Présentation de l’éditeur
Quelles sont les conséquences de la transformation des quartiers populaires à l’origine de la rénovation urbaine sur les pratiques des professionnels (ville, bailleurs, associations) et sur les trajectoires des habitants passant d’une copropriété dégradée vers le parc social (anciens propriétaires occupants et locataires du parc privé) ? Pour répondre, les données mobilisées ici s’appuient sur la réalisation d’une enquête ethnographique, monographique et qualitative réalisée par entretiens et par observations auprès des professionnels et des habitants dans le cadre du programme de rénovation urbaine de Clichy-sous-Bois/Montfermeil en Ile-de-France. Sont alors pensés : les modalités de la construction des copropriétés peuplées par des habitants issus des catégories populaires et immigrés ; les pratiques des professionnels qui font des interactions avec les habitants un moyen d’encadrer leurs manières d’habiter ; les effets du relogement pour les habitants (anciens propriétaires et locataires) et sur les hiérarchies internes à ce groupe social.
Dans le contexte où l’intervention sur les copropriétés dégradées est désormais au cœur du Nouveau Programme de renouvellement urbain, une approche centrée sur la genèse des programmes, sur la pratique des acteurs de terrain et sur les expériences habitantes est riche d’enseignements.
Avec le soutien du laboratoire IDPS et de l’IUT de Bobigny de l’université Sorbonne Paris Nord.