Appel à communication

La puissance

2e Colloque de Association Montpelliéraine des Jeunes Historiens du Droit, Montpellier, mai 2018

Date limite le dimanche 18 fév. 2018

Présentation :

Le colloque « la puissance » constitue la seconde manifestation scientifique de l'Association Montpelliéraine des Jeunes Historiens du Droit. Celui-ci est ouvert prioritairement aux doctorants et jeunes docteurs des trois premières sections CNU.

La puissance est la faculté de produire un effet et correspond à la force ou au caractère qui résulte de la capacité d'agir. Etymologiquement, elle est un dérivé du mot puissant, découlant lui-même du mot pouvoir. Ainsi, le Gaffiot traduit-il le terme de potestas à la fois par puissance et pouvoir. Si dès les plus anciens textes, on relève des substantifs d'action tirés de participes présents avec une formation héritée du latin -antia, la puissance apparaît très certainement dans la période des XIe-XIIe siècles dont la formation est l'œuvre des clercs : ecclésiastiques, monastiques ou juristes. Sous sa forme adjectivale, elle est donc l'état ou le caractère de celui qui est puissant.

Dans ses Olynthiemes, Démosthène déclare qu'il « n'est pas possible de constituer par l'injustice, par le parjure, par le mensonge, une puissance qui dure » ('Olynthiennes, II, 10). Thème fédérateur s'il en est, la puissance permet d'associer privatistes, publicistes et historiens du droit dans une recherche commune. Le colloque a pour objectif d'appréhender la puissance dans une approche transdisciplinaire : la puissance en droit public comme en droit privé ; dans une approche spatiale : la puissance locale, étatique voire « transnationale » ; dans une approche historique : de la patria potestas du père de famille romain et de la potestas des magistrats à la puissance réglementaire contemporaine, en passant par le développement des théories de la souveraineté, la puissance du testateur ou encore l'exercice de la puissance royale, etc.

Les axes du colloque

La puissance en droit public et son histoire . Il conviendra d'étudier la puissance dans sa dimension publiciste, en analyser l'origine et les conditions de sa légitimité (ou de son illégitimité), exposer les différentes formes que celle-ci peut prendre, les contours et les modalités de son exercice, mais également l'évolution que le concept a connu de l'époque romaine à la Révolution française, en passant par « une suprême et perpétuelle puissance déférée à un seul, qui lui donne le droit de commander absolument et qui n'a pour but que le repos et l'utilité publique […] » (Cardin le Bret, Traité de la souveraineté du roi) de l'absolutisme d'Ancien Régime.

La puissance en droit privé et son histoire . Dans son Discours préliminaire prononcé lors de la présentation du projet de Code civil par la commission du gouvernement, Jean-Etienne-Marie Portalis déclara que de « bonnes lois civiles sont le plus grand bien que les hommes puissent donner et recevoir (…) ; si elles ne fondent pas le gouvernement, elles le maintiennent ; elles modèrent la puissance, et contribuent à la faire respecter, comme si elle était la justice même ». Il s'agira d'étudier la puissance dans les rapports d'ordre privé, leur formation, leur vie et leur terme. Mais également l'impact du droit privé sur la puissance publique. Ainsi, faudra-t-il traiter de la puissance dans les rapports des hommes entres eux, mais aussi avec les biens, les sociétés…

 

Communications

Elles se dérouleront à la Faculté de Droit de Montpellier, leur durée ne doit pas excéder les 30 minutes, elles devront être présentées oralement et en français.
Les communications donneront lieu à publication.

 

Candidatures

Elles devront être envoyées à l'adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. , avant le 18 février 2018. La candidature doit s'accompagner d'un C.V., du titre envisagé de la communication et d'un bref résumé n'excédant pas les 1200 caractères.