Jean Morange

Professeur émérite
Droit public.
Faculté de Droit et des Sciences Economiques

Observatoire des Mutations Institutionnelles et Juridiques
  • Jean Morange, La laïcité de la République: garantie ou menace pour les libertés ?, LGDJ, un savoir faire de Lextenso, 2023, Forum, 275 p.  

    La République est indivisible, laïque, démocratique et sociale, affirme l’article 1er de la Constitution de 1958 en reprenant l’article 1er de la Constitution de 1946. Cette affirmation, originalité française, est l’aboutissement d’une longue histoire. La laïcité a été une idéologie. Elle a inspiré, dans un climat très conflictuel, la législation scolaire, la loi de séparation de 1905. Puis une longue période d’apaisement a permis de la constitutionnaliser consensuellement après la Seconde Guerre mondiale. Elle est devenue une notion juridique qui s’est insérée dans un ordre juridique libéral et respectueux des libertés où elle apparait comme une garantie de neutralité de l’État. Mais, depuis un peu plus de trente ans, la laïcité s’est progressivement retrouvée au centre de débats virulents portant sur l’unité et la cohésion nationales, sur le respect des valeurs de la République et sur la lutte contre les séparatismes. Elle est appelée à l’aide, comme si elle pouvait répondre de façon magique à tous les problèmes sociétaux. Cette laïcité politique peut se révéler ponctuellement une menace pour les libertés. Elle risque aussi de marginaliser tout apport des religions et d’appauvrir la culture française tout en redevenant une idéologie floue et insuffisante pour répondre aux aspirations sociales. Un retour à l’État impartial est indispensable pour assurer la cohérence d’une société pluraliste et l’adapter à de nouveaux défis

    Jean Morange, Olivier Pluen, Nathalie Wolff, Alix de Benedetti, Pascale Bertoni [et alii], La déclaration des droits de l'homme et du citoyen, Lefebvre Dalloz et Dalloz, 2023, Thèmes & commentaires ( Actes ), 314 p.  

    "Les grands édifices, comme les grandes montagnes, sont l'ouvrage des siècles. Le temps est l'architecte, le peuple est le maçon". Cet extrait du Notre-Dame de Paris de Victor Hugo pourrait être appliqué à la Déclaration de 1789. Rapidement décriée et même remplacée quatre ans après son adoption, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen bénéficie progressivement d'un retour en grâce à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, avec pour point d'orgue la célébration du bicentenaire de la Révolution en 1989. Aujourd'hui, ce texte est de nouveau remis en question. En 2023, année du cinquantenaire de sa pleine intégration à la Constitution, la vie de cette déclaration au message universel n'en finit pas de nous passionner et de nous interroger. Le présent ouvrage revient sur la richesse inépuisable de ce texte politique et philosophique inachevé, sur sa trajectoire, ses limites et ses espoirs.

    Jean Morange, Nathalie Deffains, Alexandre Esteve, Salwa Hamrouni, Marie-Angèle Hermitte [et alii], Héroïsme et droit: [colloque, 10 et 11 avril 2013, à Limoges], Dalloz, 2014, Thèmes & commentaires ( Actes ), 248 p. 

    Jean Morange, Mohamed Saleh Abeih, La décentralisation française -mauritanienne,, 2013, 105 p. 

    Jean Morange, Kénaelle Cyndie Engone, la loi de finances et la question prioritaire de constitutionnalité ,, 2012, 75 p. 

    Jean Morange, Cécile Chassagne, L' utilisation culturelle des édifices cultuels,, 2012, 119 p. 

    Jean Morange (dir.), La procéduralisation des droits substantiels garantis par la Convention européenne des droits de l'homme, Nemesis et Bruylant, 2011, 101 p.   

    Jean Morange (dir.), La procéduralisation des droits substantiels garantis par la convention européenne des droits de l'homme, Nemesis et Bruylant, 2011, Université de Paris II, 114 p. 

    Jean Morange, Aymeric Parthonnaud, La liberté d'expression des journalistes en période électorale,, 2011, 98 p. 

    Jean Morange, La déclaration des droits de l'homme et du citoyen: 26 août 1789, 4e éd., Cairn et Presses Universitaires de France, 2010, Que sais-je ?, 123 p.   

    Jean Morange, Les libertés publiques, 8e éd., Cairn et Presses Universitaires de France, 2010, Que sais-je ?, 127 p.   

    Jean Morange, La liberté d'expression, Bruylant, 2009, 240 p. 

    Jean Morange, Manuel des droits de l'homme et libertés publiques, Presses universitaires de France, 2007, Droit fondamental ( Manuels ), 278 p. 

    Jean Morange, Eveline Bouteiller, Direitos humanos e liberdades ṕublicas, 5e éd., Manole, 2004, 504 p. 

    Jean Morange, Droits de l'homme et libertés publiques, 5e éd., Presses Universitaires de France, 2000, Droit fondamental ( Droit politique et théorique ), 460 p.  

    Jean Morange, Les libertés publiques, 7e éd., Presses universitaires de France, 1999, Que sais-je ?, 127 p.  

    Jean Morange, Droits de l'homme et libertés publiques, 4e éd., Presses universitaires de France, 1997, Droit fondamental ( Droit politique et théorique )  

    Jean Morange, Jean Barthélemy, Droit administratif, Montchrestien, 1996, Exercices pratiques, 251 p.  

    Jean Morange, Droits de l'homme et libertés publiques, 3e éd., Presses universitaires de France, 1995, Droit fondamental ( Droit politique et théorique ), 434 p.  

    Jean Morange, Les libertés publiques, 6e éd., Presses universitaires de France, 1995, Que sais-je ?, 127 p. 

    Jean Morange (dir.), La Grève dans les services publics, PUF, 1995, Publications de la Faculté de droit et des sciences économiques de Limoges  

    Jean Morange, La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen: 26 août 1789, 3e éd., Presses universitaires de France, 1993, Que sais-je ?, 127 p.  

    Jean Morange, Les libertés publiques, 5e éd., Presses universitaires de France, 1993, Que sais-je ?, 127 p.  

    Jean Morange, La liberté d'expression, Presses universitaires de France, 1993, Que sais-je ?, 127 p.  

    Jean Morange, Jean Barthélemy, Droit administratif, Montchrestien, 1993, Exercices pratiques, 317 p.  

    Jean Morange, Jean Barthélemy, Droit administratif, Montchrestien, 1991, Exercices pratiques, 305 p.  

    Jean Morange, Exercices pratiques: droit administratif, Montchrestien, 1991 

    Jean Morange, Les Libertés publiques, 4e éd., Presses universitaires de France, 1990, Que sais-je ?, 127 p.  

    Jean Morange, Jean Barthélemy, Droit administratif, Montchrestien, 1990, Exercices pratiques, 305 p. 

    Jean Morange, La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen: 26 août 1789, 2e éd., Presses universitaires de France, 1989, Que sais-je ?, 127 p.  

    Jean Morange, Droits de l'homme et libertés publiques, 2e éd., Presses universitaires de France, 1989, Droit fondamental ( Droit politique et théorique ), 402 p.  

    Jean Morange, Jean Barthélemy, Droit administratif, Monchrestien, 1989, Exercices pratiques, 305 p.  

    Jean Morange, La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen: 26 août 1789, Presses universitaires de France, 1988, Que sais-je ?, 127 p.  

    Jean Morange, Jean Barthélemy, Droit administratif, Monchrestien, 1987, Exercices pratiques, 297 p.  

    Jean Morange, Libertés publiques, 3e éd., Presses universitaires de France, 1986, Que sais-je ?, 127 p.  

    Jean Morange, Libertés publiques, Presses universitaires de France, 1985, Droit fondamental ( Droit politique et théorique ), 384 p.  

    Jean Morange, Jean Barthélemy, Exercices pratiques de droit administratif général, Éditions Montchrestien, 1984, Exercices pratiques pour les licences et maîtrises en droit et en sciences économiques, 287 p.  

    Jean Morange, Jean Barthélemy, Droit administratif général, Montchrestien, 1984, Exercices pratiques 

    Jean Morange, Die Neuen Medien und die Kirchen in der Bundesrepublik Deutschland und in Frankreich, 1e éd., N. P. Engel, 1983, Colloques de Strasbourg, 154 p. 

    Jean Morange, Christian Bordes (dir.), Turgot, économiste et administrateur: actes d'un Séminaire organisé par la Faculté de droit et des sciences économiques de Limoges pour le bicentenaire de la mort de Turgot, 8, 9 et 10 octobre 1981, Presses universitaires de France, 1982, Publications de la Faculté de droit et des sciences économiques de l'Université de Limoges, 268 p.  

    Jean Morange, Libertés publiques, 2e éd., Presses universitaires de France, 1982, Que sais-je ?, 125 p.  

    Jean Morange, Libertés publiques, PUF, 1979, Que sais-je ?, 125 p.  

    Jean Morange, Droit administratif: deuxième année, Montchrestien, 1979, Nouveau guide des exercices pratiques pour les licences en droit et en sciences économiques, 283 p.  

    Jean Morange, Congrégations et associations, Centre Thomas More, 1979 

    Jean Morange, Structure et organisation de l'association sportive, Centre de droit et d'économie du sport, 1979 

    Jean Morange, La liberté d'association en droit public français, Presses universitaires de France, 1977, Publications de la Faculté de droit et des sciences économiques de Limoges, 274 p.  

    Jean Morange, Nouveau guide des exercices pratiques pour les licences en droit et en sciences économiques: 2e année, 19e éd., Éditions Montchrestien, 1976, Nouveau guide des exercices pratiques pour les licences en droit et en sciences économiques, 279 p. 

    Jean Morange, Droit administratif: deuxième année, Montchrestien, 1976, Nouveau guide des exercices pratiques pour les licences en droit et en sciences économiques 

    Jean Morange, Jean-François Chassaing, Le mouvement de réforme de l'enseignement en France: 1760-1798, Presses universitaires de France, 1974, Travaux et recherches de l'Université de droit, d'économie et de sciences sociales de Paris ( Série Sciences historiques ), 198 p.  

    Jean Morange, La liberté d'association en droit public français, l'auteur, 1974 

    Jean Morange, L'idée de municipalité de canton: de l'an III à nos jours, Presses universitaires de France, 1971, Travaux et recherches de l'Université de droit, d'économie et de sciences sociales de Paris ( Série Science administrative ), 96 p.  

    Jean Morange, La réforme de l'enseignement à la fin de l'Ancien Régime et les milieux parlementaires, sn, 1969 

    Jean Morange, L'idée de municipalité de canton de l'an III à nos jours, sn, 1968, 173 p. 

  • Jean Morange, préface à Camille Dolmaire, Ordre public et laïcité, Mare & Martin, 2025, Bibliothèque des thèses ( Droit public ), 420 p.  

    Les notions d’ordre public et de laïcité font, depuis quelques décennies, l’objet de rencontres remarquées dans l’ordre juridique. De l’interdiction du port des signes religieux ostensibles par les élèves de l’enseignement public primaire et secondaire aux arrêtés interdisant le port de tenues de baignade à connotation religieuse sur des plages publiques, en passant par l’interdiction de la dissimulation du visage dans l’espace public : toutes ces questions ont pour point commun d’impliquer à la fois l’ordre public et la laïcité. Les deux notions en ressortent parfois renouvelées : extension de la portée de la laïcité à des usagers du service public, enrichissement des composantes de l’ordre public... Elles semblent entretenir des relations, l’une avec l’autre, que l’on ne peut se résoudre à analyser comme étant fortuites. La thèse présente propose de mettre en évidence l’existence d’une véritable dynamique d’attraction susceptible d’expliquer les différentes mutations de l’ordre public et de la laïcité observées.

    Virginie Saint-James, préface à Alexandre Esteve, Le député français, Presses universitaires de Limoges, 2020, Publications de la Faculté de Droit et des Sciences économiques de l'Université de Limoges, 365 p.  

    En l'espace de soixante ans, la Constitution du 4 octobre 1958 a subi de nombreux changements à la fois juridiques et politiques. Une chose a cependant perduré : le parlementarisme rationalisé. Prenant en compte les changements intervenus depuis 1958 et les aspirations des français à la modernisation et au rééquilibrage des institutions de la Ve République, le Constituant de 2008 a opéré une revalorisation du Parlement et proposé de rendre la fonction parlementaire plus valorisante. Mais à l'une de dix années d'expérience, force est de constater que les améliorationsattendues n'ont pas véritablement eu lieu. Dans le même temps, les exigences démocratiques des Français ont évolué. De ce fait, ce qui était acceptable hier, à défaut d'être accepté, ne l'est plus aujourd'hui. Il en est ainsi des avantages, des pratiques, des comportements individuels ou collectifs de responsables politiques. On peut dès lors s'interroger sur ce que devrait être le député de la Ve République tant au niveau de son statut que de son rôle. Il ressort de cette étude que l'actuel statut du député est appelé à se renforcer, notamment, s'agissant des moyens alloués au député, ainsi que des droits et garanties afin de permettre une plus grande mobilité entre le mandat et l'activité professionnelle de l'élu, et d'améliorer la représentativité du député par l'ouverture de l'Assemblée à un nouveau public. Le cadre institutionnel dans lequel s'exerce le travail parlementaire doit également être assoupli pour rétablir le député dans ses fonctions de collaborateur du Gouvernement pour la confection des lois et de contrôleur de l'action gouvernementale. Enfin, le travail en circonscription ne doit pas être négligé car il permet à l'élu de mieux exercer ses missions législatives et de contrôle

    Jean Morange, préface à Olivier Pluen, L'inamovibilité des magistrats: un modèle ?, Fondation Varenne et diff. L.G.D.J., 2012, Collection des thèses, 832 p. 

    Jean Morange, préface à Thierry Rambaud, Le principe de séparation des cultes et de l'Etat en droit public comparé: analyse comparative des régimes français et allemand, LGDJ, 2004, Bibliothèque constitutionnelle et de science politique, 464 p.  

    La 4e de couverture indique : "A l'approche du centenaire de l'adoption de la loi du 9 décembre 1905, une réflexion d'ensemble sur le principe de séparation des cultes et de l'État était nécessaire. Régulièrement invoquée et proclamée dans les textes constitutionnels, la séparation des cultes et de l'État peut de prime abord apparaître davantage comme une notion politique traduisant une volonté de distinction entre le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel. Or, le recours au droit comparé a permis de mettre en évidence le caractère pleinement juridique du principe étudié. Celui-ci présuppose trois conditions : l'affirmation de la neutralité de l'État sur les questions confessionnelles, l'égalité juridique de toutes les confessions et la pleine reconnaissance de leur liberté institutionnelle dans l'ordre juridique étatique. Sur ce modèle, le principe peut revêtir une portée différente selon la culture juridique au sein de laquelle il s'insère. Deux grands modèles de séparation peuvent être dégagés : la séparation fondée sur une logique de droit privé qu'illustre le modèle français et la séparation fondée sur une logique de droit public représentée par le modèle allemand. Par-delà cette double approche, l'unité du principe de séparation se retrouve également dans la contestation dont fait l'objet sa mise en œuvre. D'un point de vue institutionnel, la réalisation du principe de séparation par le biais de la technique juridique du régime des cultes aboutit à contester les fondements mêmes du principe. De la même manière, l'insertion du principe dans un nouveau contexte sociologique conduit à s'interroger sur la pertinence des solutions classiques en matière de relations Églises-État. Cette double contestation amène à s'interroger sur la nécessité d'intégrer de nouvelles techniques juridiques dans la mise en œuvre du principe de séparation : une nouvelle grille d'interprétation des droits fondamentaux, une adaptation, et non une modification, des droits étatiques et une coopération davantage institutionnalisée. Thierry Rambaud, docteur en droit, est chargé de travaux dirigés à l'Université Panthéon-Assas, Paris II. La thèse a obtenu le 1er prix du Centre français de droit comparé."

    Jean Morange, préface à Jean-François Merlet, Une grande loi de la Troisième République: la loi de 1er juillet 1901, L.G.D.J., 2001, Bibliothèque de droit public, 734 p. 

    Jean Morange, préface à Hélène Pauliat, Le droit de propriété dans la jurisprudence du Conseil constitutionnel et du Conseil d'État, Presses universitaires de France, 1994, Publications de la Faculté de droit et des sciences économiques de l'Université de Limoges, 288 p. 

  • Jean Morange, « La liberté d'aller et venir en EHPAD », Revue française de droit administratif, Sirey - Dalloz , 2025, n°02, p. 315  

    Jean Morange, « Les obstacles juridiques à la légalisation du suicide assisté et de l'euthanasie », Revue française de droit administratif, Sirey - Dalloz , 2023, n°03, p. 493  

    Jean Morange, « Principe de laïcité et droit de préemption pour un édifice cultuel », Revue française de droit administratif, Sirey - Dalloz , 2023, n°02, p. 345  

    Jean Morange, « Les associations », Revue française de droit administratif, Sirey - Dalloz , 2021, n°05, p. 824  

    Jean Morange, « La procréation médicalement assistée et la cohérence du droit », Revue française de droit administratif, Sirey - Dalloz , 2019, n°01, p. 111  

    Jean Morange, « Les crèches de Noël - Entre cultuel et culturel », Revue française de droit administratif, Sirey - Dalloz , 2017, n°01, p. 127  

    Jean Morange, « Institutions - Manifestations sportives - La dissolution des associations de supporters », Jurisport : La revue juridique et économique du sport, Centre de droit et d'économie du sport (Limoges) ; Juris Éditions. Un département des Éditions Dalloz , 2016, n°160, p. 37  

    Jean Morange, « La dissociation fonctionnelle d'un bien affecté au culte », Revue française de droit administratif, Sirey - Dalloz , 2012, n°05, p. 826  

    Jean Morange, « Le professeur des Facultés de droit entre autonomie et indépendance », Revue d'histoire des facultés de droit et de la culture juridique, du monde des juristes et du livre juridique, Société pour l'histoire des facultés de droit et de la culture juridique, du monde des juristes et du livre juridique (SHFD) |2008, n° 28-....], 2010, pp. 39-73 

    Jean Morange, « Révisions constitutionnelles et adaptations des droits de l'homme en France au début du XXIè siècle », Procedings of International Academic Conference Commemorating the 61st Anniversary of the Korean Constitution, , 2009 

    Jean Morange, « Peut-on réviser la loi de 1905 ? », Revue française de droit administratif, Sirey - Dalloz , 2005, n°01, p. 153  

    Jean Morange, « Naissance et évolution de la loi du 1er juillet 1901 », Jurisport : La revue juridique et économique du sport, Centre de droit et d'économie du sport (Limoges) ; Juris Éditions. Un département des Éditions Dalloz , 2002, n°61, p. 19  

    Jean Morange, « Censure, liberté, protection de la jeunesse », Revue française de droit administratif, Sirey - Dalloz , 2000, n°06, p. 1311  

    Jean Morange, « La réforme de la communication audiovisuelle », Revue française de droit administratif, Sirey - Dalloz , 1994, n°06, p. 1170  

    Jean Morange, « Nullité de la sanction disciplinaire prononcée par une fédération sportive en violation des droits de la défense », Recueil Dalloz, Dalloz , 1993, n°40, p. 345  

    Jean Morange, « Un préfet ne peut soumettre à autorisation préalable la circulation des embarcations motorisées ou non sur la partie non domaniale de la rivière du département. Une association syndicale peut être chargée de procéder à l'enlèvement des épaves non identifiables », Recueil Dalloz, Dalloz , 1993, n°39, p. 331  

    Jean Morange, « Canoë-Kayak ; Cours d'eau non domaniaux ; Pouvoirs de police ; Réglementation de la navigation ; Arrête ; Annulation (oui). », Jurisport : La revue juridique et économique du sport, Centre de droit et d'économie du sport (Limoges) ; Juris Éditions. Un département des Éditions Dalloz , 1993, n°24, p. 74  

    Jean Morange, « Sport et droits de l'homme », Jurisport : La revue juridique et économique du sport, Centre de droit et d'économie du sport (Limoges) ; Juris Éditions. Un département des Éditions Dalloz , 1992, n°22, p. 3  

    Jean Morange, « Tennis ; sanction disciplinaire ; respect des droits de la défense (non) ; annulation de la décision (oui). », Jurisport : La revue juridique et économique du sport, Centre de droit et d'économie du sport (Limoges) ; Juris Éditions. Un département des Éditions Dalloz , 1992, n°22, p. 59  

    Jean Morange, « Conditions de retrait d'un agrément national dont bénéficie une association sportive », Recueil Dalloz, Dalloz , 1991, n°32, p. 279  

    Jean Morange, « Association sportive ; agrément provisoire ; fin de l'agrément ; erreur manifeste d'appréciation (oui) ; annulation de la décision (oui). », Jurisport : La revue juridique et économique du sport, Centre de droit et d'économie du sport (Limoges) ; Juris Éditions. Un département des Éditions Dalloz , 1991, n°17, p. 51  

    Jean Morange, « Ski nautique ; réglementation préfectoral autorisant la pratique ; durée excessive (oui) -annulation (oui). », Jurisport : La revue juridique et économique du sport, Centre de droit et d'économie du sport (Limoges) ; Juris Éditions. Un département des Éditions Dalloz , 1990, n°15, p. 64  

    Jean Morange, « Peut-on imposer l'adhésion à une association sportive déterminée : le cas des associations scolaires », Recueil Dalloz, Dalloz , 1990, n°32, p. 275  

    Jean Morange, « La protection constitutionnelle et civile de la liberté d'expression », Société de législation comparée, Paris : Société de législation comparée et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1990, pp. 771-787  

    Morange Jean. La protection constitutionnelle et civile de la liberté d'expression. In: Revue internationale de droit comparé. Vol. 42 N°2, Avril-juin 1990. Etudes de droit contemporain. pp. 771-787.

  • Jean Morange, « Regard juridique sur la religion en démocratie libérale », le 26 février 2024  

    Colloque franco-japonais coorganisé par l'Université Paris Cité et l'Université Kwansei Gakuin (Japon) sous la direction scientifique du Pr Thierry Rambaud, Université Paris Cité et du Pr Takeshi Inoue, Université Kwansei Gakuin

    Jean Morange, « La justice face aux crises », le 19 novembre 2021  

    Colloque organisé par l'association Les Entretiens d’Aguesseau

    Jean Morange, « La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 230 ans après », le 18 mars 2020  

    Colloque organisé par le laboratoire VIP, avec le soutien de l’Établissement public du Château et de la Ville de Versailles, et de la Fondation Anthony Mainguené.

    Jean Morange, « La décision Fraternité du Conseil constitutionnel », le 26 mars 2019  

    Organisée par l’Ecole doctorale Pierre Couvrat

    Jean Morange, « Pornographie et droit », le 30 novembre 2017  

    Sixième colloque RERDH organisé par Rémi Delmas, Camille Dolmaire et Quentin Ricordel

    Jean Morange, « La bioéthique en débat », le 10 novembre 2017  

    Conférence organisée par l’Espace de Réflexion Ethique du Limousin dans le cadre des Etats généraux de la bioéthique, coordonnés par le CCNE

    Jean Morange, « Justice et état de droit », le 13 octobre 2017  

    Entretiens d’Aguesseau

    Jean Morange, « L'enseignement des libertés », le 07 mars 2017 

    Jean Morange, « La réécriture de la Loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse : une nécessité ? », le 03 novembre 2016  

    Sous la direction de Nathalie Droin, Maître de conférences HDR en droit public et Walter Jean-Baptiste, Maître de conférences en droit privé et sciences criminelles, CREDESPO

    Jean Morange, « Les reliques en action », le 20 octobre 2016  

    Organisé par l’OMIJ (Observatoire des Mutations Institutionnelles et Juridiques ) EA 3177 sous la responsabilité scientifique de Jacques PERICARD (PR, FDSE, UL) et Xavier PERROT (MCF HDR, Directeur de l’OMIJ, FDSE, UL).

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Camille Dolmaire, Ordre public et laïcité, thèse soutenue en 2022 sous la direction de Virginie Saint-James présidée par Patrick Charlot, membres du jury : Gwénaële Calvès (Rapp.), Vincent Valentin (Rapp.)    

    Les notions d’ordre public et de laïcité font, depuis quelques décennies, l’objet de rencontres remarquées dans l’ordre juridique. De l’interdiction du port des signes religieux ostensibles par les élèves de l’enseignement public primaire et secondaire aux arrêtés interdisant le port de tenues de baignade à connotation religieuse sur des plages publiques, en passant par l’interdiction de la dissimulation du visage dans l’espace public : toutes ces questions ont pour point commun d’impliquer à la fois l’ordre public et la laïcité. Les deux notions en ressortent parfois renouvelées : extension de la portée de la laïcité à des usagers du service public, enrichissement des composantes de l’ordre public... Elles semblent entretenir des relations, l’une avec l’autre, que l’on ne peut se résoudre à analyser comme étant fortuites. Une analyse de celles-ci doit permettre de comprendre en partie les mutations observées. Ainsi, la distinction des notions est maintenue à certains égards, mais révèle aussi l’insuffisance d’une approche séparée pour cerner pleinement leurs contours respectifs. Une certaine convergence des notions s’observe et permet d’apporter un éclairage nouveau à leurs définitions.

    Alexandre Esteve, Le député français, thèse soutenue en 2018 sous la direction de Virginie Saint-James présidée par Michel Verpeaux, membres du jury : Ferdinand Mélin-Soucramanien (Rapp.), Pauline Türk (Rapp.), René Dosière      

    En l’espace de soixante ans, la Constitution du 4 octobre 1958 a subi de nombreux changements à la fois juridiques et politiques. Une chose a cependant perduré : le parlementarisme rationalisé. Prenant en compte les changements intervenus depuis 1958 et les aspirations des Français à la modernisation et au rééquilibrage des institutions de la Ve République, le Constituant de 2008 a opéré une revalorisation du Parlement et proposé de rendre la fonction parlementaire plus valorisante. Mais à l’aune de dix années d’expérience, force est de constater que les améliorations attendues n’ont pas véritablement eu lieu. Dans le même temps, les exigences démocratiques des Français ont évolué. De ce fait, ce qui était acceptable hier, à défaut d'être accepté, ne l'est plus aujourd'hui. Il en est ainsi des avantages, des pratiques, des comportements individuels ou collectifs de responsables politiques.On peut dès lors s’interroger sur ce que devrait être le député de la Ve République tant au niveau de son statut que de son rôle. Il ressort de cette étude que l’actuel statut du député est appelé à se renforcer, notamment, s’agissant des moyens alloués au député, ainsi que des droits et garanties afin de permettre une plus grande mobilité entre le mandat et l’activité professionnelle de l’élu, et d’améliorer la représentativité du député par l’ouverture de l’Assemblée à un nouveau public. Le cadre institutionnel dans lequel s’exerce le travail parlementaire doit également être assoupli pour rétablir le député dans ses fonctions de collaborateur du Gouvernement pour la confection des lois et de contrôleur de l’action gouvernementale. Enfin, le travail en circonscription ne doit pas être négligé car il permet à l’élu de mieux exercer ses missions législatives et de contrôle.

    Ke Gong, La portée de la constitution en France et en Chine: l'enchantement et le désenchantement du constitutionnalisme révolutionnaire, thèse soutenue en 2014, membres du jury : Hélène Pauliat (Rapp.), Patrice Rolland (Rapp.), Denis Giraux, Marie Goré et Lun Zhang      

    Le constitutionnalisme révolutionnaire en France et en Chine est enraciné profondément dans l’histoire pré-moderne. La Révolution de 1789, ainsi que les trois Constitutions consécutives, en 1791, 1793 et 1795, ont combiné la « Constitution » et la « révolution » d’une façon sans précédent. Une logique semblable s’expose dans le parcours historique de ces deux pays. La Déclaration de 1789 et la Constitution de 1791 ont ouvert la voie vers un futur idéal, qui fut bientôt désenchanté par les conflits réels, surtout par la lutte entre l’autorité royale et le pouvoir législatif. De même, après la fin de la dynastie en Chine, on a aperçu également le conflit entre les pouvoirs exécutif et législatif, par lequel la « Première République » a été conduite dans une impasse. Au fur et à mesure de la turbulence de la Révolution, on assiste à la succession de plusieurs textes constitutionnels des deux côtés, qui reflètent la ressemblance non seulement entre les girondins et le Kuomintang, mais aussi entre les Montagnards et le Parti communiste chinois. Inaugurés semblablement par un coup d’État, les régimes « thermidoriens » ont été mis sur pied tant en France qu’en Chine. La Constitution de 1795 a tenté de maintenir le pouvoir aux mains des thermidoriens pour éviter la nouvelle dictature, mais sans succès. Au contraire, le régime communiste chinois s’efforce également de contrôler le pouvoir, avec succès, grâce à l’institution révisée selon la circonstance. Ainsi, compte tenu du rôle du Parti, le processus du constitutionnalisme se présente plus étendu en Chine. Pour ces deux pays, le constitutionnalisme révolutionnaire révèle effectivement le destin commun dans l’ère de modernité.

    Olivier Pluen, L'inamovibilité des magistrats: un modèle ?, thèse soutenue en 2011 présidée par Jean Gicquel, membres du jury : Hélène Pauliat (Rapp.), Jean Barthélemy et Jean-Luc Warsmann      

    En droit français, l’inamovibilité est traditionnellement conçue comme une garantie d’indépendance statutaire attribuée au magistrat du siège de l’ordre judiciaire, afin de le protéger contre le risque d’éviction arbitraire par le Pouvoir politique. Elle est ainsi supposée faire bénéficier le magistrat d’une protection exorbitante par rapport au droit commun de la fonction publique. Déjà considérée comme un « antique et tutélaire principe » au milieu du XIXe siècle, cette garantie a traversé le temps et les régimes politiques, depuis l’époque médiévale jusqu’à aujourd’hui. Erigée en Loi fondamentale du royaume à la veille de la Révolution, elle a été reprise et consacrée par la presque totalité des Constitutions qui se sont succédées depuis 1791. Mais alors qu’elle semble offrir l’image d’un modèle de garantie susceptible d’inspirer le statut d’autres catégories d’agents publics, l’inamovibilité est de manière paradoxale, souvent décrite comme un « mythe ». La présente étude se donne dès lors pour objet de lever cette contradiction, en revenant de manière approfondie et comparative sur la condition et la finalité d’une garantie d’éviction, dont la particularité est d’être étroitement liée à la mission régalienne consistant à rendre la justice.

  • Kénaelle Cyndie Engone, Les mécanismes d'incitations fiscales à l'investissement des entreprises étrangères en France et au Gabon, thèse soutenue en 2019 sous la direction de Eric Devaux, membres du jury : Vincent Dussart (Rapp.), Denis Pohé Tokpa (Rapp.)      

    L’attractivité territoriale des Etats se trouve au centre des préoccupations tant au niveau national qu’international. Les mesures fiscales dérogatoires destinées à attirer des investissements étrangers s’avèrent nombreuses et complexes, en raison non seulement de l’influence internationale, mais également des hésitations et de l’accumulation des règles nationales. Au Gabon et en France, les incitations fiscales d’attraction territoriale ont été instruites dans des domaines d’activités clés de l’économie. Elles participent ainsi à l’industrialisation de ces pays. Cependant, au-delà de l’industrialisation, ces mesures dérogatoires visent à développer certaines zones du territoire, et surtout à lutter contre le chômage. Néanmoins, loin de toujours parvenir aux résultats escomptés, ces mesures finissent parfois, au fil des années et des modifications successives à se complexifier, les rendant illisibles.

    Jean Haussmann, Etude cοmparative de la Cοnventiοn eurοpéenne de sauvegarde des drοits de l'hοmme et de la Charte arabe des droits de l'homme: la divergence entre les deux textes sur les drοits individuels et cοllectifs et le mécanisme d'applicatiοn et de cοntrôle, thèse soutenue en 2017 sous la direction de Diane de Bellescize, membres du jury : Pierre-Henri Prélot (Rapp.), Patrice Rolland (Rapp.), Fabien Bottini et Gilles Lebreton   

    Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, existent les systèmes arabe et européen des droits de 1'homme. Cependant, alors que la protection européenne des droits de l'homme est en progrès constant, le système arabe de protection des droits de l'homme reste largement à la traîne, notamment au niveau du contrôle et de l'application de sa charte constitutive. Pourtant, en 2010, après la chute de plusieurs régimes arabes, la Ligue arabe et tes nouveaux gouvernements arabes ont mis en place de nouvelles constitutions et une Cour arabe des droits de l'homme. Sauf qu’aujourd’hui encore, à la différence du système européen des droits de l'homme, le système arabe continue de faire référence aux préceptes religieux et à la nation arabe. Dans ces circonstances, les droits de l'homme pourront-t-ils être convenablement appliqués dans le système arabe et dans des États fortement imprégnés de la culture arabo-musulmane et encore marqués par prés de cinq décennies de dictature ? La laïcité et la démocratie sont-elles les réponses à la réticence des pays arabes concernant le renforcement de la protection des droits de l'homme et à la persistance de la culture islamique ancrée dans la société arabe ? Ces pays sauront-t-ils trouver une solution capable de satisfaire les ambitions internationales des droits de l'homme et de se rapprocher davantage du système européen ? En analysant le texte de la Charte arabe et de la Convention européenne, en examinant des constitutions et des lois de pays arabes et européens, en étudiant le système arabe et européen des droits de l'homme à la lumière de l'évolution des droits de l'homme depuis la création de ces deux systèmes, ce travail a pour ambition de déterminer la viabilité et la pertinente du système arabe de protection des droits de l'homme tout en évaluant son niveau de divergence avec le système européen des droits de l'homme.

    Marion Chabassier, Droits européens et exorbitance du droit public, thèse soutenue en 2014 sous la direction de David Szymczak et Hélène Pauliat, membres du jury : Rostane Mehdi (Rapp.), Fabrice Melleray (Rapp.), Olivier Dubos   

    Les droits européens altèrent l’exorbitance du droit public. De par leur primauté, ils imposent leur conception du droit reposant sur le monisme juridique, l’appréciation restrictive des concepts emportant régimes exorbitants, la reconnaissance de droits subjectifs, le cantonnement de l’intérêt général national. Autant de phénomènes qui affectent les fondements de l’exorbitance du droit public français et, subséquemment, les manifestations de cette exorbitance, à savoir les fonctions de gestion et d’autorité publiques. Il n’est cependant pas possible de se cantonner à une lecture interniste du droit public. Aussi, est-il permis de percevoir le droit public dans une nouvelle perspective de type européaniste. Ce contexte est alors propice à la réévaluation de l’exorbitance du droit public qui peut être envisagée sous l’angle du droit public européen. Les fondements de l’exorbitance changent de dimension et se retrouvent dans les principes de droit public européen. L’exorbitance se situe désormais à mi-chemin entre l’autonomie des droits publics nationaux et l’unité du droit public européen. Les manifestations de l’exorbitance peuvent dès lors faire l’objet d’une réévaluation. Si les activités de protection publique présentent un caractère exorbitant indéfectible, une nouvelle fonction exorbitante se déploie, la régulation publique. Reste à savoir si, eu égard à toutes ces activités et fonctions, l’exorbitance relève plus de la maîtrise des Etats ou de celle de l’Europe et qu’elle en est l’efficacité.

  • Pamatchin Sylvia-Ghislaine Soro, L'exigence de conciliation de la liberté d'opinion avec l'ordre public sécuritaire en Afrique subsaharienne francophone (Bénin-Côte d'Ivoire-Sénégal) à la lumière des grandes démocraties contemporaines (Allemagne-France), thèse soutenue en 2016 sous la direction de Ferdinand Mélin-Soucramanien présidée par Fabrice Hourquebie, membres du jury : Yédoh Sébastien Lath (Rapp.)      

    Le renouveau du constitutionnalisme amorcé dans les années 1990 en Afrique subsaharienne francophone et la menace sécuritaire grandissante à travers le monde réorientent la problématique des rapports qu’entretient la liberté d’opinion avec l’ordre public sécuritaire. La reconnaissance constitutionnelle de la liberté d’opinion exige que l’exercice de cette liberté se fasse dans le respect de l’ordre public matériel, avec au coeur de cet ordre juridicisé, la sécurité des personnes, des biens et du territoire national par extension. Cette reconnaissance impose de s’interroger sur la conciliation de la liberté d’opinion avec l’ordre public sécuritaire en Afrique subsaharienne francophone (Bénin- Côte d’Ivoire-Sénégal) à la lumière de l’expérience des grandes démocraties contemporaines (Allemagne-France). Dans la présente recherche, l’exigence de conciliation s’appuie sur des fondements constitutionnels et son respect doit être assuré par un ensemble de garanties juridiques. Cependant, la conciliation trouve ses limites dans les contingences politiques, économiques et sociales propres aux États de l’Afrique subsaharienne francophone. En effet, dans des pays où l’État de droit est en gestation,la conciliation de deux normes de valeur constitutionnelle est incertaine, surtout lorsque l’une d’entre elle, la liberté d’opinion, peut être mise en oeuvre contre le pouvoir politique tandis que l’autre, l’ordre public sécuritaire, peut lui servir de prétexte pour limiter l’exercice de cette liberté. La réflexion invite in fine à repenser la conciliation de la liberté d’opinion avec l’ordre public sécuritaire comme un nouveau principe constitutionnel en Afrique subsaharienne francophone.

    Pauline Gervier, La limitation des droits fondamentaux constitutionnels par l'ordre public, thèse soutenue en 2013 sous la direction de Ferdinand Mélin-Soucramanien présidée par David Szymczak, membres du jury : Xavier Philippe (Rapp.), Nicole Belloubet-Frier    

    La dialectique de l’ordre public et des libertés sillonne la pensée juridique depuis le XVIIIème siècle. Généré par de nouvelles formes de délinquance et de criminalité, le renforcement des exigences de l’ordre public impose de s’interroger sur la limitation des droits fondamentaux constitutionnels. En dépit de la place névralgique qu’il occupe entre ordre public et libertés, le processus de limitation demeure indéterminé en droit français. Cette recherche, organisée autour de la détermination des limites aux droits garantis, de l’identification des « limites aux limites » aux droits fondamentaux, puis de la redéfinition des droits fondamentaux par les limites, permet de préciser ce mécanisme, mais aussi de cerner les restrictions apportées à l’exercice des droits et libertés. L’autolimitation du Conseil constitutionnel marque un infléchissement progressif de la protection des droits fondamentaux. Ce constat invite à réfléchir sur l’encadrement supra-législatif de la limitation des droits garantis, et conduit à se positionner en faveur de l’insertion d’une clause de limitation des droits fondamentaux dans la Constitution.

  • Thomas Besse, La pénalisation de l'expression publique, thèse soutenue en 2018 sous la direction de Damien Roets présidée par Jean-Pierre Marguénaud, membres du jury : Audrey Darsonville (Rapp.), Nathalie Mallet-Poujol (Rapp.), Nathalie Droin      

    Si les contours de la liberté d’expression sont régulièrement discutés ces dernières années, c’est le plus fréquemment s’agissant de la régulation par le droit pénal de l’expression publique que les polémiques se font les plus vives. En effet, c’est assurément sous cette dimension, c’est-à-dire lorsqu’elle consiste dans l’extériorisation directe de la pensée dirigée vers un public indéterminé, que l’expression emporte ses répercussions les plus spectaculaires au sein d’une société. Source de mobilisations citoyennes et d’une réflexion collective aux fins de l’élévation des mentalités vers le bien commun, l’expression publique peut également constituer le ferment de comportements antisociaux par l’alimentation des inimitiés, de l’intolérance et d’un état d’esprit criminel. Partant, la pénalisation, qui désigne l’ensemble des processus d’intervention du droit pénal dans un domaine déterminé, se trouve pleinement légitimée face aux dangers d’une expression publique immodérée. Toutefois, la pénalisation peine à trouver ses repères dans l’établissement des critères de sa nécessité et de son opportunité, à une époque où la place prise par l’expression publique au sein de notre société apparaît, plus que jamais, prépondérante. La pénalisation de l’expression publique est d’abord mise à l’épreuve de son instrumentalisation. La norme pénale semble en effet souffrir, de nos jours, d’une surestimation de ses vertus régulatrices dans sa création et dans sa mise en oeuvre en matière d’expression publique. La pénalisation de l’expression publique est ensuite mise à l’épreuve de la modernité. L’évolution des techniques place en effet l’expression publique au cœur d’une mutation profonde de ses usages au sein de notre société, modifiant les paradigmes classiques du rapport entretenu par celle-ci avec le droit pénal.

    Marie Prokopiak, L'amélioration de la qualité rédactionnelle des textes législatifs. Approche comparée droit français - droit de l'Union européenne, thèse soutenue en 2015 sous la direction de Hélène Pauliat et Anne-Marie Tournepiche présidée par Pascale Deumier, membres du jury : Philippe Raimbault (Rapp.), Stéphane de La Rosa (Rapp.)   

    La critique de la qualité rédactionnelle des textes législatifs s’est intensifiée depuis la fin des années quatre-vingt. Dans de nombreux systèmes juridiques nationaux comme dans l’ordre juridique de l’Union européenne, la doctrine et les pouvoirs publics ne cessent de déplorer la perte de normativité, le pointillisme, le manque de clarté des énoncés législatifs. En particulier, la sécurité juridique s’en trouve menacée, l’effectivité de la loi passablement affaiblie et l’égalité des citoyens devant la loi compromise. L’approche comparée, justifiée par l’étroite imbrication du système juridique français et du système juridique de l’Union européenne en matière normative, vise à apporter un éclairage nouveau et plus global sur les moyens de remédier à ce problème récurrent. La première voie d’amélioration est celle de la rénovation de l’ensemble des techniques, des méthodes, des procédures concourant à l’élaboration des textes législatifs. Cette préoccupation trouve d’ailleurs un écho favorable auprès des juges français et européen qui se réservent la possibilité de sanctionner, sur le fondement d’une argumentation juridique similaire, les malfaçons rédactionnelles nuisant à la compréhension des textes. La seconde voie d’amélioration, complémentaire, est celle de la clarification de la législation existante. Parce que l’accès matériel et intellectuel à cette dernière devient de plus en plus complexe, sont envisagées sa codification et, le cas échéant, sa révision selon un processus itératif. Ainsi, l’étude comparée des expériences française et européenne dessine les traits d’un modèle pour mieux rédiger les textes législatifs, lequel se développe bien au-delà des deux systèmes juridiques. Il n’est toutefois pas exempt de certaines contradictions, insuffisances et écueils, si bien qu’une réflexion commune sur les causes profondes de la dégradation de la qualité rédactionnelle des textes législatifs doit encore être menée.

    Patrick Papazian, La séparation des pouvoirs civil et militaire en droit comparé, thèse soutenue en 2012 sous la direction de Philippe Lauvaux, membres du jury : Olivier Challan-Belval, Guillaume Drago et Thierry Rambaud      

    Cette thèse entend démontrer par le recours à la comparaison que le principe de séparation des pouvoirs civils et militaires constitue un élément fondamental des Etats de tradition libérale. En droit, elle prend la forme d’incompatibilités. Dans un premier temps, suite aux expériences de confusion des pouvoirs civils et militaires cette séparation a pris la forme d’une incompatibilité entre le militaire et l’électeur. Dans un second temps, cette séparation a pris la forme d’une incompatibilité entre le militaire et le représentant.

    Evelyne Kestler, Les sectes religieuses en droit français., thèse soutenue en 2011 sous la direction de Hugues Petit, membres du jury : Ghassan El- Ezzi (Rapp.), Gérard Gonzalez (Rapp.), Philippe Didier    

    Les « sectes religieuses » en droit françaisEn général le syntagme « sectes religieuses » est peu employé en raison d'une association consubstantielle entre la « secte » et une dimension religieuse supposée. Or, il existe des « sectes » non religieuses qu'il est important de différencier des « sectes religieuses ». En effet, les « sectes religieuses » sont susceptibles de revendiquer des droits accordés aux confessions. Mais, si le droit français reconnait l'existence de « sectes religieuses », il opère par là même une distinction entre ces dernières et les Églises établies. En conséquence, outre les difficultés définitionnelles, la question se posait de savoir si le législateur français pouvait établir une telle distinction sans porter une atteinte grave et injustifiée à la liberté religieuse. La question se posait encore de savoir si cette distinction était nécessaire au regard des dérives « sectaires » dénoncées par plusieurs rapports d'enquête parlementaires et des associations antisectes. En définitive, nonobstant l'émergence d'une distinction jurisprudentielle entre les « sectes religieuses » et les Églises établies, une telle distinction ne saurait prospérer sans subir la condamnation de la Cour européenne des droits de l'homme et des libertés fondamentales. De surcroît, l'efficacité du droit commun préventif et répressif conduit à conclure à l'inutilité de cette distinction.