Présentation de l’éditeur
La société du numérique et de l’information remet en cause les éléments fondamentaux de la vie des individus, en particulier la notion de vie privée. Le développement des techniques biométriques est un exemple éclairant des atteintes pouvant être portées au droit au respect de la vie privée. Données personnelles sensibles, elles impliquent la divulgation d’informations intimes à des tiers. Et, face au développement exponentiel de ces techniques, la question de la réalité et de l’importance du contrôle de leur utilisation ne peut être négligée.
Le contrôle de l’utilisation de ces données pose la question des frontières du droit au respect de la vie privée : l’individu n’a aucune maîtrise sur ces informations alors qu’elles sont le fondement de son identité. Certes, un contrôle de proportionnalité se développe, mais il est bien souvent entendu stricto sensu, de sorte que d’autres éléments essentiels ne sont que peu contrôlés, voire oubliés, comme c’est le cas de l’exigence de consentement. Comment protéger la vie privée alors que, lorsque des données biométriques sont en cause, la personne intéressée n’est, le plus souvent, pas en mesure de s’opposer à leur traitement ?
Préface d'Hubert Alcaraz.
Noémie Veron, doctorante en droit public à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, travaille sur la thématique « le droit à la protection des données personnelles et le renseignement ».
Coll. BibliothèqueS de droit, 268 p.