Clémence Guimont, « Les politiques régionales de biodiversité à l’épreuve de l’alternance », Gouvernement & action publique, Presses de sciences po, 2023, n°4, pp. 31-51
Clémence Guimont, « L’euphémisation des interdépendances entre humains et non-humains. Étude de cas à partir d’une sociologie politique écocentrée », Les éditions en environnements VertigO, 2020
« Nous n’avons pas seulement besoin d’apprendre à penser différemment notre rapport à la Nature, mais encore d’apprendre à sentir et à agir différemment. » (Naess, 2017, p. 313) Les activités anthropiques sont à l’origine de la crise de biodiversité actuelle (Ceballos et al., 2015). Cette crise, notamment caractérisée par ses irréversibilités, c’est-à-dire ses seuils d’effondrement irréversibles des espèces (Barnosky et al., 2012), est une menace autant pour les humains que pour les non-humai...
Clémence Guimont, Leslie Carnoye, « Une alimentation saine et soutenable est-elle possible ? Les dilemmes des mangeurs écologistes », Réseau « Développement durable et territoires fragiles », 2019
Manger est un acte tellement essentiel à la reproduction de nos forces vitales qu’il est d’une banalité déconcertante. Et pourtant… l’affaire se révèle de plus en plus complexe. C’est à partir de ce constat qu’a émergé le présent éditorial, non sans liens pour Leslie Carnoye avec sa récente prise de poste dans une école d’ingénieurs en agronomie et agroalimentaire et pour Clémence Guimont avec sa participation au salon des outils pédagogiques de l’alimentation durable organisé par le Douaisis...
Clémence Guimont, Jacques Theys, « Nous n’avons jamais été “soutenables” : pourquoi revisiter aujourd’hui la notion de durabilité forte ? », Réseau « Développement durable et territoires fragiles », 2019
Jacques Theys est vice-président du Plan Bleu pour la Méditerranée. Il a été enseignant à l’École des hautes études en sciences sociales, responsable de la prospective au ministère du Développement durable et directeur scientifique de l’Institut français de l’environnement (IFEN). Il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages sur le développement durable, notamment, dans cette revue : « Le développement durable face à sa crise : un concept menacé, sous-exploité ou dépassé ? » (2014), https...
Clémence Guimont, Caroline Lejeune, « Usages et mésusages de la durabilité forte. Introduction au dossier Regards disciplinaires et perspectives critiques sur la durabilité forte en SHS », Réseau « Développement durable et territoires fragiles », 2019
« Qu’au moins l’homme ne se perde pas complétement ! »Olivier Godard (2015 : 135) Les usages théoriques et les applications scientifiques de la durabilité font l’objet de débats internes au sein du comité de rédaction de la revue DD&T depuis sa création (Laganier, Villalba, Zuindeau, 2002 ; Zuindeau, 2006 ; Theys, 2002, 2014 ; Villalba et Petit, 2014). Cette notion présente la nature en termes de « capital » et interroge la possibilité de substituer le capital naturel par du capital manufactu...
Clémence Guimont, « Gérer l’urgence de la disparition du vivant : les contradictions temporelles de l’action publique », ADR Temporalités, 2018
« Le temps emporte sur son aileEt le printemps et l’hirondelle,Et la vie et les jours perdus »Alfred de Musset, « À Juana » La perte accélérée et globale du vivant (Jackson et Hobbs, 2009) est désormais scientifiquement reconnue. Depuis le début des années 1980, les écologues de la conservation mobilisent le terme de « biodiversité » pour mettre en exergue les difficultés du vivant à maintenir sa diversité compte tenu de l’accroissement de la fragmentation des sols et de leur artificialisatio...
Clémence Guimont, Rémy Petitimbert, Bruno Villalba, « La crise de biodiversité à l’épreuve de l’action publique néolibérale »: Introduction au dossier thématique « Perte de biodiversité, New Public Management et néolibéralisme », Développement durable et territoires, Réseau « Développement durable et territoires fragiles », 2018, n°3
Clémence Guimont, Rémy Petitimbert, « Les conséquences politiques de la traduction néomanagériale de la compensation : l’impensé systémique », Réseau « Développement durable et territoires fragiles », 2018
« Baromètre : instrument ingénieux qui indique la sorte de temps que nous sommes en train de subir » Ambrose Bierce, Le dictionnaire du diable, 1906 « Achetez de la terre, on n’en fabrique plus » Mark Twain La compensation écologique « se fixe pour objectif de réconcilier les enjeux de développement économique et de conservation de la biodiversité » (Levrel et al., 2015 : 280). Depuis la loi relative à la protection de la nature en 1976, elle constitue la troisième phase de la séquence « Évit...
Clémence Guimont, Rémy Petitimbert, Bruno Villalba, « La crise de biodiversité à l’épreuve de l’action publique néolibérale », Réseau « Développement durable et territoires fragiles », 2018
1. Vers la politisation de la crise de biodiversité Depuis les années 1970, nous assistons à l’accélération de la crise de biodiversité. Des facteurs anthropiques tels que l’artificialisation et la fragmentation des sols, la surexploitation des ressources naturelles, les pollutions liées à la production agricole et forestière conventionnelles, le réchauffement des océans sont des facteurs responsables de l’érosion de la biodiversité. Souvent qualifiée de « sixième extinction » (Leakey et Lewi...
Clémence Guimont, Rémy Petitimbert, « Instruments de l’action publique et approche fixiste de la biodiversité : le cas des inventaires naturalistes », Presses universitaires de Rennes, 2017
Introduction « Ce que nous pouvons préserver, ce n’est pas l’état actuel du monde vivant et de notre planète : c’est sa capacité à renouveler, à évoluer, et à nous permettre d’y vivre. »Jean-Claude Ameisen (2015, p. 62) La montée en puissance depuis le milieu des années 1980 des logiques néolibérales au sein de l’action publique nationale française a provoqué de nombreuses modifications et ce, ...
Clémence Guimont, Bruno Villalba, « La crise de biodiversité à l’épreuve de l’action publique néolibérale », Études rurales, Éditions de l'École pratique des hautes études, 2017, n°200, pp. 8-17
Clémence Guimont, Guillaume Gourgues et Alice Mazeaud (dir.), L’action publique saisie par ses “publics”. Gouvernement et (dés)ordre politique, Association pour le développement de la sociologie du travail, 2021
Guillaume Gourgues et Alice Mazeaud, qui dirigent l’ouvrage présenté, relèvent que la notion de « public » est banale sans jamais être pourtant centrale dans l’analyse de la fabrique de l’action publique. Partant de ce constat, ils réunissent différents travaux empiriques qui démontrent la valeur heuristique d’une entrée par les publics en sociologie de l’action publique. Dans une introduction fluide et solidement problématisée, les deux auteurs avancent que la notion de public n’est pas stri...
Clémence Guimont, Bernard Hubert, Nicole Mathieu (dir.), 2016, Interdisciplinarités entre Natures et Sociétés, Bruxelles, Peter Lang, coll. Ecopolis, 396 pages., Réseau « Développement durable et territoires fragiles », 2017
L’ouvrage dirigé par B. Hubert et N. Mathieu, Interdisciplinarités entre Natures et Sociétés, rassemble les réflexions et débats ayant eu cours lors du colloque organisé du 30 septembre au 5 octobre 2013 à Cerisy pour faire le bilan des 20 années de la revue Natures Sciences Sociétés (NSS). Depuis les années 1970, l’interdisciplinarité est une méthode de recherche impliquant sciences naturelles et sciences sociales pour comprendre les phénomènes résultant à la fois de processus naturels et s...
Clémence Guimont, Guillaume Blanc, Une histoire environnementale de la nation. Regards croisés sur les parcs nationaux du Canada, d’Éthiopie et de France, EHESS, 2016
Cet essai est tiré de la thèse de Guillaume Blanc, docteur en histoire et spécialiste de l’histoire environnementale. À partir d’une analyse comparée entre trois parcs nationaux - les Cévennes en France, les Forillons au Québec et le Simien Mountains National Park en Éthiopie - l’auteur propose une réflexion sur la façon dont les États produisent un discours sur la nature. Ce discours est chargé de valeurs idéologiques. Il se construit en dépit de rapports de force propres aux populations lo...
Clémence Guimont, Pierre Lascoumes, Laure Bonnaud, Jean-Pierre Le Bourhis, Emmanuel Martinais, 2014, Le développement durable, une nouvelle affaire d’Etat ?, Paris, PUF, 200 pages., Réseau « Développement durable et territoires fragiles », 2015
En 2007, le nouveau gouvernement Fillon affirme son intention de mettre en place un « New Deal écologique ». Il annonce aussi sa volonté de gouverner différemment l’environnement. Alors que le Grenelle de l’environnement est programmé et que la Révision générale des politiques publiques (RGPP) se prépare, un grand ministère de l’Ecologie est fondé, qui est marqué par la fusion des services des ministères de l’Ecologie, de l’Industrie et de l’Equipement. L’objectif est de faire travailler ens...
Clémence Guimont, Amandine Oullion, Christophe Bonneuil et Jean-Baptiste Fressoz, 2013, L’Evènement Anthropocène, la Terre, l’histoire et nous, Paris, Le Seuil, 304 pages., Réseau « Développement durable et territoires fragiles », 2014
En 2000, Crutzen, prix Nobel de Chimie en 1995 et Stoermer proposent le terme « Anthropocène » pour désigner la nouvelle ère géologique dans laquelle nous sommes (Crutzen et Stoermer, 2000). Cette ère géologique se caractérise par le fait que l’humanité devient une force géologique à part entière. Ainsi, nous, les hommes, sommes capables d’être la force influente qui modifie l’ensemble des phénomènes climatiques, géologiques, atmosphériques. Une analyse sur des carottes glaciaires de l’Arcti...