Charles Reiplinger

Maître de conférences
Droit public.
UFR Droit, Sciences politiques et sociales

Institut de droit public, sciences politiques et sociales
Institut Michel Villey pour la Culture Juridique et la Philosophie du Droit

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • Vice-Président en charge des relations internationales - membre élu du conseil d'administration - Université Sorbonne Paris Nord
  • THESE

    Naissance de la constitution écrite : la constitution des corps politiques en Angleterre et en Amérique du Nord aux seizième et dix-septième siècles, soutenue en 2004 à Paris 2 sous la direction de Stéphane Rials

  • Charles Reiplinger, Jean-Jacques Menuret (dir.), Démocratie ? Démocraties !: les formes renouvelées de la démocratie, Mare & Martin, 2019, Droit public, 237 p.    

    La 4e de couverture indique : "Il serait vain de chercher l'origine de la notion de démocratie, comme d'en proposer une seule définition, voire d'essayer d'en sérier toutes les manifestations. Sous ce terme se dessinent en réalité différentes formes d'exercice du pouvoir et donc de souveraineté du peuple, dont certaines sont plus persistantes, même si elles sont souvent renouvelées. Ainsi en est-il de la démocratie représentative, de la démocratie directe et de la démocratie participative. La première, qui constitue le modèle d'une conception universaliste, est souvent dite en crise, la deuxième est désirée mais peu appliquée, et la troisième, présentée comme un substitut ou un complément des deux autres, prendrait mieux en compte la diversité des citoyens. Nonobstant les débats, souvent d'ordre politique, sur les formes de la démocratie, il semble aujourd'hui que la notion les rassemble finalement toutes, dès lors qu'elles peuvent légitimer les institutions, les pouvoirs et les normes. Mais encore convient-il de s'assurer que la concurrence des formes n'affaiblisse pas la démocratie tout entière."

    Charles Reiplinger, Jean-Jacques Menuret (dir.), La collégialité, valeurs et significations en droit public, Bruylant, 2012, 196 p. 

    Charles Reiplinger, Alain Laquièze, Hélène Gelas, Institution de l'Europe ?, Presses universitaires de France, 2007, 275 p. 

    Charles Reiplinger, Faute de service, faute personnelle et infraction pénale, l'auteur, 2000 

    Charles Reiplinger, Benjamin Carrard et la réforme du droit pénal au dix-huitième siècle, l'auteur, 1999 

  • Charles Reiplinger, « Le droit romain dans l’argumentation des premiers constitutionnalistes américains », Revue Française d'Histoire des Idées Politiques , 2015, n° ° 41, pp. 65-85    

    Aux États-Unis, la rédaction et l’adoption de la Constitution fédérale s’accompagnent de l’émergence d’une doctrine constitutionnelle. Les auteurs du Fédéraliste, des professeurs comme James Wilson, des magistrats comme Joseph Story, sont les premières autorités doctrinales en droit constitutionnel, dans leur pays et même au-delà. Loin des bibliothèques européennes, de tradition anglo-saxonne, ces auteurs n’en furent pas moins connaisseurs de la culture juridique des romains, qu’ils citent souvent à l’appui de leurs analyses juridiques. Les références au droit romain servent alors essentiellement un double propos : donner une légitimité scientifique, technique, à une argumentation d’ordre juridique ; à l’inverse, servir de contre-exemple dans le domaine des valeurs politiques. Rome reste admirée pour sa science, mais rejetée pour ses Empereurs, et même ses patriciens.

    Charles Reiplinger, « Purification des dogmes et transmission des concepts en Amérique du Nord », Droits , 2014, n° ° 59, pp. 145-158   

    Charles Reiplinger, « L’esclavage est-il soluble dans le puritanisme ? », Droits , 2010, n° ° 52, pp. 3-18   

    Charles Reiplinger, « Une convention passée entre corps politiques. les articles de confédération des colonies unies de la Nouvelle-Angleterre (1643) », Droits , 2007, n° ° 45, pp. 3-14   

  • Charles Reiplinger, Deuxième partie du 9 novembre 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Stéphanie Hiol, Les limites du dialogue des juges dans le rapport entre la Cour de justice de l'Union européenne et le Conseil d'État français, thèse soutenue en 2023 à Tours sous la direction de Pierre-Yves Monjal, membres du jury : Claude Blumann (Rapp.), Coralie Mayeur-Carpentier et Christine Guillard    

    La doctrine a longtemps discuté de l'existence et de l'utilité du dialogue des juges dans le rapport entre la Cour de justice et le Conseil d'État, sans pour autant se mettre d'accord sur le sens à lui donner. Pour certains, il aurait une réalité et serait le moyen par lequel les deux juridictions travaillent à articuler leurs systèmes juridiques. Pour d'autres, il n'aurait ni existence, ni utilité dans le rapport entre ces deux juridictions. La thèse que l'on propose sur les limites du dialogue des juges dans le rapport entre la Cour de justice de l'Union européenne et le Conseil d'État français tente d'apporter des réponses aux questions qui divisent ainsi la doctrine. L'instabilité conceptuelle de la notion a rendu nécessaire que soit proposée une définition claire. Le dialogue des juges a été conçu dans le rapport entre la Cour de justice et les juridictions nationales de dernier ressort comme visant la préservation d'un double intérêt : la participation libre de celles-ci à l'élaboration des solutions retenues par la Cour et la cohérence d'ensemble du droit. Partant de là, il a pu être montré que ce dialogue n'a pas toujours la possibilité d'exister dans le rapport entre la Cour de justice et le Conseil d'État, car celle-ci y est conditionnée. Or, les limites de son existence entraînent nécessairement celles de son utilité. Il a pu être constaté que le dialogue des juges ne constitue pas le moyen par lequel les deux juridictions décident de l'articulation de leurs systèmes juridiques, car il n'a pas d'existence dans la partie de leur rapport où elles le font. Il ne constitue que le moyen par lequel le Conseil d'État suggère à la Cour la vision qu'il a de l'articulation de son système juridique avec celui de l'Union .L'analyse ainsi menée a conduit à une double remarque conclusive. Le cadre conceptuel dans lequel elle l'a été a permis de constater que le dialogue des juges ne saurait donner à la doctrine d'expliquer les principes articulatoires qui ont été progressivement définis par les juges, car ils l'ont été en dehors celui-ci. La confrontation de ces analyses avec celles qui l'ont précédées a permis de réaliser que le dialogue des juges est un phénomène doctrinal et non juridictionnel. En vrai, l'existence et l'utilité du dialogue des juges ne dépendent pas des décisions qui sont rendues par ces derniers. Elles dépendent des choix conceptuels qui sont faits par les auteurs qui analysent leur rapport en ayant recours au dialogue. Ce ne sont donc pas les juges qui dialoguent ou qui ne dialoguent pas. Ce sont les auteurs qui les font ou ne les font pas dialoguer, à partir de leurs choix conceptuels. Une telle réalité impose d'admettre que l'analyse du rapport entre ces deux juridictions n'a pas besoin de s'encombrer d'une notion aussi instable que le dialogue des juges.

  • Hicham El Maanni, La reforme de la garde à vue au regard des exigences constitutionnelles et européennes en matière de protection des droits fondamentaux, thèse soutenue en 2019 à Paris 13 sous la direction de Julien Cazala, membres du jury : Xavier Dupré de Boulois (Rapp.), Xavier Bioy (Rapp.)  

    Absente du code d'instruction criminelle, mais existante pour les nécessités de l'enquête, la garde à vue a connu de profondes et rapides mutations. La Cour européenne des droits de l'homme, le Conseil constitutionnel et la Cour de cassation ainsi que le droit de l'Union européenne y ont concouru, ce qui a conduit le législateur à engager un processus de réforme de la garde à vue et de l'audition libre qui s'est traduit principalement par un encadrement plus strict de la garde à vue, une réaffirmation du contrôle de la garde à vue exercé par le procureur de la République, des garanties supplémentaires d'indépendance de ce magistrat et un rapprochement entre l'enquête et l'instruction, mais aussi par un renforcement des droits des suspects. Néanmoins, ces avancées majeures demeurent limitées, notre droit restant profondément marqué par une culture inquisitoire, et en particulier par le souci de préserver l'efficacité de l'enquête et la sécurité des procédures pénales. L'objet de cette étude est d'analyser la recherche de l'équilibre entre, d'une part, l'efficacité de l'enquête et, d'autre part, l'effectivité des droits des personnes suspectées. La première partie traite du contrôle de la garde à vue par l'autorité judiciaire au stade de l'enquête et au stade juridictionnel. La seconde partie traite du renforcement des droits des suspects. La thèse aboutit à la conclusion selon laquelle un point d'équilibre entre l'efficacité de l'enquête et l'effectivité des droits du suspect peut être atteint à la condition que le législateur réforme la procédure pénale de manière réfléchie et globale.

    Chokri Taallah, L'identité du droit, thèse soutenue en 2016 à Paris EHESS sous la direction de Rainer Maria Kiesow  

    L'identité a trois sens : elle signifie l'unité ou la mêmeté (L'un, le même), l'ipséité (le soi, l'ipse, l'autos) et l'aséité (l'a se, l'en soi). Après une reconstruction de l'onto-épistémologie de la théorie du droit et de la théorie politique et une critique des doctrines qui en découlent, notre thèse montre que l'identité du droit est nécessaire mais non absolue : la vérité du droit est l'ipséité et non l'aséité. La pensée du droit non à partir de la figure de l'aséité, de la nature, du concept, de la règle et du système, mais à partir de ses limites, de l'exception, du conflit, de la stasis, de l'auroral et non de l'hespérial, révèle que la nature sans nature du droit est le possible. La théorie du droit comme non-théorie est alors à la fois possible et intéressante : elle est la philosophie du droit que confirme l'histoire des révolutions politiques et juridiques.