Pierre Rousseau


Docteur, Droit privé et sciences criminelles.
Qualifié aux fonctions de maître de conférences
(2020, Droit privé et sciences criminelles).
Faculté de Droit et Sciences Politiques

Droit et Changement Social
La légitimité de l'infraction, soutenue le 22 octobre 2019 à Nantes (Nantes Université), sous la direction de François Rousseau.
Le jury était composé de Emmanuel Dreyer, Raphaële Parizot, Xavier Pin, Jean-Christophe Saint-Pau, Karine Foucher.

ACTUALITÉS RECHERCHE
  • Pierre Rousseau, La légitimité de l'infraction, Mare & Martin, 2021, Bibliothèque des thèses ( Droit privé et sciences criminelles ), 429 p.  

    La matière pénale connaît les faits justificatifs tels que la légitime défense ou l’état de nécessité, lesquels permettent au juge d’écarter la responsabilité pénale d’un auteur d’infraction. S’il est traditionnellement admis que la justification ne peut être prévue que par la loi, l’évolution de la jurisprudence conduit à s’interroger. Le juge a en effet la possibilité de relaxer un auteur d’infraction en s’appuyant sur une liberté fondamentale telle que la liberté d’expression. Bien que la doctrine rattache cette dernière hypothèse à la justification, il semble en réalité s’agir d’un mécanisme distinct. La relaxe fondée sur une liberté fondamentale met en lumière le caractère injustifié de la répression, et non le caractère justifié de l’infraction. Il existe donc une dualité de mécanismes permettant de reconnaître la légitimité d’une infraction : la légitimation-justification est fondée sur l’utilité sociale de l’infraction, tandis que la légitimation-liberté est fondée sur une liberté fondamentale. L’illégitimité peut alors être envisagée comme la composante de rattachement de ces mécanismes de légitimation dans le système de la responsabilité pénale.

    Pierre Rousseau, François Rousseau, Jean-Christophe Saint-Pau, Raphaële Parizot, Emmanuel Dreyer [et alii], La légitimité de l'infraction, 2019, 433 p.  

    La théorie de la justification fait l’objet d’une controverse doctrinale. Le fondement de ce mécanisme de légitimation demeure incertain. Or, il est nécessaire de comprendre ce qui fonde la justification si l’on s’interroge sur les pouvoirs respectifs du législateur et du juge en la matière. La question relative au mécanisme qui conduit à l’irresponsabilité pénale de l’auteur d’une infraction justifiée divise également la doctrine. Quelle est, dans le système de la responsabilité pénale, la composante affectée par ce mécanisme de légitimation ? L’évolution de la jurisprudence doit par ailleurs être prise en considération afin de proposer une théorie actualisé e de la légitimité de l’infraction. Le principe selon lequel la justification doit être prévue par la loi peut - il encore tenir sachant que le juge a la possibilité de relaxer un auteur d’infraction en s’appuyant sur les droits de l’Homme ? Cette évolution de la jurisprudence semble davantage mettre en lumière une dualité de fondements permettant la reconnaissance du caractère légitime de l’infraction. Il convient en effet d’opérer une distinction entre l’ infraction justifiée et une répression injustifiée . La légitimation - justification est fondée sur l’utilité sociale de l’infraction et doit par conséquent être prévue par la loi, car l’appréciation de l’utilité sociale est de nature politique. En revanche, la légitimation - liberté est fondée sur une liberté fondamentale. Elle découle d’un contrôle de proportionnalité d’ingérence de la répression opéré par le juge. L’ illégitimité peut alors être envisagée comme la composante de rattachement de ces mécanismes de légitimation dans le système de la responsabilité pénale

    Pierre Rousseau, Autonomie personnelle et droit pénal, L'Harmattan, 2016 

  • Pierre Rousseau, Céline Mathieu-Varennes, « Pratique : Adoption à l'étranger : que reste-t-il de l'ordre public international français ? », Actualité juridique Famille, Dalloz , 2024, n°05, p. 298 

    Pierre Rousseau, « L'élément moral de l'infraction à l'aune de la valeur protégée », Amplitude du droit, Pergola / Université de Rennes, 2023, n°2 

    Pierre Rousseau, « Lésions consenties et liberté d'autodétermination », Droit pénal, Éditions techniques - Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2022, n°10, pp. 15-18 

    Pierre Rousseau, « Réflexions autour de la distinction entre nécessité et proportionnalité », Amplitude du droit, Pergola / Université de Rennes, 2022, n°1   

    Pierre Rousseau, « Infraction justifiée ou répression injustifiée : une possible dualité de mécanismes de légitimation », Droit pénal, Éditions techniques - Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2022, n°4, pp. 10-13 

    Pierre Rousseau, « Pour un contrôle de constitutionnalité de la répression opéré par le juge pénal », Actualité juridique Pénal, Dalloz , 2022, n°03, p. 139 

    Pierre Rousseau, « Incrimination de la diffusion d'une agression filmée : ratio legis et paradoxe », Dalloz Actualité, Dalloz, 2021 

    Pierre Rousseau, François Rousseau, « Prévention d'actes de terrorisme et renseignement, Commentaire de la loi n° 2021-998 du 30 juillet 2021,étude 18 », Revue de droit pénal et de criminologie, Éditions techniques - Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2021, n°10, pp. 10-17 

    Pierre Rousseau, « La responsabilité pénale des parents de mineurs délinquants ou criminels », Dalloz Actualité, Dalloz, 2021 

    Pierre Rousseau, « Le renforcement de la lutte contre les commanditaires d'abus sexuels en live streaming », Actualité juridique Pénal, Dalloz , 2020, n°09, p. 396 

    Pierre Rousseau, « Les infractions de violation des restrictions liées au virus Covid-19 », Actualité juridique Pénal, Dalloz , 2020, n°04, p. 198