• THESE

    Police generale, polices speciales (recherche sur la specificite des polices generale et speciales), soutenue en 1988 à Rennes 1 sous la direction de Jacques Moreau 

  • Dominique Maillard Desgrées du Loû, Jean-Philippe Bras (dir.), L'administration locale au Maghreb après les printemps arabes: Algérie, Maroc, Tunisie, l'Harmattan et Sobook, 2023, Droit des collectivités territoriales, 286 p.   

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, Institutions administratives, 2e éd., Presses universitaires de France, 2015, Thémis ( Droit ), 599 p. 

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, Rahim Kherad (dir.), La démocratisation dans le monde arabe, Editions les Points sur les i, 2015, Point de repère, 337 p. 

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, Institutions administratives, Presses universitaires de France, 2011, Thémis ( Droit ), 483 p. 

    Dominique Maillard Desgrées du Loû (dir.), Les évolutions de la souveraineté: [actes du colloque], Université d'Angers, faculté de droit, d'économie et de gestion, 13 et 14 janvier 2005, Montchrestien, 2006, Collection Grands colloques, 229 p. 

    Dominique Maillard Desgrées du Loû (dir.), Territoires et Etat: Angers, 26 et 27 avril 2002, Editions du Papyrus, 2002, 134 p. 

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, Droit des relations de l'administration avec ses usagers, Presses universitaires de France, 2000, Thémis ( Droit public ), 567 p. 

  • Dominique Maillard Desgrées du Loû, « L'information de l'employeur préalable à la reconnaissance du caractère professionnel d'une maladie ou d'un accident », Recueil Dalloz, Dalloz , 2008, n°11, p. 763   

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, « La santé publique, les établissements de santé et les collectivités territoriales : derniers développements », Actualité juridique Droit administratif, Dalloz , 2006, n°08, p. 406   

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, « Elections », Actualité juridique Droit administratif, Dalloz , 2001, n°11, p. 964   

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, « Réquisition : faut-il un texte ? », Actualité juridique Droit administratif, Dalloz , 1999, p. 28   

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, « Incompétence des juridictions administratives pour connaître du recours contre la décision du directeur d'un casino d'interdire l'entrée à un joueur », Recueil Dalloz, Dalloz , 1994, n°13, p. 108   

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, « En cas de débroussaillage d'office par les soins de l'Administration pour permettre de lutter contre les incendies de forêts, le préfet peut prescrire des abattages d'arbres nécessaires », Recueil Dalloz, Dalloz , 1994, n°13, p. 109   

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, « L'Etat est-il responsable de l'assassinat d'un inculpé mis en liberté sans faire assurer sa protection ? », Recueil Dalloz, Dalloz , 1994, n°13, p. 109   

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, « Légalité de l'arrêté municipal réglementant la pratique de l'aéromodélisme », Recueil Dalloz, Dalloz , 1994, n°13, p. 110   

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, « Inconstitutionnalité de l'interdiction du territoire automatiquement attachée à un arrêté de reconduite à la frontière », Recueil Dalloz, Dalloz , 1994, n°13, p. 111   

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, « Légalité de l'interdiction d'ouverture nocturne d'un magasin en cas de troubles à la tranquillité publique : clients bruyants d'une boulangerie », Recueil Dalloz, Dalloz , 1994, n°13, p. 112   

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, « Il appartient au préfet lorsque le mariage d'un étranger avec une femme de nationalité française a été contracté dans le but exclusif d'obtenir un titre de séjour de faire échec à cette fraude et de refuser à l'intéressé la carte de résident », Recueil Dalloz, Dalloz , 1993, n°18, p. 251   

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, « La rétention d'un étranger, après notification d'une décision de non-admission en France, dans un hôtel proche de l'aéroport pendant une durée de plusieurs jours non déterminée à l'avance constitue une voie de fait : grave atteinte à la liberté individuelle de l'intéressé », Recueil Dalloz, Dalloz , 1993, n°04, p. 47   

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, « Réglementation de l'affichage et de l'implantation d'enseignes publicitaires en bordure de route : notion d'agglomération et remise en état des lieux », Recueil Dalloz, Dalloz , 1992, n°22, p. 211   

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, « Le refus d'autorisation ou de renouvellement d'une autorisation de détention ou de port d'armes n'a pas à être motivé », Recueil Dalloz, Dalloz , 1992, n°22, p. 212   

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, « Autorisation par le préfet du département de créer une plate-forme permanente destinée au décollage et à l'atterrissage des ULM », Recueil Dalloz, Dalloz , 1992, n°22, p. 213   

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, « Illégalité d'un arrêté municipal interdisant la vente par colportage pendant toute la durée de la saison balnéaire sur toutes les plages de la commune », Recueil Dalloz, Dalloz , 1992, n°22, p. 214   

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, « Illégalité d'un arrêté municipal soumettant l'exercice de la profession de marchand ambulant sur les halles et marchés à la délivrance d'une autorisation préalable », Recueil Dalloz, Dalloz , 1992, n°22, p. 215   

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, « Autorisation par le préfet de police de Paris d'un spectacle de jonglerie acrobatique sur la voie publique », Recueil Dalloz, Dalloz , 1992, n°22, p. 216   

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, « Les buts poursuivis en matière de police des taxis à Paris : commodité et sécurité de la circulation sur les voies publiques », Recueil Dalloz, Dalloz , 1992, n°22, p. 217   

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, « Chronique de police administrative et libertés publiques », Centre de Recherche Juridique de l'Ouest, Rennes : Centre de Recherche Juridique de l'Ouest et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1992, pp. 61-80    

    Maillard Desgrees du Lou Dominique. Chronique de police administrative et libertés publiques. In: Revue juridique de l'Ouest, 1992-1. pp. 61-80.

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, « L'évolution du régime des étrangers autour de la loi du 2 août 1989 et de ses développements », Centre de Recherche Juridique de l'Ouest, Rennes : Centre de Recherche Juridique de l'Ouest et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1990, pp. 489-563    

    Maillard Desgrees du Lou Dominique. L'évolution du régime des étrangers autour de la loi du 2 août 1989 et de ses développements. In: Revue juridique de l'Ouest, 1990-4. pp. 489-563.

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, « Chronique de police administrative et libertés publiques », Centre de Recherche Juridique de l'Ouest, Rennes : Centre de Recherche Juridique de l'Ouest et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1989, pp. 73-86    

    Maillard Desgrees du Lou Dominique. Chronique de police administrative et libertés publiques. In: Revue juridique de l'Ouest, 1989-1. pp. 73-86.

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, « A propos du concours des forces de police étatisées à l'exécution des arrêtés de police municipaux », Centre de Recherche Juridique de l'Ouest, Rennes ; Angers : Instituts d'études judiciaires d'Angers et de Rennes et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1985, pp. 251-264    

    Maillard Desgrees du Lou Dominique. "A propos du concours des forces de police étatisées à l'exécution des arrêtés de police municipaux". In: Revue Judiciaire de l'Ouest, 1985-2. pp. 251-264.

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, « ENSEIGNEMENT PRIVE - Etablissements sous contrats d'association - dépenses de fonctionnement // COMMUNE - Contrôle budgétaire - Inscription d'office - Décision préfectorale - Refus implicite // RESPONSABILITE DE LA PUISSANCE PUBLIQUE - Responsabilité de l'Etat - Contrôle budgétaire sur les collectivités décentralisées - refus d'agir - Illégalité - Responsabilité pour faute - faute simple », Centre de Recherche Juridique de l'Ouest, Rennes ; Angers : Instituts d'études judiciaires d'Angers et de Rennes et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1985, pp. 435-455    

    Maillard Desgrees du Lou Dominique. ENSEIGNEMENT PRIVE - Etablissements sous contrats d'association - dépenses de fonctionnement // COMMUNE - Contrôle budgétaire - Inscription d'office - Décision préfectorale - Refus implicite // RESPONSABILITE DE LA PUISSANCE PUBLIQUE - Responsabilité de l'Etat - Contrôle budgétaire sur les collectivités décentralisées - refus d'agir - Illégalité - Responsabilité pour faute - faute simple. In: Revue Judiciaire de l'Ouest, 1985-4. pp. 435-455.

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, « POLICE ADMINISTRATIVE GENERALE - OBLIGATION D'AGIR - MESURES DE POLICE - CONTROLE MAXIMUM », Centre de Recherche Juridique de l'Ouest, Rennes ; Angers : Instituts d'études judiciaires d'Angers et de Rennes et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1985, pp. 466-471    

    Maillard Desgrees du Lou Dominique. POLICE ADMINISTRATIVE GENERALE - OBLIGATION D'AGIR - MESURES DE POLICE - CONTROLE MAXIMUM . In: Revue Judiciaire de l'Ouest, 1985-4. pp. 466-471.

  • Dominique Maillard Desgrées du Loû, « State Transformation in Latin America and the Arab World : Mapping Gaps and Bridges », le 04 octobre 2019  

    Organisé par le Centre Maurice Hauriou (centre de droit public), Faculté de droit, d’économie et de gestion de l’Université Paris-Descartes sous la direction scientifique par Julia Motte-Baumvol et Fouad Nohra

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, « L’administration locale au Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie) », le 10 janvier 2019  

    Colloque international organisé par le Centre Maurice Hauriou CMH EA 1515, l’Université de Rouen-Normandie, le CUREJ 4703 - Centre universitaire rouennais d’études juridiques et l'Institut du Monde Arabe

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, « La révolution de 1958 », le 22 novembre 2018  

    Organisé par le Centre Maurice Hauriou EA 1515, sous la direction du Pr Frédéric Rouvillois

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, « La justice administrative dans le monde arabe », le 06 octobre 2017  

    Colloque international organisé par le Centre Maurice Hauriou (9EA1515) en collaboration avec le Ceped (Centre Population et Développement) de l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement), et avec le Conseil d’État.

    Dominique Maillard Desgrées du Loû, « La fraternité ? », le 25 janvier 2017 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Mohammad Ali Iranshahi, La liberté de la presse en Iran et en France : étude comparative, thèse soutenue en 2022 à Université Paris Cité, membres du jury : Xavier Latour (Rapp.), François-Xavier Fort (Rapp.), Julia Knijnik-Baumvol  

    La liberté de la presse et la démocratie sont comme les deux faces d'une même pièce : il n'y a pas de liberté de la presse sans démocratie et aucune démocratie n'est possible sans la liberté de la presse. Cette recherche analyse et compare la législation sur la presse écrite et numérique de deux pays : la France, démocratie occidentale qui a élaboré la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, et l'Iran, théocratie chiite du Moyen-Orient gouvernée par un régime autoritaire depuis le renversement de la dynastie Pahlavi en 1979. Les revendications pour la liberté de la presse apparurent au 17ème siècle en France et dès le 18ème siècle en Iran. En France, la liberté d'imprimer et de publier a été proclamée par l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen en 1789. Toutefois, il sera nécessaire d'attendre quatre-vingt-douze années entrecoupées par de nombreuses périodes de censure pour que le parlement consacre finalement un texte juridique établissant les libertés et les responsabilités de la presse sous la IIIème République : la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Depuis sa consécration en 1881, le texte de loi français a connu de nombreuses modifications, en particulier depuis l'essor d'internet. Internet a bouleversé le législateur français qui s'interroge sur la manière juste et équilibrée d'encadrer démocratiquement la liberté de la presse et la liberté d'expression sur internet. Car si le réseau a facilité la liberté d'expression, internet a aussi accru les atteintes à des droits fondamentaux comme le droit à la vie privée et le droit de propriété intellectuelle. Une législation qui clarifie les modalités juridiques de la liberté de la presse en ligne, et qui concilie cette liberté fondamentale avec les autres droits, est devenue essentielle en France. C'est une mission délicate en raison de l'évolution rapide des technologies de l'information et du caractère international d'internet. Il s'avère ainsi que certains choix récents du législateur tendent à déstabiliser « le 4ème pilier de la démocratie » du pays. En Iran, la loi sur le droit de presse a été le texte le plus controversé qui ait été adopté dans l'histoire législative de ce pays, modifié à maintes reprises. En moins d'un siècle, depuis les premières rédactions des lois constitutionnelles qui traitaient de la liberté de la presse en Iran en 1906 et la première rédaction de la loi sur la presse en 1908, la loi sur le droit de presse a été abrogée plus de cinq fois. Le parlement a finalement adopté un texte de loi toujours en vigueur à ce jour : la loi du 20 avril 2000 sur le droit de presse. Cette loi a connu peu de modifications depuis l'avènement d'internet. Le réseau a libéré la parole de la population qui utilise internet tout autant comme un moyen de communication et d'information privé que comme un outil contre le pouvoir en place. Contrairement à la France, le gouvernement iranien s'interroge désormais sur la manière adéquate d'instaurer une véritable autocratie numérique qui surveille et réfrène toute expression libre en ligne. Bien que très critiqué, le gouvernement rencontre peu d'opposition pour contrecarrer ses plans. D'ailleurs, les choix récents du législateur renforcent la censure de la presse sur internet. Ainsi, par l'étude comparative des cadres juridiques de ces deux pays, il s'agit de comprendre les raisons qui expliquent la déstabilisation actuelle de la liberté de la presse en France et le musellement constant de cette liberté en Iran. .

    Jean-Baptiste Bouet, L'administration décentralisée du territoire , thèse soutenue en 2006 à Angers  

    Les choix et perspectives ouverts par l'administration décentralisée du territoire sous la Cinquième République montrent une continuité. La continuité réside dans la construction progressive de l'Etat unitaire décentralisé depuis 1958 et l'adoption de la Constitution de la Cinquième République. Deux étapes marquent cette évolution : les lois de 1982-1984 et la révision constitutionnelle de 2003, même si elles sont insuffisantes pour la décrire. Les lois adoptées et les débats parlementaires montrent globalement un consensus sur l'idée de décentralisation entre les différents partis politiques et une opposition souvent superficielle. La République décentralisée se caractérise aujourd'hui par son organisation à trois niveaux (commune, département, région), la multiplicité des instruments de coopération entre collectivités, les moyens juridiques, financiers et humains donnés aux collectivités territoriales et l'importance grandissante accordée à la démocratie locale.

  • Isidore Collins Ngueuleu Djeuga, La place des entreprises transnationales dans les processus de justice transitionnelle en RDC et en RCA, thèse soutenue en 2019 à Université Paris Cité sous la direction de Rahim Kherad, membres du jury : Sylvie Ciabrini (Rapp.), Jean-François Akandji-Kombé (Rapp.), Anne Rainaud  

    Le débat qui existe depuis les années 1970 sur l'absence ou la nécessité d'un instrument juridique internationalement contraignant, chargé de réguler l'impact des entreprises transnationales sur les droits humains, n'a pas suffisamment pris en compte la problématique des graves crimes économiques commis pendant les conflits armés. En République Démocratique du Congo (RDC) comme en République Centrafricaine (RCA), des entreprises transnationales notamment extractives, ont été accusées de pillages de ressources naturelles et de complicité dans la commission de graves crimes. Pourtant au niveau national comme au niveau international, le cadre juridique actuel est faible et déficitaire encourageant ainsi une culture de l'impunité à l'égard d'acteurs jouant un rôle important dans les conflits contemporains. Même si le droit international humanitaire est directement opposable aux acteurs non-étatiques dont les entreprises transnationales, son applicabilité demeure pour l'instant théorique car le droit international pénal et l'ensemble des tribunaux pénaux internationaux créés depuis le procès de Nuremberg se sont limités à juger les personnes physiques. Si certains auteurs y voient une opportunité et surtout importante pour faire évoluer le droit international, il ne faut surtout pas négliger les obstacles importants constitués de nombreux enjeux qui visent non seulement à sauvegarder l'exclusivité de l'État comme sujet du droit international mais aussi les intérêts économiques qui découlent de l'activité commerciale en période de conflit. C'est pour répondre à cette situation que l'option de la justice transitionnelle est étudiée dans cette thèse. Sans être un nouveau droit, elle permet une utilisation stratégique du droit existant afin de réconcilier l'obligation de faire justice et les intérêts économiques des entreprises. Elle profite d'un moment d'exception favoriser la mise en oeuvre de mesures exceptionnelles difficilement réalisable en temps de paix, telles que des tribunaux spéciaux ou des Commissions vérité et réconciliation. La combinaison de mécanismes judiciaires et non judiciaires rend donc in fine possible la responsabilité des entreprises pour leur complicité dans la commission des graves crimes notamment économiques.

    Patrice Emmanuel Ngolle III, La sécurité civile dans les Etats de la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC), thèse soutenue en 2015 à Montpellier sous la direction de François-Xavier Fort, membres du jury : Ahmed Mahiou (Rapp.), Samuel-Jacques Priso Essawe  

    La sécurité civile des Etats de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale, dont la mission première est de protéger les personnes, les biens et l’environnement fait face à la diversité des risques et des crises contemporains. La vulnérabilité et l’insouciance quasi généralisées dans cette partie de l’Afrique, aggravées par des contraintes chroniques dues à la pauvreté et la faiblesse des cadres institutionnels les exposent aux conséquences meurtrières et désastreuses des catastrophes.La situation est préoccupante ; mais la matière peine à rentrer dans les priorités des politiques publiques, tant en interne dans le cadre de chaque Etat de la C.E.M.A.C, que sur le plan sous régional.Les actions initiées çà et là au plan institutionnel, juridique et humain demeurent timides. Une des raisons majeures est que la sécurité civile dans cette partie du continent est relativement jeune et partagée entre une multitude d’acteurs confrontés en permanence aux événements dramatiques et à la complexité des crises.Elle a, plus que d’autres disciplines, besoin d’être précisée et consolidée. La question majeure qui structure le travail entrepris est par conséquent celle de savoir comment faire face aux situations complexes, éviter et prévenir les crises dans un environnement où les vulnérabilités sont décuplées par la pauvreté ? Autrement dit, que faire en cas de catastrophe dans un contexte où la capacité d’anticiper et de gérer les risques est particulièrement limitée ?A partir de la démarche juridique, mais aussi interdisciplinaire, l’on a montré la limite du modèle classique sur lequel repose principalement les systèmes de sécurité civile des Etats de la C.E.M.A.C, au détriment d’autres modèles pertinents de gestion crises (prise en compte des vulnérabilités et de la résilience) qui n’apparaissent dans le droit de la sécurité civile de ces Etats que sous forme de linéament.La réalité est claire et brutale : les risques et les catastrophes sont omniprésents en zone C.E.M.A.C, telle une ombre projetée sur le présent et le futur. Ce catastrophisme étale l’absence de développement de a sous-région et la faible diffusion des technologies et des savoirs. Face à cette situation inédite, outre la prévention des risques, l’on a préconisé de briser les sentiments d’impuissance, d’apprendre à affronter la catastrophe, à cesser de l’imaginer dans un futur improbable ; mais à la penser au présent, à expérimenter les capacités de résister et de résilience. Il devient dès lors essentiel de renouveler l’organisation générale de la sécurité civile des Etats de la C.E.M.A.C. A cet égard, l’émergence et /ou le renforcement d’un modèle communautaire de protection des personnes consoliderait le dispositif sous régional de sécurité civile. La recherche d’une gouvernance éclairée et participative peuvent aussi être des vecteurs minimaux, mais puissants de relance d’une garantie de la sécurité humaine et des droits fondamentaux.

  • Ludivine Champlong, La mutualisation et la sécurité civile, thèse soutenue en 2018 à Montpellier sous la direction de François-Xavier Fort, membres du jury : Antony Taillefait (Rapp.), Catherine Ribot et Jean-Yves Delannoy  

    Le terme de mutualisation, immanquablement associé à la recherche de coopération entre personnes publiques, s’est progressivement imposé dans le langage institutionnel ; il y occupe désormais une place prédominante. Ce mode de gestion rencontre dans les services départementaux d’incendie et de secours un terrain favorable à son développement, en lien particulier avec la coopération qui a toujours accompagnée la compétence « services d’incendie et de secours ». Si l’utilisation des procédés juridiques de mutualisation est d’abord restée modeste, la diversité des acteurs de la sécurité civile et les enjeux contemporains auxquels ils sont désormais confrontés encourage la mise en œuvre de dispositifs d’envergure qui ont pour objet d’optimiser le service public rendu à la population. La mutualisation engagée dans le domaine des services départementaux d’incendie et de secours produit ses effets sur l’organisation de la sécurité civile et laisse entrevoir son développement dans le bassin de risques zonal.

    Rémi Capart, Les pouvoirs de police administrative du préfet de zone de défense et de sécurité, thèse soutenue en 2015 à Montpellier sous la direction de François-Xavier Fort et Luc Corack, membres du jury : Nicolas Kada (Rapp.)  

    Les zones de défense ont été créées par le décret n° 50-1189 du 29 septembre 1950 relatif à l'organisation de la défense en surface du territoire métropolitain. D'abord à vocation principalement militaire, elles sont devenues au fil du temps de véritables circonscriptions administratives placées sous l'autorité d'un préfet de zone de défense et de sécurité. Représentant de l'Etat dans sa zone, ce haut fonctionnaire est en particulier chargé de la préparation et de l'exécution des mesures de sécurité nationale. De fait, il est susceptible de traiter des situations de crise dont l'ampleur dépasse la compétence territoriale des préfets de département et nécessitant une gestion globale à l'échelle de la zone. Les mouvements sociaux générés par les crises financières, les pandémies ou bien les catastrophes technologiques et naturelles telle que la tempête Klaus sont autant de menaces contemporaines pour l'ordre public, non plus seulement appréhendé à l'échelon départemental, mais zonal et voire national. C'est à partir de ce constat que la commission Malet au travers du livre blanc sur la défense et la sécurité nationale et l'inspection générale de l'administration ont proposé en 2008 l'attribution d'un pouvoir de police administrative au préfet de zone de défense et de sécurité en complément de ceux dont il dispose par ailleurs. Ce projet de thèse ambitionne de définir le contenu et les limites des pouvoirs de police administrative du préfet de zone de défense et de sécurité.

  • Fares Amriche, Le "nation-building" : fondements conceptuels, manifestations opératives et enjeux stratégiques, thèse soutenue en 2020 à Université Paris Cité sous la direction de Fouad Nohra, membres du jury : Réda Mezoui (Rapp.), Mokhtar Ben Barka (Rapp.), Dina El Maoula et Asli Ege  

    Les interventions militaires américaines en Afghanistan en 2001 et en Irak dès 2003 ont mis en lumière, tant dans la notion que dans la pratique, le concept de nation-building. En effet, il s'agit de réfléchir et de théoriser une architecture conceptuelle mais aussi matérielle de construction et/ou de reconstruction de la structure d'un État-nation après une période de conflit. L'idée même de "nation-building" est d'origine anglo-saxonne mais le principe de "construction nationale" est en réalité bien plus ancien et tire ses fondements et racines dans les relations internationales, et trouve ses référents idéologiques, entre autres, dans les nationalismes européens du XIXe siècle. En outre, le nation-building s'intéresse à construire "l’État moderne" comme une forme idéal, un modèle structurellement importé sur d'autres aires "géo-civilisationnelles" et implique donc de comprendre comment ces mécanismes peuvent s'adapter avec un environnement dont les paternes culturels, cultuels et/ou politiques sont parfois aux antipodes de cette vision de l’État moderne. Par ailleurs, le modèle d’État-nation tel que le revendique la théorie du nation-building implique un processus de reconstruction bien plus profond qu'une simple démocratisation et qui demande la mobilisation d'un nombre très importants d'acteurs tant à l'extérieur qu'un l'extérieur car il participe au façonnement d'une histoire nationale commune. Si le nation-building s'intéresse à la construction d'une "nation", l'opération implique également la construction de "l’État", ce qui demande un autre degré d'analyse sur le rapport qu'entretiennent ces deux notions, tant sur le plan théorique que pratique. Il apparaît nécessaire d'en étudier le modèle pour pouvoir comprendre les schémas appliqués aux États qui en ont connu ce processus, souvent de l'extérieur et surtout depuis le début des années 1990, sur la quasi-totalité des continents. Il faut notamment conserver à l'esprit que le nation-building, en tant que principe opératif, implique des moyens humains et militaires, et la sécurisation pérenne (constitution d'une architecture de la paix : peacekeeping, peacebuilding) d'un État considéré comme affaibli voire effondré partiellement ou totalement ("weak state", "collapsed" ou "failed state"). Enfin, il faut également interroger les idéologies qui traversent le concept de nation-building et analyser comment il insère dans les géostratégies de grandes puissances. Cela permettra de comprendre d'une part dans quelles mesures ces opérations de nation-building s'inscrivent dans une vision politique du monde et comment cette ingénierie géostratégique risque d'évoluer alors qu'elle revêt déjà des formes particulièrement subtiles, voire subversives.