Présentation de l'éditeur
Dans une société de l’immédiateté, la lenteur fait figure de concept dépassé, voire de limite à la réussite. La rapidité paraît être, a contrario, la solution à tous les maux. Le fait que la lenteur de la justice soit souvent dénoncée atteste de cet a priori négatif. Les situations d’urgence, dont le droit se saisit, excluent aussi toutes formes de lenteur.
Pourtant, prendre le temps de comprendre, d’analyser, de concevoir des normes, d’ancrer des principes et de trouver des solutions juridiques appropriées, suppose du temps : temps du recul et de la maturation que le droit envisage également. Associer le droit à la lenteur est ainsi l’occasion de s’intéresser à la complexité de leurs interactions, à leurs effets tant positifs que négatifs pour contribuer à une réflexion plus large des rapports du droit au temps.
Avec la collaboration de Fanny Dessainjean, docteur en droit privé de l'université de Rouen Normandie et chercheur post-doctoral à la Chaire DTS, Faculté de Droit-Antenne de Laval, Le Mans Université.
Contributions de Fanny Dessainjean, Maud Laroche, Vincent Tchen, Sébastien Adalid, Xavier Baumann, Romain Broussais, Aurélie Lucas, Pierre Spielewoy, Victor Vanier, Arnaud Ménard, Olivier Maraud, Clément Laforge, Cécile Legros, Essodjilobouwè Peketi, Léa Decaster, Antoine Labelle, Thomas Hermand, Jacques Mestre