Marie-Joëlle Redor-Fichot, Xavier Aurey, Redor-Fichot Marie-Joëlle, Marie-Joëlle Redor, Les cliniques juridiques, Presses universitaires de Caen et OpenEdition, 2024, Symposia, 240 p.
Nées dans les universités nord-américaines, les cliniques juridiques ont une double vocation, pédagogique et sociale. Ces structures se consacrent ainsi à la formation des étudiants par une expérience auprès des populations défavorisées, sous l’encadrement d’enseignants-chercheurs et de professionnels du droit. Approche innovante en France et complémentaire de l’enseignement universitaire traditionnel, l’activité clinique permet d’enrichir l’offre éducative en droit. Réunissant les contributions de spécialistes de l’enseignement clinique et de théoriciens du droit, cet ouvrage collectif rend compte du « mouvement clinique global » et de son acclimatation au contexte français
Marie-Joëlle Redor-Fichot, Marie-Joëlle Redor (dir.), Roms, Tsiganes et Gens du voyage: actes du colloque de Caen organisé les 24 et 25 novembre 2011, Mare & Martin, 2013, Collection Droit public, 300 p.
Marie-Joëlle Redor-Fichot, Marie-Joëlle Redor (dir.), L'ordre public, Bruylant, 2001, Droit et justice, 436 p.
Marie-Joëlle Redor-Fichot, Stéphane Leclerc, Jean-François Akandji-Kombé, Redor-Fichot Marie-Joëlle, L'Union européenne et les droits fondamentaux, Éditions Bruylant, 1999, 235 p.
Marie-Joëlle Redor-Fichot, Stéphane Leclerc, Jean-François Akandji-Kombé, Marie-Joëlle Redor (dir.), L'Union européenne et les droits fondamentaux: [journée d'études CEDECE], Bruylant, 1999, 235 p.
Marie-Joëlle Redor-Fichot, Marie-Joëlle Redor, De l'État légal à l'État de droit: l'évolution des conceptions de la doctrine publiciste française, 1879-1914, Économica et Presses universitaires d'Aix-Marseille, 1992, Droit public positif, 389 p.
Marie-Joëlle Redor-Fichot, Marie-Joëlle Redor, Jean Combacau, De l'état légal à l'état de droit: l'évolution des conceptions de la doctrine publiciste française, 1879-1914, 1988
LE REGIME DE LA TROISIEME REPUBLIQUE EST DEFINI PAR CARRE DE MALBERG COMME LE REGIME DE L'ETAT LEGAL CAR IL ORGANISE LE REGNE DE LA LOI, VOTEE PAR UN PARLEMENT DESORMAIS ELU AU SUFFRAGE UNIVERSEL. IL SE CARACTERISE DONC PAR LA SUPREMATIE (AU MOINS APPARENTE) DU PARLEMENT. L'ETUDE DE LA DOCTRINE PUBLICISTE ENTRE 1879 ET 1914 MONTRE QUE CELLE-CI NE SE SATISFAIT PAS D'UN TEL SYSTEME PUISQU'ELLE VOIT DANS L'OMNIPOTENCE PARLEMENTAIRE UN DANGER PLUTOT QU'UNE GARANTIE. CETTE REMISE EN CAUSE AFFECTE LES THEORIES DE LA SOUVERAINETE ET CELLES DE LA REPRESENTATION. LES PUBLICISTES SUBSTITUENT PROGRESSIVEMENT A LA THEORIE POLITIQUE DE LA SOUVERAINETE NATIONALE CELLE, PLUS JURIDIQUE, DE LA SOUVERAINETE DE L'ETAT. CE DEPLACEMENT RELATIVISE L'IMPORTANCE DU CORPS ELECTORAL ET DU CORPS LEGISLATIF. TOUS SOUHAITENT LIMITER LES EFFETS DU SUFFRAGE UNIVERSEL "INORGANISE" ET RESTAURER L'EQUILIBRE DES POUVOIRS. AYANT PERDU CONFIANCE DANS LES VERTUS DE LA LOI ET DES GARANTIES POLITIQUES DE L'ETAT LEGAL, ILS CHERCHENT DANS LE DROIT LA POSSIBILITE DE SAUVEGARDER LES VALEURS LIBERALES QU'ILS ESTIMENT MENACEES PAR L'EXTENSION DU SUFFRAGE. LE JUGE EST PROMU AU RANG DE GARANT ESSENTIEL DES LIBERTES ET DE L'ORDRE JURIDIQUE. LES RECOURS JURIDICTIONNELS DOIVENT ASSURER LA SECURITE DES ADMINISTRES FACE A L'INTERVENTIONNISME ETATIQUE ET PERMETTRE LE TRIOMPHE DE LA "VRAIE DEMOCRATIE", ABSTRAITE ET JURIDIQUE. PROPOSE COMME SOLUTION POUR TOUS LES CONFLITS, LE DROIT DOIT SE SOUMETTRE LA POLITIQUE, VECUE PAR LES PUBLICISTES COMME LE REGNE DE L'ANARCHIE ET DES INTERETS PARTICULIERS, REINTRODUIRE L'ORDRE ET LA RATIONALITE DANS UNE SOCIETE TRANSFORMEE PAR L'INDUSTRIALISATION. L'ETAT DE DROIT SE PRESENTE AINSI COMME L'ACHEVEMENT DE LA REVOLUTION FRANCAISE ET LA CONDITION D'EFFECTIVITE DU DROIT PUBLIC QUI LUI DONNE LES MOYENS DE SA LEGITIMITE
Marie-Joëlle Redor-Fichot, Marie-Joëlle Redor, Les Couches inférieures de la paysannerie dans l'Election de Vire à travers les Cahiers de 1789,, 1977, 80 p.
Marie-Joëlle Redor, préface à Eugenie Duval, Participation et démocratie représentative: analyse juridique du cas français, L'Harmattan, 2022, Prix scientifique, 551 p.
La participation est au coeur de la démocratie basée sur l'idée d'autonomie, c'est-à-dire un système dans lequel les gouvernés sont leurs propres gouvernants. Elle est toutefois cantonnée au suffrage en raison de l'adoption du système représentatif. Cependant, les élections apparaissent de plus en plus insuffisantes pour réaliser l'idée de démocratie et légitimer les gouvernants et leurs décisions. Depuis la fin du XXe siècle, on assiste au développement de mécanismes institutionnalisés de participation visant à associer plus directement les gouvernés aux décisions. Mais ils sont limités, révélant une conception étroite du rôle des gouvernés au sein de la démocratie représentative. La participation est davantage conçue comme un outil devant renforcer la légitimité du système représentatif que comme un moyen d'associer les gouvernés aux décisions. Cette conception peu ambitieuse de la participation est en décalage avec les formes d'expression plus contestataires qui se développent en pratique. Ces formes « parallèles » témoignent d'une demande de participation accrue que l'on retrouve au coeur des revendications des mouvements réclamant une démocratie « réelle ». Cette demande de participation, parce qu'elle tend à remettre en cause le système représentatif, n'est pas accueillie favorablement par les gouvernants qui cherchent à la canaliser. L'étude de la participation des gouvernés au sein de la démocratie représentative met finalement en lumière l'artificialité du lien entre le système représentatif actuel et la notion de démocratie.
Laurent Fonbaustier, préface à Anne-Sophie Denolle, Le maire et la protection de l'environnement, LGDJ, une marque de Lextenso, 2020, Bibliothèque de droit de l'urbanisme et de l'environnement, 458 p.
La 4e de couv. indique : "L'impératif de protection de l'environnement, tel que garanti par la Charte de l'environnement, pouvait paraître porteur d'aspirations ambitieuses propres à réformer les pratiques administratives et les conditions d'exercice du pouvoir, afin notamment de renforcer le potentiel environnemental des acteurs publics. Mais, à l'échelle de la commune, pourtant pertinente, dans l'exercice de polices, du moins prometteuses, l'ambition affichée ne semble pas avoir produit les effets escomptés. Il n'y a pas eu de revalorisation de l'ordre public général permettant une préservation globale de l'environnement à l'échelon communal. Et de manière générale, l'adaptation des mécanismes de la police municipale à la matière environnementale semble laborieuse et s'opérer avec lenteur. Il en est ainsi tant en raison de la logique de l'indépendance des législations qui a longtemps guidé le juge, que de l'interprétation restrictive qu'il fait de l'obligation d'agir ou encore de sa vision étroite du concours de police qui se traduit par le développement des polices étatiques exclusives. La marginalisation du maire est de nouveau accentuée par le développement de l'intercommunalité. Et la contribution du maire à la mise en uvre du principe de participation est encore trop limitée pour que son rôle environnemental en soit revalorisé."
Laurence Burgorgue-Larsen, préface à Marie Rota, L'interprétation des Conventions américaine et européenne des droits de l'homme: analyse comparée de la jurisprudence des Cours européenne et interaméricaine des droits de l'homme, Librairie générale de droit et de jurisprudence, une marque de Lextenso, 2018, Bibliothèque de droits international et de l'Union européenne, 537 p.
L'étude comparée de la jurisprudence des Cours européenne et interaméricaine des droits de l’homme en matière d’interprétation conventionnelle, comprise comme le processus, la recherche du sens à donner aux Conventions (et non son résultat) fait ressortir deux choses. Elle démontre tout d’abord l’inexistence d’une herméneutique commune. Si les Cours s’appuient sur la particularité des deux Conventions au regard du droit international général pour légitimer l’élaboration d’une démarche herméneutique spécifique, il existe de véritables différences méthodologiques entre elles. Elle révèle ensuite un mouvement de rapprochement des solutions jurisprudentielles adoptées, dont le rythme peut être comparé à celui d’une valse à trois temps. Le premier est marqué par le développement de l'herméneutique européenne ; le deuxième consiste en la reprise de ce patrimoine interprétatif par la Cour interaméricaine, qui l’adapte néanmoins à ses spécificités ; le troisième, enfin, consiste en une convergence de la jurisprudence des deux Cours, qui est bien souvent davantage le fait de la Cour européenne que celui de la Cour interaméricaine. Cette valse révèle un phénomène de syncrétisme interprétatif. Les Cours élaborent et réadaptent continuellement leur démarche à partir de la «fusion» de différentes «doctrines» ou «éléments culturels» dont elles s’enrichissent réciproquement, mais elle reste ancrée dans chaque système. Le syncrétisme, lui-même issu d’un double mouvement d’approfondissement de chaque système dans sa propre vision et d’ouverture sur d’autres, semble alors s’inscrire dans une certaine recherche de l’universel.
Marie-Joëlle Redor-Fichot, « L’article 66 de la Constitution, le juge administratif et la protection des droits du malade mental », Presses universitaires de Caen, 2014
En confiant à l’autorité judiciaire le soin de protéger l’individu contre les détentions arbitraires, l’article 66 a inscrit dans la Constitution de 1958 une tradition née au XIXe siècle selon laquelle le juge judiciaire est un meilleur défenseur des libertés que ne pourrait l’être le juge administratif. Dès 1838, dans l’objectif de préserver l’individu des abus de pouvoir de l’administration, la loi Esquirol avait ainsi confié au juge judiciaire, plutôt qu’au juge administratif soupçonné de ...
Marie-Joëlle Redor-Fichot, Samuel Etoa, Grégory Godiveau, Juliette Lecame, Sébastien Platon, « Clinique juridique des droits fondamentaux – CRDFED », Presses universitaires de Caen, 2012
Introduction : le régime juridique résultant de la loi du 3 janvier 1969 La loi nº 69-3 du 3 janvier 1969 s’intitule Loi relative à l’exercice des activités ambulantes et au régime applicable aux personnes circulant en France sans domicile ni résidence fixe. Elle oblige notamment ces personnes à détenir un titre de circulation pour circuler en France, obligation pénalement sanctionnée ; elle leur impose également de désigner une commune de rattachement et les soumet à un régime spécifique pou...
Marie-Joëlle Redor-Fichot, Marie-Joëlle Redor, « C'est la faute à Rousseau.... Les juristes contre les parlementaires sous la IIIe République », Association des étudiants en science politique de Paris 1, Paris : Association des étudiants en science politique de Paris 1 et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1995, pp. 89-96
«C'est la faute à Rousseau». Les juristes contre les parlementaires sous la IIIe République.
Marie-Joëlle Redor [89-96]
Loin des théories à la mode qui visent à faire de cette notion le fondement de la démocratie, cet article cherche à montrer, en revenant sur le contexte de son apparition - le début du siècle - que celle-ci a d'abord été élaborée par des publicistes contre les parlementaires. Au cœur du développement de l'État de droit s'inscrit ainsi un antiparlementarisme porté par des juristes qui voyaient dans les élus de la IIIe République et dans le suffrage universel, le symbole de l'incompétence et de l'ignorance.
Marie-Joëlle Redor-Fichot, « Le droit : une arme au service du vivant ? », le 11 décembre 2023
Colloque organisé par l'Université de Rouen Normandie et Sciences Po Toulouse sous la direction scientifique de Anne-Sophie Denolle et Christel Cournil, sous le parrainage de la SFDE
Marie-Joëlle Redor-Fichot, Eleonora Bottini, Thibault Larrouturou, Frédérick Lemarchand, Marie Rota, « Table ronde : Pandémies et états d'exceptions », Pandémies et états d'exceptions, Caen, le 07 décembre 2021
Organisée par le Centre de recherche sur les droits fondamentaux et les évolutions du droit (CRDFED), Université de Caen Normandie.
Marie-Joëlle Redor-Fichot, « Réclamer en démocratie », le 09 mars 2020
Table ronde organisée par la Faculté de droit, AES et administration publique, le Centre de recherche sur les droits Fondamentaux et les évolutions du droit (EA2132) & l'École doctorale de Normandie (ED98DN).
Marie-Joëlle Redor-Fichot, « Représentation, gouvernement et systèmes électoraux », le 31 janvier 2020
Marie-Joëlle Redor-Fichot, « Les systèmes électoraux et la démocratie au XXIème siècle : quelles évolutions possibles ? », le 18 mars 2019
Organisé sous la direction de Eleonora Bottini, Professeure à l'Université de Caen Normandie, et Serge Surin, Docteur en droit et ATER à l'Université de Caen Normandie
Marie-Joëlle Redor-Fichot, « Le recours à la notion de démocratie par les juridictions », le 23 mars 2017
Organisé par le CRDFED (EA2132) avec le soutien de la Fondation Anthony Mainguené
Marie-Joëlle Redor-Fichot, « Le droit aux visites des personnes incarcérées », le 27 octobre 2016
Le droit de visite est une garantie du droit fondamental au respect de la vie privée et familiale depuis la loi pénitentiaire du 24 novembre 2009 (article 35).
Marie-Joëlle Redor-Fichot, « Pédagogie et droits de l’homme », le 02 novembre 2011