Gwendal Châton

Maître de conférences
Science politique.
Faculté de Droit et de Science politique

Institut du Droit Public et de la Science Politique
Responsable des formations suivantes :
  • THESE

    La liberté retrouvée : une histoire du libéralisme politique en France à travers les revues aroniennes "Contrepoint" et "Commentaire", soutenue en 2006 à Rennes 1 sous la direction de Jean Baudouin 

  • Gwendal Châton, Calmann-Lévy, éditeur engagé: défendre l'antitotalitarisme dans la Guerre froide des idées (1945-1995), Calmann-Lévy, 2024, 289 p.    

    Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, Calmann-Lévy a repris sa place parmi les grands éditeurs français et fait de l'engagement pour la liberté de pensée un axe fondateur de sa ligne éditoriale.On y croise Raymond Aron qui a créé la collection « Liberté de l'esprit » en 1947, des auteurs tels que Arthur Koestler ou Hannah Arendt et l'éditeur Manès Sperber.Gwendal Châton raconte cette aventure éditoriale pour la défense de la démocratie, depuis les années de la guerre froide contre le totalitarisme stalinien, jusqu'aux questionnements politiques et intellectuels contemporains.S'appuyant sur des archives inédites, celles de l'éditeur et de Raymond Aron, ainsi que de nombreux entretiens avec des témoins de cette période, le livre restitue un pan mal connu de l'histoire intellectuelle française et éclaire les débats actuels.

    Gwendal Châton, Introduction à Raymond Aron, La Découverte et Cairn, 2023, Repères ( sciences politiques-droit ), 125 p.  

    Selon une phrase souvent répétée, beaucoup ont préféré « avoir tort avec Sartre plutôt que raison avec Aron ». Le temps a passé et il est maintenant possible de s’intéresser sans préjugés à l’œuvre de ce dernier. C’est ce que nous invite à faire cette introduction à Raymond Aron (1905-1983). Après être revenue sur l’itinéraire intellectuel et politique de ce « spectateur engagé », elle présente ses contributions aux différents champs de la science politique : sociologie des sociétés modernes, analyse des régimes politiques, théorie politique, étude des relations internationales et philosophie de l’histoire. Nourri par les acquis récents de la recherche française et internationale, ce livre espère faciliter l’accès d’une nouvelle génération de lecteurs à la pensée foisonnante de ce « classique méconnu ». Il a également pour ambition de montrer la fécondité d’une pensée qui, bien qu’élaborée durant la période révolue de la guerre froide, nous permet d’interpréter l’histoire en train de se faire sans céder aux illusions de la « fin de l’histoire », qu’il s’agisse d’analyser le devenir des sociétés de croissance, la crise des démocraties, le sens de la liberté ou le retour des conflits de « haute intensité ».

    Gwendal Châton, Introduction à Raymond Aron, Cairn et La Découverte, 2017, Repères, 128 p.   

    Gwendal Châton, Sébastien Caré, Serge Audier, Néolibéralisme(s) et démocratie(s), Librairie philosophique J. Vrin, 2016, 242 p. 

  • Gwendal Châton, Martine Long, « Le revenu universel : fondements, débats et perspectives (chapitre introductif) », in Berger-Levrault (dir.), Le revenu universel : une utopie pour le XXIème siècle?, 2022 

    Gwendal Châton, « Raymond Aron et Karl Popper. Deux variantes du libéralisme de guerre froide », L'aventure démocratique. Cheminements en compagnie de Jean Baudouin, Presses Universitaires de Rennes, 2017 

    Gwendal Châton, Iain Stewart, Steven Sawyer, « Taking anti-totalitarianism seriously. The Emergence of the Aronian Circle in the 1970s », In Search of the Liberal Moment: Democracy, Anti-totalitarianism, and Intellectual Politics in France since 1950, Palgrave-Macmillan, 2016, pp. 17-38   

  • Gwendal Châton, « Libéralisme ou démocratie ? Raymond Aron lecteur de Friedrich Hayek », Revue de Philosophie Economique / Review of Economic Philosophy, Vrin ; De Boeck, 2016, n°1   

    Gwendal Châton, Sebastien Caré, « Néolibéralisme(s) et démocratie(s) », Revue de Philosophie Economique / Review of Economic Philosophy, Vrin ; De Boeck, 2016, n°1   

    Gwendal Châton, « Entre revendication artiste et gramscisme de droite : le cinéma de Clint Eastwood comme apologie du libertarianisme américain », Les éditions de la Maison des sciences de l’Homme, 2015  

    « J’ai construit ma cabane. Lentement, à l’écart, en restant fidèle à mes principes. J’avance à mon rythme, personne ne me gouverne. » L’œuvre cinématographique de Clint Eastwood est aujourd’hui mondialement consacrée. Depuis le début des années 1990, la critique s’accorde à voir en lui le dernier des cinéastes classiques, l’héritier de John Ford, de Raoul Walsh et de Howard Hawks. Le public, quant à lui, considère qu’il est l’un des grands réalisateurs contempo­rains. Cette célébration désor...

    Gwendal Châton, « Un souverainisme libéral ? Pierre Manent, philosophe critique de l'Europe », Cahier d'Histoire Immédiate, Groupe de recherche en histoire immédiate, 2015, n°47, pp. 63-88   

    Gwendal Châton, « Entre revendication artiste et gramscisme de droite : le cinéma de Clint Eastwood comme apologie du libertarianisme américain », quaderni , CREDAP - Paris, 2015, n°86, pp. 39-54   

  • Gwendal Châton, « La vocation politique. Comment penser le désir de gouverner ? », le 09 novembre 2021  

    Organisé pour le Centre d'études sociologiques et politiques Raymond-Aron - CESPRA et la Société des Amis de Raymond Aron par Agnès et Adrien Louis et Elisabeth Dutartre-Michaut

    Gwendal Châton, « Souveraineté et néolibéralisme », le 04 octobre 2021  

    Organisé par la MSH-Alpes, dans le cadre de son axe Langages & Politiques, en partenariat avec l'IPhiG, PACTE, l'UMR Triangle et avec le soutien de Grenoble INP - UGA

    Gwendal Châton, « L'idée d'un charisme démocratique a-t-elle un sens ? », le 11 janvier 2018  

    Organisé par la Chaire Jean Monnet Télos Ethos Nomos de l'Europe (TEN Europa), sous la présidence du professeur Arnauld Leclerc

    Gwendal Châton, « Le revenu universel : l'avenir d'une illusion ? », le 16 novembre 2017  

    Co-organisée par Gwendal Châton, Maître de conférences en science politique, et Martine Long, Maître de conférences HDR en droit public, de l'Université d’Angers.

    Gwendal Châton, « Penser la politique par gros temps. Raymond Aron au XXIe siècle », le 22 juin 2017  

    Colloque organisé par le CESPRA, l’IRSEM et la Société des Amis de Raymond Aron.

    Gwendal Châton, « Aron et Hayek face à la question démocratique  », Democracy and the Political: Raymond Aron Beyond the Hexagon, Paris, le 01 janvier 2017   

  • Gwendal Châton, 1. Penser la modernité 

    Gwendal Châton, Penser la politique par « gros temps » : Raymond Aron au XXIe siècle 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Léa Michelis, Comprendre l'ennemi : représentations et pratiques de cadrage par l'armée de Terre française depuis 1945, thèse soutenue en 2023 à Université de Rennes 2023 sous la direction de Frédéric Lambert et Stéphane Faudais, membres du jury : Frédéric Ramel (Rapp.), Damien Van Puyvelde (Rapp.), Anne Muxel  

    La thèse examine l’ennemi et ses représentations dans l’armée de Terre française depuis 1945 à partir de l’étude de quatre conflits qui donnent lieu à des opérations militaires françaises : la guerre d’Indochine, la guerre d’Algérie, le conflit en Afghanistan et celui au Sahel. S’inscrivant dans une perspective constructiviste proche de l’analyse cognitiviste, elle a pour but d’interroger la façon dont l’ennemi est conceptualisé, construit et rendu opérationnel par les officiers français. À partir d’une enquête qualitative reposant sur des observations et des entretiens semi-directifs et d’une enquête archivistique au Service historique de la Défense, la thèse analyse le système de représentations de l’ennemi en ce qu’il est produit par ceux qui l’ont combattu. Elle procède à une analyse à différents niveaux : de l’individu à l’état-major. Ainsi, la thèse éclaire en premier lieu ce que l’ennemi signifie pour les officiers en ce qu’il fait naître des affects, partagés, transmis dans la durée, donnant lieu à une mémoire de l’inimitié la plus hostile. Ensuite, elle interroge les représentations de l’ennemi construites par le renseignement militaire en tant qu’acteur premier d’une construction qui sert ensuite la décision au sein d’un état-major. La thèse s’intéresse aux notions de cadre et de cadrage au travers desquels l’ennemi est conçu et questionne, dans la dernière partie, la façon dont il devient un facteur de décision, tant que l’information à son sujet est diffusée au sein d’un état-major.

    Arnaud Fontaine, L'herméneutique politique de Machiavel, thèse soutenue en 2021 à Rennes 1 sous la direction de Frédéric Lambert, membres du jury : Jean-Vincent Holeindre (Rapp.), Jean-Jacques Marchand (Rapp.), Marie Gaille  

    Ce travail est né d’une question laissée en suspens par Léo Strauss : pourquoi Machiavel n’a-t-il pas intitulé les Discours sur la Première décade de Tite-Live, le « De Republica » alors que tel était son propos ? La réponse se trouve en partie dans la biographie de Machiavel et dans les souffrances dont il paya son attachement à la République. La clé se trouve aussi dans l’écriture même du Florentin qui troque une approche scolastique au profit d’une idéologie de l’engagement et de l’action. Pour Machiavel, la capacité de la raison à appréhender le réel se nourrit de la compréhension et de l’imitation de précédents illustres, réels ou romancés. Son rapport à l’Histoire et aux mythes qui nourrissent sa pensée et illustrent ses recommandations feront de lui un logographe de la République. Il est celui qui ouvre une porte sur la science politique moderne. Pour en défendre l’entrée aux profanes il forgera un trousseau de clés herméneutiques que nous nous efforcerons de rassembler. Son œuvre, du Prince jusqu’à ses lettres familières ou à ses écrits littéraires forme un champ clos où se mêlent sciemment le vrai et le faux. Au cœur de ce « Machiavelli Code », le Secrétaire a enfoui son trésor le plus précieux, son legs intellectuel qui vise à apprendre à ses héritiers comment fonder et conserver une République. Cette thèse, après avoir jeté les bases de l’herméneutique machiavélienne tentera d’en appliquer les principes. Ainsi, aura-t-on une chance de reconstituer le « De Republica » que Machiavel a volontairement dissimulé au commun des mortels.