de la Revue de science criminelle et de droit pénal comparé pour les éditions Dalloz, présidente de l'Association de recherches pénales européennes (ARPE), directrice de l'École du Centre Ouest des avocats à Poitiers, Geneviève Giudicelli-Delage n'a cessé d'oeuvrer pour un dépassement des frontières disciplinaires et géographiques dans l'approche du phénomène criminel, ce dont témoignent en particulier son engagement en faveur du développement du droit comparé et son attachement à repousser les lignes d'horizons juridiques. Son regard sur le droit pénal a profondément marqué des générations d'étudiants et de doctorants. Par ses recherches individuelles, comme par les recherches collectives qu'elle mène admirablement, elle a également contribué au rayonnement doctrinal du droit pénal en général, et de certaines de ses disciplines telles que le droit pénal des affaires, le droit international pénal, le droit pénal européen ou la procédure pénale. C'est donc au chercheur comme au pédagogue que nous avons souhaité rendre hommage par ces Mélanges regroupant une soixantaine d'auteurs, anciens élèves/collègues/amis, universitaires et/ou praticiens réunis autour du thème « Humanisme et justice », que le Professeur Giudicelli-Delage a, par un soin constant, nourri et questionné durant toutes ses années d'exercice."

    Mathieu Jacquelin, L'incrimination de génocide: étude comparée du droit de la Cour pénale internationale et du droit français, Fondation Varenne et diff. L.G.D.J., 2012, Collection des thèses, 662 p. 

  • Mathieu Jacquelin, « Juridictions pénales mixtes », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2024, n°01, p. 181   

    Mathieu Jacquelin, « Juridictions pénales mixtes », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2023, n°02, p. 435   

    Mathieu Jacquelin, « Juridictions pénales mixtes », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2022, n°01, p. 131   

    Mathieu Jacquelin, « Juridictions pénales mixtes », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2021, n°01, p. 193   

    Mathieu Jacquelin, « Juridictions pénales mixtes », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2020, n°01, p. 167   

    Mathieu Jacquelin, « Juridictions pénales mixtes », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2019, n°01, p. 205   

    Mathieu Jacquelin, « Juridictions pénales mixtes », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2018, n°01, p. 229   

    Mathieu Jacquelin, « Enjeux et perspectives de la justice pénale internationale : la Cour pénale internationale et les juridictions nationales », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2009, n°03, p. 710   

    Mathieu Jacquelin, « Michel TERESTCHENKO, Du bon usage de la torture ou comment les démocraties justifient l'injustifiable », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2009, n°03, p. 714   

    Mathieu Jacquelin, « Nicolas CARRIER, La politique de la stupéfaction. Pérennité de la prohibition des drogues », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2009, n°01, p. 268   

    Mathieu Jacquelin, « Rafaël LEMKIN, Qu'est-ce qu'un génocide ?, (présentation par Jean-Louis Panné), Paris, Editions du Rocher, coll. Démocratie ou totalitarisme, 2008, 316 pages », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2008, n°03, p. 766   

    Mathieu Jacquelin, « Mark OSIEL, Juger les crimes de masse. La mémoire collective et le droit, (Préface d'Antoine Garapon), Paris, Editions du Seuil, coll. La couleur des idées, 2006, 453 pages », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2008, n°03, p. 767   

    Mathieu Jacquelin, « Jann K. KLEFFNER et Gerben KOR (éd.), Complementary views on complementarity. Proceedings of the International Roundtable on the Complementary Nature of the International Criminal Court, Amsterdam 25/26 June 2004, TCM Asser Press, Cambridge University Press, 2006 », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2008, n°03, p. 769   

    Mathieu Jacquelin, « Elisabeth LAMBERT-ABDELGAWAD (dir.), Juridictions militaires et tribunaux d'exception en mutation. Perspectives comparées et internationales, Paris, Editions des archives contemporaines, Agence universitaire de la Francophonie, 2007, 653 pages », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2008, n°03, p. 770   

    Mathieu Jacquelin, « Juger les crimes contre l'humanité. 20 ans après le procès Barbie », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2008, n°01, p. 240   

    Mathieu Jacquelin, « Stephen Grey, Les vols secrets de la CIA. Comment l'Amérique a sous-traité la torture, Paris, Calmann-Lévy, 2007, 504 pages », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2008, n°01, p. 260   

    Mathieu Jacquelin, « Jean-Pierre FOFE DJOFIA MALEWA, La question de la preuve devant le Tribunal international pour le Rwanda. Le cas Cyangugu, préf. de Pierre AKELE ADAU et Grégoire BAKANDEJA wa MPUNGU, Paris, L'Harmattan, Coll. Points de vue concrets, 2006, 292 pages », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2007, n°02, p. 443   

    Mathieu Jacquelin, « Le champ pénal. Mélanges en l'honneur du professeur Reynald Ottenhof, Paris, Dalloz, 2006, 469 pagesSciences pénales et sciences criminologiques. Mélanges offerts à Raymond Gassin, Aix-en-Provence, Presses Universitaires d'Aix-Marseille, 2007, 526 pagesLe droit pénal à l'aube du troisième millénaire. Mélanges offerts à Jean Pradel, Paris, Cujas, 2006, 1159 pagesLes droits et le droit. Mélanges dédiés à Bernard Bouloc, Paris, Dalloz, 2007, 1195 pages », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2007, n°01, p. 212   

    Mathieu Jacquelin, « Jean-Pierre FOFE DJOFIA MALEWA, La cour pénale internationale: institution nécessaire aux pays des grands lacs africains, La Justice pour la Paix et la stabilité en R-D Congo, en Ouganda, au Rwanda et au Burundi, Paris, L'Harmattan, Coll. Points de vue concrets, 2006, 232 pages ; Grégory BERKOVICZ, La place de la Cour pénale internationale dans la société des Etats, Préf. Zalmaï Haquani, Paris, L'Harmattan, Coll. Logiques Juridiques, 2005, 404 pages », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2007, n°01, p. 217   

    Mathieu Jacquelin, « Jean-Baptiste RACINE, Le génocide des Arméniens. Origine et permanence du crime contre l'humanité, Paris, Dalloz, Coll. Etats de droits - Regards sur la justice, 2006, 175 pages », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2006, n°04, p. 920   

    Mathieu Jacquelin, « Philippe CURRAT, Les crimes contre l'humanité dans le Statut de la Cour pénale internationale, Bruylant - LGDJ - Schulthess, Collection Genevoise, Faculté de droit de Genève, 2006. », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2006, n°03, p. 735   

    Mathieu Jacquelin, « Me Dominique INCHAUSPE, L'intellectuel fourvoyé. Voltaire et l'affaire Sirven, Paris, Albin Michel, 2004, 261 pages », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2006, n°02, p. 506   

    Mathieu Jacquelin, « Synthèse du colloque du 15 octobre 2004 tenu dans la grande Chambre de la Cour de cassation », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2005, n°01, p. 201   

    Mathieu Jacquelin, « Droit américain : L'imposition d'un contrôle judiciaire sur la politique de détention de l'exécutif », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2004, n°04, p. 987   

  • Mathieu Jacquelin, « Le droit pénal de l’avenir », le 09 novembre 2023  

    Congrès organisé sous la direction scientifique des Pr. Pascal Beauvais, David Chilstein et Emmanuel Dreyer.

    Mathieu Jacquelin, « Le procès pénal à l'épreuve de la génétique », le 19 novembre 2018  

    Organisé par l’Institut des Sciences Juridique et Philosophique de la Sorbonne (UMR 8103 CNRS –Paris 1)

    Mathieu Jacquelin, « Juger les crimes contre l'humanité : les leçons de l'histoire », le 23 novembre 2017  

    A l’occasion des 30 ans du procès de Klaus Barbie, sous l'égide du Groupe de Recherches sur la Justice Internationale (GREJI) et du Département d’Hist. des Droits de l’Homme du Centre d’Etudes sur la Sécurité Internationale et les Coopérations Européenne

    Mathieu Jacquelin, « Terrorisme et infraction politique », le 16 novembre 2017  

    Journée d’étude organisée sous la direction de Julie Alix et Olivier Cahn

    Mathieu Jacquelin, « Les transformations de la preuve pénale », le 09 novembre 2017 

    Mathieu Jacquelin, « Les nouveaux modes de preuve », le 14 novembre 2016  

    Ce colloque est organisé dans le cadre du programme « Usages des nouvelles technologies dans les domaines de la sécurité et de la justice pénale » du GERN

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Mohsen Khalessi, Les conflits de politique criminelle : l'exemple de l'Iran, thèse soutenue en 2013 à Paris 1 sous la direction de Christine Lazerges, membres du jury : Reynald Ottenhof (Rapp.), Ali Hossein Nadjafi Abrandabadi (Rapp.)  

    Toute politique criminelle s'inscrit dans un système, elle est le schéma, d’une part, des interdépendances politiques, culturelles, sociales et économiques, et d’autre part, des interactions non juridiques et juridictionnelles. Or, elle entre par essence, dans la logique des systèmes non linéaires, qui sont de nature mouvementée, erratique, discontinue. Donc lorsqu'elle dépasse un certain seuil de complexité par sa nature (interactive, dynamique, instable), elle ne saurait être cohérente et complète dans le même temps. Cette situation interprétée comme une tragédie des trois C (Complexité, Cohérence et Complétude) emprunté à Jean-Michel Cornu par M. Delmas-Marty, suscite des accidents (au sens philosophique) sur le système de politique criminelle, dont les mouvements oscillatoires dans tous les systèmes, sont tangibles. La théorie générale des conflits de politique criminelle a été évoquée pour la première fois, en 1983, par Madame le professeur Ch. Lazerges. Figurant dans son dernier livre spécial sur la politique criminelle (L'introduction à la politique criminelle), paru en l'an 2000, cette théorie a composé l'axe de l'analyse de politique criminelle de la France. Le choix d'étudier les conflits de politique criminelle en Iran, est justifié à un double titre : d'abord , par ce que la société iranienne est devenue, depuis la Révolution de 1979, un laboratoire d’observation et d'analyse d'expérience sociale et politique inédit dans le monde islamique ; ensuite par ce que cette étude permet d’apprécier les effets d’une politique criminelle dont les axes sont constitués d’un côté par la Charia et de l’autre par le positivisme.

  • Vanessa Maquet, La priorité de la "participation principale" dans les mécanismes d'imputation de l'infraction devant la Cour pénale internationale, thèse soutenue en 2022 à Paris 1 sous la direction de Geneviève Giudicelli-Delage, membres du jury : Julie Alix (Rapp.), Michel Massé (Rapp.)  

    En droit international pénal, la question de l’imputation de l’infraction revêt une place centrale dans la détermination de la responsabilité pénale individuelle. L’un des enjeux majeurs de la justice pénale internationale se trouve en effet dans le processus d’attribution des crimes de masse à des individus qui, bien souvent, n’ont pas matériellement commis les actes qui leur sont reprochés. Dans ce contexte systémique, se pose alors la question de savoir comment imputer à un individu un crime commis collectivement. Alors que l’article 25§3 du Statut de la Cour pénale internationale vise indifféremment plusieurs mécanismes d’imputation, il semble toutefois s’organiser autour d’une distinction entre les individus qui « commettent » l’infraction et les individus qui ne font qu’y « contribuer ». Cette distinction fondée sur la nature de l’acte de participation permettrait ainsi de discerner une forme de « participation principale » et une forme de « participation accessoire ». Malgré l’apparente exhaustivité du texte, les juges et le Procureur de la Cour pénale internationale en font une application très circonscrite et empreinte d’un symbolisme certain : des premières décisions de mandat d’arrêt aux plus récents jugements, ces derniers ont en effet essentiellement mobilisé les formes de la « participation principale », lui accordant ainsi une préférence, une priorité. Profondément stigmatisant, ce choix invite aujourd’hui à reconsidérer l’appréhension et la compréhension de la chaine de responsabilité et surtout, à repenser l’articulation d’ensemble des mécanismes de participation à l’infraction prévus par le Statut.

    Amanda Cabrejo Le Roux, Ne bis in idem dans les discours croisés des cours supranationales sur la justice pénale, thèse soutenue en 2018 à Paris 1 sous la direction de Geneviève Giudicelli-Delage, membres du jury : Damien Roets (Rapp.), Michel Massé (Rapp.), Stefano Manacorda  

    Ne bis in idem est bien défini dans les droits nationaux comme un principe fondamental du procès pénal selon lequel un individu ne peut pas être poursuivi deux fois pour les mêmes faits. Mais, en passant au niveau international, le principe familier se change en objet juridique non identifié. Les cours supranationales qui l'abordent en matière pénale (Cour interaméricaine des droits de l'homme, Cour européenne des droits de l'homme, Cour de justice de l'Union européenne, Cour pénale internationale) interprètent des formulations disparates de ne bis in idem à partir desquelles elles forgent leurs variantes. Si l'identité de ne bis in idem semble alors se déliter, il ne s'agit pas d'une disparition. Modelé par les discours de ces cours qui se croisent, se rencontrent ou s'ignorent, ne bis in idem se métamorphose. Au-delà des variantes il est possible d'identifier des mouvements communs dans la fabrique de ne bis in idem : la recherche de cohérences spatiale et temporelle ainsi que le besoin de répondre à la dialectique du bis et de l'idem. De plus, la métamorphose est tantôt création tantôt déconstruction. Les cours consacrent ne bis in idem autant qu'elles le malmènent en établissant de nouveaux contournements. Par exemple, elles permettent de plus en plus de rejuger pour lutter contre l'impunité après une parodie de procès. Ces mouvements contraires conduisent à interroger la nature ambivalente de ne bis in idem entre facettes garantiste et structurelle et entre règle et principe. Enfin, ne bis in idem étant un catalyseur de leurs échanges, cette étude offre une perspective unique sur le rôle des cours supranationales dans l'internationalisation de la justice pénale.

    Catherine Le Magueresse, Les femmes victimes de violences sexuelles masculines confrontées au droit pénal de fond, thèse soutenue en 2018 à Paris 1 sous la direction de Christine Lazerges, membres du jury : Audrey Darsonville (Rapp.), Diane Roman (Rapp.)  

    En dévoilant les violences sexuelles qu’elles subissent, les femmes exposent les droits que les hommes auteurs de ces violences, s’arrogent sur leur personne et les pouvoirs dont ils disposent. L’intervention du droit pénal dans ce domaine implique donc un positionnement du législateur puis des magistrat.es quant à ces droits et pouvoirs. L’objet de cette recherche est d’une part d’analyser, dans une perspective critique féministe, comment le droit pénal et les institutions judiciaires appréhendent des violences sexuelles masculines telles que le viol, l’agression sexuelle et le harcèlement sexuel. Puis, d’autre part, en s’appuyant sur le droit international et sur une approche comparatiste, de réfléchir aux changements légaux et de politique pénale nécessaires afin que les femmes victimes de violences sexuelles masculines puissent compter sur un droit pénal plus juste.

    Salem Alshamsi, Les libertés et droits fondamentaux à l'épreuve de l'avant-procès pénal antiterroriste : lecture du droit émirien à la lumière du droit français, thèse soutenue en 2018 à Paris 1 sous la direction de Raphaële Parizot, membres du jury : Pascal Beauvais (Rapp.), Julie Alix (Rapp.)  

    Cette thèse oppose les libertés et droits fondamentaux et l’avant-procès-pénal antiterroriste, son champ d'étude se limite à deux pays, la France et les Émirats. Cette comparaison a montré que ces deux législations choisies se ressemblent, ou plutôt qu'elles sont en voie de se ressembler quant à la procédure pénale de l'avant procès stricto sensu, mais qu'elles diffèrent sur le respect des droits de la personne faisant l'objet de ce procès. La ressemblance ne signifie pas, pour autant, qu'elles soient identiques, la France avait mis en place une justice dérogatoire en matière de terrorisme, alors que les Émirats ont préféré le choix de l'exception et ont également mis en place une justice spécialisée. En d'autres termes, il s'agit d'une compétence spécialisée, voire spéciale, qui a pour intérêt de centraliser et juger, non seulement ce qui se passe au sein du territoire national mais aussi dans l'ensemble de la planète, évoquant la question de la justice universelle en matière du terrorisme. De plus, les deux législations étudiées permettent à d'autres acteurs du champ non pénal d'interférer dans le cadre de l'avant jugement antiterroriste, notamment les acteurs militaires, les agents du renseignement et de sécurité privée, les unités de coordination, les diplomates et, les Émirats ajoutent les robots comme acteurs contribuant à la prévention du terrorisme. Cette ressemblance concerne aussi les mesures de contrainte pénale : les moyens de recherche de preuves et de privation/restriction de liberté d'aller et venir qui revêtent de caractère dérogatoire, voire l'exceptionnel. Cependant, ces ressemblances entre ces deux législations sont trompeuses, car au fond, elles se différencient quant au degré de respect des droits des personnes faisant l'objet de cette justice de l'antiterrorisme, notamment lorsque les Émirats bafouent l'ensemble des droits de la défense et les droits de faire l'objet d'un contrôle judiciaire, avant, pendant et après les mesures coercitives.

    Romana Panait, La lutte contre la criminalité transnationale organisée comme reflet du processus d'adhésion de la Roumanie à l'Union européenne, thèse soutenue en 2013 à Paris 1 sous la direction de Geneviève Giudicelli-Delage, membres du jury : Raphaële Parizot (Rapp.), Juliette Tricot  

    A partir du moment où la Roumanie a introduit sa demande d'adhésion à !'Union européenne, a débuté un examen constant et approfondi de la part de l'Union au sujet des capacités du pays à s'intégrer. Pour que le pays corresponde aux exigences européennes, l'Union a imposé des critères à respecter et des obligations à remplir. Leur transposition concrète a provoqué la transformation du pays. Le système juridique roumain a été l'objet d'une refonte fondamentale et dans ce cadre, une évaluation de la législation roumaine avant et après l'adhésion fait ressortir un taux particulièrement élevé de transformations en matière pénale. Cette transformation du domaine pénal dans son ensemble n'a pas de meilleure illustration que le changement profond qu'a subi la législation en matière de criminalité transnationale organisée. Dans les conditions d'une absence quasi absolue de législation en matière de criminalité transnationale organisée au moment où ont commencé les négociations pour l'adhésion de la Roumanie à l’union européenne, intégration de l'acquis européen a eu pour conséquence un véritable «éclatement» de cette législation. Si te devoir des autorités roumaines pendant le processus d'intégration européenne du pays a été d'adopter une nouvelle législation en matière de lutte contre la criminalité transnationale organisée pour correspondre aux exigences européennes, le défi a été d'adapter cette nouvelle législation aux réalités roumaines afin de la faire fonctionner en pratique.

    Fabia De Melo e Silva, La notion de procès équitable selon la Cour interaméricaine des droits de l'Homme au regard de la jurisprudence de la Cour européenne et du Comité des droits de l'Homme des Nations Unies : vers une spécificité latino-américaine, thèse soutenue en 2013 à Paris 1 sous la direction de Geneviève Giudicelli-Delage, membres du jury : Bernadette Aubert (Rapp.)  

    Cette étude a voulu saisir la dynamique interprétative de la Cour interaméricaine qui permet de construire la notion interaméricaine de procès équitable, en prenant en compte la «perméabilité» de cet organe juridictionnel vis-à-vis de la production jurisprudentielle de la Cour européenne des droits de l'homme et du Comité des droits de l'homme des Nations Unies sur ce sujet. Cette «perméabilité» correspond à un mouvement d'inspiration de la Cour de San José de la jurisprudence des deux organes précités, aussi bien que des éléments normatifs issus d'autres espaces normatifs qui sont ressortis de la recherche. Le fondement de la légitimité d'une telle démarche se retrouve dans la Charte des Nations Unies, plus précisément, dans les articles 55, c et 56. Si dans le développement des garanties matérielles du procès équitable (institutionnelles et procédurales), un mouvement d'inspiration accentué a été perçu, pour ce qui est des garanties instrumentales (garanties d'accès à la justice et garanties d'effectivité de la justice), leur développement a été marqué par un mouvement d'affranchissement de la Cour qui a fait ressortir une spécificité interaméricaine. Ces mouvements, d'inspiration ou d'affranchissement peuvent adopter de multiples «visages». En plus de ces mouvements, nous avons perçu une circularité de normes entre les trois systèmes et là où aucun mouvement n'a été expressément perçu, mais où une compatibilité jurisprudentielle a été délectée, nous appelons d'alignement jurisprudentiel. Le mouvement de circularité de normes entre les systèmes renforce l'existence d'un ensemble minimal de garanties du procès équitable à respecter par les états.