Coll. Colloques & Essais, 216 pages
Présentation de l'éditeur
Dans un contexte mondialisé, l'enseignement du droit change aussi. Sous quelles formes change-t-il ? Doit-on parler d'internationalisation ou de dénationalisation, voire de transnationalisation de l'enseignement du droit ? Ces différents termes laissent percevoir plusieurs options possibles. Les expériences pédagogiques sont variables selon les contextes universitaires nationaux. Par exemple, l'enseignement du droit reste fortement national en France ou en Allemagne, même si l'européanisation a permis de décloisonner les systèmes juridiques et donc, aussi, les systèmes universitaires. La discipline juridique reste liée à des caractéristiques nationales : le droit concerne l'État dans sa structure et ses fonctions.
Dans d'autres pays, les expériences de décloisonnement sont plus anciennes, comme au Canada, et, parfois, cherchent de nouveaux chemins, tels qu'au Japon.
Cet ouvrage a pour objectif de prendre comme objet d'étude l'enseignement juridique dans le contexte global et de faire comprendre que le droit ne se réduit pas aux seules règles de droit national. Au-delà des règles de droit positif, il faut faire toute sa place à la pensée juridique et donc au rôle des universitaires dans la construction de la discipline juridique. Ce qui suppose de s'intéresser aux méthodes de raisonnement, aux méthodes d'interprétation, à l'analyse des discours doctrinaux et aux méthodes d'enseignement. Ne pouvant embrasser toutes ces questions, cet ouvrage cherche avant tout à comprendre ce qu'il faut ouvrir et comment l'ouvrir au sein de la formation juridique. Cette publication constitue le premier acte du programme de formation-recherche « Inventivité juridique et monde global. Les frontières du droit (constitutionnel) », CIERA, 2015-2017.