Présentation de l'éditeur
La France s’est, comme plusieurs puissances frontalières, engagée dans la voie de la traite transatlantique et indienne destinée à pourvoir en esclaves ses colonies de cultures. En 1848, et avec l’avènement de la Seconde République la France abolit l’esclavage légal. 170 ans plus tard, les stigmates de cette histoire persistent et l’esclavage existe toujours. Cet ouvrage propose une vue rétrospective de ce que fut la réalité de l’esclavage colonial ainsi que le long combat pour la reconnaissance des droits, tout en soulignant la place de l’Affaire Furcy dans la mémoire post-coloniale ayant entrainé son abolition. Enfin, les auteurs analysent la question des réparations, la fonction mémorielle des récits d’esclaves en justice et le droit des séparations liées à l’esclavage colonial.
Auteur moral : Association française pour l'Histoire de la Justice
Sommaire
Préface
Avant-propos
Introduction
PARTIE I. L’ESCLAVAGE COLONIAL : UNE LENTE EXHUMATION HISTORIQUE
Le temps long de l’esclavage en Europe : histoire d’un refoulement
1315-1946 : le mythe d’un empire français sans esclaves
Familles interdites à l’île Bourbon/La Réunion au temps de l'esclavage (1665-1848)
Les sources de la traite négrière rochelaise
La traite à travers le journal de Claude-Vincent Polony, capitaine négrier (1756-1828)
La traite négrière et l’esclavage à travers les actes notariés
L’art contre l’esclavage ? Représentations graphiques de la première à la seconde abolition française
PARTIE II. UN LONG COMBAT POUR LA RECONNAISSANCE DES DROITS
Procès et luttes pour la liberté : le cas singulier de Furcy
La place de l’Affaire Furcy dans la mémoire post-coloniale
L’esclavisation des Libres de couleur à Bourbon/La Réunion aux XVIIIe et XIXe siècles : le cas de l’indien Isidore et de ses enfants
Droit naturel et culture catholique dans la conscience du juge face à l’esclavage colonial
La Cour de cassation et les juridictions coloniales avant l'abolition de l'esclavage
« Nul n’est esclave en France... ni en Angleterre. » Histoire d’un principe partagé
ICI CAHIER CENTRAL D’ILLUSTRATIONS
Les protestants et la traite négrière : La Rochelle au XVIIIe siècle
Les Révolutionnaires face à l’esclavage
Esclavage et universalité des idées des Lumières à Saint-Domingue à la fin du XVIIIe siècle
Les socialistes utopiques face à l’esclavage
Le droit international relatif à l’esclavage : de la réglementation du commerce international des captifs au droit universel de ne pas être traité en esclave
PARTIE III. MÉMOIRE ET RÉPARATION
La fonction mémorielle des récits d’esclaves en justice
Aimé Césaire et l’esclavage. La littérature comme puissance réparatrice
L’esclavage et la traite négrière transatlantique : des crimes (contre l’humanité) juridiquement irréparables en France ?
Le droit des réparations liées à l’esclavage colonial : éléments pour une théorie du droit à réparation des afro-descendants au nom des générations passées
La question des réparations dans la communauté africaine américaine
L’auto-réparation des dommages causés aux Noirs par la traite et l’esclavage : l’apport de la négritude aux droits de l’homme
« Les enfants de la Creuse » : derrière les mots et les maux, des enjeux de mémoire et d’histoire nationaux
La traite des êtres humains depuis l’Afrique, d’hier à aujourd’hui
CONCLUSION : L’esclavage, un fléau
VARIA
Maître Henry Bordeaux, romancier du droit et de la justice
La médiation a toujours existé : les médiations traditionnelles
RESUMES/MOTS-CLES / ABSTRACTS/KEY-WORDS
NOTES DE LECTURE
Claude Gauvard, Condamner à mort au Moyen Âge
Fabrice Mauclair La justice au temps des Lumières, Les tribunaux ordinaires en Touraine au XVIIIe siècle
André Bendjebbar, Les peintres du bagne
Marcel Lemonde, Juge. Récit