Anne-Marie Voutyras-Pierre

Maître de conférences HDR
Histoire du droit et des institutions.
Faculté d'administration et échanges internationaux

Laboratoire Interdisciplinaire d'Études du Politique Hannah Arendt de Paris-Est
  • THESE

    Statut des professeurs et auxiliaires de facultés de 1800 à 1848, soutenue en 1989 à Paris 2 sous la direction de Jean Imbert 

  • Anne-Marie Voutyras-Pierre, Anthropologie juridique de la folie et des passions dans l'Antiquité gréco-romaine, Presses universitaires de Limoges, 2017, Cahiers internationaux d'anthropologie juridique, 657 p.  

    La 4ème de couv. indique : "Les hommes de l'époque préclassique grecque ont rattaché l'explication de la folie et des passions à leurs croyances mythologico-religieuses, puis de la période classique à l'époque hellénistique, le rationalisme scientifique et philosophique a connu une floraison de la causalité naturelle explicative des phénomènes mentaux. Ce courant s'est refermé lors de l'Antiquité tardive, sous la souveraineté de la pensée théologique, pour laisser place à une nouvelle conception spirituelle et surnaturelle de la pathologie mentale. D'un phénomène à l'origine extérieur à l'homme, la folie et les passions ont été conçues à partir de l'époque classique selon une étiologie interne. L'osmose entre les savoirs non conceptualisés dans des champs disciplinaires clos, a permis de poser des questions essentielles sur les perturbations mentales. Des démarches d'ordonnancement des connaissances, de réflexions sur le sens d'une pratique médicale ou philosophique ont opéré une normativité sur laquelle le droit romain s'est construit. Distinguer le normal du pathologique, du déviant, pour rechercher le traitement juridique et social juste, médicalement efficace, nécessitait au préalable de dégager la catégorie ontologique et morale de la personne. Il en résulta des réflexions sur le sain et le non sain, la capacité, la liberté, la volonté, la responsabilité. Les Anciens nous montrent que la folie est polymorphe, aussi complexe que la normalité dont elle n'est pas une antithèse dans la pensée et dans la réalité."

    Anne-Marie Voutyras-Pierre, Les Voleurs écroués à la Conciergerie en 1779 d'après les registres d'écrous de la Conciergerie: Archives de la Préfecture de Police de Paris, Registres d'écrous de la Conciergerie pour l'année 1779,, 1984 

  • Anne-Marie Voutyras-Pierre, « Les Facultés de droit dans les départements étrangers de la France napoléonienne », Revue d'histoire des facultés de droit et de la culture juridique, du monde des juristes et du livre juridique, 1992, pp. 127-157 

  • Anne-Marie Voutyras-Pierre, « Anthropologie juridique de la folie et des passions dans l'Antiquité gréco-romaine », le 14 janvier 2022  

    4e séance du Séminaire d'histoire du droit organisé par ERMES, Université Nice Côte d'Azur.

    Anne-Marie Voutyras-Pierre, « La famille en transformation », le 30 juin 2017  

    Organisation : Bénédicte Beviere-Boyer, Maître de conférences - HDR en droit privé, Université de Paris 8 - Paris Lumières, Centre de droit privé et de droit de la santé (EA1581).

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Jordan Hain, Interpréter la loi 1789 - 1804, thèse soutenue en 2021 à Paris 2 sous la direction de Jean-Paul Andrieux, membres du jury : Jean-Louis Halpérin (Rapp.), Nicolas Laurent-Bonne (Rapp.), François Saint-Bonnet et Philippe Galanopoulos  

    En 1789, les révolutionnaires souhaitent interdire aux juges l’interprétation des lois et imposent un système de référé législatif obligeant les tribunaux à s’adresser au législateur toutes les fois qu’ils le croiront nécessaire. La thèse présente, grâce à l’exploitation des sources des Archives nationales et de la Bibliothèque de la Cour de cassation, les différents mécanismes utilisés par les révolutionnaires pour interpréter les lois. Alors que l’Assemblée nationale paraît la seule autorisée à cette interprétation, les sources mettent en lumière de nombreuses institutions pour résoudre les questions posées par les tribunaux. Ainsi les bureaux du Ministère de la justice reçoivent les demandes d’interprétation des juges et y fournissent plusieurs réponses. À ce rôle, sous-estimé, du pouvoir exécutif, s’ajoute celui des différents comités des assemblées révolutionnaires et, notamment, du Comité de législation. Enfin, le Tribunal de cassation dispose, lui aussi, d’une autorité manifeste en la matière. La publication de ses jugements semble bien offrir à la jurisprudence des tribunaux, pourtant si critiquée, un rôle majeur. L’étude de toutes ces institutions pendant la période permet de mieux comprendre comment, d’un pouvoir interdit au juge, interpréter devient un devoir et finalement un droit consacré par les articles 4 et 5 du Code civil.

    Thierry Otete Okomba, Fondements juridiques et portée des déplacements du Conseil de sécurité des Nations unies, thèse soutenue en 2021 à Paris Est sous la direction de Sylvie Ciabrini, membres du jury : Roger Andende Apindia (Rapp.), Paul-René Lohata Tambwe (Rapp.)    

    La question des déplacements des représentants des États membres du Conseil de sécurité compte parmi les domaines encore peu explorés du droit international du maintien de la paix. En effet, si la question est relativement nouvelle, elle est pourtant déjà actuelle. Ces déplacements - plus simplement appelées "missions du Conseil sur le terrain" - sont devenues l'un des principaux mécanismes et mesures ad hoc dont dispose le Conseil pour gérer les crises touchant la paix et la sécurité internationales.En dépit d’un règlement intérieur provisoire ouvert sur ce point, le Conseil de sécurité s’est peu déplacé au cours de son histoire. À deux exceptions près, il s’est toujours réuni au Siège de l’Organisation des Nations Unies. Cependant, le nombre de ces déplacements permet aujourd'hui d'en faire un bilan pour ce qui est de leur impact sur la pratique du Conseil dans le domaine de la paix et de la sécurité. Dans ce contexte, la recherche de leurs bases légales et de leur portée intéresse particulièrement notre étude. Celle-ci tentera donc de répondre à ces questions fondamentales : En vertu de quelles bases légales ces déplacements sont-ils effectués ? Constituent-ils un moyen efficace pour le Conseil de sécurité dans sa gestion des crises ? Ont-ils une réelle incidence sur les défis à relever, ou sur l'attitude des partis au conflit ou encore sur l'effectivité d'une opération de maintien de la paix ? Est-il aujourd'hui nécessaire de les développer encore plus ?L’objet de cette thèse est donc d'étudier l'expérience de gestion des crises dans le monde par le Conseil de sécurité à travers les déplacements des ambassadeurs des pays membres des Nations Unies au Conseil.