Par Sarah VANUXEM, Maîtresse de conférences en droit privé et sciences criminelles, Université Côte d'Azur
Discutants : Luc Bodiguel et Blanche Lormeteau, Université de Nantes
Le droit de l'environnement est souvent perçu comme un instrument de marchandisation de la nature.
Sarah Vanuxem, dans son ouvrage, en expose une autre vision : une conception « a-moderne », qui ne repose pas sur la division entre des choses-objets et des personnes-sujets. Colonne vertébrale de notre droit moderne, cette division n'est peut-être pas sans rapport avec la dégradation des milieux naturels. Le pari de l'auteure est d'amener le droit de l'environnement par-delà les objets et les sujets de droit, par-delà la conception juridique occidentale moderne. S'appuyant sur les travaux de Philippe Descola et, en particulier, sur l'analogisme comme alternative à la modernité ou au naturalisme, et sur certains des principes de l'ancien droit, Sarah Vanuxem précise ses réflexions en étudiant l'obligation réelle environnementale, la notion de service écologique, le principe de solidarité écologique, la compensation écologique ou bien encore la réparation du préjudice écologique.
Sarah Vanuxem est maîtresse de conférences à la faculté de droit de l'Université Côte d'Azur. Ses recherches se situent à la croisée du droit des biens et du droit de l'environnement, avec des incursions en philosophie environnementale, en anthropologie de la nature et en histoire du droit. Elle est l'autrice "Des choses de la nature et de leurs droits" (Quae, 2020), de "La propriété de la terre" (Wildproject, 2018) et "Des choses saisies par la propriété" (Institut de Recherches Juridiques de la Sorbonne, 2012).
Séminaire retransmis via zoom : https://dcs.univ-nantes.fr/fr/manifestations-scientifiques/seminaire-general-dcs-sarah-vanuxem